MÃDIATIONS ET POSITIONNEMENTS : DEUX CONCEPTS ... - Acedle
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dont l’apprentissage lui aurait demandé un travail de ‘copie’, de ‘singeries’, le situant du<br />
côté de l'animal. Alain (idem) poursuit la description caricaturale des attentes d’une<br />
imitation parfaite tout en en soulignant le danger que cette ‘méthode de singe’ prenne le<br />
pas sur la pensée.<br />
La problématique a évolué depuis mais cette difficulté de la prononciation anglaise<br />
constitue encore un frein ; il semblerait que dans nos représentations cette première<br />
moitié du XXIe siècle, le redoutable [th] relève toujours de la grimace. L'angliciste qui<br />
y parvient spontanément (ou presque) est perçu comme une anomalie par rapport aux<br />
non-anglicistes. Il passe d'une langue à l'autre sans se soucier des grimaces, de<br />
l'étrangeté de la situation pour un observateur (cf. Mallet 2003 ; Deyrich, 2005a). Pour<br />
l’enseignant, c’est une manière qui peut lui sembler naturelle. Il arrive cependant qu'il<br />
dérange et, parfois, le regard extérieur est sévère, comme l’illustre ces remarques :<br />
« [D’]où, de ces produits anglais que nous appelons maîtres d'anglais, une<br />
méthode de traduction dont j'ai observé plus d'une fois les ridicules effets, mais<br />
péremptoire, mais arrogante, mais méprisante, il échangea le pays de la bouche.<br />
Ce genre de travail est étranger à l'esprit... » Alain (op. cit.).<br />
Bien que cette diatribe soit datée, notamment en raison des évolutions (télévision,<br />
voyages, technologies nouvelles) qui rendent l’anglais beaucoup plus accessible à<br />
présent, elle met l’accent sur la difficulté de se positionner dans l’enseignement de la L2<br />
par rapport aux attentes des apprenants et à leurs représentations (2005a). Dans ce<br />
positionnement, l’enseignant est aussi ‘motivateur’ (Deyrich, 2004b).<br />
Enfin, pour revenir à la question de la définition de compétences pour l’enseignant non<br />
spécialiste de l’anglais, un renforcement linguistique et culturel est nécessaire (Deyrich<br />
& Ulrich, 2002 ; Deyrich & Dyson, 2006). Il ne peut cependant suffire, la formation<br />
suppose que l’on vise la jonction de deux spécialisations, l’une liée à la matière et<br />
l’autre au métier (Deyrich, 2007a, 114-115). Dans cette perspective, relier les<br />
apprentissages, notamment les apprentissages langagiers dans une ‘dynamique<br />
plurilingue’ (ibidem : 121-123), devrait d’une part donner du sens à l’intégration de la<br />
L2 à l’école (ibid. : 114) et, d’autre part, faciliter la poursuite de la formation<br />
professionnelle en L2 (Deyrich & Ulrich, 2002). Cette formation gagnerait à prendre<br />
appui sur des dispositifs intégrant les TIC (Deyrich & Dyson, 2006).<br />
- Compétences attendues chez l’enseignant d’anglais ‘professionnel’<br />
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