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Zone euro : coupée en deux* - OFCE - Sciences Po

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■ Départem<strong>en</strong>t analyse et prévision<br />

<strong>Po</strong>rtugal, le taux de chômage a augm<strong>en</strong>té de respectivem<strong>en</strong>t 5,4 et 3,6 points. Dans<br />

ces quatre pays qui rest<strong>en</strong>t à l’écart de la reprise <strong>en</strong> raison des politiques budgétaires<br />

restrictives adoptées, la situation sur le marché du travail continue de se dégrader.<br />

La France et l’Italie sont dans une situation intermédiaire avec une hausse du<br />

taux de chômage proche pour le mom<strong>en</strong>t de celle de la moy<strong>en</strong>ne de la zone <strong>euro</strong><br />

durant la crise ; mais alors qu'il a continué d'augm<strong>en</strong>ter <strong>en</strong> Italie, il a baissé <strong>en</strong><br />

France <strong>en</strong> 2010. L’Allemagne est un cas à part avec un taux de chômage désormais<br />

inférieur à celui d’avant-crise, <strong>en</strong> raison tant des créations d’emplois que du recul de<br />

la population (et donc de la population active).<br />

Graphique 8 : Taux de chômage dans quelques pays de la zone <strong>euro</strong><br />

22<br />

En %<br />

20<br />

18<br />

16<br />

Espagne<br />

14<br />

Irlande<br />

12<br />

Grèce <strong>Po</strong>rtugal<br />

10<br />

<strong>Zone</strong> <strong>euro</strong><br />

France<br />

8<br />

Italie<br />

6<br />

<strong>Zone</strong> <strong>euro</strong><br />

Italie<br />

Allemagne<br />

Irlande<br />

4<br />

2007 2008 2009 2010 2011<br />

Source : Eurostat.<br />

La reprise de l'activité, conjuguée à une situation de l’emploi atone, a induit des<br />

gains de productivité par tête importants depuis le deuxième trimestre 2009, mais<br />

qui ont un peu ral<strong>en</strong>ti au deuxième semestre 2010. Si l'on reti<strong>en</strong>t la t<strong>en</strong>dance de<br />

productivité antérieure à la crise (1 % par an <strong>en</strong>tre 2002 et 2008), la productivité<br />

par tête reste de toute façon bi<strong>en</strong> inférieure à son niveau t<strong>en</strong>danciel dans l’<strong>en</strong>semble<br />

de l’économie (d’<strong>en</strong>viron 3 %). Les gains réc<strong>en</strong>ts de productivité ont toutefois<br />

permis aux <strong>en</strong>treprises de stabiliser les coûts salariaux unitaires qui s’étai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>volés<br />

p<strong>en</strong>dant la crise (+5,9 % <strong>en</strong>tre début 2008 et début 2009). Quant à la croissance des<br />

salaires par tête, elle n’a comm<strong>en</strong>cé à ral<strong>en</strong>tir franchem<strong>en</strong>t que fin 2008 (passant de<br />

2,7 % sur un an à 1,6 % début 2010). Au final, la part des profits dans la valeur<br />

ajoutée des sociétés non financières de la zone <strong>euro</strong> s'est redressée nettem<strong>en</strong>t depuis<br />

le deuxième trimestre 2009, au fur et à mesure que la valeur ajoutée repr<strong>en</strong>ait de la<br />

vigueur, tandis que la masse salariale restait atone. Mais, à 37,8 % au troisième<br />

trimestre 2010, la part des profits dans la valeur ajoutée retrouve tout juste son<br />

niveau de 2000, effaçant l'amélioration des années 2000-2007.<br />

58 REVUE DE L’<strong>OFCE</strong> ■ 117 ■ AVRIL 2011

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