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www.schulergroup.com<br />
www…<br />
Interview<br />
Quelles sont les répercussions des grandes variations que<br />
connaît le secteur <br />
Joachim Beyer : Aujourd’hui, il n’est plus possible d’équilibrer<br />
les capacités comme ce fut le cas dans le passé. Le<br />
nombre des entreprises suffisamment solides pour maintenir<br />
leurs moyens de production nécessaires et surtout leur<br />
savoir-faire au cours des périodes de faible demande diminue<br />
à chaque cycle de récession. Nos compétences en interne<br />
constituent notre capital vital. Personne ne peut simplement<br />
louer par contrat les capacités des ingénieurs sur le<br />
marché libre et compter satisfaire les exigences du client.<br />
Depuis quarante ans, nous avons édifié une structure d’ingénierie<br />
au-delà de la construction des presses. La cinématique,<br />
la manutention, les analyses FEM (méthode des éléments<br />
finis) et le savoir-faire en matière de processus sont<br />
intimement liés.<br />
Il ne s’agit pas de produire une pièce par jour, nous avons<br />
plutôt affaire à des machines de production destinées aux<br />
grandes séries.<br />
Quelle est la stratégie de production que suit Schuler <br />
Joachim Beyer : Nous avons internationalisé la fabrication<br />
et groupé nos usines en Europe, Amérique du nord,<br />
Brésil et Chine en une vaste structure de production dans<br />
le monde entier. Nous sommes ainsi à même d’absorber<br />
des pointes jusqu’à une certaine mesure et d’autre part<br />
d’accroître au niveau régional la valeur ajoutée en fonction<br />
du contrat.<br />
Comment voyez-vous l’évolution régionale des marchés <br />
Joachim Beyer : La place des unités de formage reste à<br />
proximité de l’assemblage, c’est un fait avéré. C’est ainsi<br />
que nous considérons qu’il y a en Chine un énorme besoin,<br />
surtout en équipementiers à la suite des constructeurs automobiles<br />
occidentaux. L’Inde et la Russie sont sûrement<br />
aussi intéressantes.<br />
En dépit de la retenue dont font preuve les fabricants<br />
dans leurs investissements, nous avons bon espoir pour<br />
les régions classiques de production automobile que sont<br />
l’Europe et l’Amérique du nord.<br />
Où puisez-vous cet optimisme, justement en ce qui concerne<br />
l’Amérique du nord <br />
Joachim Beyer : Les Etats-Unis ont de grands besoins<br />
d’investissements. Pendant un temps les constructeurs automobiles<br />
ont pu se maintenir grâce à des modernisations<br />
et des transformations. Cet intermède s’achève. Tant qu’il y<br />
aura des unités de formage où l’âge moyen des machines<br />
avoisine les 38 ans, j’ai bon espoir que les obstacles aux investissements<br />
vont se dissiper. Ce qui est sûr, malgré les<br />
cycles : tant qu’on construira des automobiles, on aura<br />
besoin de nos machines. p<br />
Photos : <strong>Bosch</strong> <strong>Rexroth</strong> AG (5), Schuler (1)<br />
1|2006 drive&<strong>control</strong><br />
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