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Fiche Intervention sociologique - Melissa - ENS Cachan

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<strong>ENS</strong> <strong>Cachan</strong> 2006-2007<br />

Méthodes qualitatives en sciences sociales<br />

Laurent Gubert<br />

<strong>Fiche</strong> n° 3<br />

L’intervention <strong>sociologique</strong> ∗<br />

« (…) Toute sociologie est une intervention dans un espace de représentations<br />

et de débats (…) [et] toute méthode <strong>sociologique</strong> doit être définie comme une<br />

relation plus ou moins directe entre un chercheur et un objet qui, en dépit<br />

d’une méthode cherchant à l’objectiver, reste un sujet.»<br />

[Dubet, 2001, pp. 89-90]<br />

L’intervention <strong>sociologique</strong> (I.S.) est une méthode de recherche originale, essentiellement<br />

utilisée par Alain Touraine et ses disciples (François Dubet, Michel Wieviorka…) – regroupés pour<br />

la plupart au sein du Centre d’Analyse et d’<strong>Intervention</strong> Sociologiques (C.A.D.I.S.) créé en 1981.<br />

Mise au point dans la seconde moitié des 70’s – c’est-à-dire à une époque où les marxistes et<br />

les structuralistes dominaient encore le champ universitaire français –, elle est indissociable d’une<br />

certaine conception de la sociologie promouvant la prise compte du sens visé par les acteurs,<br />

conformément à l’orientation compréhensive définie par Max Weber.<br />

« L’intervention <strong>sociologique</strong> est une procédure analytique dans laquelle se croisent les<br />

discours des acteurs et les analyses des chercheurs. Elle n’est pas une photographie des opinions<br />

mais un espace artificiel dont l’objectif est de renforcer chez les acteurs les capacités d’analyse et<br />

de réflexion. Les acteurs racontent leur vie, leurs problèmes et leurs rêves et, peu à peu, sont tirés en<br />

dehors de ces témoignages et invités à les analyser. Mais au lieu de tirer vers ce qui est le plus intime<br />

et le plus personnel, le chercheur introduit le « point de vue » des problèmes d’une société.<br />

L’expérience intime n’est pas interprétée sur une scène plus intime encore, celle de la « personnalité<br />

profonde », mais elle est replacée dans les problèmes généraux qui sont les cadres de cette intimité.<br />

Les problèmes privés des relations des parents et de leurs enfants sont interprétés comme des<br />

problèmes généraux. Au contraire, les propos idéologiques généraux sont lus dans leurs effets directs<br />

sur la vie quotidienne. » [Dubet, 1987, p. 53]<br />

■ Touraine, la sociologie des mouvements sociaux et l’intervention <strong>sociologique</strong><br />

Registre Enjeux Type d’actions sociales Type de relations sociales<br />

SYSTEME Statuts, modèles Conduites revendicatrices Rapports hiérarchiques,<br />

D’INTEGRATION intériorisés, attentes<br />

rapports d’inclusion ou<br />

SYSTEMES DE<br />

DECISION<br />

COLLECTIVE<br />

réciproques<br />

Pouvoir, ressources de la<br />

décision<br />

Pressions institutionnelles<br />

d’exclusion<br />

Relations de compétition et de<br />

concurrence<br />

HISTORICITE Direction de la société Mouvements sociaux Domination et rapports de<br />

classe<br />

D’après Dubet [2001, pp. 92-94]<br />

Le sociologue doit s’efforcer de définir l’articulation d’un système d’action reposant sur<br />

l’intégration plus ou moins fortes de 3 principes :<br />

(1) IDENTITE Manière dont l’acteur se définit<br />

(2) OPPOSITION Manière dont il définit son adversaire<br />

(3) TOTALITE Enjeu de ce rapport<br />

L’I.S. telle que la concevait Touraine devait permettre non seulement de produire une analyse<br />

<strong>sociologique</strong> mais aussi d’accroître la réflexivité des acteurs et les aider à s’organiser.<br />

∗ Ce document est conçu comme un complément de ce qui a été dit en cours sur la méthode de l’intervention <strong>sociologique</strong>.<br />

1


<strong>ENS</strong> <strong>Cachan</strong> 2006-2007<br />

Méthodes qualitatives en sciences sociales<br />

Laurent Gubert<br />

« Parler d’intervention et non d’expérimentation, c’est poursuivre une action en même temps qu’un<br />

but de connaissance » [Touraine, 1978 a, p. 188]<br />

Principaux travaux ayant mobilisé la méthode de l’intervention <strong>sociologique</strong> :<br />

1) Les premières recherches, menées dans les 70’s et les 80’s, ont porté sur les « nouveaux mouvements sociaux » :<br />

a) mouvement étudiant (Touraine et al., Lutte étudiante, 1978)<br />

b) régionalisme (Touraine et al., Le pays contre l’Etat, 1981)<br />

c) lutte anti-nucléaire ( Touraine et al., La prophétie anti-nucléaire, 1980)<br />

2) Dans les 80’s, une seconde vague de travaux a été consacrée à des mouvements et des acteurs « classiques » :<br />

a) mouvement ouvrier (Touraine, Wieviorka et Dubet, Le mouvement ouvrier, 1984)<br />

b) Solidarnosc (Touraine et al., Solidarité, 1982)<br />

c) dirigeants d’une entreprise publique (Wieviorka et Trinh, Le modèle EDF, 1989)<br />

d) « Pobladores » en lutte contre Pinochet au Chili (Dubet et Tironi, Pobladores, 1989)<br />

3) Puis, vient le constat d’un épuisement des mouvements sociaux et le développement d’analyses portant sur « des<br />

conduites qui procèdent de l’absence de mouvement » [Dubet, 2001] :<br />

a) terrorisme (Wieviorka, Société et terrorisme, 1988)<br />

b) racisme (Wieviorka, La France raciste, 1992)<br />

4) Enfin, à partir de la fin des 80’s, Dubet (avec Lapeyronnie, Martuccelli, etc.) développe une « sociologie de<br />

l’expérience » :<br />

a) « galère » des jeunes vivant dans les « banlieues » défavorisées (Dubet, La galère, 1987)<br />

b) « expérience scolaire » (Dubet, Les lycéens, 1991 ; Dubet et Martuccelli, A l’école, 1996)<br />

c) expérience des « travailleurs sur autrui » : formateurs d’adultes, infirmières, médiateurs de collège,<br />

travailleurs sociaux (Dubet, Le déclin de l’institution, 2002)<br />

■ Sociologie de l’expérience et intervention <strong>sociologique</strong><br />

« Le problème de l’historicité, celui de l’auto-production de la société par les mouvements<br />

sociaux, s’est déplacé vers une sociologie du sujet » [Dubet, 2001, p. 104]. Du coup, l’I.S. a perdu son<br />

caractère « héroïque » et s’est transformée en un travail analytique plus froid, plus descriptif.<br />

« Cependant, on peut toujours parler d’intervention <strong>sociologique</strong> parce qu’il s’agit toujours<br />

d’un effort analytique, d’un travail portant sur le travail des acteurs. » [Dubet, 2001, p. 103].<br />

La « sociologie de l’expérience » [Dubet, 1994] est à la fois compréhensive et analytique : il<br />

s’agit (1) d’interpréter des conduites et des discours, (2) de les décomposer en éléments simples et<br />

(3) de recomposer l’expérience sociale selon un système cohérent.<br />

Selon Dubet, les partisans d’une « épistémologie de la rupture » éludent le problème suivant :<br />

dès lors que les acteurs sont en mesure de « reconnaître la vérité sans être passés eux-mêmes par les<br />

épreuves et l’ascèse de la connaissance » [Dubet, 1994, p. 228], soit (a) cette vérité n’est qu’une<br />

idéologie, soit (b) elle est effectivement accessible à tout un chacun et il est alors légitime de supposer<br />

que les acteurs sont spontanément capables de produire un savoir réflexif sur leur expérience<br />

vécue.<br />

D’ailleurs, l’examen du discours des acteurs tend à disqualifier l’idée d’une coupure radicale<br />

entre la sociologie savante et la sociologie spontanée. Par exemple, Dubet [1987] a constaté que les<br />

trois grands types d’explication de la délinquance juvénile proposés par la sociologie savante étaient<br />

largement installés dans la sociologie spontanée des acteurs.<br />

Sociologie savante<br />

Sociologie spontanée<br />

Anomie, désorganisation Crise de la famille, des valeurs, des « fonctions paternelles » ;<br />

laxisme généralisé, etc.<br />

Conformisme déviant<br />

Règne de l’intérêt, exposition aux médias exacer-bant le désir<br />

conformiste de consommation, sentiment d’injustice sociale,<br />

présence d’opportunités, etc.<br />

Sous-culture dominée<br />

« Tares » de certains groupes stigmatisés, « justice de classe », etc.<br />

D’après Dubet [1994, p. 231]<br />

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<strong>ENS</strong> <strong>Cachan</strong> 2006-2007<br />

Méthodes qualitatives en sciences sociales<br />

Laurent Gubert<br />

En fait, de même que le sociologue repère des raisonnements « savants » dans le discours des<br />

enquêtés, les acteurs « comprennent » les raisonnements savants du sociologue à travers leurs théories<br />

« spontanées ».<br />

Selon Dubet, les sociologues sont liés aux acteurs de deux manières :<br />

a) en aval de la recherche, car l’analyse <strong>sociologique</strong> doit être vraisemblable. A cet égard, la théorie la<br />

plus « convaicante » est celle qui, tout en répondant à des critères internes de scientificité, est la plus<br />

proche des acteurs (cf. Dubet [1994, p. 233)<br />

b) en amont de la recherche, car le sociologue contracte une « dette » à l’endroit de ses « objets »<br />

« Un entretien n’est jamais seulement un recueil d’opinions, c’est aussi une discussion dans laquelle le<br />

chercheur élabore ses propres thèses et, dans une certaine mesure, discute avec un “collègue”. Il n’est<br />

pas rare que cette situation engendre des amitiés, que le sociologue adopte son objet et que l’ “objet”<br />

devienne un peu sociologue. On objectera que cette confusion est une faute majeure. C’est vrai. Il<br />

n’empêche que la situation même de recherche est définie par cette tension, par ces argumentations<br />

silencieuses ou manifestes, car il ne peut pas ne pas exister de liens et de recouvrements entre le sens<br />

pour l’acteur et le sens construit par le sociologue » [Dubet, 1994, p. 235]<br />

Un exemple de mise en œuvre de l’intervention <strong>sociologique</strong> : La galère (1987)<br />

1. Les groupes de recherche<br />

5 groupes de 12 jeunes, constitués dans les 5 villes suivantes : Champigny, Orly, Vénissieux, Clichy et Seraing (ville ouvrière<br />

dans la banlieue de Liège, en Belgique) ; soit, au total : une soixantaine de jeunes et 150 h de travail.<br />

5 groupes d’adultes habitant ou travaillant dans les mêmes communes que les jeunes, et composés de deux sous-groupes de taille<br />

égale : d’une part des « gens » (parents, gardiens d’immeubles, ouvriers, commerçants, ou personnes simplement intéressées par la<br />

recherche…) ; d’autre part, des « professionnels » (enseignants, travailleurs sociaux, policiers…) que le travail mené par Dubet et son<br />

équipe intéressait plus particulièrement.<br />

2. Les interlocuteurs<br />

Chaque groupe a reçu 3 ou 4 interlocuteurs au cours de la recherche. Ces interlocuteurs doivent être considérés comme : (1)<br />

l’incarnation d’un rapport social (antagonisme / partenariat…) ; (2) une médiation favorisant l’abord de certains thèmes de discussion ; (3)<br />

les vecteurs d’une information solide.<br />

Les enseignants permettent de parler de l’Ecole, les travailleurs sociaux de la famille, les policiers et les juges de la délinquance, les<br />

syndicalistes du travail, etc.<br />

Au total, sur l’ensemble de la recherche, les groupes de jeunes ont reçu 5 policiers, 2 juges, 3 enseignants, 2 syndicalistes, 1 patron, 2<br />

hommes politiques, 3 travailleurs sociaux, 1 musicien ; et les groupes d’adultes ont accueilli 3 juges, 3 policiers, 4 ensEignants, 1 patron, 2<br />

travailleurs sociaux, 1 avocat de l’association Légitime Défense, 1 homme politique.<br />

En outre, dans 3 cas (Champigny, Orly et Seraing), les membres du groupe des adultes ont été les interlocuteurs des membres du groupe des<br />

jeunes.<br />

3. Les sociologues<br />

Chaque groupe de recherche a travaillé avec 2 sociologues, l’un ayant contribué à la formation du groupe, l’autre étant resté plus<br />

en retrait. Dans chaque groupe, un troisième chercheur a tenu le rôle de secrétaire de séance et établi le compte-rendu des discussions,<br />

lequel a été remis au groupe à la fin de la recherche. Au total, 8 chercheurs (français, belges, marocains et chiliens, afin de limiter les risques<br />

d’ethnocentrisme) sont intervenus aux différents moments de la recherche ; trois d’entre eux ayant participé à l’ensemble de l’intervention<br />

<strong>sociologique</strong> (François Dubet, Adil Jazouli et Didier Lapeyronnie). Afin de minimiser les biais liés à la subjectivité des chercheurs, leur<br />

groupe d’affection a été variable (principe de rotation). Des réunions regroupant tous les chercheurs ont été organisées entre les séances de<br />

travail avec les groupes (but : échange d’informations, élaboration théorique…).<br />

Au sein des groupes de recherche, le sociologue joue un rôle d’animateur : il veille à ce que chacun puisse s’exprimer et met de<br />

l’ordre dans les débats. Cependant, sa fonction essentielle est « d’amener le groupe à prendre un regard critique et une distance à l’égard de<br />

son propre discours. Non seulement il met en évidence certaines contradictions ou certains points obscurs, non seulement il centre la<br />

discussion sur les problèmes qui gênent, mais il propose aux acteurs une analyse de leur propre travail. Il soumet ses interprétations aux<br />

groupes, il les défend et les transforme lorsqu’elles sont rejetées. » [Dubet, 1987, p. 53]<br />

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<strong>ENS</strong> <strong>Cachan</strong> 2006-2007<br />

Méthodes qualitatives en sciences sociales<br />

Laurent Gubert<br />

A la notion de « preuve », il faut substituer l’idée de « vraisemblance de faits et d’arguments<br />

concourant vers un faisceau de présomptions » [Dubet, 1994, p. 249]<br />

L’accord des acteurs ne saurait « faire preuve ». Cependant, il manifeste le degré de vraisemblance des<br />

hypothèses avancées par le sociologue, d’autant plus que dans le cadre de l’I.S., la production de cet<br />

accord est délibérément rendue difficile par l’octroi d’une capacité de résistance aux enquêtés –<br />

lesquels sont invités à se prononcer sur la pertinence des analyses du sociologue.<br />

Dans cette perspective, les deux critères qui permettent d’évaluer la validité d’un modèle interprétatif<br />

sont d’une part sa cohérence interne, d’autre part sa crédibilité aux yeux des acteurs.<br />

Dubet ne manque pas de préciser que la vraisemblance d’une analyse <strong>sociologique</strong> est d’autant<br />

plus forte que les exigences classiques du travail scientifique sont respectées :<br />

(1) garantie d’une certaine régularité des phénomènes observés (d’où l’intérêt de toujours<br />

constituer plusieurs groupes de recherche, afin de pouvoir comparer les résultats obtenus) ;<br />

(2) relatif contrôle de l’artefact lié à aux chercheurs (d’où le principe de rotation des équipes de<br />

sociologues) ;<br />

(3) congruence des analyses proposées avec les résultats obtenus de façon rigoureuse grâce à<br />

d’autres méthodes que l’I.S. et par d’autres chercheurs ;<br />

(4) capacité du modèle interprétatif à rendre compte d’ « événements » qui se déroulent à<br />

l’extérieur de la recherche menée.<br />

Pourquoi davantage de chercheurs n’ont-ils par recours à l’I.S ? Selon Dubet [2001], il y a<br />

deux raisons à cela : tout d’abord, l’I.S. est une méthode lourde (cf. constitution et animation des<br />

groupes de recherche, etc.) et difficile (cf. contraintes liées au travail en équipe…) ; ensuite, elle place<br />

le chercheur dans une position délicate, puisqu’il est censé rendre compte de ses analyses aux acteurs.<br />

Il est clair que la tentation du « monologue <strong>sociologique</strong> » est forte [Lapeyronnie, 2004]. Non<br />

sans humour, Dubet souligne le caractère confortable de la relation que les sociologues critiques (i.e.<br />

Bourdieu & co) entretiennent avec leurs enquêtés : « Soit ils [les enquêtés] acceptent les analyses des<br />

sociologues et s’y reconnaissent et ceci peut les confirmer, soit ils refusent et ces “résistances”entrent<br />

elles-mêmes dans le cadre de l’analyse. De ce double point de vue, celui de l’argument de Bélise 1 , le<br />

sociologue n’est guère menacé d’avoir tort. » [Dubet, 2001, p. 97]<br />

■ Références bibliographiques<br />

DUBET François [1987], La galère : jeunes en survie, Paris, Fayard/Seuil, coll. « Points », 1995, 497 p.<br />

DUBET François [1991], Les lycéens, Paris, Seuil, coll. « L’Epreuve des faits », 313 p.<br />

DUBET François [1994], Sociologie de l’expérience, Paris, Seuil, coll. « La couleur des idées », 258 p.<br />

DUBET François et MARTUCCELLI Danilo [1996], A l’école. Sociologie de l’expérience scolaire, Paris, Seuil, coll.<br />

« L’épreuve des faits », 361 p.<br />

DUBET François [2001], « Plaidoyer pour l'intervention <strong>sociologique</strong> », in VRANCKEN Didier et KUTY Olgierd (dir.)<br />

[2001], pp.89-110.<br />

DUBET François [2002], Le déclin de l'institution, Paris, Seuil, coll. « L’épreuve des faits », 421 p.<br />

LAPEYRONNIE Didier [2004], « L’académisme radical ou le monologue <strong>sociologique</strong> : avec qui parlent les sociologues ? »,<br />

Revue française de sociologie, vol. 45, n°4, pp. 621-651.<br />

TOURAINE Alain [1978 a], La voix et le regard, Paris, Seuil, coll. « Sociologie permanente », 309 p.<br />

TOURAINE Alain et al. [1978 b], Lutte étudiante, Paris, Seuil, coll. « Sociologie permanente », 373 p.<br />

TOURAINE et al. [1980], La prophétie anti-nucléaire, Paris, Seuil, coll. « Sociologie permanente », 373 p.<br />

TOURAINE et al. [1981], Le pays contre l’Etat : luttes occitanes, Paris, Seuil, coll. « Sociologie permanente », 318 p.<br />

TOURAINE et al. [1982], Solidarité, Paris, Fayard, coll. « Mouvements », 309 p.<br />

VRANCKEN Didier et KUTY Olgierd (dir.), La sociologie et l’intervention. Enjeux et perspectives, Bruxelles, De Boeck<br />

Université, coll. « Ouvertures <strong>sociologique</strong>s », 357 p.<br />

WIEVIORKA Michel [1988], Société et terrorisme, Paris, Fayard, coll. « Mouvements », 565 p.<br />

WIEVIORKA Michel et TRINH Sylvaine [1989], Le modèle EDF. Essai de sociologie des organisations, Paris, La<br />

Découverte, coll. « Textes à l’appui », 266 p.<br />

WIEVIORKA Michel [1992], La France raciste, Paris, Seuil, coll. « L’épreuve des faits », 389 p.<br />

1 Bélise est un personnage des Femmes savantes (1672) de Molière. Elle pense que les hommes l’aiment quand ils lui<br />

déclarent leur flamme, et qu’ils l’aiment aussi dans les autres cas, lorsqu’ils n’osent lui dire leur amour (« Ils m’ont su révérer<br />

si fort jusqu’à ce jour, / Qu’ils ne m’ont jamais dit un mot de leur amour ; / Mais pour m’offrir leur cœur et vouer leur<br />

service, / Les muets truchements ont tous fait leur office »).<br />

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