CHAMPIONNATS RÉGIONAUX - FFSA

portrait officiel
COMMISSAIRE
SPORTIF
L’ARBITRE DES CIRCUITS
Personnage incontournable de l’univers de la compétition, le commissaire
sportif endosse de multiples responsabilités. Christian Seroux,
commissaire international, nous délivre les secrets d’une mission au coeur
de l’événement.
❝
Je suis là pour faire
respecter les règles,
solutionner les éventuels
litiges…
MISSIONS
n Validation du règlement particulier
de l’épreuve.
n Contrôle en parc fermé pour
sanctionner d’éventuelles fraudes.
n Observation en piste du
comportement des pilotes.
n Validation des classements tout au
long de l’épreuve.
n Réception et traitement des
réclamations.
n Convocation d’un pilote en cas de
comportement jugé dangereux ou
anti-sportif.
n Application des sanctions en
fonction des fautes commises.
n Elaboration d’un dossier à
l’encontre d’un pilote, d’un
concurrent ou d’une personne
satellite adressé à la commission de
discipline.
Comment devient-on un jour commissaire
sportif
Christian Seroux : « En général, on découvre
le kart par le biais du pilotage. Pour moi, ce fut en
1974, puis l’âge venant, on passe de l’autre côté
de la barrière comme ce fut mon cas en 1996. De
fil en aiguille, je me suis pris au jeu en passant
divers grades, devenant par exemple président du
collège des commissaires sportifs des dernières
saisons de Grand Prix, ou lors de la Coupe du
Monde KZ à Varennes sur Allier ».
Comme traduiriez-vous votre rôle sur le
terrain
C.S. : « Je suis comme l’arbitre que l’on voit sur
un stade. Je suis là pour faire respecter les règles,
solutionner les éventuels litiges et au besoin appliquer
des sanctions. Selon l’importance des épreuves,
je suis assisté d’un collège de commissaires
sportifs qui seront répartis en différents endroits
clés de la manifestation. Ce pourra être certaines
portions du circuit, mais aussi l’entrée et la sortie
du parc fermé ».
C’est ce qui s’appelle être au coeur de
l’action !
C.S. : « Exactement, et c’est ça qui m’a intéressé
dans ce rôle. Notre travail commence dès
l’ouverture de la manifestation avec la validation
du règlement particulier, préalablement visé par
la préfecture et la FFSA, ainsi que de l’assurance
de l’épreuve. Une fois le rôle de chacun défini, il
faudra parfois réagir très vite, car les courses s’enchaînent
elles aussi très rapidement. Une décision
rapide et juste impose de bien connaître les textes
et les règlements. Il peut aussi nous arriver de jouer
un rôle de « pacificateur » lors de rentrées au parc
un peu animées. La présence d’un commissaire
sportif à cet endroit permet d’inviter un concurrent
à se rendre plus discrètement à la direction
de course, sans que son nom soit claironné par le
speaker, ce qui peut éviter certains échauffements
d’esprits. Dans le cas d’un comportement douteux
d’un pilote en piste, il va nous appartenir de juger
très rapidement si cette attitude s’avère être un
défaut de maîtrise ou un acte anti-sportif. Dans
ce cas, nous avons à notre disposition un éventail
de sanctions pouvant aller jusqu’à l’exclusion du
meeting, voire même le montage d’un dossier à
l’attention de la commission de discipline ».
L’établissement des classements vous
concerne également.
C.S. : « Oui, car chaque publication de classement
au fil de la manifestation doit être visée par
le président du collège. A partir de l’heure précise
de cette validation, un concurrent peut alors
porter réclamation dans le temps limité qui lui
est imparti. Hors ce délai, sa requête n’est plus
recevable ».
Vous qui êtes également à la Commission
Formation à la FFSA, qu’est-il nécessaire de
suivre pour devenir commissaire sportif
C.S. : « Le premier niveau est celui de stagiaire
que vous obtenez après une formation dispensée
par votre CRK. Le second stade est celui de commissaire
sportif national auquel on accède après
un séminaire qui se renouvelle tous les deux ans.
Le candidat est soumis à un test de connaissances,
alors que des études de cas concrètes sont
traitées en groupes. L’ultime niveau est celui de
commissaire sportif international. Hormis cette
formation théorique, c’est bien évidemment sur
le terrain que l’officiel acquerra la meilleure des
expériences ».
22 // Mai 2010 // FRANCE AUTO karting n°88