Mobilité domicile-travail : vers de nouvelles pratiques - CCI Côte-d'Or

Moyen de transport
un n o u v e a u t r a m W ay D’ici 2013
Arrivé à Dijon en 1888, le tramway en est reparti en 1961. Depuis, le réseau de
bus a connu un gigantesque développement. Mais, dans un contexte national
qui vise à favoriser l’accessibilité et la mobilité, le Grand Dijon, à la suite
de nombreuses autres villes de France, a décidé, moyennant environ 400
millions d’euros, de se doter d’un nouveau tramway. « Pour une grande ville
comme la nôtre, ce projet de tramway est essentiel », affirme Didier Martin,
délégué au développement économique du Grand Dijon. Début 2013, les
Dijonnais devraient pouvoir monter à bord de ce nouveau tramway, sur les
deux lignes Gare- Quétigny et Chenôve-Valmy. D’ici là, le « gros » des travaux
devrait avoir eu lieu en 2010 et 2011. Ce projet dijonnais table sur 87000
voyageurs par jour pour ces deux premières lignes,
susceptibles d’en appeler d’autres. Ce tramway va
constituer une forme de révolution pour les transports
urbains dijonnais. Sa mise en service va, en effet,
entraîner une refonte importante du réseau de bus
dont les itinéraires seront forcément modifiés. Les
lieux de correspondance entre les différents modes
de transports vont également changer. Enfin, le futur
tramway dijonnais va nécessairement modifier le
visage même des rues qu’il empruntera.
Grand Dijon – www.grand-dijon.fr
et des salariés des grandes entreprises de Vital’Est, association des industriels et
artisans des ZI de Chevigny-Saint-Sauveur, il a d’abord été confirmé que la desserte
était jugée peu ou pas satisfaisante. « Pour l’instant, seuls de légers aménagements
d’horaires ont été mis en place. Le système de desserte par convergence proposé par
Divia-Keolis, qui permet à tout salarié, sur pré-réservation (par téléphone, sms ou
internet) de disposer d’un moyen de transport, n’a pas encore été mis en œuvre »,
explique Anne-Gaëlle Arbez, animatrice économique de la CCI Dijon. Frédéric
Porte, porte-parole des trente clubs d’entreprises qui composent le RECO (Réseau
Entreprises Côte-d’Or), lui-même président du club Palissy Dijon-Sud, campe sur
les mêmes positions. Cette zone, située au sud de Dijon, n’occupe pas moins de
112 000 m 2 de surface commerciale, mais réalise le plus faible chiffre d’affaires au
mètre carré sur l’agglomération dijonnaise. « Cette zone est en train de s’éteindre.
Or le tramway annoncé à Dijon ne la desservira pas. Nous sommes tout à fait pour ce
projet de tramway puisqu’il s’agit de structurer le développement de l’agglomération
dijonnaise pour les trente prochaines années. Mais nous voulons que le transport en
commun qui assure la liaison domicile-travail de nos salariés, déjà très faible, ne se
dégrade pas plus encore. Nous voulons donc travailler avec Keolis et le Grand Dijon
pour redessiner une offre attractive pour nos salariés », explique Frédéric Porte. Pour
conclure, ces entreprises situées dans les zones périphériques de Dijon goûtent
très peu le fait que leur taxe « transports » soit passée de 1 % à 1,8 % en septembre
2008, et que dans le même temps elles ne soient pas mieux desservies. « Que
notre taxe transport soit augmentée c’est une chose, mais que nos salariés en soient
les premiers bénéficiaires », affirme François Rossignol. « En face de cet effort financier,
nous devons trouver des réponses à nos problèmes », confirme Frédéric Porte.
Sollicités pour répondre aux nombreuses questions soulevées par les entreprises,
Laurent Sénécat, directeur marketing-communication de Divia, nous a répondu :
« Nous réalisons un travail de fond pour qu’un réseau de bus complémentaire au
futur tramway desserve des zones comme Cap Nord. À la demande du Grand
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N° 16 Janvier Février 2009