Zone euro : coupée en deux* - OFCE - Sciences Po
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■ Départem<strong>en</strong>t analyse et prévision<br />
et -0,6 point dans la zone <strong>euro</strong>), intégrant <strong>en</strong> plus du plan d'austérité la fin de<br />
plusieurs mesures du plan de relance. Le déficit serait de 2 % du PIB <strong>en</strong> 2011 puis<br />
de 1,5 % <strong>en</strong> 2012, une très bonne performance au sein de la zone <strong>euro</strong> (-3,6 % <strong>en</strong><br />
2012).<br />
Au final, les indicateurs conjoncturels dans l'industrie et la correction dans le<br />
bâtim<strong>en</strong>t plaid<strong>en</strong>t pour une croissance forte au premier trimestre 2011 (0,7 %). La<br />
croissance resterait bi<strong>en</strong> ori<strong>en</strong>tée <strong>en</strong>suite (0,5 % par trimestre <strong>en</strong> 2011, puis 0,4 %<br />
par trimestre <strong>en</strong> 2012), mais s'essoufflerait néanmoins par rapport à 2010, qui<br />
constituait une année spécifique de rattrapage post-crise. La croissance allemande<br />
resterait donc bi<strong>en</strong> supérieure à celle de la zone <strong>euro</strong> <strong>en</strong> 2011 (respectivem<strong>en</strong>t 2,6 %<br />
et 1,4 %), l'écart se tassant <strong>en</strong> 2012 (avec une croissance de 1,8 % <strong>en</strong> Allemagne,<br />
contre 1,5 % dans la zone <strong>euro</strong>). L'Allemagne aborde cette phase de reprise<br />
mondiale avec de sérieux atouts : un <strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>t des <strong>en</strong>treprises maîtrisé, un<br />
marché du travail bi<strong>en</strong> ori<strong>en</strong>té et une situation budgétaire peu dégradée, limitant<br />
l'effort structurel à réaliser pour respecter la règle budgétaire nationale. Un cercle<br />
vertueux pourrait se mettre <strong>en</strong> place, la vigueur des exportations et de<br />
l'investissem<strong>en</strong>t se transmettant à la consommation privée, via des hausses de<br />
salaires plus élevées. Ceci permettrait un rééquilibrage de la croissance, avec <strong>en</strong> 2012<br />
une contribution à la croissance assez proche du commerce extérieur, de<br />
l'investissem<strong>en</strong>t et de la consommation privée.<br />
76 REVUE DE L’<strong>OFCE</strong> ■ 117 ■ AVRIL 2011