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MÉDIATIONS ET POSITIONNEMENTS : DEUX CONCEPTS ... - Acedle

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Cependant, aussi éclairants qu’ils puissent être, ces apports de la recherche ne<br />

présentent un intérêt pour l’enseignement-apprentissage que s’ils sont l’objet d’un<br />

processus transpositif. Dans le domaine de la culture il ne s'agit donc pas d'importation<br />

d’éléments théoriques en l'état. La question du passage des savoirs provenant d’un<br />

contexte scientifique (des savoirs qualifiés de ‘savants’ ou, plus simplement,<br />

‘théoriques’) à la didactique des langues (un autre contexte) supposent des<br />

transformations pour une intégration de manière explicite ou implicite dans des ‘objets<br />

d'enseignement’ et/ou des ‘objets de recherche’. Envisager les choses sous cet angle met<br />

ainsi l’accent sur le décalage entre les savoirs en fonction de leur contexte ainsi que sur<br />

le passage, le flux de savoir qui implique des transformations. L'important demeure que<br />

ces transformations puissent jouer un rôle positif dans le processus d’apprentissage. En<br />

effet, il convient de ne jamais perdre de vue qu’au premier plan, se situe la dimension<br />

praxéologique, la logique qui prévaut étant celle de l’enseignement-apprentissage<br />

(Deyrich, 2003). Le concept nous invite donc à réviser le statut des ‘savoirs savants’<br />

dans une approche ‘transpositive et intégrative’. Le didacticien intervient pour<br />

‘optimiser’ le processus transpositif ; il se sert des avancées du domaine scientifique en<br />

les transformant au profit de l’apprenant (Deyrich, 2001). En résumé, il bâtit des ponts<br />

lorsque le besoin s’en fait sentir, pour apporter des éléments de réponse. Et, tout comme<br />

pour la construction de ponts, la partie la plus importante n’est pas directement visible ;<br />

de la même façon que pour un édifice terrestre, la solidité du pont théorique devrait<br />

dépendre des fondations préalablement établies.<br />

- Aperçu de la démarche : le cas des neurosciences<br />

Pour illustrer le processus transpositif précédemment décrit, prenons le cas des<br />

neurosciences, dont les avancées intéressent l’apprentissage des langues (Bailly, 1984 ;<br />

Narcy-Combes MF, 2005). On constate bien vite que le domaine de spécialité est<br />

particulièrement technique et que des approfondissements sont nécessaires pour qu’une<br />

interprétation correcte des données ait lieu, préalablement à un réinvestissement dans la<br />

problématique propre à la didactique des langues. C’est en quelque sorte une première<br />

transposition, en ce sens qu’il n’y a pas transfert d’un domaine scientifique (les<br />

neurosciences) à un autre (la didactique de langues) mais exploitation des données<br />

censées devenir pertinentes pour une question précise. Dans le cas d’une recherche<br />

d’articulations et de transversalités des apprentissages pour une exploitation de<br />

synergies entre la L1 et la L2 à l’école primaire (Deyrich, 2007a : deuxième partie de<br />

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