Rapport annuel - Association suisse des banquiers

En Allemagne, le lobbying se fait déjà à très
haut niveau. L’ASB a par exemple déjà été
invitée à des auditions au Bundestag. Les
représentants d’intérêts étrangers n’ont que
très rarement l’occasion de présenter directement
leur position lors de discussions
internes. Des manifestations plus larges sur
des thèmes techniques complètent les discussions
de lobbying avec les instances
gouvernementales à Berlin. Le jeu, une lettre
politique à parution semestrielle intitulée
«Aussichten» (Perspectives) et un travail
très intense auprès des médias contribuent
à la continuité du dialogue.
La lutte contre les préjugés, la mise en valeur
des points forts de la place financière, l’intégrité
et le rôle coopératif de la Suisse en matière
de lutte contre le blanchiment d’argent ou
la criminalité financière par exemple, constituent
nos messages principaux.
En France, les connaissances concernant la
place financière suisse sont relativement
faibles auprès des groupes-cibles précités.
Les préjugés et les malentendus n’en sont
que d’autant plus nombreux. Un travail
d’information ciblé est par conséquent requis.
Les médias jouent un rôle important
dans cette campagne de clarification. Outre
les interviews, notamment du Président de
l’ASB, données aux grands titres économiques,
des discussions d’arrière-plan visant
à renforcer la compréhension des positions
des banques suisses se déroulent en
parallèle. Plus les connaissances sont larges,
plus les informations rapportées sont objectivées.
Depuis quelques années, et de plus en
plus fréquemment à présent, les banquiers
suisses rencontrent des responsables du gouvernement
et des milieux politiques français.
La place financière suisse et la City de
Londres entretiennent d’étroites relations
depuis des années: si elles sont concurrentes
sur le marché mondial des opérations financières,
elles ont souvent une manière de penser
analogue en ce qui concerne les questions
internationales. Elles collaborent par
exemple dans le cadre d’une table ronde annuelle
organisée alternativement à Londres
et en Suisse, la «Swiss – City of London Financial
Round Table». Vingt-cinq hauts et
très hauts représentants de la diplomatie,
des banques centrales, des autorités de réglementation,
d’établissements et d’associations
bancaires des deux pays discutent des
questions d’actualité et cherchent des solutions
aux problèmes qui se posent. Cette
manifestation, point de référence dans les
relations bilatérales, facilite le dialogue tout
au long de l’année. Du fait des médias qui y
sont établis, Londres informe également
l’opinion internationale sur le monde financier.
L’ASB entretient par conséquent
des contacts très étroits avec les faiseurs
d’opinion dans les rédactions du Financial
Times ou The Economist.
L’Italie est avant tout, mais pas uniquement,
importante pour les banques établies
dans le Tessin. La Lombardie est l’une des
régions économiques les plus prospères et
les plus dynamiques d’Europe aux portes
de la Suisse. Aussi l’ASB a-t-elle été avant
tout active à Milan par le passé. Il est
temps à présent d’étendre le réseau à Rome.
Les questions fiscales sont de plus en plus
au centre de nos relations avec l’Italie.
L’ASB n’est certes pas conviée aux négociations
entre les gouvernements suisse et italien.
Il est néanmoins pertinent et utile que
les positions des banques soient relayées
dans la capitale italienne en coordination
avec les autorités suisses.
L’agenda de l’ASB comporte donc de nombreuses
activités de lobbying dans les métropoles
européennes précitées. S’y ajoutent
les rencontres à Bruxelles et à Strasbourg,
auprès de l’Union européeenne (UE), à Paris
auprès de l’Organisation de coopération et
de développement économiques (OCDE),
aux Etats-Unis, en Inde, au Proche-Orient
et avant tout en Suisse. Ce qui ne laisse pas
beaucoup de temps pour jouer aux cartes.
Rapport annuel 2009/2010 ASB 13