Zone euro : coupée en deux* - OFCE - Sciences Po
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■ Départem<strong>en</strong>t analyse et prévision<br />
En points de PIB<br />
Tableau 5 : Impulsions budgétaires, 2008-2012*<br />
<strong>Po</strong>ids des pays<br />
Impulsion budgétaire<br />
dans le PIB de<br />
la zone <strong>euro</strong><br />
2008 2009 2010 2011 2012 2010<br />
ZE (15) 0,1 1,4 -0,4 -1,1 -0,5 100<br />
Allemagne 0,1 0,9 1,4 -0,7 -0,3 30<br />
Autriche 0,6 0,0 0,9 -0,4 -0,5 3<br />
Belgique 0,6 2,0 -0,3 -0,2 -0,2 4<br />
Espagne 1,7 2,0 -2,7 -1,8 -0,7 10<br />
Finlande -0,3 1,0 2 0,5 -0,5 2<br />
France -0,4 2,6 -0,5 -1,4 -0,6 21<br />
Grèce 2,0 1,8 -7,9 -5,0 -1,7 2<br />
Irlande 3,2 3,4 -6,0 -1,3 -2,1 2<br />
Italie -0,5 -0,5 -0,6 -0,6 -0,6 16<br />
Pays-Bas -0,6 3,5 -0,5 -1,3 -0,3 6<br />
<strong>Po</strong>rtugal -0,4 5,0 -1,8 -4,2 -2,0 2<br />
* Hors Chypre, Luxembourg, Malte, Slovaquie, Slovénie et Estonie<br />
Note de lecture : L'impulsion budgétaire somme l'effet des mesures spécifiques de relance et des autres mesures<br />
structurelles. Elle est calculée hors évolution automatique liée au cycle des recettes et des dép<strong>en</strong>ses publiques.<br />
Source : Calculs et prévisions <strong>OFCE</strong>, avril 2011.<br />
Au sein de la zone <strong>euro</strong>, l’année 2010 a globalem<strong>en</strong>t permis au PIB de r<strong>en</strong>ouer<br />
avec une faible croissance malgré une impulsion budgétaire légèrem<strong>en</strong>t négative<br />
(-0,3 point). Les comportem<strong>en</strong>ts se sont révélés très disparates <strong>en</strong>tre les pays :<br />
l’Allemagne a <strong>en</strong> effet poursuivi sa politique de relance, avec une impulsion de<br />
1,4 point <strong>en</strong> 2010, au rebours des pays périphériques. Depuis 2010, on assiste à une<br />
diverg<strong>en</strong>ce des sc<strong>en</strong>arios et à une polarisation croissante de la zone <strong>euro</strong> qui apparaît<br />
aujourd’hui coupée <strong>en</strong> deux 14 : d’un côté les pays périphériques (la Grèce, l’Irlande,<br />
le <strong>Po</strong>rtugal, et dans une moindre mesure l’Espagne), et de l’autre les pays pour<br />
lesquels la dégradation des finances publiques (par rapport à la situation d’avantcrise)<br />
n’a pas eu de conséqu<strong>en</strong>ces.<br />
Au sein du groupe de pays « épargnés » par les marchés financiers, on peut<br />
distinguer deux modèles de pays :<br />
– Les pays les plus « vertueux » de la zone, au nombre desquels on trouve les Pays<br />
Bas, l’Autriche et la Finlande, conduits par l’Allemagne, chef de file. Ces pays,<br />
dont le solde public était excéd<strong>en</strong>taire ou presque à l’équilibre <strong>en</strong> 2007, ont réussi, à<br />
des degrés divers, à cont<strong>en</strong>ir l’effet de la crise sur leurs finances publiques : leur dette<br />
14. Notre analyse exclut Malte, Chypre, ainsi que les anci<strong>en</strong>s pays du bloc de l’Est (Slovénie, Slovaquie,<br />
Estonie).<br />
64 REVUE DE L’<strong>OFCE</strong> ■ 117 ■ AVRIL 2011