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SCÉNARIOS DE BIODIVERSITÉ : PROJECTIONS DES ... - Libération

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complexes (par exemple, scénarios de l’EM et<br />

GEO4). L’augmentation significative des aires protégées<br />

devrait avoir l’impact positif le plus fort sur la<br />

biodiversité à l’horizon 2050 par rapport au scénario<br />

de référence 22 . La production de viande durable<br />

a également des effets positifs sur la biodiversité,<br />

réduisant la pression sur l’utilisation des terres à des<br />

fins de pâturage et de cultures. Les efforts concertés<br />

pour réduire la pauvreté ont un effet négatif<br />

sur l’abondance des espèces, principalement en<br />

raison de l’augmentation de la demande en aliments<br />

et en production d’énergie de cette option 23 .<br />

Étonnamment, l’option d’atténuation du changement<br />

climatique entraîne une abondance des<br />

espèces inférieure à celle du scénario de référence,<br />

principalement du fait que cette option dépend en<br />

grande partie de la conversion à grande échelle des<br />

systèmes naturels au profit des biocarburants. Le<br />

déploiement à grande échelle des biocarburants<br />

est aussi un élément clé des scénarios socio-économiques<br />

« écologiques » utilisés par l’EM (par<br />

exemple, « Techno jardin ») et GEO4 (par exemple,<br />

« Priorité à la durabilité ») et explique en partie<br />

pourquoi ces scénarios n’entraînent pas de résultats<br />

plus favorables pour la biodiversité 24 . Une deuxième<br />

explication importante est que l’atténuation<br />

du changement climatique aura des impacts relativement<br />

restreints sur le réchauffement climatique<br />

à l’horizon 2050 en raison des temps de réaction<br />

longs dans le système Terre 25 . L’atténuation du changement<br />

climatique devrait jouer un rôle extrêmement<br />

important dans la limitation du changement<br />

de biodiversité vers la fin du siècle, en l’absence<br />

d’un déploiement à grande échelle des biocarburants<br />

(voir les exemples « Changements dans la distribution<br />

des espèces, des groupes d’espèces et des<br />

biomes » ci-dessous).<br />

Les modèles d’abondance des espèces permettent<br />

d’éviter certains des écueils associés aux projections<br />

d’extinction d’espèces, car ils sont ancrés dans des<br />

observations d’impacts environnementaux sur les<br />

espèces. Ils ont toutefois plusieurs limites notables.<br />

En particulier, il peut s’avérer difficile de définir<br />

l’écosystème de référence, notamment lorsqu’il<br />

reste peu d’écosystèmes vierges ou qu’il n’existe<br />

pas de référence pertinente 26 . Il a été suggéré que<br />

les données de suivi des populations sur le long<br />

terme fournissent une base plus solide pour l’approche<br />

de l’abondance des espèces 27 . Cependant,<br />

les données sont très limitées pour bien des régions<br />

et groupes d’espèces (voir LPI). De plus, ces modèles<br />

n’ont pas été validés à l’échelle mondiale ou à celle<br />

de grandes régions. Nous ne savons donc pas si le<br />

nombre limité de mesures à l’échelle locale de la<br />

réponse aux impacts environnementaux utilisé lors<br />

de la construction des modèles peut correctement<br />

refléter les tendances à de larges échelles.<br />

FIGURE 3<br />

CHANGEMENTS PRÉVUS <strong>DE</strong> LA COUVERTURE VÉGÉTALE<br />

ET IMPACT SUR LES OISEAUX À L’HORIZON 2100.<br />

A) et B) Changements prévus de la couverture végétale dus au<br />

changement d’utilisation des terres et au changement climatique pour<br />

deux scénarios socio-économiques opposés : l’un étant proactif, le<br />

scénario « Mosaïque d’adaptation », et l’autre réactif, le scénario « Ordre<br />

par la force ». C) et D) Répartition spatiale de richesse en espèces avec<br />

des diminutions d’aires de répartition prévues de l’ordre de 50 %. La carte<br />

représente la somme des occurrences des espèces attendues dans un<br />

cadrat de 0,5°. Source : Jetz et al. 2007.<br />

FIGURE 4<br />

CHANGEMENTS PRÉVUS <strong>DE</strong> L’AIRE <strong>DE</strong> RÉPARTITION ET<br />

<strong>DE</strong> LA DIVERSITÉ <strong>DE</strong>S PLANTES VASCULAIRES POUR<br />

LES PRINCIPAUX BIOMES EN 2050<br />

Les valeurs sont données pour le scénario socio-économique « Orchestration<br />

globale ». Les barres noires indiquent l’amplitude des projections basées sur<br />

les quatre scénarios socio-économiques de l’EM (2005). La perte relative de<br />

diversité des plantes vasculaires indique le pourcentage d’espèces « vouées<br />

à l’extinction » par biome. Toutes les valeurs sont exprimées par rapport aux<br />

valeurs de 1995. Source : van Vuuren et al. 2006.<br />

RÉSUMÉ <strong>DE</strong> LA SYNTHÈSE SUR LES <strong>SCÉNARIOS</strong> <strong>DE</strong> <strong>BIODIVERSITÉ</strong><br />

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