marqueurs discursifs et scène énonciative - Laboratoire de ...
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16<br />
Denis PAILLARD<br />
o orientation inverse : cf. exemple (12)<br />
(15) –Paul est <strong>de</strong> nouveau absent, il exagère ! – Il est réellement<br />
mala<strong>de</strong>, tu sais.<br />
o mise en relation dans le discours<br />
(16) L’ombre d’une interminable discussion théorique s’abattit sur<br />
la terrasse. J’en connaissais trop l’inutilité. D’ailleurs, la page <strong>de</strong>s<br />
sports du Havre Libre traînait sur la table. La cerise du soleil flirtait<br />
contre la mer. Et ils se battaient toujours à coups <strong>de</strong> références, <strong>de</strong><br />
concepts….<br />
Ces trois plans <strong>de</strong> variation sont chacun liés à <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s<br />
sémantiques particuliers. Ils perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> définir la partie régulière <strong>de</strong><br />
la polysémie du MD 22 . La combinaison <strong>de</strong> ces trois plans donne<br />
théoriquement vingt sept cas possibles (ce qui ne signifie nullement<br />
que pour un MD ces vint sept cas soient effectivement réalisés). C<strong>et</strong>te<br />
approche <strong>de</strong> la polysémie <strong>de</strong>s MD associant i<strong>de</strong>ntité sémantique stable<br />
<strong>et</strong> principes <strong>de</strong> variation nous paraît beaucoup plus souple <strong>et</strong><br />
contrôlable que les approches qui associent directement au MD un<br />
certain nombre <strong>de</strong> valeurs sans faire la part <strong>de</strong> ce qui est stable <strong>et</strong> <strong>de</strong> ce<br />
qui relève d’une variation 23 .<br />
Les modalisateurs 24<br />
C<strong>et</strong>te <strong>de</strong>uxième sous-classe regroupe les <strong>marqueurs</strong> dont la<br />
sémantique rési<strong>de</strong> dans une modalisation du dire correspondant à « p<br />
est le cas ». Ci-<strong>de</strong>ssus, nous avons défini « p est le cas » comme le<br />
produit d’un calcul associant une séquence linguistique (<strong>de</strong> nature<br />
variable : mot isolé, syntagme, proposition) à un état <strong>de</strong> choses (« ce<br />
22 A c<strong>et</strong>te partie régulière il faut ajouter celle qui renvoie à <strong>de</strong>s facteurs liés<br />
spécifiquement à tel ou tel énoncé, qu’il s’agisse du lexique ou encore <strong>de</strong><br />
déterminations situationnelles (pragmatiques).<br />
23 Sur ce point, nous sommes en désaccord avec les critiques que formule Moosegard<br />
Hansen dans différents travaux à l’encontre <strong>de</strong> ceux qui défen<strong>de</strong>nt l’hypothèse qu’un<br />
MD a une i<strong>de</strong>ntité sémantique présente dans tous ses emplois. De plus, le<br />
morcellement d’un marqueur en différentes valeurs ne perm<strong>et</strong> pas <strong>de</strong> voir ce qui est le<br />
fait du marqueur lui-même <strong>et</strong> ce qui est le fait du co-texte.<br />
24 Pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> place, mais aussi parce que la réflexion est moins avancée, la<br />
présentation <strong>de</strong>s trois autres sous classes <strong>de</strong> MD est limitée à l’explicitation <strong>de</strong> leur<br />
sémantique <strong>et</strong>, le cas échéant, à la présentation <strong>de</strong> différents groupes <strong>de</strong> <strong>marqueurs</strong>.