Bilan maîtrise des risques - CEA Saclay
Bilan maîtrise des risques - CEA Saclay
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<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong><br />
<strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007
sommaire<br />
1 Le message de l’administrateur général<br />
2 La synthèse du directeur du pôle <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
4 Le point de vue du directeur de l’inspection générale et nucléaire<br />
6 Maîtrise de l’impact sur l’environnement<br />
13 Radioprotection <strong>des</strong> personnels<br />
20 Maîtrise <strong>des</strong> <strong>risques</strong> professionnels : santé/sécurité<br />
27 Maîtrise de la sûreté <strong>des</strong> installations<br />
33 Gestion <strong>des</strong> déchets<br />
39 Maîtrise <strong>des</strong> transports de matières dangereuses<br />
43 Protection <strong>des</strong> sites, du patrimoine et <strong>des</strong> installations<br />
46 Maîtrise <strong>des</strong> situations d’urgence<br />
51 Contrôles et audits<br />
54 Maîtrise <strong>des</strong> <strong>risques</strong> juridiques<br />
58 Le pôle <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
60 Présentation du <strong>CEA</strong><br />
62 Glossaire<br />
63 Annexe
Alain Bugat<br />
Administrateur général du <strong>CEA</strong><br />
Le message<br />
de l’administrateur<br />
général<br />
1<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
2007, une année de concrétisation.<br />
Concrétisation, dans le nucléaire avec plusieurs nouvelles comman<strong>des</strong><br />
de réacteurs dans le monde et le premier béton de<br />
l’EPR à Flamanville scellant ainsi le renouveau mondial de cette<br />
technologie non émettrice de gaz à effet de serre.<br />
Concrétisation pour le <strong>CEA</strong>, choisi au travers de la loi du<br />
28 juin 2006 pour mettre en service à l’horizon 2020 un premier<br />
prototype de réacteur de 4 ème génération, base incontestable<br />
d’un nucléaire durable.<br />
Concrétisation également pour les sciences du vivant avec la<br />
création d’un nouvel institut de génomique, pour les sciences de<br />
la matière avec l’adoption de l’approche élargie pour les<br />
recherches en fusion et, pour la recherche technologique, le<br />
développement prometteur <strong>des</strong> nanotechnologies.<br />
De plus, les Pouvoirs Publics ont confié au <strong>CEA</strong> la responsa -<br />
bilité de l’agence France nucléaire internationale (AFNI) pour<br />
conseiller les pays nouveaux accédants au nucléaire civil tant<br />
dans les domaines administratifs et réglementaires que scientifiques<br />
et techniques.<br />
Pour répondre à une telle variété d’enjeux, le <strong>CEA</strong> doit disposer<br />
d’une stratégie solide, <strong>des</strong> meilleures compétences et instal -<br />
lations et <strong>maîtrise</strong>r l’ensemble <strong>des</strong> <strong>risques</strong> inhérents à la multiplicité<br />
de ces activités.<br />
Pour cela, cette année encore le <strong>CEA</strong> a fortement investi dans<br />
ses installations : installations nouvelles de recherche comme<br />
Mircen, le réacteur Jules Horowitz, installations nouvelles de<br />
support et de traitement de déchets comme Magenta, Agate<br />
mais aussi arrêt définitif et démantèlement <strong>des</strong> réacteurs<br />
anciens Siloé et Harmonie.<br />
En 2007, a également été achevé le chantier PEPS management.<br />
Cette analyse générale de activités de management a<br />
en particulier concerné la <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong> et spécifiquement<br />
le domaine sûreté / sécurité. Les décisions prises pour<br />
simplifier, mieux responsabiliser et fluidifier le fonctionnement<br />
ont été concrétisées dans une organisation modifiée en<br />
début 2008.<br />
La priorité donnée dans l’établissement à la sûreté / sécurité y<br />
est clairement réaffirmée avec la mise en responsabilité <strong>des</strong><br />
trois niveaux hiérarchiques que sont l’administrateur général, le<br />
directeur de centre et le chef d’installation.<br />
L’organisation actuelle de la <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong> est confirmée<br />
au travers du pôle, de ses trois directions d’appui (DCS, DPSN,<br />
DJC), de sa direction d’inspection et d’audit (IGN) et <strong>des</strong> relais<br />
fonctionnels dans les centres et installations.<br />
Cette meilleure visibilité favorisera la prise en compte du facteur<br />
humain et organisationnel dans l’ensemble de nos activités et<br />
notamment dans l’exploitation <strong>des</strong> installations, domaine pour<br />
lequel l’analyse continue <strong>des</strong> incidents montre que <strong>des</strong> progrès<br />
sont nécessaires.<br />
Développer nos activités tout en veillant à ce que la culture de<br />
sûreté et de sécurité y soient fortement intégrées, dans le respect<br />
de l’environnement et du développement durable, est une<br />
priorité pour moi, comme pour l’ensemble <strong>des</strong> personnels<br />
du <strong>CEA</strong>.<br />
Alain BUGAT
Hervé Bernard<br />
Directeur du pôle <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
La synthèse<br />
du directeur du pôle<br />
<strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
Acteur majeur en matière de recherche et développement,<br />
le <strong>CEA</strong> est amené à prendre <strong>des</strong> <strong>risques</strong> pour innover,<br />
l’innovation naissant souvent à l’interface de<br />
compétences ou de technologies différentes, par un<br />
dévelop pement <strong>des</strong> programmes de recherche appliquée<br />
s’appuyant sur une recherche fondamentale de<br />
qualité.<br />
Identifier les <strong>risques</strong>, les évaluer, les hiérarchiser constituent<br />
la trame de la cartographie <strong>des</strong> <strong>risques</strong> du <strong>CEA</strong><br />
actualisée en 2007. La <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong> est ainsi une<br />
exigence constante, présente dans tous les programmes<br />
de recherche et autres activités d’exploitation d’installations<br />
nucléaires ou non.<br />
Dans la continuité de l’année précédente, je<br />
considère que 2007 a été globalement une bonne<br />
année sur le plan de la <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong>.<br />
Qu’il s’agisse de l’impact potentiel sur l’environnement,<br />
de la sécurité au travail, de la sûreté nucléaire et de la<br />
radioprotection, <strong>des</strong> progrès mesurables ont été<br />
accomplis depuis 2006. Ce jugement est fondé sur les<br />
résultats et les indicateurs développés dans l’ensemble<br />
de ce bilan Maîtrise <strong>des</strong> Risques au <strong>CEA</strong> 2007. Ce bilan<br />
comme les années précédentes couvre une grande<br />
variété d’activités et, par la synthèse qu’il présente, permet<br />
au lecteur d’apprécier, dans une vision d’ensemble,<br />
la stratégie, les efforts, les engagements et les<br />
résultats de l’organisme.<br />
Ces résultats encourageants n’ont rien d’acquis pour le<br />
futur et mon analyse aujourd’hui est empreinte d’une<br />
profonde mo<strong>des</strong>tie. L’implication individuelle à toutes<br />
les strates de notre organisation, dans tous les<br />
domaines de la <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong>, est indispensable<br />
tant le facteur humain est une composante essentielle<br />
dans l’atteinte de ces objectifs, et la rigueur et<br />
l’efficacité de notre organisation un sujet de vigilance<br />
permanent.<br />
Je relève comme les années précédentes un faible<br />
impact de nos activités sur l’environnement ainsi<br />
qu’une large diffusion locale <strong>des</strong> résultats de surveillance<br />
de nos sites complétée pour la première fois<br />
en 2007 par la publication <strong>des</strong> rapports 2006 répondant<br />
à l’article 21 de la loi « TSN » pour tous nos centres<br />
civils. Le <strong>CEA</strong> reste particulièrement attaché à ces<br />
pratiques d’information et de transparence en place<br />
depuis de nombreuses années dans l’organisme. Audelà,<br />
le <strong>CEA</strong> veille également à la préservation <strong>des</strong> ressources<br />
naturelles par <strong>des</strong> efforts sur la consommation<br />
d’eau et d’énergie notamment.<br />
Sur le plan de la sécurité du travail, je constate pour<br />
la 2 ème année consécutive une réduction significative
du taux de fréquence <strong>des</strong> accidents du travail tant pour<br />
les salariés du <strong>CEA</strong> que pour les entreprises extérieures<br />
travaillant sur nos sites. Ce taux est <strong>des</strong>cendu<br />
de 4,2 à 3,8 pour les salariés du <strong>CEA</strong> et de 12,3 à<br />
11,5 pour les entreprises extérieures. Sur le périmètre<br />
global <strong>CEA</strong> et entreprises, ce taux est <strong>des</strong>cendu de<br />
6,6 à 6,1. Ces chiffres sont les meilleurs jamais enregistrés<br />
depuis que le <strong>CEA</strong> existe. Pour autant, ils ne<br />
sont pas définitivement acquis et les efforts consentis<br />
depuis trois ans à tous les niveaux de notre organisation<br />
doivent être maintenus afin de confirmer ces avancées.<br />
Dans le cadre de la prévention <strong>des</strong> <strong>risques</strong> professionnels,<br />
je note la constitution d’un groupe interne<br />
d’experts, dédié à la sécurité <strong>des</strong> nanomatériaux. Ce<br />
groupe a produit <strong>des</strong> premiers résultats prometteurs<br />
sur l’efficacité <strong>des</strong> protections individuelles vis-à-vis <strong>des</strong><br />
nanoparticules.<br />
Concernant la sûreté nucléaire et la radioprotection,<br />
l’année 2007 constitue la première année d’application<br />
du nouveau cadre législatif et réglementaire issu<br />
<strong>des</strong> lois de juin 2006 (gestion durable <strong>des</strong> matières et<br />
déchets radioactifs, transparence et sécurité nucléaire).<br />
Elle a été marquée par la poursuite et l’engagement<br />
d’actions importantes. Parmi celles-ci :<br />
• la poursuite d’investissements conséquents et équilibrés<br />
entre les installations de recherche et celles<br />
de support, au bénéfice d’une sûreté et d’une sécurité<br />
améliorées<br />
• la mise en place et le suivi de la procédure interne de<br />
prise <strong>des</strong> grands engagements, jugée particulièrement<br />
satisfaisante par l’Autorité de Sûreté Nucléaire<br />
dans son rapport 2007<br />
• le développement du système <strong>des</strong> autorisations internes,<br />
appréciées par les directeurs de centre car<br />
leur apportant, par un contrôle interne renforcé, souplesse<br />
et efficacité pour réaliser certaines modifications<br />
d’installations. L’ASN juge ce système satisfaisant<br />
• la mise en place d'une organisation plus structurée<br />
dans le domaine <strong>des</strong> facteurs humains et organisationnels,<br />
la réali sation de formations spécifiques et le<br />
développement d’outils à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> managers<br />
• la généralisation de la démarche ALARA et du principe<br />
d’optimisation qui en est à la base et qui contribuent<br />
encore à la réduction <strong>des</strong> doses individuelles<br />
<strong>des</strong> opérateurs.<br />
En 2007, le <strong>CEA</strong> a déclaré 90 événements significatifs,<br />
soit le même nombre qu’en 2006. Aucun d’entre<br />
eux n’a eu de conséquence significative pour le personnel,<br />
le public ou l’environnement. Aucun n’a été<br />
classé au-<strong>des</strong>sus du niveau 1 dans l’échelle INES.<br />
Un événement de niveau 1, particulièrement significatif<br />
a cependant retenu notre attention. Il est survenu à<br />
l’INB 72 à <strong>Saclay</strong> où, malgré l’interdiction d’accès, un<br />
agent a pénétré dans une zone classée rouge au titre<br />
de la radioprotection et ce après avoir vérifié le débit<br />
de dose ambiant. Le directeur de l’Inspection Générale<br />
et Nucléaire évoque ci-après cet événement.<br />
Les résultats de la dosimétrie individuelle confirment<br />
le maintien à un niveau très bas de l’exposition du personnel<br />
aux rayonnements ionisants. La baisse observée<br />
depuis trois ans se poursuit d’ailleurs à raison de<br />
près de 10% par an tant pour les salariés du <strong>CEA</strong> que<br />
pour les entreprises extérieures, témoin concret de<br />
l’équité en place dans la réalisation de nos chantiers à<br />
<strong>risques</strong> radiologiques.<br />
Comme l’an dernier, j’estime que ce résultat est dû au<br />
déploiement systématique, par les chefs d’installation<br />
concernés, de la démarche ALARA et au professionnalisme<br />
<strong>des</strong> équipes chargées de la radioprotection<br />
dans les installations.<br />
Je note également avec satisfaction l’effort important<br />
déployé avec succès par les chefs d’installation durant<br />
cette année pour mettre en conformité réglementaire<br />
et technique leurs sources scellées de plus de dix ans<br />
d’âge. La mobilisation sur ce sujet doit cependant rester<br />
de mise.<br />
En matière de gestion <strong>des</strong> situations d’urgence, le<br />
<strong>CEA</strong> a organisé ou participé à une vingtaine d’exercices<br />
de crise sur le territoire national et à l’étranger. Il n’a<br />
pas eu à gréer en 2007 son centre de coordination en<br />
cas de crise pour une quelconque crise réelle.<br />
Les tentatives d’attaques informatiques sur le <strong>CEA</strong><br />
au travers de l’internet se sont poursuivies délaissant<br />
les gran<strong>des</strong> menaces virales génériques pour désormais<br />
privilégier les attaques ponctuelles ciblées.<br />
Comme l’an dernier, 97% du flux provenant de l’Internet<br />
a pu être stoppé car jugé indésirable voire dangereux<br />
grâce à la politique de sécurité <strong>des</strong> réseaux opérationnelle<br />
sur l’ensemble <strong>des</strong> acteurs <strong>CEA</strong>.<br />
Enfin je terminerai en illustrant notre politique de protection<br />
de la propriété intellectuelle : le <strong>CEA</strong> a été<br />
classé, pour 2007 en France, 1 er déposant de brevets<br />
parmi les organismes publics de recherche et à la<br />
5 ème place au classement général incluant les entreprises.<br />
Hervé BERNARD<br />
3<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007
Philippe Bergeonneau<br />
Directeur de l’inspection générale et nucléaire<br />
4<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Le point de vue<br />
du directeur<br />
de l’inspection<br />
générale et nucléaire<br />
L’année 2007 a été marquée par la consolidation et<br />
la mise en œuvre effective de la cartographie <strong>des</strong><br />
<strong>risques</strong> du <strong>CEA</strong>.<br />
Il s’agit, à mon sens, d’un outil clé pour guider et prioriser<br />
les audits internes dans tous les domaines d’activité<br />
de notre organisme. Ainsi 34 <strong>risques</strong> ont été identifiés et<br />
classés comme inacceptables ou majeurs et selon leur<br />
nature : stratégique, opérationnelle, liée au système d’information<br />
ou réglementaire (non-conformité). Je citerai<br />
4 exemples de <strong>risques</strong> correspondant respectivement<br />
à chacune de ces 4 catégories, afin de bien illustrer ce<br />
propos : la perte de confiance <strong>des</strong> autorités de sûreté<br />
dans le domaine nucléaire (risque stratégique), un défaut<br />
de management de projet (risque opérationnel), la<br />
compromission dans les systèmes d’information, la non<br />
tenue d’engagements vis-à-vis <strong>des</strong> autorités de contrôle<br />
(risque de nature réglementaire).<br />
Le <strong>CEA</strong> est ainsi aujourd’hui en capacité de mener<br />
un véritable plan d’action, au regard de cette cartographie,<br />
basé sur l’audit. L’Inspection Générale et Nucléaire<br />
en a la charge et la responsabilité, j’entends<br />
qu’elle les exerce pleinement au sein du pôle Maîtrise<br />
<strong>des</strong> Risques.<br />
Dans le domaine de la sécurité nucléaire, au sens de<br />
la loi TSN du 13 juin 2006, et comme les années<br />
précédentes, je dispose d’un outil opérationnel complémentaire<br />
à mes yeux très important, celui d’autosaisine<br />
permanente, en m’appuyant sur le corps <strong>des</strong><br />
inspecteurs nucléaires placés au sein de l’IGN. Je<br />
crois utile de rappeler, à titre d’exemple, que ceci a<br />
permis au directeur de l’IGN de diligenter <strong>des</strong> inspections<br />
réactives sur l’installation Atalante à Marcoule<br />
en 2005, sur l’atelier ATPu à Cadarache (en<br />
liaison avec la Direction Sûreté-Sécurité-Santé<br />
d’AREVA) suite à l’incident de niveau 2 survenu<br />
en 2006 et sur l’INB 72 à <strong>Saclay</strong> en fin 2007 à la<br />
suite de la pénétration, malgré l’interdiction d’accès,<br />
d’un agent dans une zone classée rouge au titre de<br />
la radioprotection.<br />
Ainsi le programme d’inspections nucléaires, préétabli<br />
annuellement sur <strong>des</strong> thématiques choisies en<br />
fonction de leur pertinence et en cohérence avec la
cartographie <strong>des</strong> <strong>risques</strong> (au nombre de 4 en 2007),<br />
et les missions réactives suite à auto-saisine (une<br />
en 2007) me permettent-ils de disposer d’une analyse<br />
de la situation en matière de sécurité nucléaire<br />
au <strong>CEA</strong>, basée sur le retour d’expérience.<br />
Je considère ainsi que les résultats acquis en<br />
2007, notamment en sûreté nucléaire et en radioprotection,<br />
sont globalement bons et confirment<br />
l’évolution <strong>des</strong> résultats constatée les années<br />
précédentes (voir les textes <strong>des</strong> chapitres correspondants).<br />
Je note en particulier qu’aucun évènement<br />
de niveau 2 n’a été déclaré en 2007. Ces<br />
résultats encourageants sont de mon point de vue<br />
le fruit de la mise en œuvre du plan triennal d’amélioration<br />
de la sûreté et de la sécurité. Autre élément<br />
de satisfaction, celui de la mise en place d’une procédure<br />
d’engagements liés à la sûreté vis-à-vis <strong>des</strong><br />
autorités de sûreté. Ces résultats doivent cependant<br />
encore être consolidés.<br />
Je considère à cet égard que 4 domaines particuliers<br />
doivent faire l’objet d’une attention accrue de la<br />
part <strong>des</strong> responsables concernés au <strong>CEA</strong>.<br />
Il s’agit en premier lieu de la consolidation de l’organisation<br />
en matière de sécurité nucléaire, en application<br />
du chantier lancé en 2007 sur la ligne<br />
sûreté-sécurité et <strong>des</strong> propositions d’aménagement<br />
qui en ont découlé. Ce point revêt une importance<br />
particulière dans la perspective de l’examen en 2009<br />
par les Groupes Permanents d’Experts « laboratoires<br />
et usines » et « réacteurs » de l’organisation de la<br />
sûreté et de la radioprotection au <strong>CEA</strong>.<br />
qualité du 10 août 1984, notamment ceux relevant<br />
de l’article 4 (surveillance <strong>des</strong> prestataires), de l’article<br />
8 (contrôle de 1 er niveau par la ligne d’action) et<br />
de l’article 9 (contrôle de 2 nd niveau). Les répartitions<br />
effectives <strong>des</strong> rôles entre les acteurs sont encore<br />
trop souvent éloignées <strong>des</strong> textes réglementaires et<br />
donc sources de confusion.<br />
La 3 ème problématique porte sur la prise en compte<br />
<strong>des</strong> facteurs humains et organisationnels dans la<br />
sécurité nucléaire. Ce point a été fixé comme objectif<br />
prioritaire en 2008 par l’Administrateur Général. Des<br />
moyens et <strong>des</strong> outils sont déjà en place, ils doivent<br />
porter leur fruit.<br />
Enfin j’estime qu’en matière de traitement <strong>des</strong><br />
écarts, une meilleure fluidité de la circulation<br />
d’information doit être assurée entre les différents<br />
acteurs (lignes de responsabilité, ligne d’action -<br />
ligne de contrôle), de la détection à l’analyse en passant<br />
par la déclaration quand celle-ci s’avère nécessaire,<br />
pour viser une meilleure réactivité et une<br />
meilleure efficacité.<br />
Je constate que le déroulement et le traitement de<br />
l’incident que j’ai évoqué plus haut sur l’INB 72 à<br />
<strong>Saclay</strong> en fin 2007 ont impliqué les 4 problématiques<br />
précitées. Cela m’incite à affirmer que la vigilance<br />
doit rester de rigueur.<br />
Philippe BERGEONNEAU<br />
5<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Le 2 ème domaine concerne l’efficacité et l’organisation<br />
<strong>des</strong> contrôles réglementaires au titre de l’arrêté<br />
Nota : Le bilan <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong> <strong>CEA</strong> 2007 ne constitue pas le rapport<br />
réglementaire annuel répondant à l’article 21 de la loi 2006-686 du<br />
13 juin 2006. Ces rapports seront publiés avant le 30 juin 2008 par ailleurs.
Accueil du centre de Cadarache<br />
6<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Maîtrise de l’impact<br />
sur l’environnement<br />
Agir pour le respect<br />
de l’environnement :<br />
un enjeu majeur au <strong>CEA</strong><br />
La protection de l’environnement est un volet<br />
essentiel de la <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong> au <strong>CEA</strong><br />
Acteur majeur de la recherche et du développement, le <strong>CEA</strong><br />
prend toutes les dispositions pour <strong>maîtrise</strong>r ses propres<br />
impacts sur l’environnement.<br />
Les efforts sont portés au plus près <strong>des</strong> installations, et à<br />
toutes les étapes de leur vie, de la conception, la construction<br />
jusqu’au démantèlement.<br />
Dans une démarche de développement durable, les centres<br />
<strong>CEA</strong> utilisent, pour leurs besoins, aussi souvent que pos sible<br />
de l’eau recyclée afin de réduire leurs prélèvements dans<br />
l’environnement.<br />
Les recherches utilisent <strong>des</strong> substances radioactives,<br />
chimiques ou biologiques. La <strong>maîtrise</strong> de leur impact sur l’environnement<br />
commence par l’identification <strong>des</strong> principaux<br />
contributeurs. Une politique de réduction à la source est mise<br />
en place pour les plus importants.<br />
Les rejets dans l’environnement sont contrôlés en perma -<br />
nence et maintenus à un niveau aussi faible que raison -<br />
nablement possible. Des étu<strong>des</strong> systématiques garantissent<br />
que l’impact <strong>des</strong> activités reste négligeable.<br />
Organisation de la surveillance<br />
de l’environnement<br />
Le système de management<br />
environnemental et la certification<br />
L’ensemble <strong>des</strong> centres ont mis en œuvre <strong>des</strong> systèmes de<br />
management environnementaux. Après <strong>Saclay</strong>, Valduc et<br />
Marcoule, le centre de Cadarache a été certifié ISO 14001<br />
le 1 er août. Son système de management environnemental<br />
décline les processus mis en place pour :<br />
– optimiser la gestion <strong>des</strong> déchets générés sur le centre<br />
– préserver les ressources naturelles<br />
– limiter la production de gaz à effet de serre.<br />
Les laboratoires de l’environnement<br />
du <strong>CEA</strong> : une expertise reconnue<br />
Plus de 150 spécialistes sont chargés de surveiller, mesurer<br />
et interpréter l’impact du fonctionnement <strong>des</strong> installations sur<br />
les sites et leurs alentours.
La surveillance de l’environnement<br />
Les autorisations de rejets radioactifs<br />
Les rejets radioactifs <strong>des</strong> centres sont limités par <strong>des</strong> autorisations<br />
réglementaires fixées de manière à ce que l’impact<br />
sur la santé et l’environnement soit négligeable.<br />
Les rejets constatés sont inférieurs aux autorisations et<br />
l’amélioration continue <strong>des</strong> performances <strong>des</strong> installations et<br />
<strong>des</strong> procédés permet de les diminuer depuis de nombreuses<br />
années.<br />
Laboratoire d’analyses<br />
Ils réalisent l’ensemble <strong>des</strong> prélèvements et exploitent <strong>des</strong><br />
stations de surveillance en continu de l’environnement. Les<br />
mesures de la qualité de l’air, de l’eau, l’état <strong>des</strong> capteurs et<br />
les données météorologiques sont centralisées sur chaque<br />
site pour un suivi en temps réel.<br />
La surveillance représente aussi chaque année plusieurs<br />
dizaines de milliers d’analyses radiologiques et physicochimiques<br />
(air, eau, chaîne alimentaire…) réalisées par les<br />
laboratoires <strong>des</strong> centres.<br />
La validité de ces mesures est attestée par de nombreux<br />
contrôles au travers <strong>des</strong> :<br />
– agréments délivrés par les ministères chargés de la santé<br />
et de l’environnement, dans le cadre de la mise en place du<br />
réseau national de mesures de la radioactivité de l’environ -<br />
nement<br />
– accréditations COFRAC, selon la norme ISO/CEI 17025<br />
– comparaisons périodiques avec les mesures faites par<br />
d’autres laboratoires<br />
– contre-expertises réalisées par <strong>des</strong> laboratoires indépendants<br />
confirmant les résultats.<br />
Les rejets radioactifs dans l’eau<br />
Seuls sont rejetés les effluents dont l’activité radiologique est<br />
très faible et dont les caractéristiques physico-chimiques sont<br />
compatibles avec les autorisations. De nombreux contrôles<br />
sont réalisés avant, pendant et après le rejet. En cas de<br />
dépassement anormal <strong>des</strong> seuils autorisés pendant le rejet, un<br />
système d’alarme provoque son interruption de manière automatique.<br />
Les effluents liqui<strong>des</strong> les plus actifs issus <strong>des</strong> installations<br />
sont systématiquement entreposés dans <strong>des</strong> cuves de<br />
stockage, spécifiques suivant leur nature et leur activité. Ces<br />
effluents sont transférés vers l’une <strong>des</strong> stations de traitement<br />
de Cadarache, Marcoule ou <strong>Saclay</strong>. Ils y subissent un traitement<br />
qui fixe la radioactivité dans <strong>des</strong> déchets soli<strong>des</strong>. Seuls<br />
les effluents liqui<strong>des</strong> résiduels, dont l’activité est compatible<br />
avec les seuils autorisés, sont rejetés dans l’environnement.<br />
Comme les années précédentes, il n’y a pas de rejets radio -<br />
actifs liqui<strong>des</strong> au Cesta, au Ripault et à Valduc en 2007.<br />
7<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
7<br />
Laboratoires<br />
environnement<br />
accrédités<br />
COFRAC<br />
134<br />
Agréments<br />
environnement<br />
50 km<br />
Exemple<br />
de périmètre<br />
surveillé autour<br />
de Cadarache<br />
Chiffres clés en 2007 au <strong>CEA</strong><br />
Plus de<br />
27 000<br />
Echantillons<br />
prélevés dans<br />
l’environnement<br />
Près de<br />
60 000<br />
Analyses<br />
radiologiques<br />
pour le contrôle<br />
de l’environnement<br />
150<br />
Voies de mesure<br />
atmosphériques<br />
suivies en temps<br />
réel (hors celles<br />
<strong>des</strong> installations)<br />
Les laboratoires veillent également à garantir une totale traçabilité<br />
à chaque étape de la mesure, ainsi que <strong>des</strong> étalonnages<br />
réguliers <strong>des</strong> chaînes de mesures.<br />
Ravin de la bête - Cadarache<br />
Les cumuls <strong>des</strong> rejets radioactifs liqui<strong>des</strong> s’expriment en activité<br />
globale alpha et bêta-gamma et par radionucléide spécifique<br />
comme le tritium ou le strontium 90. Les résultats 2007 sont<br />
détaillés en annexe. Ils sont tous inférieurs aux limites autorisées.<br />
Les rejets sont partout assez stables depuis l’année passée.<br />
Par exemple, à Fontenay-aux-Roses, ils représentent tous<br />
bien moins de 1% <strong>des</strong> autorisations annuelles et varient suivant<br />
les opérations d’assainissement ou de démantèlement<br />
<strong>des</strong> installations nucléaires.
8<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
En 2007, plus de 3 000 échantillons ont été prélevés conduisant<br />
à près de 13 000 analyses radiologiques pour le contrôle<br />
<strong>des</strong> rejets liqui<strong>des</strong> en sortie de centre.<br />
Les rejets radioactifs dans l’air<br />
C’est à travers l’utilisation de matières radioactives que <strong>des</strong><br />
rejets gazeux peuvent être générés. Afin de réduire leur radioactivité<br />
jusqu’à un niveau aussi faible que possible, les circuits<br />
d’extraction d’air <strong>des</strong> installations nucléaires sont<br />
équipés de filtres. Les émissaires de rejets sont équipés d’appareils<br />
de contrôle de la radioactivité.<br />
Comme les années précédentes, les centres du Cesta et du<br />
Ripault n’ont pas émis de rejets radioactifs gazeux.<br />
– contrôler le très faible impact environnemental autour de<br />
chaque site<br />
– vérifier le respect <strong>des</strong> obligations réglementaires fixées par<br />
les arrêtés d’autorisation<br />
– informer grâce à ces résultats les autorités, le public et le<br />
personnel.<br />
Les laboratoires du <strong>CEA</strong> seront ainsi <strong>des</strong> producteurs<br />
majeurs de données qui alimenteront le réseau national de<br />
mesures de la radioactivité de l’environnement. Ce réseau,<br />
mis en œuvre par les pouvoirs publics, rassemblera les<br />
résultats <strong>des</strong> mesures réalisées dans le cadre de la surveillance<br />
réglementaire de l’environnement <strong>des</strong> sites nucléaires<br />
français. Ces résultats seront acces sibles au public par<br />
Internet.<br />
Ce réseau s’appuie sur <strong>des</strong> laboratoires d’analyses agréés<br />
par les ministères chargés de la santé et de l’environ -<br />
nement. Ces agréments sont délivrés quand le laboratoire<br />
a fait la preuve d’une compétence avérée, d’une solide<br />
organisation qualité et qu’il a satisfait à <strong>des</strong> essais inter<br />
laboratoires.<br />
Prélèvement d'aérosols atmosphériques sur un filtre – Bruyères-Le-Châtel<br />
Les cumuls de ces rejets sont présentés en annexe pour le<br />
tritium, les halogènes, les aérosols, les autres gaz et les<br />
émetteurs alpha et bêta-gamma.<br />
Ils sont globalement en baisse ces dernières années et inférieurs<br />
aux limites autorisées.<br />
Le tritium est surtout présent à Marcoule, Valduc, Bruyèresle-Châtel<br />
et <strong>Saclay</strong>. La légère hausse <strong>des</strong> rejets gazeux tritium<br />
à Marcoule est due à l’exploitation de l’INBS. Les autres<br />
rejets sont mesurés à <strong>des</strong> niveaux très faibles.<br />
Programme de surveillance et mesures<br />
Outre le suivi <strong>des</strong> rejets, une surveillance spécifique de l’environnement<br />
est mise en place autour de chaque site. Son contenu<br />
est actualisé régulièrement et adapté à la nature <strong>des</strong> activités<br />
exercées et aux caractéristiques locales de l’environnement.<br />
Plusieurs types de prélèvements sont effectués afin de couvrir<br />
les différentes voies de transfert de la source (les rejets)<br />
jusqu’à l’homme. Ils sont ensuite analysés par les services<br />
spécialisés du <strong>CEA</strong>.<br />
Les objectifs de cette surveillance sont multiples :<br />
– connaître l’état radiologique de l’environnement sur et autour<br />
<strong>des</strong> sites<br />
– alerter en cas d’élévation anormale du niveau de radio -<br />
activité. Un réseau de stations de surveillance permanente<br />
est installé, équipées de balises de contrôle en temps réel<br />
de la qualité <strong>des</strong> eaux et de l’air sur les sites ou dans leur<br />
environnement proche<br />
Extrait de la carte <strong>des</strong> points de surveillance autour du site de <strong>Saclay</strong><br />
En 2007, on été analysés à Cadarache les deux sites <strong>des</strong><br />
futures installations nucléaires, Magenta et Iter, pour constituer<br />
l’état initial de l’environnement, dit point zéro.<br />
Des campagnes de mesures radiologiques et radiochimiques<br />
ont ainsi été réalisées avant travaux et exploitation <strong>des</strong> installations.<br />
Leurs résultats serviront de référence aux futures<br />
étu<strong>des</strong> d’impact.<br />
<strong>Bilan</strong> de la surveillance<br />
Les principaux résultats pour l’année 2007 sont présentés en<br />
annexe (air, eaux, végétaux et lait).<br />
La surveillance radiologique de l’air<br />
Plus de 70 voies de mesure suivent en continu le bon état de<br />
la qualité de l’air et sont centralisées sur chaque site. En com-
plément, les poussières sont aspirées sur <strong>des</strong> filtres, qui sont<br />
ensuite analysés en laboratoire.<br />
Des dosimètres répartis en limite de site permettent de<br />
mesurer le rayonnement gamma ambiant. Il reflète l’expo -<br />
sition externe aux rayonnements gamma naturels, dont<br />
l’intensité varie avec la composante géologique et l’implantation<br />
géographique.<br />
La radioactivité <strong>des</strong> poussières en suspension dans l’air est<br />
due principalement à <strong>des</strong> radionucléi<strong>des</strong> naturels (uranium,<br />
thorium) et à leurs <strong>des</strong>cendants fixés sur les aérosols et au<br />
radon. Les valeurs fluctuent en liaison avec les variations <strong>des</strong><br />
teneurs en poussières de l’air, mais restent assez stables<br />
d’une année à l’autre.<br />
La surveillance radiologique <strong>des</strong> eaux<br />
Le réseau hydrographique, susceptible d’être impacté directement<br />
par les rejets liqui<strong>des</strong>, est étroitement surveillé au<br />
voisinage <strong>des</strong> sites. Des prélèvements réguliers y sont effectués<br />
dans <strong>des</strong> fleuves, petites rivières, rigoles, étangs ou<br />
mares, appelées eaux de surface, situées en amont et en<br />
aval du point de rejet <strong>des</strong> effluents et dans <strong>des</strong> eaux souterraines<br />
peu profon<strong>des</strong>.<br />
L’eau potable<br />
et la radioactivité<br />
L’Organisation mondiale de la santé recommande<br />
<strong>des</strong> seuils sanitaires en <strong>des</strong>sous <strong>des</strong>quels,<br />
l’eau de boisson est propre à la consommation<br />
et ne nécessite aucune mesure pour<br />
réduire la radioactivité :<br />
• Tritium : 7 800 Bq/l<br />
• Alpha global : 0,1 Bq/l<br />
• Bêta global : 1 Bq/l<br />
Les analyses montrent que la radioactivité de l’eau est très<br />
inférieure à celle exigée pour une eau potable et qu’elle est<br />
conforme aux normes imposées par la réglementation.<br />
La radioactivité mesurée est essentiellement d’origine naturelle<br />
(potassium 40 et familles naturelles de l’uranium).<br />
Le tritium est le principal radionucléide apporté par les activités<br />
<strong>des</strong> centres qui soit présent autour <strong>des</strong> sites de<br />
Bruyères-le-Châtel et de Valduc et dans une moindre mesure<br />
à Marcoule et <strong>Saclay</strong>. Témoin de rejets anciens, le niveau<br />
d’activité observé baisse globalement.<br />
La surveillance radiologique<br />
de la chaîne alimentaire<br />
Tous nos aliments sont radioactifs. En effet, les éléments<br />
radioactifs naturels, présents dans l’air, l’eau et le sol, sont<br />
incorporés par les végétaux et les animaux.<br />
Chaque site vérifie que le niveau de radioactivité naturelle <strong>des</strong><br />
aliments n’est pas perturbé par ses activités, en particulier<br />
par le biais de ses rejets. Des contrôles réguliers sont effectués<br />
dans l’herbe, les denrées alimentaires produites localement<br />
(fruits, légumes, lait…) et les poissons par exemple.<br />
La radioactivité naturelle <strong>des</strong> végétaux est due essentiel -<br />
lement au potassium 40 et au béryllium 7 provenant de la<br />
haute atmosphère. Le tritium est présent dans l’herbe voisine<br />
<strong>des</strong> sites, où les rejets gazeux sont les plus importants (Marcoule,<br />
Bruyères-le-Châtel, Valduc et plus faiblement à <strong>Saclay</strong>).<br />
9<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
En France, une valeur indicative plus faible<br />
est fixée pour le tritium (100 Bq/l), au-delà de<br />
laquelle l’absence d’autres radioéléments est<br />
vérifiée.<br />
Prélèvement de végétaux dans les environs de Fontenay-aux-Roses<br />
Prélèvement d’eau dans l’étang Colbert près de Fontenay-aux-Roses<br />
Du fait de sa propre teneur en potassium, le lait est un produit<br />
naturellement radioactif. La contribution <strong>des</strong> rejets<br />
gazeux à l’activité du tritium dans le lait n’est décelée à l’état<br />
de trace que dans les environs de Valduc.<br />
L’impact radiologique sur l’homme<br />
Outre le contrôle permanent <strong>des</strong> rejets radioactifs, une évaluation<br />
de leur impact sur les populations environnantes est<br />
effectuée dans le cadre de chaque demande d’autorisation<br />
de rejet et de création <strong>des</strong> installations nucléaires.
10<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
L’évaluation de l’impact radiologique est réalisée à l’aide<br />
de modèles numériques en deux étapes :<br />
– calcul <strong>des</strong> transferts entre la source <strong>des</strong> rejets et l’environnement<br />
(eau, air, légumes, fruits, lait…) à l’aide de<br />
modèles de dispersion (liqui<strong>des</strong> et atmosphériques)<br />
– évaluation <strong>des</strong> conséquences radiologiques sur l’homme<br />
en tenant compte <strong>des</strong> différents mo<strong>des</strong> d’exposition et <strong>des</strong><br />
groupes de référence.<br />
La dose reçue par l’homme résulte de l’exposition aux<br />
radioéléments contenus dans ces rejets ; les voies d’atteinte<br />
sont externes (irradiation par le nuage et le dépôt au sol) et<br />
interne (inhalation et ingestion).<br />
Les groupes humains de référence retenus pour l’évaluation<br />
radiologique sont définis à partir <strong>des</strong> habitu<strong>des</strong> de vie<br />
et alimentaires <strong>des</strong> populations voisines.<br />
Cet impact est également évalué régulièrement sur la base <strong>des</strong><br />
rejets réels annuels <strong>des</strong> centres. Bien que basé sur <strong>des</strong> hypothèses<br />
majorantes, l’impact est négligeable sur chaque site et<br />
il atteint par exemple de l’ordre de 0,002 mSv/an à Cadarache.<br />
Ces valeurs sont très inférieures à la limite réglementaire de<br />
dose annuelle pour le public (1 mSv/an).<br />
Les Installations Classées<br />
pour la Protection<br />
de l’Environnement (ICPE)<br />
Suite notamment à <strong>des</strong> regroupements d’activités au sein<br />
d’une même ICPE, à la poursuite de l’élimination <strong>des</strong> appareils<br />
contenant <strong>des</strong> polychlorobiphenyls (PCB) et au déclassement<br />
Typologie <strong>des</strong> activités classées au <strong>CEA</strong><br />
(Rubriques de la nomenclature indiquées<br />
entre parenthèses)<br />
27 %<br />
Autres<br />
24 %<br />
substances<br />
radioactives (1 715)<br />
24 %<br />
installation<br />
de réfrigération<br />
ou compression<br />
(2 920)<br />
d’ateliers de charge d’accumulateurs, le nombre d’ICPE diminue<br />
globa lement. Ainsi, en 2007, le <strong>CEA</strong> exploite 470 installations<br />
relevant <strong>des</strong> régimes ICPE, contre 512 un an plus tôt.<br />
Le nombre d’ICPE est inférieur au nombre d’activités classées,<br />
soient 685 au <strong>CEA</strong>, une ICPE pouvant comporter <strong>des</strong><br />
activités classées relevant d’une ou plusieurs rubriques de<br />
la nomenclature.<br />
Malgré cette diminution générale, une augmentation de 60%<br />
du nombre d’ICPE classées au titre <strong>des</strong> substances radio -<br />
actives est à souligner.<br />
Cette augmentation est liée à l’application du décret<br />
n° 2006-1454 du 24 novembre 2006 modifiant une partie de<br />
la nomenclature <strong>des</strong> ICPE, et en particulier les règles de prise<br />
en compte <strong>des</strong> substances radioactives.<br />
Appliquée à la lettre dans le contexte <strong>des</strong> sites de recherche<br />
du <strong>CEA</strong>, cette réforme, visant pourtant à l’origine <strong>des</strong> simpli -<br />
fications administratives, se révèle particulièrement lourde<br />
d’application.<br />
Enfin, les activités chimiques <strong>des</strong> centres <strong>CEA</strong> restent en <strong>des</strong>sous<br />
<strong>des</strong> seuils de classement <strong>des</strong> sites Seveso.<br />
Régime administratif <strong>des</strong> ICPE<br />
(ICPE avec substances radioactives définies<br />
selon les règles de classement introduites<br />
par le décret n° 2006-1454)<br />
ICPE<br />
déclarées<br />
Total : 339<br />
ICPE<br />
avec substances radioactives<br />
88 80<br />
Les rejets chimiques<br />
dans l’eau<br />
ICPE<br />
autorisées<br />
Total : 131<br />
251 51<br />
ICPE<br />
sans substances radioactives<br />
Dépôt liqui<strong>des</strong><br />
inflammables (1 432)<br />
3 %<br />
installation de<br />
combustion (2 910)<br />
4 %<br />
tours<br />
aéroréfrigérantes<br />
(2 921)<br />
8 %<br />
PCB / PCT (1 180)<br />
6 %<br />
accumulateurs<br />
de charge (2 925)<br />
4 %<br />
Les effluents chimiques issus <strong>des</strong> activités <strong>des</strong> centres sont<br />
collectés dans plusieurs réseaux.<br />
Il s’agit par exemple <strong>des</strong> effluents sanitaires, dont la nature<br />
et les volumes sont similaires à ceux produits par une<br />
petite ville, et <strong>des</strong> effluents industriels. Ceux-ci se chargent<br />
en quantités minimes de polluants et subissent un<br />
traitement biologique et/ou chimique dans une station<br />
d’épuration.<br />
Afin de limiter les rejets, les installations effectuent un tri à la<br />
source <strong>des</strong> déchets liqui<strong>des</strong> chimiques (solutions de laboratoires,<br />
produits non utilisés ou périmés) en fonction <strong>des</strong>
filières d’élimination appropriées. Les effluents restants (eau<br />
de lavage, rejets <strong>des</strong> tours aéroréfrigérantes) font également<br />
l’objet de traitements spécifiques (neutralisation, décantation,<br />
voire floculation).<br />
Après traitement, les effluents se rejoignent le plus souvent<br />
dans un collecteur général, puis sont dirigés dans <strong>des</strong> bassins<br />
de rétention. Là encore, <strong>des</strong> vérifications sont réalisées<br />
afin de s’assurer que ces eaux peuvent être rejetées dans le<br />
milieu naturel, tout en respectant les normes en vigueur. Ces<br />
contrôles portent par exemple sur le pH, la température, les<br />
matières en suspension, les concentrations en métaux<br />
comme le mercure, le plomb ou le zinc.<br />
Les eaux pluviales sont en général rejetées directement à<br />
l’extérieur, après contrôles.<br />
Outre ces vérifications du <strong>CEA</strong>, les effluents sont également<br />
périodiquement contrôlés par les autorités compétentes.<br />
Substances appauvrissant<br />
la couche d’ozone<br />
Afin de protéger la santé humaine et l'environnement,<br />
<strong>des</strong> mesures d’interdiction et<br />
de limitation de fabrication, d’importation,<br />
d’exportation et d’utilisation de substances<br />
appauvrissant la couche d’ozone telles que<br />
les chlorofluorocarbures (CFC), les halons<br />
et le tétrachlorure de carbone (CCl 4 ) sont<br />
prévues par le règlement européen<br />
n° 2037/2000 modifié du 29 juin 2000.<br />
Sous certaines conditions, la Commission<br />
Européenne accorde <strong>des</strong> dérogations en<br />
vue d'utilisations essentielles de ces substances<br />
à <strong>des</strong> fins de recherche ou d’analyses,<br />
notamment pour les laboratoires,<br />
les universités et les centres de recherche.<br />
11<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Les rejets chimiques dans l’air<br />
Les ICPE autorisées, soumises à l’arrêté intégré du<br />
2 février 1998 relatif aux prélèvements et à la consommation<br />
d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature, ainsi que les<br />
INB, doivent respecter les valeurs limites réglementaires<br />
d’émissions. Des analyses sont réalisées périodiquement afin<br />
de s’assurer du respect de ces paramètres.<br />
Les chaufferies font l’objet d’une surveillance particulière.<br />
Sont notamment contrôlées : les quantités émises<br />
d’oxy<strong>des</strong> d'azote et de soufre, de méthane et poussières<br />
totales. Des dispositions sont également prises pour que<br />
les gaz de combustion soient collectés et évacués par un<br />
nombre réduit de cheminées d’une hauteur assurant une<br />
bonne dispersion. Les émissions de polluants <strong>des</strong> chaufferies<br />
de forte puissance sont déclarées annuellement à<br />
l’autorité compétente et sont publiées sur inter net. De<br />
plus, les chaufferies visées par le Plan National d’Affectation<br />
<strong>des</strong> Quotas de gaz à effet de serre (centres de <strong>Saclay</strong>,<br />
Marcoule, Grenoble, Le Ripault et Cadarache) doivent<br />
respecter les limites d’émissions de CO 2 qui leur ont été<br />
fixées, sous peine de devoir acheter <strong>des</strong> quotas supplémentaires.<br />
Le suivi <strong>des</strong> substances<br />
appauvrissant la couche<br />
d’ozone<br />
En 2007, le <strong>CEA</strong> a mené une campagne d’identification <strong>des</strong><br />
substances appauvrissant la couche d’ozone (SAO), visant à<br />
terme leur réduction ou leur substitution.<br />
Ces substances sont utilisées ponctuellement, en petites<br />
quantités, à <strong>des</strong> fins d’analyses ou d’expérimentations. Par<br />
exemple, le tétrachlorure de carbone (CCl 4 ) est utilisé pour<br />
réaliser <strong>des</strong> extractions liquide-liquide ou pour dissoudre certains<br />
soli<strong>des</strong> en vue d’analyse.<br />
Dans le cadre notamment <strong>des</strong> révisions <strong>des</strong> accréditations<br />
COFRAC <strong>des</strong> laboratoires, la recherche de produits de substitution<br />
est privilégiée. L’acétone peut ainsi, dans certains<br />
cas, être utilisée comme substitut au CCl 4 . Cependant, celuici<br />
ne peut pas toujours être remplacé, compte tenu de ses<br />
propriétés chimiques spécifiques.<br />
Au titre de l’utilisation dérogatoire autorisée en INB, de par l’exis -<br />
tence d’un risque de dispersion de matière radioactive, du halon<br />
est encore présent dans les systèmes d’extinction incendie de<br />
trois centres (Fontenay-aux-Roses, Marcoule et Valduc).<br />
Evènements significatifs<br />
environnement<br />
En 2007, 3 évènements ont fait l’objet d’une déclaration aux<br />
autorités de sûreté au titre de l’environnement sans devoir<br />
être classés sur l’échelle INES. Sans impact sur l’environ -<br />
nement, ils constituent <strong>des</strong> écarts par rapport aux arrêtés<br />
d’autorisation de rejet (perte partielle de surveillance, dysfonctionnement<br />
d’un dispositif de prélèvement ou faibles<br />
rejets). La synthèse <strong>des</strong> évènements significatifs déclarés<br />
aux autorités est faite dans le chapitre « <strong>maîtrise</strong> de la sûreté<br />
<strong>des</strong> installations ».<br />
Information du public<br />
Les structures locales d’information<br />
Des commissions locales d'information (CLI) sont placées auprès<br />
<strong>des</strong> installations nucléaires. Ces commissions, prévues<br />
par la loi du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la<br />
sécurité en matière nucléaire (loi TSN), sont créées à l'initiative<br />
<strong>des</strong> conseils généraux.
Présentation générale<br />
Dispositions prises en matière de sûreté<br />
Dispositions prises en matière de radioprotection<br />
Evénements significatifs<br />
Rejets et impact sur l’environnement<br />
Déchets entreposés sur le site<br />
12<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Elles ont une double mission :<br />
– le suivi de l'impact de ces installations<br />
– l’information <strong>des</strong> populations par les moyens qu'elles jugent<br />
les plus appropriés.<br />
Pour ce faire, elles disposent <strong>des</strong> informations nécessaires<br />
transmises par les exploitants ainsi que par les autorités et<br />
de financements pris en charge par l'État et les collectivités<br />
territoriales concernées.<br />
Elles sont composées de représentants <strong>des</strong> conseils généraux,<br />
<strong>des</strong> conseils municipaux ou <strong>des</strong> assemblées délibérantes<br />
<strong>des</strong> groupements de communes et <strong>des</strong> conseils<br />
régionaux intéressés, <strong>des</strong> membres du Parlement élus dans<br />
le département, de représentants d'associations de protection<br />
de l'environnement, <strong>des</strong> intérêts économiques et d'orga -<br />
nisations syndicales de salariés représentatives et <strong>des</strong><br />
professions médicales, ainsi que de personnalités qualifiées.<br />
La CLI de Cadarache a été réorganisée en 2007 et est<br />
désor mais sous statut d’association. Sa commission environnement<br />
s’est réunie sur les dossiers <strong>des</strong> enquêtes<br />
publiques relatifs aux projets de réacteur de recherche Jules<br />
Horowitz (RJH) et <strong>des</strong> installations Magenta et Agate.<br />
Concernant les installations intéressant la défense, <strong>des</strong> commissions<br />
d’information (CI) présidées par le préfet ont été<br />
instituées dans un cadre réglementaire rénové, auprès <strong>des</strong><br />
centres de : Cesta, Valduc et Cadarache. La commission d’information<br />
du centre DAM/Ile de France (Bruyères-le-Châtel) a<br />
été mise en place en septembre 2007.<br />
Tous les centres nucléaires du <strong>CEA</strong> participent ainsi aux travaux<br />
<strong>des</strong> structures locales d’information.<br />
Disponibles sur le site internet du <strong>CEA</strong>, ces rapports 2006<br />
poursuivent et prolongent les pratiques de transparence du<br />
<strong>CEA</strong> déjà en place. Depuis longtemps, les résultats <strong>des</strong> mesures<br />
de la surveillance de l’environnement <strong>des</strong> sites sont diffusés<br />
localement.<br />
Communiquer périodiquement nos résultats<br />
Le rapport annuel prévu par l’article 21 de la loi « TSN » a été<br />
édité par tous les centres civils du <strong>CEA</strong> pour la première fois<br />
cette année. Il décrit le fonctionnement <strong>des</strong> installations du<br />
centre, leurs rejets et déchets, les incidents éventuels et fait<br />
état de l'ensemble <strong>des</strong> dispositions de contrôle et de surveillance<br />
mis en place.<br />
2006<br />
Rapport<br />
Transparence<br />
et sécurité nucléaire<br />
(article 21 de la loi n°2006-686 du 13 juin 2006)<br />
SACLAY
Travail en zone réglementée<br />
13<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Radioprotection<br />
Depuis sa création en 1945, le <strong>CEA</strong> s'est préoccupé <strong>des</strong><br />
<strong>risques</strong> qu’induisait l'utilisation <strong>des</strong> rayonnements ionisants<br />
pour ses salariés, mais également pour le public et l'environnement.<br />
La radioprotection répond à cette préoccupation. Elle repose<br />
sur trois principes fondamentaux :<br />
• le principe de justification : l’utilisation <strong>des</strong> rayon nements<br />
ionisants est justifiée lorsque le bénéfice qu’elle peut<br />
apporter est supérieur aux inconvénients de cette utilisation<br />
• le principe de limitation : les expositions individuelles ne<br />
doivent pas dépasser les limites de doses réglementaires<br />
• le principe d’optimisation : les expositions individuelles<br />
et collectives doivent être maintenues aussi bas qu’il est<br />
raisonnablement possible en <strong>des</strong>sous de ces limites et ce<br />
compte tenu de l’état <strong>des</strong> techniques et <strong>des</strong> facteurs économiques<br />
et sociétaux (principe ALARA).<br />
Le respect du principe d'optimisation implique les deux principes<br />
complémentaires suivant :<br />
• le principe d’équité : dans tous les cas, la réduction <strong>des</strong><br />
doses individuelles <strong>des</strong> travailleurs les plus exposés est<br />
recherchée<br />
• le principe d’équivalence : la répartition <strong>des</strong> doses et le<br />
niveau de surveillance du personnel sont les mêmes pour<br />
tous les travailleurs exposés (<strong>CEA</strong> et entreprises extérieures).<br />
La radioprotection<br />
La radioprotection est définie comme l’ensemble<br />
<strong>des</strong> mesures <strong>des</strong>tinées à prévenir les effets<br />
biologiques <strong>des</strong> rayonnements ionisants sur la<br />
santé, quelle que soit leur origine (naturelle,<br />
médicale, industrielle, militaire). Elle s’appuie sur<br />
les recherches en radiobiologie qui permettent<br />
d’établir <strong>des</strong> limites réglementaires de doses<br />
tant pour les travailleurs que pour la population.<br />
Une démarche de progrès<br />
en radioprotection<br />
L'organisation de la radioprotection n'est pas une structure<br />
figée. Son évolution est conditionnée par :<br />
– l'application du principe d'optimisation qui constitue en luimême<br />
un moteur de progrès<br />
– l’amélioration <strong>des</strong> techniques de détection <strong>des</strong> rayon nements<br />
– l’évolution <strong>des</strong> exigences réglementaires et les attentes de<br />
la société en matière de sécurité.<br />
Les progrès en radioprotection font partie intégrante de la<br />
politique du <strong>CEA</strong> d'amélioration de la sécurité. Cette politique<br />
est déclinée au travers de plans triennaux d’amélioration de<br />
la sécurité et de la sûreté qui est articulée pour l’exercice<br />
2006-2008 autour <strong>des</strong> axes suivants :
14<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
– révision du zonage radiologique <strong>des</strong> installations et du classement<br />
radiologique <strong>des</strong> salariés, en fonction de l’évolution<br />
<strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
– mise en œuvre d’un plan volontariste d’élimination <strong>des</strong><br />
sources radioactives et limitation du nombre de sources<br />
en exploitation.<br />
La stratégie déployée s’appuie notamment sur :<br />
– la responsabilisation <strong>des</strong> acteurs à tous les échelons<br />
– la prise en compte technique du risque radiologique dès la<br />
conception, durant l’exploitation et pendant le démantèlement<br />
<strong>des</strong> installations<br />
– les moyens techniques et le personnel affectés à la surveillance<br />
en continu <strong>des</strong> installations, <strong>des</strong> salariés et de<br />
l’environnement<br />
– le professionnalisme <strong>des</strong> acteurs ainsi que le maintien de<br />
leurs compétences.<br />
Les acteurs de la sécurité<br />
radiologique<br />
Les <strong>risques</strong> radiologiques rencontrés dans les installations<br />
du <strong>CEA</strong> ont <strong>des</strong> origines très diverses. Ils sont présents aussi<br />
bien dans les activités de recherche sur les combustibles,<br />
les réacteurs expérimentaux, les laboratoires de biologie, les<br />
installations de traitement et de gestion <strong>des</strong> déchets radio -<br />
actifs, les laboratoires de médecine nucléaire, etc.<br />
Les accélérateurs de particules, générateurs de rayon nement<br />
X, irradiateurs, sources scellées constituent d’autres<br />
sources de rayonnements dont il faut se protéger et qui<br />
nécessitent une pluridisciplinarité <strong>des</strong> compétences.<br />
ALARA<br />
ALARA : « As low as reasonably achievable » La<br />
démarche dite ALARA vise à réduire les expositions<br />
aux rayonnements aussi bas que<br />
raisonnablement possible compte tenu <strong>des</strong><br />
contraintes économiques, sociales et techniques.<br />
Contrôle de non contamination<br />
Les évolutions réglementaires<br />
Deux décrets modificatifs du code du travail et du<br />
code de la santé publique ont été publiés en 2007.<br />
Les principales modifications introduites par ces textes<br />
législatifs sont les suivantes :<br />
• décret 2007-1570 modifiant le code du travail<br />
– désignation d’une personne compétente en radioprotection<br />
pour les entreprises extérieures qui font<br />
intervenir leurs salariés en tant que travailleurs exposés<br />
dans une entreprise utilisatrice<br />
– transposition de la directive européenne 2003-122<br />
concernant les exigences relatives aux sources scellées<br />
de haute activité<br />
– dispositions particulières concernant les sources<br />
orphelines<br />
– missions <strong>des</strong> inspecteurs de radioprotection étendues<br />
à l’ensemble <strong>des</strong> installations manipulant <strong>des</strong><br />
sources radioactives<br />
– extension du régime de déclaration à l’ASN <strong>des</strong> événements<br />
significatifs en matière de radioprotection<br />
à l’ensemble <strong>des</strong> installations mettant en œuvre <strong>des</strong><br />
sources radioactives<br />
– nouvelles dispositions transitoires portant sur le<br />
certificat d’aptitude à la manipulation d’appareils de<br />
radiologie industrielle (CAMARI)<br />
– dispositions spécifiques concernant l’exposition professionnelle<br />
au rayonnement naturel<br />
– renforcement <strong>des</strong> contrôles réalisés par les organismes<br />
agréés par l’ASN.<br />
• décret 2007-1582 modifiant le code<br />
de la santé publique<br />
– simplification du régime <strong>des</strong> autorisations et de<br />
déclarations mis en place en 2002<br />
– ajout de compléments liés à la transposition de la<br />
directive européenne 2003-122<br />
– adjonction d’un nouveau régime de déclaration applicable<br />
au transport de matières radioactives<br />
– précisions relatives aux modalités de contrôles techniques<br />
à charge <strong>des</strong> organismes agréés<br />
– extension du régime de déclaration <strong>des</strong> incidents<br />
de radioprotection à l’ensemble <strong>des</strong> professions<br />
manipulant <strong>des</strong> sources de rayonnements ionisants<br />
– définition <strong>des</strong> modalités d’agrément <strong>des</strong> laboratoires<br />
connectés au RNM (Réseau National de<br />
Mesures de radioactivité dans l’environnement)<br />
– évolution <strong>des</strong> dispositions relative à l’exposition <strong>des</strong><br />
patients.
L’efficacité de la prise en compte du risque radiologique repose<br />
sur la compétence d’acteurs bien identifiés, notamment :<br />
• l’opérateur qui est l’acteur essentiel de sa propre sécurité<br />
et doit donc être formé à l’ensemble <strong>des</strong> <strong>risques</strong> inhérents<br />
à son poste de travail. Il reçoit à l’instar <strong>des</strong> autres <strong>risques</strong><br />
une formation à la prévention <strong>des</strong> <strong>risques</strong> radioactifs spéci<br />
fiques à son poste de travail<br />
• le chef d’installation qui est responsable de l’ensemble<br />
<strong>des</strong> actions nécessaires à la <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong> inhérents<br />
à son installation dans tous les domaines de la sécurité.<br />
Concernant la radioprotection, il met en œuvre les dispositions<br />
de prévention sur la base de règles générales de<br />
radio protection établis pour l’ensemble du <strong>CEA</strong><br />
• le service compétent en radioprotection (SCR) qui<br />
apporte son expertise dans l’évaluation <strong>des</strong> <strong>risques</strong> liés aux<br />
rayonnements ionisants et qui assure également les actions<br />
nécessaires à la surveillance <strong>des</strong> zones de travail et à la<br />
sécurité <strong>des</strong> opérateurs.<br />
Une fonction de contrôle interne, exercée directement pour<br />
le compte du directeur du site, vérifie l’efficacité de l’organisation<br />
de la radioprotection mise en œuvre par le centre et<br />
la conformité du respect <strong>des</strong> exigences réglementaires et<br />
aux règles internes <strong>CEA</strong>.<br />
L’ensemble de ces acteurs constitue une chaîne fonctionnelle<br />
animée par le Pôle Maîtrise <strong>des</strong> Risques, en vue d’assurer<br />
une politique harmonisée.<br />
Le Service de santé au travail (SST) complète cet ensemble<br />
en assurant un suivi médical particulier <strong>des</strong> salariés exposés,<br />
en s’appuyant sur leurs laboratoires d’analyses médicales<br />
spécialisés pour la surveillance radiologique.<br />
Désentreposage<br />
de matières nucléaires :<br />
démarche d’optimisation<br />
Le <strong>CEA</strong> a développé un logiciel d’aide à la décision dénommé<br />
ADES (Logiciel d’aide au désentreposage), <strong>des</strong>tiné à la mise<br />
en œuvre d’une démarche d’optimisation de la dosimétrie<br />
associée à <strong>des</strong> opérations de désentreposage de matières<br />
nuclé aires dispersées dans différentes installations du centre<br />
et leur regroupement en un point unique.<br />
Déroulement de la démarche d’optimisation<br />
La démarche d’optimisation comprend les étapes importantes<br />
suivantes :<br />
– caractérisation radiologique <strong>des</strong> conteneurs d’entreposage<br />
<strong>des</strong> matières nucléaires<br />
– estimation <strong>des</strong> objectifs et <strong>des</strong> contraintes de doses vis-àvis<br />
du chantier de désentreposage<br />
– inventaire <strong>des</strong> séquences du chantier pouvant conduire à<br />
<strong>des</strong> expositions significatives<br />
– revue <strong>des</strong> différents scénarios de désentreposage pos sibles<br />
– choix du scénario optimisé (utilisation ADES)<br />
– réalisation du chantier de désentreposage et ajustement si<br />
besoin, <strong>des</strong> objectifs de dose<br />
– bilan et enseignements (capitalisation du retour d’expérience).<br />
Localisation de points chauds radiologiques dans les entreposages<br />
Architecture de ADES<br />
Le logiciel ADES est composé :<br />
– d’une base de données contenant les caractéristiques <strong>des</strong><br />
lieux d’entreposage <strong>des</strong> matières nucléaires et les niveaux<br />
d’exposition en fonction de l’emplacement dans le local<br />
– d’une IHM (Interface Homme/Machine) permettant une gestion<br />
visuelle <strong>des</strong> locaux et <strong>des</strong> entreposages<br />
– d’un moteur de calcul rapide estimant en direct l’impact de<br />
chaque transfert de matières sur les débits d’équivalent de<br />
dose ambiants résiduels<br />
– d’un outil de calcul de la dose incorporée par les agents au<br />
cours <strong>des</strong> différentes étapes du transfert <strong>des</strong> matières.<br />
Résultats et conclusion<br />
Les estimations réalisées en différents emplacements de l’entre<br />
posage ont permis de suivre en temps réel l’évolution du<br />
débit d’équivalent de dose en fonction <strong>des</strong> conteneurs évacués.<br />
On a ainsi pu prévoir un plan de désentreposage optimisé<br />
en retirant les conteneurs dans un ordre prédéterminé.<br />
Grâce à ce suivi dosimétrique en temps réel <strong>des</strong> agents<br />
impliqués dans les opérations de désentreposage, ADES a<br />
permis de réaliser un gain dosimétrique global de l’ordre de<br />
40 % sur les estimations initiales <strong>des</strong> doses collectives et<br />
individuelles en l’absence de plan d’optimisation.<br />
Prolongation de la durée de vie<br />
<strong>des</strong> sources scellées<br />
La réglementation impose aux détenteurs de sources radio -<br />
actives scellées de déposer un dossier de demande de prolongation<br />
d’utilisation dix ans après la première date d’achat<br />
15<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007
16<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
ou de restituer les sources au fournisseur à <strong>des</strong> fins de <strong>des</strong>truction<br />
ou de requalification.<br />
Cette disposition a pour but de s’assurer que les propriétés<br />
<strong>des</strong> sources n’ont pas été altérées par leurs conditions d’utilisation<br />
et également de vérifier que les sources restent sous<br />
le contrôle de l’entreprise titulaire de l’autorisation.<br />
Conditions de prolongation<br />
Pour obtenir cette prolongation, les détenteurs doivent produire<br />
un dossier conséquent explicitant notamment les conditions<br />
d’utilisation, les caractéristiques de la source, les<br />
critères d’étanchéité, les garanties sur les reprises par le fabricant<br />
à l’issue de cette nouvelle période d’utilisation, l’existence<br />
d’un moyen de transport adapté…<br />
Un enjeu important pour le <strong>CEA</strong><br />
Sur un parc total de 7 000 sources en utilisation, environ<br />
1 000 d’entre elles ont plus de dix ans.<br />
De faible activité, elles couvrent <strong>des</strong> utilisations très diverses :<br />
– étalonnage d’appareils de radioprotection<br />
– démarrage de réacteurs nucléaires<br />
– production de faisceaux de rayonnement de référence<br />
– applications scientifiques (irradiateurs, Arc Nucléart).<br />
Il faut noter que certaines de ces sources n’étant plus fabriquées,<br />
la non reconduction de leur autorisation rendrait problématique<br />
la poursuite <strong>des</strong> programmes de recherche.<br />
Piscine d’irradiation pour conservation du patrimoine – Arc Nucléart<br />
Justification de la pérennisation<br />
<strong>des</strong> sources<br />
Une analyse approfondie, menée par les installations, a<br />
identifiée 500 sources indispensables aux programmes de<br />
recherche actuels et à venir. Les dossiers de demande de<br />
prolongation de ces 500 sources ont été constitués par<br />
les installations utilisatrices (historique <strong>des</strong> conditions<br />
d’utilisation, gestion de la fin de vie <strong>des</strong> sources, certificats<br />
d’étalonnage, démonstration de conformité aux<br />
normes, …).<br />
Une mobilisation <strong>CEA</strong> encore nécessaire<br />
L’organisation projet mise en place au <strong>CEA</strong> doit rester mobilisée<br />
sur les années à venir pour instruire régulièrement les<br />
dossiers de prolongation <strong>des</strong> sources arrivant progressivement<br />
en fin de vie et prendre en compte les prescriptions<br />
associées aux autorisations qui auront été délivrées.<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>des</strong> activités 2007<br />
Le quotidien de la radioprotection au <strong>CEA</strong> se traduit par la présence<br />
permanente d’agent de radioprotection dans les 78 installations<br />
nucléaires et les 168 Installations Classées pour la<br />
Protection de l’Environnement au titre de la radio activité.<br />
Surveillance de l’exposition externe<br />
L’évaluation <strong>des</strong> doses est réalisée selon deux métho<strong>des</strong><br />
complémentaires dont la finalité est différente : la dosimétrie<br />
passive et la dosimétrie active (ou opérationnelle). Ces<br />
deux types de dosimétrie sont réglementaires depuis 1999.<br />
Dosimétrie passive<br />
et dosimétrie opérationnelle<br />
La surveillance individuelle de l’exposition<br />
externe <strong>des</strong> travailleurs aux rayonnements ionisants<br />
fait appel à deux types réglementaires<br />
de dosimétrie.<br />
Le dosimètre passif est un dosimètre à intégration<br />
qui cumule « en aveugle » les doses<br />
reçues pendant la durée de port. Le travailleur<br />
porte ce dosimètre en permanence en<br />
zone réglementée, ce qui lui permet de con -<br />
naître toutes les doses reçues.<br />
Le dosimètre opérationnel est un dosimètre<br />
qui mesure instantanément et en permanence<br />
le débit de dose ambiant. Il permet l’application<br />
du principe d’optimisation à l’aide de la mesure<br />
instantanée de la dose reçue lors d’une opération<br />
particulière en zone contrôlée. La durée<br />
de ces opérations peut typiquement varier de<br />
quelques heures à quelques jours. Pour ces<br />
opérations, le travailleur est tenu de porter<br />
simultanément les deux types de dosimètre.<br />
Résultats 2007<br />
Dosimétrie passive : en 2007, 7 260 salariés du <strong>CEA</strong> ont<br />
été surveillés et 95 % d’entre eux ont un résultat dosimétrique<br />
inférieur au seuil d’enregistrement. Pour les salariés<br />
effectivement exposés, la dose individuelle moyenne est de<br />
0,60 mSv. Ce chiffre confirme la tendance à la baisse<br />
obser vée au cours <strong>des</strong> trois derniers exercices, de l’ordre<br />
de 10 % par an. La dose maximale reçue par un salarié du<br />
<strong>CEA</strong> est égale à 4,35 mSv.
Opératrice devant une boîte à gants<br />
La dosimétrie passive<br />
La dosimétrie passive repose sur l’évaluation<br />
mensuelle de la dose cumulée par le travailleur.<br />
Le dosimètre est soit constitué d’un film photographique<br />
soit d’une carte munie de détecteurs<br />
thermoluminescents placés dans un boîtier spécifique<br />
contenant différents types d’écrans. Ces<br />
détecteurs permettent de mesurer l’exposition<br />
due aux rayonnements X, bêta, gamma. Des<br />
détecteurs spécifiques peuvent aussi être utilisés<br />
pour mesurer la dose due à une exposition<br />
aux neutrons ou consécutive à un accident de<br />
criticité.<br />
Limites réglementaires<br />
Chaque salarié exposé aux rayonnements, <strong>CEA</strong> ou<br />
entreprises extérieures, est équipé d’un dosi mètre<br />
adapté aux <strong>risques</strong> d’exposition auxquels il est<br />
susceptible d’être soumis.<br />
Organe<br />
Corps entier<br />
Peau<br />
Cristallin<br />
Mains, pieds,<br />
avant bras<br />
et chevilles<br />
Limites réglementaires<br />
annuelles d’exposition<br />
pour les travailleurs<br />
20 mSv<br />
500 mSv<br />
150 msV<br />
500 mSv<br />
Dosimétrie opérationnelle : tous les centres du <strong>CEA</strong> sont<br />
équipés depuis 2003 du même système de dosimétrie opérationnelle<br />
: Dosicard, ce qui permet de dresser un bilan global<br />
pour le <strong>CEA</strong> et les entreprises extérieures. Les opérateurs<br />
exposés à <strong>des</strong> rayonnements neutroniques disposent d’une<br />
dosimétrie opérationnelle complémentaire. En 2007, 620 000<br />
interventions en zone réglementée ont été enregistrées.<br />
Les évolutions du bilan de la dosimétrie opérationnelle pour<br />
les salariés du <strong>CEA</strong> et <strong>des</strong> entreprises extérieures entre les<br />
années 2003 et 2007 sont données ci-après. Elles appellent<br />
les commentaires suivants :<br />
• salariés du <strong>CEA</strong> : la dose individuelle moyenne est de<br />
0,09 mSv pour une dose maximale de 3,20 mSv. Ces chiffres<br />
sont en très légère diminution par rapport à ceux de<br />
l’exercice précédent.<br />
• salariés d’entreprises extérieures : la dose individuelle<br />
moyenne est de 0,09 mSv pour une dose maximale de<br />
6,40 mSv. Les tendances à la baisse sur ces dernières<br />
années sont sensiblement identiques à celles <strong>des</strong> salariés<br />
du <strong>CEA</strong>.<br />
Ces résultats mettent en évidence la politique menée en<br />
matière d’équité entre les salariés du <strong>CEA</strong> et ceux <strong>des</strong><br />
entreprises extérieures travaillant pour son compte.<br />
17<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Résultats de la dosimétrie opérationnelle<br />
pour les salariés <strong>CEA</strong><br />
1,0<br />
0,8<br />
0,6<br />
0,4<br />
0,2<br />
0,0<br />
0,52<br />
0,13<br />
0,60<br />
0,14<br />
0,58<br />
0,14<br />
0,43<br />
0,10<br />
2003 2004 2005 2006 2007<br />
4 800 4 700 4 800 5 313 5 554<br />
Nombre de badges attribués<br />
Dose collective (homme.Sv/an)<br />
Dose individuelle moyenne annuelle (mSv/an)<br />
Résultats de la dosimétrie opérationnelle<br />
pour les salariés d’entreprises extérieures<br />
0,8<br />
0,8<br />
0,6<br />
0,4<br />
0,2<br />
0,0<br />
0,76<br />
0,18<br />
0,98<br />
0,18<br />
0,84<br />
0,15<br />
0,55<br />
0,10<br />
2003 2004 2005 2006 2007<br />
Dose collective (homme.Sv/an)<br />
Dose individuelle moyenne annuelle (mSv/an)<br />
0,40<br />
5 200 5 800 6 780 6 524 6 063<br />
Nombre de badges attribués<br />
0,09<br />
0,44<br />
0,09
18<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
La dosimétrie active<br />
La dosimétrie active permet de mesurer en temps<br />
réel l'exposition reçue par les travailleurs. Elle est<br />
assurée au moyen d’un dosimètre électronique à<br />
alarme : le Dosicard. Chaque travailleur peut à<br />
tout instant con naître la dose qu'il reçoit lors de travaux<br />
sous rayonnements ionisants. Si la dose reçue<br />
ou si le niveau d'exposition dépasse les seuils<br />
d'alerte, le salarié en sera averti par une alarme<br />
sonore et visuelle. Ce système permet également<br />
d’accéder rapidement à la connaissance de l'historique<br />
<strong>des</strong> doses et d'assurer une gestion en<br />
temps réel de la dosimétrie. Les doses mesurées<br />
par ce dosimètre électronique sont transférées<br />
dans un ordinateur central via une lecture automatique<br />
du dosimètre en sortie d'installation.<br />
Dans les deux cas, ces traces de contamination surfaciques<br />
sont très localisées (quelques cm 2 ) sur <strong>des</strong> interfaces avec<br />
les procédés, au niveau <strong>des</strong> sas de boîtes à gants, au niveau<br />
<strong>des</strong> conteneurs ou <strong>des</strong> fûts de déchets. Bien qu’elles ne présentent<br />
aucun risque sanitaire pour les opérateurs, ces<br />
traces sont éliminées, par nettoyage dès leur détection.<br />
Contrôles radiologiques<br />
La surveillance radiologique permanente <strong>des</strong> locaux et <strong>des</strong><br />
rejets radioactifs aux cheminées permet en particulier de<br />
détecter d’éventuels dysfonctionnements.<br />
Les SCR vérifient régulièrement l’absence de contamination<br />
dans tous les locaux classés en zones surveillées et contrôlées<br />
accessibles au personnel.<br />
Ainsi plus de 85 000 contrôles sont effectués dans les<br />
620 000 m 2 de ces locaux. Moins de 0,2 % <strong>des</strong> contrôles<br />
effectués en zone surveillée présentent <strong>des</strong> traces de contamination.<br />
Pour les zones contrôlées, où par nature le risque<br />
est plus élevé, environ 1 % <strong>des</strong> contrôles présentent une<br />
légère contamination.<br />
Vérification périodique <strong>des</strong> dispositifs de détection<br />
<strong>des</strong> rayonnements<br />
(72 000 contrôles en 2008)<br />
44 %<br />
Dispositifs de contrôle de l'ambiance<br />
radiologique (voie TCR, autres) :<br />
3 200 unités<br />
Contrôle radiologique d’un fût de déchet<br />
Contrôles de bon fonctionnement<br />
<strong>des</strong> appareils de radioprotection<br />
Des étalonnages et <strong>des</strong> vérifications de bon fonctionnement<br />
sont périodiquement réalisés sur les appareils de mesure<br />
mis à disposition <strong>des</strong> personnels et sur les moyens de<br />
surveillance à poste fixe. Environ 10 000 appareils mis à<br />
la disposition du personnel ont été contrôlés en 2007<br />
(80 000 contrôles).<br />
Environ 3 200 dispositifs à poste fixe permettant d’effectuer<br />
<strong>des</strong> contrôles collectifs du niveau d’exposition dans les zones<br />
de travail ont aussi été vérifiés.<br />
Répartition <strong>des</strong> contrôles radiologiques<br />
(260 000 contrôles en 2007)<br />
6 %<br />
Surveillance<br />
<strong>des</strong> rejets<br />
55 %<br />
Surveillance atmosphérique<br />
<strong>des</strong> locaux de travail<br />
Appareils de contrôle du personnel<br />
(radiamètres, contaminamètres) :<br />
7 200 unités<br />
56 %<br />
Contrôle de contamination<br />
<strong>des</strong> surfaces dans<br />
les locaux<br />
32 %<br />
Contrôle d'irradiation<br />
dans les locaux<br />
7 %
Contrôles réglementaires <strong>des</strong> sources<br />
de rayonnement<br />
En application de la réglementation en vigueur, sont contrôlées<br />
périodiquement les sources radioactives scellées et les<br />
générateurs électriques de rayonnements utilisés au <strong>CEA</strong>.<br />
Ces tests concernent l’étanchéité <strong>des</strong> sources scellées d’utilisation<br />
courante ainsi que les conteneurs d’entreposage <strong>des</strong><br />
sources inutilisées stockés dans <strong>des</strong> installations ou locaux<br />
prévus à cet effet.<br />
En 2007, 9 000 contrôles ont été réalisés sur les<br />
8 000 sources scellées détenues par le <strong>CEA</strong>. Pour les<br />
340 générateurs de rayonnement, 140 contrôles ont été<br />
effectués par les unités de radioprotection.<br />
pour 900 000 véhicules contrôlés. Ces alarmes ont été<br />
générées par <strong>des</strong> faibles quantités de minerai d’uranium,<br />
par <strong>des</strong> matériels ou <strong>des</strong> déchets très légèrement contaminés<br />
ou par <strong>des</strong> sources radioactives de très faible activité<br />
non déclarées par le transporteur.<br />
Les alarmes induites par les matériaux contenant de la<br />
radioactivité naturelle (sable, engrais, carrelage, laine de<br />
roche, chargement de thé notamment) et celles dues à <strong>des</strong><br />
salariés ayant subi <strong>des</strong> examens en médecine nucléaire ne<br />
sont pas comptabilisées ; elles représentent plusieurs<br />
dizaines d’alarmes chaque année.<br />
EIR : Evénements intéressant la radioprotection.<br />
Ils font l’objet d’une analyse en interne<br />
<strong>CEA</strong> et les informations relatives à ces EIR sont<br />
tenues à la disposition de l’autorité de sûreté<br />
nucléaire.<br />
19<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
ESR : Evènements significatifs pour la radioprotection.<br />
Ils répondent à certains critères<br />
établis par l’autorité de sûreté nucléaire. Les<br />
ESR doivent être déclarés à l’autorité et faire<br />
l’objet d’une analyse approfondie.<br />
Contrôle d’une source<br />
Gestion <strong>des</strong> événements<br />
radiologiques<br />
Tout dysfonctionnement au plan radiologique est immédiatement<br />
enregistré et analysé pour en déterminer la cause et en<br />
évaluer la gravité et les conséquences éventuelles pour le<br />
personnel, le public et l’environnement. Au titre du retour<br />
d’expérience, <strong>des</strong> actions correctrices sont engagées à la<br />
suite de chaque dysfonctionnement et suivies.<br />
– En 2007, 17 évènements significatifs pour la radioprotection<br />
(ESR) ont été déclarés aux autorités compétentes<br />
au titre <strong>des</strong> critères de radioprotection (voir chapitre<br />
sureté).<br />
– Pour les événements intéressant la radioprotection (EIR),<br />
540 événements ont été recensés par les unités de<br />
radioprotection. Ils concernent le non-respect ou l’absence<br />
de consignes ou les défaillances techniques durant les<br />
phases d’exploitation ou d’assainissement <strong>des</strong> installations.<br />
– Concernant les contrôles <strong>des</strong> chargements de véhicules<br />
en sortie <strong>des</strong> sites : 6 alarmes ont été recensées en 2007<br />
Déroulement de l’événement Classé<br />
au niveau 1 de l’échelle INES<br />
Suite à un dysfonctionnement survenu lors<br />
d’un processus d’injection de béton dans<br />
une cellule de traitement de fûts de déchets<br />
irradiants, classée « zone rouge », <strong>des</strong> opérateurs<br />
ont pris l’initiative d’ouvrir la porte<br />
blindée d’accès à cette cellule pour remédier<br />
au défaut. Cette opération a été réalisée<br />
sans information préalable du chef d’installation<br />
ou du service compétent en radioprotection,<br />
mais toutefois après avoir vérifié<br />
l’absence de contamination atmosphérique<br />
du local et mesuré le débit de dose ambiant.<br />
Compte tenu de cet écart à la réglementation<br />
radioprotection qui interdit tout accès<br />
en « zone rouge » sans l’accord formel du<br />
directeur d’établissement, le centre impliqué<br />
a procédé au recensement de l’ensemble<br />
<strong>des</strong> zones rouges du site et au<br />
réexamen <strong>des</strong> conditions d’exploitation associées.
Etude de l’écotoxicité <strong>des</strong> nanoparticules<br />
20<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Maîtrise <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
professionnels :<br />
santé/sécurité<br />
au travail<br />
Management santé/sécurité<br />
au travail<br />
Le <strong>CEA</strong> met au centre de ses préoccupations les questions<br />
de santé et de sécurité.<br />
L’évolution constante <strong>des</strong> technologies nécessite d’en étudier<br />
les impacts pour la santé et l’environnement. Dans le<br />
cadre de l’étude <strong>des</strong> nanotechnologies, le programme de<br />
recherche « Nanosafe 2 » lancé en avril 2005 est conduit<br />
sous la coordination du <strong>CEA</strong> avec 22 autres partenaires européens.<br />
En l’absence de réglementation spécifique, le <strong>CEA</strong><br />
est force de proposition au niveau européen pour progresser<br />
dans la connaissance de la sécurité liée aux nanotechno -<br />
logies et nanomatériaux. Cette démarche s’inscrit pleinement<br />
dans les engagements pris au sein même du <strong>CEA</strong>.<br />
En matière d’hygiène et de sécurité, le plan triennal 2006-2008<br />
s’organise autour de deux axes principaux visant la prise en<br />
compte à la source <strong>des</strong> situations génératrices d’accidents :<br />
– le renforcement du fonctionnement et l’expertise a priori<br />
via les commissions locales de sécurité, chargées d’analyser<br />
les projets soumis à l’autorisation du directeur de<br />
centre<br />
– la simplification <strong>des</strong> interfaces avec les partenaires et<br />
entreprises extérieures.<br />
Les indicateurs de suivi de ce plan sont présentés lors <strong>des</strong><br />
réunions locales de comité d’hygiène de sécurité et de conditions<br />
de travail (CHSCT) et à l’occasion <strong>des</strong> réunions de coordination<br />
<strong>des</strong> acteurs de sécurité (4 réunions annuelles <strong>des</strong><br />
ingénieurs de sécurité d’établissement ; 4 réunions <strong>des</strong> chefs<br />
<strong>des</strong> services compétents en radioprotection ; 3 réunions <strong>des</strong><br />
chefs <strong>des</strong> services de santé au travail ; 3 réunions <strong>des</strong> correspondants<br />
ICPE).
Indicateurs<br />
Indicateurs de suivi définis<br />
par le <strong>CEA</strong> relatifs à la <strong>maîtrise</strong><br />
<strong>des</strong> <strong>risques</strong> (Chiffres 2007)<br />
• 165 commissions locales de sécurité<br />
• 6 312 plans de prévention pour plus de 12 millions<br />
d’heures travaillées<br />
• 119 analyses d’accidents par la méthode de<br />
l’arbre <strong>des</strong> causes<br />
• 38 visites de sécurité par les directeurs de<br />
centre<br />
• 385 exercices de sécurité (simulations d’incendie,<br />
évacuations et extinction, secours à victime<br />
d’accidents du travail…)<br />
(Gestion Informatisée du Risque CHIMique) permet de connaître<br />
les stocks et les flux entrants et sortants.<br />
Il informe également l’utilisateur sur les dangers de chaque<br />
produit (16 000), via la mise à disposition <strong>des</strong> fiches de données<br />
de sécurité (FDS).<br />
Faits marquants 2007<br />
Encadrement sécurité dans un chantier dit<br />
« clos et indépendant »<br />
Le décret 94-1159 concerne les opérations de génie civil. Il<br />
n’est donc plus applicable pour les opérations de montage et<br />
d’essais inactifs de procédés et d’équipements associés à<br />
un projet de nouvelle installation ou de réhabilitation d’installation.<br />
Un cadre spécifique, respectant le régime du décret<br />
92-158 a été mis en place. Il définit les modalités d’organi-<br />
21<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
sation <strong>des</strong> responsa bilités « sécurité » pour ces opérations.<br />
Utilisation d’explosifs à CADARACHE<br />
La construction du RJH (Réacteur de recherche Jules<br />
Horowitz) a démarré en 2007 pour une mise en service en<br />
2014. Pour la réalisation du terrassement, de gran<strong>des</strong><br />
quantités d’explosifs ont été utilisées. L’entrée de ces<br />
explosifs sur le centre a fait l’objet d’un contrôle renforcé<br />
par le conseiller transport du <strong>CEA</strong> et par l’ingénieur sécurité<br />
de l’établissement afin d’assurer la <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong> liés<br />
au transport, au stockage et à l’utilisation de ces produits.<br />
Laboratoire de haute sécurité microbiologique<br />
Impacts <strong>des</strong> réglementations européennes<br />
sur la gestion du risque chimique<br />
Le règlement REACH (enRegistrement, Evaluation et Autorisation<br />
de certaines substances CHimiques, n°1907/2006 du<br />
18/12/2006) a pour objectif de produire <strong>des</strong> informations<br />
sur les dangers, les usages, les expositions et les <strong>risques</strong> <strong>des</strong><br />
substances chimiques afin de <strong>maîtrise</strong>r convenablement leurs<br />
effets sur la santé et l’environnement. REACH oblige les<br />
industriels à démontrer l’innocuité de leurs produits, renforce<br />
le principe de substitution pour les substances les plus dangereuses<br />
et renforce la communication de ces informations.<br />
En 2007, le <strong>CEA</strong> a lancé un plan d’actions national afin de<br />
déterminer les impacts potentiels du règlement REACH sur<br />
ses activités.<br />
Selon leurs périmètres d’activités, les laboratoires sont : utili<br />
sateurs, importateurs de produits chimiques ou fabricants<br />
de préparations, ce qui impliquera diverses actions vis-à-vis<br />
<strong>des</strong> exigences règlementaires. Plusieurs centaines de produits<br />
sont ainsi concernés, notamment les nanomatériaux.<br />
Pour répondre à ces exigences, l’outil informatique GIRCHIM<br />
Terrassement du RJH à Cadarache<br />
Conventions sécurité<br />
Le <strong>CEA</strong> collabore avec de nombreux organismes au sein de<br />
structures dans et hors de ses centres.<br />
Ainsi, entre le <strong>CEA</strong> et le CNRS, la convention sécurité a été<br />
renouvelée en mai 2007. Elle définit les rôles et responsabilités<br />
de chacun en matière de prévention, d’évaluation <strong>des</strong><br />
<strong>risques</strong> professionnels et de formation du personnel dans le<br />
cadre <strong>des</strong> unités mixtes, comme par exemple le Laboratoire<br />
<strong>des</strong> Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE).
22<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
PROMESIS<br />
La présence de matières radioactives ou toxiques conduit le<br />
<strong>CEA</strong> à envisager, pour ses équipes d’intervention, <strong>des</strong> procédures<br />
particulières visant à réduire fortement les quantités<br />
d’eau utilisées afin de limiter l’entrainement de ces matières.<br />
Le programme PROMESIS (Programme de Recherche sur<br />
l'Optimisation <strong>des</strong> Moyens Extincteurs pour la Suppression<br />
<strong>des</strong> Incendies en Structures) a été mis en place pour comparer<br />
les performances <strong>des</strong> différents produits d’extinction<br />
en milieu clos. Il fédère de nombreux partenaires<br />
(sécurité civile, pompiers, industriels, scientifiques et<br />
concepteurs).<br />
Une structure instrumentée, reproduisant à l’échelle 1<br />
l’intérieur d’un bâtiment, a été construite à Roanne et équipée<br />
de plus de 240 capteurs pour suivre l’évolution du<br />
comportement <strong>des</strong> masses gazeuses enflammées et leur<br />
interaction avec les produits d’extinction. Une fiche de <strong>des</strong>cription<br />
<strong>des</strong> caractéristiques et de définition du protocole<br />
d’utilisation sera établie pour chaque produit testé. Une<br />
centaine d’essais sont prévus.<br />
Un nouveau groupe de travail sur les nanomatériaux a été<br />
constitué. Ses objectifs sont d’approfondir les connaissances,<br />
de définir <strong>des</strong> règles de bonnes pratiques en matière de<br />
prévention/protection <strong>des</strong> travailleurs et de l’environ nement<br />
puis de relayer toutes les informations vers l’utilisateur final.<br />
Il complète les 7 groupes de travail, déjà existants au sein du<br />
GEP.<br />
Leurs domaines d’expertise sont les suivants :<br />
Electrique<br />
Champs<br />
électromagnétiques<br />
Atmosphère<br />
explosible (ATEX)<br />
Laser<br />
Equipement<br />
de travail<br />
Nanomatériaux<br />
Chimie<br />
Biologie<br />
Structure de caractérisation <strong>des</strong> moyens extincteurs<br />
Prévention <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
professionnels<br />
Constitution d’un nouveau groupe de travail<br />
sur les nanomatériaux au sein du Groupe<br />
d’Etu<strong>des</strong> de Prévention du <strong>CEA</strong><br />
Le Groupe d'étu<strong>des</strong> de prévention (GEP) apporte <strong>des</strong> éléments<br />
de réflexion et de décision dans <strong>des</strong> domaines spécifiques<br />
de la <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong> pour lesquels :<br />
– soit, la réglementation est inexistante ou en pleine évolution<br />
– soit, les connaissances <strong>des</strong> sources de danger et <strong>des</strong> barrières<br />
de prévention et de protection associées sont<br />
récentes, voire en cours de définition.<br />
Les premiers résultats d’efficacité <strong>des</strong> protections vis-à-vis de<br />
nanoparticules de carbone indiquent que :<br />
– les tenues de protection non tissées portées par les travailleurs<br />
protègent plus efficacement que les tenues en<br />
coton<br />
– les gants vinyles sont a priori à privilégier par rapport aux<br />
gants latex et néoprène, les gants nitrile étant les moins<br />
filtrants<br />
– les filtres HEPA (High Efficiency Particulate Air aussi appelés<br />
« Filtres absolus ») et les filtres de cartouches de<br />
masques testés semblent efficaces pour arrêter ces particules.<br />
150 à 200 personnes, réparties sur une trentaine de laboratoires,<br />
sont impliquées directement dans <strong>des</strong> procédés de<br />
recherche portant sur les nanomatériaux.<br />
Synthèse de nanocristaux aux propriétés optiques intéressantes
Retours d’expérience<br />
Campagne d’action sur les travaux<br />
en toiture et terrasse<br />
Le REX d’un accident du travail – chute mortelle à travers un<br />
lanterneau le 23 août 2007 – survenu dans une installation<br />
exploitée par AREVA-NC, sur le site de Marcoule, s’est traduit<br />
au <strong>CEA</strong> par :<br />
– un inventaire <strong>des</strong> lanterneaux en terrasses et galeries techniques<br />
(point de situation, type d’équipement et conditions<br />
d’accès…) susceptibles de conduire à <strong>des</strong> situations à<br />
<strong>risques</strong><br />
– la mise en œuvre de dispositifs de protection techniques<br />
– la modification <strong>des</strong> procédures d’intervention en terrasse<br />
ou en toiture.<br />
Aimant Neurospin<br />
La réception de l’aimant de l’IRM 17,65 teslas, premier<br />
aimant au monde permettant <strong>des</strong> observations du cerveau à<br />
<strong>des</strong> échelles quasi-microscopiques, s’est déroulée à <strong>Saclay</strong><br />
le 5 décembre. Son acheminement et celui de la grue<br />
nécessaire à sa manutention ont nécessité plusieurs convois<br />
internationaux (venant d’Allemagne et d’Autriche) de grande<br />
ampleur et un savoir-faire particulier.<br />
23<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Lanterneaux Bâtiment 38-1 à Fontenay aux Roses<br />
Manutention de charges lour<strong>des</strong><br />
Plusieurs chantiers de grande ampleur ont nécessité cette<br />
année la manutention de charges lour<strong>des</strong>. Ces opérations,<br />
lour<strong>des</strong> en termes de manutention et d'enjeu sécurité, ont<br />
été réalisées dans <strong>des</strong> conditions optimales grâce à une<br />
bonne préparation, avec <strong>des</strong> techniques rarement utilisées<br />
:<br />
Manutention de l’aimant Neurospin 16 tonnes<br />
Cuve RES à Cadarache<br />
Cuve RES à Cadarache<br />
Le Réacteur d’essais (RES) est un banc d'essais à<br />
l'échelle 1 en soutien du développement et de la main tenance<br />
<strong>des</strong> chaufferies nucléaires. La cuve du réacteur,<br />
mise en place en 2007, mesure 5 m de hauteur, 4 m de diamètre<br />
et pèse 87 tonnes. Elle a été acheminée par convois<br />
exceptionnels.<br />
Une trentaine de semi-remorques a été mobilisée pour amener<br />
la grue à treillis servant à cette manutention. La grue a<br />
levé la cuve d’une hauteur de 16m, pour la déposer sur la<br />
dalle du bâtiment réacteur. Un portique a ensuite assuré la<br />
reprise et la <strong>des</strong>cente dans celui-ci (11m de <strong>des</strong>cente –<br />
durée 7h) avec une précision au dixième de millimètre.<br />
D'un point de vue <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong>, cette opération a fait<br />
l'objet d'une autorisation du Directeur de centre après une<br />
étude <strong>des</strong> conditions de sécurité et d’un suivi renforcé.
Formation sécurité<br />
La formation constitue un <strong>des</strong> axes essentiels de la politique<br />
de prévention du <strong>CEA</strong>. L’Institut National <strong>des</strong> Sciences et<br />
Techniques Nucléaires dispense <strong>des</strong> formations relatives à<br />
la sécurité complétant les formations mises en place localement<br />
par les différentes unités.<br />
Entreprise utilisatrice <strong>CEA</strong><br />
Valeurs consolidées enregistrées au 11/02/2008<br />
0<br />
112<br />
Titre Durée Effectifs <strong>CEA</strong><br />
de la formation (jours) formés en 2007<br />
112 + 113 = 225<br />
Ingénieurs de sécurité<br />
d’installation<br />
20 41<br />
112 + 113 + 289 = 514<br />
24<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Animateurs de sécurité 10 73<br />
Chefs d’installation 3 70<br />
Chargés d’opération 3 49<br />
La prévention<br />
du risque chimique<br />
3 13<br />
La méthode de l’arbre<br />
<strong>des</strong> causes<br />
3 30<br />
La dimension humaine<br />
en sécurité<br />
3 9<br />
Le facteur humain<br />
dans les activités à risque<br />
3 26<br />
L’habilitation laser<br />
et recyclage<br />
2 62<br />
Incendie 5 6<br />
Stage « prévention incendie »<br />
Ce stage a été révisé pour permettre aux stagiaires de mieux<br />
appréhender tous les phénomènes thermiques avec <strong>des</strong><br />
exercices pratiques de feux réels. Ils sont accueillis au centre<br />
d’instruction et de formation de la brigade de sapeurspompiers<br />
de Paris à Villeneuve Saint Georges. L’ensemble<br />
<strong>des</strong> conférences a été adapté autour d’un fil conducteur<br />
d’exercices pratiques d’application pour une meilleure compréhension<br />
de la théorie et une intervention plus efficace.<br />
Nombre de jours perdus : 3 528 Tf : 3,8<br />
(dont 1 347 jours <strong>des</strong> années antérieures)<br />
Nombre d’heures travaillées : 29 117 203 Tg : 0,12<br />
(sur la base de l’effectif moyen mensuel et de 1 596 h/an)<br />
▲ Accidents mortels<br />
▲ Accidents déclarés<br />
▲ Accidents avec arrêt<br />
▲ Accidents enregistrés<br />
Entreprises extérieures<br />
Valeurs consolidées enregistrées au 11/02/2008<br />
0<br />
138<br />
138 + 156 = 294<br />
138 + 156 + 220 = 514<br />
Nombre de jours perdus : 4 015 Tf : 11,5<br />
(dont 956 jours <strong>des</strong> années antérieures)<br />
Nombre d’heures travaillées : 11 974 598 Tg : 0,34<br />
Résultats sécurité 2007<br />
▲ Accidents mortels<br />
▲ Accidents déclarés<br />
▲ Accidents avec arrêt<br />
▲ Accidents enregistrés<br />
L’année 2007, placée sous la consolidation <strong>des</strong> efforts engagés<br />
en matière de réduction <strong>des</strong> taux de fréquence et taux de gravité<br />
<strong>des</strong> accidents du travail, a vu <strong>des</strong> résultats encourageants.<br />
En 2007, 112 accidents avec arrêt de travail ont été déclarés.<br />
Le taux de fréquence (1) occasionné s’élève à 3,8, en très<br />
nette diminution par rapport à l’année 2006, qui déjà a été<br />
signe de progrès.<br />
Ces 112 accidents avec arrêt de travail ont entraîné la perte<br />
de plus de 2 181 jours de travail, auxquels il faut ajouter<br />
1 347 jours qui font suite à <strong>des</strong> accidents antérieurs. Le taux<br />
de gravité (1) s’élève à 0,12 contre 0,15 en 2006. La tendance<br />
à la baisse se confirme.<br />
En ce qui concerne les accidents du travail du personnel <strong>des</strong><br />
Entreprises Extérieures intervenant dans les installations du<br />
<strong>CEA</strong>, l’augmentation du taux de gravité à 0,34 (0,28 en 2006)<br />
est due à une prolongation d’un nombre important de jours<br />
d’arrêt consécutifs à <strong>des</strong> accidents intervenus en 2006. Le<br />
taux de fréquence en 2007 est de 11,5, valeur en baisse<br />
(1)<br />
La Caisse nationale d’assurance maladie a défini deux indicateurs<br />
nationaux :<br />
– Le taux de fréquence correspond au nombre d’accidents du travail<br />
avec arrêt par million d’heures travaillées<br />
– Le taux de gravité correspond au nombre de jours d’arrêt par millier<br />
d’heures travaillées
par rapport à 2006 (12,3). Près de 50% <strong>des</strong> accidents<br />
concernent les seules sociétés de restauration collective et<br />
les sociétés d’entretien et de nettoyage.<br />
Cette évolution traduit les résultats positifs <strong>des</strong> actions engagées<br />
depuis 2006, notamment dans la prise en compte<br />
<strong>des</strong> aspects sécurité en amont de la réalisation <strong>des</strong> prestations,<br />
dès la rédaction <strong>des</strong> cahiers <strong>des</strong> charges, et les<br />
actions ponctuelles de « recadrage » avec les entreprises<br />
extérieures dont les réalisations sont défaillantes en matière<br />
de sécurité.<br />
Afin de poursuivre cette amélioration, de nouvelles actions<br />
ont été engagées en 2007, telles que :<br />
– la nomination par les entreprises extérieures d’un correspondant<br />
sécurité permettant de faire un suivi régulier pour<br />
les chantiers de plus de 2 000 heures<br />
– la visite sur site <strong>des</strong> postulants avant la remise de l’appel<br />
d’offre<br />
– l’évaluation qualité et sécurité <strong>des</strong> prestations réalisées par<br />
l’intermédiaire d’un outil national, la Base d’Evaluation <strong>des</strong><br />
Fournisseurs (BEF).<br />
Evolution <strong>des</strong> accidents du travail survenus<br />
au <strong>CEA</strong> de 2003 à 2007<br />
<strong>CEA</strong><br />
Taux de fréquence<br />
4,7<br />
4,5<br />
4,3<br />
4,1<br />
4,7<br />
Concernant les salariés <strong>CEA</strong>, le taux de fréquence a diminué<br />
entre 2005 et 2007, conjonction d’une diminution <strong>des</strong><br />
accidents et d’une augmentation <strong>des</strong> heures travaillées.<br />
Le taux de gravité est également en baisse constante<br />
depuis 2004.<br />
4,6<br />
4,7<br />
Taux de fréquence<br />
Taux de gravité<br />
0,19<br />
3,9<br />
0,2<br />
0,15 3,8<br />
0,17<br />
Taux de gravité<br />
0,17<br />
0,12<br />
3,7<br />
0,1<br />
2003 2004 2005 2006 2007<br />
Entreprises extérieures<br />
Taux de fréquence<br />
18<br />
17<br />
16<br />
15<br />
14<br />
13<br />
12<br />
11<br />
10<br />
13,1<br />
0,30<br />
0,33<br />
17,6<br />
Taux de gravité<br />
4,2<br />
Taux de fréquence<br />
0,32<br />
15,6<br />
0,28<br />
12,3<br />
2003 2004 2005 2006 2007<br />
0,6<br />
0,5<br />
0,4<br />
0,3<br />
Taux de gravité<br />
0,4<br />
11,5<br />
0,34<br />
1,0<br />
0,9<br />
0,8<br />
0,7<br />
0,6<br />
0,5<br />
0,3<br />
0,2<br />
Positionnement <strong>des</strong> résultats<br />
de sécurité du <strong>CEA</strong> vis-à-vis<br />
<strong>des</strong> comités techniques nationaux<br />
Le taux de fréquence relatif aux salariés <strong>CEA</strong> reste très sensiblement<br />
en <strong>des</strong>sous de celui du comité technique « activités<br />
de service », auquel le <strong>CEA</strong> est rattaché.<br />
Taux de fréquence<br />
8,5<br />
8,0<br />
7,5<br />
7,0<br />
6,5<br />
5,5<br />
5,0<br />
4,5<br />
4,0<br />
3,5<br />
4,7<br />
Comité technique "activité de service" (niveau national)<br />
8 7,5<br />
7,7<br />
2003 2004 2005 2006<br />
4,6 4,7<br />
<strong>CEA</strong><br />
2003 2004 2005 2006 2007<br />
Le taux de fréquence global (salariés <strong>CEA</strong> + personnel <strong>des</strong><br />
entreprises extérieures intervenant sur les sites <strong>CEA</strong>) se situe<br />
sous le taux de fréquence de l’ensemble <strong>des</strong> comités techniques.<br />
9<br />
8<br />
7<br />
6<br />
5<br />
7,2 8,1 8<br />
4,2<br />
6,6<br />
7,2<br />
Taux de fréquence<br />
27,5<br />
Ensemble <strong>des</strong> comités techniques (niveau national)<br />
27,0<br />
26,5<br />
26,9<br />
26,1 26,3<br />
26,0<br />
25,7<br />
25,5<br />
2003 2004 2005 2006<br />
6,1<br />
<strong>CEA</strong> et entreprises extérieures au <strong>CEA</strong><br />
2003 2004 2005 2006 2007<br />
3,8<br />
25<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007
26<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Prévention <strong>des</strong> maladies<br />
professionnelles<br />
Le nombre de prises en charge au titre <strong>des</strong> maladies profes -<br />
sionnelles a été de 14 en 2007 pour 22 déclarations. Ces<br />
nombres sont stables depuis plusieurs années.<br />
Les principales expositions en cause sont les rayonne ments<br />
ionisants (6 maladies professionnelles reconnues) et<br />
l'amiante (6 reconnaissances également). Une reconnaissance<br />
au titre <strong>des</strong> troubles musculo-squelettiques (TMS) a<br />
été enregistrée. Le dernier cas a été reconnu « hors<br />
tableau ».<br />
Ainsi, pas d'évolution significative, les pathologies en cause<br />
sont majoritairement en relation avec <strong>des</strong> expositions<br />
anciennes et malgré une reconnaissance de TMS, on ne voit<br />
pas l'émergence nette de troubles en rapport avec <strong>des</strong><br />
expositions professionnelles actuelles ou récentes.<br />
Maladies professionnelles reconnues<br />
22 20 15 12 14<br />
14<br />
14<br />
12<br />
8<br />
10<br />
8<br />
6<br />
6<br />
3<br />
2<br />
2003 2004 2005 2006 2007<br />
Maladies reconnues au tableau 6 (rayonnements ionisants)<br />
Maladies reconnues autres tableaux
Laboratoire d'examens et d'essais sur matériaux irradiés au Peleci à <strong>Saclay</strong><br />
27<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Maîtrise de la sûreté<br />
<strong>des</strong> installations<br />
Politique et management<br />
de la sûreté<br />
Pour ses recherches et activités de développement <strong>des</strong> programmes<br />
nucléaires civils ou de défense, mais aussi pour la<br />
recherche fondamentale et l’enseignement, le <strong>CEA</strong> s’appuie sur<br />
<strong>des</strong> installations nucléaires du type installations nucléaires de<br />
base, installations individuelles d’INBS ou installations classées<br />
pour la protection de l’environnement.<br />
Ces installations sont d’une grande variété : réacteurs de<br />
recherche, laboratoires, installations de traitement de déchets<br />
et d’effluents …, elles doivent pouvoir évoluer rapidement et<br />
leurs conditions d’utilisation être suffisamment flexibles.<br />
Une démarche commune d’analyse de sûreté est applicable<br />
aux installations. En 2007, le <strong>CEA</strong> l’a formalisée sous forme<br />
d’une nouvelle recommandation qui enrichit son manuel de<br />
sûreté nucléaire.<br />
La diversité <strong>des</strong> installations nucléaires se traduit par la disparité<br />
<strong>des</strong> <strong>risques</strong> potentiels qui sont couverts par les dispositions<br />
de sûreté.<br />
Les <strong>risques</strong> sont liés à la présence de matières radioactives<br />
dans chaque installation, dont la quantité est en général faible.<br />
En cas d’accident sur une installation, l’impact radiologique serait<br />
faible voire très faible, à l’extérieur du centre concerné. Le<br />
risque représenté par les produits radioactifs ou les faisceaux<br />
de rayonnement mis en jeu concerne essentiellement le personnel<br />
intervenant dans les installations.<br />
La sûreté est une priorité inscrite dans les contrats successifs<br />
Etat-<strong>CEA</strong>. La politique associée est traduite dans les pratiques<br />
mises en œuvre à tous les sta<strong>des</strong> de la vie <strong>des</strong><br />
installations. Elle vise à assurer la cohérence <strong>des</strong> objectifs de<br />
sûreté avec les dispositions techniques prises en s’appuyant<br />
sur un référentiel intégrant les exigences de l’arrêté du<br />
10 août 1984 et de la norme ISO 9001.<br />
La politique de sûreté est définie dans le plan triennal d’amélioration<br />
de la sûreté et de la sécurité. Le plan 2006-2008<br />
est plus particulièrement centré sur le respect du calendrier<br />
prévu pour les réexamens de sûreté, l’efficacité du contrôle<br />
interne ainsi que sur une bonne cohérence <strong>des</strong> choix et <strong>des</strong><br />
engagements pris vis-à-vis de l’autorité de sûreté.<br />
En matière de management de la sûreté, l’accent est mis sur<br />
la qualité <strong>des</strong> documents de sûreté, <strong>des</strong> règles et <strong>des</strong> procédures,<br />
la rigueur dans leur respect et l’entretien de la culture de
28<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Les réexamens<br />
de sûreté<br />
Ils se basent sur <strong>des</strong> analyses décennales<br />
<strong>des</strong>tinées à vérifier la conformité <strong>des</strong> installations<br />
nucléaires aux exigences de sûreté<br />
antérieures et à en élever le niveau en tenant<br />
compte du progrès <strong>des</strong> connaissances et<br />
de l’évolution <strong>des</strong> pratiques.<br />
Une quinzaine d’installations <strong>CEA</strong> sont actuellement<br />
en réexamen de sûreté.<br />
sûreté et la communication interne dans les installations et, plus<br />
globalement, la prise en compte <strong>des</strong> facteurs humains et<br />
organisationnels.<br />
Sur le plan réglementaire, il faut noter la parution du décret<br />
n°2007-1557 du 2 novembre 2007 encore appelé<br />
décret « procédures ».<br />
Ce texte fixe le nouveau cadre juridique relatif aux instal lations<br />
nucléaires de base à tous les sta<strong>des</strong> de leur vie, en application<br />
de la loi « transparence et sécurité nucléaire » du 13 juin 2006.<br />
La transparence est ainsi renforcée. En particulier, la réalisation<br />
d’enquêtes publiques préalables se fait non plus seulement<br />
en cas de création d’INB mais encore avant tout démantèlement.<br />
La consultation <strong>des</strong> collectivités locales et de la Commission<br />
Locale d’Information (CLI) est préconisée pour un grand<br />
nombre d’évènements de la vie <strong>des</strong> INB.<br />
Des textes comparables ont été publiés pour les installations<br />
individuelles d’INBS : décret 2007-758 du 10 mai 2007 (décret<br />
« global défense ») et arrêté du 31 juillet 2007 relatif aux<br />
caractéristiques <strong>des</strong> installations individuelles.<br />
Maîtrise <strong>des</strong> engagements<br />
L'ASN avait porté, dans son bilan 2005, un jugement<br />
nuancé sur la façon dont le <strong>CEA</strong> tenait ses<br />
engagements. En réponse à cette appréciation,<br />
le <strong>CEA</strong> a mis en place une procédure d’engagements<br />
liés à la sûreté vis-à-vis <strong>des</strong> autorités de<br />
sûreté.<br />
Cette procédure est appliquée dans les cas suivants<br />
:<br />
• le montant financier engagé excède un seuil défini<br />
• le délai de réalisation excède 4 ans<br />
• l’engagement nécessite la participation de plusieurs<br />
centres du <strong>CEA</strong><br />
• il nécessite la conception et la réalisation d’un nouvel<br />
emballage de transport<br />
• il est susceptible de faire évoluer la jurisprudence<br />
pour l’ensemble <strong>des</strong> installations du <strong>CEA</strong>.<br />
Dans ces cas, l'engagement est pris par l'admi -<br />
nistrateur général.<br />
Un premier tableau <strong>des</strong> engagements pris dans le<br />
cadre de cette procédure a été transmis à l'ASN<br />
en 2007. Les ressources nécessaires à leur mise<br />
en œuvre ont été confirmées dans les budgets<br />
pluriannuels et une organisation projet est en place<br />
pour les gérer. Le tableau est mis à jour régulièrement.<br />
Ces engagements concernent notamment<br />
la construction et la mise en service <strong>des</strong> installations<br />
Magenta et Agate à Cadarache <strong>des</strong>tinées à<br />
remplacer <strong>des</strong> installations qui ne répondent plus<br />
aux normes de sûreté les plus récentes.<br />
Les directeurs de centres gardent la responsabilité<br />
de prendre les engagements qui ne rentrent pas<br />
dans les critères définis ci-<strong>des</strong>sus.<br />
et de compléments d’informations auxquels le <strong>CEA</strong> a répondu.<br />
Parmi les thèmes abordés, qui concernent l’ensemble <strong>des</strong><br />
domaines de la sûreté et de la radioprotection, les sujets suivants<br />
ont été les plus fréquemment examinés.<br />
Confortements béton de l’INB Atalante en 2007 suite au réexamen de sûreté<br />
Contrôles par les autorités<br />
de sûreté<br />
En 2007, les autorités de sûreté (civile et défense) ont procédé<br />
à 135 visites de surveillance sur l’ensemble <strong>des</strong> centres.<br />
Ces visites de surveillance n’ont fait l’objet que d’un nombre restreint<br />
de constats d’écarts notables. Elles ont donné lieu à <strong>des</strong><br />
lettres de suite contenant <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> d’actions correctives<br />
Maîtrise de la qualité dans les INB<br />
et conformité aux exigences de l’arrêté<br />
qualité du 10 août 1984 notamment<br />
pour ce qui concerne la maintenance<br />
et les contrôles et essais périodiques<br />
Globalement, les inspecteurs ont noté un respect satisfaisant<br />
aux exigences de l’arrêté, une amélioration <strong>des</strong> pratiques et<br />
une gestion satisfaisante <strong>des</strong> opérations de maintenance et<br />
de contrôles et essais périodiques. Quelques écarts ont cependant<br />
fait l’objet d’actions correctives sur les sujets suivants<br />
:
– la traçabilité <strong>des</strong> actions préalables aux opérations et du<br />
retour à l'état initial<br />
– la gestion <strong>des</strong> écarts, plus particulièrement le suivi de leur<br />
traitement<br />
– la tenue d'engagements pris lors d'inspections précédentes.<br />
Ces actions s’insèrent dans une démarche globale d’améliora<br />
tion de la qualité.<br />
La gestion du risque d'incendie<br />
Les inspecteurs ont examiné plus particulièrement la formation<br />
professionnelle <strong>des</strong> personnels FLS (Formations Locales<br />
de Sécurité), les plans d’intervention ainsi que les missions<br />
<strong>des</strong> équipes locales de première intervention (ELPI).<br />
Ils ont examiné également les consignes de sécurité et de<br />
pilotage <strong>des</strong> ventilations nucléaires en cas d’incendie, les permis<br />
de feu et la maintenance <strong>des</strong> portes coupe-feu <strong>des</strong> installations.<br />
Des exercices incendie en présence <strong>des</strong> inspecteurs<br />
ont été organisés.<br />
Des progrès notables, en particulier sur les analyses préalables<br />
à la délivrance <strong>des</strong> permis de feu, ont été constatés mais il reste<br />
<strong>des</strong> pistes d’amélioration en matière de formalisation pour :<br />
– les analyses préalables à la délivrance <strong>des</strong> permis de feu<br />
– la conduite de la ventilation nucléaire en cas d'incendie.<br />
Le <strong>CEA</strong>, en s’appuyant sur ses pôles de compétences « confinement<br />
- ventilation » et « incendie », a engagé la rédaction<br />
d'un guide en la matière.<br />
La gestion du risque de criticité<br />
Une inspection sur l'installation Atalante à Marcoule et deux<br />
inspections renforcées ont eu lieu sur le thème de la criticité<br />
à Cadarache et à <strong>Saclay</strong>. Les centres inspectés ont transmis<br />
leurs réponses aux observations de nature essentiel -<br />
lement documentaire.<br />
Par ailleurs, à la suite d’écarts, un groupe de travail interne,<br />
piloté par le pôle de compétence « criticité » a émis <strong>des</strong> recommandations<br />
<strong>des</strong>tinées à améliorer la gestion <strong>des</strong> transferts<br />
de matières fissiles entre installations. Le bilan <strong>des</strong><br />
actions effectuées suite à ces recommandations a été transmis<br />
à l’ASN ainsi qu’un état <strong>des</strong> moyens mis en place dans les<br />
centres et les installations pour la prévention du risque criticité.<br />
Autres thèmes<br />
Les autorités de sûreté ont accordé une attention particulière<br />
au management de la sûreté, au processus d'autorisations<br />
internes mis en œuvre par les directions de centre et<br />
à la prise en compte <strong>des</strong> facteurs humains et organisationnels.<br />
29<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Piscine du réacteur Orphee à <strong>Saclay</strong><br />
Groupes Permanents (GP)<br />
et Commissions de sûreté (CS)<br />
Les groupes permanents auprès de l'ASN et les Commissions<br />
de sûreté auprès du DSND, composés d’experts et de<br />
représentants de l'administration, ont été réunis à plusieurs<br />
reprises en 2007.<br />
Ils ont donné un avis sur les thèmes et installations suivants :<br />
– GP « Réacteurs » et « Usines » le 23 mars 2007 relatif aux<br />
inondations externes et à la prise en compte du retour d'expé<br />
rience de l’évènement de la centrale nucléaire de Blayais<br />
– GP « Usines » le 28 mars sur le rapport préliminaire de<br />
sûreté de la future installation Magenta, magasin <strong>des</strong>tiné à<br />
l’entreposage de matières nucléaires à Cadarache<br />
– GP « Usines » le 23 mai sur le réexamen de sûreté de l’installation<br />
Atalante à Marcoule<br />
– GP « Réacteurs » les 20, 21, 28 juin et 29 novembre sur<br />
le rapport préliminaire de sûreté du futur réacteur RJH à<br />
Cadarache<br />
– GP « Usines » le 28 novembre sur le réexamen de sûreté<br />
de la station de traitement <strong>des</strong> effluents de <strong>Saclay</strong>.<br />
En parallèle, deux commissions de sûreté se sont réunies :<br />
une commission criticité le 23 octobre puis une commission<br />
« Labo-Usines » le 15 novembre 2007 consacrées au<br />
réexamen de sûreté du Bâtiment 120 à Valduc.
30<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Autorisations internes<br />
Une cinquantaine d’autorisations internes, dont 17<br />
avec passage en commission de sûreté interne <strong>CEA</strong>,<br />
ont été délivrées pour l’ensemble <strong>des</strong> centres civils.<br />
Ce système, qui concerne une vingtaine d’installations<br />
nucléaires de base, permet aux directeurs <strong>des</strong> centres<br />
d’autoriser <strong>des</strong> expériences, <strong>des</strong> modifications d’installations<br />
ou de référentiels dans la mesure où celles-ci ne remettent<br />
pas en cause la démonstration de sûreté.<br />
Il repose sur la fourniture de dossiers rédigés par les<br />
exploitants <strong>des</strong> installations puis évalués par les cellules de<br />
sûreté <strong>des</strong> centres. Le directeur concerné s’appuie, le cas<br />
échéant, sur une commission de sûreté qui fait appel à <strong>des</strong><br />
experts nommés par l’administrateur général du <strong>CEA</strong>.<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>des</strong> événements significatifs<br />
de l'année 2007<br />
Les Autorités de sûreté imposent aux exploitants nucléaires<br />
de déclarer les événements significatifs pour la sûreté<br />
depuis 1983. Cette obligation s’est progressivement étendue<br />
aux événements significatifs pour les transports de<br />
matières radioactives (1999), la radioprotection (2002) et<br />
l’environnement (2003). En juin 2007, l’ASN a défini <strong>des</strong> critères<br />
de déclaration concernant les événements de radioprotection<br />
survenus hors INB ; quatre événements ont été<br />
déclarés à ce titre.<br />
Le <strong>CEA</strong> a déclaré 90 événements significatifs en 2007,<br />
soit le même nombre qu’en 2006. Aucun d’eux n’a eu de<br />
conséquence significative pour le personnel, le public ou<br />
l'environnement. Aucun n’a été classé au-<strong>des</strong>sus du niveau 1<br />
de l’échelle INES.<br />
Un événement de niveau 1, particulièrement significatif,<br />
est présenté au chapitre « radioprotection » du présent<br />
rapport.<br />
Classement et évolution <strong>des</strong> événements<br />
83<br />
91 94 78 90 90<br />
3 8<br />
2<br />
4<br />
2 2<br />
3<br />
2<br />
4 3<br />
7<br />
2<br />
19<br />
17<br />
2003<br />
65<br />
2004<br />
21<br />
53<br />
2005<br />
77<br />
2006<br />
66<br />
2007<br />
Le classement dans l’échelle INES<br />
91 94 78 90 90<br />
69 75<br />
22<br />
2003<br />
19<br />
2004<br />
62<br />
Niveau 2 Niveau 1<br />
15 15<br />
1 1<br />
2005 2006<br />
Niveau 0<br />
2007<br />
L'analyse <strong>des</strong> événements significatifs vise à établir les<br />
faits, à en comprendre les causes, à examiner ce qui pourrait<br />
se passer dans <strong>des</strong> circonstances défavorables, pour finalement<br />
décider <strong>des</strong> meilleures solutions à apporter aux problèmes<br />
rencontrés. C’est un outil essentiel d'amélioration<br />
de la sûreté. Elle est formalisée par un compte rendu transmis<br />
aux autorités de sûreté et largement diffusé en interne.<br />
Les comptes rendus d’événements font l’objet d’un travail<br />
approfondi afin d’en tirer les enseignements, qui se traduisent<br />
en actions concrètes au niveau <strong>des</strong> centres. Ils sont regroupés<br />
en thèmes de retour d’expérience et restitués aux différents<br />
acteurs via les bilans annuels <strong>des</strong> événements. Les thèmes de<br />
retour d’expérience sont suivis et complétés chaque année.<br />
Les derniers bilans annuels ont mis en évidence la nécessité<br />
de progresser plus fortement sur le thème de la <strong>maîtrise</strong><br />
<strong>des</strong> interventions. Un groupe de travail, constitué en<br />
majorité de responsables d’installations <strong>des</strong> différents centres,<br />
s’est livré, en 2007, à l’examen <strong>des</strong> pratiques en<br />
vigueur dans ce domaine.<br />
Ses conclusions sont reprises dans une directive <strong>CEA</strong> dans<br />
laquelle il est demandé aux installations de respecter les<br />
bonnes pratiques en terme d’organisation, en s’assurant<br />
que les responsables disposent, à chaque étape, de points<br />
L’échelle INES<br />
Accident<br />
Incident<br />
74<br />
Accident majeur<br />
Accident grave<br />
Accident entraînant<br />
un risque à l’extérieur du site<br />
Accident n’entraînant pas de risque<br />
important à l’extérieur du site<br />
Incident grave<br />
Incident<br />
Anomalie<br />
7<br />
6<br />
77<br />
13<br />
5<br />
4<br />
3<br />
2<br />
1<br />
Sûreté<br />
Radioprotection<br />
Environnement<br />
Transport<br />
Ecart<br />
Ecart, aucune importance du point<br />
de vue de la sûreté<br />
0
de contrôle (accord, approbation, autorisation…) appropriés.<br />
De manière plus générale, l’analyse <strong>des</strong> événements significatifs<br />
a mis en évidence l’importance de mieux prendre en<br />
compte les facteurs humains et organisationnels (FH&O)<br />
dans les activités <strong>des</strong> centres. Elle a conduit en particulier<br />
le <strong>CEA</strong> à désigner <strong>des</strong> correspondants FH&O dans les cellules<br />
de sûreté <strong>des</strong> centres.<br />
Formation en sûreté<br />
Le <strong>CEA</strong> exploite 78 installations nucléaires de base ou installations<br />
individuelles d'INBS. De nombreuses actions de formation<br />
en sûreté ont concerné les personnels de ces<br />
installations.<br />
A noter, la formation "la prise en compte <strong>des</strong> facteurs humains<br />
dans les activités à risque" a été suivie par 105 personnes<br />
depuis sa mise en place en 2004. Il faut souligner que cette formation<br />
a été suivie par tous les animateurs du retour d'expérience<br />
<strong>des</strong> centres et qu'une personne a été formée dans plus<br />
de la moitié <strong>des</strong> 78 installations du <strong>CEA</strong>.<br />
Intitulé de la formation Durée Effectifs formés<br />
(jours) en 2007<br />
Préparation à la fonction<br />
de chef d'INB<br />
Initiation à la sûreté<br />
et à l'analyse de sûreté<br />
Formation <strong>des</strong> ingénieurs<br />
criticiens de centre<br />
Formation <strong>des</strong> ingénieurs<br />
qualifiés en criticité<br />
Système de management<br />
de la qualité en INB<br />
Sensibilisation périodique<br />
à la culture de sûreté<br />
Animateurs relais pour<br />
la culture de sûreté<br />
Facteurs Humains<br />
& Organisationnels<br />
3,5 14<br />
12 30<br />
33 5<br />
8 11<br />
6 9<br />
2 180<br />
2 11<br />
Prise en compte<br />
<strong>des</strong> facteurs humains 3 26<br />
dans les activités à risque<br />
En 2007, la prise en compte <strong>des</strong> Facteurs Humains &<br />
Organisationnels (FH&O) s’est poursuivie sur l’ensemble <strong>des</strong><br />
phases de vie <strong>des</strong> installations. Cette année a vu, en effet,<br />
l’inté gration d’une étude FH&O, réalisée par <strong>des</strong> spécialistes de<br />
ce domaine, dans le cadre du démantèlement d’une installation.<br />
Le deuxième axe notable de cette année a porté sur la<br />
Campagne d’essais SAFE : essai de cisaillement sur un voile renforcé en TFC®<br />
pérennisation d’une démarche d’analyse FH dédiée aux non-spécialistes<br />
: l’outil LOFH (LOsange <strong>des</strong> Facteurs Humains). Cet<br />
outil, qui vise à évaluer et améliorer le fonctionnement de<br />
situations de travail d’un point de vue FH, a fait l’objet d’une<br />
fiche technique mise au point par un groupe de travail chargé<br />
de son évolution périodique en fonction du retour d’expérience.<br />
Le <strong>CEA</strong> a engagé en outre la réalisation d’auto-évaluations de la<br />
sûreté de certaines <strong>des</strong> installations du pôle énergie nucléaire.<br />
Ainsi, au-delà du développement du pôle de compétence FH&O<br />
regroupant les spécialistes du domaine, le <strong>CEA</strong> poursuit donc<br />
également son développement d’outils à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong><br />
managers.<br />
D’autres actions d’amélioration ont également été conduites :<br />
– mise en évidence, lors <strong>des</strong> formations sur l'Arbre <strong>des</strong><br />
Causes, <strong>des</strong> facteurs d'accidents liés aux FH&O et <strong>des</strong><br />
mesures correctives associées à mettre en place, comme<br />
par exemple les modifications de procédé et la préparation<br />
<strong>des</strong> interventions<br />
– réalisation d’une session test pour la formation à la culture<br />
de sécurité - sûreté <strong>des</strong> chefs de laboratoire.<br />
Pôles de compétences en sûreté<br />
En 2007, 18 pôles de compétences positionnés dans <strong>des</strong><br />
unités opérationnelles couvrent <strong>des</strong> domaines techniques<br />
très divers : aléa sismique, incendie, criticité, mécanique, intégrité<br />
sismique, génie parasismique, contrôle commande,<br />
mesures, impact radiologique ou chimique, assistance à la <strong>maîtrise</strong><br />
d’ouvrage pour les projets neufs et les démantèlements,<br />
risque chimique, facteur humain et organisationnel, déchets.<br />
Les pôles de compétences sont <strong>des</strong> structures de soutien<br />
« sûreté », dans <strong>des</strong> domaines spécifiques. Ils complètent<br />
le concours apporté par d’autres structures à vocation plus<br />
généraliste mises en place sur chaque centre et au niveau du<br />
pôle <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong>.<br />
La mise à disposition du réseau <strong>des</strong> pôles de compétences en<br />
sûreté auprès <strong>des</strong> chefs d’installations nucléaires et <strong>des</strong> chefs<br />
de projets répond à plusieurs objectifs :<br />
31<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007
32<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Renforcement sismique <strong>des</strong> structures par le TFC ®<br />
Le 23 juillet 2007, l’ASN a donné un avis favorable<br />
à l’utilisation du procédé TFC ® (tissu de fibres<br />
de carbone) pour une partie <strong>des</strong> renforcements sismiques<br />
du génie civil du laboratoire LEFCA à<br />
Cadarache. Ce procédé consiste en la mise en<br />
place, par collage à la résine époxy, d’un tissu de<br />
fibre de carbone en surface <strong>des</strong> éléments de structures<br />
pour renforcer la résistance offerte par les<br />
matériaux existants.<br />
Ceci constitue une nouveauté radicale notamment<br />
pour les installations en cours de réexamen de<br />
sûreté, en offrant une alternative aux renforcements<br />
traditionnels. Ce procédé présente en effet<br />
un certain nombre d'avantages par rapport au<br />
béton armé :<br />
• encombrement et masse réduits<br />
• meilleure facilité de mise en œuvre en particulier<br />
dans <strong>des</strong> environnements encombrés<br />
• possibilité de limiter les durées de travaux et<br />
donc de diminuer les doses en zones réglementées.<br />
Cette autorisation constitue une jurisprudence qui<br />
ouvre <strong>des</strong> perspectives intéressantes pour d'autres<br />
installations en cours de réexamen.<br />
Enfin, il faut noter la mise en place d’un nouveau pôle dans<br />
le domaine « confinement - ventilation ». Ce pôle bénéficie,<br />
comme la plupart <strong>des</strong> autres, <strong>des</strong> moyens de son unité<br />
d’implantation (documentation, équipements d’essais et de<br />
mesure) et <strong>des</strong> contacts privilégiés de son équipe avec les<br />
exploitants d’installations nucléaires, les industriels (ingénieries,<br />
bureaux d’étu<strong>des</strong> de ventilation, fournisseurs<br />
d’équipements) et les laboratoires de recherche spécialisés.<br />
– fournir une assistance de spécialistes, en vue de mener à<br />
bien certaines étu<strong>des</strong> de sûreté complexes<br />
– capitaliser dans une unité bien identifiée l’expérience acquise<br />
lors de la réalisation d’étu<strong>des</strong> de sûreté afin d’assurer le maintien<br />
et le développement d'un savoir faire et d'une autonomie<br />
technique<br />
– améliorer la cohérence <strong>des</strong> positions de sûreté défendues<br />
par les différentes installations et assurer leur conformité avec<br />
la doctrine de sûreté et la stratégie du <strong>CEA</strong>.<br />
Cellules chau<strong>des</strong> du réacteur Osiris à <strong>Saclay</strong>
Le Visiatome à Marcoule<br />
33<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Gestion<br />
<strong>des</strong> déchets<br />
L‘exploitation <strong>des</strong> installations du <strong>CEA</strong> génère <strong>des</strong><br />
déchets : <strong>des</strong> déchets classiques dits conventionnels mais<br />
aussi <strong>des</strong> déchets radioactifs qui proviennent de la mise en<br />
œuvre d’une grande variété de radionucléi<strong>des</strong> par les installations<br />
nucléaires de recherche.<br />
En fin de vie, l’assainissement et le démantèlement de ces<br />
installations produisent <strong>des</strong> déchets de natures voisines<br />
mais en quantités plus importantes.<br />
La stratégie de gestion <strong>des</strong> déchets repose sur les<br />
grands principes suivants :<br />
– résorber au plus tôt les stocks de déchets anciens, en<br />
mettant en place les actions de reprise et de caractérisation,<br />
ainsi que les filières de traitement et conditionnement<br />
appropriées<br />
– minimiser les volumes de déchets à la production<br />
– ne plus produire de déchets sans filière de gestion définie<br />
– trier les déchets au niveau <strong>des</strong> producteurs primaires,<br />
en fonction <strong>des</strong> filières de gestion définies, pour éviter<br />
notamment le sur-classement <strong>des</strong> déchets ou <strong>des</strong> opérations<br />
ultérieures de reprise<br />
– évacuer les déchets vers les filières existantes (stocka-<br />
ges définitifs de l’Andra, ou à défaut entreposages de<br />
longue durée du <strong>CEA</strong>), en veillant à ce que le flux d’évacuation<br />
soit équivalent à celui de production : ceci est<br />
<strong>des</strong>tiné à éviter l’encombrement <strong>des</strong> installations expérimentales<br />
ou de traitement et conditionnement <strong>des</strong> déchets,<br />
qui ne sont pas conçues pour entreposer <strong>des</strong><br />
quantités importantes de déchets sur de longues durées<br />
– réaliser ces actions dans les meilleures conditions de<br />
sûreté et de radioprotection, mais également dans les<br />
meilleures conditions technico-économiques.<br />
La gestion <strong>des</strong> déchets suppose que soient opérationnels :<br />
– un réseau d’installations de service<br />
– un parc de transport<br />
– un éventail de colis adaptés aux caractéristiques <strong>des</strong><br />
déchets du <strong>CEA</strong>, mais aussi à celles <strong>des</strong> stockages<br />
définitifs de l’Andra.<br />
Des étu<strong>des</strong> déchets, établies au niveau de chaque centre,<br />
rappellent la stratégie globale du <strong>CEA</strong> et déclinent sa mise<br />
en œuvre au niveau local.<br />
Elles définissent, en outre, le zonage déchets qui consiste<br />
à distinguer, d’une part les zones produisant <strong>des</strong> déchets<br />
conventionnels, et d’autre part les zones contaminées par
34<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
<strong>des</strong> substances radioactives, les zones activées par irradiation<br />
ou encore les zones simplement susceptibles d’être<br />
contaminées ou activées.<br />
Ces étu<strong>des</strong> sont révisées périodiquement pour prendre en<br />
compte les évolutions <strong>des</strong> modalités de production et de gestion<br />
et les règles de traçabilité depuis la production <strong>des</strong><br />
déchets jusqu’à leur évacuation.<br />
Les déchets radioactifs<br />
Les différentes catégories de déchets<br />
radioactifs<br />
Les déchets radioactifs sont classés en fonction de différents<br />
critères :<br />
– le niveau de radioactivité (exprimé en Bq) : selon le cas,<br />
les déchets sont dits de très faible activité (TFA), faible<br />
activité (FA), moyenne activité (MA) et haute activité<br />
(HA)<br />
– la période radioactive à l’origine de la décroissance <strong>des</strong><br />
radionucléi<strong>des</strong> présents en fonction du temps : les déchets<br />
sont caractérisés par l’appellation vie courte (VC) ou vie<br />
longue (VL).<br />
Répartition par catégorie, volume et activité<br />
<strong>des</strong> déchets produits en France depuis le début<br />
du programme nucléaire<br />
Catégorie Pourcent Pourcent<br />
déchets volume total radioactivité<br />
TFA et FA 97 % 1 %<br />
MA vie longue 2 % 4 %<br />
HA < 1 % 95 %<br />
La stratégie de gestion <strong>des</strong> déchets<br />
radioactifs<br />
Les déchets radioactifs sont évacués vers <strong>des</strong> filières adaptées<br />
à leur nature physique et leurs caractéristiques radio -<br />
actives.<br />
Pour <strong>maîtrise</strong>r la gestion de ses déchets, le <strong>CEA</strong> dispose<br />
de différentes filières basées sur le traitement et le<br />
conditionnement <strong>des</strong> déchets liqui<strong>des</strong> et soli<strong>des</strong> dans<br />
<strong>des</strong> installations spécifiques avant expédition vers les<br />
sites de stockage de l’Andra ou leur entreposage<br />
dédié.<br />
Classification <strong>des</strong> déchets radioactifs<br />
(en ordre de grandeur)<br />
Becquerel par gramme<br />
Les déchets de très faible activité<br />
En 2007, 10 794 tonnes de déchets TFA, issus principalement<br />
<strong>des</strong> opérations d’assainissement et de démantèlement,<br />
ont été expédiées par les centres <strong>CEA</strong> et par les unités<br />
implantées sur d’autres sites au CSTFA exploité par l’Andra<br />
à Morvilliers dans l’Aube.<br />
HA<br />
Haute Activité<br />
Produits de<br />
fission vitrifiés<br />
Déchets radioactifs TFA expédiés à l’Andra<br />
(en tonnes)<br />
Milliard<br />
856<br />
100 000<br />
MA<br />
Moyenne Activité<br />
Déchets<br />
en fût béton<br />
1 077<br />
Cadarache<br />
Fontenay-aux-Roses<br />
1 277<br />
Grenoble<br />
1 000<br />
FMA<br />
FA<br />
Faible Activité<br />
Gants,<br />
blouses<br />
1 131<br />
Autres<br />
Total : 10 794 t.<br />
10<br />
TFA<br />
Très Faible Activité<br />
Gravats,<br />
ferrailles<br />
Les différentes catégories sont produites en quantités très<br />
Bruyère-le-Châtel<br />
0<br />
Marcoule<br />
1 671<br />
<strong>Saclay</strong><br />
4 779<br />
inégales et 95% de la radioactivité est contenue dans moins<br />
Valduc<br />
de 1 % <strong>des</strong> déchets.<br />
3
Les déchets soli<strong>des</strong> de faible (FA) et moyenne activité<br />
(MA) à vie courte<br />
Pris en charge dans <strong>des</strong> stations de traitement <strong>des</strong> déchets<br />
(STD) <strong>des</strong> différents centres de Cadarache, <strong>Saclay</strong>, Fontenay,<br />
Grenoble, Marcoule et Valduc où ils sont regroupés voire<br />
caractérisés, ils sont ensuite dirigés vers le centre de<br />
stockage de l’Andra (CSFMA à Soulaines).<br />
Les fûts de déchets y sont alors compactés tandis que les<br />
colis bétonnés sur les centres <strong>CEA</strong> sont stockés directement.<br />
En 2007, 4 400 m 3 ont été expédiés au CSFMA par les<br />
centres <strong>CEA</strong> et par les unités <strong>CEA</strong> implantées sur d’autres<br />
sites.<br />
Déchets radioactifs FA et MA à vie courte<br />
expédiés à l’Andra<br />
(en m 3 )<br />
Les déchets tritiés<br />
Ils sont principalement produits par les activités de la<br />
Direction <strong>des</strong> Applications Militaires du <strong>CEA</strong> et sont entreposés<br />
sur les sites de Valduc et de Marcoule.<br />
Entreposage<br />
<strong>des</strong> déchets tritiés<br />
Conformément à l’article 4 de la loi du<br />
28 juin 2006 et au PNGMDR (plan national<br />
de gestion <strong>des</strong> matières et déchets radioactifs),<br />
le <strong>CEA</strong> est chargé de mettre au point<br />
<strong>des</strong> solutions d’entreposage de l‘ensemble<br />
<strong>des</strong> déchets contenant du tritium,<br />
permettant la réduction de leur activité par<br />
décroissance radioactive<br />
Il doit rendre ses conclusions fin 2008.<br />
35<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
88<br />
171<br />
<strong>Saclay</strong><br />
Fontenay-aux-Roses<br />
478<br />
239<br />
Grenoble<br />
Valduc<br />
36<br />
Autres<br />
Total : 4 400 m 3<br />
Cadarache<br />
847<br />
Bruyères-le-Châtel Marcoule<br />
58<br />
2 483<br />
En outre près de 40 tonnes de déchets en provenance de<br />
l’ensemble <strong>des</strong> centres <strong>CEA</strong> ont été dirigés vers l’usine<br />
Centraco de Marcoule pour être incinérés.<br />
Les déchets liqui<strong>des</strong> aqueux FA et MA à vie courte<br />
Les stations de traitement <strong>des</strong> déchets liqui<strong>des</strong> (STEL) <strong>des</strong><br />
centres de Cadarache, Marcoule, <strong>Saclay</strong> et Valduc reçoivent<br />
les déchets liqui<strong>des</strong> et les concentrent par évaporation.<br />
Les concentrats sont ensuite conditionnés (cimentés ou<br />
bitumés) et mis en coques en béton ou en fûts métalliques,<br />
avant d’être dirigés vers le centre de stockage (CSFMA)<br />
tandis que les distillats, non radioactifs, sont traités avec<br />
les effluents industriels classiques.<br />
Les déchets de moyenne activité et de haute activité<br />
à vie longue (MAVL et HAVL)<br />
Ils suivent <strong>des</strong> circuits similaires aux déchets FA et MA<br />
dans <strong>des</strong> installations qui leur sont réservées, les colis de<br />
déchets résultant sont entreposés dans <strong>des</strong> installations<br />
spécialisées <strong>des</strong> sites de Cadarache et de Marcoule,<br />
en attente d’une solution définitive.<br />
La recherche de la solution définitive porte tout particulièrement<br />
sur le stockage réversible en couche géologique<br />
profonde conformément à la loi du 28 juin 2006.<br />
Les autres catégories de déchets (déchets spécifiques)<br />
font aussi l’objet d’étu<strong>des</strong> ou d’actions en vue de leur élimi<br />
nation. Il s’agit principalement :<br />
– <strong>des</strong> déchets sodés provenant <strong>des</strong> recherches sur les<br />
réacteurs à neutrons rapi<strong>des</strong>. Une installation spécifique<br />
de traitement est à l’étude à Marcoule. Après traitement<br />
et stabilisation, ces déchets pourront être stockés au<br />
CSFMA ou au CSTFA de l’Andra<br />
– <strong>des</strong> déchets de graphite provenant <strong>des</strong> recherches<br />
sur les réacteurs UNGG et à eau lourde. La majeure partie<br />
de ces déchets, constituée par <strong>des</strong> empilements de<br />
graphite provenant <strong>des</strong> réacteurs, est entreposée dans<br />
les réacteurs à l’arrêt. L’Andra étudie <strong>des</strong> solutions pour<br />
leur stockage définitif<br />
– <strong>des</strong> déchets radifères entreposés à <strong>Saclay</strong> et à Cada -<br />
rache, principalement pour le compte de l’Andra et de<br />
Rhodia-Terres rares. Un projet de stockage définitif est<br />
également étudié par l’Andra<br />
– <strong>des</strong> déchets métalliques contaminés, tels que le<br />
plomb et le mercure, pour lesquels <strong>des</strong> procédés de<br />
décontamination existent et ont été utilisés à <strong>Saclay</strong> et<br />
à Marcoule (fusion pour le plomb et distillation pour le
mercure). L’exutoire peut être le recyclage dans le<br />
domaine nucléaire (cas du plomb) et le stockage définitif<br />
par l’Andra (après stabilisation physico-chimique pour<br />
le mercure).<br />
36<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Poursuite du plan de remplacement<br />
<strong>des</strong> installations de traitement<br />
et d’entreposage <strong>des</strong> déchets<br />
Le remplacement <strong>des</strong> anciennes installations de traitement et<br />
d’entreposage <strong>des</strong> déchets se poursuit : le programme de<br />
réalisation <strong>des</strong> installations nouvelles inscrites dans le plan à<br />
moyen et long terme 2004-2013 tient compte également de<br />
la rationalisation entreprise par le <strong>CEA</strong>, <strong>des</strong> inventaires actuels<br />
et <strong>des</strong> flux de déchets induits par les programmes futurs.<br />
En 2007, parmi les installations nouvelles réalisées ou en<br />
projet, il faut citer en particulier :<br />
La Rotonde à Cadarache<br />
La Rotonde, installation classée pour la protection de l’environnement<br />
(ICPE), a été mise en service fin 2007. Cette installation<br />
est <strong>des</strong>tinée au regroupement et à la caractérisation<br />
<strong>des</strong> déchets soli<strong>des</strong> FA avant expédition au CSFMA de l’Andra<br />
ou vers Centraco.<br />
Le hall <strong>des</strong> alvéoles de Cedra<br />
Diadem (Déchets irradiants ou alpha et de Démantèlement)<br />
à Marcoule<br />
Le <strong>CEA</strong> a formalisé sa décision de construire une installation<br />
nucléaire de base pour l’entreposage de déchets<br />
MAVL en attente <strong>des</strong> solutions de long terme prévues dans<br />
le cadre de la loi déchets du 28 juin 2006.<br />
Cette installation, qui a fait l’objet d’un dossier d’options de<br />
sûreté, est <strong>des</strong>tinée à recevoir les déchets à produire au<br />
cours du démantèlement prochain de différents réacteurs,<br />
d’installations de retraitement ou de laboratoires.<br />
Agate (Atelier de Gestion Avancée et de Traitement<br />
<strong>des</strong> Effluents) à Cadarache<br />
Cette installation remplacera, au début de la prochaine décennie,<br />
la station actuelle de traitement <strong>des</strong> effluents liqui <strong>des</strong>.<br />
L’enquête publique ayant recueilli un avis favorable en<br />
début 2007, les travaux de terrassement ont pu démarrer<br />
en octobre de cette année.<br />
Bâtiment d’entreposage de déchets à Valduc<br />
En 2007, les étu<strong>des</strong> relatives au nouveau bâtiment d’entre -<br />
posage <strong>des</strong> déchets répondant aux normes de sûreté<br />
actuelles se sont poursuivies. Sa mise en service est prévue<br />
en 2011.<br />
La zone tampon de La Rotonde<br />
Cedra (Conditionnement et Entreposage de Déchets<br />
Radioactifs) à Cadarache<br />
Depuis sa mise en service en 2006, Cedra a reçu<br />
786 colis <strong>des</strong> installations de Cadarache, dont 243<br />
en 2007.<br />
Poursuite du plan de rénovation<br />
<strong>des</strong> installations de traitement<br />
et d’entreposage <strong>des</strong> déchets<br />
Les réexamens de sûreté <strong>des</strong> installations de traitement de<br />
déchets <strong>des</strong> centres de Marcoule, Cadarache et <strong>Saclay</strong> se<br />
sont poursuivis en 2007 :<br />
– poursuite du réexamen de sûreté de la Stel à Marcoule<br />
– démarrage du réexamen de sûreté de la partie pérenne<br />
de l’INB 37 à Cadarache<br />
– démarrage de l’instruction du dossier de réexamen de<br />
l’INB 72 à <strong>Saclay</strong><br />
– poursuite <strong>des</strong> travaux de rénovation de l’INB 35 à <strong>Saclay</strong>.
Opérations et projets de reprise<br />
<strong>des</strong> déchets anciens<br />
ERCF (Ensemble de Reprise et Conditionnement <strong>des</strong><br />
Fûts) de Marcoule<br />
Cet équipement, <strong>des</strong>tiné à la caractérisation et au reconditionnement<br />
<strong>des</strong> 55 000 fûts de bitume entreposés dans<br />
les casemates de la zone sud du site, a été mis en service<br />
en 2007. L’opération de reprise a commencé et s’étalera<br />
sur plusieurs années.<br />
UCDA (Unité de Conditionnement <strong>des</strong> Déchets Alpha)<br />
de Marcoule<br />
Cet atelier, dont la construction a été lancée en 2007,<br />
assurera la caractérisation et le reconditionnement de<br />
l’ensemble <strong>des</strong> déchets alpha entreposés sur le site : ceux<br />
de l’ancienne usine UP1 puis ceux de l’installation IECDA<br />
(Entreposage et Conditionnement <strong>des</strong> déchets alpha) avant<br />
ceux de l’APM (Atelier Pilote de Marcoule).<br />
Classification <strong>des</strong> déchets<br />
La classification réglementaire <strong>des</strong> déchets*<br />
distingue :<br />
• les déchets dangereux :<br />
appelés auparavant déchets industriels spéciaux<br />
(DIS) parmi lesquels on trouve notamment<br />
les déchets d’activité de soin à risque<br />
infectieux (DASRI), les déchets d’amiante, certains<br />
déchets d’équipements électriques et<br />
électroniques (DEEE). Ils contiennent <strong>des</strong> éléments<br />
nocifs ou dangereux pour l’homme et<br />
son environnement (substances chimiques ou<br />
biologiques, à <strong>risques</strong> potentiels d’incendie ou<br />
d’explosion). Ils sont évacués vers <strong>des</strong> filières<br />
externes spécifiques agréées<br />
• les déchets non dangereux :<br />
– les déchets industriels banals (DIB), sans<br />
caractère de danger particulier vis-à-vis <strong>des</strong><br />
personnes ou de l’environnement. Ils sont<br />
éliminés dans les mêmes conditions que les<br />
ordures ménagères<br />
– les déchets industriels inertes (DII : gravats,<br />
déblais), ne subissent aucune modification<br />
physique, chimique ou biologique importante<br />
et de nature à nuire à l’environnement. Ils<br />
sont stockés dans <strong>des</strong> centres de stockage<br />
de déchets ultimes adaptés.<br />
* Articles R 541-7 à R 541-11 du code de l’environnement<br />
Collecte et élimination <strong>des</strong> déchets issus <strong>des</strong> activités<br />
mettant en œuvre <strong>des</strong> nanomatériaux<br />
Actuellement, il n’existe pas de réglementation<br />
spécifique pour la gestion <strong>des</strong><br />
déchets issus de la mise en œuvre de nanomatériaux.<br />
Au niveau <strong>des</strong> sites <strong>CEA</strong>, et en particulier<br />
à Grenoble, une gestion <strong>des</strong>tinée à prévenir<br />
tout risque de dispersion dans l’environnement<br />
est en place.<br />
Des procédures spécifiques sont ainsi<br />
mises en œuvre pour la collecte et le conditionnement<br />
<strong>des</strong> déchets soli<strong>des</strong> ou liqui<strong>des</strong><br />
souillés par <strong>des</strong> nanomatériaux, distinctement<br />
<strong>des</strong> autres déchets de laboratoire.<br />
En l’absence de filière d’élimination spécifique,<br />
ces déchets sont pour le moment<br />
stockés sur site dans <strong>des</strong> lieux adaptés,<br />
conditionnés sous double voire triple protection<br />
(en général un ou deux sacs vinyles<br />
inclus dans un fût), identifiés et référencés.<br />
A l’image <strong>des</strong> déchets chimiques dangereux,<br />
l’élimination par incinération apparaît<br />
être une filière adaptée. Des démarches<br />
auprès d’éliminateurs sont engagées en<br />
vue d’obtenir les autorisations nécessaires<br />
pour mettre en place ce type de filière.<br />
Reprise <strong>des</strong> déchets dans les tranchées de l’INB 56<br />
de Cadarache<br />
Les opérations de reprise, initiées en 2004, ont été interrompues<br />
fin 2006 suite à <strong>des</strong> <strong>risques</strong> d’éboulement et<br />
d’instabilité <strong>des</strong> fondations de la structure de reprise.<br />
En 2007, une consultation pour les étu<strong>des</strong> et travaux de<br />
confortement <strong>des</strong> tranchées a été réalisée. Le redémarrage<br />
<strong>des</strong> opérations est prévu en 2009, après la fin <strong>des</strong><br />
travaux correspondants.<br />
Reprise <strong>des</strong> fûts anciens entreposés dans l’installation<br />
Pégase<br />
2 714 fûts de déchets contaminés par du plutonium<br />
actuel lement dans Pégase seront reconditionnés en colis<br />
de type MAVL puis transférés dans l’installation d’entreposage<br />
centralisé Cedra en attente de l’ouverture du<br />
stockage géologique. En 2007, les étu<strong>des</strong> de reprise ont<br />
été poursuivies et le dossier de sûreté de la reprise rédigé.<br />
Des premiers équipements ont été réalisés et les travaux<br />
ont commencé en fin d’année. Le début <strong>des</strong> opérations de<br />
reprise est prévu début 2009.<br />
37<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007
38<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Les déchets non radioactifs<br />
En raison de ses activités évolutives de recherche et de<br />
développement, la nature et les volumes <strong>des</strong> déchets non<br />
radioactifs produits par le <strong>CEA</strong> varient. Leur prise en<br />
compte dès la conception d’une nouvelle expérimentation<br />
permet donc de limiter au maximum la génération de<br />
« nouveaux types de déchets » et, si besoin, d’anticiper la<br />
mise en place <strong>des</strong> filières adaptées de valorisation ou<br />
d’élimination. Ce fut le cas par exemple pour l’élimination<br />
<strong>des</strong> déchets issus de la recherche sur le prion menée à<br />
Fontenay-aux-Roses (Agent Transmissible Non Conventionnel).<br />
Afin de centraliser la gestion de ces déchets, chaque site<br />
<strong>CEA</strong> dispose de zones spécifiques de tri et points de collectes<br />
sélectives. Ceci permet d’améliorer la séparation et<br />
la valorisation <strong>des</strong> déchets. Une fois triés suivant leur<br />
nature, les déchets sont traités et évacués vers <strong>des</strong> installations<br />
d’élimination agréées par la préfecture.<br />
Dans le cadre de la mise en place de systèmes de management<br />
environnemental, <strong>des</strong> campagnes de sensibilisation<br />
sont régulièrement organisées pour limiter à la source<br />
les achats et consommations de produits générateurs de<br />
déchets, et améliorer les conditions de tri et traitement.<br />
La valorisation <strong>des</strong> déchets non dangereux correspond en<br />
majorité à une valorisation « matière » (papiers, cartons…),<br />
avec <strong>des</strong> taux de recyclage de plus de 90% sur les centres<br />
de Marcoule et Bruyères le Châtel par exemple.<br />
La quantité globale de déchets non radioactifs évacués en<br />
2007 est nettement supérieure à celle de 2006 notamment<br />
du fait de la quantité élevée de déchets inertes issus<br />
<strong>des</strong> chantiers de Cadarache, qui représentent plus de la<br />
moitié <strong>des</strong> déchets non dangereux du <strong>CEA</strong>.<br />
Les déchets dangereux, dont le tri permet l’orientation vers<br />
les filières adaptées limitant leur impact environnemental,<br />
augmentent de 23%.<br />
Déchets non radioactifs collectés et évacués<br />
(en tonnes)<br />
2 567<br />
Déchets<br />
dangereux<br />
Total : 34 403 t.<br />
Déchets<br />
non dangereux<br />
31 836
Transport Emballage IR 100<br />
39<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Maîtrise<br />
<strong>des</strong> transports<br />
de matières<br />
dangereuses<br />
Contexte<br />
La réalisation <strong>des</strong> programmes expérimentaux nécessite de<br />
nombreux mouvements de colis radioactifs tant sur le ter ritoire<br />
français que dans le cadre d’échanges internationaux.<br />
De même, l’assainissement et le démantèlement <strong>des</strong> installations<br />
anciennes impliquent <strong>des</strong> mouvements importants de<br />
colis sur le territoire français.<br />
Pour assurer la maitrise <strong>des</strong> mouvements de matières<br />
dange reuses, le <strong>CEA</strong> :<br />
– dispose d’un parc opérationnel d’emballages conforme à la<br />
réglementation<br />
– soumet ce parc au contrôle régulier <strong>des</strong> autorités compétentes<br />
– déploie une organisation et <strong>des</strong> moyens garantissant une<br />
sécurité optimale <strong>des</strong> transports<br />
– respecte les textes applicables en matière de transport<br />
<strong>des</strong> matières dangereuses.<br />
<strong>Bilan</strong> 2007<br />
Transports de matières radioactives<br />
Transports externes<br />
Environ 2 400 transports de matières radioactives issues<br />
ou à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> sites <strong>CEA</strong> ont été effectués sur la voie<br />
publique. Ils se décomposent comme suit :<br />
– 2 230 mouvements ont concerné <strong>des</strong> transports de déchets<br />
faiblement radioactifs ou <strong>des</strong> sources de faible activité.<br />
– 170 mouvements ont affecté <strong>des</strong> transports de matières de<br />
forte activité (combustible irradié, matière nucléaire issue du<br />
retraitement, sources radioactives), soit moins d’un tiers <strong>des</strong><br />
mouvements de matières de ce type sur le territoire national.
Transports externes : répartition par type de colis<br />
270<br />
Emballages vi<strong>des</strong><br />
en colis exceptés<br />
495<br />
Colis<br />
exceptés<br />
1 190<br />
Colis industriels<br />
Les produits chimiques inflammables et toxiques sont commandés<br />
en plus petites quantités.<br />
Les expéditions, en augmentation, concernent principalement<br />
l’élimination <strong>des</strong> bouteilles de gaz vi<strong>des</strong> et <strong>des</strong> déchets.<br />
Ceux-ci proviennent <strong>des</strong> activités <strong>des</strong> laboratoires (matières<br />
chimiques, biologiques…), <strong>des</strong> évacuations de déchets dangereux<br />
(évacuation de PCB, d’amiante, d’effluents faiblement<br />
dangereux) ou de marchandises dangereuses du point de<br />
vue de l’environnement.<br />
Total : 2 430<br />
Expéditions de matières dangereuses<br />
(sauf classe 7) en masse (tonne) hors gaz<br />
40<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Autres colis<br />
20<br />
Colis de type B<br />
190<br />
Colis de type A<br />
265<br />
Liqui<strong>des</strong><br />
inflammables<br />
6<br />
Explosifs<br />
69<br />
19<br />
Soli<strong>des</strong> inflammables<br />
34<br />
Toxiques<br />
139<br />
Infectieux<br />
Transports internes<br />
Environ 12 000 transports de matières radioactives ont été<br />
réalisés à l’intérieur <strong>des</strong> sites <strong>CEA</strong>.<br />
Transports internes : répartition par type de colis<br />
Total : 826 t.<br />
1 420<br />
Emballages<br />
vi<strong>des</strong> en colis<br />
exceptés<br />
510<br />
2 670 Colis type A<br />
Colis industriels<br />
110<br />
Colis type B<br />
Divers<br />
346<br />
Carburants<br />
et peroxy<strong>des</strong><br />
5<br />
Corrosifs<br />
208<br />
Total : 11 920<br />
Expéditions de matières dangereuses<br />
(sauf classe 7) en volume (m 3 ) hors gaz<br />
Emballages<br />
homologués<br />
201<br />
Corrosifs<br />
283<br />
Divers<br />
Colis exceptés<br />
2 830<br />
4 380<br />
Transports impliquant<br />
les autres matières dangereuses<br />
Total : 677 m 3<br />
Pour les matières autres que radioactives, les réceptions<br />
concernent majoritairement les gaz et les liqui<strong>des</strong> inflam -<br />
mables (essence et gazole).<br />
Cette année est marquée par la réception d’une quantité plus<br />
grande d’explosifs (utilisés pour le terrassement du RJH à<br />
Cadarache, voir chapitre Maîtrise <strong>des</strong> <strong>risques</strong> professionnels)<br />
et de matières corrosives (principalement <strong>des</strong> aci<strong>des</strong>).<br />
Infectieux<br />
29<br />
Toxiques<br />
77<br />
Liqui<strong>des</strong><br />
inflammables<br />
87
Actions significatives 2007<br />
Renouvellement du parc d’emballages<br />
dédié à la propulsion nucléaire<br />
Deux nouveaux emballages ont été mis en service en 2007 :<br />
les emballages IR-800 et PN-CN <strong>des</strong>tinés au transport <strong>des</strong><br />
matières intéressant la propulsion nucléaire.<br />
Mise en service de l’IR 800<br />
L’emballage IR 800, dont la conception a débuté en 2003 et<br />
disponible en 2 exemplaires, a reçu son agrément de transport<br />
fin février 2007. Il assure depuis cette date le transfert<br />
de combustible usé de la propulsion nucléaire entre les ports<br />
maritimes et le <strong>CEA</strong> Cadarache. 12 transports ont été réalisés<br />
en 2007.<br />
Ces modèles de colis, chargés et déchargés sous eau et<br />
transportés à sec, sont d’un concept innovant à double<br />
enceinte de confinement pouvant accueillir plusieurs éléments<br />
combustibles par transport et ainsi limiter le nombre<br />
de rota tions à effectuer.<br />
La mobilisation très forte <strong>des</strong> équipes en charge du projet a<br />
permis d’atteindre une durée de conception et de réalisation<br />
réduite à 3,5 ans au lieu <strong>des</strong> 5 ans habituels.<br />
41<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Arrivée à Toulon de l’emballage PN/CN<br />
Emballage IR 800 arrimé sur sa remorque de transport<br />
Cet emballage, initialement <strong>des</strong>tiné au transport de combustible<br />
irradié de la filière <strong>des</strong> réacteurs à sodium liquide<br />
(Phénix) fait partie du programme de renouvellement du parc<br />
d’emballages du <strong>CEA</strong> (plan EMBAL). Son usage a été étendu<br />
à d’autres programmes de recherche du <strong>CEA</strong>.<br />
L’IR 500 existe en deux exemplaires et peut <strong>des</strong>servir<br />
diverses installations du <strong>CEA</strong> : Isai, Phenix, APM, Cascad,<br />
Star.<br />
Mise en service de l’emballage PN-CN<br />
L’emballage PN-CN, dont la conception a débuté fin 2002 et<br />
disponible en 3 exemplaires, a reçu son agrément de transport<br />
en août 2007. Il assure depuis cette date la livraison <strong>des</strong><br />
cœurs pour le rechargement du porte-avion Charles de Gaulle.<br />
Il permet également d’assurer la livraison en éléments combustibles<br />
neufs de toutes les chaufferies embarquées.<br />
Premier transport pour l’emballage IR 500<br />
L’emballage IR 500 a réalisé au début septembre 2007 son<br />
premier transport de combustible usé entre l’installation Isai<br />
de Marcoule et l’installation Cascad de Cadarache.<br />
Premier transport de combustible usé entre l’installation ISAI de Marcoule<br />
et l’installation CASCAD de Cadarache au moyen de l’emballage IR 500
42<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Autorisations délivrées par les autorités<br />
de sûreté<br />
Certains colis de transport de matières radioactives telles<br />
que combustibles irradiés, sources de haute activité, matières<br />
fissiles, avant d’être utilisables sur la voie publique, néces<br />
sitent la délivrance par l’autorité de sûreté d’une<br />
autorisation (certificat d’agrément ou autorisation de transport<br />
sous arrangement spécial) attestant de la conformité à<br />
la réglementation en vigueur.<br />
Evolution <strong>des</strong> autorisations délivrées<br />
par les autorités<br />
12<br />
27 28 25 26 34<br />
11<br />
10<br />
10<br />
13<br />
5<br />
Ces mesures sont de différents ordres :<br />
• vérification de l’adéquation de la matière transportée<br />
au contenu autorisé par le certificat d’agrément. Cette<br />
vérification est à la charge de l’expéditeur<br />
• contrôles techniques : vérifications du respect <strong>des</strong><br />
limites réglementaires d’irradiation et de contamination <strong>des</strong><br />
colis et <strong>des</strong> moyens de transport, épreuves d’étanchéité,<br />
arrimage et calage du colis…<br />
• contrôles de l’équipement du véhicule : présence de<br />
scellés, efficience <strong>des</strong> systèmes de freinage, présence<br />
d’extincteurs et équipements radio, étiquetage…<br />
• contrôles administratifs : vérification <strong>des</strong> formations <strong>des</strong><br />
chauffeurs, autorisations de transport, fiches de déclaration<br />
d’expédition, autorisations de réception matière, fiches<br />
de maintenance, présence <strong>des</strong> certificats d’agrément…<br />
Des dispositions opérationnelles complémentaires peuvent<br />
être prises tant à l’intérieur <strong>des</strong> centres que sur la voie<br />
publique pour limiter la vitesse <strong>des</strong> véhicules, interdire la circulation<br />
en période de fort trafic ou pendant les pério<strong>des</strong> à<br />
météo défavorable (risque de gel ou de neige).<br />
3<br />
12<br />
4<br />
13<br />
2003 2004 2005 2006 2007<br />
Homologations<br />
Arrangements spéciaux (1)<br />
Agréments<br />
5<br />
10<br />
(1) Arrangement spécial : Approbation de transport, délivrée à un colis qui ne<br />
satisfait pas à toutes les exigences de la réglementation, mais compensée par<br />
<strong>des</strong> dispositions de protection additionnelles conférant au moyen de transport<br />
un niveau de sûreté équivalent.<br />
Sécurité dans l’exécution <strong>des</strong> transports<br />
Outre le respect <strong>des</strong> règles de conception <strong>des</strong>tinées à rendre<br />
les emballages de transports intrinsèquement robustes,<br />
<strong>des</strong> mesures additionnelles sont prises lors <strong>des</strong> opérations<br />
de transport pour renforcer leur sûreté et leur sécurité.<br />
4<br />
12<br />
16<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>des</strong> événements significatifs pour les<br />
transports radioactifs<br />
Tout dysfonctionnement affectant les transports de matières<br />
radioactives est immédiatement enregistré et analysé pour<br />
en déterminer les causes et en évaluer la gravité et les<br />
conséquences éventuelles pour le personnel, le public et<br />
l’environnement. Au titre du retour d’expérience, <strong>des</strong> actions<br />
correctrices sont engagées et suivies.<br />
Pour l’exercice 2007 :<br />
– quatre événements significatifs impactant les transports<br />
(EST) ont été déclarés aux autorités de sûreté (voir<br />
chapitre sûreté) au titre <strong>des</strong> critères de transport. Ces événements<br />
sont classés sur l’échelle INES<br />
– huit informations relatives à <strong>des</strong> événements intéressant<br />
les transports (EIT) ont été notifiées à l’autorité de sûreté.<br />
Ces événements sont hors échelle INES.
Essai de franchissement par <strong>des</strong> fusiliers commandos<br />
43<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Protection <strong>des</strong> sites,<br />
du patrimoine<br />
et <strong>des</strong> installations<br />
Le décret n°2006-212 du 23 février 2006 relatif à la sécurité<br />
<strong>des</strong> activités d’importance vitale (SAIV) prévoit la mise en place<br />
de Directives Nationales de Sécurité (DNS) fondées sur une<br />
analyse de <strong>risques</strong> et <strong>des</strong> scénarios de menaces. Au cours de<br />
l’année 2007, les trois opérateurs principaux du secteur<br />
nucléaire (EDF, AREVA et <strong>CEA</strong>) ont travaillé avec les autorités sur<br />
le projet de directive.<br />
Protection physique<br />
Les missions d’expertise et de forte innovation scientifique et<br />
technologique du <strong>CEA</strong> s’exercent dans le cadre de collaborations<br />
étendues, européennes ou internationales. Elles néces -<br />
sitent une mise en commun de ressources, un fonctionnement<br />
en réseaux <strong>des</strong> activités de recherche, une communication et<br />
une circulation <strong>des</strong> personnes facilitées. Il est impératif d’encadrer<br />
cette forte demande par un déploiement gradué <strong>des</strong> dispositions<br />
de sécurité. Au-delà du monde de l’entreprise et face<br />
aux nouveaux <strong>risques</strong> et aux nouvelles menaces, les citoyens<br />
veulent être protégés. La sécurité du citoyen passe par l’assurance<br />
de la sécurité <strong>des</strong> sites et <strong>des</strong> infrastructures sensibles.<br />
La contribution du <strong>CEA</strong> s’appuie sur une évaluation <strong>des</strong> moyens<br />
permettant d’élever le niveau de protection face au risque<br />
d’agression contre les équipements ou les installations<br />
nucléaires.<br />
Afin de définir une démarche pragmatique de protection physique<br />
<strong>des</strong> centres et <strong>des</strong> installations, le <strong>CEA</strong> évalue les dispositifs<br />
de détection et les obstacles disponibles sur le marché<br />
vis-à-vis <strong>des</strong> menaces définies par la réglementation. Un laboratoire<br />
dédié vérifie l’adéquation <strong>des</strong> matériels à leur environnement,<br />
y compris climatique, et leur capacité à résister aux<br />
agressions.<br />
Pour cela les matériels sont installés en conditions réelles et<br />
mis en service durant au moins une année pendant laquelle<br />
chaque alarme éventuelle est analysée. Après cette période<br />
d’observation, les produits sont soumis à <strong>des</strong> essais<br />
<strong>des</strong>tructifs (en force) et de franchissements furtifs, par <strong>des</strong><br />
personnels aguerris.
44<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Par ailleurs, un programme d’essais a été mené en collaboration<br />
avec l’armée en vue de caractériser les conséquences si<br />
la menace se réalisait.<br />
Des campagnes d’expérimentation ont évalué les performances<br />
<strong>des</strong> matériels et les effets potentiels <strong>des</strong> mena ces. Elles valident<br />
et améliorent la connaissance de la résistance <strong>des</strong> structures<br />
testées. L’objectif final est d’améliorer la protection <strong>des</strong><br />
installations existantes et futures.<br />
Les essais ont porté sur :<br />
– la tenue <strong>des</strong> dispositifs de fermeture, par exemple les portes<br />
et les vitrages blindés, à <strong>des</strong> tentatives d’effraction de haut<br />
niveau allant jusqu’à l’utilisation d’explosifs<br />
– la résistance de structures représentatives d’installations<br />
nucléaires face à <strong>des</strong> scénarios d’attaques suicide à l’explosif<br />
ou au véhicule piégé.<br />
Des essais paramétriques menés sur maquette ont permis<br />
d’observer les effets de l’explosion en fonction de la cible, de<br />
la charge ainsi que de son conditionnement ou sa position. Des<br />
charges unitaires allant jusqu’à plusieurs centaines de kg d’équivalent<br />
TNT ont ainsi été mises en œuvre.<br />
Pour chaque essai, le tir a été filmé en caméra ultra rapide et<br />
ses effets au sol et dans l’air enregistrés par différents capteurs<br />
de pression positionnés en fonction <strong>des</strong> modélisations de<br />
dimensionnement préalables.<br />
Les résultats obtenus ont confirmé l’intérêt d’essais en vraie<br />
grandeur. Ces derniers ont permis de valider et d’améliorer les<br />
modèles de comportement <strong>des</strong> structures.<br />
Effet d'une charge d'explosive sur une paroi béton<br />
Protection et contrôle<br />
<strong>des</strong> matières nucléaires<br />
Deux types d’inspection existent : l’inspection internationale par<br />
EURATOM et l’inspection nationale pour le compte du Haut Fonctionnaire<br />
de Défense et de Sécurité du MINEFE.<br />
Le règlement EURATOM a changé en 2007. Il impose désormais<br />
la comptabilisation <strong>des</strong> matières nucléaires contenues<br />
dans les déchets. Le <strong>CEA</strong> s’est adapté à cette évolution. Malgré<br />
une mise en place récente de nouvelles règles de suivi et<br />
de comptabilité, les rapports d’inspection montrent que les<br />
modalités de gestion répondent bien aux exigences EURATOM<br />
et que la problématique déchets a su être maîtrisée rapidement.<br />
S’agissant <strong>des</strong> inspections nationales, les écarts constatés<br />
en 2007 concernent <strong>des</strong> objets contenant de très faible quantité<br />
de matières nucléaires.<br />
Effraction de porte à l'explosif formé<br />
Sécurité <strong>des</strong> systèmes d’information<br />
L’analyse <strong>des</strong> communications réseaux en provenance de l’internet<br />
à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> systèmes d’information du <strong>CEA</strong> permet<br />
de constater une évolution de la menace globale. L’année 2007<br />
révèle une baisse <strong>des</strong> attaques massives liées à la propagation<br />
de virus informatiques sur internet, et en particulier sur les services<br />
inhérents au système d’exploitation bureautique. Ces attaques<br />
aveugles et récurrentes, généralement en provenance<br />
<strong>des</strong> fournisseurs d’accès grand public, ont marqué un peu le
Répartition géographique de l’origine <strong>des</strong> tentatives d’attaques informatiques sur le <strong>CEA</strong> en 2007<br />
45<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
pas au profit d’attaques plus ponctuelles dans le temps<br />
(quelques heures à quelques jours) et plus précises en termes<br />
de cibles visées. Néanmoins cette baisse est toute relative car<br />
il faut bien constater que le ratio entre les tentatives de<br />
connexions en provenance de l’internet et les connexions réellement<br />
abouties car autorisées reste dans la limite <strong>des</strong> 3%<br />
constatée ces deux dernières années.<br />
Internet reste donc un média à risque élevé pour un service ne<br />
disposant pas d’une protection réseau adéquate, malgré cette<br />
baisse <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> propagations virales sur internet.<br />
Si en terme quantitatif, la baisse de ces gran<strong>des</strong> menaces génériques<br />
peut être jugée favorablement, ce n’est pas du tout le<br />
même constat en terme qualitatif. Depuis quelques années, on<br />
remarque que les gran<strong>des</strong> infections en provenance de l’internet<br />
ont fait place à <strong>des</strong> infections beaucoup plus réduites mais<br />
dont la diversité met en défaut les systèmes de détection classiques<br />
qui travaillent sur la base d’attaques connues. On est<br />
donc passé de quelques gran<strong>des</strong> menaces détectées, car déjà<br />
connues, à une multiplication de menaces à cible réduite mais<br />
plus difficiles à détecter car très diverses.<br />
On peut cependant constater que la majorité de ces menaces<br />
se trahissent à un moment donné par une activité réseau atypique<br />
dans leur tentative d’établir un canal de communication<br />
caché.<br />
Des entraînements communs et <strong>des</strong> échanges réguliers avec<br />
les unités de la police, de la gendarmerie nationales et <strong>des</strong> services<br />
départementaux d’incendie et de secours (SDIS) sont réalisés.<br />
Le retour d’expérience ainsi acquis favorise une meilleure<br />
compréhension <strong>des</strong> intervenants et améliore nos capacités<br />
mutuelles de réaction. Des exercices nationaux, sur <strong>des</strong><br />
thématiques variées, assurent la sécurité globale de nos éta blis -<br />
sements. Quel que soit le domaine concerné, la complémentarité<br />
<strong>des</strong> équipes internes avec celles d’intervenants extérieurs<br />
relevant de l’autorité étatique s’avère particulièrement efficiente<br />
et adaptée.<br />
Formations locales de Sécurité<br />
Des agents polyvalents <strong>des</strong> Formations Locales de Sécurité<br />
(FLS) assurent, 24 heures sur 24, au sein <strong>des</strong> établissements<br />
du <strong>CEA</strong>, les missions de gardiennage, de secours aux victimes<br />
et de lutte contre les incendies.<br />
Les nouvelles exigences réglementaires en matière de gardiennage<br />
ont conduit à une réflexion sur l’adaptation de leur<br />
parcours professionnel.<br />
Exercice PUI - Cadarache
Exercice PUI - Cadarache<br />
46<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Maîtrise<br />
<strong>des</strong> situations<br />
d’urgence<br />
L’organisation de crise au <strong>CEA</strong><br />
La bonne conduite de la gestion d’une crise passe nécessairement<br />
par une préparation et une organisation préalable<br />
minutieuse.<br />
L’organisation de crise au <strong>CEA</strong> repose ainsi sur l’articulation<br />
de multiples acteurs ayant chacun un rôle bien déterminé<br />
à jouer. En cas d’exercice ou de survenue d’un<br />
évènement accidentel, sont activés :<br />
– le centre de coordination en cas de crise (CCC) : centre<br />
décisionnel de la Direction Générale dont la composition<br />
est variable selon la nature de la situation<br />
– l’équipe technique de crise centrale (ETC-C), constituée<br />
de cellules d’expertise pour le diagnostic de l’installation<br />
sinistrée et le pronostic <strong>des</strong> conséquences pour la<br />
population et l’environnement<br />
– les cellules de presse, centrale et locale, ayant pour mission<br />
d’apporter <strong>des</strong> éléments de réponse aux sollicitations<br />
médiatiques<br />
– le poste de commandement de direction locale (PCD-L)<br />
représentant l’autorité décisionnelle du centre concerné<br />
par l’évènement<br />
– l’équipe technique de crise locale (ETC-L) pour l’expertise<br />
technique de l’installation (diagnostic/pronostic).<br />
En cas d’accident survenant sur une installation nucléaire<br />
de base civile du <strong>CEA</strong>, les acteurs nationaux et locaux de<br />
la gestion de la situation se répartissent selon le schéma<br />
de la page suivante.<br />
Selon les cas, d’autres centres de crise peuvent être activés,<br />
à savoir :<br />
– la cellule de crise de la Direction <strong>des</strong> Applications Militaires<br />
(CCDAM), constituant l’expertise technique en cas<br />
d’évènement survenant sur une arme nucléaire ou une<br />
chaufferie embarquée de la marine nationale<br />
– le Poste de Commandement « Intervention Nucléaire »,<br />
cellule d’alerte et d’appui logistique, activée dès lors que<br />
<strong>des</strong> équipes du <strong>CEA</strong> sont engagées sur le terrain pour<br />
une intervention d’urgence radiologique.
Pouvoirs publics<br />
Niveau national<br />
Pouvoirs publics<br />
Niveau local<br />
Préfet<br />
PPI<br />
Une veille H24<br />
Equipes<br />
techniques<br />
Décision<br />
Presse<br />
Toute situation d’urgence passe par une détection locale<br />
sur site et, en cas de besoin, par une transmission rapide<br />
de l’information à la Direction Générale.<br />
A titre d’illustration, en 2007, l’astreinte du Pôle Maîtrise<br />
<strong>des</strong> Risques du <strong>CEA</strong> a été sollicitée à 21 reprises pour <strong>des</strong><br />
situations réelles Hors Horaires Ouvrables.<br />
PUI<br />
CCC<br />
PCD-L<br />
Sollicitations de l’astreinte <strong>CEA</strong> – 2007<br />
ETC-C<br />
ETC-L<br />
<strong>CEA</strong> national<br />
Centre <strong>CEA</strong><br />
Les situations réelles<br />
En 2007, aucune situation « accidentelle » n’a entraîné<br />
l’acti vation du Centre de Coordination en cas de Crise. Néanmoins,<br />
plusieurs évènements ont nécessité une gestion de<br />
crise en local ou encore une veille, un soutien, voire une<br />
expertise ponctuelle centrale au profit <strong>des</strong> établissements.<br />
Parmi ces situations, on retiendra :<br />
– Une contamination radioactive détectée dans une<br />
déchar ge publique du sud ouest de la France (Audenge –<br />
33) imputée initialement au Cesta. Appuyé par le centre de<br />
DIF, le Cesta a conduit les recherches et expertises qui ont<br />
permis d’écarter formellement son implication dans l’origine<br />
de cette contamination<br />
– La détection de la perte, à <strong>Saclay</strong>, d’une source<br />
radioactive de faible activité, source initialement présente<br />
dans un appareil de mesure de l’empoussièrement<br />
de l’air<br />
– Une intervention à Peyrolles (13) d’une équipe ZIPE de<br />
Cadarache pour la levée de doute d’un colis suspecté<br />
radioactif<br />
– 5 sorties de la ZIPE de <strong>Saclay</strong> dans les zones de fret<br />
<strong>des</strong> aéroports de Roissy et Orly pour le reconditionnement<br />
de colis endommagés contenant <strong>des</strong> produits<br />
radiopharmaceutiques<br />
– La chute d’un arbre durant la nuit du 26 au 27 mai sur la<br />
clôture du centre de Fontenay-aux-Roses, endommageant<br />
celle-ci significativement.<br />
47<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
• Expertise d’une<br />
décharge publique<br />
• Inventaire de matières<br />
nucléaires<br />
• Recherche d’une<br />
source radioactive<br />
Nombre de HO HHO<br />
sollicitations<br />
Situations réelles 28 21<br />
• Dégagement<br />
de fumées en INB<br />
• Estimation<br />
d’un séisme<br />
en Martinique<br />
• Intervention ZIPE<br />
Qu’est ce qu’une ZIPE <br />
Les Zones d’Intervention de Premier Echelon<br />
(ZIPE), réparties au nombre de 8 sur le territoire<br />
national selon un découpage départemental,<br />
sont composées de spécialistes en radioprotection<br />
du <strong>CEA</strong> (et d’AREVA).<br />
Elles peuvent être sollicitées par les autorités<br />
pour intervenir dans le domaine public dans<br />
différents cas : découverte d’un colis potentiellement<br />
radioactif sur la voie publique, dans<br />
une décharge, dans une zone de fret d’un<br />
aéroport…<br />
Exercices 22 2<br />
• PUI Cadarache<br />
• Piratome 07<br />
• Base navale Toulon<br />
• Inspection<br />
<strong>des</strong> autorités<br />
Les exercices de crise<br />
Chaque année <strong>des</strong> exercices de crise sont réalisés afin<br />
de tester le dispositif de gestion <strong>des</strong> situations d’urgence.<br />
En 2007, l’exercice PIRATOME 07 a particulièrement<br />
mobilisé les équipes du <strong>CEA</strong> (plus d’une centaine de
48<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Exercice Piratome 07<br />
Le Secrétariat Général de la Défense Nationale<br />
(SGDN) a organisé les 3 et 4 avril 2007 un exercice<br />
majeur sur la thématique du terrorisme NR<br />
(Nucléaire – Radiologique). Pour ce type d’exercice,<br />
l’expertise technique du <strong>CEA</strong> et en<br />
particulier <strong>des</strong> spécialistes en intervention nucléaire<br />
et en radioprotection a été mise à contribution au<br />
profit du Ministère de l’Intérieur dans le cadre du<br />
Détachement Central Interministériel d’intervention<br />
technique (DCI).<br />
16 activations du CCC pour exercice – année 2007<br />
personnes) du terrain jusqu’à la Direction Générale.<br />
Les ZIPE ont également été sollicitées par la Direction de<br />
la Défense et de la Sécurité Civiles pour une participation<br />
à 5 exercices nationaux, dont 3 sur <strong>des</strong> centrales<br />
nuclé aires, 1 sur une base aérienne et 1 sur une base de<br />
la marine nationale.<br />
Par ailleurs, les thématiques retenues par les centres pour<br />
les exercices de mise en œuvre <strong>des</strong> dispositions d’urgence<br />
interne ont couvert cette année <strong>des</strong> aspects très diversifiés<br />
: le transport de matières radioactives, la malveillance,<br />
le risque toxique…<br />
PUI <strong>Saclay</strong><br />
4/12<br />
Inopiné <strong>Saclay</strong><br />
27/09<br />
PUI FAR<br />
18/12<br />
Exercice DCI<br />
25/09<br />
<strong>Saclay</strong><br />
Fontenay-aux-Roses<br />
Bruyères-le-Châtel<br />
BA Luxeuil<br />
ZIPE - 4/12<br />
CNPE Dampierre<br />
ZIPE - 22/02<br />
Exercice CFS<br />
18/09<br />
Transport interne<br />
14/12<br />
Le Ripault<br />
Valduc<br />
Piratome 07<br />
4/04<br />
CNPE Blayais<br />
ZIPE - 21/11<br />
Grenoble<br />
PUI Grenoble<br />
7/12<br />
POI Cesta<br />
29/06<br />
Marcoule<br />
Cadarache<br />
CNPE Tricastin<br />
ZIPE - 27/09<br />
PUI Cadarache<br />
18/12<br />
PUI Marcoule<br />
15/01<br />
Marine Toulon<br />
ZIPE - 16/10
DENUX 07<br />
La France a organisé les 21 et 22 mars 2007<br />
une démonstration <strong>des</strong> moyens d’intervention<br />
dont elle dispose en cas d’accident sur une<br />
arme nucléaire. Une délégation d’une centaine<br />
d’observateurs de pays de l’OTAN et de la<br />
Fédération de Russie a assisté à cette démonstration.<br />
Les équipes du <strong>CEA</strong> ont été sollicitées pour<br />
cette démonstration à plusieurs titres pour :<br />
• la caractérisation <strong>des</strong> dégradations subies<br />
par l’arme et la mesure de la radioactivité<br />
• le calcul de la zone potentiellement contaminée<br />
• la mise en œuvre de moyens de décontamination<br />
et du dispositif Hélinuc<br />
• le reconditionnement <strong>des</strong> débris<br />
• l’appui auprès <strong>des</strong> pouvoirs publics dans le<br />
cadre <strong>des</strong> ZIPE.<br />
La pandémie grippale<br />
Un document « cadre » a été réalisé afin de fixer les orientations<br />
stratégiques du <strong>CEA</strong> en matière de préparation à<br />
une situation de type pandémie.<br />
Les gran<strong>des</strong> missions du <strong>CEA</strong> ainsi que les fonctions prioritaires<br />
à maintenir, y compris dans la phase de la pandémie<br />
durant laquelle le taux d’absentéisme sera le plus<br />
élevé, ont ainsi été définies (ex. : protection physique <strong>des</strong><br />
centres, capacité d’inter vention en cas d’accident sur arme<br />
nucléaire…)<br />
Ce référentiel d’application fixe également la doctrine<br />
d’achat, de distribution et d’utilisation <strong>des</strong> masques de protection<br />
en fonction <strong>des</strong> différentes phases de la progression<br />
de la pandémie. Chaque centre a constitué un stock<br />
de masques de protection <strong>des</strong> voies respiratoires correspondant<br />
à ses besoins propres.<br />
En complément de ce document « cadre », chaque centre<br />
a établi en 2007 un plan de continuité d’activités conformément<br />
aux directives gouvernementales.<br />
Enfin, dans le but d’éprouver ce dispositif, un exercice de<br />
mise en situation sera réalisé en janvier 2008 permettant<br />
à chaque centre d’améliorer davantage sa capacité de réaction<br />
et d’ajuster, le cas échéant, son dispositif de crise.<br />
49<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Exercice PUI – <strong>Saclay</strong><br />
Les autres évènements<br />
marquants<br />
Parmi les évènements marquants de 2007, il faut souligner :<br />
– La démonstration DENUX 07 qui a mobilisé de nombreux<br />
moyens <strong>CEA</strong><br />
– Les 2 inspections <strong>des</strong> autorités de sûreté nucléaire réali<br />
sées sur le thème de la gestion de crise :<br />
- les 27/28 juin sur le site de Marcoule : inspection commune<br />
ASN/DSND avec déclenchement d’un exercice<br />
inopiné en début de soirée<br />
- le 3 juillet sur le site de Cadarache : inspection de l’ASN<br />
avec déclenchement d’un exercice inopiné en journée.<br />
<strong>CEA</strong> et pandémie grippale<br />
Pour mémoire, la réponse du <strong>CEA</strong> face à une<br />
situation de type pandémie s’articule autour<br />
du déclenchement de deux plans :<br />
• Plan A :<br />
le taux d’absentéisme dans les centres est<br />
tel qu’il reste possible de poursuivre les activités,<br />
même si le fonctionnement est ralenti<br />
• Plan B :<br />
le taux d’absentéisme est tel (mala<strong>des</strong>, salariés<br />
au chevet de leurs proches, absence<br />
de moyens de transport…) qu’il est nécessaire<br />
de mettre en sommeil les activités.<br />
Dans ce plan, seul l’effectif, préalablement<br />
identifié comme indispensable aux activités<br />
essentielles <strong>des</strong> installations, sera autorisé<br />
sur les sites et seules les activités prioritaires<br />
seront maintenues.<br />
En fonction de la situation nationale, les plans<br />
A et B pourront être déclenchés soit en local<br />
(un ou plusieurs centres), soit en national (tous<br />
les centres).
Le plan d’actions entre le Centre de Coordination en cas de<br />
Crise du <strong>CEA</strong> et le Centre de Crise du ROSATOM a été<br />
reconduit pour la période 2008/2010. La signature commune<br />
de ce plan s’est déroulée le 5 octobre 2007 au siège<br />
du <strong>CEA</strong> (<strong>Saclay</strong>).<br />
Dans le cadre <strong>des</strong> échanges entre le <strong>CEA</strong>, le Department<br />
Of Energy (DOE) <strong>des</strong> Etats-Unis et le NARAC (National<br />
Atmospheric Release Advisory Center), un exercice, de<br />
type « Table Top », d’intercomparaison de co<strong>des</strong> de calcul<br />
pour la modélisation <strong>des</strong> conséquences d’un accident<br />
radiologique a été réalisé mi 2007.<br />
50<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Démonstration d’extinction d’incendie en Russie - septembre 2007<br />
Les relations internationales<br />
Dans le cadre du plan d’actions 2005/2007 établi entre<br />
le <strong>CEA</strong> et le ROSATOM (Fédération de Russie) sur la gestion<br />
de crise, <strong>des</strong> observateurs <strong>CEA</strong> ont participé à un<br />
exercice de crise nucléaire de grande ampleur sur la centrale<br />
nucléaire de Leningrad en septembre.<br />
Exercice d’intercomparaison <strong>CEA</strong>/NARAC
Bâtiment siège à <strong>Saclay</strong><br />
51<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Contrôles<br />
et audits<br />
Démarche et organisation<br />
Le plan d’audit du <strong>CEA</strong> s’inscrit dans une approche globale et<br />
systématique. Il est construit à partir de la cartographie qui<br />
identifie les <strong>risques</strong> encourus par l’organisme.<br />
Cet exercice de cartographie, mené pour la première fois en<br />
2004 avec la participation de tous les pôles opérationnels et<br />
fonctionnels, a été actualisé en 2007 ; ainsi 34 <strong>risques</strong> ont été<br />
consolidés en 4 catégories : les <strong>risques</strong> stratégiques, les<br />
<strong>risques</strong> opérationnels, les <strong>risques</strong> liés aux systèmes d’information<br />
et les <strong>risques</strong> de non-conformité réglementaire.<br />
Le plan d’audit ainsi construit annuellement constitue la base<br />
du processus normal de vérification de la mise sous<br />
contrôle <strong>des</strong> <strong>risques</strong>, de la bonne gestion et de l’utilisation <strong>des</strong><br />
moyens de l’organisme. Il vise également à apporter l’aide<br />
nécessaire aux directions <strong>des</strong> pôles et <strong>des</strong> centres du <strong>CEA</strong> dans<br />
l’atteinte de leurs objectifs et la <strong>maîtrise</strong> de leurs <strong>risques</strong>. Il<br />
constitue un élément central dans le dispositif de contrôle<br />
interne du <strong>CEA</strong>.<br />
En complément, une veille permanente est assurée sur<br />
l’ensemble <strong>des</strong> activités et <strong>des</strong> résultats de l’organisme. Elle<br />
permet le cas échéant la mise en oeuvre d’un processus<br />
d’investigation, au plus près du terrain, conduisant, en une<br />
durée aussi limitée que possible, à analyser et comprendre<br />
les dysfonctionnements et à aider à la définition <strong>des</strong> mesures<br />
correctives. Ce dispositif est le garant de la réactivité de<br />
l’organisme.<br />
Les missions d’inspection et d’audit sont structurées et mises<br />
en œuvre, dans le cadre <strong>des</strong> 2 processus pré-décrits (plan<br />
d’audit, veille permanente) et en fonction de la nature <strong>des</strong> activités<br />
sur lesquelles elles portent, selon 5 grands domaines :<br />
– <strong>des</strong> missions d’audit à portée générale sur l’organi -<br />
sation, la gestion et le fonctionnement de l’établissement,<br />
notam ment sur les aspects financiers<br />
– <strong>des</strong> missions d’inspection sur la sûreté nucléaire couvrant<br />
aussi les champs de la gestion <strong>des</strong> matières nucléaires,<br />
du transport <strong>des</strong> matières radioactives et de l’impact sur l’environnement<br />
– <strong>des</strong> missions d’audit sur la sécurité dans les centres et<br />
dans les installations ; elles concernent annuellement chacun<br />
<strong>des</strong> neuf centres <strong>CEA</strong> et couvrent les champs de l’hygiène et<br />
sécurité conventionnelle, la sécurité radiologique, la protection<br />
physique du patrimoine et <strong>des</strong> installations, la protection et le<br />
suivi <strong>des</strong> matières nucléaires ainsi que la sécurité <strong>des</strong> systèmes<br />
d’information
52<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
– <strong>des</strong> audits en auto-évaluation, dans le cadre d’une<br />
démarche initiée en 2007 d’auto-évaluation du contrôle<br />
interne dans le but d’en améliorer la pratique et l’efficacité<br />
– <strong>des</strong> audits sur les référentiels qualité (ISO 9001), envi -<br />
ronnement (ISO 14001) et sûreté nucléaire (arrêté du<br />
10 août 1984), placés sous la responsabilité <strong>des</strong> pôles opérationnels<br />
et <strong>des</strong> centres qui établissent et réalisent leur programme<br />
d’audits annuel.<br />
Pour piloter l’ensemble de ces inspections et audits, il est fait<br />
appel selon les cas à l’Inspection Générale et Nucléaire ou à la<br />
Direction Financière.<br />
Exemples de missions<br />
réalisées en 2007<br />
Audits à portée générale<br />
Gestion d’habilitations dans le système d’information<br />
du <strong>CEA</strong><br />
L’audit a vérifié l’efficacité du processus de gestion d’habilitations<br />
dans le système d’information du <strong>CEA</strong>, notamment dans<br />
le domaine commercial.<br />
Il a préconisé une série d’actions pour améliorer cette efficacité,<br />
telles que la définition <strong>des</strong> contrôles à mettre en place, l’actualisation<br />
<strong>des</strong> listes d’habilitations, l’analyse précise <strong>des</strong> besoins,<br />
la mise en cohérence <strong>des</strong> informations à la disposition <strong>des</strong><br />
acteurs du système informatique de gestion.<br />
Exercice <strong>des</strong> métiers de la sécurité conventionnelle<br />
L’audit a réalisé une revue <strong>des</strong> conditions dans lesquelles sont<br />
exercés les métiers de la sécurité conventionnelle dans les<br />
installations du <strong>CEA</strong>. Il s’est en particulier appuyé sur une<br />
enquête réalisée auprès de tous les ingénieurs de sécurité d’installation<br />
de l’organisme.<br />
L’audit a préconisé un programme d’actions touchant à l’organisation<br />
et la structure de la ligne d’action relative à la sécurité<br />
conventionnelle, au positionnement, à la désignation et à la formation<br />
<strong>des</strong> responsables de cette ligne d’action, ainsi qu’au<br />
processus d’intervention d’entreprises extérieures.<br />
Maîtrise <strong>des</strong> <strong>risques</strong> liés au pilotage de la soustraitance<br />
L’audit a vérifié 4 marchés importants de prestations de service<br />
ou de travaux réalisés dans les centres.<br />
L’audit a recommandé la mise en place systématique d’une<br />
organisation projet et d’un engagement plus marqué <strong>des</strong><br />
directions de centre pour le pilotage de tels marchés (évaluation<br />
<strong>des</strong> ressources nécessaires pour le pilotage). Il a proposé <strong>des</strong><br />
améliorations en matière d’analyse de <strong>risques</strong> en amont de<br />
toute consultation.<br />
Mise en tenue d’un opérateur pour l’assainissement d’une cuve à Marcoule<br />
Audits dans le domaine de la sûreté<br />
nucléaire<br />
Exercice du contrôle de premier niveau dans le<br />
domaine de la sûreté nucléaire<br />
L’inspection a porté sur 23 installations nucléaires de base<br />
(INB).<br />
Elle a recommandé :<br />
– d’améliorer la formation <strong>des</strong> acteurs en charge du contrôle de<br />
1 er niveau<br />
– de porter un effort accru sur l’identification <strong>des</strong> activités<br />
redevables réglementairement d’un tel contrôle<br />
– de décrire plus précisément les besoins <strong>des</strong> INB dans les<br />
documents d’interface avec les entreprises sous-traitantes<br />
chargées de telles activités.<br />
Mission réactive consécutive à l’évènement survenu le<br />
10 septembre 2007 à l’INB 72 du centre de <strong>Saclay</strong><br />
Suite à cet évènement de pénétration en zone rouge, au sens<br />
de la radioprotection, d’un opérateur sans autorisation (cf. <strong>des</strong>cription<br />
de l’évènement, chapitre radioprotection), l’Inspection<br />
Générale et Nucléaire a diligenté une mission réactive pour identifier<br />
les causes de l’évènement et proposer les actions correctives<br />
visant à renforcer les lignes de défense de l’installation<br />
et du centre.<br />
Audits de sécurité<br />
En 2007, les audits de sécurité dans les 9 centres du <strong>CEA</strong> se<br />
sont focalisés sur les trois thèmes suivants :<br />
– évaluation <strong>des</strong> <strong>risques</strong> professionnels (EvRP)<br />
– organisation de la gestion de crise<br />
– gestion <strong>des</strong> installations classées pour la protection de<br />
l’environnement (ICPE).<br />
D’une façon générale, <strong>des</strong> efforts importants ont été déployés<br />
par les centres pour mettre en œuvre la démarche d’évaluation
<strong>des</strong> <strong>risques</strong> professionnels ; les audits ont cependant fait<br />
apparaître une grande hétérogénéité dans l’application de cette<br />
démarche dans les centres. Rappelons que l’EvRP est un outil<br />
de prévention s’inscrivant dans une démarche d’amélioration<br />
continue de la sécurité.<br />
En matière de gestion de crise, les audits ont montré que<br />
les référentiels de crise et en particulier les plans d’urgence<br />
sont connus et maîtrisés. A noter, également le très bon<br />
niveau <strong>des</strong> moyens de communication et de transmission<br />
<strong>des</strong> différents centres de crise. En revanche, une marge de<br />
progrès a été contatée pour certains centres dans la réalisation<br />
d’exercices de crise impliquant le Centre de Coordination<br />
en cas de Crise.<br />
Pour ce qui concerne la gestion <strong>des</strong> ICPE, les audits recommandent<br />
l’adoption d’un processus de suivi et de résorption<br />
<strong>des</strong> écarts constatés par les directions de centre.<br />
Centre<br />
Cadarache<br />
Cesta<br />
DAM<br />
Ile de France<br />
Fontenayaux-Roses<br />
Grenoble<br />
Le Ripault<br />
<strong>Saclay</strong><br />
Valduc<br />
Marcoule<br />
activités auditées<br />
Installation nucléaire de recherche<br />
sur l’énergie de fusion<br />
Dimensionnement<br />
et essais thermomécaniques<br />
Radio-toxicologie <strong>des</strong> animaux<br />
Physique nucléaire<br />
Utilisation d’un irradiateur<br />
pour la radiobiologie<br />
Recherche dans le domaine<br />
de l’énergie solaire<br />
Traitement et usinage<br />
de poudres métalliques<br />
Chimie, toxicologie moléculaire<br />
et biotechnologie<br />
Traitement et entreposage<br />
d’Uranium métallique<br />
Confinement de déchets radioactifs<br />
Tore Supra à Cadarache<br />
Audits en auto-évaluation<br />
Suite à la suggestion <strong>des</strong> commissaires aux comptes de<br />
l’organisme, une démarche d’auto-évaluation du contrôle interne<br />
a été initiée en 2007 dans le but d’en éprouver la pratique et<br />
d’en tester l’efficacité.<br />
La démarche a concerné le processus de gestion de projets<br />
défini par le référentiel méthodologique <strong>des</strong> projets au <strong>CEA</strong>.<br />
Chaque pôle opérationnel a auto-évalué deux de ses projets.<br />
Un pôle fonctionnel a réalisé une auto-évaluation. Les résultats<br />
présentés aux commissaires aux comptes n’ont pas mis en évidence<br />
de manquement majeur en termes de gestion de projets.<br />
La démarche d’auto-évaluation en 2008 concernera un nombre<br />
plus important de projets ainsi que le processus achats.<br />
Audits qualité<br />
Dans le cadre de l’animation du vivier <strong>des</strong> auditeurs qualité, les<br />
quinzièmes journées <strong>des</strong> auditeurs se sont tenues les 12 et<br />
13 novembre 2007 à Cadarache. Elles ont rassemblé une centaine<br />
de personnes et ont été l’occasion d’échanger sur les<br />
bonnes pratiques mises en œuvre lors <strong>des</strong> audits internes.<br />
53<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007
Signature du 9 ème protocole <strong>CEA</strong>/CAEA Chine au Château de Cadarache<br />
54<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Maîtrise <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
juridiques<br />
La <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong> juridiques s’opère par un soutien rapproché<br />
aux opérationnels et le plus en amont possible, sur<br />
l’ensemble <strong>des</strong> projets et thématiques concernant le <strong>CEA</strong>.<br />
Cela consiste également à accompagner, voire anticiper, les<br />
sujétions découlant <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> <strong>des</strong> pouvoirs publics.<br />
Grands projets et affaires<br />
juridiques<br />
Certains <strong>des</strong> grands projets du <strong>CEA</strong>, ou dans lesquels il est<br />
impliqué, ont connu <strong>des</strong> évolutions significatives en 2007.<br />
• ITER : entrée en vigueur du traité, signature de l’accord de<br />
siège entre la France et l’Organisation Internationale ITER,<br />
création de l’entité européenne dénommée F4E (Fusion for<br />
Energie)<br />
• RJH (réacteur Jules Horowitz) : signature du contrat de<br />
consortium avec 7 partenaires le 19 mars 2007, entrée de<br />
4 nouveaux membres depuis (Japon, Pays-Bas Suède et Inde)<br />
• Réacteurs de 4 ème génération : formalisation d’échanges<br />
d’information entre la France, le Japon et les USA en vue de<br />
la construction de prototypes de réacteurs à neutrons<br />
rapi<strong>des</strong> refroidis au sodium dans chacun de ces trois pays<br />
• CNRG (Centre national de Recherche en Génomique) :<br />
intégration au <strong>CEA</strong> avec rattachement au Centre de Fontenay-aux-Roses<br />
<strong>des</strong> composantes Centre National de<br />
Séquençage et Centre National de Génotypage du CNRG<br />
situés à Evry<br />
• usine pilote de Bure (Haute Marne) : projet de construction<br />
d’un pilote de fabrication de bio carburant de 2 ème<br />
génération, acquisition de la propriété intellectuelle et <strong>des</strong><br />
technologies nécessaires.<br />
Veille et analyse réglementaire<br />
L’actualité législative et règlementaire impactant les activités<br />
du <strong>CEA</strong> a été abondante en 2007. Deux publications spécialisées<br />
paraissent en interne : le Bulletin d’Information<br />
Juridique (BIJ), outil de veille juridique portant sur l’analyse<br />
de tous les textes législatifs et réglementaires ainsi que<br />
JURISACTION, plus pratique, qui se fait l’écho de l’actualité<br />
juridique.<br />
L’objectif est également de procurer aux opérationnels, par<br />
<strong>des</strong> formations, une meilleure connaissance <strong>des</strong> aspects<br />
juridiques de certains sujets, par exemple pour les Programmes<br />
Cadres de Recherche et Développement de l’Union<br />
Européenne.
Dans le domaine nucléaire, après l’adoption en 2006 de la loi<br />
Transparence et Sécurité Nucléaire et de la loi relative à la<br />
gestion durable <strong>des</strong> matières et déchets radioactifs, les<br />
textes d’application de ces lois parus en 2007 ont été déclinés<br />
en procédures opérationnelles.<br />
Matières et déchets radioactifs<br />
L’article 20 de la loi n° 2006-739 du 28 juin<br />
2006 de programme relative à la gestion durable<br />
<strong>des</strong> matières et déchets radioactifs a renforcé<br />
les obligations <strong>des</strong> exploitants en ce qui concerne<br />
la gestion du financement <strong>des</strong> charges de démantèlement<br />
et de gestion <strong>des</strong> déchets radioactifs.<br />
Le décret n°2007-243 du 23 février 2007 et<br />
un arrêté du 21 mars 2007 sont venus préciser<br />
les modalités de financement et les garanties<br />
relatives aux dépenses de démantèlement <strong>des</strong><br />
INB. Ils fixent notamment :<br />
– les catégories de charges et leurs métho<strong>des</strong><br />
d’évaluation<br />
– les actifs admissibles à la couverture de ces<br />
charges<br />
– la gouvernance en matière de constitution et<br />
de gestion <strong>des</strong> actifs<br />
– les modalités du contrôle interne et l’évaluation<br />
<strong>des</strong> <strong>risques</strong> financiers<br />
– le contenu du rapport triennal et de la note<br />
d’actualisation<br />
– le contrôle de l’administration.<br />
Une gestion rigoureuse <strong>des</strong> contentieux sociaux et <strong>des</strong> dossiers<br />
de sécurité sociale (accidents du travail et maladies<br />
professionnelles) permet de défendre les intérêts du <strong>CEA</strong><br />
dans le domaine <strong>des</strong> ressources humaines et de limiter les<br />
coûts notamment par la <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> taux <strong>des</strong> cotisations.<br />
Certains dossiers de reconnaissance de maladie professionnelle,<br />
dits « vétérans » <strong>des</strong> essais nucléaires français,<br />
réclament un travail de recherche historique conséquent.<br />
La gestion préventive de situations potentiellement conflictuelles<br />
permet également d’éviter l’émergence de contentieux.<br />
Activités contractuelles et immobilières<br />
Les opérationnels sont accompagnés dans la négociation et<br />
la conclusion de contrats commerciaux complexes à forts<br />
enjeux afin de limiter les <strong>risques</strong> pour le <strong>CEA</strong> et de générer,<br />
le cas échéant <strong>des</strong> ressources financières complémentaires.<br />
Plusieurs opérations ont mis en valeur le patrimoine foncier<br />
du <strong>CEA</strong> par la vente ou la mise à disposition de terrains permettant<br />
l’implantation de nouvelles installations de recher -<br />
ches, d’entreprises prestataires ou utilisant <strong>des</strong> technologies<br />
issues du <strong>CEA</strong>, comme à <strong>Saclay</strong>, au Ripault, au Cesta ou à<br />
Grenoble.<br />
55<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Contentieux, affaires sociales<br />
L’activité contentieuse, notamment dans le domaine social<br />
et commercial, suit la tendance nationale d’augmentation et<br />
prend <strong>des</strong> formes nouvelles : à côté <strong>des</strong> traditionnelles<br />
actions devant les tribunaux, on assiste à une multiplication<br />
<strong>des</strong> résolutions <strong>des</strong> litiges par d’autres voies juridiques :<br />
expertise, médiation et transaction.<br />
A titre d’illustration, une expertise a été demandée pour l’exécution<br />
d’un marché de démantèlement, l’avis de l’expert a<br />
été suivi par les deux parties, allégeant ainsi la procédure.<br />
L’année 2007 a été marquée par <strong>des</strong> développements du<br />
dossier Rapsodie, un accident du travail mortel survenu en<br />
mars 1994 à Cadarache. L’information judiciaire close en juillet<br />
2005 par une ordonnance de non-lieu, a été relancée par<br />
les parties civiles par la voie d’une citation directe à l’encontre<br />
du <strong>CEA</strong>. La Cour d’appel d’Aix-en-Provence a rejeté leur<br />
demande le 22 octobre 2007, considérant que l’ordonnance<br />
de non-lieu rendue en 2005 avait l’autorité de la chose jugée<br />
et que la nouvelle action engagée à l’encontre du <strong>CEA</strong> était<br />
irrecevable.<br />
Installation de bio carburant à Grenoble
56<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Propriété intellectuelle<br />
Le parlement français à voté deux lois importantes en<br />
matière de brevet : la ratification de l’Accord de Londres et<br />
la révision de la Convention sur la délivrance de brevets<br />
européens, dite CBE. Les dispositions de l’Accord de Londres<br />
modifient le régime linguistique actuel du brevet<br />
euro péen. Cela entraînera une réduction <strong>des</strong> coûts d’obtention.<br />
La révision de la CBE, dont la ratification date de<br />
1973, doit faciliter les procédures d’obtention <strong>des</strong> brevets<br />
ce qui est conforme aux tendances législatives mondiales<br />
en matière de propriété intellectuelle et industrielle (PI). Ces<br />
nouvelles dispositions devraient inciter les organismes et<br />
entreprises concernées à déposer davantage de brevets.<br />
fonctionnalités ont été ouvertes à tous les salariés du <strong>CEA</strong>.<br />
L’application permet à tous d’entreprendre les démarches pour<br />
déposer un brevet, suivre l’avancement de ses propres inventions<br />
ou consulter les brevets du <strong>CEA</strong> déjà publiés.<br />
Evolution <strong>des</strong> dépôts de brevets<br />
424*<br />
359<br />
364<br />
315<br />
297<br />
Accord<br />
de Londres<br />
La demande de brevet est déposée dans<br />
une <strong>des</strong> trois langues officielles de l’Office<br />
Européen <strong>des</strong> Brevets : anglais, français,<br />
allemand. Il n’y a plus la nécessité de la<br />
traduire intégralement dans la langue officielle<br />
<strong>des</strong> pays concernés par le dépôt pour permettre<br />
sa validation (34 pays et 25 langues).<br />
2003 2004<br />
2005<br />
2006<br />
2007<br />
Brevets * Chiffre estimé au 31/12/2007<br />
Brevets, accords de transferts<br />
de technologie<br />
Selon les critères retenus par l’Institut National de la Propriété<br />
Intellectuelle, le <strong>CEA</strong> a été classé, pour 2007 en<br />
France, 1 er dépo sant de brevets parmi les organismes publics<br />
de recherche et à la 5 ème place au classement général<br />
(incluant les entreprises).<br />
Accords signés en 2007 par partenaires<br />
11%<br />
Organismes publics<br />
étrangers :<br />
41<br />
11%<br />
Sociétés étrangères :<br />
40<br />
4%<br />
Contrats<br />
communautaires<br />
et consortium :<br />
14<br />
Titre officiel d’un brevet <strong>CEA</strong> déposé au japon<br />
Gestion <strong>des</strong> accords<br />
Le déploiement de l’outil informatique BALI en 2007, a permis<br />
de consolider les processus de gestion en matière de<br />
PI et de valider les informations. BALI participe ainsi à la<br />
sécurisation juridique du patrimoine PI du <strong>CEA</strong>.<br />
Cette application gère l’ensemble de son patrimoine intellectuel<br />
: accords, brevets et marques au profit <strong>des</strong> acteurs PI<br />
(juristes, chargés de contrat, ingénieurs-brevet, responsables<br />
de portefeuille, responsables de la valorisation…). Certaines<br />
PME françaises :<br />
80<br />
21%<br />
Grands groupes<br />
industriels français :<br />
57<br />
15%<br />
Total : 373<br />
Oganismes<br />
publics français :<br />
141<br />
38%
Le nombre <strong>des</strong> accords de partenariat signés est estimé<br />
à 325 et celui <strong>des</strong> licences concédées atteint 48, conduisant<br />
à un total de 373 accords signés en matière de PI.<br />
Le portefeuille global <strong>des</strong> accords liés à la propriété<br />
industrielle s’élève, à fin 2007, à environ 2167 (soit une<br />
augmentation moyenne de 19%) et celui <strong>des</strong> accords de<br />
licence à 468.<br />
Assurances<br />
Le <strong>CEA</strong> gère un programme d’assurance adapté en permanence<br />
à la nature <strong>des</strong> <strong>risques</strong> à couvrir :<br />
– dommages affectant les salariés participant à son activité<br />
– dommages matériels et immatériels causés par le <strong>CEA</strong><br />
– dommages causés à ses biens propres.<br />
Assurance <strong>des</strong> salariés<br />
Dans le cadre <strong>des</strong> couvertures proposées par le <strong>CEA</strong> à ses<br />
salariés facultatives ou obligatoires (versement d’un capital<br />
aux ayants droit en cas de décès ou aux salariés en cas d’invalidité),<br />
une somme de 3,2 millions d’euros a été versée au<br />
titre de 42 dossiers.<br />
Les prestations d’assistance et <strong>des</strong> versements complémentaires<br />
prévus en cas d’accidents corporels survenus en<br />
cours de mission en France ou à l’étranger ont été refondues<br />
au sein d’une police unique.<br />
Assurance <strong>des</strong> biens<br />
Le patrimoine et les actifs du <strong>CEA</strong> sont assurés au cours de<br />
trois phases successives :<br />
• Phase construction<br />
Une police dite « Tous <strong>risques</strong> chantier (TRC) » garantit les<br />
dommages affectant les travaux de bâtiment pendant la<br />
période de construction jusqu’à la réception. En 2007,<br />
25 dossiers ont été traités dans ce cadre.<br />
• Phase exploitation<br />
Une police patrimoniale couvre l’ensemble <strong>des</strong> biens meubles<br />
et immeubles, y compris les installations nucléaires<br />
de base, dont le <strong>CEA</strong> est propriétaire. Cette police s’exerce<br />
à concurrence d’un montant maximum de 120 millions d’euros<br />
par sinistre et par année d’assurance.<br />
• Phase assainissement/démantèlement<br />
La police de démantèlement garantit tous les dommages<br />
matériels subis par les biens du <strong>CEA</strong> concernés par les<br />
travaux de démantèlement ou à proximité <strong>des</strong>quels les travaux<br />
sont exécutés. Les principaux dossiers ont concerné<br />
les centres de Fontenay-aux-Roses et Grenoble.<br />
57<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Dommages causés par le <strong>CEA</strong><br />
Le <strong>CEA</strong> est couvert par un programme d’assurance qui<br />
garantit sa responsabilité civile dans le cadre de toutes ses<br />
actions y compris du fait de ses engagements contractuels.<br />
Par ailleurs, le <strong>CEA</strong> dispose de polices Responsabilités<br />
Civiles Nucléaires conformément aux conventions internationales<br />
ratifiées par la France.<br />
Cérémonie de pose de la première pierre du RJH à Cadarache
Pôle Stratégie et<br />
Relations Extérieures<br />
Pôle Ressources<br />
Humaines et Formation<br />
Pôle<br />
Maîtrise <strong>des</strong> Risques<br />
Pôle Gestion et Système<br />
d’Information<br />
Haut-Commissaire<br />
Administrateur<br />
Général<br />
58<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Pôle<br />
Sciences de la Matière*<br />
<strong>Saclay</strong><br />
Pôle<br />
Sciences du Vivant*<br />
Pôle Défense<br />
Pôle Recherche<br />
Technologique<br />
Fontenayaux-Roses<br />
Pôle<br />
Energie Nucléaire<br />
CESTA<br />
DIF<br />
Grenoble<br />
Pôle fonctionnel<br />
Pôle opérationnel<br />
* Regroupés au sein du Pôle Recherche jusqu’au 1 er janvier 2008<br />
Cadarache<br />
Marcoule<br />
Le Ripault<br />
Valduc<br />
Le Pôle Maîtrise<br />
<strong>des</strong> Risques<br />
Le <strong>CEA</strong> est structuré autour de cinq pôles opérationnels<br />
(Energie Nucléaire, Recherche Technolo gique, Défense,<br />
Sciences de la Matière et Sciences du Vivant) et quatre<br />
pôles fonctionnels (Maîtrise <strong>des</strong> Risques, Ressources<br />
Humaines et Formation, Stratégie et Relations Extérieures,<br />
Gestion et Système d’Information), dans un souci<br />
de cohérence, de lisibilité, et de synergie de ses compétences.<br />
Le pôle Maîtrise <strong>des</strong> Risques (MR) a pour missions :<br />
– d’identifier et <strong>maîtrise</strong>r les <strong>risques</strong> liés aux activités du <strong>CEA</strong><br />
– d’arrêter les modalités de protection et de sécurisation <strong>des</strong><br />
activités, en donnant les directives nécessaires à toutes<br />
les unités du <strong>CEA</strong> en matière de sécurité et sûreté et en<br />
optimisant l’incidence <strong>des</strong> contraintes extérieures sur les<br />
activités opérationnelles<br />
– de piloter les chaînes fonctionnelles internes sur une<br />
dynamique et une fluidité <strong>des</strong> échanges.<br />
Le pôle MR est structuré en 4 directions fonctionnelles :<br />
– la Direction Centrale de la Sécurité (DCS)<br />
– la Direction de la Protection et de la Sûreté Nucléaire (DPSN)<br />
– la Direction Juridique et de Contentieux (DJC)<br />
– l’Inspection Générale et Nucléaire (IGN)<br />
Cette organisation repose sur deux principes : une seule direction<br />
interlocutrice vis-à-vis <strong>des</strong> entités externes au <strong>CEA</strong> (autorité<br />
de contrôle…) et une séparation effective entre l’aide aux<br />
exploitants nucléaires (DCS, DPSN, DJC) et le contrôle (IGN).<br />
Le conseiller médical du <strong>CEA</strong> est rattaché au directeur du<br />
pôle MR.<br />
En définitive, le pôle MR est un support fonctionnel au service<br />
<strong>des</strong> opérationnels, assurant une cohérence d’ensemble dans<br />
les domaines clefs que sont la sécurité et la sûreté nucléaire.<br />
Il est également une vigie du fonctionnement interne du <strong>CEA</strong><br />
pour l’administrateur général.<br />
La <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong> fait également appel à un réseau<br />
d’experts fonctionnels, qui assistent et conseillent les unités
opérationnelles (pôles opérationnels, centres, installations)<br />
dans leurs activités quotidiennes. Le rôle du pôle est de<br />
piloter et d’animer les actions et les missions de chaque<br />
chaîne fonctionnelle.<br />
La chaîne fonctionnelle en matière de sécurité est constituée :<br />
• au niveau de chaque pôle opérationnel, par l’unité ou <strong>des</strong><br />
personnes en charge de la sûreté, de la sécurité ou de la<br />
qualité au sein de la direction de pôle.<br />
• au niveau de chaque centre :<br />
– en matière de sécurité,<br />
- par les unités de Protection contre les Rayonnements,<br />
qui assurent la radioprotection <strong>des</strong> personnes, <strong>des</strong> installations<br />
et la surveillance de l’environnement<br />
- par les Formation Locales de Sécurité (FLS), qui<br />
assurent le gardiennage et la protection contre<br />
l’incendie<br />
- par les médecins <strong>des</strong> services de santé au travail (SST)<br />
sur les centres, qui sont en liaison fonctionnelle avec le<br />
conseiller médical du <strong>CEA</strong>, appartenant au pôle MR<br />
- par les correspondants chargés de la protection du<br />
patrimoine scientifique et technique du <strong>CEA</strong><br />
- par les Assistants de Sécurité <strong>des</strong> Systèmes d’Information<br />
(ASSI), qui veillent à la mise en place de mesures<br />
de protection, et en contrôlent la bonne application,<br />
gèrent les incidents et anomalies, et assurent la sensibilisation<br />
<strong>des</strong> personnels<br />
- par les Ingénieurs de Sécurité d’Etablissement (ISE), en<br />
ce qui concerne l'application, notamment dans le<br />
domaine technique, de la réglementation en matière de<br />
sécurité et la conduite de la politique de prévention dans<br />
le domaine non nucléaire.<br />
- par les conseillers à la sécurité pour le transport de marchandises<br />
dangereuses sur les centres<br />
- par les bureaux transports <strong>des</strong> centres<br />
- par les correspondants ou assistants en matière juridique,<br />
d’assurances et de propriété industrielle<br />
- en matière de sûreté <strong>des</strong> installations nucléaires, par<br />
<strong>des</strong> ingénieurs sûreté dans les installations et départements,<br />
et <strong>des</strong> cellules et commissions de sûreté. Les<br />
réseaux de "pôles de compétences" constituent également<br />
un soutien indispensable aux concepteurs et aux<br />
exploitants d’installations. Constitués de spécialistes<br />
dans les principaux domaines techniques intéressant la<br />
sûreté, ces pôles ont pour objectif de développer,<br />
capitaliser et faire partager les approches de sûreté au<br />
sein de la doctrine générale du <strong>CEA</strong>.<br />
– dans le domaine de la qualité, par un tissu dense de correspondants<br />
qualité<br />
• au niveau de chaque installation, par le chef d’installation,<br />
l’ingénieur de sécurité d’installation et les animateurs de<br />
sécurité.<br />
59<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Pôle Maîtrise <strong>des</strong> Risques<br />
(MR)<br />
Conseiller<br />
Médical <strong>CEA</strong><br />
Direction Centrale<br />
de la Sécurité<br />
(DCS)<br />
Direction<br />
de la Protection et<br />
de la Sûreté Nucléaire<br />
(DPSN)<br />
Direction Juridique<br />
et du Contentieux<br />
(DJC)<br />
Inspection Générale<br />
et Nucléaire<br />
(IGN)<br />
Sécurité <strong>des</strong> personnes<br />
et <strong>des</strong> biens<br />
Sécurité<br />
conventionnelle<br />
Affaires juridiques<br />
Protection <strong>des</strong> activités<br />
classées et <strong>des</strong> informations<br />
Sécurité radiologique<br />
Assurances<br />
Sûreté nucléaire<br />
Propriété industrielle<br />
et accords<br />
Gestion de crise<br />
Mission qualité
Le <strong>CEA</strong> : un acteur<br />
clef de la recherche<br />
technologique<br />
60<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Acteur majeur en matière de recherche, de développement<br />
et d’innovation, le <strong>CEA</strong> intervient dans trois grands<br />
domaines : l’énergie, les technologies pour l’information<br />
et la santé, la défense et la sécurité ; en s’appuyant sur<br />
une recherche fondamentale d’excellence.<br />
Fort de ses 15 000 chercheurs et collaborateurs, aux compétences<br />
internationalement reconnues, le <strong>CEA</strong> constitue une<br />
force d’expertise et de proposition pour les pouvoirs publics.<br />
Implanté sur 9 centres répartis dans toute la France, le <strong>CEA</strong><br />
bénéficie d’une forte insertion régionale et de soli<strong>des</strong> partenariats<br />
avec les autres organismes de recherche.<br />
Reconnu comme un expert dans ses domaines de compétences,<br />
le <strong>CEA</strong> s’insère pleinement dans l’espace européen de<br />
la recherche et accroît sans cesse sa présence au niveau<br />
international.<br />
Défense et sécurité globale<br />
Le <strong>CEA</strong> conçoit, fabrique, maintient en condition opérationnelle<br />
puis démantèle les têtes nucléaires de la force de dissuasion<br />
française. Il est responsable de la conception, de la réalisation<br />
et de l’entretien <strong>des</strong> réacteurs qui équipent les bâtiments à propulsion<br />
nucléaire de la Marine nationale (sous-marins et porteavions).<br />
Contre la prolifération et le terrorisme<br />
Le <strong>CEA</strong> contribue, pour les instances nationales et internationales,<br />
à la surveillance du respect <strong>des</strong> traités internationaux tels<br />
que le Traité d’interdiction complète <strong>des</strong> essais nucléaires (Tice).<br />
Il participe à la lutte contre la prolifération <strong>des</strong> armes nucléaires.<br />
En matière de lutte contre le terrorisme, le <strong>CEA</strong> conduit le programme<br />
interministériel de recherche dans les domaines<br />
nucléaire, radiologique, biologique et chimique, pour le compte<br />
du Secrétariat général de la défense nationale (SGDN).<br />
Énergie<br />
Disposer de formes d’énergie compétitives, sûres et propres,<br />
en particulier non émettrices de gaz à effet de serre, tel est<br />
l’objectif que poursuit le <strong>CEA</strong> à travers ses recherches et<br />
développements sur l’énergie.<br />
L’engagement dans le nucléaire<br />
Le <strong>CEA</strong> apporte un soutien permanent aux industriels nucléaires<br />
en France en cherchant à optimiser les réacteurs nucléaires<br />
actuels et le cycle du combustible. En aval, il met au point <strong>des</strong><br />
solutions techniques pour la gestion <strong>des</strong> déchets radioactifs.<br />
Le <strong>CEA</strong> est responsable de l’assainissement et du démantèlement<br />
de ses installations nucléaires. Il conduit enfin <strong>des</strong> programmes<br />
sur l’impact sanitaire et environnemental de l’énergie<br />
nucléaire.<br />
4 ème génération : sécurité et performance<br />
À l’échelle internationale, le <strong>CEA</strong> participe aux programmes de<br />
recherche sur les réacteurs et combustibles nucléaires du futur<br />
qui assureront une production durable à la fois plus sûre et<br />
générant moins de déchets. Dans ce cadre, il a en charge la<br />
réalisation du prototype d’un réacteur de 4 ème génération.<br />
À la pointe de la simulation numérique<br />
Depuis l’arrêt définitif <strong>des</strong> essais nucléaires, la garantie sur le<br />
long terme de la fiabilité et de la sûreté <strong>des</strong> armes repose sur<br />
la simulation. À cette fin, le <strong>CEA</strong> développe de nouveaux<br />
modèles physiques, s’équipe de supercalculateurs (Tera) et de<br />
moyens expérimentaux de validation (machine radiographique<br />
Airix, laser Mégajoule).
Inventer de nouvelles énergies<br />
Acteur incontournable en matière de nouvelles technologies de<br />
l’énergie, le <strong>CEA</strong> est présent dans les recherches sur l’hydrogène<br />
et la pile à combustible, le solaire photovoltaïque et thermique.<br />
Par ailleurs, il mène avec l’IFP <strong>des</strong> réflexions préliminaires sur<br />
la fabrication de biocarburants à partir de biomasse lignocellulosique.<br />
Grâce au travail de ses équipes, il contribue aux<br />
étu<strong>des</strong> sur la <strong>maîtrise</strong> de l’énergie.<br />
Technologies pour l’information<br />
et la santé<br />
La recherche fondamentale<br />
au service <strong>des</strong> programmes<br />
du <strong>CEA</strong><br />
En amont <strong>des</strong> recherches et développements sur les énergies,<br />
le <strong>CEA</strong> conduit différents programmes dans les domaines <strong>des</strong><br />
sciences du climat et de l’environnement, <strong>des</strong> sciences de la<br />
matière – de la physique <strong>des</strong> particules à l’astrophysique – de<br />
la chimie et <strong>des</strong> interactions rayonnement/matière. Ses<br />
recherches concernent également les sciences du vivant,<br />
notamment la radiobiologie et la toxicologie nucléaire.<br />
Acteur moteur de l’innovation industrielle, le <strong>CEA</strong> dispose d’une<br />
recherche technologique de haut niveau dans le domaine <strong>des</strong><br />
micro et nanotechnologies, pour notamment les télécom -<br />
munications et les objets communicants (téléphones mobiles,<br />
réseaux sans fils, cartes à puce…).<br />
61<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Avec et pour les industriels<br />
Partenaire de nombreux industriels, le <strong>CEA</strong> développe les<br />
microsystèmes (capteurs, condensateurs, commutateurs…)<br />
qui enrichiront nos objets quotidiens de nouvelles fonctions.<br />
Le <strong>CEA</strong> exerce ses compétences dans le domaine <strong>des</strong> technologies<br />
logicielles : systèmes embarqués et interactifs, capteurs<br />
et traitement du signal, dont les applications concernent les<br />
industries nucléaire, automobile, aéronautique, de défense et de<br />
santé. Dans le domaine <strong>des</strong> systèmes interactifs, le <strong>CEA</strong> développe<br />
<strong>des</strong> interfaces hommes-machines s’appuyant sur la vision<br />
3D, la robotique, le traitement <strong>des</strong> informations et la mécanique,<br />
pour les interventions dans le secteur nucléaire et médical.<br />
Iter, source durable d’énergie<br />
La fusion thermonucléaire, dont la <strong>maîtrise</strong> pourrait permettre<br />
à l’avenir de disposer d’une source durable d’énergie, est également<br />
au cœur de ses recherches. Le <strong>CEA</strong> est ainsi fortement<br />
impliqué dans le projet international du réacteur expérimental<br />
ITER en cours d’implantation à Cadarache.<br />
Les expertises du <strong>CEA</strong><br />
L’un <strong>des</strong> points forts du <strong>CEA</strong> est d’avoir une recherche appliquée<br />
qui se nourrit de la recherche fondamentale, notamment<br />
en nanophysique et ingénierie moléculaire, ainsi qu’en sciences<br />
<strong>des</strong> matériaux (du nano au macro). Le <strong>CEA</strong> développe une<br />
expertise en électronique moléculaire et quantique.<br />
Les nouvelles voies de la médecine<br />
Depuis sa création, le <strong>CEA</strong> s’attache également à faire<br />
bénéficier le secteur de la santé <strong>des</strong> avancées fondées sur<br />
les technologies issues du nucléaire. Il fournit <strong>des</strong> concepts<br />
et <strong>des</strong> outils innovants pour l’ouverture de nouvelles voies<br />
diagnostiques ou thérapeutiques, indispensables aux progrès<br />
de notre compréhension de la complexité du vivant<br />
(biopuces, génomiques fonctionnelle et structurale, ingénierie<br />
<strong>des</strong> biomolécules, nouvelles méthodologies d’imagerie,<br />
neuro-imagerie cérébrale, détection et transmission<br />
d’informations…).<br />
Le <strong>CEA</strong> en 2007<br />
• 15 612 salariés<br />
• 9 centres de recherche<br />
• 3,4 milliards d'euros de budget<br />
• 424 dépôts de brevets prioritaires<br />
• 1 608 brevets prioritaires délivrés et en<br />
vigueur en portefeuille<br />
• 99 nouvelles entreprises créées depuis 1984<br />
dans le secteur <strong>des</strong> hautes technologies<br />
• 54 Unités mixtes de recherche (UMR) lient<br />
le <strong>CEA</strong> à ses partenaires de recherche<br />
• 28 Laboratoires de recherche correspondants<br />
(LRC) associés au <strong>CEA</strong>.<br />
• 47 800 visiteurs du public reçus sur ses<br />
sites
Glossaire général<br />
62<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
AIEA : Agence Internationale de l’Energie Atomique. Organi sation<br />
inter gouvernementale créée en 1957 dont le rôle est de favo riser et d’encourager<br />
l’utilisation pacifique de l’énergie atomique dans le monde entier.<br />
ANDRA : Agence nationale pour la gestion <strong>des</strong> déchets radio actifs.<br />
Etablissement public à caractère industriel et commercial chargé de la gestion<br />
et du stockage <strong>des</strong> déchets radio actifs soli<strong>des</strong>.<br />
ASN : L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) assure, au nom de l’État,<br />
le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France pour<br />
protéger le public, les travailleurs et l’environnement <strong>des</strong> <strong>risques</strong> liés à<br />
l’utilisation du nucléaire. Elle contribue à l’information <strong>des</strong> citoyens.<br />
(Loi n°2006-686)<br />
Becquerel (Bq) : mesure la radioactivité, c’est-à-dire le nombre d’atomes<br />
radioactifs qui se désintègrent par unité de temps (1Bq = 1 désintégration<br />
par seconde).<br />
COFRAC : Comité français d’accréditation. Conçu conformément aux<br />
exigences européennes et internationales, il permet aux laboratoires qu’il<br />
accrédite d’apporter la preuve de leur compétence et de garantir la<br />
confiance dans les prestations effectuées.<br />
Colis exceptés : L'activité globale du contenu est très faible. Ces colis ne<br />
sont soumis à aucune épreuve de qualification. Exemples : colis contenant<br />
<strong>des</strong> sources d’étalonnage de très faible activité ou <strong>des</strong> détecteurs d’in cendie,<br />
colis de transport de radio-isotopes pour la recherche et le diagnostic<br />
médical.<br />
Colis industriels : Le contenu est de faible activité massique ou surfacique.<br />
Exemples : fûts ou colis de déchets, citernes de transport d’effluents faible -<br />
ment radioactifs.<br />
Colis de types A : L'activité du contenu est limitée. Ces colis sont qualifiés<br />
pour résister aux conditions normales de transport. Exemples : gamma densitomêtres,<br />
sources pour usage radio-pharmaceutique ou médical.<br />
Colis de type B : L'activité globale du contenu est importante. Ces colis<br />
sont qualifiés pour résister aux conditions accidentelles de transport. Exemples<br />
: gammagraphes, irradiateurs, colis de transport de combustible nuclé -<br />
aire. Les colis de type B, les colis de transport de source sous forme<br />
spéciale ainsi que les colis de transport de matières fissiles, font l’objet d’un<br />
agrément délivré par l’autorité compétente, après analyse du dossier de<br />
sûreté.<br />
DRIRE : Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement.<br />
Services de l’Etat, elles ont pour fonction notamment de vérifier le<br />
respect par les entreprises <strong>des</strong> lois et <strong>des</strong> arrêtés en matière de protection<br />
de l’environnement. Elles peuvent comporter une Division <strong>des</strong> Installations<br />
Nucléaires (DIN), spécialement chargée de contrôler ce secteur.<br />
DSND : Délégué à la Sûreté Nucléaire et à la radioprotection pour les activités<br />
intéressant la Défense.<br />
Gray (Gy) : mesure l’exposition au rayonnement ou la dose absorbée, c’està-dire<br />
l’énergie cédée à la matière (1 Gy = 1 joule par kilogramme).<br />
INB : Installation Nucléaire de Base. Installation où sont mises en œuvre<br />
<strong>des</strong> matières nucléaires en quantité dépassant un seuil fixé par la réglementation.<br />
INBS : Installation Nucléaire de Base Secrète. Périmètre comportant<br />
au moins une INB soumise à un contrôle et une surveillance particuliers du<br />
fait de ses activités pour les programmes de Défense nationale.<br />
INES : Echelle internationale <strong>des</strong> événements nucléaires. Echelle de<br />
communication à 7 niveaux, <strong>des</strong>tinée à faciliter la perception par les médias<br />
et le public de l’importance en matière de sûreté <strong>des</strong> événements, inci dents<br />
ou accidents nucléaires se produisant dans toute installation nucléaire ou au<br />
cours d’un transport de matières radioactives.<br />
IRSN : Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire. Etablissement<br />
public à caractère industriel et commercial ayant pour missions : la sûreté<br />
nucléaire, la sûreté <strong>des</strong> transports, la protection de l’homme et de l’environnement<br />
contre les rayonnements ionisants, la protection et le contrôle<br />
<strong>des</strong> matières nucléaires ainsi que la protection <strong>des</strong> installations nucléaires<br />
contre les actes de malveillance. Il a repris les missions de l’IPSN (Institut de<br />
Protection et de Sûreté Nucléaire) et certaines de l’OPRI (Office de Protection<br />
contre les Rayonnements Ionisants).<br />
ISO : Organisation internationale de normalisation. Organisation non gouvernementale,<br />
l'ISO est un réseau d'instituts nationaux de normalisation de<br />
148 pays. Elle a pour activité principale l'élaboration de normes techniques.<br />
Radioprotection : la radioprotection est la protection contre les rayon nements<br />
ionisants, c’est-à-dire l’ensemble <strong>des</strong> règles, <strong>des</strong> procédures et <strong>des</strong><br />
moyens de prévention et de surveillance visant à empêcher ou à réduire les<br />
effets nocifs <strong>des</strong> rayonnements ionisants produits sur les personnes,<br />
directement ou indirectement, y compris par les atteintes portées à l’environnement.<br />
(Loi n°2006-686)<br />
Sievert (Sv) : est l’unité d’équivalent de dose qui exprime l’impact <strong>des</strong> rayonnements<br />
sur la matière vivante. Cet impact tient compte du type de rayonnement,<br />
de la nature <strong>des</strong> organes concernés et <strong>des</strong> différentes voies de<br />
transfert : exposition directe, absorption par inhalation ou ingestion de<br />
matières radioactives.<br />
Sécurité : la sécurité comprend l’hygiène et la sécurité du travail (i.e. la<br />
protection, par l’employeur, <strong>des</strong> travailleurs contre tout risque ou danger lié<br />
à l’activité professionnelle du salarié), la sécurité nucléaire, la protection physique<br />
<strong>des</strong> installations, la protection physique et le contrôle <strong>des</strong> matières<br />
nuclé aires, la protection du patrimoine scientifique et technique (protection<br />
<strong>des</strong> activités et informations classées) et l’intervention en cas d’accident.<br />
Sécurité nucléaire : la sécurité nucléaire comprend la sûreté nucléaire, la<br />
radioprotection, la prévention et la lutte contre les actes de malveillance,<br />
ainsi que les actions de sécurité civile en cas d’accident. (Loi n°2006-686)<br />
Sûreté nucléaire : la sûreté nucléaire est l’ensemble <strong>des</strong> dispositions techniques<br />
et <strong>des</strong> mesures d’organisation relatives à la conception, à la construction,<br />
au fonctionnement, à l’arrêt et au démantèlement <strong>des</strong> installations<br />
nucléaires de base, ainsi qu’au transport <strong>des</strong> substances radioactives, prises<br />
en vue de prévenir les accidents ou d’en limiter les effets. (Loi n°2006-686)<br />
Unités : les multiples et sous-multiples <strong>des</strong> unités de mesures de la radio -<br />
activité utilisent les préfixes du système international.<br />
Préfixe Quantité Symbole<br />
Giga- Milliard G<br />
Méga- Million M<br />
Kilo- Mille k<br />
Milli- Millième m<br />
Micro- Millionième µ<br />
Nano- Milliardième n
Annexe<br />
Cumul <strong>des</strong> rejets en 2007 (GBq/an)<br />
Rejets liqui<strong>des</strong><br />
Rejets gazeux<br />
Tritium Alpha Bêta- C-14 Cs-137 Sr-90 Gaz Tritium Halogènes Aérosols Alpha Bêtagamma<br />
gamma<br />
Bruyères-le-Châtel 2,1 0,005 0,07 95 200 Bruyères-le-Châtel<br />
75 0,075 0,2 - - - - 1 850 000 - - - -<br />
Cadarache 53,6 0,00027 0,326 0,076 33 800 12,1 0,00829 - 0,000028 0,00101 Cadarache<br />
1 000 0,13 1,5 0,5 - - Limites annuelles par INB et somme ICPE et non pour le centre<br />
Fontenay-aux-Roses 0,02 0,008 0,250 0 0 0,0028 0,00014 Fontenay-aux-Roses<br />
200 1 40 - - - 20 000 10 - -<br />
Grenoble 0,68 0,0001 0,0076 0 36,2 0,0001 Grenoble<br />
97,5 0,02201 0,22 - - - 400,5 8 390 - 0,08 - -<br />
Marcoule 15 800 0,829 57,1 28,3 29,3 206 000 366 000 1,17 0,0217 0,00887 Marcoule<br />
2 500 000 150 150 000 - 6 000 6 000 60 000 000 10 000 000 150 80 0,4 -<br />
<strong>Saclay</strong> 43 < 0,112 1,22 36 560 20 136 0,173 0,034 <strong>Saclay</strong><br />
7 400 0,74 37 - - - 740 000 555 000 18,5 37 - -<br />
Valduc<br />
Pas d’autorisation de rejet<br />
100 251 200 0,0238 0,00032 Valduc<br />
40 000 1 850 000 0,75 0,075 - -<br />
63<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Les différences entre les limites d'autorisation dépendent de la nature <strong>des</strong> recherches conduites sur chaque centre.<br />
Cumul annuel 2007 - Autorisation annuelle<br />
Moyennes annuelles 2007<br />
Surveillance de l’air en 2007<br />
Radioactivité alpha Radioactivité bêta Exposition externe au<br />
rayonnement ambiant<br />
mBq/m 3 mBq/m 3 nGy/h<br />
Bruyères-le-Châtel 0,08 0,24 91<br />
Cadarache 0,09 0,63 78<br />
Fontenay-aux-Roses 0,04 0,34 86<br />
Grenoble 0,06 0,49 65<br />
Marcoule < 0,38 0,60 84<br />
<strong>Saclay</strong> 0,04 0,37 97<br />
Valduc 0,04 0,36 97<br />
Moyennes annuelles 2007<br />
Surveillance du tritium<br />
dans les eaux en 2007 (Bq/l)<br />
Eaux de surface Eaux souterraines Eaux réceptrices<br />
Bruyères-le-Châtel 52 72 < 10<br />
Cadarache < 5,2 < 5,1 < 5,3<br />
Fontenay-aux-Roses 10 12 Sans objet<br />
Grenoble < 6,5 < 6,4 < 6,5<br />
Marcoule < 10 67,5 < 8,4<br />
<strong>Saclay</strong> 12 24 21<br />
Valduc 34 23 Sans objet<br />
Moyennes annuelles 2007<br />
Surveillance du tritium dans<br />
les végétaux et le lait en 2007<br />
Végétation Bq/kg frais<br />
Lait Bq/l<br />
Bruyères-le-Châtel 125 < 9<br />
Cadarache Niveau non détectable Niveau non détectable<br />
Fontenay-aux-Roses Mesure non effectuée Pas de producteur de lait<br />
Grenoble 5,6 5,9<br />
Marcoule 64,0 < 14<br />
<strong>Saclay</strong> 12 < 4,0<br />
Valduc 36 24
Crédit photos<br />
64<br />
<strong>Bilan</strong> <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
2007<br />
Maîtrise de l’impact sur l’environnement<br />
Accueil du centre de Cadarache . . . . . . . P. Dumas/<strong>CEA</strong><br />
Laboratoire d’analyses. . . . . . . . . . . . . . . . . . C. Dupont/<strong>CEA</strong><br />
Ravin de la bête – Cadarache . . . . . . . . . . C. Dupont/<strong>CEA</strong><br />
Prélèvement d’aérosols . . . . . . . . . . . . . . . . C. Dupont/<strong>CEA</strong><br />
atmosphériques<br />
Prélèvement d’eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . F. Jannin/<strong>CEA</strong><br />
dans l’étang Colbert<br />
Prélèvement de végétaux . . . . . . . . . . . . . . F. Jannin/<strong>CEA</strong><br />
dans les environs de FAR<br />
Radioprotection <strong>des</strong> personnels<br />
Travail en zone réglementée . . . . . . . . . . . P. Dumas/<strong>CEA</strong><br />
Contrôle de non-contamination . . . . . . . . . Ph. Brault/<strong>CEA</strong><br />
Piscine d’irradiation ArcNucléart . . . . . . . <strong>CEA</strong>/ArcNucléart<br />
Film dosimétrique porté . . . . . . . . . . . . . . . A. Gonin/<strong>CEA</strong><br />
par une opératrice<br />
Contrôle radiologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. Dumas/<strong>CEA</strong><br />
d’un fût de déchets<br />
Contrôle d’une source . . . . . . . . . . . . . . . . . . F. Vigouroux/<strong>CEA</strong><br />
Maîtrise <strong>des</strong> <strong>risques</strong> professionnels :<br />
santé/sécurité au travail<br />
Etu<strong>des</strong> de l’écotoxicité . . . . . . . . . . . . . . . . . C. Dupont/<strong>CEA</strong><br />
<strong>des</strong> nanoparticules<br />
Laboratoire de haute sécurité . . . . . . . . . L.Godart/<strong>CEA</strong><br />
microbiologique<br />
Terrassement du chantier LMJ . . . . . . . . . <strong>CEA</strong><br />
Structure de caractérisation . . . . . . . . . . . <strong>CEA</strong><br />
<strong>des</strong> moyens extincteurs<br />
Synthèse de nano cristaux . . . . . . . . . . . . . F. Vigouroux/<strong>CEA</strong><br />
Lanterneaux à Fontenay-aux-Roses. . . . . <strong>CEA</strong><br />
Manutention IRM Neurospin. . . . . . . . . . . . . F. Vigouroux/<strong>CEA</strong><br />
Cuve RES à Cadarache . . . . . . . . . . . . . . . . . Lesenechal/<strong>CEA</strong><br />
Maîtrise de la sûreté <strong>des</strong> installations<br />
Laboratoire d’essais de l’installation . . . P. Stroppa/<strong>CEA</strong><br />
PELECI à <strong>Saclay</strong><br />
Confortement Atalante. . . . . . . . . . . . . . . . . . <strong>CEA</strong><br />
Piscine du réacteur Orphee . . . . . . . . . . . . P. Stroppa/<strong>CEA</strong><br />
à <strong>Saclay</strong><br />
Voile renforcé TFC ® . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . JRC-ELSA/EDF/<br />
COGEMA/Freyssinet<br />
Cellules chau<strong>des</strong> du réacteur . . . . . . . . . . L. Godart/<strong>CEA</strong><br />
Osiris à <strong>Saclay</strong><br />
Gestion <strong>des</strong> déchets<br />
Visiatome à Marcoule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . C. Dupont/<strong>CEA</strong><br />
Zone Tampon de l’installation . . . . . . . . . . <strong>CEA</strong><br />
Rotonde à Cadarache<br />
Hall <strong>des</strong> alvéoles de Cedra . . . . . . . . . . . . <strong>CEA</strong><br />
à Cadarache<br />
Maîtrise <strong>des</strong> transports de matières dangereuses<br />
Transport emballage IR 100. . . . . . . . . . . . <strong>CEA</strong><br />
Emballage IR 800 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . <strong>CEA</strong><br />
Arrivée à Toulon emballage PN/CN . . . . <strong>CEA</strong><br />
Emballage IR 500 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . <strong>CEA</strong><br />
Protection <strong>des</strong> sites, du patrimoine<br />
et <strong>des</strong> installations<br />
Essai de franchissement . . . . . . . . . . . . . . . <strong>CEA</strong>/DCS/SPACI<br />
par <strong>des</strong> fusiliers commandos<br />
Effraction de porte à l'explosif formé . . <strong>CEA</strong>/DCS/SPACI<br />
Effet d'une charge d'explosive . . . . . . . . . <strong>CEA</strong>/DCS/SPACI<br />
sur une paroi béton<br />
Exercice PUI – Cadarache . . . . . . . . . . . . . . C. Dupont/<strong>CEA</strong><br />
Maîtrise <strong>des</strong> situations d’urgence<br />
Exercice PUI à Cadarache . . . . . . . . . . . . . . C. Dupont/<strong>CEA</strong><br />
Exercice PUI à <strong>Saclay</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . . C. Dupont/<strong>CEA</strong><br />
Démonstration extinction . . . . . . . . . . . . . . <strong>CEA</strong><br />
incendie en Russie<br />
Contrôles et audits<br />
Bâtiment siège à <strong>Saclay</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . P. Ruault<br />
Assainissement d’une cuve . . . . . . . . . . . . P. Dumas/<strong>CEA</strong><br />
à Marcoule<br />
Tore Supra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . <strong>CEA</strong><br />
Maîtrise <strong>des</strong> <strong>risques</strong> juridiques<br />
Signature protocole d’accord . . . . . . . . . . D.R.<br />
<strong>CEA</strong> CAEA Chine<br />
Installation de biocarburant. . . . . . . . . . . . . Artechnique/<strong>CEA</strong><br />
Cérémonie de pose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . <strong>CEA</strong><br />
de la première pierre du RJH<br />
Présentation du <strong>CEA</strong><br />
Cellules Photovoltaïques sur Si . . . . . . . . . D. Michon/<br />
Artechnique-<strong>CEA</strong><br />
IRM "3 Teslas" . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. Stroppa/<strong>CEA</strong><br />
La ligne d'intégration laser (LIL) . . . . . . . . H. Raguet/<br />
Science&Avenir/<br />
<strong>CEA</strong><br />
ALICE au CERN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. Stroppa/<strong>CEA</strong><br />
Micro-PAC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. Stroppa/<strong>CEA</strong><br />
Arrivée SNLE à Brest . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Marine Nationale/<br />
Alain Monot<br />
Cœur d’un réacteur nucléaire . . . . . . . . . . P. Stroppa/<strong>CEA</strong><br />
Laboratoire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L. Godart/<strong>CEA</strong><br />
Conception et réalisation :<br />
calathea
Pôle <strong>maîtrise</strong> <strong>des</strong> <strong>risques</strong><br />
<strong>CEA</strong>/Fontenay-aux-Roses<br />
BP6<br />
92265 Fontenay-aux-Roses cedex<br />
Téléphone : 01 46 54 93 33<br />
Télécopie : 01 46 54 93 11<br />
www.cea.fr<br />
Fontenay-aux-Roses<br />
<strong>Saclay</strong><br />
Bruyères-le-Châtel<br />
Valduc<br />
Le Ripault<br />
Grenoble<br />
Cesta<br />
Marcoule<br />
Cadarache