Mobilité domicile-travail : vers de nouvelles pratiques - CCI Côte-d'Or

Passion d’entrepreneur/ Jean-Louis Vouaux
Sculpteur(eux)
D’abord agent d’assurance, Jean-Louis Vouaux a bifurqué dès 1985 en ouvrant à Dijon un
magasin dédié au m o d é l i s m e. Depuis 1997, il s’y consacre entièrement, tout en occupant son
temps libre à ce qu’il appelle la « sculpture m o n ta g e ». Depuis que la Bible de l’art singulier lui
a consacré un article, en 2007, il multiplie les expositions à travers la France entière.
C’est en 2005 que, pour la
première fois, vous avez exposé vos œuvres. La sculpture
ne serait donc entrée dans votre vie que tout
récemment
Jean-Louis Vouaux : Non, cela fait plus de dix ans
que j’ai aménagé chez moi un atelier, tout simplement
pour évacuer le stress, alors que j’étais agent
d’assurances. Aujourd’hui, le magasin (2 salariés
et un apprenti) me laisse plus de temps. Au total,
je passe au moins 20 à 30 heures dans mon atelier,
tôt le matin, tard le soir. La sculpture montage est
devenue ma seule passion, celle qui me permet de
l’accomplir…
Des pièces mécaniques, des
fils électriques, du métal broyé… Qu’est-ce qui vous a
donné l’idée d’utiliser ces matériaux
J.-L. V. : En démontant des appareils ! Leur utilisation,
comme objet de vie, de décoration, permet de
voir, sous un jour nouveau et inconnu, la beauté de
certaines pièces, leur design, et de leur donner une
nouvelle vie, non plus industrielle ou technique, mais
artistique ou décorative. La plupart des éléments utilisés
le sont à l’état brut, peu ou pas travaillés.
Bio-express
1947 : Naissance à Aldingen (Allemagne)
1972 : obtention d’une licence en droit
à l’université de Nancy
1973 : inspecteur d’assurance (groupe Drouet)
1977 : reprend un portefeuille d’assurances et de
courtage, à Dijon, qu’il cède en 1997
1985 : ouvre un magasin (Maquette 21), à Dijon
1996 : ouvre un deuxième magasin, à Chalon-sur-
Saône, qui fermera en 2006
Aujourd’hui, vous exposez vos
œuvres régulièrement, ce qui génère des ventes. C’est
presque un deuxième commerce, à côté de celui que
vous avez en centre-ville, dédié au modélisme.
J.-L. V. : Non, ici, ce n’est pas la rentabilité que je
cherche ! J’ai d’ailleurs lâché mon métier d’assureur
en 1997, pour libérer du temps, et vivre plus sereinement.
Les ventes me permettent seulement d’amortir
les coûts d’une passion finalement onéreuse. C’est
bien le magasin qui me permet de vivre de ma passion
sans contrainte. Car, vivre de son art, c’est très
difficile.
Y a-t-il un lien entre le modélisme,
que vous avez longtemps pratiqué, et votre art
aujourd’hui
J.-L. V. : Pas vraiment. Le modélisme demande de la
précision mais il ne laisse guère de place à l’imagination.
Mes sculptures montages, au contraire, ne
nécessitent pas de plan, mais de la recherche. Je ne
fais plus de maquettes aujourd’hui. Tout ce que j’en
ai gardé, peut-être, c’est l’usage des décalco manies,
que j’utilise par exemple sur des pierres que je
ramasse pour les dorer à la bombe.
en savoir plus
Maquette 21 – 21 galerie Bossuet – 06 80 48 00 27
Rendez-vous
12-13 Mars 2009 : exposition à la galerie
Thuillier, à Paris
2010 : exposition au conseil régional,
galerie François-Mitterrand
(dates à définir)
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N° 16 Janvier Février 2009