MobilitÃ© domicile-travail : vers de nouvelles pratiques - CCI CÃ´te-d'Or

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DOSSIER/ MoBILItÉ DoMICILE-trAVAIL Dijon, nous essayons de mettre en place un transport à la carte. Tout cela est à l’étude, mais la mise en place concrète n’interviendra qu’au moment du lancement du tramway en 2013. » De son côté, Didier Martin, délégué au développement économique du Grand Dijon, nous a confié : « Avec les grandes entreprises qui ne seront pas directement reliées au tramway, tout reste à mettre en place. Le nouveau délégataire qui sera choisi l’année prochaine aura, entre autres, pour mission de travailler à la redéfinition d’un réseau qui irrigue les zones d’activités en articulation avec le tramway. » La CCI Dijon se mobilise À ce sujet, le Président de la CCI Dijon ajoute : « Nous devons également être un partenaire de poids avant, pendant et après la mise en œuvre du tramway. » Samuel Cuzin, animateur commerce sur l’agglomération dijonnaise à la CCI Dijon, précise quels sont les axes sur lesquels la CCI Dijon travaille tout particulièrement en matière d’accompagnement aux entreprises : « Nous organisons des réunions par secteur géographique notamment pour participer au phasage des travaux, à la gestion du chantier, et nous mettons également en place un observatoire qui sera chargé de mesurer les effets économiques de ce tramway. » Pour les commerces du centre-ville de Dijon, la problématique transports ne se pose pas en termes de mobilité des salariés, mais en termes de mobilité des clients. L’arrivée du tramway les intéresse, mais elle les préoccupe tout autant. Commerçant lui-même, vice-président de la CCI en charge du commerce et du tramway, membre du conseil d’administration de « Dijon Je t’aime », association des commerçants du centre-ville, Daniel Exartier est donc sur tous les fronts : « Nous sommes tous pour l’implantation de ce tramway à Dijon parce que nous n’y voyons que des bénéfices en termes Dispositif pDe : t r o i s lettres p o u r l’av e n i r La mobilité des salariés d’une entreprise est de plus en plus coûteuse et émettrice de gaz à effet de serre. Pour mieux rationaliser ces déplacements domicile-travail tout en restant compétitif, il existe une démarche globale intégrée à la stratégie de l’entreprise : le Plan de déplacement entreprise (PDE). « C’est une démarche vers l’entreprise citoyenne », affirme Fabienne Bardin, responsable du PDE à la CCI Grenoble, CCI pilote en la matière. Dans les faits, chaque PDE correspond aux particularités de l’entreprise qui le met en place : situation géographique, présence ou absence d’une desserte en transports en commun, etc. Cependant, il est important pour l’entreprise de suivre la méthodologie suivante : • Réaliser un diagnostic d’accessibilité du site • identifier le profil mobilité des salariés par le biais d’une enquête • désigner une personne référente au sein de l’entreprise • mettre en place un comité de pilotage • définir un projet PDE (objectifs, moyens techniques et financiers, résultats attendus) • mettre en place le PDE (suivi et animation par des actions de communication régulière) De son côté, Philippe Burtin, conseiller environnement auprès de la CCI Dijon, accompagne les entreprises désireuses de mettre en place un Plan de déplacements Schéma Loiret Eco n°17 entreprise. « Lorsqu’un PDE est mis en place au sein d’une entreprise, tout le monde est gagnant. Les salariés parce qu’ils peuvent bénéficier de transports moins onéreux que le transport individuel. Les entreprises parce que c’est l’occasion d’offrir un management différent. Et les collectivités parce qu’elles peuvent ainsi optimiser leur réseau de transport et réduire les flux et la pollution », dit-il. Pour aller plus loin dans sa réflexion au sujet de ces PDE, la CCI Dijon va « communiquer pour sensibiliser les entreprises et proposer des outils très simples pour qu’elles mènent des études en interne sur la mobilité de leurs salariés ». CCI Dijon – Philippe Burtin - 03 80 65 92 87 12 Mag a z i n e é c o n o M i q u e d e s ch a M b r e s d e co M M e r c e et d’in d u s t r i e d e cô t e-d’or
Idée JF Hillebrand : u n e initiative b e a u n o i s e Spécialisée dans le transport des vins et spiritueux, la société beaunoise JF Hillebrand a toujours compté des salariés venant de Dijon. Afin de permettre à ces derniers de rejoindre ses locaux sans peine, JF Hillebrand a commencé par attribuer la fonction de taxi interne à l’un de ses hommes. « Et puis, début 2008, nous avons fait une étude pour savoir s’il n’était pas plus pertinent d’externaliser ce service car c’était devenu trop lourd à gérer », explique Nicole Darcy, responsable RH chez JF Hillebrand. C’est ainsi que désormais un taxi-bus de vingt places « ramasse » les salariés venant de Dijon au train de 7 h 55, puis ceux qui viennent de Chalon-sur-Saône par le train de 8 h 05. Et, en fin de journée, le même taxi-bus fait le trajet inverse pour déposer aux trains de 17 h 15 et de 17 h 45 les mêmes salariés. Concrètement, JF Hillebrand paie la totalité de ce service et ne demande aucune participation aux 39 salariés qui jouissent aujourd’hui de ce service. « Le service actuel ne nous coûte pas plus cher que la formule précédente avec un chauffeur attitré et l’entretien d’un monospace. Si nous n’avions pas ce service, beaucoup de nos salariés auraient cherché du travail ailleurs. On aurait eu du mal à recruter », explique Nicole Darcy. Cette nouvelle formule est donc concluante. Le bouche-àoreille fonctionne et, du côté de Beaune, il se dit que d’autres entreprises contactent JF Hillebrand pour se renseigner sur cette vraie bonne idée. JF Hillebrand – ZI Beaune Vignolles Rue Gaston Chevrolet – 21 200 Beaune 03 80 24 43 00 – www.jfhillebrand.com d’esthétique, d’environnement ou de nuisances sonores. Néanmoins, nous avons un certain nombre de questions liées au fait que ce tramway va nécessairement redessiner notre ville. » En d’autres termes, les commerçants du centre de Dijon veulent des réponses précises à des questions précises : Où seront implantées les stations de tramway À quel endroit cela va-t-il créer de nouveaux flux piétonniers Quel impact ce tramway aura-t-il sur une rue centrale comme celle de la Liberté Ils espèrent tout simplement que le Dijon de demain fera une place à tous les modes de transport : « Nous voulons que tout le monde puisse entrer dans le centre-ville. Le tramway, bien sûr, mais aussi un réseau de bus complémentaire, le vélo et même la voiture puisque nous disposons de 4 000 places sous-terraines. Sans compter le piéton qui doit se sentir à l’aise pour circuler. Il faut arriver à trouver un compromis. » En réaction, Laurent Sénécat de Keolis affirme : « En ce qui concerne le centre-ville, tout est encore à l’étude. Ce qui se dessine déjà, c’est une convergence de tous les acteurs, commerçants, élus, piétons, pour dire qu’une rue comme celle de la Liberté doit être réservée aux piétons. Quant à la traversée de cette rue du nord au sud, les arbitrages restent à faire. » De son côté, Didier Martin tient, une fois encore, à rappeler que le Grand Dijon s’efforce de n’oublier personne : « Au sujet du vélo, nous avons rattrapé le retard que Dijon connaissait. Nous avons complété le réseau des pistes cyclables intra-muros. Et grâce à un partenariat privé avec Vélodi nous avons désormais 400 vélos en location. » La Haute Côte-d’Or veut conserver son arrêt TGV Sur un territoire comme celui de la Haute Côte-d’Or, les craintes en termes de mobilité se situent encore à un autre niveau. Ici, bien sûr, il n’est plus question ni de dessertes de bus ni de tramway, mais du TGV. Dans le Montbardois, face au risque de voir disparaître l’arrêt TGV à Montbard qui place cette localité à 45 minutes de Dijon et à une heure de Paris, les neuf entreprises de métallurgie de pointe désormais connues sous le nom de « Metal’valley » sont ainsi devenues membres de l’Association des usagers TGV et TER Montbard Paris (AUTTMP). « De nombreuses personnes empruntent ce TGV pour venir travailler dans notre bassin d’emplois. Cet arrêt TGV est vital pour que nos entreprises restent attractives », explique Paul Chabot, porte-parole de ces entreprises montbardoises. Le sujet métro-boulot-dodo n’a pas fini de faire parler de lui dans les années qui viennent. en savoir plus CCI Dijon Samuel Cuzin – 03 80 65 92 78 – s.cuzin@dijon.cci.fr Philippe Burtin – 03 80 65 92 87 – p.burtin@dijon.cci.fr Anne Brazillier – 03 80 26 39 44 – a.brazillier@beaune.cci.fr 13 N° 16 Janvier Février 2009
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