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Bilan maîtrise des risques - CEA Saclay

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<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007


sommaire<br />

1 Le message de l’administrateur général<br />

2 La synthèse du directeur du pôle <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

4 Le point de vue du directeur de l’inspection générale et nucléaire<br />

6 Maîtrise de l’impact sur l’environnement<br />

13 Radioprotection <strong>des</strong> personnels<br />

20 Maîtrise <strong>des</strong> <strong>risques</strong> professionnels : santé/sécurité<br />

27 Maîtrise de la sûreté <strong>des</strong> installations<br />

33 Gestion <strong>des</strong> déchets<br />

39 Maîtrise <strong>des</strong> transports de matières dangereuses<br />

43 Protection <strong>des</strong> sites, du patrimoine et <strong>des</strong> installations<br />

46 Maîtrise <strong>des</strong> situations d’urgence<br />

51 Contrôles et audits<br />

54 Maîtrise <strong>des</strong> <strong>risques</strong> juridiques<br />

58 Le pôle <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

60 Présentation du <strong>CEA</strong><br />

62 Glossaire<br />

63 Annexe


Alain Bugat<br />

Administrateur général du <strong>CEA</strong><br />

Le message<br />

de l’administrateur<br />

général<br />

1<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

2007, une année de concrétisation.<br />

Concrétisation, dans le nucléaire avec plusieurs nouvelles comman<strong>des</strong><br />

de réacteurs dans le monde et le premier béton de<br />

l’EPR à Flamanville scellant ainsi le renouveau mondial de cette<br />

technologie non émettrice de gaz à effet de serre.<br />

Concrétisation pour le <strong>CEA</strong>, choisi au travers de la loi du<br />

28 juin 2006 pour mettre en service à l’horizon 2020 un premier<br />

prototype de réacteur de 4 ème génération, base incontestable<br />

d’un nucléaire durable.<br />

Concrétisation également pour les sciences du vivant avec la<br />

création d’un nouvel institut de génomique, pour les sciences de<br />

la matière avec l’adoption de l’approche élargie pour les<br />

recherches en fusion et, pour la recherche technologique, le<br />

développement prometteur <strong>des</strong> nanotechnologies.<br />

De plus, les Pouvoirs Publics ont confié au <strong>CEA</strong> la responsa -<br />

bilité de l’agence France nucléaire internationale (AFNI) pour<br />

conseiller les pays nouveaux accédants au nucléaire civil tant<br />

dans les domaines administratifs et réglementaires que scientifiques<br />

et techniques.<br />

Pour répondre à une telle variété d’enjeux, le <strong>CEA</strong> doit disposer<br />

d’une stratégie solide, <strong>des</strong> meilleures compétences et instal -<br />

lations et <strong>maîtrise</strong>r l’ensemble <strong>des</strong> <strong>risques</strong> inhérents à la multiplicité<br />

de ces activités.<br />

Pour cela, cette année encore le <strong>CEA</strong> a fortement investi dans<br />

ses installations : installations nouvelles de recherche comme<br />

Mircen, le réacteur Jules Horowitz, installations nouvelles de<br />

support et de traitement de déchets comme Magenta, Agate<br />

mais aussi arrêt définitif et démantèlement <strong>des</strong> réacteurs<br />

anciens Siloé et Harmonie.<br />

En 2007, a également été achevé le chantier PEPS management.<br />

Cette analyse générale de activités de management a<br />

en particulier concerné la <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong> et spécifiquement<br />

le domaine sûreté / sécurité. Les décisions prises pour<br />

simplifier, mieux responsabiliser et fluidifier le fonctionnement<br />

ont été concrétisées dans une organisation modifiée en<br />

début 2008.<br />

La priorité donnée dans l’établissement à la sûreté / sécurité y<br />

est clairement réaffirmée avec la mise en responsabilité <strong>des</strong><br />

trois niveaux hiérarchiques que sont l’administrateur général, le<br />

directeur de centre et le chef d’installation.<br />

L’organisation actuelle de la <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong> est confirmée<br />

au travers du pôle, de ses trois directions d’appui (DCS, DPSN,<br />

DJC), de sa direction d’inspection et d’audit (IGN) et <strong>des</strong> relais<br />

fonctionnels dans les centres et installations.<br />

Cette meilleure visibilité favorisera la prise en compte du facteur<br />

humain et organisationnel dans l’ensemble de nos activités et<br />

notamment dans l’exploitation <strong>des</strong> installations, domaine pour<br />

lequel l’analyse continue <strong>des</strong> incidents montre que <strong>des</strong> progrès<br />

sont nécessaires.<br />

Développer nos activités tout en veillant à ce que la culture de<br />

sûreté et de sécurité y soient fortement intégrées, dans le respect<br />

de l’environnement et du développement durable, est une<br />

priorité pour moi, comme pour l’ensemble <strong>des</strong> personnels<br />

du <strong>CEA</strong>.<br />

Alain BUGAT


Hervé Bernard<br />

Directeur du pôle <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

La synthèse<br />

du directeur du pôle<br />

<strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

Acteur majeur en matière de recherche et développement,<br />

le <strong>CEA</strong> est amené à prendre <strong>des</strong> <strong>risques</strong> pour innover,<br />

l’innovation naissant souvent à l’interface de<br />

compétences ou de technologies différentes, par un<br />

dévelop pement <strong>des</strong> programmes de recherche appliquée<br />

s’appuyant sur une recherche fondamentale de<br />

qualité.<br />

Identifier les <strong>risques</strong>, les évaluer, les hiérarchiser constituent<br />

la trame de la cartographie <strong>des</strong> <strong>risques</strong> du <strong>CEA</strong><br />

actualisée en 2007. La <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong> est ainsi une<br />

exigence constante, présente dans tous les programmes<br />

de recherche et autres activités d’exploitation d’installations<br />

nucléaires ou non.<br />

Dans la continuité de l’année précédente, je<br />

considère que 2007 a été globalement une bonne<br />

année sur le plan de la <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong>.<br />

Qu’il s’agisse de l’impact potentiel sur l’environnement,<br />

de la sécurité au travail, de la sûreté nucléaire et de la<br />

radioprotection, <strong>des</strong> progrès mesurables ont été<br />

accomplis depuis 2006. Ce jugement est fondé sur les<br />

résultats et les indicateurs développés dans l’ensemble<br />

de ce bilan Maîtrise <strong>des</strong> Risques au <strong>CEA</strong> 2007. Ce bilan<br />

comme les années précédentes couvre une grande<br />

variété d’activités et, par la synthèse qu’il présente, permet<br />

au lecteur d’apprécier, dans une vision d’ensemble,<br />

la stratégie, les efforts, les engagements et les<br />

résultats de l’organisme.<br />

Ces résultats encourageants n’ont rien d’acquis pour le<br />

futur et mon analyse aujourd’hui est empreinte d’une<br />

profonde mo<strong>des</strong>tie. L’implication individuelle à toutes<br />

les strates de notre organisation, dans tous les<br />

domaines de la <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong>, est indispensable<br />

tant le facteur humain est une composante essentielle<br />

dans l’atteinte de ces objectifs, et la rigueur et<br />

l’efficacité de notre organisation un sujet de vigilance<br />

permanent.<br />

Je relève comme les années précédentes un faible<br />

impact de nos activités sur l’environnement ainsi<br />

qu’une large diffusion locale <strong>des</strong> résultats de surveillance<br />

de nos sites complétée pour la première fois<br />

en 2007 par la publication <strong>des</strong> rapports 2006 répondant<br />

à l’article 21 de la loi « TSN » pour tous nos centres<br />

civils. Le <strong>CEA</strong> reste particulièrement attaché à ces<br />

pratiques d’information et de transparence en place<br />

depuis de nombreuses années dans l’organisme. Audelà,<br />

le <strong>CEA</strong> veille également à la préservation <strong>des</strong> ressources<br />

naturelles par <strong>des</strong> efforts sur la consommation<br />

d’eau et d’énergie notamment.<br />

Sur le plan de la sécurité du travail, je constate pour<br />

la 2 ème année consécutive une réduction significative


du taux de fréquence <strong>des</strong> accidents du travail tant pour<br />

les salariés du <strong>CEA</strong> que pour les entreprises extérieures<br />

travaillant sur nos sites. Ce taux est <strong>des</strong>cendu<br />

de 4,2 à 3,8 pour les salariés du <strong>CEA</strong> et de 12,3 à<br />

11,5 pour les entreprises extérieures. Sur le périmètre<br />

global <strong>CEA</strong> et entreprises, ce taux est <strong>des</strong>cendu de<br />

6,6 à 6,1. Ces chiffres sont les meilleurs jamais enregistrés<br />

depuis que le <strong>CEA</strong> existe. Pour autant, ils ne<br />

sont pas définitivement acquis et les efforts consentis<br />

depuis trois ans à tous les niveaux de notre organisation<br />

doivent être maintenus afin de confirmer ces avancées.<br />

Dans le cadre de la prévention <strong>des</strong> <strong>risques</strong> professionnels,<br />

je note la constitution d’un groupe interne<br />

d’experts, dédié à la sécurité <strong>des</strong> nanomatériaux. Ce<br />

groupe a produit <strong>des</strong> premiers résultats prometteurs<br />

sur l’efficacité <strong>des</strong> protections individuelles vis-à-vis <strong>des</strong><br />

nanoparticules.<br />

Concernant la sûreté nucléaire et la radioprotection,<br />

l’année 2007 constitue la première année d’application<br />

du nouveau cadre législatif et réglementaire issu<br />

<strong>des</strong> lois de juin 2006 (gestion durable <strong>des</strong> matières et<br />

déchets radioactifs, transparence et sécurité nucléaire).<br />

Elle a été marquée par la poursuite et l’engagement<br />

d’actions importantes. Parmi celles-ci :<br />

• la poursuite d’investissements conséquents et équilibrés<br />

entre les installations de recherche et celles<br />

de support, au bénéfice d’une sûreté et d’une sécurité<br />

améliorées<br />

• la mise en place et le suivi de la procédure interne de<br />

prise <strong>des</strong> grands engagements, jugée particulièrement<br />

satisfaisante par l’Autorité de Sûreté Nucléaire<br />

dans son rapport 2007<br />

• le développement du système <strong>des</strong> autorisations internes,<br />

appréciées par les directeurs de centre car<br />

leur apportant, par un contrôle interne renforcé, souplesse<br />

et efficacité pour réaliser certaines modifications<br />

d’installations. L’ASN juge ce système satisfaisant<br />

• la mise en place d'une organisation plus structurée<br />

dans le domaine <strong>des</strong> facteurs humains et organisationnels,<br />

la réali sation de formations spécifiques et le<br />

développement d’outils à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> managers<br />

• la généralisation de la démarche ALARA et du principe<br />

d’optimisation qui en est à la base et qui contribuent<br />

encore à la réduction <strong>des</strong> doses individuelles<br />

<strong>des</strong> opérateurs.<br />

En 2007, le <strong>CEA</strong> a déclaré 90 événements significatifs,<br />

soit le même nombre qu’en 2006. Aucun d’entre<br />

eux n’a eu de conséquence significative pour le personnel,<br />

le public ou l’environnement. Aucun n’a été<br />

classé au-<strong>des</strong>sus du niveau 1 dans l’échelle INES.<br />

Un événement de niveau 1, particulièrement significatif<br />

a cependant retenu notre attention. Il est survenu à<br />

l’INB 72 à <strong>Saclay</strong> où, malgré l’interdiction d’accès, un<br />

agent a pénétré dans une zone classée rouge au titre<br />

de la radioprotection et ce après avoir vérifié le débit<br />

de dose ambiant. Le directeur de l’Inspection Générale<br />

et Nucléaire évoque ci-après cet événement.<br />

Les résultats de la dosimétrie individuelle confirment<br />

le maintien à un niveau très bas de l’exposition du personnel<br />

aux rayonnements ionisants. La baisse observée<br />

depuis trois ans se poursuit d’ailleurs à raison de<br />

près de 10% par an tant pour les salariés du <strong>CEA</strong> que<br />

pour les entreprises extérieures, témoin concret de<br />

l’équité en place dans la réalisation de nos chantiers à<br />

<strong>risques</strong> radiologiques.<br />

Comme l’an dernier, j’estime que ce résultat est dû au<br />

déploiement systématique, par les chefs d’installation<br />

concernés, de la démarche ALARA et au professionnalisme<br />

<strong>des</strong> équipes chargées de la radioprotection<br />

dans les installations.<br />

Je note également avec satisfaction l’effort important<br />

déployé avec succès par les chefs d’installation durant<br />

cette année pour mettre en conformité réglementaire<br />

et technique leurs sources scellées de plus de dix ans<br />

d’âge. La mobilisation sur ce sujet doit cependant rester<br />

de mise.<br />

En matière de gestion <strong>des</strong> situations d’urgence, le<br />

<strong>CEA</strong> a organisé ou participé à une vingtaine d’exercices<br />

de crise sur le territoire national et à l’étranger. Il n’a<br />

pas eu à gréer en 2007 son centre de coordination en<br />

cas de crise pour une quelconque crise réelle.<br />

Les tentatives d’attaques informatiques sur le <strong>CEA</strong><br />

au travers de l’internet se sont poursuivies délaissant<br />

les gran<strong>des</strong> menaces virales génériques pour désormais<br />

privilégier les attaques ponctuelles ciblées.<br />

Comme l’an dernier, 97% du flux provenant de l’Internet<br />

a pu être stoppé car jugé indésirable voire dangereux<br />

grâce à la politique de sécurité <strong>des</strong> réseaux opérationnelle<br />

sur l’ensemble <strong>des</strong> acteurs <strong>CEA</strong>.<br />

Enfin je terminerai en illustrant notre politique de protection<br />

de la propriété intellectuelle : le <strong>CEA</strong> a été<br />

classé, pour 2007 en France, 1 er déposant de brevets<br />

parmi les organismes publics de recherche et à la<br />

5 ème place au classement général incluant les entreprises.<br />

Hervé BERNARD<br />

3<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007


Philippe Bergeonneau<br />

Directeur de l’inspection générale et nucléaire<br />

4<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Le point de vue<br />

du directeur<br />

de l’inspection<br />

générale et nucléaire<br />

L’année 2007 a été marquée par la consolidation et<br />

la mise en œuvre effective de la cartographie <strong>des</strong><br />

<strong>risques</strong> du <strong>CEA</strong>.<br />

Il s’agit, à mon sens, d’un outil clé pour guider et prioriser<br />

les audits internes dans tous les domaines d’activité<br />

de notre organisme. Ainsi 34 <strong>risques</strong> ont été identifiés et<br />

classés comme inacceptables ou majeurs et selon leur<br />

nature : stratégique, opérationnelle, liée au système d’information<br />

ou réglementaire (non-conformité). Je citerai<br />

4 exemples de <strong>risques</strong> correspondant respectivement<br />

à chacune de ces 4 catégories, afin de bien illustrer ce<br />

propos : la perte de confiance <strong>des</strong> autorités de sûreté<br />

dans le domaine nucléaire (risque stratégique), un défaut<br />

de management de projet (risque opérationnel), la<br />

compromission dans les systèmes d’information, la non<br />

tenue d’engagements vis-à-vis <strong>des</strong> autorités de contrôle<br />

(risque de nature réglementaire).<br />

Le <strong>CEA</strong> est ainsi aujourd’hui en capacité de mener<br />

un véritable plan d’action, au regard de cette cartographie,<br />

basé sur l’audit. L’Inspection Générale et Nucléaire<br />

en a la charge et la responsabilité, j’entends<br />

qu’elle les exerce pleinement au sein du pôle Maîtrise<br />

<strong>des</strong> Risques.<br />

Dans le domaine de la sécurité nucléaire, au sens de<br />

la loi TSN du 13 juin 2006, et comme les années<br />

précédentes, je dispose d’un outil opérationnel complémentaire<br />

à mes yeux très important, celui d’autosaisine<br />

permanente, en m’appuyant sur le corps <strong>des</strong><br />

inspecteurs nucléaires placés au sein de l’IGN. Je<br />

crois utile de rappeler, à titre d’exemple, que ceci a<br />

permis au directeur de l’IGN de diligenter <strong>des</strong> inspections<br />

réactives sur l’installation Atalante à Marcoule<br />

en 2005, sur l’atelier ATPu à Cadarache (en<br />

liaison avec la Direction Sûreté-Sécurité-Santé<br />

d’AREVA) suite à l’incident de niveau 2 survenu<br />

en 2006 et sur l’INB 72 à <strong>Saclay</strong> en fin 2007 à la<br />

suite de la pénétration, malgré l’interdiction d’accès,<br />

d’un agent dans une zone classée rouge au titre de<br />

la radioprotection.<br />

Ainsi le programme d’inspections nucléaires, préétabli<br />

annuellement sur <strong>des</strong> thématiques choisies en<br />

fonction de leur pertinence et en cohérence avec la


cartographie <strong>des</strong> <strong>risques</strong> (au nombre de 4 en 2007),<br />

et les missions réactives suite à auto-saisine (une<br />

en 2007) me permettent-ils de disposer d’une analyse<br />

de la situation en matière de sécurité nucléaire<br />

au <strong>CEA</strong>, basée sur le retour d’expérience.<br />

Je considère ainsi que les résultats acquis en<br />

2007, notamment en sûreté nucléaire et en radioprotection,<br />

sont globalement bons et confirment<br />

l’évolution <strong>des</strong> résultats constatée les années<br />

précédentes (voir les textes <strong>des</strong> chapitres correspondants).<br />

Je note en particulier qu’aucun évènement<br />

de niveau 2 n’a été déclaré en 2007. Ces<br />

résultats encourageants sont de mon point de vue<br />

le fruit de la mise en œuvre du plan triennal d’amélioration<br />

de la sûreté et de la sécurité. Autre élément<br />

de satisfaction, celui de la mise en place d’une procédure<br />

d’engagements liés à la sûreté vis-à-vis <strong>des</strong><br />

autorités de sûreté. Ces résultats doivent cependant<br />

encore être consolidés.<br />

Je considère à cet égard que 4 domaines particuliers<br />

doivent faire l’objet d’une attention accrue de la<br />

part <strong>des</strong> responsables concernés au <strong>CEA</strong>.<br />

Il s’agit en premier lieu de la consolidation de l’organisation<br />

en matière de sécurité nucléaire, en application<br />

du chantier lancé en 2007 sur la ligne<br />

sûreté-sécurité et <strong>des</strong> propositions d’aménagement<br />

qui en ont découlé. Ce point revêt une importance<br />

particulière dans la perspective de l’examen en 2009<br />

par les Groupes Permanents d’Experts « laboratoires<br />

et usines » et « réacteurs » de l’organisation de la<br />

sûreté et de la radioprotection au <strong>CEA</strong>.<br />

qualité du 10 août 1984, notamment ceux relevant<br />

de l’article 4 (surveillance <strong>des</strong> prestataires), de l’article<br />

8 (contrôle de 1 er niveau par la ligne d’action) et<br />

de l’article 9 (contrôle de 2 nd niveau). Les répartitions<br />

effectives <strong>des</strong> rôles entre les acteurs sont encore<br />

trop souvent éloignées <strong>des</strong> textes réglementaires et<br />

donc sources de confusion.<br />

La 3 ème problématique porte sur la prise en compte<br />

<strong>des</strong> facteurs humains et organisationnels dans la<br />

sécurité nucléaire. Ce point a été fixé comme objectif<br />

prioritaire en 2008 par l’Administrateur Général. Des<br />

moyens et <strong>des</strong> outils sont déjà en place, ils doivent<br />

porter leur fruit.<br />

Enfin j’estime qu’en matière de traitement <strong>des</strong><br />

écarts, une meilleure fluidité de la circulation<br />

d’information doit être assurée entre les différents<br />

acteurs (lignes de responsabilité, ligne d’action -<br />

ligne de contrôle), de la détection à l’analyse en passant<br />

par la déclaration quand celle-ci s’avère nécessaire,<br />

pour viser une meilleure réactivité et une<br />

meilleure efficacité.<br />

Je constate que le déroulement et le traitement de<br />

l’incident que j’ai évoqué plus haut sur l’INB 72 à<br />

<strong>Saclay</strong> en fin 2007 ont impliqué les 4 problématiques<br />

précitées. Cela m’incite à affirmer que la vigilance<br />

doit rester de rigueur.<br />

Philippe BERGEONNEAU<br />

5<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Le 2 ème domaine concerne l’efficacité et l’organisation<br />

<strong>des</strong> contrôles réglementaires au titre de l’arrêté<br />

Nota : Le bilan <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong> <strong>CEA</strong> 2007 ne constitue pas le rapport<br />

réglementaire annuel répondant à l’article 21 de la loi 2006-686 du<br />

13 juin 2006. Ces rapports seront publiés avant le 30 juin 2008 par ailleurs.


Accueil du centre de Cadarache<br />

6<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Maîtrise de l’impact<br />

sur l’environnement<br />

Agir pour le respect<br />

de l’environnement :<br />

un enjeu majeur au <strong>CEA</strong><br />

La protection de l’environnement est un volet<br />

essentiel de la <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong> au <strong>CEA</strong><br />

Acteur majeur de la recherche et du développement, le <strong>CEA</strong><br />

prend toutes les dispositions pour <strong>maîtrise</strong>r ses propres<br />

impacts sur l’environnement.<br />

Les efforts sont portés au plus près <strong>des</strong> installations, et à<br />

toutes les étapes de leur vie, de la conception, la construction<br />

jusqu’au démantèlement.<br />

Dans une démarche de développement durable, les centres<br />

<strong>CEA</strong> utilisent, pour leurs besoins, aussi souvent que pos sible<br />

de l’eau recyclée afin de réduire leurs prélèvements dans<br />

l’environnement.<br />

Les recherches utilisent <strong>des</strong> substances radioactives,<br />

chimiques ou biologiques. La <strong>maîtrise</strong> de leur impact sur l’environnement<br />

commence par l’identification <strong>des</strong> principaux<br />

contributeurs. Une politique de réduction à la source est mise<br />

en place pour les plus importants.<br />

Les rejets dans l’environnement sont contrôlés en perma -<br />

nence et maintenus à un niveau aussi faible que raison -<br />

nablement possible. Des étu<strong>des</strong> systématiques garantissent<br />

que l’impact <strong>des</strong> activités reste négligeable.<br />

Organisation de la surveillance<br />

de l’environnement<br />

Le système de management<br />

environnemental et la certification<br />

L’ensemble <strong>des</strong> centres ont mis en œuvre <strong>des</strong> systèmes de<br />

management environnementaux. Après <strong>Saclay</strong>, Valduc et<br />

Marcoule, le centre de Cadarache a été certifié ISO 14001<br />

le 1 er août. Son système de management environnemental<br />

décline les processus mis en place pour :<br />

– optimiser la gestion <strong>des</strong> déchets générés sur le centre<br />

– préserver les ressources naturelles<br />

– limiter la production de gaz à effet de serre.<br />

Les laboratoires de l’environnement<br />

du <strong>CEA</strong> : une expertise reconnue<br />

Plus de 150 spécialistes sont chargés de surveiller, mesurer<br />

et interpréter l’impact du fonctionnement <strong>des</strong> installations sur<br />

les sites et leurs alentours.


La surveillance de l’environnement<br />

Les autorisations de rejets radioactifs<br />

Les rejets radioactifs <strong>des</strong> centres sont limités par <strong>des</strong> autorisations<br />

réglementaires fixées de manière à ce que l’impact<br />

sur la santé et l’environnement soit négligeable.<br />

Les rejets constatés sont inférieurs aux autorisations et<br />

l’amélioration continue <strong>des</strong> performances <strong>des</strong> installations et<br />

<strong>des</strong> procédés permet de les diminuer depuis de nombreuses<br />

années.<br />

Laboratoire d’analyses<br />

Ils réalisent l’ensemble <strong>des</strong> prélèvements et exploitent <strong>des</strong><br />

stations de surveillance en continu de l’environnement. Les<br />

mesures de la qualité de l’air, de l’eau, l’état <strong>des</strong> capteurs et<br />

les données météorologiques sont centralisées sur chaque<br />

site pour un suivi en temps réel.<br />

La surveillance représente aussi chaque année plusieurs<br />

dizaines de milliers d’analyses radiologiques et physicochimiques<br />

(air, eau, chaîne alimentaire…) réalisées par les<br />

laboratoires <strong>des</strong> centres.<br />

La validité de ces mesures est attestée par de nombreux<br />

contrôles au travers <strong>des</strong> :<br />

– agréments délivrés par les ministères chargés de la santé<br />

et de l’environnement, dans le cadre de la mise en place du<br />

réseau national de mesures de la radioactivité de l’environ -<br />

nement<br />

– accréditations COFRAC, selon la norme ISO/CEI 17025<br />

– comparaisons périodiques avec les mesures faites par<br />

d’autres laboratoires<br />

– contre-expertises réalisées par <strong>des</strong> laboratoires indépendants<br />

confirmant les résultats.<br />

Les rejets radioactifs dans l’eau<br />

Seuls sont rejetés les effluents dont l’activité radiologique est<br />

très faible et dont les caractéristiques physico-chimiques sont<br />

compatibles avec les autorisations. De nombreux contrôles<br />

sont réalisés avant, pendant et après le rejet. En cas de<br />

dépassement anormal <strong>des</strong> seuils autorisés pendant le rejet, un<br />

système d’alarme provoque son interruption de manière automatique.<br />

Les effluents liqui<strong>des</strong> les plus actifs issus <strong>des</strong> installations<br />

sont systématiquement entreposés dans <strong>des</strong> cuves de<br />

stockage, spécifiques suivant leur nature et leur activité. Ces<br />

effluents sont transférés vers l’une <strong>des</strong> stations de traitement<br />

de Cadarache, Marcoule ou <strong>Saclay</strong>. Ils y subissent un traitement<br />

qui fixe la radioactivité dans <strong>des</strong> déchets soli<strong>des</strong>. Seuls<br />

les effluents liqui<strong>des</strong> résiduels, dont l’activité est compatible<br />

avec les seuils autorisés, sont rejetés dans l’environnement.<br />

Comme les années précédentes, il n’y a pas de rejets radio -<br />

actifs liqui<strong>des</strong> au Cesta, au Ripault et à Valduc en 2007.<br />

7<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

7<br />

Laboratoires<br />

environnement<br />

accrédités<br />

COFRAC<br />

134<br />

Agréments<br />

environnement<br />

50 km<br />

Exemple<br />

de périmètre<br />

surveillé autour<br />

de Cadarache<br />

Chiffres clés en 2007 au <strong>CEA</strong><br />

Plus de<br />

27 000<br />

Echantillons<br />

prélevés dans<br />

l’environnement<br />

Près de<br />

60 000<br />

Analyses<br />

radiologiques<br />

pour le contrôle<br />

de l’environnement<br />

150<br />

Voies de mesure<br />

atmosphériques<br />

suivies en temps<br />

réel (hors celles<br />

<strong>des</strong> installations)<br />

Les laboratoires veillent également à garantir une totale traçabilité<br />

à chaque étape de la mesure, ainsi que <strong>des</strong> étalonnages<br />

réguliers <strong>des</strong> chaînes de mesures.<br />

Ravin de la bête - Cadarache<br />

Les cumuls <strong>des</strong> rejets radioactifs liqui<strong>des</strong> s’expriment en activité<br />

globale alpha et bêta-gamma et par radionucléide spécifique<br />

comme le tritium ou le strontium 90. Les résultats 2007 sont<br />

détaillés en annexe. Ils sont tous inférieurs aux limites autorisées.<br />

Les rejets sont partout assez stables depuis l’année passée.<br />

Par exemple, à Fontenay-aux-Roses, ils représentent tous<br />

bien moins de 1% <strong>des</strong> autorisations annuelles et varient suivant<br />

les opérations d’assainissement ou de démantèlement<br />

<strong>des</strong> installations nucléaires.


8<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

En 2007, plus de 3 000 échantillons ont été prélevés conduisant<br />

à près de 13 000 analyses radiologiques pour le contrôle<br />

<strong>des</strong> rejets liqui<strong>des</strong> en sortie de centre.<br />

Les rejets radioactifs dans l’air<br />

C’est à travers l’utilisation de matières radioactives que <strong>des</strong><br />

rejets gazeux peuvent être générés. Afin de réduire leur radioactivité<br />

jusqu’à un niveau aussi faible que possible, les circuits<br />

d’extraction d’air <strong>des</strong> installations nucléaires sont<br />

équipés de filtres. Les émissaires de rejets sont équipés d’appareils<br />

de contrôle de la radioactivité.<br />

Comme les années précédentes, les centres du Cesta et du<br />

Ripault n’ont pas émis de rejets radioactifs gazeux.<br />

– contrôler le très faible impact environnemental autour de<br />

chaque site<br />

– vérifier le respect <strong>des</strong> obligations réglementaires fixées par<br />

les arrêtés d’autorisation<br />

– informer grâce à ces résultats les autorités, le public et le<br />

personnel.<br />

Les laboratoires du <strong>CEA</strong> seront ainsi <strong>des</strong> producteurs<br />

majeurs de données qui alimenteront le réseau national de<br />

mesures de la radioactivité de l’environnement. Ce réseau,<br />

mis en œuvre par les pouvoirs publics, rassemblera les<br />

résultats <strong>des</strong> mesures réalisées dans le cadre de la surveillance<br />

réglementaire de l’environnement <strong>des</strong> sites nucléaires<br />

français. Ces résultats seront acces sibles au public par<br />

Internet.<br />

Ce réseau s’appuie sur <strong>des</strong> laboratoires d’analyses agréés<br />

par les ministères chargés de la santé et de l’environ -<br />

nement. Ces agréments sont délivrés quand le laboratoire<br />

a fait la preuve d’une compétence avérée, d’une solide<br />

organisation qualité et qu’il a satisfait à <strong>des</strong> essais inter<br />

laboratoires.<br />

Prélèvement d'aérosols atmosphériques sur un filtre – Bruyères-Le-Châtel<br />

Les cumuls de ces rejets sont présentés en annexe pour le<br />

tritium, les halogènes, les aérosols, les autres gaz et les<br />

émetteurs alpha et bêta-gamma.<br />

Ils sont globalement en baisse ces dernières années et inférieurs<br />

aux limites autorisées.<br />

Le tritium est surtout présent à Marcoule, Valduc, Bruyèresle-Châtel<br />

et <strong>Saclay</strong>. La légère hausse <strong>des</strong> rejets gazeux tritium<br />

à Marcoule est due à l’exploitation de l’INBS. Les autres<br />

rejets sont mesurés à <strong>des</strong> niveaux très faibles.<br />

Programme de surveillance et mesures<br />

Outre le suivi <strong>des</strong> rejets, une surveillance spécifique de l’environnement<br />

est mise en place autour de chaque site. Son contenu<br />

est actualisé régulièrement et adapté à la nature <strong>des</strong> activités<br />

exercées et aux caractéristiques locales de l’environnement.<br />

Plusieurs types de prélèvements sont effectués afin de couvrir<br />

les différentes voies de transfert de la source (les rejets)<br />

jusqu’à l’homme. Ils sont ensuite analysés par les services<br />

spécialisés du <strong>CEA</strong>.<br />

Les objectifs de cette surveillance sont multiples :<br />

– connaître l’état radiologique de l’environnement sur et autour<br />

<strong>des</strong> sites<br />

– alerter en cas d’élévation anormale du niveau de radio -<br />

activité. Un réseau de stations de surveillance permanente<br />

est installé, équipées de balises de contrôle en temps réel<br />

de la qualité <strong>des</strong> eaux et de l’air sur les sites ou dans leur<br />

environnement proche<br />

Extrait de la carte <strong>des</strong> points de surveillance autour du site de <strong>Saclay</strong><br />

En 2007, on été analysés à Cadarache les deux sites <strong>des</strong><br />

futures installations nucléaires, Magenta et Iter, pour constituer<br />

l’état initial de l’environnement, dit point zéro.<br />

Des campagnes de mesures radiologiques et radiochimiques<br />

ont ainsi été réalisées avant travaux et exploitation <strong>des</strong> installations.<br />

Leurs résultats serviront de référence aux futures<br />

étu<strong>des</strong> d’impact.<br />

<strong>Bilan</strong> de la surveillance<br />

Les principaux résultats pour l’année 2007 sont présentés en<br />

annexe (air, eaux, végétaux et lait).<br />

La surveillance radiologique de l’air<br />

Plus de 70 voies de mesure suivent en continu le bon état de<br />

la qualité de l’air et sont centralisées sur chaque site. En com-


plément, les poussières sont aspirées sur <strong>des</strong> filtres, qui sont<br />

ensuite analysés en laboratoire.<br />

Des dosimètres répartis en limite de site permettent de<br />

mesurer le rayonnement gamma ambiant. Il reflète l’expo -<br />

sition externe aux rayonnements gamma naturels, dont<br />

l’intensité varie avec la composante géologique et l’implantation<br />

géographique.<br />

La radioactivité <strong>des</strong> poussières en suspension dans l’air est<br />

due principalement à <strong>des</strong> radionucléi<strong>des</strong> naturels (uranium,<br />

thorium) et à leurs <strong>des</strong>cendants fixés sur les aérosols et au<br />

radon. Les valeurs fluctuent en liaison avec les variations <strong>des</strong><br />

teneurs en poussières de l’air, mais restent assez stables<br />

d’une année à l’autre.<br />

La surveillance radiologique <strong>des</strong> eaux<br />

Le réseau hydrographique, susceptible d’être impacté directement<br />

par les rejets liqui<strong>des</strong>, est étroitement surveillé au<br />

voisinage <strong>des</strong> sites. Des prélèvements réguliers y sont effectués<br />

dans <strong>des</strong> fleuves, petites rivières, rigoles, étangs ou<br />

mares, appelées eaux de surface, situées en amont et en<br />

aval du point de rejet <strong>des</strong> effluents et dans <strong>des</strong> eaux souterraines<br />

peu profon<strong>des</strong>.<br />

L’eau potable<br />

et la radioactivité<br />

L’Organisation mondiale de la santé recommande<br />

<strong>des</strong> seuils sanitaires en <strong>des</strong>sous <strong>des</strong>quels,<br />

l’eau de boisson est propre à la consommation<br />

et ne nécessite aucune mesure pour<br />

réduire la radioactivité :<br />

• Tritium : 7 800 Bq/l<br />

• Alpha global : 0,1 Bq/l<br />

• Bêta global : 1 Bq/l<br />

Les analyses montrent que la radioactivité de l’eau est très<br />

inférieure à celle exigée pour une eau potable et qu’elle est<br />

conforme aux normes imposées par la réglementation.<br />

La radioactivité mesurée est essentiellement d’origine naturelle<br />

(potassium 40 et familles naturelles de l’uranium).<br />

Le tritium est le principal radionucléide apporté par les activités<br />

<strong>des</strong> centres qui soit présent autour <strong>des</strong> sites de<br />

Bruyères-le-Châtel et de Valduc et dans une moindre mesure<br />

à Marcoule et <strong>Saclay</strong>. Témoin de rejets anciens, le niveau<br />

d’activité observé baisse globalement.<br />

La surveillance radiologique<br />

de la chaîne alimentaire<br />

Tous nos aliments sont radioactifs. En effet, les éléments<br />

radioactifs naturels, présents dans l’air, l’eau et le sol, sont<br />

incorporés par les végétaux et les animaux.<br />

Chaque site vérifie que le niveau de radioactivité naturelle <strong>des</strong><br />

aliments n’est pas perturbé par ses activités, en particulier<br />

par le biais de ses rejets. Des contrôles réguliers sont effectués<br />

dans l’herbe, les denrées alimentaires produites localement<br />

(fruits, légumes, lait…) et les poissons par exemple.<br />

La radioactivité naturelle <strong>des</strong> végétaux est due essentiel -<br />

lement au potassium 40 et au béryllium 7 provenant de la<br />

haute atmosphère. Le tritium est présent dans l’herbe voisine<br />

<strong>des</strong> sites, où les rejets gazeux sont les plus importants (Marcoule,<br />

Bruyères-le-Châtel, Valduc et plus faiblement à <strong>Saclay</strong>).<br />

9<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

En France, une valeur indicative plus faible<br />

est fixée pour le tritium (100 Bq/l), au-delà de<br />

laquelle l’absence d’autres radioéléments est<br />

vérifiée.<br />

Prélèvement de végétaux dans les environs de Fontenay-aux-Roses<br />

Prélèvement d’eau dans l’étang Colbert près de Fontenay-aux-Roses<br />

Du fait de sa propre teneur en potassium, le lait est un produit<br />

naturellement radioactif. La contribution <strong>des</strong> rejets<br />

gazeux à l’activité du tritium dans le lait n’est décelée à l’état<br />

de trace que dans les environs de Valduc.<br />

L’impact radiologique sur l’homme<br />

Outre le contrôle permanent <strong>des</strong> rejets radioactifs, une évaluation<br />

de leur impact sur les populations environnantes est<br />

effectuée dans le cadre de chaque demande d’autorisation<br />

de rejet et de création <strong>des</strong> installations nucléaires.


10<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

L’évaluation de l’impact radiologique est réalisée à l’aide<br />

de modèles numériques en deux étapes :<br />

– calcul <strong>des</strong> transferts entre la source <strong>des</strong> rejets et l’environnement<br />

(eau, air, légumes, fruits, lait…) à l’aide de<br />

modèles de dispersion (liqui<strong>des</strong> et atmosphériques)<br />

– évaluation <strong>des</strong> conséquences radiologiques sur l’homme<br />

en tenant compte <strong>des</strong> différents mo<strong>des</strong> d’exposition et <strong>des</strong><br />

groupes de référence.<br />

La dose reçue par l’homme résulte de l’exposition aux<br />

radioéléments contenus dans ces rejets ; les voies d’atteinte<br />

sont externes (irradiation par le nuage et le dépôt au sol) et<br />

interne (inhalation et ingestion).<br />

Les groupes humains de référence retenus pour l’évaluation<br />

radiologique sont définis à partir <strong>des</strong> habitu<strong>des</strong> de vie<br />

et alimentaires <strong>des</strong> populations voisines.<br />

Cet impact est également évalué régulièrement sur la base <strong>des</strong><br />

rejets réels annuels <strong>des</strong> centres. Bien que basé sur <strong>des</strong> hypothèses<br />

majorantes, l’impact est négligeable sur chaque site et<br />

il atteint par exemple de l’ordre de 0,002 mSv/an à Cadarache.<br />

Ces valeurs sont très inférieures à la limite réglementaire de<br />

dose annuelle pour le public (1 mSv/an).<br />

Les Installations Classées<br />

pour la Protection<br />

de l’Environnement (ICPE)<br />

Suite notamment à <strong>des</strong> regroupements d’activités au sein<br />

d’une même ICPE, à la poursuite de l’élimination <strong>des</strong> appareils<br />

contenant <strong>des</strong> polychlorobiphenyls (PCB) et au déclassement<br />

Typologie <strong>des</strong> activités classées au <strong>CEA</strong><br />

(Rubriques de la nomenclature indiquées<br />

entre parenthèses)<br />

27 %<br />

Autres<br />

24 %<br />

substances<br />

radioactives (1 715)<br />

24 %<br />

installation<br />

de réfrigération<br />

ou compression<br />

(2 920)<br />

d’ateliers de charge d’accumulateurs, le nombre d’ICPE diminue<br />

globa lement. Ainsi, en 2007, le <strong>CEA</strong> exploite 470 installations<br />

relevant <strong>des</strong> régimes ICPE, contre 512 un an plus tôt.<br />

Le nombre d’ICPE est inférieur au nombre d’activités classées,<br />

soient 685 au <strong>CEA</strong>, une ICPE pouvant comporter <strong>des</strong><br />

activités classées relevant d’une ou plusieurs rubriques de<br />

la nomenclature.<br />

Malgré cette diminution générale, une augmentation de 60%<br />

du nombre d’ICPE classées au titre <strong>des</strong> substances radio -<br />

actives est à souligner.<br />

Cette augmentation est liée à l’application du décret<br />

n° 2006-1454 du 24 novembre 2006 modifiant une partie de<br />

la nomenclature <strong>des</strong> ICPE, et en particulier les règles de prise<br />

en compte <strong>des</strong> substances radioactives.<br />

Appliquée à la lettre dans le contexte <strong>des</strong> sites de recherche<br />

du <strong>CEA</strong>, cette réforme, visant pourtant à l’origine <strong>des</strong> simpli -<br />

fications administratives, se révèle particulièrement lourde<br />

d’application.<br />

Enfin, les activités chimiques <strong>des</strong> centres <strong>CEA</strong> restent en <strong>des</strong>sous<br />

<strong>des</strong> seuils de classement <strong>des</strong> sites Seveso.<br />

Régime administratif <strong>des</strong> ICPE<br />

(ICPE avec substances radioactives définies<br />

selon les règles de classement introduites<br />

par le décret n° 2006-1454)<br />

ICPE<br />

déclarées<br />

Total : 339<br />

ICPE<br />

avec substances radioactives<br />

88 80<br />

Les rejets chimiques<br />

dans l’eau<br />

ICPE<br />

autorisées<br />

Total : 131<br />

251 51<br />

ICPE<br />

sans substances radioactives<br />

Dépôt liqui<strong>des</strong><br />

inflammables (1 432)<br />

3 %<br />

installation de<br />

combustion (2 910)<br />

4 %<br />

tours<br />

aéroréfrigérantes<br />

(2 921)<br />

8 %<br />

PCB / PCT (1 180)<br />

6 %<br />

accumulateurs<br />

de charge (2 925)<br />

4 %<br />

Les effluents chimiques issus <strong>des</strong> activités <strong>des</strong> centres sont<br />

collectés dans plusieurs réseaux.<br />

Il s’agit par exemple <strong>des</strong> effluents sanitaires, dont la nature<br />

et les volumes sont similaires à ceux produits par une<br />

petite ville, et <strong>des</strong> effluents industriels. Ceux-ci se chargent<br />

en quantités minimes de polluants et subissent un<br />

traitement biologique et/ou chimique dans une station<br />

d’épuration.<br />

Afin de limiter les rejets, les installations effectuent un tri à la<br />

source <strong>des</strong> déchets liqui<strong>des</strong> chimiques (solutions de laboratoires,<br />

produits non utilisés ou périmés) en fonction <strong>des</strong>


filières d’élimination appropriées. Les effluents restants (eau<br />

de lavage, rejets <strong>des</strong> tours aéroréfrigérantes) font également<br />

l’objet de traitements spécifiques (neutralisation, décantation,<br />

voire floculation).<br />

Après traitement, les effluents se rejoignent le plus souvent<br />

dans un collecteur général, puis sont dirigés dans <strong>des</strong> bassins<br />

de rétention. Là encore, <strong>des</strong> vérifications sont réalisées<br />

afin de s’assurer que ces eaux peuvent être rejetées dans le<br />

milieu naturel, tout en respectant les normes en vigueur. Ces<br />

contrôles portent par exemple sur le pH, la température, les<br />

matières en suspension, les concentrations en métaux<br />

comme le mercure, le plomb ou le zinc.<br />

Les eaux pluviales sont en général rejetées directement à<br />

l’extérieur, après contrôles.<br />

Outre ces vérifications du <strong>CEA</strong>, les effluents sont également<br />

périodiquement contrôlés par les autorités compétentes.<br />

Substances appauvrissant<br />

la couche d’ozone<br />

Afin de protéger la santé humaine et l'environnement,<br />

<strong>des</strong> mesures d’interdiction et<br />

de limitation de fabrication, d’importation,<br />

d’exportation et d’utilisation de substances<br />

appauvrissant la couche d’ozone telles que<br />

les chlorofluorocarbures (CFC), les halons<br />

et le tétrachlorure de carbone (CCl 4 ) sont<br />

prévues par le règlement européen<br />

n° 2037/2000 modifié du 29 juin 2000.<br />

Sous certaines conditions, la Commission<br />

Européenne accorde <strong>des</strong> dérogations en<br />

vue d'utilisations essentielles de ces substances<br />

à <strong>des</strong> fins de recherche ou d’analyses,<br />

notamment pour les laboratoires,<br />

les universités et les centres de recherche.<br />

11<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Les rejets chimiques dans l’air<br />

Les ICPE autorisées, soumises à l’arrêté intégré du<br />

2 février 1998 relatif aux prélèvements et à la consommation<br />

d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature, ainsi que les<br />

INB, doivent respecter les valeurs limites réglementaires<br />

d’émissions. Des analyses sont réalisées périodiquement afin<br />

de s’assurer du respect de ces paramètres.<br />

Les chaufferies font l’objet d’une surveillance particulière.<br />

Sont notamment contrôlées : les quantités émises<br />

d’oxy<strong>des</strong> d'azote et de soufre, de méthane et poussières<br />

totales. Des dispositions sont également prises pour que<br />

les gaz de combustion soient collectés et évacués par un<br />

nombre réduit de cheminées d’une hauteur assurant une<br />

bonne dispersion. Les émissions de polluants <strong>des</strong> chaufferies<br />

de forte puissance sont déclarées annuellement à<br />

l’autorité compétente et sont publiées sur inter net. De<br />

plus, les chaufferies visées par le Plan National d’Affectation<br />

<strong>des</strong> Quotas de gaz à effet de serre (centres de <strong>Saclay</strong>,<br />

Marcoule, Grenoble, Le Ripault et Cadarache) doivent<br />

respecter les limites d’émissions de CO 2 qui leur ont été<br />

fixées, sous peine de devoir acheter <strong>des</strong> quotas supplémentaires.<br />

Le suivi <strong>des</strong> substances<br />

appauvrissant la couche<br />

d’ozone<br />

En 2007, le <strong>CEA</strong> a mené une campagne d’identification <strong>des</strong><br />

substances appauvrissant la couche d’ozone (SAO), visant à<br />

terme leur réduction ou leur substitution.<br />

Ces substances sont utilisées ponctuellement, en petites<br />

quantités, à <strong>des</strong> fins d’analyses ou d’expérimentations. Par<br />

exemple, le tétrachlorure de carbone (CCl 4 ) est utilisé pour<br />

réaliser <strong>des</strong> extractions liquide-liquide ou pour dissoudre certains<br />

soli<strong>des</strong> en vue d’analyse.<br />

Dans le cadre notamment <strong>des</strong> révisions <strong>des</strong> accréditations<br />

COFRAC <strong>des</strong> laboratoires, la recherche de produits de substitution<br />

est privilégiée. L’acétone peut ainsi, dans certains<br />

cas, être utilisée comme substitut au CCl 4 . Cependant, celuici<br />

ne peut pas toujours être remplacé, compte tenu de ses<br />

propriétés chimiques spécifiques.<br />

Au titre de l’utilisation dérogatoire autorisée en INB, de par l’exis -<br />

tence d’un risque de dispersion de matière radioactive, du halon<br />

est encore présent dans les systèmes d’extinction incendie de<br />

trois centres (Fontenay-aux-Roses, Marcoule et Valduc).<br />

Evènements significatifs<br />

environnement<br />

En 2007, 3 évènements ont fait l’objet d’une déclaration aux<br />

autorités de sûreté au titre de l’environnement sans devoir<br />

être classés sur l’échelle INES. Sans impact sur l’environ -<br />

nement, ils constituent <strong>des</strong> écarts par rapport aux arrêtés<br />

d’autorisation de rejet (perte partielle de surveillance, dysfonctionnement<br />

d’un dispositif de prélèvement ou faibles<br />

rejets). La synthèse <strong>des</strong> évènements significatifs déclarés<br />

aux autorités est faite dans le chapitre « <strong>maîtrise</strong> de la sûreté<br />

<strong>des</strong> installations ».<br />

Information du public<br />

Les structures locales d’information<br />

Des commissions locales d'information (CLI) sont placées auprès<br />

<strong>des</strong> installations nucléaires. Ces commissions, prévues<br />

par la loi du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la<br />

sécurité en matière nucléaire (loi TSN), sont créées à l'initiative<br />

<strong>des</strong> conseils généraux.


Présentation générale<br />

Dispositions prises en matière de sûreté<br />

Dispositions prises en matière de radioprotection<br />

Evénements significatifs<br />

Rejets et impact sur l’environnement<br />

Déchets entreposés sur le site<br />

12<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Elles ont une double mission :<br />

– le suivi de l'impact de ces installations<br />

– l’information <strong>des</strong> populations par les moyens qu'elles jugent<br />

les plus appropriés.<br />

Pour ce faire, elles disposent <strong>des</strong> informations nécessaires<br />

transmises par les exploitants ainsi que par les autorités et<br />

de financements pris en charge par l'État et les collectivités<br />

territoriales concernées.<br />

Elles sont composées de représentants <strong>des</strong> conseils généraux,<br />

<strong>des</strong> conseils municipaux ou <strong>des</strong> assemblées délibérantes<br />

<strong>des</strong> groupements de communes et <strong>des</strong> conseils<br />

régionaux intéressés, <strong>des</strong> membres du Parlement élus dans<br />

le département, de représentants d'associations de protection<br />

de l'environnement, <strong>des</strong> intérêts économiques et d'orga -<br />

nisations syndicales de salariés représentatives et <strong>des</strong><br />

professions médicales, ainsi que de personnalités qualifiées.<br />

La CLI de Cadarache a été réorganisée en 2007 et est<br />

désor mais sous statut d’association. Sa commission environnement<br />

s’est réunie sur les dossiers <strong>des</strong> enquêtes<br />

publiques relatifs aux projets de réacteur de recherche Jules<br />

Horowitz (RJH) et <strong>des</strong> installations Magenta et Agate.<br />

Concernant les installations intéressant la défense, <strong>des</strong> commissions<br />

d’information (CI) présidées par le préfet ont été<br />

instituées dans un cadre réglementaire rénové, auprès <strong>des</strong><br />

centres de : Cesta, Valduc et Cadarache. La commission d’information<br />

du centre DAM/Ile de France (Bruyères-le-Châtel) a<br />

été mise en place en septembre 2007.<br />

Tous les centres nucléaires du <strong>CEA</strong> participent ainsi aux travaux<br />

<strong>des</strong> structures locales d’information.<br />

Disponibles sur le site internet du <strong>CEA</strong>, ces rapports 2006<br />

poursuivent et prolongent les pratiques de transparence du<br />

<strong>CEA</strong> déjà en place. Depuis longtemps, les résultats <strong>des</strong> mesures<br />

de la surveillance de l’environnement <strong>des</strong> sites sont diffusés<br />

localement.<br />

Communiquer périodiquement nos résultats<br />

Le rapport annuel prévu par l’article 21 de la loi « TSN » a été<br />

édité par tous les centres civils du <strong>CEA</strong> pour la première fois<br />

cette année. Il décrit le fonctionnement <strong>des</strong> installations du<br />

centre, leurs rejets et déchets, les incidents éventuels et fait<br />

état de l'ensemble <strong>des</strong> dispositions de contrôle et de surveillance<br />

mis en place.<br />

2006<br />

Rapport<br />

Transparence<br />

et sécurité nucléaire<br />

(article 21 de la loi n°2006-686 du 13 juin 2006)<br />

SACLAY


Travail en zone réglementée<br />

13<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Radioprotection<br />

Depuis sa création en 1945, le <strong>CEA</strong> s'est préoccupé <strong>des</strong><br />

<strong>risques</strong> qu’induisait l'utilisation <strong>des</strong> rayonnements ionisants<br />

pour ses salariés, mais également pour le public et l'environnement.<br />

La radioprotection répond à cette préoccupation. Elle repose<br />

sur trois principes fondamentaux :<br />

• le principe de justification : l’utilisation <strong>des</strong> rayon nements<br />

ionisants est justifiée lorsque le bénéfice qu’elle peut<br />

apporter est supérieur aux inconvénients de cette utilisation<br />

• le principe de limitation : les expositions individuelles ne<br />

doivent pas dépasser les limites de doses réglementaires<br />

• le principe d’optimisation : les expositions individuelles<br />

et collectives doivent être maintenues aussi bas qu’il est<br />

raisonnablement possible en <strong>des</strong>sous de ces limites et ce<br />

compte tenu de l’état <strong>des</strong> techniques et <strong>des</strong> facteurs économiques<br />

et sociétaux (principe ALARA).<br />

Le respect du principe d'optimisation implique les deux principes<br />

complémentaires suivant :<br />

• le principe d’équité : dans tous les cas, la réduction <strong>des</strong><br />

doses individuelles <strong>des</strong> travailleurs les plus exposés est<br />

recherchée<br />

• le principe d’équivalence : la répartition <strong>des</strong> doses et le<br />

niveau de surveillance du personnel sont les mêmes pour<br />

tous les travailleurs exposés (<strong>CEA</strong> et entreprises extérieures).<br />

La radioprotection<br />

La radioprotection est définie comme l’ensemble<br />

<strong>des</strong> mesures <strong>des</strong>tinées à prévenir les effets<br />

biologiques <strong>des</strong> rayonnements ionisants sur la<br />

santé, quelle que soit leur origine (naturelle,<br />

médicale, industrielle, militaire). Elle s’appuie sur<br />

les recherches en radiobiologie qui permettent<br />

d’établir <strong>des</strong> limites réglementaires de doses<br />

tant pour les travailleurs que pour la population.<br />

Une démarche de progrès<br />

en radioprotection<br />

L'organisation de la radioprotection n'est pas une structure<br />

figée. Son évolution est conditionnée par :<br />

– l'application du principe d'optimisation qui constitue en luimême<br />

un moteur de progrès<br />

– l’amélioration <strong>des</strong> techniques de détection <strong>des</strong> rayon nements<br />

– l’évolution <strong>des</strong> exigences réglementaires et les attentes de<br />

la société en matière de sécurité.<br />

Les progrès en radioprotection font partie intégrante de la<br />

politique du <strong>CEA</strong> d'amélioration de la sécurité. Cette politique<br />

est déclinée au travers de plans triennaux d’amélioration de<br />

la sécurité et de la sûreté qui est articulée pour l’exercice<br />

2006-2008 autour <strong>des</strong> axes suivants :


14<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

– révision du zonage radiologique <strong>des</strong> installations et du classement<br />

radiologique <strong>des</strong> salariés, en fonction de l’évolution<br />

<strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

– mise en œuvre d’un plan volontariste d’élimination <strong>des</strong><br />

sources radioactives et limitation du nombre de sources<br />

en exploitation.<br />

La stratégie déployée s’appuie notamment sur :<br />

– la responsabilisation <strong>des</strong> acteurs à tous les échelons<br />

– la prise en compte technique du risque radiologique dès la<br />

conception, durant l’exploitation et pendant le démantèlement<br />

<strong>des</strong> installations<br />

– les moyens techniques et le personnel affectés à la surveillance<br />

en continu <strong>des</strong> installations, <strong>des</strong> salariés et de<br />

l’environnement<br />

– le professionnalisme <strong>des</strong> acteurs ainsi que le maintien de<br />

leurs compétences.<br />

Les acteurs de la sécurité<br />

radiologique<br />

Les <strong>risques</strong> radiologiques rencontrés dans les installations<br />

du <strong>CEA</strong> ont <strong>des</strong> origines très diverses. Ils sont présents aussi<br />

bien dans les activités de recherche sur les combustibles,<br />

les réacteurs expérimentaux, les laboratoires de biologie, les<br />

installations de traitement et de gestion <strong>des</strong> déchets radio -<br />

actifs, les laboratoires de médecine nucléaire, etc.<br />

Les accélérateurs de particules, générateurs de rayon nement<br />

X, irradiateurs, sources scellées constituent d’autres<br />

sources de rayonnements dont il faut se protéger et qui<br />

nécessitent une pluridisciplinarité <strong>des</strong> compétences.<br />

ALARA<br />

ALARA : « As low as reasonably achievable » La<br />

démarche dite ALARA vise à réduire les expositions<br />

aux rayonnements aussi bas que<br />

raisonnablement possible compte tenu <strong>des</strong><br />

contraintes économiques, sociales et techniques.<br />

Contrôle de non contamination<br />

Les évolutions réglementaires<br />

Deux décrets modificatifs du code du travail et du<br />

code de la santé publique ont été publiés en 2007.<br />

Les principales modifications introduites par ces textes<br />

législatifs sont les suivantes :<br />

• décret 2007-1570 modifiant le code du travail<br />

– désignation d’une personne compétente en radioprotection<br />

pour les entreprises extérieures qui font<br />

intervenir leurs salariés en tant que travailleurs exposés<br />

dans une entreprise utilisatrice<br />

– transposition de la directive européenne 2003-122<br />

concernant les exigences relatives aux sources scellées<br />

de haute activité<br />

– dispositions particulières concernant les sources<br />

orphelines<br />

– missions <strong>des</strong> inspecteurs de radioprotection étendues<br />

à l’ensemble <strong>des</strong> installations manipulant <strong>des</strong><br />

sources radioactives<br />

– extension du régime de déclaration à l’ASN <strong>des</strong> événements<br />

significatifs en matière de radioprotection<br />

à l’ensemble <strong>des</strong> installations mettant en œuvre <strong>des</strong><br />

sources radioactives<br />

– nouvelles dispositions transitoires portant sur le<br />

certificat d’aptitude à la manipulation d’appareils de<br />

radiologie industrielle (CAMARI)<br />

– dispositions spécifiques concernant l’exposition professionnelle<br />

au rayonnement naturel<br />

– renforcement <strong>des</strong> contrôles réalisés par les organismes<br />

agréés par l’ASN.<br />

• décret 2007-1582 modifiant le code<br />

de la santé publique<br />

– simplification du régime <strong>des</strong> autorisations et de<br />

déclarations mis en place en 2002<br />

– ajout de compléments liés à la transposition de la<br />

directive européenne 2003-122<br />

– adjonction d’un nouveau régime de déclaration applicable<br />

au transport de matières radioactives<br />

– précisions relatives aux modalités de contrôles techniques<br />

à charge <strong>des</strong> organismes agréés<br />

– extension du régime de déclaration <strong>des</strong> incidents<br />

de radioprotection à l’ensemble <strong>des</strong> professions<br />

manipulant <strong>des</strong> sources de rayonnements ionisants<br />

– définition <strong>des</strong> modalités d’agrément <strong>des</strong> laboratoires<br />

connectés au RNM (Réseau National de<br />

Mesures de radioactivité dans l’environnement)<br />

– évolution <strong>des</strong> dispositions relative à l’exposition <strong>des</strong><br />

patients.


L’efficacité de la prise en compte du risque radiologique repose<br />

sur la compétence d’acteurs bien identifiés, notamment :<br />

• l’opérateur qui est l’acteur essentiel de sa propre sécurité<br />

et doit donc être formé à l’ensemble <strong>des</strong> <strong>risques</strong> inhérents<br />

à son poste de travail. Il reçoit à l’instar <strong>des</strong> autres <strong>risques</strong><br />

une formation à la prévention <strong>des</strong> <strong>risques</strong> radioactifs spéci<br />

fiques à son poste de travail<br />

• le chef d’installation qui est responsable de l’ensemble<br />

<strong>des</strong> actions nécessaires à la <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong> inhérents<br />

à son installation dans tous les domaines de la sécurité.<br />

Concernant la radioprotection, il met en œuvre les dispositions<br />

de prévention sur la base de règles générales de<br />

radio protection établis pour l’ensemble du <strong>CEA</strong><br />

• le service compétent en radioprotection (SCR) qui<br />

apporte son expertise dans l’évaluation <strong>des</strong> <strong>risques</strong> liés aux<br />

rayonnements ionisants et qui assure également les actions<br />

nécessaires à la surveillance <strong>des</strong> zones de travail et à la<br />

sécurité <strong>des</strong> opérateurs.<br />

Une fonction de contrôle interne, exercée directement pour<br />

le compte du directeur du site, vérifie l’efficacité de l’organisation<br />

de la radioprotection mise en œuvre par le centre et<br />

la conformité du respect <strong>des</strong> exigences réglementaires et<br />

aux règles internes <strong>CEA</strong>.<br />

L’ensemble de ces acteurs constitue une chaîne fonctionnelle<br />

animée par le Pôle Maîtrise <strong>des</strong> Risques, en vue d’assurer<br />

une politique harmonisée.<br />

Le Service de santé au travail (SST) complète cet ensemble<br />

en assurant un suivi médical particulier <strong>des</strong> salariés exposés,<br />

en s’appuyant sur leurs laboratoires d’analyses médicales<br />

spécialisés pour la surveillance radiologique.<br />

Désentreposage<br />

de matières nucléaires :<br />

démarche d’optimisation<br />

Le <strong>CEA</strong> a développé un logiciel d’aide à la décision dénommé<br />

ADES (Logiciel d’aide au désentreposage), <strong>des</strong>tiné à la mise<br />

en œuvre d’une démarche d’optimisation de la dosimétrie<br />

associée à <strong>des</strong> opérations de désentreposage de matières<br />

nuclé aires dispersées dans différentes installations du centre<br />

et leur regroupement en un point unique.<br />

Déroulement de la démarche d’optimisation<br />

La démarche d’optimisation comprend les étapes importantes<br />

suivantes :<br />

– caractérisation radiologique <strong>des</strong> conteneurs d’entreposage<br />

<strong>des</strong> matières nucléaires<br />

– estimation <strong>des</strong> objectifs et <strong>des</strong> contraintes de doses vis-àvis<br />

du chantier de désentreposage<br />

– inventaire <strong>des</strong> séquences du chantier pouvant conduire à<br />

<strong>des</strong> expositions significatives<br />

– revue <strong>des</strong> différents scénarios de désentreposage pos sibles<br />

– choix du scénario optimisé (utilisation ADES)<br />

– réalisation du chantier de désentreposage et ajustement si<br />

besoin, <strong>des</strong> objectifs de dose<br />

– bilan et enseignements (capitalisation du retour d’expérience).<br />

Localisation de points chauds radiologiques dans les entreposages<br />

Architecture de ADES<br />

Le logiciel ADES est composé :<br />

– d’une base de données contenant les caractéristiques <strong>des</strong><br />

lieux d’entreposage <strong>des</strong> matières nucléaires et les niveaux<br />

d’exposition en fonction de l’emplacement dans le local<br />

– d’une IHM (Interface Homme/Machine) permettant une gestion<br />

visuelle <strong>des</strong> locaux et <strong>des</strong> entreposages<br />

– d’un moteur de calcul rapide estimant en direct l’impact de<br />

chaque transfert de matières sur les débits d’équivalent de<br />

dose ambiants résiduels<br />

– d’un outil de calcul de la dose incorporée par les agents au<br />

cours <strong>des</strong> différentes étapes du transfert <strong>des</strong> matières.<br />

Résultats et conclusion<br />

Les estimations réalisées en différents emplacements de l’entre<br />

posage ont permis de suivre en temps réel l’évolution du<br />

débit d’équivalent de dose en fonction <strong>des</strong> conteneurs évacués.<br />

On a ainsi pu prévoir un plan de désentreposage optimisé<br />

en retirant les conteneurs dans un ordre prédéterminé.<br />

Grâce à ce suivi dosimétrique en temps réel <strong>des</strong> agents<br />

impliqués dans les opérations de désentreposage, ADES a<br />

permis de réaliser un gain dosimétrique global de l’ordre de<br />

40 % sur les estimations initiales <strong>des</strong> doses collectives et<br />

individuelles en l’absence de plan d’optimisation.<br />

Prolongation de la durée de vie<br />

<strong>des</strong> sources scellées<br />

La réglementation impose aux détenteurs de sources radio -<br />

actives scellées de déposer un dossier de demande de prolongation<br />

d’utilisation dix ans après la première date d’achat<br />

15<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007


16<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

ou de restituer les sources au fournisseur à <strong>des</strong> fins de <strong>des</strong>truction<br />

ou de requalification.<br />

Cette disposition a pour but de s’assurer que les propriétés<br />

<strong>des</strong> sources n’ont pas été altérées par leurs conditions d’utilisation<br />

et également de vérifier que les sources restent sous<br />

le contrôle de l’entreprise titulaire de l’autorisation.<br />

Conditions de prolongation<br />

Pour obtenir cette prolongation, les détenteurs doivent produire<br />

un dossier conséquent explicitant notamment les conditions<br />

d’utilisation, les caractéristiques de la source, les<br />

critères d’étanchéité, les garanties sur les reprises par le fabricant<br />

à l’issue de cette nouvelle période d’utilisation, l’existence<br />

d’un moyen de transport adapté…<br />

Un enjeu important pour le <strong>CEA</strong><br />

Sur un parc total de 7 000 sources en utilisation, environ<br />

1 000 d’entre elles ont plus de dix ans.<br />

De faible activité, elles couvrent <strong>des</strong> utilisations très diverses :<br />

– étalonnage d’appareils de radioprotection<br />

– démarrage de réacteurs nucléaires<br />

– production de faisceaux de rayonnement de référence<br />

– applications scientifiques (irradiateurs, Arc Nucléart).<br />

Il faut noter que certaines de ces sources n’étant plus fabriquées,<br />

la non reconduction de leur autorisation rendrait problématique<br />

la poursuite <strong>des</strong> programmes de recherche.<br />

Piscine d’irradiation pour conservation du patrimoine – Arc Nucléart<br />

Justification de la pérennisation<br />

<strong>des</strong> sources<br />

Une analyse approfondie, menée par les installations, a<br />

identifiée 500 sources indispensables aux programmes de<br />

recherche actuels et à venir. Les dossiers de demande de<br />

prolongation de ces 500 sources ont été constitués par<br />

les installations utilisatrices (historique <strong>des</strong> conditions<br />

d’utilisation, gestion de la fin de vie <strong>des</strong> sources, certificats<br />

d’étalonnage, démonstration de conformité aux<br />

normes, …).<br />

Une mobilisation <strong>CEA</strong> encore nécessaire<br />

L’organisation projet mise en place au <strong>CEA</strong> doit rester mobilisée<br />

sur les années à venir pour instruire régulièrement les<br />

dossiers de prolongation <strong>des</strong> sources arrivant progressivement<br />

en fin de vie et prendre en compte les prescriptions<br />

associées aux autorisations qui auront été délivrées.<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>des</strong> activités 2007<br />

Le quotidien de la radioprotection au <strong>CEA</strong> se traduit par la présence<br />

permanente d’agent de radioprotection dans les 78 installations<br />

nucléaires et les 168 Installations Classées pour la<br />

Protection de l’Environnement au titre de la radio activité.<br />

Surveillance de l’exposition externe<br />

L’évaluation <strong>des</strong> doses est réalisée selon deux métho<strong>des</strong><br />

complémentaires dont la finalité est différente : la dosimétrie<br />

passive et la dosimétrie active (ou opérationnelle). Ces<br />

deux types de dosimétrie sont réglementaires depuis 1999.<br />

Dosimétrie passive<br />

et dosimétrie opérationnelle<br />

La surveillance individuelle de l’exposition<br />

externe <strong>des</strong> travailleurs aux rayonnements ionisants<br />

fait appel à deux types réglementaires<br />

de dosimétrie.<br />

Le dosimètre passif est un dosimètre à intégration<br />

qui cumule « en aveugle » les doses<br />

reçues pendant la durée de port. Le travailleur<br />

porte ce dosimètre en permanence en<br />

zone réglementée, ce qui lui permet de con -<br />

naître toutes les doses reçues.<br />

Le dosimètre opérationnel est un dosimètre<br />

qui mesure instantanément et en permanence<br />

le débit de dose ambiant. Il permet l’application<br />

du principe d’optimisation à l’aide de la mesure<br />

instantanée de la dose reçue lors d’une opération<br />

particulière en zone contrôlée. La durée<br />

de ces opérations peut typiquement varier de<br />

quelques heures à quelques jours. Pour ces<br />

opérations, le travailleur est tenu de porter<br />

simultanément les deux types de dosimètre.<br />

Résultats 2007<br />

Dosimétrie passive : en 2007, 7 260 salariés du <strong>CEA</strong> ont<br />

été surveillés et 95 % d’entre eux ont un résultat dosimétrique<br />

inférieur au seuil d’enregistrement. Pour les salariés<br />

effectivement exposés, la dose individuelle moyenne est de<br />

0,60 mSv. Ce chiffre confirme la tendance à la baisse<br />

obser vée au cours <strong>des</strong> trois derniers exercices, de l’ordre<br />

de 10 % par an. La dose maximale reçue par un salarié du<br />

<strong>CEA</strong> est égale à 4,35 mSv.


Opératrice devant une boîte à gants<br />

La dosimétrie passive<br />

La dosimétrie passive repose sur l’évaluation<br />

mensuelle de la dose cumulée par le travailleur.<br />

Le dosimètre est soit constitué d’un film photographique<br />

soit d’une carte munie de détecteurs<br />

thermoluminescents placés dans un boîtier spécifique<br />

contenant différents types d’écrans. Ces<br />

détecteurs permettent de mesurer l’exposition<br />

due aux rayonnements X, bêta, gamma. Des<br />

détecteurs spécifiques peuvent aussi être utilisés<br />

pour mesurer la dose due à une exposition<br />

aux neutrons ou consécutive à un accident de<br />

criticité.<br />

Limites réglementaires<br />

Chaque salarié exposé aux rayonnements, <strong>CEA</strong> ou<br />

entreprises extérieures, est équipé d’un dosi mètre<br />

adapté aux <strong>risques</strong> d’exposition auxquels il est<br />

susceptible d’être soumis.<br />

Organe<br />

Corps entier<br />

Peau<br />

Cristallin<br />

Mains, pieds,<br />

avant bras<br />

et chevilles<br />

Limites réglementaires<br />

annuelles d’exposition<br />

pour les travailleurs<br />

20 mSv<br />

500 mSv<br />

150 msV<br />

500 mSv<br />

Dosimétrie opérationnelle : tous les centres du <strong>CEA</strong> sont<br />

équipés depuis 2003 du même système de dosimétrie opérationnelle<br />

: Dosicard, ce qui permet de dresser un bilan global<br />

pour le <strong>CEA</strong> et les entreprises extérieures. Les opérateurs<br />

exposés à <strong>des</strong> rayonnements neutroniques disposent d’une<br />

dosimétrie opérationnelle complémentaire. En 2007, 620 000<br />

interventions en zone réglementée ont été enregistrées.<br />

Les évolutions du bilan de la dosimétrie opérationnelle pour<br />

les salariés du <strong>CEA</strong> et <strong>des</strong> entreprises extérieures entre les<br />

années 2003 et 2007 sont données ci-après. Elles appellent<br />

les commentaires suivants :<br />

• salariés du <strong>CEA</strong> : la dose individuelle moyenne est de<br />

0,09 mSv pour une dose maximale de 3,20 mSv. Ces chiffres<br />

sont en très légère diminution par rapport à ceux de<br />

l’exercice précédent.<br />

• salariés d’entreprises extérieures : la dose individuelle<br />

moyenne est de 0,09 mSv pour une dose maximale de<br />

6,40 mSv. Les tendances à la baisse sur ces dernières<br />

années sont sensiblement identiques à celles <strong>des</strong> salariés<br />

du <strong>CEA</strong>.<br />

Ces résultats mettent en évidence la politique menée en<br />

matière d’équité entre les salariés du <strong>CEA</strong> et ceux <strong>des</strong><br />

entreprises extérieures travaillant pour son compte.<br />

17<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Résultats de la dosimétrie opérationnelle<br />

pour les salariés <strong>CEA</strong><br />

1,0<br />

0,8<br />

0,6<br />

0,4<br />

0,2<br />

0,0<br />

0,52<br />

0,13<br />

0,60<br />

0,14<br />

0,58<br />

0,14<br />

0,43<br />

0,10<br />

2003 2004 2005 2006 2007<br />

4 800 4 700 4 800 5 313 5 554<br />

Nombre de badges attribués<br />

Dose collective (homme.Sv/an)<br />

Dose individuelle moyenne annuelle (mSv/an)<br />

Résultats de la dosimétrie opérationnelle<br />

pour les salariés d’entreprises extérieures<br />

0,8<br />

0,8<br />

0,6<br />

0,4<br />

0,2<br />

0,0<br />

0,76<br />

0,18<br />

0,98<br />

0,18<br />

0,84<br />

0,15<br />

0,55<br />

0,10<br />

2003 2004 2005 2006 2007<br />

Dose collective (homme.Sv/an)<br />

Dose individuelle moyenne annuelle (mSv/an)<br />

0,40<br />

5 200 5 800 6 780 6 524 6 063<br />

Nombre de badges attribués<br />

0,09<br />

0,44<br />

0,09


18<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

La dosimétrie active<br />

La dosimétrie active permet de mesurer en temps<br />

réel l'exposition reçue par les travailleurs. Elle est<br />

assurée au moyen d’un dosimètre électronique à<br />

alarme : le Dosicard. Chaque travailleur peut à<br />

tout instant con naître la dose qu'il reçoit lors de travaux<br />

sous rayonnements ionisants. Si la dose reçue<br />

ou si le niveau d'exposition dépasse les seuils<br />

d'alerte, le salarié en sera averti par une alarme<br />

sonore et visuelle. Ce système permet également<br />

d’accéder rapidement à la connaissance de l'historique<br />

<strong>des</strong> doses et d'assurer une gestion en<br />

temps réel de la dosimétrie. Les doses mesurées<br />

par ce dosimètre électronique sont transférées<br />

dans un ordinateur central via une lecture automatique<br />

du dosimètre en sortie d'installation.<br />

Dans les deux cas, ces traces de contamination surfaciques<br />

sont très localisées (quelques cm 2 ) sur <strong>des</strong> interfaces avec<br />

les procédés, au niveau <strong>des</strong> sas de boîtes à gants, au niveau<br />

<strong>des</strong> conteneurs ou <strong>des</strong> fûts de déchets. Bien qu’elles ne présentent<br />

aucun risque sanitaire pour les opérateurs, ces<br />

traces sont éliminées, par nettoyage dès leur détection.<br />

Contrôles radiologiques<br />

La surveillance radiologique permanente <strong>des</strong> locaux et <strong>des</strong><br />

rejets radioactifs aux cheminées permet en particulier de<br />

détecter d’éventuels dysfonctionnements.<br />

Les SCR vérifient régulièrement l’absence de contamination<br />

dans tous les locaux classés en zones surveillées et contrôlées<br />

accessibles au personnel.<br />

Ainsi plus de 85 000 contrôles sont effectués dans les<br />

620 000 m 2 de ces locaux. Moins de 0,2 % <strong>des</strong> contrôles<br />

effectués en zone surveillée présentent <strong>des</strong> traces de contamination.<br />

Pour les zones contrôlées, où par nature le risque<br />

est plus élevé, environ 1 % <strong>des</strong> contrôles présentent une<br />

légère contamination.<br />

Vérification périodique <strong>des</strong> dispositifs de détection<br />

<strong>des</strong> rayonnements<br />

(72 000 contrôles en 2008)<br />

44 %<br />

Dispositifs de contrôle de l'ambiance<br />

radiologique (voie TCR, autres) :<br />

3 200 unités<br />

Contrôle radiologique d’un fût de déchet<br />

Contrôles de bon fonctionnement<br />

<strong>des</strong> appareils de radioprotection<br />

Des étalonnages et <strong>des</strong> vérifications de bon fonctionnement<br />

sont périodiquement réalisés sur les appareils de mesure<br />

mis à disposition <strong>des</strong> personnels et sur les moyens de<br />

surveillance à poste fixe. Environ 10 000 appareils mis à<br />

la disposition du personnel ont été contrôlés en 2007<br />

(80 000 contrôles).<br />

Environ 3 200 dispositifs à poste fixe permettant d’effectuer<br />

<strong>des</strong> contrôles collectifs du niveau d’exposition dans les zones<br />

de travail ont aussi été vérifiés.<br />

Répartition <strong>des</strong> contrôles radiologiques<br />

(260 000 contrôles en 2007)<br />

6 %<br />

Surveillance<br />

<strong>des</strong> rejets<br />

55 %<br />

Surveillance atmosphérique<br />

<strong>des</strong> locaux de travail<br />

Appareils de contrôle du personnel<br />

(radiamètres, contaminamètres) :<br />

7 200 unités<br />

56 %<br />

Contrôle de contamination<br />

<strong>des</strong> surfaces dans<br />

les locaux<br />

32 %<br />

Contrôle d'irradiation<br />

dans les locaux<br />

7 %


Contrôles réglementaires <strong>des</strong> sources<br />

de rayonnement<br />

En application de la réglementation en vigueur, sont contrôlées<br />

périodiquement les sources radioactives scellées et les<br />

générateurs électriques de rayonnements utilisés au <strong>CEA</strong>.<br />

Ces tests concernent l’étanchéité <strong>des</strong> sources scellées d’utilisation<br />

courante ainsi que les conteneurs d’entreposage <strong>des</strong><br />

sources inutilisées stockés dans <strong>des</strong> installations ou locaux<br />

prévus à cet effet.<br />

En 2007, 9 000 contrôles ont été réalisés sur les<br />

8 000 sources scellées détenues par le <strong>CEA</strong>. Pour les<br />

340 générateurs de rayonnement, 140 contrôles ont été<br />

effectués par les unités de radioprotection.<br />

pour 900 000 véhicules contrôlés. Ces alarmes ont été<br />

générées par <strong>des</strong> faibles quantités de minerai d’uranium,<br />

par <strong>des</strong> matériels ou <strong>des</strong> déchets très légèrement contaminés<br />

ou par <strong>des</strong> sources radioactives de très faible activité<br />

non déclarées par le transporteur.<br />

Les alarmes induites par les matériaux contenant de la<br />

radioactivité naturelle (sable, engrais, carrelage, laine de<br />

roche, chargement de thé notamment) et celles dues à <strong>des</strong><br />

salariés ayant subi <strong>des</strong> examens en médecine nucléaire ne<br />

sont pas comptabilisées ; elles représentent plusieurs<br />

dizaines d’alarmes chaque année.<br />

EIR : Evénements intéressant la radioprotection.<br />

Ils font l’objet d’une analyse en interne<br />

<strong>CEA</strong> et les informations relatives à ces EIR sont<br />

tenues à la disposition de l’autorité de sûreté<br />

nucléaire.<br />

19<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

ESR : Evènements significatifs pour la radioprotection.<br />

Ils répondent à certains critères<br />

établis par l’autorité de sûreté nucléaire. Les<br />

ESR doivent être déclarés à l’autorité et faire<br />

l’objet d’une analyse approfondie.<br />

Contrôle d’une source<br />

Gestion <strong>des</strong> événements<br />

radiologiques<br />

Tout dysfonctionnement au plan radiologique est immédiatement<br />

enregistré et analysé pour en déterminer la cause et en<br />

évaluer la gravité et les conséquences éventuelles pour le<br />

personnel, le public et l’environnement. Au titre du retour<br />

d’expérience, <strong>des</strong> actions correctrices sont engagées à la<br />

suite de chaque dysfonctionnement et suivies.<br />

– En 2007, 17 évènements significatifs pour la radioprotection<br />

(ESR) ont été déclarés aux autorités compétentes<br />

au titre <strong>des</strong> critères de radioprotection (voir chapitre<br />

sureté).<br />

– Pour les événements intéressant la radioprotection (EIR),<br />

540 événements ont été recensés par les unités de<br />

radioprotection. Ils concernent le non-respect ou l’absence<br />

de consignes ou les défaillances techniques durant les<br />

phases d’exploitation ou d’assainissement <strong>des</strong> installations.<br />

– Concernant les contrôles <strong>des</strong> chargements de véhicules<br />

en sortie <strong>des</strong> sites : 6 alarmes ont été recensées en 2007<br />

Déroulement de l’événement Classé<br />

au niveau 1 de l’échelle INES<br />

Suite à un dysfonctionnement survenu lors<br />

d’un processus d’injection de béton dans<br />

une cellule de traitement de fûts de déchets<br />

irradiants, classée « zone rouge », <strong>des</strong> opérateurs<br />

ont pris l’initiative d’ouvrir la porte<br />

blindée d’accès à cette cellule pour remédier<br />

au défaut. Cette opération a été réalisée<br />

sans information préalable du chef d’installation<br />

ou du service compétent en radioprotection,<br />

mais toutefois après avoir vérifié<br />

l’absence de contamination atmosphérique<br />

du local et mesuré le débit de dose ambiant.<br />

Compte tenu de cet écart à la réglementation<br />

radioprotection qui interdit tout accès<br />

en « zone rouge » sans l’accord formel du<br />

directeur d’établissement, le centre impliqué<br />

a procédé au recensement de l’ensemble<br />

<strong>des</strong> zones rouges du site et au<br />

réexamen <strong>des</strong> conditions d’exploitation associées.


Etude de l’écotoxicité <strong>des</strong> nanoparticules<br />

20<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Maîtrise <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

professionnels :<br />

santé/sécurité<br />

au travail<br />

Management santé/sécurité<br />

au travail<br />

Le <strong>CEA</strong> met au centre de ses préoccupations les questions<br />

de santé et de sécurité.<br />

L’évolution constante <strong>des</strong> technologies nécessite d’en étudier<br />

les impacts pour la santé et l’environnement. Dans le<br />

cadre de l’étude <strong>des</strong> nanotechnologies, le programme de<br />

recherche « Nanosafe 2 » lancé en avril 2005 est conduit<br />

sous la coordination du <strong>CEA</strong> avec 22 autres partenaires européens.<br />

En l’absence de réglementation spécifique, le <strong>CEA</strong><br />

est force de proposition au niveau européen pour progresser<br />

dans la connaissance de la sécurité liée aux nanotechno -<br />

logies et nanomatériaux. Cette démarche s’inscrit pleinement<br />

dans les engagements pris au sein même du <strong>CEA</strong>.<br />

En matière d’hygiène et de sécurité, le plan triennal 2006-2008<br />

s’organise autour de deux axes principaux visant la prise en<br />

compte à la source <strong>des</strong> situations génératrices d’accidents :<br />

– le renforcement du fonctionnement et l’expertise a priori<br />

via les commissions locales de sécurité, chargées d’analyser<br />

les projets soumis à l’autorisation du directeur de<br />

centre<br />

– la simplification <strong>des</strong> interfaces avec les partenaires et<br />

entreprises extérieures.<br />

Les indicateurs de suivi de ce plan sont présentés lors <strong>des</strong><br />

réunions locales de comité d’hygiène de sécurité et de conditions<br />

de travail (CHSCT) et à l’occasion <strong>des</strong> réunions de coordination<br />

<strong>des</strong> acteurs de sécurité (4 réunions annuelles <strong>des</strong><br />

ingénieurs de sécurité d’établissement ; 4 réunions <strong>des</strong> chefs<br />

<strong>des</strong> services compétents en radioprotection ; 3 réunions <strong>des</strong><br />

chefs <strong>des</strong> services de santé au travail ; 3 réunions <strong>des</strong> correspondants<br />

ICPE).


Indicateurs<br />

Indicateurs de suivi définis<br />

par le <strong>CEA</strong> relatifs à la <strong>maîtrise</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>risques</strong> (Chiffres 2007)<br />

• 165 commissions locales de sécurité<br />

• 6 312 plans de prévention pour plus de 12 millions<br />

d’heures travaillées<br />

• 119 analyses d’accidents par la méthode de<br />

l’arbre <strong>des</strong> causes<br />

• 38 visites de sécurité par les directeurs de<br />

centre<br />

• 385 exercices de sécurité (simulations d’incendie,<br />

évacuations et extinction, secours à victime<br />

d’accidents du travail…)<br />

(Gestion Informatisée du Risque CHIMique) permet de connaître<br />

les stocks et les flux entrants et sortants.<br />

Il informe également l’utilisateur sur les dangers de chaque<br />

produit (16 000), via la mise à disposition <strong>des</strong> fiches de données<br />

de sécurité (FDS).<br />

Faits marquants 2007<br />

Encadrement sécurité dans un chantier dit<br />

« clos et indépendant »<br />

Le décret 94-1159 concerne les opérations de génie civil. Il<br />

n’est donc plus applicable pour les opérations de montage et<br />

d’essais inactifs de procédés et d’équipements associés à<br />

un projet de nouvelle installation ou de réhabilitation d’installation.<br />

Un cadre spécifique, respectant le régime du décret<br />

92-158 a été mis en place. Il définit les modalités d’organi-<br />

21<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

sation <strong>des</strong> responsa bilités « sécurité » pour ces opérations.<br />

Utilisation d’explosifs à CADARACHE<br />

La construction du RJH (Réacteur de recherche Jules<br />

Horowitz) a démarré en 2007 pour une mise en service en<br />

2014. Pour la réalisation du terrassement, de gran<strong>des</strong><br />

quantités d’explosifs ont été utilisées. L’entrée de ces<br />

explosifs sur le centre a fait l’objet d’un contrôle renforcé<br />

par le conseiller transport du <strong>CEA</strong> et par l’ingénieur sécurité<br />

de l’établissement afin d’assurer la <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong> liés<br />

au transport, au stockage et à l’utilisation de ces produits.<br />

Laboratoire de haute sécurité microbiologique<br />

Impacts <strong>des</strong> réglementations européennes<br />

sur la gestion du risque chimique<br />

Le règlement REACH (enRegistrement, Evaluation et Autorisation<br />

de certaines substances CHimiques, n°1907/2006 du<br />

18/12/2006) a pour objectif de produire <strong>des</strong> informations<br />

sur les dangers, les usages, les expositions et les <strong>risques</strong> <strong>des</strong><br />

substances chimiques afin de <strong>maîtrise</strong>r convenablement leurs<br />

effets sur la santé et l’environnement. REACH oblige les<br />

industriels à démontrer l’innocuité de leurs produits, renforce<br />

le principe de substitution pour les substances les plus dangereuses<br />

et renforce la communication de ces informations.<br />

En 2007, le <strong>CEA</strong> a lancé un plan d’actions national afin de<br />

déterminer les impacts potentiels du règlement REACH sur<br />

ses activités.<br />

Selon leurs périmètres d’activités, les laboratoires sont : utili<br />

sateurs, importateurs de produits chimiques ou fabricants<br />

de préparations, ce qui impliquera diverses actions vis-à-vis<br />

<strong>des</strong> exigences règlementaires. Plusieurs centaines de produits<br />

sont ainsi concernés, notamment les nanomatériaux.<br />

Pour répondre à ces exigences, l’outil informatique GIRCHIM<br />

Terrassement du RJH à Cadarache<br />

Conventions sécurité<br />

Le <strong>CEA</strong> collabore avec de nombreux organismes au sein de<br />

structures dans et hors de ses centres.<br />

Ainsi, entre le <strong>CEA</strong> et le CNRS, la convention sécurité a été<br />

renouvelée en mai 2007. Elle définit les rôles et responsabilités<br />

de chacun en matière de prévention, d’évaluation <strong>des</strong><br />

<strong>risques</strong> professionnels et de formation du personnel dans le<br />

cadre <strong>des</strong> unités mixtes, comme par exemple le Laboratoire<br />

<strong>des</strong> Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE).


22<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

PROMESIS<br />

La présence de matières radioactives ou toxiques conduit le<br />

<strong>CEA</strong> à envisager, pour ses équipes d’intervention, <strong>des</strong> procédures<br />

particulières visant à réduire fortement les quantités<br />

d’eau utilisées afin de limiter l’entrainement de ces matières.<br />

Le programme PROMESIS (Programme de Recherche sur<br />

l'Optimisation <strong>des</strong> Moyens Extincteurs pour la Suppression<br />

<strong>des</strong> Incendies en Structures) a été mis en place pour comparer<br />

les performances <strong>des</strong> différents produits d’extinction<br />

en milieu clos. Il fédère de nombreux partenaires<br />

(sécurité civile, pompiers, industriels, scientifiques et<br />

concepteurs).<br />

Une structure instrumentée, reproduisant à l’échelle 1<br />

l’intérieur d’un bâtiment, a été construite à Roanne et équipée<br />

de plus de 240 capteurs pour suivre l’évolution du<br />

comportement <strong>des</strong> masses gazeuses enflammées et leur<br />

interaction avec les produits d’extinction. Une fiche de <strong>des</strong>cription<br />

<strong>des</strong> caractéristiques et de définition du protocole<br />

d’utilisation sera établie pour chaque produit testé. Une<br />

centaine d’essais sont prévus.<br />

Un nouveau groupe de travail sur les nanomatériaux a été<br />

constitué. Ses objectifs sont d’approfondir les connaissances,<br />

de définir <strong>des</strong> règles de bonnes pratiques en matière de<br />

prévention/protection <strong>des</strong> travailleurs et de l’environ nement<br />

puis de relayer toutes les informations vers l’utilisateur final.<br />

Il complète les 7 groupes de travail, déjà existants au sein du<br />

GEP.<br />

Leurs domaines d’expertise sont les suivants :<br />

Electrique<br />

Champs<br />

électromagnétiques<br />

Atmosphère<br />

explosible (ATEX)<br />

Laser<br />

Equipement<br />

de travail<br />

Nanomatériaux<br />

Chimie<br />

Biologie<br />

Structure de caractérisation <strong>des</strong> moyens extincteurs<br />

Prévention <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

professionnels<br />

Constitution d’un nouveau groupe de travail<br />

sur les nanomatériaux au sein du Groupe<br />

d’Etu<strong>des</strong> de Prévention du <strong>CEA</strong><br />

Le Groupe d'étu<strong>des</strong> de prévention (GEP) apporte <strong>des</strong> éléments<br />

de réflexion et de décision dans <strong>des</strong> domaines spécifiques<br />

de la <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong> pour lesquels :<br />

– soit, la réglementation est inexistante ou en pleine évolution<br />

– soit, les connaissances <strong>des</strong> sources de danger et <strong>des</strong> barrières<br />

de prévention et de protection associées sont<br />

récentes, voire en cours de définition.<br />

Les premiers résultats d’efficacité <strong>des</strong> protections vis-à-vis de<br />

nanoparticules de carbone indiquent que :<br />

– les tenues de protection non tissées portées par les travailleurs<br />

protègent plus efficacement que les tenues en<br />

coton<br />

– les gants vinyles sont a priori à privilégier par rapport aux<br />

gants latex et néoprène, les gants nitrile étant les moins<br />

filtrants<br />

– les filtres HEPA (High Efficiency Particulate Air aussi appelés<br />

« Filtres absolus ») et les filtres de cartouches de<br />

masques testés semblent efficaces pour arrêter ces particules.<br />

150 à 200 personnes, réparties sur une trentaine de laboratoires,<br />

sont impliquées directement dans <strong>des</strong> procédés de<br />

recherche portant sur les nanomatériaux.<br />

Synthèse de nanocristaux aux propriétés optiques intéressantes


Retours d’expérience<br />

Campagne d’action sur les travaux<br />

en toiture et terrasse<br />

Le REX d’un accident du travail – chute mortelle à travers un<br />

lanterneau le 23 août 2007 – survenu dans une installation<br />

exploitée par AREVA-NC, sur le site de Marcoule, s’est traduit<br />

au <strong>CEA</strong> par :<br />

– un inventaire <strong>des</strong> lanterneaux en terrasses et galeries techniques<br />

(point de situation, type d’équipement et conditions<br />

d’accès…) susceptibles de conduire à <strong>des</strong> situations à<br />

<strong>risques</strong><br />

– la mise en œuvre de dispositifs de protection techniques<br />

– la modification <strong>des</strong> procédures d’intervention en terrasse<br />

ou en toiture.<br />

Aimant Neurospin<br />

La réception de l’aimant de l’IRM 17,65 teslas, premier<br />

aimant au monde permettant <strong>des</strong> observations du cerveau à<br />

<strong>des</strong> échelles quasi-microscopiques, s’est déroulée à <strong>Saclay</strong><br />

le 5 décembre. Son acheminement et celui de la grue<br />

nécessaire à sa manutention ont nécessité plusieurs convois<br />

internationaux (venant d’Allemagne et d’Autriche) de grande<br />

ampleur et un savoir-faire particulier.<br />

23<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Lanterneaux Bâtiment 38-1 à Fontenay aux Roses<br />

Manutention de charges lour<strong>des</strong><br />

Plusieurs chantiers de grande ampleur ont nécessité cette<br />

année la manutention de charges lour<strong>des</strong>. Ces opérations,<br />

lour<strong>des</strong> en termes de manutention et d'enjeu sécurité, ont<br />

été réalisées dans <strong>des</strong> conditions optimales grâce à une<br />

bonne préparation, avec <strong>des</strong> techniques rarement utilisées<br />

:<br />

Manutention de l’aimant Neurospin 16 tonnes<br />

Cuve RES à Cadarache<br />

Cuve RES à Cadarache<br />

Le Réacteur d’essais (RES) est un banc d'essais à<br />

l'échelle 1 en soutien du développement et de la main tenance<br />

<strong>des</strong> chaufferies nucléaires. La cuve du réacteur,<br />

mise en place en 2007, mesure 5 m de hauteur, 4 m de diamètre<br />

et pèse 87 tonnes. Elle a été acheminée par convois<br />

exceptionnels.<br />

Une trentaine de semi-remorques a été mobilisée pour amener<br />

la grue à treillis servant à cette manutention. La grue a<br />

levé la cuve d’une hauteur de 16m, pour la déposer sur la<br />

dalle du bâtiment réacteur. Un portique a ensuite assuré la<br />

reprise et la <strong>des</strong>cente dans celui-ci (11m de <strong>des</strong>cente –<br />

durée 7h) avec une précision au dixième de millimètre.<br />

D'un point de vue <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong>, cette opération a fait<br />

l'objet d'une autorisation du Directeur de centre après une<br />

étude <strong>des</strong> conditions de sécurité et d’un suivi renforcé.


Formation sécurité<br />

La formation constitue un <strong>des</strong> axes essentiels de la politique<br />

de prévention du <strong>CEA</strong>. L’Institut National <strong>des</strong> Sciences et<br />

Techniques Nucléaires dispense <strong>des</strong> formations relatives à<br />

la sécurité complétant les formations mises en place localement<br />

par les différentes unités.<br />

Entreprise utilisatrice <strong>CEA</strong><br />

Valeurs consolidées enregistrées au 11/02/2008<br />

0<br />

112<br />

Titre Durée Effectifs <strong>CEA</strong><br />

de la formation (jours) formés en 2007<br />

112 + 113 = 225<br />

Ingénieurs de sécurité<br />

d’installation<br />

20 41<br />

112 + 113 + 289 = 514<br />

24<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Animateurs de sécurité 10 73<br />

Chefs d’installation 3 70<br />

Chargés d’opération 3 49<br />

La prévention<br />

du risque chimique<br />

3 13<br />

La méthode de l’arbre<br />

<strong>des</strong> causes<br />

3 30<br />

La dimension humaine<br />

en sécurité<br />

3 9<br />

Le facteur humain<br />

dans les activités à risque<br />

3 26<br />

L’habilitation laser<br />

et recyclage<br />

2 62<br />

Incendie 5 6<br />

Stage « prévention incendie »<br />

Ce stage a été révisé pour permettre aux stagiaires de mieux<br />

appréhender tous les phénomènes thermiques avec <strong>des</strong><br />

exercices pratiques de feux réels. Ils sont accueillis au centre<br />

d’instruction et de formation de la brigade de sapeurspompiers<br />

de Paris à Villeneuve Saint Georges. L’ensemble<br />

<strong>des</strong> conférences a été adapté autour d’un fil conducteur<br />

d’exercices pratiques d’application pour une meilleure compréhension<br />

de la théorie et une intervention plus efficace.<br />

Nombre de jours perdus : 3 528 Tf : 3,8<br />

(dont 1 347 jours <strong>des</strong> années antérieures)<br />

Nombre d’heures travaillées : 29 117 203 Tg : 0,12<br />

(sur la base de l’effectif moyen mensuel et de 1 596 h/an)<br />

▲ Accidents mortels<br />

▲ Accidents déclarés<br />

▲ Accidents avec arrêt<br />

▲ Accidents enregistrés<br />

Entreprises extérieures<br />

Valeurs consolidées enregistrées au 11/02/2008<br />

0<br />

138<br />

138 + 156 = 294<br />

138 + 156 + 220 = 514<br />

Nombre de jours perdus : 4 015 Tf : 11,5<br />

(dont 956 jours <strong>des</strong> années antérieures)<br />

Nombre d’heures travaillées : 11 974 598 Tg : 0,34<br />

Résultats sécurité 2007<br />

▲ Accidents mortels<br />

▲ Accidents déclarés<br />

▲ Accidents avec arrêt<br />

▲ Accidents enregistrés<br />

L’année 2007, placée sous la consolidation <strong>des</strong> efforts engagés<br />

en matière de réduction <strong>des</strong> taux de fréquence et taux de gravité<br />

<strong>des</strong> accidents du travail, a vu <strong>des</strong> résultats encourageants.<br />

En 2007, 112 accidents avec arrêt de travail ont été déclarés.<br />

Le taux de fréquence (1) occasionné s’élève à 3,8, en très<br />

nette diminution par rapport à l’année 2006, qui déjà a été<br />

signe de progrès.<br />

Ces 112 accidents avec arrêt de travail ont entraîné la perte<br />

de plus de 2 181 jours de travail, auxquels il faut ajouter<br />

1 347 jours qui font suite à <strong>des</strong> accidents antérieurs. Le taux<br />

de gravité (1) s’élève à 0,12 contre 0,15 en 2006. La tendance<br />

à la baisse se confirme.<br />

En ce qui concerne les accidents du travail du personnel <strong>des</strong><br />

Entreprises Extérieures intervenant dans les installations du<br />

<strong>CEA</strong>, l’augmentation du taux de gravité à 0,34 (0,28 en 2006)<br />

est due à une prolongation d’un nombre important de jours<br />

d’arrêt consécutifs à <strong>des</strong> accidents intervenus en 2006. Le<br />

taux de fréquence en 2007 est de 11,5, valeur en baisse<br />

(1)<br />

La Caisse nationale d’assurance maladie a défini deux indicateurs<br />

nationaux :<br />

– Le taux de fréquence correspond au nombre d’accidents du travail<br />

avec arrêt par million d’heures travaillées<br />

– Le taux de gravité correspond au nombre de jours d’arrêt par millier<br />

d’heures travaillées


par rapport à 2006 (12,3). Près de 50% <strong>des</strong> accidents<br />

concernent les seules sociétés de restauration collective et<br />

les sociétés d’entretien et de nettoyage.<br />

Cette évolution traduit les résultats positifs <strong>des</strong> actions engagées<br />

depuis 2006, notamment dans la prise en compte<br />

<strong>des</strong> aspects sécurité en amont de la réalisation <strong>des</strong> prestations,<br />

dès la rédaction <strong>des</strong> cahiers <strong>des</strong> charges, et les<br />

actions ponctuelles de « recadrage » avec les entreprises<br />

extérieures dont les réalisations sont défaillantes en matière<br />

de sécurité.<br />

Afin de poursuivre cette amélioration, de nouvelles actions<br />

ont été engagées en 2007, telles que :<br />

– la nomination par les entreprises extérieures d’un correspondant<br />

sécurité permettant de faire un suivi régulier pour<br />

les chantiers de plus de 2 000 heures<br />

– la visite sur site <strong>des</strong> postulants avant la remise de l’appel<br />

d’offre<br />

– l’évaluation qualité et sécurité <strong>des</strong> prestations réalisées par<br />

l’intermédiaire d’un outil national, la Base d’Evaluation <strong>des</strong><br />

Fournisseurs (BEF).<br />

Evolution <strong>des</strong> accidents du travail survenus<br />

au <strong>CEA</strong> de 2003 à 2007<br />

<strong>CEA</strong><br />

Taux de fréquence<br />

4,7<br />

4,5<br />

4,3<br />

4,1<br />

4,7<br />

Concernant les salariés <strong>CEA</strong>, le taux de fréquence a diminué<br />

entre 2005 et 2007, conjonction d’une diminution <strong>des</strong><br />

accidents et d’une augmentation <strong>des</strong> heures travaillées.<br />

Le taux de gravité est également en baisse constante<br />

depuis 2004.<br />

4,6<br />

4,7<br />

Taux de fréquence<br />

Taux de gravité<br />

0,19<br />

3,9<br />

0,2<br />

0,15 3,8<br />

0,17<br />

Taux de gravité<br />

0,17<br />

0,12<br />

3,7<br />

0,1<br />

2003 2004 2005 2006 2007<br />

Entreprises extérieures<br />

Taux de fréquence<br />

18<br />

17<br />

16<br />

15<br />

14<br />

13<br />

12<br />

11<br />

10<br />

13,1<br />

0,30<br />

0,33<br />

17,6<br />

Taux de gravité<br />

4,2<br />

Taux de fréquence<br />

0,32<br />

15,6<br />

0,28<br />

12,3<br />

2003 2004 2005 2006 2007<br />

0,6<br />

0,5<br />

0,4<br />

0,3<br />

Taux de gravité<br />

0,4<br />

11,5<br />

0,34<br />

1,0<br />

0,9<br />

0,8<br />

0,7<br />

0,6<br />

0,5<br />

0,3<br />

0,2<br />

Positionnement <strong>des</strong> résultats<br />

de sécurité du <strong>CEA</strong> vis-à-vis<br />

<strong>des</strong> comités techniques nationaux<br />

Le taux de fréquence relatif aux salariés <strong>CEA</strong> reste très sensiblement<br />

en <strong>des</strong>sous de celui du comité technique « activités<br />

de service », auquel le <strong>CEA</strong> est rattaché.<br />

Taux de fréquence<br />

8,5<br />

8,0<br />

7,5<br />

7,0<br />

6,5<br />

5,5<br />

5,0<br />

4,5<br />

4,0<br />

3,5<br />

4,7<br />

Comité technique "activité de service" (niveau national)<br />

8 7,5<br />

7,7<br />

2003 2004 2005 2006<br />

4,6 4,7<br />

<strong>CEA</strong><br />

2003 2004 2005 2006 2007<br />

Le taux de fréquence global (salariés <strong>CEA</strong> + personnel <strong>des</strong><br />

entreprises extérieures intervenant sur les sites <strong>CEA</strong>) se situe<br />

sous le taux de fréquence de l’ensemble <strong>des</strong> comités techniques.<br />

9<br />

8<br />

7<br />

6<br />

5<br />

7,2 8,1 8<br />

4,2<br />

6,6<br />

7,2<br />

Taux de fréquence<br />

27,5<br />

Ensemble <strong>des</strong> comités techniques (niveau national)<br />

27,0<br />

26,5<br />

26,9<br />

26,1 26,3<br />

26,0<br />

25,7<br />

25,5<br />

2003 2004 2005 2006<br />

6,1<br />

<strong>CEA</strong> et entreprises extérieures au <strong>CEA</strong><br />

2003 2004 2005 2006 2007<br />

3,8<br />

25<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007


26<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Prévention <strong>des</strong> maladies<br />

professionnelles<br />

Le nombre de prises en charge au titre <strong>des</strong> maladies profes -<br />

sionnelles a été de 14 en 2007 pour 22 déclarations. Ces<br />

nombres sont stables depuis plusieurs années.<br />

Les principales expositions en cause sont les rayonne ments<br />

ionisants (6 maladies professionnelles reconnues) et<br />

l'amiante (6 reconnaissances également). Une reconnaissance<br />

au titre <strong>des</strong> troubles musculo-squelettiques (TMS) a<br />

été enregistrée. Le dernier cas a été reconnu « hors<br />

tableau ».<br />

Ainsi, pas d'évolution significative, les pathologies en cause<br />

sont majoritairement en relation avec <strong>des</strong> expositions<br />

anciennes et malgré une reconnaissance de TMS, on ne voit<br />

pas l'émergence nette de troubles en rapport avec <strong>des</strong><br />

expositions professionnelles actuelles ou récentes.<br />

Maladies professionnelles reconnues<br />

22 20 15 12 14<br />

14<br />

14<br />

12<br />

8<br />

10<br />

8<br />

6<br />

6<br />

3<br />

2<br />

2003 2004 2005 2006 2007<br />

Maladies reconnues au tableau 6 (rayonnements ionisants)<br />

Maladies reconnues autres tableaux


Laboratoire d'examens et d'essais sur matériaux irradiés au Peleci à <strong>Saclay</strong><br />

27<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Maîtrise de la sûreté<br />

<strong>des</strong> installations<br />

Politique et management<br />

de la sûreté<br />

Pour ses recherches et activités de développement <strong>des</strong> programmes<br />

nucléaires civils ou de défense, mais aussi pour la<br />

recherche fondamentale et l’enseignement, le <strong>CEA</strong> s’appuie sur<br />

<strong>des</strong> installations nucléaires du type installations nucléaires de<br />

base, installations individuelles d’INBS ou installations classées<br />

pour la protection de l’environnement.<br />

Ces installations sont d’une grande variété : réacteurs de<br />

recherche, laboratoires, installations de traitement de déchets<br />

et d’effluents …, elles doivent pouvoir évoluer rapidement et<br />

leurs conditions d’utilisation être suffisamment flexibles.<br />

Une démarche commune d’analyse de sûreté est applicable<br />

aux installations. En 2007, le <strong>CEA</strong> l’a formalisée sous forme<br />

d’une nouvelle recommandation qui enrichit son manuel de<br />

sûreté nucléaire.<br />

La diversité <strong>des</strong> installations nucléaires se traduit par la disparité<br />

<strong>des</strong> <strong>risques</strong> potentiels qui sont couverts par les dispositions<br />

de sûreté.<br />

Les <strong>risques</strong> sont liés à la présence de matières radioactives<br />

dans chaque installation, dont la quantité est en général faible.<br />

En cas d’accident sur une installation, l’impact radiologique serait<br />

faible voire très faible, à l’extérieur du centre concerné. Le<br />

risque représenté par les produits radioactifs ou les faisceaux<br />

de rayonnement mis en jeu concerne essentiellement le personnel<br />

intervenant dans les installations.<br />

La sûreté est une priorité inscrite dans les contrats successifs<br />

Etat-<strong>CEA</strong>. La politique associée est traduite dans les pratiques<br />

mises en œuvre à tous les sta<strong>des</strong> de la vie <strong>des</strong><br />

installations. Elle vise à assurer la cohérence <strong>des</strong> objectifs de<br />

sûreté avec les dispositions techniques prises en s’appuyant<br />

sur un référentiel intégrant les exigences de l’arrêté du<br />

10 août 1984 et de la norme ISO 9001.<br />

La politique de sûreté est définie dans le plan triennal d’amélioration<br />

de la sûreté et de la sécurité. Le plan 2006-2008<br />

est plus particulièrement centré sur le respect du calendrier<br />

prévu pour les réexamens de sûreté, l’efficacité du contrôle<br />

interne ainsi que sur une bonne cohérence <strong>des</strong> choix et <strong>des</strong><br />

engagements pris vis-à-vis de l’autorité de sûreté.<br />

En matière de management de la sûreté, l’accent est mis sur<br />

la qualité <strong>des</strong> documents de sûreté, <strong>des</strong> règles et <strong>des</strong> procédures,<br />

la rigueur dans leur respect et l’entretien de la culture de


28<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Les réexamens<br />

de sûreté<br />

Ils se basent sur <strong>des</strong> analyses décennales<br />

<strong>des</strong>tinées à vérifier la conformité <strong>des</strong> installations<br />

nucléaires aux exigences de sûreté<br />

antérieures et à en élever le niveau en tenant<br />

compte du progrès <strong>des</strong> connaissances et<br />

de l’évolution <strong>des</strong> pratiques.<br />

Une quinzaine d’installations <strong>CEA</strong> sont actuellement<br />

en réexamen de sûreté.<br />

sûreté et la communication interne dans les installations et, plus<br />

globalement, la prise en compte <strong>des</strong> facteurs humains et<br />

organisationnels.<br />

Sur le plan réglementaire, il faut noter la parution du décret<br />

n°2007-1557 du 2 novembre 2007 encore appelé<br />

décret « procédures ».<br />

Ce texte fixe le nouveau cadre juridique relatif aux instal lations<br />

nucléaires de base à tous les sta<strong>des</strong> de leur vie, en application<br />

de la loi « transparence et sécurité nucléaire » du 13 juin 2006.<br />

La transparence est ainsi renforcée. En particulier, la réalisation<br />

d’enquêtes publiques préalables se fait non plus seulement<br />

en cas de création d’INB mais encore avant tout démantèlement.<br />

La consultation <strong>des</strong> collectivités locales et de la Commission<br />

Locale d’Information (CLI) est préconisée pour un grand<br />

nombre d’évènements de la vie <strong>des</strong> INB.<br />

Des textes comparables ont été publiés pour les installations<br />

individuelles d’INBS : décret 2007-758 du 10 mai 2007 (décret<br />

« global défense ») et arrêté du 31 juillet 2007 relatif aux<br />

caractéristiques <strong>des</strong> installations individuelles.<br />

Maîtrise <strong>des</strong> engagements<br />

L'ASN avait porté, dans son bilan 2005, un jugement<br />

nuancé sur la façon dont le <strong>CEA</strong> tenait ses<br />

engagements. En réponse à cette appréciation,<br />

le <strong>CEA</strong> a mis en place une procédure d’engagements<br />

liés à la sûreté vis-à-vis <strong>des</strong> autorités de<br />

sûreté.<br />

Cette procédure est appliquée dans les cas suivants<br />

:<br />

• le montant financier engagé excède un seuil défini<br />

• le délai de réalisation excède 4 ans<br />

• l’engagement nécessite la participation de plusieurs<br />

centres du <strong>CEA</strong><br />

• il nécessite la conception et la réalisation d’un nouvel<br />

emballage de transport<br />

• il est susceptible de faire évoluer la jurisprudence<br />

pour l’ensemble <strong>des</strong> installations du <strong>CEA</strong>.<br />

Dans ces cas, l'engagement est pris par l'admi -<br />

nistrateur général.<br />

Un premier tableau <strong>des</strong> engagements pris dans le<br />

cadre de cette procédure a été transmis à l'ASN<br />

en 2007. Les ressources nécessaires à leur mise<br />

en œuvre ont été confirmées dans les budgets<br />

pluriannuels et une organisation projet est en place<br />

pour les gérer. Le tableau est mis à jour régulièrement.<br />

Ces engagements concernent notamment<br />

la construction et la mise en service <strong>des</strong> installations<br />

Magenta et Agate à Cadarache <strong>des</strong>tinées à<br />

remplacer <strong>des</strong> installations qui ne répondent plus<br />

aux normes de sûreté les plus récentes.<br />

Les directeurs de centres gardent la responsabilité<br />

de prendre les engagements qui ne rentrent pas<br />

dans les critères définis ci-<strong>des</strong>sus.<br />

et de compléments d’informations auxquels le <strong>CEA</strong> a répondu.<br />

Parmi les thèmes abordés, qui concernent l’ensemble <strong>des</strong><br />

domaines de la sûreté et de la radioprotection, les sujets suivants<br />

ont été les plus fréquemment examinés.<br />

Confortements béton de l’INB Atalante en 2007 suite au réexamen de sûreté<br />

Contrôles par les autorités<br />

de sûreté<br />

En 2007, les autorités de sûreté (civile et défense) ont procédé<br />

à 135 visites de surveillance sur l’ensemble <strong>des</strong> centres.<br />

Ces visites de surveillance n’ont fait l’objet que d’un nombre restreint<br />

de constats d’écarts notables. Elles ont donné lieu à <strong>des</strong><br />

lettres de suite contenant <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> d’actions correctives<br />

Maîtrise de la qualité dans les INB<br />

et conformité aux exigences de l’arrêté<br />

qualité du 10 août 1984 notamment<br />

pour ce qui concerne la maintenance<br />

et les contrôles et essais périodiques<br />

Globalement, les inspecteurs ont noté un respect satisfaisant<br />

aux exigences de l’arrêté, une amélioration <strong>des</strong> pratiques et<br />

une gestion satisfaisante <strong>des</strong> opérations de maintenance et<br />

de contrôles et essais périodiques. Quelques écarts ont cependant<br />

fait l’objet d’actions correctives sur les sujets suivants<br />

:


– la traçabilité <strong>des</strong> actions préalables aux opérations et du<br />

retour à l'état initial<br />

– la gestion <strong>des</strong> écarts, plus particulièrement le suivi de leur<br />

traitement<br />

– la tenue d'engagements pris lors d'inspections précédentes.<br />

Ces actions s’insèrent dans une démarche globale d’améliora<br />

tion de la qualité.<br />

La gestion du risque d'incendie<br />

Les inspecteurs ont examiné plus particulièrement la formation<br />

professionnelle <strong>des</strong> personnels FLS (Formations Locales<br />

de Sécurité), les plans d’intervention ainsi que les missions<br />

<strong>des</strong> équipes locales de première intervention (ELPI).<br />

Ils ont examiné également les consignes de sécurité et de<br />

pilotage <strong>des</strong> ventilations nucléaires en cas d’incendie, les permis<br />

de feu et la maintenance <strong>des</strong> portes coupe-feu <strong>des</strong> installations.<br />

Des exercices incendie en présence <strong>des</strong> inspecteurs<br />

ont été organisés.<br />

Des progrès notables, en particulier sur les analyses préalables<br />

à la délivrance <strong>des</strong> permis de feu, ont été constatés mais il reste<br />

<strong>des</strong> pistes d’amélioration en matière de formalisation pour :<br />

– les analyses préalables à la délivrance <strong>des</strong> permis de feu<br />

– la conduite de la ventilation nucléaire en cas d'incendie.<br />

Le <strong>CEA</strong>, en s’appuyant sur ses pôles de compétences « confinement<br />

- ventilation » et « incendie », a engagé la rédaction<br />

d'un guide en la matière.<br />

La gestion du risque de criticité<br />

Une inspection sur l'installation Atalante à Marcoule et deux<br />

inspections renforcées ont eu lieu sur le thème de la criticité<br />

à Cadarache et à <strong>Saclay</strong>. Les centres inspectés ont transmis<br />

leurs réponses aux observations de nature essentiel -<br />

lement documentaire.<br />

Par ailleurs, à la suite d’écarts, un groupe de travail interne,<br />

piloté par le pôle de compétence « criticité » a émis <strong>des</strong> recommandations<br />

<strong>des</strong>tinées à améliorer la gestion <strong>des</strong> transferts<br />

de matières fissiles entre installations. Le bilan <strong>des</strong><br />

actions effectuées suite à ces recommandations a été transmis<br />

à l’ASN ainsi qu’un état <strong>des</strong> moyens mis en place dans les<br />

centres et les installations pour la prévention du risque criticité.<br />

Autres thèmes<br />

Les autorités de sûreté ont accordé une attention particulière<br />

au management de la sûreté, au processus d'autorisations<br />

internes mis en œuvre par les directions de centre et<br />

à la prise en compte <strong>des</strong> facteurs humains et organisationnels.<br />

29<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Piscine du réacteur Orphee à <strong>Saclay</strong><br />

Groupes Permanents (GP)<br />

et Commissions de sûreté (CS)<br />

Les groupes permanents auprès de l'ASN et les Commissions<br />

de sûreté auprès du DSND, composés d’experts et de<br />

représentants de l'administration, ont été réunis à plusieurs<br />

reprises en 2007.<br />

Ils ont donné un avis sur les thèmes et installations suivants :<br />

– GP « Réacteurs » et « Usines » le 23 mars 2007 relatif aux<br />

inondations externes et à la prise en compte du retour d'expé<br />

rience de l’évènement de la centrale nucléaire de Blayais<br />

– GP « Usines » le 28 mars sur le rapport préliminaire de<br />

sûreté de la future installation Magenta, magasin <strong>des</strong>tiné à<br />

l’entreposage de matières nucléaires à Cadarache<br />

– GP « Usines » le 23 mai sur le réexamen de sûreté de l’installation<br />

Atalante à Marcoule<br />

– GP « Réacteurs » les 20, 21, 28 juin et 29 novembre sur<br />

le rapport préliminaire de sûreté du futur réacteur RJH à<br />

Cadarache<br />

– GP « Usines » le 28 novembre sur le réexamen de sûreté<br />

de la station de traitement <strong>des</strong> effluents de <strong>Saclay</strong>.<br />

En parallèle, deux commissions de sûreté se sont réunies :<br />

une commission criticité le 23 octobre puis une commission<br />

« Labo-Usines » le 15 novembre 2007 consacrées au<br />

réexamen de sûreté du Bâtiment 120 à Valduc.


30<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Autorisations internes<br />

Une cinquantaine d’autorisations internes, dont 17<br />

avec passage en commission de sûreté interne <strong>CEA</strong>,<br />

ont été délivrées pour l’ensemble <strong>des</strong> centres civils.<br />

Ce système, qui concerne une vingtaine d’installations<br />

nucléaires de base, permet aux directeurs <strong>des</strong> centres<br />

d’autoriser <strong>des</strong> expériences, <strong>des</strong> modifications d’installations<br />

ou de référentiels dans la mesure où celles-ci ne remettent<br />

pas en cause la démonstration de sûreté.<br />

Il repose sur la fourniture de dossiers rédigés par les<br />

exploitants <strong>des</strong> installations puis évalués par les cellules de<br />

sûreté <strong>des</strong> centres. Le directeur concerné s’appuie, le cas<br />

échéant, sur une commission de sûreté qui fait appel à <strong>des</strong><br />

experts nommés par l’administrateur général du <strong>CEA</strong>.<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>des</strong> événements significatifs<br />

de l'année 2007<br />

Les Autorités de sûreté imposent aux exploitants nucléaires<br />

de déclarer les événements significatifs pour la sûreté<br />

depuis 1983. Cette obligation s’est progressivement étendue<br />

aux événements significatifs pour les transports de<br />

matières radioactives (1999), la radioprotection (2002) et<br />

l’environnement (2003). En juin 2007, l’ASN a défini <strong>des</strong> critères<br />

de déclaration concernant les événements de radioprotection<br />

survenus hors INB ; quatre événements ont été<br />

déclarés à ce titre.<br />

Le <strong>CEA</strong> a déclaré 90 événements significatifs en 2007,<br />

soit le même nombre qu’en 2006. Aucun d’eux n’a eu de<br />

conséquence significative pour le personnel, le public ou<br />

l'environnement. Aucun n’a été classé au-<strong>des</strong>sus du niveau 1<br />

de l’échelle INES.<br />

Un événement de niveau 1, particulièrement significatif,<br />

est présenté au chapitre « radioprotection » du présent<br />

rapport.<br />

Classement et évolution <strong>des</strong> événements<br />

83<br />

91 94 78 90 90<br />

3 8<br />

2<br />

4<br />

2 2<br />

3<br />

2<br />

4 3<br />

7<br />

2<br />

19<br />

17<br />

2003<br />

65<br />

2004<br />

21<br />

53<br />

2005<br />

77<br />

2006<br />

66<br />

2007<br />

Le classement dans l’échelle INES<br />

91 94 78 90 90<br />

69 75<br />

22<br />

2003<br />

19<br />

2004<br />

62<br />

Niveau 2 Niveau 1<br />

15 15<br />

1 1<br />

2005 2006<br />

Niveau 0<br />

2007<br />

L'analyse <strong>des</strong> événements significatifs vise à établir les<br />

faits, à en comprendre les causes, à examiner ce qui pourrait<br />

se passer dans <strong>des</strong> circonstances défavorables, pour finalement<br />

décider <strong>des</strong> meilleures solutions à apporter aux problèmes<br />

rencontrés. C’est un outil essentiel d'amélioration<br />

de la sûreté. Elle est formalisée par un compte rendu transmis<br />

aux autorités de sûreté et largement diffusé en interne.<br />

Les comptes rendus d’événements font l’objet d’un travail<br />

approfondi afin d’en tirer les enseignements, qui se traduisent<br />

en actions concrètes au niveau <strong>des</strong> centres. Ils sont regroupés<br />

en thèmes de retour d’expérience et restitués aux différents<br />

acteurs via les bilans annuels <strong>des</strong> événements. Les thèmes de<br />

retour d’expérience sont suivis et complétés chaque année.<br />

Les derniers bilans annuels ont mis en évidence la nécessité<br />

de progresser plus fortement sur le thème de la <strong>maîtrise</strong><br />

<strong>des</strong> interventions. Un groupe de travail, constitué en<br />

majorité de responsables d’installations <strong>des</strong> différents centres,<br />

s’est livré, en 2007, à l’examen <strong>des</strong> pratiques en<br />

vigueur dans ce domaine.<br />

Ses conclusions sont reprises dans une directive <strong>CEA</strong> dans<br />

laquelle il est demandé aux installations de respecter les<br />

bonnes pratiques en terme d’organisation, en s’assurant<br />

que les responsables disposent, à chaque étape, de points<br />

L’échelle INES<br />

Accident<br />

Incident<br />

74<br />

Accident majeur<br />

Accident grave<br />

Accident entraînant<br />

un risque à l’extérieur du site<br />

Accident n’entraînant pas de risque<br />

important à l’extérieur du site<br />

Incident grave<br />

Incident<br />

Anomalie<br />

7<br />

6<br />

77<br />

13<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

Sûreté<br />

Radioprotection<br />

Environnement<br />

Transport<br />

Ecart<br />

Ecart, aucune importance du point<br />

de vue de la sûreté<br />

0


de contrôle (accord, approbation, autorisation…) appropriés.<br />

De manière plus générale, l’analyse <strong>des</strong> événements significatifs<br />

a mis en évidence l’importance de mieux prendre en<br />

compte les facteurs humains et organisationnels (FH&O)<br />

dans les activités <strong>des</strong> centres. Elle a conduit en particulier<br />

le <strong>CEA</strong> à désigner <strong>des</strong> correspondants FH&O dans les cellules<br />

de sûreté <strong>des</strong> centres.<br />

Formation en sûreté<br />

Le <strong>CEA</strong> exploite 78 installations nucléaires de base ou installations<br />

individuelles d'INBS. De nombreuses actions de formation<br />

en sûreté ont concerné les personnels de ces<br />

installations.<br />

A noter, la formation "la prise en compte <strong>des</strong> facteurs humains<br />

dans les activités à risque" a été suivie par 105 personnes<br />

depuis sa mise en place en 2004. Il faut souligner que cette formation<br />

a été suivie par tous les animateurs du retour d'expérience<br />

<strong>des</strong> centres et qu'une personne a été formée dans plus<br />

de la moitié <strong>des</strong> 78 installations du <strong>CEA</strong>.<br />

Intitulé de la formation Durée Effectifs formés<br />

(jours) en 2007<br />

Préparation à la fonction<br />

de chef d'INB<br />

Initiation à la sûreté<br />

et à l'analyse de sûreté<br />

Formation <strong>des</strong> ingénieurs<br />

criticiens de centre<br />

Formation <strong>des</strong> ingénieurs<br />

qualifiés en criticité<br />

Système de management<br />

de la qualité en INB<br />

Sensibilisation périodique<br />

à la culture de sûreté<br />

Animateurs relais pour<br />

la culture de sûreté<br />

Facteurs Humains<br />

& Organisationnels<br />

3,5 14<br />

12 30<br />

33 5<br />

8 11<br />

6 9<br />

2 180<br />

2 11<br />

Prise en compte<br />

<strong>des</strong> facteurs humains 3 26<br />

dans les activités à risque<br />

En 2007, la prise en compte <strong>des</strong> Facteurs Humains &<br />

Organisationnels (FH&O) s’est poursuivie sur l’ensemble <strong>des</strong><br />

phases de vie <strong>des</strong> installations. Cette année a vu, en effet,<br />

l’inté gration d’une étude FH&O, réalisée par <strong>des</strong> spécialistes de<br />

ce domaine, dans le cadre du démantèlement d’une installation.<br />

Le deuxième axe notable de cette année a porté sur la<br />

Campagne d’essais SAFE : essai de cisaillement sur un voile renforcé en TFC®<br />

pérennisation d’une démarche d’analyse FH dédiée aux non-spécialistes<br />

: l’outil LOFH (LOsange <strong>des</strong> Facteurs Humains). Cet<br />

outil, qui vise à évaluer et améliorer le fonctionnement de<br />

situations de travail d’un point de vue FH, a fait l’objet d’une<br />

fiche technique mise au point par un groupe de travail chargé<br />

de son évolution périodique en fonction du retour d’expérience.<br />

Le <strong>CEA</strong> a engagé en outre la réalisation d’auto-évaluations de la<br />

sûreté de certaines <strong>des</strong> installations du pôle énergie nucléaire.<br />

Ainsi, au-delà du développement du pôle de compétence FH&O<br />

regroupant les spécialistes du domaine, le <strong>CEA</strong> poursuit donc<br />

également son développement d’outils à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong><br />

managers.<br />

D’autres actions d’amélioration ont également été conduites :<br />

– mise en évidence, lors <strong>des</strong> formations sur l'Arbre <strong>des</strong><br />

Causes, <strong>des</strong> facteurs d'accidents liés aux FH&O et <strong>des</strong><br />

mesures correctives associées à mettre en place, comme<br />

par exemple les modifications de procédé et la préparation<br />

<strong>des</strong> interventions<br />

– réalisation d’une session test pour la formation à la culture<br />

de sécurité - sûreté <strong>des</strong> chefs de laboratoire.<br />

Pôles de compétences en sûreté<br />

En 2007, 18 pôles de compétences positionnés dans <strong>des</strong><br />

unités opérationnelles couvrent <strong>des</strong> domaines techniques<br />

très divers : aléa sismique, incendie, criticité, mécanique, intégrité<br />

sismique, génie parasismique, contrôle commande,<br />

mesures, impact radiologique ou chimique, assistance à la <strong>maîtrise</strong><br />

d’ouvrage pour les projets neufs et les démantèlements,<br />

risque chimique, facteur humain et organisationnel, déchets.<br />

Les pôles de compétences sont <strong>des</strong> structures de soutien<br />

« sûreté », dans <strong>des</strong> domaines spécifiques. Ils complètent<br />

le concours apporté par d’autres structures à vocation plus<br />

généraliste mises en place sur chaque centre et au niveau du<br />

pôle <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong>.<br />

La mise à disposition du réseau <strong>des</strong> pôles de compétences en<br />

sûreté auprès <strong>des</strong> chefs d’installations nucléaires et <strong>des</strong> chefs<br />

de projets répond à plusieurs objectifs :<br />

31<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007


32<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Renforcement sismique <strong>des</strong> structures par le TFC ®<br />

Le 23 juillet 2007, l’ASN a donné un avis favorable<br />

à l’utilisation du procédé TFC ® (tissu de fibres<br />

de carbone) pour une partie <strong>des</strong> renforcements sismiques<br />

du génie civil du laboratoire LEFCA à<br />

Cadarache. Ce procédé consiste en la mise en<br />

place, par collage à la résine époxy, d’un tissu de<br />

fibre de carbone en surface <strong>des</strong> éléments de structures<br />

pour renforcer la résistance offerte par les<br />

matériaux existants.<br />

Ceci constitue une nouveauté radicale notamment<br />

pour les installations en cours de réexamen de<br />

sûreté, en offrant une alternative aux renforcements<br />

traditionnels. Ce procédé présente en effet<br />

un certain nombre d'avantages par rapport au<br />

béton armé :<br />

• encombrement et masse réduits<br />

• meilleure facilité de mise en œuvre en particulier<br />

dans <strong>des</strong> environnements encombrés<br />

• possibilité de limiter les durées de travaux et<br />

donc de diminuer les doses en zones réglementées.<br />

Cette autorisation constitue une jurisprudence qui<br />

ouvre <strong>des</strong> perspectives intéressantes pour d'autres<br />

installations en cours de réexamen.<br />

Enfin, il faut noter la mise en place d’un nouveau pôle dans<br />

le domaine « confinement - ventilation ». Ce pôle bénéficie,<br />

comme la plupart <strong>des</strong> autres, <strong>des</strong> moyens de son unité<br />

d’implantation (documentation, équipements d’essais et de<br />

mesure) et <strong>des</strong> contacts privilégiés de son équipe avec les<br />

exploitants d’installations nucléaires, les industriels (ingénieries,<br />

bureaux d’étu<strong>des</strong> de ventilation, fournisseurs<br />

d’équipements) et les laboratoires de recherche spécialisés.<br />

– fournir une assistance de spécialistes, en vue de mener à<br />

bien certaines étu<strong>des</strong> de sûreté complexes<br />

– capitaliser dans une unité bien identifiée l’expérience acquise<br />

lors de la réalisation d’étu<strong>des</strong> de sûreté afin d’assurer le maintien<br />

et le développement d'un savoir faire et d'une autonomie<br />

technique<br />

– améliorer la cohérence <strong>des</strong> positions de sûreté défendues<br />

par les différentes installations et assurer leur conformité avec<br />

la doctrine de sûreté et la stratégie du <strong>CEA</strong>.<br />

Cellules chau<strong>des</strong> du réacteur Osiris à <strong>Saclay</strong>


Le Visiatome à Marcoule<br />

33<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Gestion<br />

<strong>des</strong> déchets<br />

L‘exploitation <strong>des</strong> installations du <strong>CEA</strong> génère <strong>des</strong><br />

déchets : <strong>des</strong> déchets classiques dits conventionnels mais<br />

aussi <strong>des</strong> déchets radioactifs qui proviennent de la mise en<br />

œuvre d’une grande variété de radionucléi<strong>des</strong> par les installations<br />

nucléaires de recherche.<br />

En fin de vie, l’assainissement et le démantèlement de ces<br />

installations produisent <strong>des</strong> déchets de natures voisines<br />

mais en quantités plus importantes.<br />

La stratégie de gestion <strong>des</strong> déchets repose sur les<br />

grands principes suivants :<br />

– résorber au plus tôt les stocks de déchets anciens, en<br />

mettant en place les actions de reprise et de caractérisation,<br />

ainsi que les filières de traitement et conditionnement<br />

appropriées<br />

– minimiser les volumes de déchets à la production<br />

– ne plus produire de déchets sans filière de gestion définie<br />

– trier les déchets au niveau <strong>des</strong> producteurs primaires,<br />

en fonction <strong>des</strong> filières de gestion définies, pour éviter<br />

notamment le sur-classement <strong>des</strong> déchets ou <strong>des</strong> opérations<br />

ultérieures de reprise<br />

– évacuer les déchets vers les filières existantes (stocka-<br />

ges définitifs de l’Andra, ou à défaut entreposages de<br />

longue durée du <strong>CEA</strong>), en veillant à ce que le flux d’évacuation<br />

soit équivalent à celui de production : ceci est<br />

<strong>des</strong>tiné à éviter l’encombrement <strong>des</strong> installations expérimentales<br />

ou de traitement et conditionnement <strong>des</strong> déchets,<br />

qui ne sont pas conçues pour entreposer <strong>des</strong><br />

quantités importantes de déchets sur de longues durées<br />

– réaliser ces actions dans les meilleures conditions de<br />

sûreté et de radioprotection, mais également dans les<br />

meilleures conditions technico-économiques.<br />

La gestion <strong>des</strong> déchets suppose que soient opérationnels :<br />

– un réseau d’installations de service<br />

– un parc de transport<br />

– un éventail de colis adaptés aux caractéristiques <strong>des</strong><br />

déchets du <strong>CEA</strong>, mais aussi à celles <strong>des</strong> stockages<br />

définitifs de l’Andra.<br />

Des étu<strong>des</strong> déchets, établies au niveau de chaque centre,<br />

rappellent la stratégie globale du <strong>CEA</strong> et déclinent sa mise<br />

en œuvre au niveau local.<br />

Elles définissent, en outre, le zonage déchets qui consiste<br />

à distinguer, d’une part les zones produisant <strong>des</strong> déchets<br />

conventionnels, et d’autre part les zones contaminées par


34<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

<strong>des</strong> substances radioactives, les zones activées par irradiation<br />

ou encore les zones simplement susceptibles d’être<br />

contaminées ou activées.<br />

Ces étu<strong>des</strong> sont révisées périodiquement pour prendre en<br />

compte les évolutions <strong>des</strong> modalités de production et de gestion<br />

et les règles de traçabilité depuis la production <strong>des</strong><br />

déchets jusqu’à leur évacuation.<br />

Les déchets radioactifs<br />

Les différentes catégories de déchets<br />

radioactifs<br />

Les déchets radioactifs sont classés en fonction de différents<br />

critères :<br />

– le niveau de radioactivité (exprimé en Bq) : selon le cas,<br />

les déchets sont dits de très faible activité (TFA), faible<br />

activité (FA), moyenne activité (MA) et haute activité<br />

(HA)<br />

– la période radioactive à l’origine de la décroissance <strong>des</strong><br />

radionucléi<strong>des</strong> présents en fonction du temps : les déchets<br />

sont caractérisés par l’appellation vie courte (VC) ou vie<br />

longue (VL).<br />

Répartition par catégorie, volume et activité<br />

<strong>des</strong> déchets produits en France depuis le début<br />

du programme nucléaire<br />

Catégorie Pourcent Pourcent<br />

déchets volume total radioactivité<br />

TFA et FA 97 % 1 %<br />

MA vie longue 2 % 4 %<br />

HA < 1 % 95 %<br />

La stratégie de gestion <strong>des</strong> déchets<br />

radioactifs<br />

Les déchets radioactifs sont évacués vers <strong>des</strong> filières adaptées<br />

à leur nature physique et leurs caractéristiques radio -<br />

actives.<br />

Pour <strong>maîtrise</strong>r la gestion de ses déchets, le <strong>CEA</strong> dispose<br />

de différentes filières basées sur le traitement et le<br />

conditionnement <strong>des</strong> déchets liqui<strong>des</strong> et soli<strong>des</strong> dans<br />

<strong>des</strong> installations spécifiques avant expédition vers les<br />

sites de stockage de l’Andra ou leur entreposage<br />

dédié.<br />

Classification <strong>des</strong> déchets radioactifs<br />

(en ordre de grandeur)<br />

Becquerel par gramme<br />

Les déchets de très faible activité<br />

En 2007, 10 794 tonnes de déchets TFA, issus principalement<br />

<strong>des</strong> opérations d’assainissement et de démantèlement,<br />

ont été expédiées par les centres <strong>CEA</strong> et par les unités<br />

implantées sur d’autres sites au CSTFA exploité par l’Andra<br />

à Morvilliers dans l’Aube.<br />

HA<br />

Haute Activité<br />

Produits de<br />

fission vitrifiés<br />

Déchets radioactifs TFA expédiés à l’Andra<br />

(en tonnes)<br />

Milliard<br />

856<br />

100 000<br />

MA<br />

Moyenne Activité<br />

Déchets<br />

en fût béton<br />

1 077<br />

Cadarache<br />

Fontenay-aux-Roses<br />

1 277<br />

Grenoble<br />

1 000<br />

FMA<br />

FA<br />

Faible Activité<br />

Gants,<br />

blouses<br />

1 131<br />

Autres<br />

Total : 10 794 t.<br />

10<br />

TFA<br />

Très Faible Activité<br />

Gravats,<br />

ferrailles<br />

Les différentes catégories sont produites en quantités très<br />

Bruyère-le-Châtel<br />

0<br />

Marcoule<br />

1 671<br />

<strong>Saclay</strong><br />

4 779<br />

inégales et 95% de la radioactivité est contenue dans moins<br />

Valduc<br />

de 1 % <strong>des</strong> déchets.<br />

3


Les déchets soli<strong>des</strong> de faible (FA) et moyenne activité<br />

(MA) à vie courte<br />

Pris en charge dans <strong>des</strong> stations de traitement <strong>des</strong> déchets<br />

(STD) <strong>des</strong> différents centres de Cadarache, <strong>Saclay</strong>, Fontenay,<br />

Grenoble, Marcoule et Valduc où ils sont regroupés voire<br />

caractérisés, ils sont ensuite dirigés vers le centre de<br />

stockage de l’Andra (CSFMA à Soulaines).<br />

Les fûts de déchets y sont alors compactés tandis que les<br />

colis bétonnés sur les centres <strong>CEA</strong> sont stockés directement.<br />

En 2007, 4 400 m 3 ont été expédiés au CSFMA par les<br />

centres <strong>CEA</strong> et par les unités <strong>CEA</strong> implantées sur d’autres<br />

sites.<br />

Déchets radioactifs FA et MA à vie courte<br />

expédiés à l’Andra<br />

(en m 3 )<br />

Les déchets tritiés<br />

Ils sont principalement produits par les activités de la<br />

Direction <strong>des</strong> Applications Militaires du <strong>CEA</strong> et sont entreposés<br />

sur les sites de Valduc et de Marcoule.<br />

Entreposage<br />

<strong>des</strong> déchets tritiés<br />

Conformément à l’article 4 de la loi du<br />

28 juin 2006 et au PNGMDR (plan national<br />

de gestion <strong>des</strong> matières et déchets radioactifs),<br />

le <strong>CEA</strong> est chargé de mettre au point<br />

<strong>des</strong> solutions d’entreposage de l‘ensemble<br />

<strong>des</strong> déchets contenant du tritium,<br />

permettant la réduction de leur activité par<br />

décroissance radioactive<br />

Il doit rendre ses conclusions fin 2008.<br />

35<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

88<br />

171<br />

<strong>Saclay</strong><br />

Fontenay-aux-Roses<br />

478<br />

239<br />

Grenoble<br />

Valduc<br />

36<br />

Autres<br />

Total : 4 400 m 3<br />

Cadarache<br />

847<br />

Bruyères-le-Châtel Marcoule<br />

58<br />

2 483<br />

En outre près de 40 tonnes de déchets en provenance de<br />

l’ensemble <strong>des</strong> centres <strong>CEA</strong> ont été dirigés vers l’usine<br />

Centraco de Marcoule pour être incinérés.<br />

Les déchets liqui<strong>des</strong> aqueux FA et MA à vie courte<br />

Les stations de traitement <strong>des</strong> déchets liqui<strong>des</strong> (STEL) <strong>des</strong><br />

centres de Cadarache, Marcoule, <strong>Saclay</strong> et Valduc reçoivent<br />

les déchets liqui<strong>des</strong> et les concentrent par évaporation.<br />

Les concentrats sont ensuite conditionnés (cimentés ou<br />

bitumés) et mis en coques en béton ou en fûts métalliques,<br />

avant d’être dirigés vers le centre de stockage (CSFMA)<br />

tandis que les distillats, non radioactifs, sont traités avec<br />

les effluents industriels classiques.<br />

Les déchets de moyenne activité et de haute activité<br />

à vie longue (MAVL et HAVL)<br />

Ils suivent <strong>des</strong> circuits similaires aux déchets FA et MA<br />

dans <strong>des</strong> installations qui leur sont réservées, les colis de<br />

déchets résultant sont entreposés dans <strong>des</strong> installations<br />

spécialisées <strong>des</strong> sites de Cadarache et de Marcoule,<br />

en attente d’une solution définitive.<br />

La recherche de la solution définitive porte tout particulièrement<br />

sur le stockage réversible en couche géologique<br />

profonde conformément à la loi du 28 juin 2006.<br />

Les autres catégories de déchets (déchets spécifiques)<br />

font aussi l’objet d’étu<strong>des</strong> ou d’actions en vue de leur élimi<br />

nation. Il s’agit principalement :<br />

– <strong>des</strong> déchets sodés provenant <strong>des</strong> recherches sur les<br />

réacteurs à neutrons rapi<strong>des</strong>. Une installation spécifique<br />

de traitement est à l’étude à Marcoule. Après traitement<br />

et stabilisation, ces déchets pourront être stockés au<br />

CSFMA ou au CSTFA de l’Andra<br />

– <strong>des</strong> déchets de graphite provenant <strong>des</strong> recherches<br />

sur les réacteurs UNGG et à eau lourde. La majeure partie<br />

de ces déchets, constituée par <strong>des</strong> empilements de<br />

graphite provenant <strong>des</strong> réacteurs, est entreposée dans<br />

les réacteurs à l’arrêt. L’Andra étudie <strong>des</strong> solutions pour<br />

leur stockage définitif<br />

– <strong>des</strong> déchets radifères entreposés à <strong>Saclay</strong> et à Cada -<br />

rache, principalement pour le compte de l’Andra et de<br />

Rhodia-Terres rares. Un projet de stockage définitif est<br />

également étudié par l’Andra<br />

– <strong>des</strong> déchets métalliques contaminés, tels que le<br />

plomb et le mercure, pour lesquels <strong>des</strong> procédés de<br />

décontamination existent et ont été utilisés à <strong>Saclay</strong> et<br />

à Marcoule (fusion pour le plomb et distillation pour le


mercure). L’exutoire peut être le recyclage dans le<br />

domaine nucléaire (cas du plomb) et le stockage définitif<br />

par l’Andra (après stabilisation physico-chimique pour<br />

le mercure).<br />

36<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Poursuite du plan de remplacement<br />

<strong>des</strong> installations de traitement<br />

et d’entreposage <strong>des</strong> déchets<br />

Le remplacement <strong>des</strong> anciennes installations de traitement et<br />

d’entreposage <strong>des</strong> déchets se poursuit : le programme de<br />

réalisation <strong>des</strong> installations nouvelles inscrites dans le plan à<br />

moyen et long terme 2004-2013 tient compte également de<br />

la rationalisation entreprise par le <strong>CEA</strong>, <strong>des</strong> inventaires actuels<br />

et <strong>des</strong> flux de déchets induits par les programmes futurs.<br />

En 2007, parmi les installations nouvelles réalisées ou en<br />

projet, il faut citer en particulier :<br />

La Rotonde à Cadarache<br />

La Rotonde, installation classée pour la protection de l’environnement<br />

(ICPE), a été mise en service fin 2007. Cette installation<br />

est <strong>des</strong>tinée au regroupement et à la caractérisation<br />

<strong>des</strong> déchets soli<strong>des</strong> FA avant expédition au CSFMA de l’Andra<br />

ou vers Centraco.<br />

Le hall <strong>des</strong> alvéoles de Cedra<br />

Diadem (Déchets irradiants ou alpha et de Démantèlement)<br />

à Marcoule<br />

Le <strong>CEA</strong> a formalisé sa décision de construire une installation<br />

nucléaire de base pour l’entreposage de déchets<br />

MAVL en attente <strong>des</strong> solutions de long terme prévues dans<br />

le cadre de la loi déchets du 28 juin 2006.<br />

Cette installation, qui a fait l’objet d’un dossier d’options de<br />

sûreté, est <strong>des</strong>tinée à recevoir les déchets à produire au<br />

cours du démantèlement prochain de différents réacteurs,<br />

d’installations de retraitement ou de laboratoires.<br />

Agate (Atelier de Gestion Avancée et de Traitement<br />

<strong>des</strong> Effluents) à Cadarache<br />

Cette installation remplacera, au début de la prochaine décennie,<br />

la station actuelle de traitement <strong>des</strong> effluents liqui <strong>des</strong>.<br />

L’enquête publique ayant recueilli un avis favorable en<br />

début 2007, les travaux de terrassement ont pu démarrer<br />

en octobre de cette année.<br />

Bâtiment d’entreposage de déchets à Valduc<br />

En 2007, les étu<strong>des</strong> relatives au nouveau bâtiment d’entre -<br />

posage <strong>des</strong> déchets répondant aux normes de sûreté<br />

actuelles se sont poursuivies. Sa mise en service est prévue<br />

en 2011.<br />

La zone tampon de La Rotonde<br />

Cedra (Conditionnement et Entreposage de Déchets<br />

Radioactifs) à Cadarache<br />

Depuis sa mise en service en 2006, Cedra a reçu<br />

786 colis <strong>des</strong> installations de Cadarache, dont 243<br />

en 2007.<br />

Poursuite du plan de rénovation<br />

<strong>des</strong> installations de traitement<br />

et d’entreposage <strong>des</strong> déchets<br />

Les réexamens de sûreté <strong>des</strong> installations de traitement de<br />

déchets <strong>des</strong> centres de Marcoule, Cadarache et <strong>Saclay</strong> se<br />

sont poursuivis en 2007 :<br />

– poursuite du réexamen de sûreté de la Stel à Marcoule<br />

– démarrage du réexamen de sûreté de la partie pérenne<br />

de l’INB 37 à Cadarache<br />

– démarrage de l’instruction du dossier de réexamen de<br />

l’INB 72 à <strong>Saclay</strong><br />

– poursuite <strong>des</strong> travaux de rénovation de l’INB 35 à <strong>Saclay</strong>.


Opérations et projets de reprise<br />

<strong>des</strong> déchets anciens<br />

ERCF (Ensemble de Reprise et Conditionnement <strong>des</strong><br />

Fûts) de Marcoule<br />

Cet équipement, <strong>des</strong>tiné à la caractérisation et au reconditionnement<br />

<strong>des</strong> 55 000 fûts de bitume entreposés dans<br />

les casemates de la zone sud du site, a été mis en service<br />

en 2007. L’opération de reprise a commencé et s’étalera<br />

sur plusieurs années.<br />

UCDA (Unité de Conditionnement <strong>des</strong> Déchets Alpha)<br />

de Marcoule<br />

Cet atelier, dont la construction a été lancée en 2007,<br />

assurera la caractérisation et le reconditionnement de<br />

l’ensemble <strong>des</strong> déchets alpha entreposés sur le site : ceux<br />

de l’ancienne usine UP1 puis ceux de l’installation IECDA<br />

(Entreposage et Conditionnement <strong>des</strong> déchets alpha) avant<br />

ceux de l’APM (Atelier Pilote de Marcoule).<br />

Classification <strong>des</strong> déchets<br />

La classification réglementaire <strong>des</strong> déchets*<br />

distingue :<br />

• les déchets dangereux :<br />

appelés auparavant déchets industriels spéciaux<br />

(DIS) parmi lesquels on trouve notamment<br />

les déchets d’activité de soin à risque<br />

infectieux (DASRI), les déchets d’amiante, certains<br />

déchets d’équipements électriques et<br />

électroniques (DEEE). Ils contiennent <strong>des</strong> éléments<br />

nocifs ou dangereux pour l’homme et<br />

son environnement (substances chimiques ou<br />

biologiques, à <strong>risques</strong> potentiels d’incendie ou<br />

d’explosion). Ils sont évacués vers <strong>des</strong> filières<br />

externes spécifiques agréées<br />

• les déchets non dangereux :<br />

– les déchets industriels banals (DIB), sans<br />

caractère de danger particulier vis-à-vis <strong>des</strong><br />

personnes ou de l’environnement. Ils sont<br />

éliminés dans les mêmes conditions que les<br />

ordures ménagères<br />

– les déchets industriels inertes (DII : gravats,<br />

déblais), ne subissent aucune modification<br />

physique, chimique ou biologique importante<br />

et de nature à nuire à l’environnement. Ils<br />

sont stockés dans <strong>des</strong> centres de stockage<br />

de déchets ultimes adaptés.<br />

* Articles R 541-7 à R 541-11 du code de l’environnement<br />

Collecte et élimination <strong>des</strong> déchets issus <strong>des</strong> activités<br />

mettant en œuvre <strong>des</strong> nanomatériaux<br />

Actuellement, il n’existe pas de réglementation<br />

spécifique pour la gestion <strong>des</strong><br />

déchets issus de la mise en œuvre de nanomatériaux.<br />

Au niveau <strong>des</strong> sites <strong>CEA</strong>, et en particulier<br />

à Grenoble, une gestion <strong>des</strong>tinée à prévenir<br />

tout risque de dispersion dans l’environnement<br />

est en place.<br />

Des procédures spécifiques sont ainsi<br />

mises en œuvre pour la collecte et le conditionnement<br />

<strong>des</strong> déchets soli<strong>des</strong> ou liqui<strong>des</strong><br />

souillés par <strong>des</strong> nanomatériaux, distinctement<br />

<strong>des</strong> autres déchets de laboratoire.<br />

En l’absence de filière d’élimination spécifique,<br />

ces déchets sont pour le moment<br />

stockés sur site dans <strong>des</strong> lieux adaptés,<br />

conditionnés sous double voire triple protection<br />

(en général un ou deux sacs vinyles<br />

inclus dans un fût), identifiés et référencés.<br />

A l’image <strong>des</strong> déchets chimiques dangereux,<br />

l’élimination par incinération apparaît<br />

être une filière adaptée. Des démarches<br />

auprès d’éliminateurs sont engagées en<br />

vue d’obtenir les autorisations nécessaires<br />

pour mettre en place ce type de filière.<br />

Reprise <strong>des</strong> déchets dans les tranchées de l’INB 56<br />

de Cadarache<br />

Les opérations de reprise, initiées en 2004, ont été interrompues<br />

fin 2006 suite à <strong>des</strong> <strong>risques</strong> d’éboulement et<br />

d’instabilité <strong>des</strong> fondations de la structure de reprise.<br />

En 2007, une consultation pour les étu<strong>des</strong> et travaux de<br />

confortement <strong>des</strong> tranchées a été réalisée. Le redémarrage<br />

<strong>des</strong> opérations est prévu en 2009, après la fin <strong>des</strong><br />

travaux correspondants.<br />

Reprise <strong>des</strong> fûts anciens entreposés dans l’installation<br />

Pégase<br />

2 714 fûts de déchets contaminés par du plutonium<br />

actuel lement dans Pégase seront reconditionnés en colis<br />

de type MAVL puis transférés dans l’installation d’entreposage<br />

centralisé Cedra en attente de l’ouverture du<br />

stockage géologique. En 2007, les étu<strong>des</strong> de reprise ont<br />

été poursuivies et le dossier de sûreté de la reprise rédigé.<br />

Des premiers équipements ont été réalisés et les travaux<br />

ont commencé en fin d’année. Le début <strong>des</strong> opérations de<br />

reprise est prévu début 2009.<br />

37<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007


38<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Les déchets non radioactifs<br />

En raison de ses activités évolutives de recherche et de<br />

développement, la nature et les volumes <strong>des</strong> déchets non<br />

radioactifs produits par le <strong>CEA</strong> varient. Leur prise en<br />

compte dès la conception d’une nouvelle expérimentation<br />

permet donc de limiter au maximum la génération de<br />

« nouveaux types de déchets » et, si besoin, d’anticiper la<br />

mise en place <strong>des</strong> filières adaptées de valorisation ou<br />

d’élimination. Ce fut le cas par exemple pour l’élimination<br />

<strong>des</strong> déchets issus de la recherche sur le prion menée à<br />

Fontenay-aux-Roses (Agent Transmissible Non Conventionnel).<br />

Afin de centraliser la gestion de ces déchets, chaque site<br />

<strong>CEA</strong> dispose de zones spécifiques de tri et points de collectes<br />

sélectives. Ceci permet d’améliorer la séparation et<br />

la valorisation <strong>des</strong> déchets. Une fois triés suivant leur<br />

nature, les déchets sont traités et évacués vers <strong>des</strong> installations<br />

d’élimination agréées par la préfecture.<br />

Dans le cadre de la mise en place de systèmes de management<br />

environnemental, <strong>des</strong> campagnes de sensibilisation<br />

sont régulièrement organisées pour limiter à la source<br />

les achats et consommations de produits générateurs de<br />

déchets, et améliorer les conditions de tri et traitement.<br />

La valorisation <strong>des</strong> déchets non dangereux correspond en<br />

majorité à une valorisation « matière » (papiers, cartons…),<br />

avec <strong>des</strong> taux de recyclage de plus de 90% sur les centres<br />

de Marcoule et Bruyères le Châtel par exemple.<br />

La quantité globale de déchets non radioactifs évacués en<br />

2007 est nettement supérieure à celle de 2006 notamment<br />

du fait de la quantité élevée de déchets inertes issus<br />

<strong>des</strong> chantiers de Cadarache, qui représentent plus de la<br />

moitié <strong>des</strong> déchets non dangereux du <strong>CEA</strong>.<br />

Les déchets dangereux, dont le tri permet l’orientation vers<br />

les filières adaptées limitant leur impact environnemental,<br />

augmentent de 23%.<br />

Déchets non radioactifs collectés et évacués<br />

(en tonnes)<br />

2 567<br />

Déchets<br />

dangereux<br />

Total : 34 403 t.<br />

Déchets<br />

non dangereux<br />

31 836


Transport Emballage IR 100<br />

39<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Maîtrise<br />

<strong>des</strong> transports<br />

de matières<br />

dangereuses<br />

Contexte<br />

La réalisation <strong>des</strong> programmes expérimentaux nécessite de<br />

nombreux mouvements de colis radioactifs tant sur le ter ritoire<br />

français que dans le cadre d’échanges internationaux.<br />

De même, l’assainissement et le démantèlement <strong>des</strong> installations<br />

anciennes impliquent <strong>des</strong> mouvements importants de<br />

colis sur le territoire français.<br />

Pour assurer la maitrise <strong>des</strong> mouvements de matières<br />

dange reuses, le <strong>CEA</strong> :<br />

– dispose d’un parc opérationnel d’emballages conforme à la<br />

réglementation<br />

– soumet ce parc au contrôle régulier <strong>des</strong> autorités compétentes<br />

– déploie une organisation et <strong>des</strong> moyens garantissant une<br />

sécurité optimale <strong>des</strong> transports<br />

– respecte les textes applicables en matière de transport<br />

<strong>des</strong> matières dangereuses.<br />

<strong>Bilan</strong> 2007<br />

Transports de matières radioactives<br />

Transports externes<br />

Environ 2 400 transports de matières radioactives issues<br />

ou à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> sites <strong>CEA</strong> ont été effectués sur la voie<br />

publique. Ils se décomposent comme suit :<br />

– 2 230 mouvements ont concerné <strong>des</strong> transports de déchets<br />

faiblement radioactifs ou <strong>des</strong> sources de faible activité.<br />

– 170 mouvements ont affecté <strong>des</strong> transports de matières de<br />

forte activité (combustible irradié, matière nucléaire issue du<br />

retraitement, sources radioactives), soit moins d’un tiers <strong>des</strong><br />

mouvements de matières de ce type sur le territoire national.


Transports externes : répartition par type de colis<br />

270<br />

Emballages vi<strong>des</strong><br />

en colis exceptés<br />

495<br />

Colis<br />

exceptés<br />

1 190<br />

Colis industriels<br />

Les produits chimiques inflammables et toxiques sont commandés<br />

en plus petites quantités.<br />

Les expéditions, en augmentation, concernent principalement<br />

l’élimination <strong>des</strong> bouteilles de gaz vi<strong>des</strong> et <strong>des</strong> déchets.<br />

Ceux-ci proviennent <strong>des</strong> activités <strong>des</strong> laboratoires (matières<br />

chimiques, biologiques…), <strong>des</strong> évacuations de déchets dangereux<br />

(évacuation de PCB, d’amiante, d’effluents faiblement<br />

dangereux) ou de marchandises dangereuses du point de<br />

vue de l’environnement.<br />

Total : 2 430<br />

Expéditions de matières dangereuses<br />

(sauf classe 7) en masse (tonne) hors gaz<br />

40<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Autres colis<br />

20<br />

Colis de type B<br />

190<br />

Colis de type A<br />

265<br />

Liqui<strong>des</strong><br />

inflammables<br />

6<br />

Explosifs<br />

69<br />

19<br />

Soli<strong>des</strong> inflammables<br />

34<br />

Toxiques<br />

139<br />

Infectieux<br />

Transports internes<br />

Environ 12 000 transports de matières radioactives ont été<br />

réalisés à l’intérieur <strong>des</strong> sites <strong>CEA</strong>.<br />

Transports internes : répartition par type de colis<br />

Total : 826 t.<br />

1 420<br />

Emballages<br />

vi<strong>des</strong> en colis<br />

exceptés<br />

510<br />

2 670 Colis type A<br />

Colis industriels<br />

110<br />

Colis type B<br />

Divers<br />

346<br />

Carburants<br />

et peroxy<strong>des</strong><br />

5<br />

Corrosifs<br />

208<br />

Total : 11 920<br />

Expéditions de matières dangereuses<br />

(sauf classe 7) en volume (m 3 ) hors gaz<br />

Emballages<br />

homologués<br />

201<br />

Corrosifs<br />

283<br />

Divers<br />

Colis exceptés<br />

2 830<br />

4 380<br />

Transports impliquant<br />

les autres matières dangereuses<br />

Total : 677 m 3<br />

Pour les matières autres que radioactives, les réceptions<br />

concernent majoritairement les gaz et les liqui<strong>des</strong> inflam -<br />

mables (essence et gazole).<br />

Cette année est marquée par la réception d’une quantité plus<br />

grande d’explosifs (utilisés pour le terrassement du RJH à<br />

Cadarache, voir chapitre Maîtrise <strong>des</strong> <strong>risques</strong> professionnels)<br />

et de matières corrosives (principalement <strong>des</strong> aci<strong>des</strong>).<br />

Infectieux<br />

29<br />

Toxiques<br />

77<br />

Liqui<strong>des</strong><br />

inflammables<br />

87


Actions significatives 2007<br />

Renouvellement du parc d’emballages<br />

dédié à la propulsion nucléaire<br />

Deux nouveaux emballages ont été mis en service en 2007 :<br />

les emballages IR-800 et PN-CN <strong>des</strong>tinés au transport <strong>des</strong><br />

matières intéressant la propulsion nucléaire.<br />

Mise en service de l’IR 800<br />

L’emballage IR 800, dont la conception a débuté en 2003 et<br />

disponible en 2 exemplaires, a reçu son agrément de transport<br />

fin février 2007. Il assure depuis cette date le transfert<br />

de combustible usé de la propulsion nucléaire entre les ports<br />

maritimes et le <strong>CEA</strong> Cadarache. 12 transports ont été réalisés<br />

en 2007.<br />

Ces modèles de colis, chargés et déchargés sous eau et<br />

transportés à sec, sont d’un concept innovant à double<br />

enceinte de confinement pouvant accueillir plusieurs éléments<br />

combustibles par transport et ainsi limiter le nombre<br />

de rota tions à effectuer.<br />

La mobilisation très forte <strong>des</strong> équipes en charge du projet a<br />

permis d’atteindre une durée de conception et de réalisation<br />

réduite à 3,5 ans au lieu <strong>des</strong> 5 ans habituels.<br />

41<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Arrivée à Toulon de l’emballage PN/CN<br />

Emballage IR 800 arrimé sur sa remorque de transport<br />

Cet emballage, initialement <strong>des</strong>tiné au transport de combustible<br />

irradié de la filière <strong>des</strong> réacteurs à sodium liquide<br />

(Phénix) fait partie du programme de renouvellement du parc<br />

d’emballages du <strong>CEA</strong> (plan EMBAL). Son usage a été étendu<br />

à d’autres programmes de recherche du <strong>CEA</strong>.<br />

L’IR 500 existe en deux exemplaires et peut <strong>des</strong>servir<br />

diverses installations du <strong>CEA</strong> : Isai, Phenix, APM, Cascad,<br />

Star.<br />

Mise en service de l’emballage PN-CN<br />

L’emballage PN-CN, dont la conception a débuté fin 2002 et<br />

disponible en 3 exemplaires, a reçu son agrément de transport<br />

en août 2007. Il assure depuis cette date la livraison <strong>des</strong><br />

cœurs pour le rechargement du porte-avion Charles de Gaulle.<br />

Il permet également d’assurer la livraison en éléments combustibles<br />

neufs de toutes les chaufferies embarquées.<br />

Premier transport pour l’emballage IR 500<br />

L’emballage IR 500 a réalisé au début septembre 2007 son<br />

premier transport de combustible usé entre l’installation Isai<br />

de Marcoule et l’installation Cascad de Cadarache.<br />

Premier transport de combustible usé entre l’installation ISAI de Marcoule<br />

et l’installation CASCAD de Cadarache au moyen de l’emballage IR 500


42<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Autorisations délivrées par les autorités<br />

de sûreté<br />

Certains colis de transport de matières radioactives telles<br />

que combustibles irradiés, sources de haute activité, matières<br />

fissiles, avant d’être utilisables sur la voie publique, néces<br />

sitent la délivrance par l’autorité de sûreté d’une<br />

autorisation (certificat d’agrément ou autorisation de transport<br />

sous arrangement spécial) attestant de la conformité à<br />

la réglementation en vigueur.<br />

Evolution <strong>des</strong> autorisations délivrées<br />

par les autorités<br />

12<br />

27 28 25 26 34<br />

11<br />

10<br />

10<br />

13<br />

5<br />

Ces mesures sont de différents ordres :<br />

• vérification de l’adéquation de la matière transportée<br />

au contenu autorisé par le certificat d’agrément. Cette<br />

vérification est à la charge de l’expéditeur<br />

• contrôles techniques : vérifications du respect <strong>des</strong><br />

limites réglementaires d’irradiation et de contamination <strong>des</strong><br />

colis et <strong>des</strong> moyens de transport, épreuves d’étanchéité,<br />

arrimage et calage du colis…<br />

• contrôles de l’équipement du véhicule : présence de<br />

scellés, efficience <strong>des</strong> systèmes de freinage, présence<br />

d’extincteurs et équipements radio, étiquetage…<br />

• contrôles administratifs : vérification <strong>des</strong> formations <strong>des</strong><br />

chauffeurs, autorisations de transport, fiches de déclaration<br />

d’expédition, autorisations de réception matière, fiches<br />

de maintenance, présence <strong>des</strong> certificats d’agrément…<br />

Des dispositions opérationnelles complémentaires peuvent<br />

être prises tant à l’intérieur <strong>des</strong> centres que sur la voie<br />

publique pour limiter la vitesse <strong>des</strong> véhicules, interdire la circulation<br />

en période de fort trafic ou pendant les pério<strong>des</strong> à<br />

météo défavorable (risque de gel ou de neige).<br />

3<br />

12<br />

4<br />

13<br />

2003 2004 2005 2006 2007<br />

Homologations<br />

Arrangements spéciaux (1)<br />

Agréments<br />

5<br />

10<br />

(1) Arrangement spécial : Approbation de transport, délivrée à un colis qui ne<br />

satisfait pas à toutes les exigences de la réglementation, mais compensée par<br />

<strong>des</strong> dispositions de protection additionnelles conférant au moyen de transport<br />

un niveau de sûreté équivalent.<br />

Sécurité dans l’exécution <strong>des</strong> transports<br />

Outre le respect <strong>des</strong> règles de conception <strong>des</strong>tinées à rendre<br />

les emballages de transports intrinsèquement robustes,<br />

<strong>des</strong> mesures additionnelles sont prises lors <strong>des</strong> opérations<br />

de transport pour renforcer leur sûreté et leur sécurité.<br />

4<br />

12<br />

16<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>des</strong> événements significatifs pour les<br />

transports radioactifs<br />

Tout dysfonctionnement affectant les transports de matières<br />

radioactives est immédiatement enregistré et analysé pour<br />

en déterminer les causes et en évaluer la gravité et les<br />

conséquences éventuelles pour le personnel, le public et<br />

l’environnement. Au titre du retour d’expérience, <strong>des</strong> actions<br />

correctrices sont engagées et suivies.<br />

Pour l’exercice 2007 :<br />

– quatre événements significatifs impactant les transports<br />

(EST) ont été déclarés aux autorités de sûreté (voir<br />

chapitre sûreté) au titre <strong>des</strong> critères de transport. Ces événements<br />

sont classés sur l’échelle INES<br />

– huit informations relatives à <strong>des</strong> événements intéressant<br />

les transports (EIT) ont été notifiées à l’autorité de sûreté.<br />

Ces événements sont hors échelle INES.


Essai de franchissement par <strong>des</strong> fusiliers commandos<br />

43<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Protection <strong>des</strong> sites,<br />

du patrimoine<br />

et <strong>des</strong> installations<br />

Le décret n°2006-212 du 23 février 2006 relatif à la sécurité<br />

<strong>des</strong> activités d’importance vitale (SAIV) prévoit la mise en place<br />

de Directives Nationales de Sécurité (DNS) fondées sur une<br />

analyse de <strong>risques</strong> et <strong>des</strong> scénarios de menaces. Au cours de<br />

l’année 2007, les trois opérateurs principaux du secteur<br />

nucléaire (EDF, AREVA et <strong>CEA</strong>) ont travaillé avec les autorités sur<br />

le projet de directive.<br />

Protection physique<br />

Les missions d’expertise et de forte innovation scientifique et<br />

technologique du <strong>CEA</strong> s’exercent dans le cadre de collaborations<br />

étendues, européennes ou internationales. Elles néces -<br />

sitent une mise en commun de ressources, un fonctionnement<br />

en réseaux <strong>des</strong> activités de recherche, une communication et<br />

une circulation <strong>des</strong> personnes facilitées. Il est impératif d’encadrer<br />

cette forte demande par un déploiement gradué <strong>des</strong> dispositions<br />

de sécurité. Au-delà du monde de l’entreprise et face<br />

aux nouveaux <strong>risques</strong> et aux nouvelles menaces, les citoyens<br />

veulent être protégés. La sécurité du citoyen passe par l’assurance<br />

de la sécurité <strong>des</strong> sites et <strong>des</strong> infrastructures sensibles.<br />

La contribution du <strong>CEA</strong> s’appuie sur une évaluation <strong>des</strong> moyens<br />

permettant d’élever le niveau de protection face au risque<br />

d’agression contre les équipements ou les installations<br />

nucléaires.<br />

Afin de définir une démarche pragmatique de protection physique<br />

<strong>des</strong> centres et <strong>des</strong> installations, le <strong>CEA</strong> évalue les dispositifs<br />

de détection et les obstacles disponibles sur le marché<br />

vis-à-vis <strong>des</strong> menaces définies par la réglementation. Un laboratoire<br />

dédié vérifie l’adéquation <strong>des</strong> matériels à leur environnement,<br />

y compris climatique, et leur capacité à résister aux<br />

agressions.<br />

Pour cela les matériels sont installés en conditions réelles et<br />

mis en service durant au moins une année pendant laquelle<br />

chaque alarme éventuelle est analysée. Après cette période<br />

d’observation, les produits sont soumis à <strong>des</strong> essais<br />

<strong>des</strong>tructifs (en force) et de franchissements furtifs, par <strong>des</strong><br />

personnels aguerris.


44<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Par ailleurs, un programme d’essais a été mené en collaboration<br />

avec l’armée en vue de caractériser les conséquences si<br />

la menace se réalisait.<br />

Des campagnes d’expérimentation ont évalué les performances<br />

<strong>des</strong> matériels et les effets potentiels <strong>des</strong> mena ces. Elles valident<br />

et améliorent la connaissance de la résistance <strong>des</strong> structures<br />

testées. L’objectif final est d’améliorer la protection <strong>des</strong><br />

installations existantes et futures.<br />

Les essais ont porté sur :<br />

– la tenue <strong>des</strong> dispositifs de fermeture, par exemple les portes<br />

et les vitrages blindés, à <strong>des</strong> tentatives d’effraction de haut<br />

niveau allant jusqu’à l’utilisation d’explosifs<br />

– la résistance de structures représentatives d’installations<br />

nucléaires face à <strong>des</strong> scénarios d’attaques suicide à l’explosif<br />

ou au véhicule piégé.<br />

Des essais paramétriques menés sur maquette ont permis<br />

d’observer les effets de l’explosion en fonction de la cible, de<br />

la charge ainsi que de son conditionnement ou sa position. Des<br />

charges unitaires allant jusqu’à plusieurs centaines de kg d’équivalent<br />

TNT ont ainsi été mises en œuvre.<br />

Pour chaque essai, le tir a été filmé en caméra ultra rapide et<br />

ses effets au sol et dans l’air enregistrés par différents capteurs<br />

de pression positionnés en fonction <strong>des</strong> modélisations de<br />

dimensionnement préalables.<br />

Les résultats obtenus ont confirmé l’intérêt d’essais en vraie<br />

grandeur. Ces derniers ont permis de valider et d’améliorer les<br />

modèles de comportement <strong>des</strong> structures.<br />

Effet d'une charge d'explosive sur une paroi béton<br />

Protection et contrôle<br />

<strong>des</strong> matières nucléaires<br />

Deux types d’inspection existent : l’inspection internationale par<br />

EURATOM et l’inspection nationale pour le compte du Haut Fonctionnaire<br />

de Défense et de Sécurité du MINEFE.<br />

Le règlement EURATOM a changé en 2007. Il impose désormais<br />

la comptabilisation <strong>des</strong> matières nucléaires contenues<br />

dans les déchets. Le <strong>CEA</strong> s’est adapté à cette évolution. Malgré<br />

une mise en place récente de nouvelles règles de suivi et<br />

de comptabilité, les rapports d’inspection montrent que les<br />

modalités de gestion répondent bien aux exigences EURATOM<br />

et que la problématique déchets a su être maîtrisée rapidement.<br />

S’agissant <strong>des</strong> inspections nationales, les écarts constatés<br />

en 2007 concernent <strong>des</strong> objets contenant de très faible quantité<br />

de matières nucléaires.<br />

Effraction de porte à l'explosif formé<br />

Sécurité <strong>des</strong> systèmes d’information<br />

L’analyse <strong>des</strong> communications réseaux en provenance de l’internet<br />

à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> systèmes d’information du <strong>CEA</strong> permet<br />

de constater une évolution de la menace globale. L’année 2007<br />

révèle une baisse <strong>des</strong> attaques massives liées à la propagation<br />

de virus informatiques sur internet, et en particulier sur les services<br />

inhérents au système d’exploitation bureautique. Ces attaques<br />

aveugles et récurrentes, généralement en provenance<br />

<strong>des</strong> fournisseurs d’accès grand public, ont marqué un peu le


Répartition géographique de l’origine <strong>des</strong> tentatives d’attaques informatiques sur le <strong>CEA</strong> en 2007<br />

45<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

pas au profit d’attaques plus ponctuelles dans le temps<br />

(quelques heures à quelques jours) et plus précises en termes<br />

de cibles visées. Néanmoins cette baisse est toute relative car<br />

il faut bien constater que le ratio entre les tentatives de<br />

connexions en provenance de l’internet et les connexions réellement<br />

abouties car autorisées reste dans la limite <strong>des</strong> 3%<br />

constatée ces deux dernières années.<br />

Internet reste donc un média à risque élevé pour un service ne<br />

disposant pas d’une protection réseau adéquate, malgré cette<br />

baisse <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> propagations virales sur internet.<br />

Si en terme quantitatif, la baisse de ces gran<strong>des</strong> menaces génériques<br />

peut être jugée favorablement, ce n’est pas du tout le<br />

même constat en terme qualitatif. Depuis quelques années, on<br />

remarque que les gran<strong>des</strong> infections en provenance de l’internet<br />

ont fait place à <strong>des</strong> infections beaucoup plus réduites mais<br />

dont la diversité met en défaut les systèmes de détection classiques<br />

qui travaillent sur la base d’attaques connues. On est<br />

donc passé de quelques gran<strong>des</strong> menaces détectées, car déjà<br />

connues, à une multiplication de menaces à cible réduite mais<br />

plus difficiles à détecter car très diverses.<br />

On peut cependant constater que la majorité de ces menaces<br />

se trahissent à un moment donné par une activité réseau atypique<br />

dans leur tentative d’établir un canal de communication<br />

caché.<br />

Des entraînements communs et <strong>des</strong> échanges réguliers avec<br />

les unités de la police, de la gendarmerie nationales et <strong>des</strong> services<br />

départementaux d’incendie et de secours (SDIS) sont réalisés.<br />

Le retour d’expérience ainsi acquis favorise une meilleure<br />

compréhension <strong>des</strong> intervenants et améliore nos capacités<br />

mutuelles de réaction. Des exercices nationaux, sur <strong>des</strong><br />

thématiques variées, assurent la sécurité globale de nos éta blis -<br />

sements. Quel que soit le domaine concerné, la complémentarité<br />

<strong>des</strong> équipes internes avec celles d’intervenants extérieurs<br />

relevant de l’autorité étatique s’avère particulièrement efficiente<br />

et adaptée.<br />

Formations locales de Sécurité<br />

Des agents polyvalents <strong>des</strong> Formations Locales de Sécurité<br />

(FLS) assurent, 24 heures sur 24, au sein <strong>des</strong> établissements<br />

du <strong>CEA</strong>, les missions de gardiennage, de secours aux victimes<br />

et de lutte contre les incendies.<br />

Les nouvelles exigences réglementaires en matière de gardiennage<br />

ont conduit à une réflexion sur l’adaptation de leur<br />

parcours professionnel.<br />

Exercice PUI - Cadarache


Exercice PUI - Cadarache<br />

46<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Maîtrise<br />

<strong>des</strong> situations<br />

d’urgence<br />

L’organisation de crise au <strong>CEA</strong><br />

La bonne conduite de la gestion d’une crise passe nécessairement<br />

par une préparation et une organisation préalable<br />

minutieuse.<br />

L’organisation de crise au <strong>CEA</strong> repose ainsi sur l’articulation<br />

de multiples acteurs ayant chacun un rôle bien déterminé<br />

à jouer. En cas d’exercice ou de survenue d’un<br />

évènement accidentel, sont activés :<br />

– le centre de coordination en cas de crise (CCC) : centre<br />

décisionnel de la Direction Générale dont la composition<br />

est variable selon la nature de la situation<br />

– l’équipe technique de crise centrale (ETC-C), constituée<br />

de cellules d’expertise pour le diagnostic de l’installation<br />

sinistrée et le pronostic <strong>des</strong> conséquences pour la<br />

population et l’environnement<br />

– les cellules de presse, centrale et locale, ayant pour mission<br />

d’apporter <strong>des</strong> éléments de réponse aux sollicitations<br />

médiatiques<br />

– le poste de commandement de direction locale (PCD-L)<br />

représentant l’autorité décisionnelle du centre concerné<br />

par l’évènement<br />

– l’équipe technique de crise locale (ETC-L) pour l’expertise<br />

technique de l’installation (diagnostic/pronostic).<br />

En cas d’accident survenant sur une installation nucléaire<br />

de base civile du <strong>CEA</strong>, les acteurs nationaux et locaux de<br />

la gestion de la situation se répartissent selon le schéma<br />

de la page suivante.<br />

Selon les cas, d’autres centres de crise peuvent être activés,<br />

à savoir :<br />

– la cellule de crise de la Direction <strong>des</strong> Applications Militaires<br />

(CCDAM), constituant l’expertise technique en cas<br />

d’évènement survenant sur une arme nucléaire ou une<br />

chaufferie embarquée de la marine nationale<br />

– le Poste de Commandement « Intervention Nucléaire »,<br />

cellule d’alerte et d’appui logistique, activée dès lors que<br />

<strong>des</strong> équipes du <strong>CEA</strong> sont engagées sur le terrain pour<br />

une intervention d’urgence radiologique.


Pouvoirs publics<br />

Niveau national<br />

Pouvoirs publics<br />

Niveau local<br />

Préfet<br />

PPI<br />

Une veille H24<br />

Equipes<br />

techniques<br />

Décision<br />

Presse<br />

Toute situation d’urgence passe par une détection locale<br />

sur site et, en cas de besoin, par une transmission rapide<br />

de l’information à la Direction Générale.<br />

A titre d’illustration, en 2007, l’astreinte du Pôle Maîtrise<br />

<strong>des</strong> Risques du <strong>CEA</strong> a été sollicitée à 21 reprises pour <strong>des</strong><br />

situations réelles Hors Horaires Ouvrables.<br />

PUI<br />

CCC<br />

PCD-L<br />

Sollicitations de l’astreinte <strong>CEA</strong> – 2007<br />

ETC-C<br />

ETC-L<br />

<strong>CEA</strong> national<br />

Centre <strong>CEA</strong><br />

Les situations réelles<br />

En 2007, aucune situation « accidentelle » n’a entraîné<br />

l’acti vation du Centre de Coordination en cas de Crise. Néanmoins,<br />

plusieurs évènements ont nécessité une gestion de<br />

crise en local ou encore une veille, un soutien, voire une<br />

expertise ponctuelle centrale au profit <strong>des</strong> établissements.<br />

Parmi ces situations, on retiendra :<br />

– Une contamination radioactive détectée dans une<br />

déchar ge publique du sud ouest de la France (Audenge –<br />

33) imputée initialement au Cesta. Appuyé par le centre de<br />

DIF, le Cesta a conduit les recherches et expertises qui ont<br />

permis d’écarter formellement son implication dans l’origine<br />

de cette contamination<br />

– La détection de la perte, à <strong>Saclay</strong>, d’une source<br />

radioactive de faible activité, source initialement présente<br />

dans un appareil de mesure de l’empoussièrement<br />

de l’air<br />

– Une intervention à Peyrolles (13) d’une équipe ZIPE de<br />

Cadarache pour la levée de doute d’un colis suspecté<br />

radioactif<br />

– 5 sorties de la ZIPE de <strong>Saclay</strong> dans les zones de fret<br />

<strong>des</strong> aéroports de Roissy et Orly pour le reconditionnement<br />

de colis endommagés contenant <strong>des</strong> produits<br />

radiopharmaceutiques<br />

– La chute d’un arbre durant la nuit du 26 au 27 mai sur la<br />

clôture du centre de Fontenay-aux-Roses, endommageant<br />

celle-ci significativement.<br />

47<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

• Expertise d’une<br />

décharge publique<br />

• Inventaire de matières<br />

nucléaires<br />

• Recherche d’une<br />

source radioactive<br />

Nombre de HO HHO<br />

sollicitations<br />

Situations réelles 28 21<br />

• Dégagement<br />

de fumées en INB<br />

• Estimation<br />

d’un séisme<br />

en Martinique<br />

• Intervention ZIPE<br />

Qu’est ce qu’une ZIPE <br />

Les Zones d’Intervention de Premier Echelon<br />

(ZIPE), réparties au nombre de 8 sur le territoire<br />

national selon un découpage départemental,<br />

sont composées de spécialistes en radioprotection<br />

du <strong>CEA</strong> (et d’AREVA).<br />

Elles peuvent être sollicitées par les autorités<br />

pour intervenir dans le domaine public dans<br />

différents cas : découverte d’un colis potentiellement<br />

radioactif sur la voie publique, dans<br />

une décharge, dans une zone de fret d’un<br />

aéroport…<br />

Exercices 22 2<br />

• PUI Cadarache<br />

• Piratome 07<br />

• Base navale Toulon<br />

• Inspection<br />

<strong>des</strong> autorités<br />

Les exercices de crise<br />

Chaque année <strong>des</strong> exercices de crise sont réalisés afin<br />

de tester le dispositif de gestion <strong>des</strong> situations d’urgence.<br />

En 2007, l’exercice PIRATOME 07 a particulièrement<br />

mobilisé les équipes du <strong>CEA</strong> (plus d’une centaine de


48<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Exercice Piratome 07<br />

Le Secrétariat Général de la Défense Nationale<br />

(SGDN) a organisé les 3 et 4 avril 2007 un exercice<br />

majeur sur la thématique du terrorisme NR<br />

(Nucléaire – Radiologique). Pour ce type d’exercice,<br />

l’expertise technique du <strong>CEA</strong> et en<br />

particulier <strong>des</strong> spécialistes en intervention nucléaire<br />

et en radioprotection a été mise à contribution au<br />

profit du Ministère de l’Intérieur dans le cadre du<br />

Détachement Central Interministériel d’intervention<br />

technique (DCI).<br />

16 activations du CCC pour exercice – année 2007<br />

personnes) du terrain jusqu’à la Direction Générale.<br />

Les ZIPE ont également été sollicitées par la Direction de<br />

la Défense et de la Sécurité Civiles pour une participation<br />

à 5 exercices nationaux, dont 3 sur <strong>des</strong> centrales<br />

nuclé aires, 1 sur une base aérienne et 1 sur une base de<br />

la marine nationale.<br />

Par ailleurs, les thématiques retenues par les centres pour<br />

les exercices de mise en œuvre <strong>des</strong> dispositions d’urgence<br />

interne ont couvert cette année <strong>des</strong> aspects très diversifiés<br />

: le transport de matières radioactives, la malveillance,<br />

le risque toxique…<br />

PUI <strong>Saclay</strong><br />

4/12<br />

Inopiné <strong>Saclay</strong><br />

27/09<br />

PUI FAR<br />

18/12<br />

Exercice DCI<br />

25/09<br />

<strong>Saclay</strong><br />

Fontenay-aux-Roses<br />

Bruyères-le-Châtel<br />

BA Luxeuil<br />

ZIPE - 4/12<br />

CNPE Dampierre<br />

ZIPE - 22/02<br />

Exercice CFS<br />

18/09<br />

Transport interne<br />

14/12<br />

Le Ripault<br />

Valduc<br />

Piratome 07<br />

4/04<br />

CNPE Blayais<br />

ZIPE - 21/11<br />

Grenoble<br />

PUI Grenoble<br />

7/12<br />

POI Cesta<br />

29/06<br />

Marcoule<br />

Cadarache<br />

CNPE Tricastin<br />

ZIPE - 27/09<br />

PUI Cadarache<br />

18/12<br />

PUI Marcoule<br />

15/01<br />

Marine Toulon<br />

ZIPE - 16/10


DENUX 07<br />

La France a organisé les 21 et 22 mars 2007<br />

une démonstration <strong>des</strong> moyens d’intervention<br />

dont elle dispose en cas d’accident sur une<br />

arme nucléaire. Une délégation d’une centaine<br />

d’observateurs de pays de l’OTAN et de la<br />

Fédération de Russie a assisté à cette démonstration.<br />

Les équipes du <strong>CEA</strong> ont été sollicitées pour<br />

cette démonstration à plusieurs titres pour :<br />

• la caractérisation <strong>des</strong> dégradations subies<br />

par l’arme et la mesure de la radioactivité<br />

• le calcul de la zone potentiellement contaminée<br />

• la mise en œuvre de moyens de décontamination<br />

et du dispositif Hélinuc<br />

• le reconditionnement <strong>des</strong> débris<br />

• l’appui auprès <strong>des</strong> pouvoirs publics dans le<br />

cadre <strong>des</strong> ZIPE.<br />

La pandémie grippale<br />

Un document « cadre » a été réalisé afin de fixer les orientations<br />

stratégiques du <strong>CEA</strong> en matière de préparation à<br />

une situation de type pandémie.<br />

Les gran<strong>des</strong> missions du <strong>CEA</strong> ainsi que les fonctions prioritaires<br />

à maintenir, y compris dans la phase de la pandémie<br />

durant laquelle le taux d’absentéisme sera le plus<br />

élevé, ont ainsi été définies (ex. : protection physique <strong>des</strong><br />

centres, capacité d’inter vention en cas d’accident sur arme<br />

nucléaire…)<br />

Ce référentiel d’application fixe également la doctrine<br />

d’achat, de distribution et d’utilisation <strong>des</strong> masques de protection<br />

en fonction <strong>des</strong> différentes phases de la progression<br />

de la pandémie. Chaque centre a constitué un stock<br />

de masques de protection <strong>des</strong> voies respiratoires correspondant<br />

à ses besoins propres.<br />

En complément de ce document « cadre », chaque centre<br />

a établi en 2007 un plan de continuité d’activités conformément<br />

aux directives gouvernementales.<br />

Enfin, dans le but d’éprouver ce dispositif, un exercice de<br />

mise en situation sera réalisé en janvier 2008 permettant<br />

à chaque centre d’améliorer davantage sa capacité de réaction<br />

et d’ajuster, le cas échéant, son dispositif de crise.<br />

49<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Exercice PUI – <strong>Saclay</strong><br />

Les autres évènements<br />

marquants<br />

Parmi les évènements marquants de 2007, il faut souligner :<br />

– La démonstration DENUX 07 qui a mobilisé de nombreux<br />

moyens <strong>CEA</strong><br />

– Les 2 inspections <strong>des</strong> autorités de sûreté nucléaire réali<br />

sées sur le thème de la gestion de crise :<br />

- les 27/28 juin sur le site de Marcoule : inspection commune<br />

ASN/DSND avec déclenchement d’un exercice<br />

inopiné en début de soirée<br />

- le 3 juillet sur le site de Cadarache : inspection de l’ASN<br />

avec déclenchement d’un exercice inopiné en journée.<br />

<strong>CEA</strong> et pandémie grippale<br />

Pour mémoire, la réponse du <strong>CEA</strong> face à une<br />

situation de type pandémie s’articule autour<br />

du déclenchement de deux plans :<br />

• Plan A :<br />

le taux d’absentéisme dans les centres est<br />

tel qu’il reste possible de poursuivre les activités,<br />

même si le fonctionnement est ralenti<br />

• Plan B :<br />

le taux d’absentéisme est tel (mala<strong>des</strong>, salariés<br />

au chevet de leurs proches, absence<br />

de moyens de transport…) qu’il est nécessaire<br />

de mettre en sommeil les activités.<br />

Dans ce plan, seul l’effectif, préalablement<br />

identifié comme indispensable aux activités<br />

essentielles <strong>des</strong> installations, sera autorisé<br />

sur les sites et seules les activités prioritaires<br />

seront maintenues.<br />

En fonction de la situation nationale, les plans<br />

A et B pourront être déclenchés soit en local<br />

(un ou plusieurs centres), soit en national (tous<br />

les centres).


Le plan d’actions entre le Centre de Coordination en cas de<br />

Crise du <strong>CEA</strong> et le Centre de Crise du ROSATOM a été<br />

reconduit pour la période 2008/2010. La signature commune<br />

de ce plan s’est déroulée le 5 octobre 2007 au siège<br />

du <strong>CEA</strong> (<strong>Saclay</strong>).<br />

Dans le cadre <strong>des</strong> échanges entre le <strong>CEA</strong>, le Department<br />

Of Energy (DOE) <strong>des</strong> Etats-Unis et le NARAC (National<br />

Atmospheric Release Advisory Center), un exercice, de<br />

type « Table Top », d’intercomparaison de co<strong>des</strong> de calcul<br />

pour la modélisation <strong>des</strong> conséquences d’un accident<br />

radiologique a été réalisé mi 2007.<br />

50<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Démonstration d’extinction d’incendie en Russie - septembre 2007<br />

Les relations internationales<br />

Dans le cadre du plan d’actions 2005/2007 établi entre<br />

le <strong>CEA</strong> et le ROSATOM (Fédération de Russie) sur la gestion<br />

de crise, <strong>des</strong> observateurs <strong>CEA</strong> ont participé à un<br />

exercice de crise nucléaire de grande ampleur sur la centrale<br />

nucléaire de Leningrad en septembre.<br />

Exercice d’intercomparaison <strong>CEA</strong>/NARAC


Bâtiment siège à <strong>Saclay</strong><br />

51<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Contrôles<br />

et audits<br />

Démarche et organisation<br />

Le plan d’audit du <strong>CEA</strong> s’inscrit dans une approche globale et<br />

systématique. Il est construit à partir de la cartographie qui<br />

identifie les <strong>risques</strong> encourus par l’organisme.<br />

Cet exercice de cartographie, mené pour la première fois en<br />

2004 avec la participation de tous les pôles opérationnels et<br />

fonctionnels, a été actualisé en 2007 ; ainsi 34 <strong>risques</strong> ont été<br />

consolidés en 4 catégories : les <strong>risques</strong> stratégiques, les<br />

<strong>risques</strong> opérationnels, les <strong>risques</strong> liés aux systèmes d’information<br />

et les <strong>risques</strong> de non-conformité réglementaire.<br />

Le plan d’audit ainsi construit annuellement constitue la base<br />

du processus normal de vérification de la mise sous<br />

contrôle <strong>des</strong> <strong>risques</strong>, de la bonne gestion et de l’utilisation <strong>des</strong><br />

moyens de l’organisme. Il vise également à apporter l’aide<br />

nécessaire aux directions <strong>des</strong> pôles et <strong>des</strong> centres du <strong>CEA</strong> dans<br />

l’atteinte de leurs objectifs et la <strong>maîtrise</strong> de leurs <strong>risques</strong>. Il<br />

constitue un élément central dans le dispositif de contrôle<br />

interne du <strong>CEA</strong>.<br />

En complément, une veille permanente est assurée sur<br />

l’ensemble <strong>des</strong> activités et <strong>des</strong> résultats de l’organisme. Elle<br />

permet le cas échéant la mise en oeuvre d’un processus<br />

d’investigation, au plus près du terrain, conduisant, en une<br />

durée aussi limitée que possible, à analyser et comprendre<br />

les dysfonctionnements et à aider à la définition <strong>des</strong> mesures<br />

correctives. Ce dispositif est le garant de la réactivité de<br />

l’organisme.<br />

Les missions d’inspection et d’audit sont structurées et mises<br />

en œuvre, dans le cadre <strong>des</strong> 2 processus pré-décrits (plan<br />

d’audit, veille permanente) et en fonction de la nature <strong>des</strong> activités<br />

sur lesquelles elles portent, selon 5 grands domaines :<br />

– <strong>des</strong> missions d’audit à portée générale sur l’organi -<br />

sation, la gestion et le fonctionnement de l’établissement,<br />

notam ment sur les aspects financiers<br />

– <strong>des</strong> missions d’inspection sur la sûreté nucléaire couvrant<br />

aussi les champs de la gestion <strong>des</strong> matières nucléaires,<br />

du transport <strong>des</strong> matières radioactives et de l’impact sur l’environnement<br />

– <strong>des</strong> missions d’audit sur la sécurité dans les centres et<br />

dans les installations ; elles concernent annuellement chacun<br />

<strong>des</strong> neuf centres <strong>CEA</strong> et couvrent les champs de l’hygiène et<br />

sécurité conventionnelle, la sécurité radiologique, la protection<br />

physique du patrimoine et <strong>des</strong> installations, la protection et le<br />

suivi <strong>des</strong> matières nucléaires ainsi que la sécurité <strong>des</strong> systèmes<br />

d’information


52<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

– <strong>des</strong> audits en auto-évaluation, dans le cadre d’une<br />

démarche initiée en 2007 d’auto-évaluation du contrôle<br />

interne dans le but d’en améliorer la pratique et l’efficacité<br />

– <strong>des</strong> audits sur les référentiels qualité (ISO 9001), envi -<br />

ronnement (ISO 14001) et sûreté nucléaire (arrêté du<br />

10 août 1984), placés sous la responsabilité <strong>des</strong> pôles opérationnels<br />

et <strong>des</strong> centres qui établissent et réalisent leur programme<br />

d’audits annuel.<br />

Pour piloter l’ensemble de ces inspections et audits, il est fait<br />

appel selon les cas à l’Inspection Générale et Nucléaire ou à la<br />

Direction Financière.<br />

Exemples de missions<br />

réalisées en 2007<br />

Audits à portée générale<br />

Gestion d’habilitations dans le système d’information<br />

du <strong>CEA</strong><br />

L’audit a vérifié l’efficacité du processus de gestion d’habilitations<br />

dans le système d’information du <strong>CEA</strong>, notamment dans<br />

le domaine commercial.<br />

Il a préconisé une série d’actions pour améliorer cette efficacité,<br />

telles que la définition <strong>des</strong> contrôles à mettre en place, l’actualisation<br />

<strong>des</strong> listes d’habilitations, l’analyse précise <strong>des</strong> besoins,<br />

la mise en cohérence <strong>des</strong> informations à la disposition <strong>des</strong><br />

acteurs du système informatique de gestion.<br />

Exercice <strong>des</strong> métiers de la sécurité conventionnelle<br />

L’audit a réalisé une revue <strong>des</strong> conditions dans lesquelles sont<br />

exercés les métiers de la sécurité conventionnelle dans les<br />

installations du <strong>CEA</strong>. Il s’est en particulier appuyé sur une<br />

enquête réalisée auprès de tous les ingénieurs de sécurité d’installation<br />

de l’organisme.<br />

L’audit a préconisé un programme d’actions touchant à l’organisation<br />

et la structure de la ligne d’action relative à la sécurité<br />

conventionnelle, au positionnement, à la désignation et à la formation<br />

<strong>des</strong> responsables de cette ligne d’action, ainsi qu’au<br />

processus d’intervention d’entreprises extérieures.<br />

Maîtrise <strong>des</strong> <strong>risques</strong> liés au pilotage de la soustraitance<br />

L’audit a vérifié 4 marchés importants de prestations de service<br />

ou de travaux réalisés dans les centres.<br />

L’audit a recommandé la mise en place systématique d’une<br />

organisation projet et d’un engagement plus marqué <strong>des</strong><br />

directions de centre pour le pilotage de tels marchés (évaluation<br />

<strong>des</strong> ressources nécessaires pour le pilotage). Il a proposé <strong>des</strong><br />

améliorations en matière d’analyse de <strong>risques</strong> en amont de<br />

toute consultation.<br />

Mise en tenue d’un opérateur pour l’assainissement d’une cuve à Marcoule<br />

Audits dans le domaine de la sûreté<br />

nucléaire<br />

Exercice du contrôle de premier niveau dans le<br />

domaine de la sûreté nucléaire<br />

L’inspection a porté sur 23 installations nucléaires de base<br />

(INB).<br />

Elle a recommandé :<br />

– d’améliorer la formation <strong>des</strong> acteurs en charge du contrôle de<br />

1 er niveau<br />

– de porter un effort accru sur l’identification <strong>des</strong> activités<br />

redevables réglementairement d’un tel contrôle<br />

– de décrire plus précisément les besoins <strong>des</strong> INB dans les<br />

documents d’interface avec les entreprises sous-traitantes<br />

chargées de telles activités.<br />

Mission réactive consécutive à l’évènement survenu le<br />

10 septembre 2007 à l’INB 72 du centre de <strong>Saclay</strong><br />

Suite à cet évènement de pénétration en zone rouge, au sens<br />

de la radioprotection, d’un opérateur sans autorisation (cf. <strong>des</strong>cription<br />

de l’évènement, chapitre radioprotection), l’Inspection<br />

Générale et Nucléaire a diligenté une mission réactive pour identifier<br />

les causes de l’évènement et proposer les actions correctives<br />

visant à renforcer les lignes de défense de l’installation<br />

et du centre.<br />

Audits de sécurité<br />

En 2007, les audits de sécurité dans les 9 centres du <strong>CEA</strong> se<br />

sont focalisés sur les trois thèmes suivants :<br />

– évaluation <strong>des</strong> <strong>risques</strong> professionnels (EvRP)<br />

– organisation de la gestion de crise<br />

– gestion <strong>des</strong> installations classées pour la protection de<br />

l’environnement (ICPE).<br />

D’une façon générale, <strong>des</strong> efforts importants ont été déployés<br />

par les centres pour mettre en œuvre la démarche d’évaluation


<strong>des</strong> <strong>risques</strong> professionnels ; les audits ont cependant fait<br />

apparaître une grande hétérogénéité dans l’application de cette<br />

démarche dans les centres. Rappelons que l’EvRP est un outil<br />

de prévention s’inscrivant dans une démarche d’amélioration<br />

continue de la sécurité.<br />

En matière de gestion de crise, les audits ont montré que<br />

les référentiels de crise et en particulier les plans d’urgence<br />

sont connus et maîtrisés. A noter, également le très bon<br />

niveau <strong>des</strong> moyens de communication et de transmission<br />

<strong>des</strong> différents centres de crise. En revanche, une marge de<br />

progrès a été contatée pour certains centres dans la réalisation<br />

d’exercices de crise impliquant le Centre de Coordination<br />

en cas de Crise.<br />

Pour ce qui concerne la gestion <strong>des</strong> ICPE, les audits recommandent<br />

l’adoption d’un processus de suivi et de résorption<br />

<strong>des</strong> écarts constatés par les directions de centre.<br />

Centre<br />

Cadarache<br />

Cesta<br />

DAM<br />

Ile de France<br />

Fontenayaux-Roses<br />

Grenoble<br />

Le Ripault<br />

<strong>Saclay</strong><br />

Valduc<br />

Marcoule<br />

activités auditées<br />

Installation nucléaire de recherche<br />

sur l’énergie de fusion<br />

Dimensionnement<br />

et essais thermomécaniques<br />

Radio-toxicologie <strong>des</strong> animaux<br />

Physique nucléaire<br />

Utilisation d’un irradiateur<br />

pour la radiobiologie<br />

Recherche dans le domaine<br />

de l’énergie solaire<br />

Traitement et usinage<br />

de poudres métalliques<br />

Chimie, toxicologie moléculaire<br />

et biotechnologie<br />

Traitement et entreposage<br />

d’Uranium métallique<br />

Confinement de déchets radioactifs<br />

Tore Supra à Cadarache<br />

Audits en auto-évaluation<br />

Suite à la suggestion <strong>des</strong> commissaires aux comptes de<br />

l’organisme, une démarche d’auto-évaluation du contrôle interne<br />

a été initiée en 2007 dans le but d’en éprouver la pratique et<br />

d’en tester l’efficacité.<br />

La démarche a concerné le processus de gestion de projets<br />

défini par le référentiel méthodologique <strong>des</strong> projets au <strong>CEA</strong>.<br />

Chaque pôle opérationnel a auto-évalué deux de ses projets.<br />

Un pôle fonctionnel a réalisé une auto-évaluation. Les résultats<br />

présentés aux commissaires aux comptes n’ont pas mis en évidence<br />

de manquement majeur en termes de gestion de projets.<br />

La démarche d’auto-évaluation en 2008 concernera un nombre<br />

plus important de projets ainsi que le processus achats.<br />

Audits qualité<br />

Dans le cadre de l’animation du vivier <strong>des</strong> auditeurs qualité, les<br />

quinzièmes journées <strong>des</strong> auditeurs se sont tenues les 12 et<br />

13 novembre 2007 à Cadarache. Elles ont rassemblé une centaine<br />

de personnes et ont été l’occasion d’échanger sur les<br />

bonnes pratiques mises en œuvre lors <strong>des</strong> audits internes.<br />

53<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007


Signature du 9 ème protocole <strong>CEA</strong>/CAEA Chine au Château de Cadarache<br />

54<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Maîtrise <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

juridiques<br />

La <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong> juridiques s’opère par un soutien rapproché<br />

aux opérationnels et le plus en amont possible, sur<br />

l’ensemble <strong>des</strong> projets et thématiques concernant le <strong>CEA</strong>.<br />

Cela consiste également à accompagner, voire anticiper, les<br />

sujétions découlant <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> <strong>des</strong> pouvoirs publics.<br />

Grands projets et affaires<br />

juridiques<br />

Certains <strong>des</strong> grands projets du <strong>CEA</strong>, ou dans lesquels il est<br />

impliqué, ont connu <strong>des</strong> évolutions significatives en 2007.<br />

• ITER : entrée en vigueur du traité, signature de l’accord de<br />

siège entre la France et l’Organisation Internationale ITER,<br />

création de l’entité européenne dénommée F4E (Fusion for<br />

Energie)<br />

• RJH (réacteur Jules Horowitz) : signature du contrat de<br />

consortium avec 7 partenaires le 19 mars 2007, entrée de<br />

4 nouveaux membres depuis (Japon, Pays-Bas Suède et Inde)<br />

• Réacteurs de 4 ème génération : formalisation d’échanges<br />

d’information entre la France, le Japon et les USA en vue de<br />

la construction de prototypes de réacteurs à neutrons<br />

rapi<strong>des</strong> refroidis au sodium dans chacun de ces trois pays<br />

• CNRG (Centre national de Recherche en Génomique) :<br />

intégration au <strong>CEA</strong> avec rattachement au Centre de Fontenay-aux-Roses<br />

<strong>des</strong> composantes Centre National de<br />

Séquençage et Centre National de Génotypage du CNRG<br />

situés à Evry<br />

• usine pilote de Bure (Haute Marne) : projet de construction<br />

d’un pilote de fabrication de bio carburant de 2 ème<br />

génération, acquisition de la propriété intellectuelle et <strong>des</strong><br />

technologies nécessaires.<br />

Veille et analyse réglementaire<br />

L’actualité législative et règlementaire impactant les activités<br />

du <strong>CEA</strong> a été abondante en 2007. Deux publications spécialisées<br />

paraissent en interne : le Bulletin d’Information<br />

Juridique (BIJ), outil de veille juridique portant sur l’analyse<br />

de tous les textes législatifs et réglementaires ainsi que<br />

JURISACTION, plus pratique, qui se fait l’écho de l’actualité<br />

juridique.<br />

L’objectif est également de procurer aux opérationnels, par<br />

<strong>des</strong> formations, une meilleure connaissance <strong>des</strong> aspects<br />

juridiques de certains sujets, par exemple pour les Programmes<br />

Cadres de Recherche et Développement de l’Union<br />

Européenne.


Dans le domaine nucléaire, après l’adoption en 2006 de la loi<br />

Transparence et Sécurité Nucléaire et de la loi relative à la<br />

gestion durable <strong>des</strong> matières et déchets radioactifs, les<br />

textes d’application de ces lois parus en 2007 ont été déclinés<br />

en procédures opérationnelles.<br />

Matières et déchets radioactifs<br />

L’article 20 de la loi n° 2006-739 du 28 juin<br />

2006 de programme relative à la gestion durable<br />

<strong>des</strong> matières et déchets radioactifs a renforcé<br />

les obligations <strong>des</strong> exploitants en ce qui concerne<br />

la gestion du financement <strong>des</strong> charges de démantèlement<br />

et de gestion <strong>des</strong> déchets radioactifs.<br />

Le décret n°2007-243 du 23 février 2007 et<br />

un arrêté du 21 mars 2007 sont venus préciser<br />

les modalités de financement et les garanties<br />

relatives aux dépenses de démantèlement <strong>des</strong><br />

INB. Ils fixent notamment :<br />

– les catégories de charges et leurs métho<strong>des</strong><br />

d’évaluation<br />

– les actifs admissibles à la couverture de ces<br />

charges<br />

– la gouvernance en matière de constitution et<br />

de gestion <strong>des</strong> actifs<br />

– les modalités du contrôle interne et l’évaluation<br />

<strong>des</strong> <strong>risques</strong> financiers<br />

– le contenu du rapport triennal et de la note<br />

d’actualisation<br />

– le contrôle de l’administration.<br />

Une gestion rigoureuse <strong>des</strong> contentieux sociaux et <strong>des</strong> dossiers<br />

de sécurité sociale (accidents du travail et maladies<br />

professionnelles) permet de défendre les intérêts du <strong>CEA</strong><br />

dans le domaine <strong>des</strong> ressources humaines et de limiter les<br />

coûts notamment par la <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> taux <strong>des</strong> cotisations.<br />

Certains dossiers de reconnaissance de maladie professionnelle,<br />

dits « vétérans » <strong>des</strong> essais nucléaires français,<br />

réclament un travail de recherche historique conséquent.<br />

La gestion préventive de situations potentiellement conflictuelles<br />

permet également d’éviter l’émergence de contentieux.<br />

Activités contractuelles et immobilières<br />

Les opérationnels sont accompagnés dans la négociation et<br />

la conclusion de contrats commerciaux complexes à forts<br />

enjeux afin de limiter les <strong>risques</strong> pour le <strong>CEA</strong> et de générer,<br />

le cas échéant <strong>des</strong> ressources financières complémentaires.<br />

Plusieurs opérations ont mis en valeur le patrimoine foncier<br />

du <strong>CEA</strong> par la vente ou la mise à disposition de terrains permettant<br />

l’implantation de nouvelles installations de recher -<br />

ches, d’entreprises prestataires ou utilisant <strong>des</strong> technologies<br />

issues du <strong>CEA</strong>, comme à <strong>Saclay</strong>, au Ripault, au Cesta ou à<br />

Grenoble.<br />

55<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Contentieux, affaires sociales<br />

L’activité contentieuse, notamment dans le domaine social<br />

et commercial, suit la tendance nationale d’augmentation et<br />

prend <strong>des</strong> formes nouvelles : à côté <strong>des</strong> traditionnelles<br />

actions devant les tribunaux, on assiste à une multiplication<br />

<strong>des</strong> résolutions <strong>des</strong> litiges par d’autres voies juridiques :<br />

expertise, médiation et transaction.<br />

A titre d’illustration, une expertise a été demandée pour l’exécution<br />

d’un marché de démantèlement, l’avis de l’expert a<br />

été suivi par les deux parties, allégeant ainsi la procédure.<br />

L’année 2007 a été marquée par <strong>des</strong> développements du<br />

dossier Rapsodie, un accident du travail mortel survenu en<br />

mars 1994 à Cadarache. L’information judiciaire close en juillet<br />

2005 par une ordonnance de non-lieu, a été relancée par<br />

les parties civiles par la voie d’une citation directe à l’encontre<br />

du <strong>CEA</strong>. La Cour d’appel d’Aix-en-Provence a rejeté leur<br />

demande le 22 octobre 2007, considérant que l’ordonnance<br />

de non-lieu rendue en 2005 avait l’autorité de la chose jugée<br />

et que la nouvelle action engagée à l’encontre du <strong>CEA</strong> était<br />

irrecevable.<br />

Installation de bio carburant à Grenoble


56<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Propriété intellectuelle<br />

Le parlement français à voté deux lois importantes en<br />

matière de brevet : la ratification de l’Accord de Londres et<br />

la révision de la Convention sur la délivrance de brevets<br />

européens, dite CBE. Les dispositions de l’Accord de Londres<br />

modifient le régime linguistique actuel du brevet<br />

euro péen. Cela entraînera une réduction <strong>des</strong> coûts d’obtention.<br />

La révision de la CBE, dont la ratification date de<br />

1973, doit faciliter les procédures d’obtention <strong>des</strong> brevets<br />

ce qui est conforme aux tendances législatives mondiales<br />

en matière de propriété intellectuelle et industrielle (PI). Ces<br />

nouvelles dispositions devraient inciter les organismes et<br />

entreprises concernées à déposer davantage de brevets.<br />

fonctionnalités ont été ouvertes à tous les salariés du <strong>CEA</strong>.<br />

L’application permet à tous d’entreprendre les démarches pour<br />

déposer un brevet, suivre l’avancement de ses propres inventions<br />

ou consulter les brevets du <strong>CEA</strong> déjà publiés.<br />

Evolution <strong>des</strong> dépôts de brevets<br />

424*<br />

359<br />

364<br />

315<br />

297<br />

Accord<br />

de Londres<br />

La demande de brevet est déposée dans<br />

une <strong>des</strong> trois langues officielles de l’Office<br />

Européen <strong>des</strong> Brevets : anglais, français,<br />

allemand. Il n’y a plus la nécessité de la<br />

traduire intégralement dans la langue officielle<br />

<strong>des</strong> pays concernés par le dépôt pour permettre<br />

sa validation (34 pays et 25 langues).<br />

2003 2004<br />

2005<br />

2006<br />

2007<br />

Brevets * Chiffre estimé au 31/12/2007<br />

Brevets, accords de transferts<br />

de technologie<br />

Selon les critères retenus par l’Institut National de la Propriété<br />

Intellectuelle, le <strong>CEA</strong> a été classé, pour 2007 en<br />

France, 1 er dépo sant de brevets parmi les organismes publics<br />

de recherche et à la 5 ème place au classement général<br />

(incluant les entreprises).<br />

Accords signés en 2007 par partenaires<br />

11%<br />

Organismes publics<br />

étrangers :<br />

41<br />

11%<br />

Sociétés étrangères :<br />

40<br />

4%<br />

Contrats<br />

communautaires<br />

et consortium :<br />

14<br />

Titre officiel d’un brevet <strong>CEA</strong> déposé au japon<br />

Gestion <strong>des</strong> accords<br />

Le déploiement de l’outil informatique BALI en 2007, a permis<br />

de consolider les processus de gestion en matière de<br />

PI et de valider les informations. BALI participe ainsi à la<br />

sécurisation juridique du patrimoine PI du <strong>CEA</strong>.<br />

Cette application gère l’ensemble de son patrimoine intellectuel<br />

: accords, brevets et marques au profit <strong>des</strong> acteurs PI<br />

(juristes, chargés de contrat, ingénieurs-brevet, responsables<br />

de portefeuille, responsables de la valorisation…). Certaines<br />

PME françaises :<br />

80<br />

21%<br />

Grands groupes<br />

industriels français :<br />

57<br />

15%<br />

Total : 373<br />

Oganismes<br />

publics français :<br />

141<br />

38%


Le nombre <strong>des</strong> accords de partenariat signés est estimé<br />

à 325 et celui <strong>des</strong> licences concédées atteint 48, conduisant<br />

à un total de 373 accords signés en matière de PI.<br />

Le portefeuille global <strong>des</strong> accords liés à la propriété<br />

industrielle s’élève, à fin 2007, à environ 2167 (soit une<br />

augmentation moyenne de 19%) et celui <strong>des</strong> accords de<br />

licence à 468.<br />

Assurances<br />

Le <strong>CEA</strong> gère un programme d’assurance adapté en permanence<br />

à la nature <strong>des</strong> <strong>risques</strong> à couvrir :<br />

– dommages affectant les salariés participant à son activité<br />

– dommages matériels et immatériels causés par le <strong>CEA</strong><br />

– dommages causés à ses biens propres.<br />

Assurance <strong>des</strong> salariés<br />

Dans le cadre <strong>des</strong> couvertures proposées par le <strong>CEA</strong> à ses<br />

salariés facultatives ou obligatoires (versement d’un capital<br />

aux ayants droit en cas de décès ou aux salariés en cas d’invalidité),<br />

une somme de 3,2 millions d’euros a été versée au<br />

titre de 42 dossiers.<br />

Les prestations d’assistance et <strong>des</strong> versements complémentaires<br />

prévus en cas d’accidents corporels survenus en<br />

cours de mission en France ou à l’étranger ont été refondues<br />

au sein d’une police unique.<br />

Assurance <strong>des</strong> biens<br />

Le patrimoine et les actifs du <strong>CEA</strong> sont assurés au cours de<br />

trois phases successives :<br />

• Phase construction<br />

Une police dite « Tous <strong>risques</strong> chantier (TRC) » garantit les<br />

dommages affectant les travaux de bâtiment pendant la<br />

période de construction jusqu’à la réception. En 2007,<br />

25 dossiers ont été traités dans ce cadre.<br />

• Phase exploitation<br />

Une police patrimoniale couvre l’ensemble <strong>des</strong> biens meubles<br />

et immeubles, y compris les installations nucléaires<br />

de base, dont le <strong>CEA</strong> est propriétaire. Cette police s’exerce<br />

à concurrence d’un montant maximum de 120 millions d’euros<br />

par sinistre et par année d’assurance.<br />

• Phase assainissement/démantèlement<br />

La police de démantèlement garantit tous les dommages<br />

matériels subis par les biens du <strong>CEA</strong> concernés par les<br />

travaux de démantèlement ou à proximité <strong>des</strong>quels les travaux<br />

sont exécutés. Les principaux dossiers ont concerné<br />

les centres de Fontenay-aux-Roses et Grenoble.<br />

57<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Dommages causés par le <strong>CEA</strong><br />

Le <strong>CEA</strong> est couvert par un programme d’assurance qui<br />

garantit sa responsabilité civile dans le cadre de toutes ses<br />

actions y compris du fait de ses engagements contractuels.<br />

Par ailleurs, le <strong>CEA</strong> dispose de polices Responsabilités<br />

Civiles Nucléaires conformément aux conventions internationales<br />

ratifiées par la France.<br />

Cérémonie de pose de la première pierre du RJH à Cadarache


Pôle Stratégie et<br />

Relations Extérieures<br />

Pôle Ressources<br />

Humaines et Formation<br />

Pôle<br />

Maîtrise <strong>des</strong> Risques<br />

Pôle Gestion et Système<br />

d’Information<br />

Haut-Commissaire<br />

Administrateur<br />

Général<br />

58<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Pôle<br />

Sciences de la Matière*<br />

<strong>Saclay</strong><br />

Pôle<br />

Sciences du Vivant*<br />

Pôle Défense<br />

Pôle Recherche<br />

Technologique<br />

Fontenayaux-Roses<br />

Pôle<br />

Energie Nucléaire<br />

CESTA<br />

DIF<br />

Grenoble<br />

Pôle fonctionnel<br />

Pôle opérationnel<br />

* Regroupés au sein du Pôle Recherche jusqu’au 1 er janvier 2008<br />

Cadarache<br />

Marcoule<br />

Le Ripault<br />

Valduc<br />

Le Pôle Maîtrise<br />

<strong>des</strong> Risques<br />

Le <strong>CEA</strong> est structuré autour de cinq pôles opérationnels<br />

(Energie Nucléaire, Recherche Technolo gique, Défense,<br />

Sciences de la Matière et Sciences du Vivant) et quatre<br />

pôles fonctionnels (Maîtrise <strong>des</strong> Risques, Ressources<br />

Humaines et Formation, Stratégie et Relations Extérieures,<br />

Gestion et Système d’Information), dans un souci<br />

de cohérence, de lisibilité, et de synergie de ses compétences.<br />

Le pôle Maîtrise <strong>des</strong> Risques (MR) a pour missions :<br />

– d’identifier et <strong>maîtrise</strong>r les <strong>risques</strong> liés aux activités du <strong>CEA</strong><br />

– d’arrêter les modalités de protection et de sécurisation <strong>des</strong><br />

activités, en donnant les directives nécessaires à toutes<br />

les unités du <strong>CEA</strong> en matière de sécurité et sûreté et en<br />

optimisant l’incidence <strong>des</strong> contraintes extérieures sur les<br />

activités opérationnelles<br />

– de piloter les chaînes fonctionnelles internes sur une<br />

dynamique et une fluidité <strong>des</strong> échanges.<br />

Le pôle MR est structuré en 4 directions fonctionnelles :<br />

– la Direction Centrale de la Sécurité (DCS)<br />

– la Direction de la Protection et de la Sûreté Nucléaire (DPSN)<br />

– la Direction Juridique et de Contentieux (DJC)<br />

– l’Inspection Générale et Nucléaire (IGN)<br />

Cette organisation repose sur deux principes : une seule direction<br />

interlocutrice vis-à-vis <strong>des</strong> entités externes au <strong>CEA</strong> (autorité<br />

de contrôle…) et une séparation effective entre l’aide aux<br />

exploitants nucléaires (DCS, DPSN, DJC) et le contrôle (IGN).<br />

Le conseiller médical du <strong>CEA</strong> est rattaché au directeur du<br />

pôle MR.<br />

En définitive, le pôle MR est un support fonctionnel au service<br />

<strong>des</strong> opérationnels, assurant une cohérence d’ensemble dans<br />

les domaines clefs que sont la sécurité et la sûreté nucléaire.<br />

Il est également une vigie du fonctionnement interne du <strong>CEA</strong><br />

pour l’administrateur général.<br />

La <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong> fait également appel à un réseau<br />

d’experts fonctionnels, qui assistent et conseillent les unités


opérationnelles (pôles opérationnels, centres, installations)<br />

dans leurs activités quotidiennes. Le rôle du pôle est de<br />

piloter et d’animer les actions et les missions de chaque<br />

chaîne fonctionnelle.<br />

La chaîne fonctionnelle en matière de sécurité est constituée :<br />

• au niveau de chaque pôle opérationnel, par l’unité ou <strong>des</strong><br />

personnes en charge de la sûreté, de la sécurité ou de la<br />

qualité au sein de la direction de pôle.<br />

• au niveau de chaque centre :<br />

– en matière de sécurité,<br />

- par les unités de Protection contre les Rayonnements,<br />

qui assurent la radioprotection <strong>des</strong> personnes, <strong>des</strong> installations<br />

et la surveillance de l’environnement<br />

- par les Formation Locales de Sécurité (FLS), qui<br />

assurent le gardiennage et la protection contre<br />

l’incendie<br />

- par les médecins <strong>des</strong> services de santé au travail (SST)<br />

sur les centres, qui sont en liaison fonctionnelle avec le<br />

conseiller médical du <strong>CEA</strong>, appartenant au pôle MR<br />

- par les correspondants chargés de la protection du<br />

patrimoine scientifique et technique du <strong>CEA</strong><br />

- par les Assistants de Sécurité <strong>des</strong> Systèmes d’Information<br />

(ASSI), qui veillent à la mise en place de mesures<br />

de protection, et en contrôlent la bonne application,<br />

gèrent les incidents et anomalies, et assurent la sensibilisation<br />

<strong>des</strong> personnels<br />

- par les Ingénieurs de Sécurité d’Etablissement (ISE), en<br />

ce qui concerne l'application, notamment dans le<br />

domaine technique, de la réglementation en matière de<br />

sécurité et la conduite de la politique de prévention dans<br />

le domaine non nucléaire.<br />

- par les conseillers à la sécurité pour le transport de marchandises<br />

dangereuses sur les centres<br />

- par les bureaux transports <strong>des</strong> centres<br />

- par les correspondants ou assistants en matière juridique,<br />

d’assurances et de propriété industrielle<br />

- en matière de sûreté <strong>des</strong> installations nucléaires, par<br />

<strong>des</strong> ingénieurs sûreté dans les installations et départements,<br />

et <strong>des</strong> cellules et commissions de sûreté. Les<br />

réseaux de "pôles de compétences" constituent également<br />

un soutien indispensable aux concepteurs et aux<br />

exploitants d’installations. Constitués de spécialistes<br />

dans les principaux domaines techniques intéressant la<br />

sûreté, ces pôles ont pour objectif de développer,<br />

capitaliser et faire partager les approches de sûreté au<br />

sein de la doctrine générale du <strong>CEA</strong>.<br />

– dans le domaine de la qualité, par un tissu dense de correspondants<br />

qualité<br />

• au niveau de chaque installation, par le chef d’installation,<br />

l’ingénieur de sécurité d’installation et les animateurs de<br />

sécurité.<br />

59<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Pôle Maîtrise <strong>des</strong> Risques<br />

(MR)<br />

Conseiller<br />

Médical <strong>CEA</strong><br />

Direction Centrale<br />

de la Sécurité<br />

(DCS)<br />

Direction<br />

de la Protection et<br />

de la Sûreté Nucléaire<br />

(DPSN)<br />

Direction Juridique<br />

et du Contentieux<br />

(DJC)<br />

Inspection Générale<br />

et Nucléaire<br />

(IGN)<br />

Sécurité <strong>des</strong> personnes<br />

et <strong>des</strong> biens<br />

Sécurité<br />

conventionnelle<br />

Affaires juridiques<br />

Protection <strong>des</strong> activités<br />

classées et <strong>des</strong> informations<br />

Sécurité radiologique<br />

Assurances<br />

Sûreté nucléaire<br />

Propriété industrielle<br />

et accords<br />

Gestion de crise<br />

Mission qualité


Le <strong>CEA</strong> : un acteur<br />

clef de la recherche<br />

technologique<br />

60<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Acteur majeur en matière de recherche, de développement<br />

et d’innovation, le <strong>CEA</strong> intervient dans trois grands<br />

domaines : l’énergie, les technologies pour l’information<br />

et la santé, la défense et la sécurité ; en s’appuyant sur<br />

une recherche fondamentale d’excellence.<br />

Fort de ses 15 000 chercheurs et collaborateurs, aux compétences<br />

internationalement reconnues, le <strong>CEA</strong> constitue une<br />

force d’expertise et de proposition pour les pouvoirs publics.<br />

Implanté sur 9 centres répartis dans toute la France, le <strong>CEA</strong><br />

bénéficie d’une forte insertion régionale et de soli<strong>des</strong> partenariats<br />

avec les autres organismes de recherche.<br />

Reconnu comme un expert dans ses domaines de compétences,<br />

le <strong>CEA</strong> s’insère pleinement dans l’espace européen de<br />

la recherche et accroît sans cesse sa présence au niveau<br />

international.<br />

Défense et sécurité globale<br />

Le <strong>CEA</strong> conçoit, fabrique, maintient en condition opérationnelle<br />

puis démantèle les têtes nucléaires de la force de dissuasion<br />

française. Il est responsable de la conception, de la réalisation<br />

et de l’entretien <strong>des</strong> réacteurs qui équipent les bâtiments à propulsion<br />

nucléaire de la Marine nationale (sous-marins et porteavions).<br />

Contre la prolifération et le terrorisme<br />

Le <strong>CEA</strong> contribue, pour les instances nationales et internationales,<br />

à la surveillance du respect <strong>des</strong> traités internationaux tels<br />

que le Traité d’interdiction complète <strong>des</strong> essais nucléaires (Tice).<br />

Il participe à la lutte contre la prolifération <strong>des</strong> armes nucléaires.<br />

En matière de lutte contre le terrorisme, le <strong>CEA</strong> conduit le programme<br />

interministériel de recherche dans les domaines<br />

nucléaire, radiologique, biologique et chimique, pour le compte<br />

du Secrétariat général de la défense nationale (SGDN).<br />

Énergie<br />

Disposer de formes d’énergie compétitives, sûres et propres,<br />

en particulier non émettrices de gaz à effet de serre, tel est<br />

l’objectif que poursuit le <strong>CEA</strong> à travers ses recherches et<br />

développements sur l’énergie.<br />

L’engagement dans le nucléaire<br />

Le <strong>CEA</strong> apporte un soutien permanent aux industriels nucléaires<br />

en France en cherchant à optimiser les réacteurs nucléaires<br />

actuels et le cycle du combustible. En aval, il met au point <strong>des</strong><br />

solutions techniques pour la gestion <strong>des</strong> déchets radioactifs.<br />

Le <strong>CEA</strong> est responsable de l’assainissement et du démantèlement<br />

de ses installations nucléaires. Il conduit enfin <strong>des</strong> programmes<br />

sur l’impact sanitaire et environnemental de l’énergie<br />

nucléaire.<br />

4 ème génération : sécurité et performance<br />

À l’échelle internationale, le <strong>CEA</strong> participe aux programmes de<br />

recherche sur les réacteurs et combustibles nucléaires du futur<br />

qui assureront une production durable à la fois plus sûre et<br />

générant moins de déchets. Dans ce cadre, il a en charge la<br />

réalisation du prototype d’un réacteur de 4 ème génération.<br />

À la pointe de la simulation numérique<br />

Depuis l’arrêt définitif <strong>des</strong> essais nucléaires, la garantie sur le<br />

long terme de la fiabilité et de la sûreté <strong>des</strong> armes repose sur<br />

la simulation. À cette fin, le <strong>CEA</strong> développe de nouveaux<br />

modèles physiques, s’équipe de supercalculateurs (Tera) et de<br />

moyens expérimentaux de validation (machine radiographique<br />

Airix, laser Mégajoule).


Inventer de nouvelles énergies<br />

Acteur incontournable en matière de nouvelles technologies de<br />

l’énergie, le <strong>CEA</strong> est présent dans les recherches sur l’hydrogène<br />

et la pile à combustible, le solaire photovoltaïque et thermique.<br />

Par ailleurs, il mène avec l’IFP <strong>des</strong> réflexions préliminaires sur<br />

la fabrication de biocarburants à partir de biomasse lignocellulosique.<br />

Grâce au travail de ses équipes, il contribue aux<br />

étu<strong>des</strong> sur la <strong>maîtrise</strong> de l’énergie.<br />

Technologies pour l’information<br />

et la santé<br />

La recherche fondamentale<br />

au service <strong>des</strong> programmes<br />

du <strong>CEA</strong><br />

En amont <strong>des</strong> recherches et développements sur les énergies,<br />

le <strong>CEA</strong> conduit différents programmes dans les domaines <strong>des</strong><br />

sciences du climat et de l’environnement, <strong>des</strong> sciences de la<br />

matière – de la physique <strong>des</strong> particules à l’astrophysique – de<br />

la chimie et <strong>des</strong> interactions rayonnement/matière. Ses<br />

recherches concernent également les sciences du vivant,<br />

notamment la radiobiologie et la toxicologie nucléaire.<br />

Acteur moteur de l’innovation industrielle, le <strong>CEA</strong> dispose d’une<br />

recherche technologique de haut niveau dans le domaine <strong>des</strong><br />

micro et nanotechnologies, pour notamment les télécom -<br />

munications et les objets communicants (téléphones mobiles,<br />

réseaux sans fils, cartes à puce…).<br />

61<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Avec et pour les industriels<br />

Partenaire de nombreux industriels, le <strong>CEA</strong> développe les<br />

microsystèmes (capteurs, condensateurs, commutateurs…)<br />

qui enrichiront nos objets quotidiens de nouvelles fonctions.<br />

Le <strong>CEA</strong> exerce ses compétences dans le domaine <strong>des</strong> technologies<br />

logicielles : systèmes embarqués et interactifs, capteurs<br />

et traitement du signal, dont les applications concernent les<br />

industries nucléaire, automobile, aéronautique, de défense et de<br />

santé. Dans le domaine <strong>des</strong> systèmes interactifs, le <strong>CEA</strong> développe<br />

<strong>des</strong> interfaces hommes-machines s’appuyant sur la vision<br />

3D, la robotique, le traitement <strong>des</strong> informations et la mécanique,<br />

pour les interventions dans le secteur nucléaire et médical.<br />

Iter, source durable d’énergie<br />

La fusion thermonucléaire, dont la <strong>maîtrise</strong> pourrait permettre<br />

à l’avenir de disposer d’une source durable d’énergie, est également<br />

au cœur de ses recherches. Le <strong>CEA</strong> est ainsi fortement<br />

impliqué dans le projet international du réacteur expérimental<br />

ITER en cours d’implantation à Cadarache.<br />

Les expertises du <strong>CEA</strong><br />

L’un <strong>des</strong> points forts du <strong>CEA</strong> est d’avoir une recherche appliquée<br />

qui se nourrit de la recherche fondamentale, notamment<br />

en nanophysique et ingénierie moléculaire, ainsi qu’en sciences<br />

<strong>des</strong> matériaux (du nano au macro). Le <strong>CEA</strong> développe une<br />

expertise en électronique moléculaire et quantique.<br />

Les nouvelles voies de la médecine<br />

Depuis sa création, le <strong>CEA</strong> s’attache également à faire<br />

bénéficier le secteur de la santé <strong>des</strong> avancées fondées sur<br />

les technologies issues du nucléaire. Il fournit <strong>des</strong> concepts<br />

et <strong>des</strong> outils innovants pour l’ouverture de nouvelles voies<br />

diagnostiques ou thérapeutiques, indispensables aux progrès<br />

de notre compréhension de la complexité du vivant<br />

(biopuces, génomiques fonctionnelle et structurale, ingénierie<br />

<strong>des</strong> biomolécules, nouvelles méthodologies d’imagerie,<br />

neuro-imagerie cérébrale, détection et transmission<br />

d’informations…).<br />

Le <strong>CEA</strong> en 2007<br />

• 15 612 salariés<br />

• 9 centres de recherche<br />

• 3,4 milliards d'euros de budget<br />

• 424 dépôts de brevets prioritaires<br />

• 1 608 brevets prioritaires délivrés et en<br />

vigueur en portefeuille<br />

• 99 nouvelles entreprises créées depuis 1984<br />

dans le secteur <strong>des</strong> hautes technologies<br />

• 54 Unités mixtes de recherche (UMR) lient<br />

le <strong>CEA</strong> à ses partenaires de recherche<br />

• 28 Laboratoires de recherche correspondants<br />

(LRC) associés au <strong>CEA</strong>.<br />

• 47 800 visiteurs du public reçus sur ses<br />

sites


Glossaire général<br />

62<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

AIEA : Agence Internationale de l’Energie Atomique. Organi sation<br />

inter gouvernementale créée en 1957 dont le rôle est de favo riser et d’encourager<br />

l’utilisation pacifique de l’énergie atomique dans le monde entier.<br />

ANDRA : Agence nationale pour la gestion <strong>des</strong> déchets radio actifs.<br />

Etablissement public à caractère industriel et commercial chargé de la gestion<br />

et du stockage <strong>des</strong> déchets radio actifs soli<strong>des</strong>.<br />

ASN : L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) assure, au nom de l’État,<br />

le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France pour<br />

protéger le public, les travailleurs et l’environnement <strong>des</strong> <strong>risques</strong> liés à<br />

l’utilisation du nucléaire. Elle contribue à l’information <strong>des</strong> citoyens.<br />

(Loi n°2006-686)<br />

Becquerel (Bq) : mesure la radioactivité, c’est-à-dire le nombre d’atomes<br />

radioactifs qui se désintègrent par unité de temps (1Bq = 1 désintégration<br />

par seconde).<br />

COFRAC : Comité français d’accréditation. Conçu conformément aux<br />

exigences européennes et internationales, il permet aux laboratoires qu’il<br />

accrédite d’apporter la preuve de leur compétence et de garantir la<br />

confiance dans les prestations effectuées.<br />

Colis exceptés : L'activité globale du contenu est très faible. Ces colis ne<br />

sont soumis à aucune épreuve de qualification. Exemples : colis contenant<br />

<strong>des</strong> sources d’étalonnage de très faible activité ou <strong>des</strong> détecteurs d’in cendie,<br />

colis de transport de radio-isotopes pour la recherche et le diagnostic<br />

médical.<br />

Colis industriels : Le contenu est de faible activité massique ou surfacique.<br />

Exemples : fûts ou colis de déchets, citernes de transport d’effluents faible -<br />

ment radioactifs.<br />

Colis de types A : L'activité du contenu est limitée. Ces colis sont qualifiés<br />

pour résister aux conditions normales de transport. Exemples : gamma densitomêtres,<br />

sources pour usage radio-pharmaceutique ou médical.<br />

Colis de type B : L'activité globale du contenu est importante. Ces colis<br />

sont qualifiés pour résister aux conditions accidentelles de transport. Exemples<br />

: gammagraphes, irradiateurs, colis de transport de combustible nuclé -<br />

aire. Les colis de type B, les colis de transport de source sous forme<br />

spéciale ainsi que les colis de transport de matières fissiles, font l’objet d’un<br />

agrément délivré par l’autorité compétente, après analyse du dossier de<br />

sûreté.<br />

DRIRE : Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement.<br />

Services de l’Etat, elles ont pour fonction notamment de vérifier le<br />

respect par les entreprises <strong>des</strong> lois et <strong>des</strong> arrêtés en matière de protection<br />

de l’environnement. Elles peuvent comporter une Division <strong>des</strong> Installations<br />

Nucléaires (DIN), spécialement chargée de contrôler ce secteur.<br />

DSND : Délégué à la Sûreté Nucléaire et à la radioprotection pour les activités<br />

intéressant la Défense.<br />

Gray (Gy) : mesure l’exposition au rayonnement ou la dose absorbée, c’està-dire<br />

l’énergie cédée à la matière (1 Gy = 1 joule par kilogramme).<br />

INB : Installation Nucléaire de Base. Installation où sont mises en œuvre<br />

<strong>des</strong> matières nucléaires en quantité dépassant un seuil fixé par la réglementation.<br />

INBS : Installation Nucléaire de Base Secrète. Périmètre comportant<br />

au moins une INB soumise à un contrôle et une surveillance particuliers du<br />

fait de ses activités pour les programmes de Défense nationale.<br />

INES : Echelle internationale <strong>des</strong> événements nucléaires. Echelle de<br />

communication à 7 niveaux, <strong>des</strong>tinée à faciliter la perception par les médias<br />

et le public de l’importance en matière de sûreté <strong>des</strong> événements, inci dents<br />

ou accidents nucléaires se produisant dans toute installation nucléaire ou au<br />

cours d’un transport de matières radioactives.<br />

IRSN : Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire. Etablissement<br />

public à caractère industriel et commercial ayant pour missions : la sûreté<br />

nucléaire, la sûreté <strong>des</strong> transports, la protection de l’homme et de l’environnement<br />

contre les rayonnements ionisants, la protection et le contrôle<br />

<strong>des</strong> matières nucléaires ainsi que la protection <strong>des</strong> installations nucléaires<br />

contre les actes de malveillance. Il a repris les missions de l’IPSN (Institut de<br />

Protection et de Sûreté Nucléaire) et certaines de l’OPRI (Office de Protection<br />

contre les Rayonnements Ionisants).<br />

ISO : Organisation internationale de normalisation. Organisation non gouvernementale,<br />

l'ISO est un réseau d'instituts nationaux de normalisation de<br />

148 pays. Elle a pour activité principale l'élaboration de normes techniques.<br />

Radioprotection : la radioprotection est la protection contre les rayon nements<br />

ionisants, c’est-à-dire l’ensemble <strong>des</strong> règles, <strong>des</strong> procédures et <strong>des</strong><br />

moyens de prévention et de surveillance visant à empêcher ou à réduire les<br />

effets nocifs <strong>des</strong> rayonnements ionisants produits sur les personnes,<br />

directement ou indirectement, y compris par les atteintes portées à l’environnement.<br />

(Loi n°2006-686)<br />

Sievert (Sv) : est l’unité d’équivalent de dose qui exprime l’impact <strong>des</strong> rayonnements<br />

sur la matière vivante. Cet impact tient compte du type de rayonnement,<br />

de la nature <strong>des</strong> organes concernés et <strong>des</strong> différentes voies de<br />

transfert : exposition directe, absorption par inhalation ou ingestion de<br />

matières radioactives.<br />

Sécurité : la sécurité comprend l’hygiène et la sécurité du travail (i.e. la<br />

protection, par l’employeur, <strong>des</strong> travailleurs contre tout risque ou danger lié<br />

à l’activité professionnelle du salarié), la sécurité nucléaire, la protection physique<br />

<strong>des</strong> installations, la protection physique et le contrôle <strong>des</strong> matières<br />

nuclé aires, la protection du patrimoine scientifique et technique (protection<br />

<strong>des</strong> activités et informations classées) et l’intervention en cas d’accident.<br />

Sécurité nucléaire : la sécurité nucléaire comprend la sûreté nucléaire, la<br />

radioprotection, la prévention et la lutte contre les actes de malveillance,<br />

ainsi que les actions de sécurité civile en cas d’accident. (Loi n°2006-686)<br />

Sûreté nucléaire : la sûreté nucléaire est l’ensemble <strong>des</strong> dispositions techniques<br />

et <strong>des</strong> mesures d’organisation relatives à la conception, à la construction,<br />

au fonctionnement, à l’arrêt et au démantèlement <strong>des</strong> installations<br />

nucléaires de base, ainsi qu’au transport <strong>des</strong> substances radioactives, prises<br />

en vue de prévenir les accidents ou d’en limiter les effets. (Loi n°2006-686)<br />

Unités : les multiples et sous-multiples <strong>des</strong> unités de mesures de la radio -<br />

activité utilisent les préfixes du système international.<br />

Préfixe Quantité Symbole<br />

Giga- Milliard G<br />

Méga- Million M<br />

Kilo- Mille k<br />

Milli- Millième m<br />

Micro- Millionième µ<br />

Nano- Milliardième n


Annexe<br />

Cumul <strong>des</strong> rejets en 2007 (GBq/an)<br />

Rejets liqui<strong>des</strong><br />

Rejets gazeux<br />

Tritium Alpha Bêta- C-14 Cs-137 Sr-90 Gaz Tritium Halogènes Aérosols Alpha Bêtagamma<br />

gamma<br />

Bruyères-le-Châtel 2,1 0,005 0,07 95 200 Bruyères-le-Châtel<br />

75 0,075 0,2 - - - - 1 850 000 - - - -<br />

Cadarache 53,6 0,00027 0,326 0,076 33 800 12,1 0,00829 - 0,000028 0,00101 Cadarache<br />

1 000 0,13 1,5 0,5 - - Limites annuelles par INB et somme ICPE et non pour le centre<br />

Fontenay-aux-Roses 0,02 0,008 0,250 0 0 0,0028 0,00014 Fontenay-aux-Roses<br />

200 1 40 - - - 20 000 10 - -<br />

Grenoble 0,68 0,0001 0,0076 0 36,2 0,0001 Grenoble<br />

97,5 0,02201 0,22 - - - 400,5 8 390 - 0,08 - -<br />

Marcoule 15 800 0,829 57,1 28,3 29,3 206 000 366 000 1,17 0,0217 0,00887 Marcoule<br />

2 500 000 150 150 000 - 6 000 6 000 60 000 000 10 000 000 150 80 0,4 -<br />

<strong>Saclay</strong> 43 < 0,112 1,22 36 560 20 136 0,173 0,034 <strong>Saclay</strong><br />

7 400 0,74 37 - - - 740 000 555 000 18,5 37 - -<br />

Valduc<br />

Pas d’autorisation de rejet<br />

100 251 200 0,0238 0,00032 Valduc<br />

40 000 1 850 000 0,75 0,075 - -<br />

63<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Les différences entre les limites d'autorisation dépendent de la nature <strong>des</strong> recherches conduites sur chaque centre.<br />

Cumul annuel 2007 - Autorisation annuelle<br />

Moyennes annuelles 2007<br />

Surveillance de l’air en 2007<br />

Radioactivité alpha Radioactivité bêta Exposition externe au<br />

rayonnement ambiant<br />

mBq/m 3 mBq/m 3 nGy/h<br />

Bruyères-le-Châtel 0,08 0,24 91<br />

Cadarache 0,09 0,63 78<br />

Fontenay-aux-Roses 0,04 0,34 86<br />

Grenoble 0,06 0,49 65<br />

Marcoule < 0,38 0,60 84<br />

<strong>Saclay</strong> 0,04 0,37 97<br />

Valduc 0,04 0,36 97<br />

Moyennes annuelles 2007<br />

Surveillance du tritium<br />

dans les eaux en 2007 (Bq/l)<br />

Eaux de surface Eaux souterraines Eaux réceptrices<br />

Bruyères-le-Châtel 52 72 < 10<br />

Cadarache < 5,2 < 5,1 < 5,3<br />

Fontenay-aux-Roses 10 12 Sans objet<br />

Grenoble < 6,5 < 6,4 < 6,5<br />

Marcoule < 10 67,5 < 8,4<br />

<strong>Saclay</strong> 12 24 21<br />

Valduc 34 23 Sans objet<br />

Moyennes annuelles 2007<br />

Surveillance du tritium dans<br />

les végétaux et le lait en 2007<br />

Végétation Bq/kg frais<br />

Lait Bq/l<br />

Bruyères-le-Châtel 125 < 9<br />

Cadarache Niveau non détectable Niveau non détectable<br />

Fontenay-aux-Roses Mesure non effectuée Pas de producteur de lait<br />

Grenoble 5,6 5,9<br />

Marcoule 64,0 < 14<br />

<strong>Saclay</strong> 12 < 4,0<br />

Valduc 36 24


Crédit photos<br />

64<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

2007<br />

Maîtrise de l’impact sur l’environnement<br />

Accueil du centre de Cadarache . . . . . . . P. Dumas/<strong>CEA</strong><br />

Laboratoire d’analyses. . . . . . . . . . . . . . . . . . C. Dupont/<strong>CEA</strong><br />

Ravin de la bête – Cadarache . . . . . . . . . . C. Dupont/<strong>CEA</strong><br />

Prélèvement d’aérosols . . . . . . . . . . . . . . . . C. Dupont/<strong>CEA</strong><br />

atmosphériques<br />

Prélèvement d’eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . F. Jannin/<strong>CEA</strong><br />

dans l’étang Colbert<br />

Prélèvement de végétaux . . . . . . . . . . . . . . F. Jannin/<strong>CEA</strong><br />

dans les environs de FAR<br />

Radioprotection <strong>des</strong> personnels<br />

Travail en zone réglementée . . . . . . . . . . . P. Dumas/<strong>CEA</strong><br />

Contrôle de non-contamination . . . . . . . . . Ph. Brault/<strong>CEA</strong><br />

Piscine d’irradiation ArcNucléart . . . . . . . <strong>CEA</strong>/ArcNucléart<br />

Film dosimétrique porté . . . . . . . . . . . . . . . A. Gonin/<strong>CEA</strong><br />

par une opératrice<br />

Contrôle radiologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. Dumas/<strong>CEA</strong><br />

d’un fût de déchets<br />

Contrôle d’une source . . . . . . . . . . . . . . . . . . F. Vigouroux/<strong>CEA</strong><br />

Maîtrise <strong>des</strong> <strong>risques</strong> professionnels :<br />

santé/sécurité au travail<br />

Etu<strong>des</strong> de l’écotoxicité . . . . . . . . . . . . . . . . . C. Dupont/<strong>CEA</strong><br />

<strong>des</strong> nanoparticules<br />

Laboratoire de haute sécurité . . . . . . . . . L.Godart/<strong>CEA</strong><br />

microbiologique<br />

Terrassement du chantier LMJ . . . . . . . . . <strong>CEA</strong><br />

Structure de caractérisation . . . . . . . . . . . <strong>CEA</strong><br />

<strong>des</strong> moyens extincteurs<br />

Synthèse de nano cristaux . . . . . . . . . . . . . F. Vigouroux/<strong>CEA</strong><br />

Lanterneaux à Fontenay-aux-Roses. . . . . <strong>CEA</strong><br />

Manutention IRM Neurospin. . . . . . . . . . . . . F. Vigouroux/<strong>CEA</strong><br />

Cuve RES à Cadarache . . . . . . . . . . . . . . . . . Lesenechal/<strong>CEA</strong><br />

Maîtrise de la sûreté <strong>des</strong> installations<br />

Laboratoire d’essais de l’installation . . . P. Stroppa/<strong>CEA</strong><br />

PELECI à <strong>Saclay</strong><br />

Confortement Atalante. . . . . . . . . . . . . . . . . . <strong>CEA</strong><br />

Piscine du réacteur Orphee . . . . . . . . . . . . P. Stroppa/<strong>CEA</strong><br />

à <strong>Saclay</strong><br />

Voile renforcé TFC ® . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . JRC-ELSA/EDF/<br />

COGEMA/Freyssinet<br />

Cellules chau<strong>des</strong> du réacteur . . . . . . . . . . L. Godart/<strong>CEA</strong><br />

Osiris à <strong>Saclay</strong><br />

Gestion <strong>des</strong> déchets<br />

Visiatome à Marcoule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . C. Dupont/<strong>CEA</strong><br />

Zone Tampon de l’installation . . . . . . . . . . <strong>CEA</strong><br />

Rotonde à Cadarache<br />

Hall <strong>des</strong> alvéoles de Cedra . . . . . . . . . . . . <strong>CEA</strong><br />

à Cadarache<br />

Maîtrise <strong>des</strong> transports de matières dangereuses<br />

Transport emballage IR 100. . . . . . . . . . . . <strong>CEA</strong><br />

Emballage IR 800 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . <strong>CEA</strong><br />

Arrivée à Toulon emballage PN/CN . . . . <strong>CEA</strong><br />

Emballage IR 500 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . <strong>CEA</strong><br />

Protection <strong>des</strong> sites, du patrimoine<br />

et <strong>des</strong> installations<br />

Essai de franchissement . . . . . . . . . . . . . . . <strong>CEA</strong>/DCS/SPACI<br />

par <strong>des</strong> fusiliers commandos<br />

Effraction de porte à l'explosif formé . . <strong>CEA</strong>/DCS/SPACI<br />

Effet d'une charge d'explosive . . . . . . . . . <strong>CEA</strong>/DCS/SPACI<br />

sur une paroi béton<br />

Exercice PUI – Cadarache . . . . . . . . . . . . . . C. Dupont/<strong>CEA</strong><br />

Maîtrise <strong>des</strong> situations d’urgence<br />

Exercice PUI à Cadarache . . . . . . . . . . . . . . C. Dupont/<strong>CEA</strong><br />

Exercice PUI à <strong>Saclay</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . . C. Dupont/<strong>CEA</strong><br />

Démonstration extinction . . . . . . . . . . . . . . <strong>CEA</strong><br />

incendie en Russie<br />

Contrôles et audits<br />

Bâtiment siège à <strong>Saclay</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . P. Ruault<br />

Assainissement d’une cuve . . . . . . . . . . . . P. Dumas/<strong>CEA</strong><br />

à Marcoule<br />

Tore Supra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . <strong>CEA</strong><br />

Maîtrise <strong>des</strong> <strong>risques</strong> juridiques<br />

Signature protocole d’accord . . . . . . . . . . D.R.<br />

<strong>CEA</strong> CAEA Chine<br />

Installation de biocarburant. . . . . . . . . . . . . Artechnique/<strong>CEA</strong><br />

Cérémonie de pose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . <strong>CEA</strong><br />

de la première pierre du RJH<br />

Présentation du <strong>CEA</strong><br />

Cellules Photovoltaïques sur Si . . . . . . . . . D. Michon/<br />

Artechnique-<strong>CEA</strong><br />

IRM "3 Teslas" . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. Stroppa/<strong>CEA</strong><br />

La ligne d'intégration laser (LIL) . . . . . . . . H. Raguet/<br />

Science&Avenir/<br />

<strong>CEA</strong><br />

ALICE au CERN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. Stroppa/<strong>CEA</strong><br />

Micro-PAC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. Stroppa/<strong>CEA</strong><br />

Arrivée SNLE à Brest . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Marine Nationale/<br />

Alain Monot<br />

Cœur d’un réacteur nucléaire . . . . . . . . . . P. Stroppa/<strong>CEA</strong><br />

Laboratoire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L. Godart/<strong>CEA</strong><br />

Conception et réalisation :<br />

calathea


Pôle <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />

<strong>CEA</strong>/Fontenay-aux-Roses<br />

BP6<br />

92265 Fontenay-aux-Roses cedex<br />

Téléphone : 01 46 54 93 33<br />

Télécopie : 01 46 54 93 11<br />

www.cea.fr<br />

Fontenay-aux-Roses<br />

<strong>Saclay</strong><br />

Bruyères-le-Châtel<br />

Valduc<br />

Le Ripault<br />

Grenoble<br />

Cesta<br />

Marcoule<br />

Cadarache

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