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Élément 5 - Université de Mons

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dossier : Les systèmes complexes / émergence <strong>de</strong> la compléxité<br />

d’animaux (p.ex., <strong>de</strong>s nuées <strong>de</strong> lucioles clignotant<br />

en chœur dans les forêts <strong>de</strong> Thaïlan<strong>de</strong><br />

et les mouvements coordonnés <strong>de</strong>s bancs <strong>de</strong><br />

poissons) ou encore les applaudissements à<br />

l’unisson d’une assistance enthousiaste à la<br />

fin d’un spectacle ! Ces processus <strong>de</strong> synchronisation<br />

sont également importants dans<br />

<strong>de</strong> nombreuses applications technologiques,<br />

notamment liées au couplage <strong>de</strong> lasers.<br />

a<br />

b<br />

Laser dio<strong>de</strong><br />

Ω + ∆<br />

Ω<br />

Ω + ∆ / 2<br />

Mirror<br />

c<br />

d<br />

Laser dio<strong>de</strong><br />

AOM<br />

Mirror<br />

Stabilisation et contrôle<br />

<strong>de</strong> dio<strong>de</strong>s lasers<br />

Les dio<strong>de</strong>s lasers présentent <strong>de</strong> nombreux avantages<br />

par rapport aux autres types <strong>de</strong> lasers. Leur<br />

très petite taille (environ 250 µm), la possibilité<br />

<strong>de</strong> les produire en masse à bas coût et leur faible<br />

consommation sont autant d’atouts qui les ont<br />

rendues indispensables dans les réseaux <strong>de</strong><br />

télécommunications par fibres optiques et les<br />

systèmes <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong> données (DVD…).<br />

Elles sont par contre extrêmement sensibles aux<br />

rétroactions optiques qui se produisent lorsque la<br />

lumière émise est partiellement réfléchie sur un<br />

obstacle et réinjectée avec un délai dans le laser.<br />

Leur sensibilité à ces perturbations externes est<br />

une conséquence <strong>de</strong> la mauvaise qualité <strong>de</strong> leurs<br />

miroirs (la lumière externe est donc facilement<br />

réinjectée) et leur très fort gain qui amplifie ces<br />

perturbations. Celles-ci conduisent à <strong>de</strong>s instabilités<br />

dynamiques qui, à leur tour, dégra<strong>de</strong>nt<br />

sévèrement les performances <strong>de</strong>s dio<strong>de</strong>s lasers<br />

comme la cohérence <strong>de</strong> la lumière émise. D’un<br />

point <strong>de</strong> vue applicatif, il est évi<strong>de</strong>mment souhaitable<br />

<strong>de</strong> pouvoir contrôler cette dynamique<br />

pour, par exemple, obtenir un faisceau laser<br />

<strong>de</strong> puissance constante. Malheureusement la<br />

théorie générale du contrôle ne peut être utilisée<br />

en raison <strong>de</strong> la forte non-linéarité du système<br />

et <strong>de</strong>s ses fréquences caractéristiques très<br />

élevées (plusieurs GHz). Il est donc nécessaire<br />

d’étudier le dispositif avec les outils développés<br />

pour l’analyse <strong>de</strong>s systèmes non-linéaires<br />

pour pouvoir comprendre ses propriétés et les<br />

modifier <strong>de</strong> façon ad hoc pour obtenir le comportement<br />

souhaité.<br />

Lorsque le temps pris par une fraction <strong>de</strong> la lumière<br />

émise pour être réinjectée dans la dio<strong>de</strong> après<br />

réflexion sur un miroir semi-réfléchissant externe<br />

est particulièrement court, la dynamique <strong>de</strong> ce<br />

Figure 1 : (a) Dio<strong>de</strong> laser soumise à une rétroaction optique : une fraction <strong>de</strong> la lumière émise est réfléchie sur une surface semi-réfléchissante<br />

et est réinjectée dans la dio<strong>de</strong>. (b) Dio<strong>de</strong> laser soumise à une rétroaction optique avec un décalage <strong>de</strong> fréquence. Une on<strong>de</strong> <strong>de</strong> pression qui<br />

se propage dans le cristal d’un modulateur acousto-optique diffracte la lumière qui le traverse et décale sa fréquence par effet Doppler. Le<br />

rayon diffracté est réfléchi par un miroir et retourne dans le laser en suivant le trajet inverse, subissant au passage par le cristal un second<br />

décalage <strong>de</strong> sa fréquence. (c) Puissance émise par la dio<strong>de</strong> laser sans et (d) avec décalage <strong>de</strong> la fréquence <strong>de</strong> la rétroaction.<br />

Oscillateur<br />

Emetteur<br />

Message<br />

Figure 2 : Un message est masqué dans le signal chaotique généré par un premier oscillateur. Les <strong>de</strong>ux sont injectés à l’extrémité <strong>de</strong> la ligne<br />

<strong>de</strong> transmission dans un second oscillateur, réplique du premier. Cet oscillateur reproduisant uniquement le signal généré par le premier,<br />

le message est récupéré en comparant la sortie <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong> transmission et le signal produit par le récepteur.<br />

laser est caractérisée par l’émission en rafale<br />

d’impulsions lumineuses. Ces impulsions sont<br />

générées très régulièrement avec une pério<strong>de</strong><br />

proche du retard <strong>de</strong> la rétroaction mais leur amplitu<strong>de</strong><br />

décroît graduellement tout au long d’une<br />

même rafale. Pour un ingénieur, il est bien entendu<br />

tentant <strong>de</strong> tirer parti <strong>de</strong> la première caractéristique<br />

<strong>de</strong> ce régime dynamique tout en corrigeant la<br />

secon<strong>de</strong>, en d’autres mots <strong>de</strong> conserver l’émission<br />

régulière et à gran<strong>de</strong> ca<strong>de</strong>nce d’impulsions<br />

lumineuses mais <strong>de</strong> modifier le système pour que<br />

Récepteur<br />

Oscillateur<br />

+ -<br />

Message<br />

leur amplitu<strong>de</strong> soit constante. L’étu<strong>de</strong> minutieuse<br />

du système montre que l’émission <strong>de</strong> chaque<br />

impulsion s’accompagne d’un décalage vers le<br />

rouge <strong>de</strong> la fréquence optique du laser. On peut<br />

donc avoir l’intuition que si l’on parvenait à induire<br />

un décalage vers le bleu <strong>de</strong> la fréquence <strong>de</strong> la<br />

lumière réinjectée, on parviendrait peut-être à<br />

obtenir <strong>de</strong>s impulsions lumineuses d’amplitu<strong>de</strong><br />

constante 3 . Les simulations numériques [Rogister,<br />

Opt. Lett. 31, 2432 (2006)] confirment cette intuition<br />

comme le montre la Figure 1.<br />

3<br />

Les concepts sur lesquels cette intuition repose sortent du cadre d’une présentation générale. Ils<br />

sont exposés dans la référence Rogister, Opt. Lett. 31, 2432 (2006).<br />

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