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SCÉNARIOS DE BIODIVERSITÉ : PROJECTIONS DES ... - Libération

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96 Certains chercheurs ont exprimé leurs doutes<br />

quant aux scénarios les plus pessimistes des<br />

impacts du changement climatique sur les récifs<br />

coralliens (Hughes et al. 2003, Maynard et al.<br />

2008). Ils indiquent qu’il existe des preuves quant<br />

à la capacité d’adaptation, au moins partielle, à<br />

l’augmentation de la température de la surface<br />

de la mer et à l’acidification. Il est probable que<br />

nous observions de grands changements dans<br />

les communautés de récifs coralliens, mais ils ne<br />

seront pas nécessairement catastrophiques.<br />

97 Sont incluses les espèces de phytoplancton<br />

calcifiantes (Riebesell et al. 2000), les ptéropodes<br />

vivant dans les océans aux latitudes élevées (Orr<br />

et al. 2005), les récifs des eaux froides et d’autres<br />

organismes marins calcifiants (Raven et al. 2005,<br />

Fischlin et al. 2007). Mais certaines espèces tireront<br />

peut-être parti de l’interaction entre l’acidification<br />

et le réchauffement des océans, notamment les<br />

étoiles de mer (Gooding et al. 2009).<br />

98 Perry et al. 2005, Dulvy et al. 2008, Whitehead et al.<br />

2008, Cheung et al. 2009.<br />

99 Stempniewicz et al. (2007) ont développé<br />

un scénario pour décrire la manière dont la<br />

biodiversité marine dans l’Arctique peut affecter<br />

le cycle biogéochimique des éléments nutritifs<br />

dans la toundra. Les oiseaux de mer transportent<br />

de la matière organique depuis la mer, riche en<br />

éléments nutritifs, vers la terre qui en est pauvre, en<br />

se nourrissant d’organismes marins et en déposant<br />

leur guano. Les eaux arctiques sont généralement<br />

dominées par de grandes espèces de zooplancton<br />

qui sont à la base de l’alimentation des oiseaux de<br />

mer planctonophages (par exemple, le mergule<br />

nain) qui nichent à quelques kilomètres à<br />

l’intérieur des terres. Le réchauffement climatique<br />

favorisera plutôt la dominance de petites espèces<br />

de zooplancton dans les eaux de l’Atlantique, qui<br />

servent de nourriture aux espèces de poissons<br />

planctonophages qui à leur tour sont mangés par<br />

les oiseaux piscivores (guillemots par exemple).<br />

Les guillemots piscivores nichent dans les falaises<br />

rocheuses de la côte et le transport des éléments<br />

nutritifs vers les terres diminuera, avec des<br />

impacts négatifs sur la productivité primaire des<br />

communautés de plantes de la toundra, touchant<br />

les mammifères et les oiseaux qui dépendent de la<br />

toundra.<br />

100 Hoegh-Guldberg et al. (2007) décrivent deux<br />

seuils au-dessus desquels les coraux ne se sont pas<br />

trouvés au cours des derniers 500 000 ans : un seuil<br />

thermique de 2 °C et une concentration en ions<br />

carbonate de 200 mol kg-1 (figure 17).<br />

101 Hughes et al. (2003) suggèrent que la suppression<br />

de la surpêche pourrait également améliorer la<br />

résilience des récifs coralliens au changement<br />

climatique et aux autres pressions anthropiques.<br />

D’autres mesures visant à améliorer les conditions<br />

et la résilience des récifs coralliens incluent le contrôle<br />

des sources de pollution et du développement<br />

côtier, Perry et al. 2005, Dulvy et al. 2008. La crise<br />

des récifs coralliens ouvre également la voie à des<br />

opportunités économiques. Étant donnée la vitesse<br />

de dégradation de nombreux récifs coralliens dans<br />

le monde entier, nous pensons que les îles qui<br />

géreront le mieux leurs récifs seront capables de<br />

récolter les bienfaits économiques liés au tourisme<br />

de nature à court terme (dans l’un des canevas des<br />

scénarios de l’EM, cette voie est abordée, Cork et<br />

al. 2005).<br />

102 Diaz et Rosenberg 2008.<br />

103 Voir Cork et al. (2005).<br />

104 Cork et al. 2005, PNUE 2007.<br />

105 Barry et al. 2008.<br />

106 PIEE et al. 2009.<br />

107 Randall et al. 2007.<br />

108 http://www.earthobservations.org/geobon_a.<br />

shtml<br />

109 Un changement de biome de la toundra à la forêt<br />

boréale en Amérique du Nord est prévu par les<br />

deux modèles comme le prouvent l’augmentation<br />

du % du couvert arboré (bleu) et le déclin du<br />

couvert herbacé (rouge). Le modèle TRIFFID<br />

prévoit le remplacement des forêts tropicales<br />

par une végétation herbacée, en particulier en<br />

Amazonie, ce qui contraste fortement avec les<br />

augmentations modérées prévues pour le couvert<br />

arboré par le modèle Orchidee. Le modèle TRIFFID<br />

prévoit également un remplacement de la toundra<br />

par la forêt boréale en Asie, tandis que le modèle<br />

Orchidee prévoit des changements bien plus<br />

modestes. Il est important de noter qu’aucun de<br />

ces modèles n’inclut des limitations de la migration<br />

sur les plantes ; il est alors possible qu’ils surestiment<br />

l’étendue de la colonisation de la toundra<br />

par la forêt boréale au 21 e siècle. Sitch et al. (2008)<br />

ont également étudié la réponse de deux autres<br />

modèles de la végétation mondiale : LPJ et Hyland<br />

(non présentés ici).<br />

110 Une explication du calcul du stockage de carbone<br />

dans IMAGE est donnée par van Minnen et al.<br />

(2009). Pour une description d’IMAGE, voir<br />

Bouwman et al. (2006).<br />

111 Xenopoulos et Lodge 2006, Xenopoulos et al. 2005.<br />

46 GBO3 • <strong>SCÉNARIOS</strong> <strong>DE</strong> <strong>BIODIVERSITÉ</strong> ET « POINTS <strong>DE</strong> BASCULEMENT » D’IMPORTANCE MONDIALE

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