Diapositive 1 - Centre hospitalier Esquirol

Le syndrome dysexécutif 

Philippe Thomas 

Limoges 15 octobre 2009 

www.ch-esquirol-limoges.fr 

Syndrome dysexécutif

Le cerveau de la civilisation 

Il permet l’ouverture de la boucle sensori-motrice en créant 

un espace temporel interposé entre les systèmes moteur et 

Syndrome dysexécutif 

sensoriel. B Dubois.

Stuss (1991) 

Troisième niveau 

METACOGNITION 

•Attention, autonomie 

Deuxième niveau 

FONCTIONS EXECUTIVES 

•Ajustements, intégration des informations du 1er Niveau 

Premier niveau 

SENSORIALITE/PERCEPTION et GNOSIE 

•Processus automatique basé sur le comportement quotidien 


Introduction aux Fonctions exécutives 

• Fonctions cognitives élaborées 

• Intervenant dans le comportement orienté vers un 

but et les activités non routinières 

• Approche fonctionnelle 

• Impliquent structures pré-frontales et souscorticales 

• Non spécifiques mais essentielles: fonctions de 

contrôle 

• Difficultés fonctionnelles: situations nouvelles, 

conflictuelles ou complexes 

• Impact sur la qualité et la réussite de la 

réadaptation 


Complexité des fonctions exécutives 

• Stratégie 

• Planification 

• Maintien de l’attention 

• Flexibilité mentale 

• Inhibition 


Anatomie: Large réseau cérébral 

• Cortex pré-frontal 

• Structures sous-corticales 

– Thalamus 

– Striatum 

• Aires postérieures (pariétales) (Collette et al, 

2006) 

Importante hétérogénéité dans les aires 

cérébrales associées aux différents 

processus 

Importance de la localisation, et des interrelationss 


cortex sensoriel 

associatif 

Principales connexions du 

cortex préfrontal 

messages 

environnementaux 

système 

limbique 

messages 

internes 

CORTEX 

PREFRONTAL 

intégration 

striatum 

thalamus 

cortex moteur 

exécution 

procédures 

motrices 


Connexions 

fronto-sous-corticales 

PREFRONTAL 

-circuit dorso-latéral préfrontal 

-circuit orbitofrontal 

-circuit cingulaire antérieur 

STRIATUM 

Permet à l’information de s’organiser 

pour obtenir une réponse 

Intègre l’information limbique et 

émotionnelle dans les réponses 

comportementales 

Sollicité pour le comportement 

motivé 

PALLIDUM 

THALAMUS 

d’après Alexander et al, 1986 et Bonelli et Cummings, 2007 


face latérale 

Cx DLPF 

Cx CA 

Cortex dorsolatéral pré-frontal 

BA 46,45,9,10 (planification) 

Cortex orbito-frontal 

BA 47,25,11,10 (Intégration 

émotionnelle – Apathie) 

Cortex cingulaire antérieur 

BA 24c,32 (Motivation) 

Cx OF 

face mésiale 


vécu souvenirs 

émotions 

cortex préfrontal 

environnement 

cortex temporal 

système limbique 

cortex associatifs 

cortex primaires 

comportement adapté 


Spécificité du cortex pré-frontal 

• Connexions multiples avec le reste 

du cerveau 

• inconvénients : 

– Une lésion focale dans une autre zone 

ou des lésions axonales diffuses peuvent 

provoquer un syndrome frontal 

– Répercussion sur les autres fonctions 

cognitives 


Neuro-anatomie et lobe frontal 

• Voies dopaminergiques 

• Structures de la mémoire et des 

émotions 

• Afférentations sensorielles 

• Lobe frontal: 

Cingulaire: Motivation 

Orbito-frontal: Intégration Emotionnelle (apathie) 

Dorso-latéral: planification, exécutif, 

complexité des taches, vitesse d’exécution 

(avec le cervelet) Syndrome dysexécutif

Circuit cortico-striato-pallidothalamo-cortical 

(Drevet, 1999) 


VIEILLISSEMENT CEREBRAL 

• Baisse des performances aux tests psychométriques, 

liées à l'âge(dès 70-75 ans). 

• Baisse de la capacité d'attention liée à la mémoire de 

travail : surtout dans les tâches exigeant une attention 

"divisée". 

• Syndrome dysexécutif lié à un dysfonctionnement frontal: 

• Déficit de planification 

• Difficultés d'abstraction 

• Difficultés d'exécution 

• Notion d'intelligence fluide et cristallisée : 

• Intelligence cristallisée connaissances et expérience acquises. 

• Intelligence fluide créativité innovation, néo-apprentissage et 

apprentissage secondaire 

• Préservation relative des habiletés verbales 


Cinq circuits frontaux sous corticaux 

(Alexander et Cummings,93) 

• Moteur 

• Oculomoteur 

• Dorsolatéral, préfrontal 

• Latéral, orbitofrontal 

• Médiofrontal, cingulaire 

antérieur 


Circuits Fronto-sous-corticaux 

d’Alexander et Cummings (1993) 

Circuit dorsolatéral- 

Préfrontal 

Syndrome dyséxécutif 

Déficits de 

programmation motrice 

Circuit orbito- 

Frontal 

Irritabilité 

Déinhibition 

Dépression 

N Caudé 

G pallidum 

Circuit cingulaire 

antérieur 

Thalamus 

Cortex subgénual 

Aires 24 et 32 de 

Brodman 

Apathie 

Démotivation 


Noradrénaline et sérotonine dans la 

dépression 

Sérotonine 

Durée dans 

l’action 

Sexualité 

Appétit 

Impulsivité 

Agressivité 

Sommeil 

Tristesse 

Anxiété 

Douleurs 

physiques 

Irritabilité 

Troubles 

digestifs 

Motivation 

Ralentissement 

Attention 

Noradrénaline 

Starter de 

l’action 

Énergie 

Baldwin D, 2003 

Ressler KJ, 2000 


Les systèmes dopaminergiques 

1) Système 

nigro-strié 

(Concerné dans 

la maladie de 

Parkinson) 

2) Système 

méso-limbique 

(Emotionnel, 

motivation) 

3) Système 

méso-cortical 

(Exécutif) 

4) Système 

infundibulotubérien 

(Contrôle de la 

libération 

hormonale 

hypophysaire) 

Cortex frontal 

Gyrus cingulaire 

3 

Système limbique 

Nucleus accubens 

Hypophyse 

Hypothalamus 

Cortex entorhinal 

4 


Striatum 

1 

2 

Substance noire 

Aire tegmentale ventrale

Déficit en dopamine 

Déficit en sérotonine 

Émoussement affectif 

Hypersomnie, inertie, retrait vis-à-vis 

des soins 

Anorexie 

Indifférence à soi, indifférence à autrui 

Perte de recherche de plaisir, 

anhédonie, désintérêt 

Manque de réactivité affective 

Ennui, vécu de monotonie 

Désintérêt. Pas de participation spontanée, 

désinvestissement 

Démotivation, aboulie 

Troubles cognitifs 

Agressivité 

Perte de contrôle 

Troubles du sommeil 

Troubles du comportement alimentaire 

(sucré, boulimie) 

Douleurs 

Irritabilité 

Sautes d'humeur 

Impatiences 

Anxiété 

Idées suicidaires 

Repli sur soi, retrait 


Intolérance à l'isolement

Les fonctions exécutives (1) 

• On parle de fonction exécutive chaque fois qu’un 

comportement en cours doit être interrompu et 

réorienté 

• Elle fait directement référence à la compétence 

du cortex préfrontal. 

• Est ainsi considéré toute habileté cognitive 

permettant de développer et planifier un 

comportement dirigé vers un but 

• Elles sont donc sollicitées lorsqu’il faut faire face 

à une situation nouvelle ou inhabituelle. 



• Permettent de « superviser » les traitements 

cognitifs, d’agir pertinemment en intégrant les l 

informations internes et les contraintes de 

l’environnement. 

• L’adaptation peut alors être 

– comportementale (ne pas danser sur la table au dîner de sa 

grand-tante) 

– ou cognitive (éviter le hors sujet lors d’un examen). 

• Chez la personne âgée 

– stratégie d’utilisation de son musée plus que néoapprentissage 

(Intelligence cristallisée) 

– Ralentissement et persévérations plus fréquentes chez la PA 

( Stroop et Wisconsin.) 



• Les fonctions exécutives interviennent lorsqu’il 

faut aller au-delà des habiletés cognitives surapprises 

ou lorsqu’il faut inhiber un schéma 

d’action automatique pour traiter une tâche moins 

pré- éminente : choix de stratégie dans des 

situations nouvelles 

• Il s’agit de contrôler la mise en œuvre d’une 

action: 

– Anticiper 

– Initier 

– Élaborer 

– être flexible 

– Planifier 

– inhiber ce qui n’est pas pertinent… 



• Se diriger en voiture, comme tous les 

jours, sur le chemin du travail peut être 

considéré comme une action plutôt 

automatisée, requérant peu les fonctions 

exécutives. 

• Mais si un obstacle bloque la route et 

oblige à passer par un quartier moins 

connu, la même action, se diriger, fera 

appel aux fonctions exécutives (prendre 

l’initiative de regarder un plan, choisir , 

planifier un nouvel itinéraire, vérifier son 

parcours…). 


Les activités instrumentales de la vie 

quotidienne 

• Elles comprennent l’habileté à utiliser le 

téléphone, à faire les courses, à préparer les 

repas, à s’occuper des taches domestiques, à 

faire du bricolage, à s’occuper du linge, à gérer 

son argent et à prendre ses traitements, et sont 

altérées, d'autant plus qu’une dépression évolue 

selon Alexopoulos. 

• Ce syndrome s'apparenterait au syndrome 

cingulaire antérieur de Cumming 


Les fonctions exécutives et 

instrumentales 

• Les fonctions exécutives permettent d’effectuer 

des tâches non habituelles, parce qu ’elles sont 

difficiles ou qu ’elles nécessitent une résolution de 

problèmes ou une inhibition ⌦ structures 

préfrontales: peu latéralisées, transitent par les 

régions sous-corticales (circuits en parallèle). 

• A la diff. des fonctions instrumentales plus 

classiquement en lien avec les structures 

postérieures telles que langage, praxies et 

activités visuoconstructives ⌦ très latéralisées, 

corticales, circuits neuronaux en série. 

• Non indépendance des deux concepts 


Description clinique 

• Intérêt diagnostique, pronostique, 

thérapeutique 

• Expression clinique multiple et diversifiée 

• Troubles comportementaux / Troubles 

cognitifs 

• Description clinique 

– Syndrome dysexécutif comportemental 

– Syndrome dysexécutif cognitif 

►perturbations pouvant prédominer dans l’un ou l’autre 

des domaines 

►possibilité de déficit sélectif 


Syndrome dysexécutif comportemental 

Troubles comportementaux spécifiques 

Hypoactivité globale avec aboulie et/ou apathie et/ou aspontanéité 

Hyperactivité globale avec distractibilité et/ou impulsivité et/ou désinhibition 

Persévérations de règles opératoires et comportement stéréotypé 

Syndrome de dépendance à l’environnement 

Troubles comportementaux en faveur ou à l’étude 

Confabulation et paramnésies reduplicatives 

Anosognosie 

Troubles émotionnels et du comportement social 

Troubles du comportement alimentaire, sexuel et sphinctérien 

d’après Godefroy et al, 2004 


Syndrome dysexécutif cognitif 

Déficits des processus cognitifs les plus fréquents 

Déficits d’initiation et d’inhibition de l’action 

Déficit de division de l’attention et coordination entre 2 tâches 

Déficit de génération d’informations 

Déficit de résolution de problèmes, déduction, maintien et 

commutation de règles 

Déficit de la mémoire épisodique 

d’après Godefroy et al, 2004 


Évaluation 

• Mesurer les capacités et incapacités 

• Essayer de prévoir l’autonomie et les 

possibilités d’insertion sociale voire 

professionnelle 

• Reste difficile 

• Important de prendre en compte 

– Contexte 

– Niveau antérieur 

– Atteintes éventuelles associées des fonctions non 

exécutives 

– Fonctionnement habituel dans la vie quotidienne 

– Changements dans le comportement 


Evaluation : dépistage 

• Tests de ‘dépistage’ 

– Mini Mental Status Examination MMSE (Folstein et al, 1975) 

• Pas de syndrome hippocampique si >18 

• Désorientation temporelle>>> désorientation spatiale 

– Batterie Rapide d’Efficience Frontale BREF (Dubois et al, 

2000) 


1-Epreuve des similitudes 

►élaboration conceptuelle 

2-Epreuve de fluence verbale 

3-Comportement de préhension 

►évocation lexicale, 

flexibilité mentale 

►autonomie environnementale 

4-Séquences motrices de Luria 

►programmation 

5-Epreuve des consignes conflictuelles 

►sensibilité à l’interférence 

6-Epreuve de Go – No Go 

►contrôle inhibiteur 

d’après Dubois et al, 2000 

Syndrome dysexécutif 31

Evaluation :cognitif/comportemental 

• Syndrome dysexécutif comportemental 

– Inventaires comportementaux 

• EAD 

• Inventaire de Cumming (NPI) 

• Syndrome dysexécutif cognitif 

– Tests neuropsychologiques 


Évaluation : comportemental 

• Syndrome dysexécutif comportemental 

– EAD 

– NPI de Cumming 

– Nosger 

– DEX [BADS] (Wilson et al, 1996) 

– Questionnaire de la batterie du GREFEX 


Évaluation de la démotivation : EAD 

• Prend il/elle des initiatives dans sa vie 

quotidienne 

• Prend il/elle des décisions seul(e) sans que vous 

le fassiez pour lui/elle 

• Cherche t’il/elle à s’occuper au lieu d’attendre que 

le temps passe tout seul 

• S’occupe t’il/elle de sa personne(hygiène, 

habillements, alimentation) 

Très souvent: 1 Souvent: 2 Parfois: 3 Jamais: 4 Normale< 10 


D’après le NPI de Cummings, 

l’inventaire d’apathie de Robert 

Chaque catégorie est côté de 0 à 12, avec une partie accompagnant et une partie sujet; 

un sous-score de fréquence et de gravité Syndrome dysexécutif

Syndrome Comportementaux et 

Pxychiatriques de la Démence. 

Évaluation NOSGER 

• Grille d’évaluation indirecte remplie par 

interrogatoire de la personne prenant en charge le 

malade. 

• Six rubriques sont parcourues par 5 questions 

• Permettent de coter six dimensions à partir de 

l’observation quotidienne du malade : 

– comportement social, -troubles du comportement 

– Activités de la vie quotidienne, -mémoire 

– activités instrumentales, -humeur 


NOSGER. Population normale 

• A Comportement Social 

• B Mémoire 

• C Activités Instrumentales 

• D Activités de la Vie 

Quotidienne 

• E Humeur 

• F Troubles du 

Comportement 


NOSGER. Population dépressive 





Quotidienne 

• E Humeur 

• F Troubles du Comportement 


NOSGER. Population démente 

(DSTA) 





Quotidienne 

• E Humeur 


Comportement 


NOSGER et profil des populations 

démentes 

Comportement social 

25 

20 

Troubles comportement 

15 

10 

Mémoire 

5 

0 

Démence sans dépression 

(n=58) 

Démence avec dépression 

(n=65) 

Humeur 

Activité Instrumentale 

Activité vie quotidienne 


ANOVA (Age, MMS, Niveau Culturel) 

Mémoire: F=4,412 p=0,038 

Activités instrumentales: F= 28,51 p

Valeurs de la BREF en fonction du MMS selon 

que le malade est dépressif ou non. 


Questionnaire dysexécutif DEX 

d’après Wilson et al, 1996 


Questionnaire GREFEX 

→ inventorier de manière précise les difficultés comportementales dans des 

situations de la vie quotidienne 

d’après Godefroy et al, GREFEX 



Réduction des activités 

Le patient a-t-il des difficultés à effectuer spontanément ses activités, y compris des 

activités simples de la vie quotidienne qu’il pourrait effectuer sans problème 

Cela peut se traduire par une réduction des activités spontanées ou par la nécessité de le 

stimuler pour qu’il mette en route une activité et pour qu’il la termine 

Non: considérez cette sous-échelle comme inappropriée et passez à la suivante 

Oui (ou doute): posez les questions complémentaires ci-dessous 

1- Le patient a-t-il tendance à réduire son activité oui non 

2- Faut-il le stimuler pour qu’il entreprenne des activités nouvelles oui non 

3- Le patient a-t-il des difficultés pour mettre en route des AVQ oui non 

4- A-t-il tendance à arrêter ses activités en cours de route oui non 

5- Faut-il le stimuler pour qu’il achève une activité en cours oui non 

6- Le patient passe-t-il la majorité de son temps à des activités passives comme regarder la 

télévision 

oui non 

7- A-t-il tendance à ne faire que ce qu’on lui demande de faire oui non 

8- Reste-t-il le plus souvent couché ou assis sans rien faire oui non 

Si la réponse positive à la question préliminaire se trouve confirmée, déterminez la fréquence et la 

gravité de cette aboulie-réduction des 

Syndrome 

activités 

dysexécutif 

d’après Godefroy et al, GREFEX


Désintérêt 

Le patient ressent-il moins fortement les émotions Se désintéresse-t-il de ses activités 

Est-il plus indifférente à son entourage 



1- Le patient exprime-t-il moins fortement les émotions (joie, colère, tristesse) 

oui non 

2- S’intéresse-t-il moins à ses activités habituelles oui non 

3- A-t-il plus de difficultés à exprimer son affection oui non 

4- S’intéresse-t-il moins aux activités et aux projets des autres oui non 

5- Le patient est-il plus indifférent à sa famille ou à ses amis oui non 

6- A-t-il moins d’enthousiasme pour des activités nouvelles oui non 

7- Exprime-t-il moins de souhaits, de désirs oui non 

8- Est-il indifférent à ses difficultés, à son avenir oui non 


d’après Godefroy et al, GREFEX


Troubles des conduites sociales 

Le patient a-t-il tendance à se comporter d’une manière peu adaptée par rapport à 

l’environnement social Agit-il souvent d’une manière qui peut lui nuire à long terme 

parce qu’il ne respecte pas les règles 



1- Le patient a-t-il des difficultés pour respecter les règles de la vie en société 

oui non 

2- Exige-t-il une réalisation immédiate de ses désirs sans se préoccuper des autres 

oui non 

3- Fait-il ou dit-il des choses embarrassantes pour son entourage oui non 

4- Eloigne-t-il des membres de sa famille ou des amis parce que sa façon d’agir les blesse 

ou les irrite 

oui non 

5- Le patient a-t-il des conflits fréquents avec l’entourage ou les voisins 


d’après Godefroy et al, GREFEX 

oui non 

6- A-t-il des conduites à risque (vitesse excessive, alcool…) qui peuvent être dangeueuses 

pour lui ou pour les autres 

oui non 

7- Est-il indifférent aux conséquences de ses actes oui non 

8- Lui arrive-t-il d’enfreindre les lois oui non

Evaluation: Syndrome dysexécutif cognitif 

Processus exécutifs 

Initiation 

Inhibition 

Division de l’attention 

Déduction de règles 

Maintien d’une règle correcte 

Flexibilité conceptuelle 

Génération d’informations 

Planification et résolution de problèmes 

Tests 

partie A du TMT 

sub-test dénomination du test de Stroop 

go/no-go, réponses contrariées (cf BREF) 

sub-test interference du test de Stroop 

tâches doubles 

classement de cartes (Wisconsin) 

classement de cartes (Wisconsin) 

partie B du TMT 

Changement de classement de cartes 

(Wisconsin) 

fluence verbale (littérale, catégorielle) 

fluence non verbale 

tour de Londres 

Processus stratégiques en mémoire 

épreuve de Grober et Buschke 

épisodique 


Trail Making test A 

C 

A 

B 

D 

E 


Trail Making test B 

B 

D 

A 

1 

3 

2 

C 

4 


Test de Stroop (Stroop, 1935) 

• 3 sub-tests 

– dénomination de la couleur de rectangles colorés 

[initiation] 

– lecture de noms de couleurs 

VERT JAUNE BLEU ROUGE 

[inhibition] 

– interférence: dénommer la couleur de l’encre de noms 

de couleurs ≠ 

VERT JAUNE BLEU ROUGE 


Wisconsin Card Sorting Test 

(Milner, 1964; Nelson, 1976; Heaton, 1981) 

[déduction de règles] 

[maintien d’une règle correcte] 

[changement de règle] 


Test de Wisconsin 


Tour de Londres (Shallice, 1982) 

[planification et résolution de problèmes] 


Grober et Buschke (Grober et Buschke, 

1987) 

• épreuve de rappel libre/rappel indicé 

immédiat/différé 

• composé de 16 mots de 16 catégories sémantiques 

différentes 

• comprend : 

– 1- une phase de contrôle de l’encodage (sémantique) et un rappel indicé 

immédiat 

– 2- une phase de trois rappels libres et de trois rappels indicés avec une 

tâche interférente de 20 secondes (l’indice catégoriel utilisé lors de 

l’encodage est fourni pour les items non évoqués en rappel libre) 

– 3- une phase de reconnaissance 

– 4- une phase de rappel libre/indicé différé (après 20 mn) 


[processus stratégiques en mémoire épisodique]

Mémoire immédiate, rappel libre et indicé en 

fonction de l’âge chez le sujet normal 

(Grober et Buschke) 

16-29 

ans 

30-49 

ans 

50-64 

ans 

65-74 

ans 

75- 

100 

ans 

16 

14 

12 

10 

8 

6 

4 

2 

0 

Rappel immédiat de 

16 mots appris 4 par 

4 

Rappel libre 

Rappel indicé 

Total 


Calicis F. Et coll.;Manuel d’utilisation

Pathologies et syndrome 

dysexécutif 


Dépression et syndrome dysexécutif 

GC 

Cas 

Gage 

Syndrome athymormique 

OF 

Syndromes délirants 

Am 

H GPH LF 

circuits de l’émotion 


Kluver et Bucy

Phineas Gage 

• Contremaître, âgé de 25 ans et travaillait 

à la construction de la voie ferrée dans 

le Vermont. Le trou dans la tête avait 

plus de 9 cm de diamètre : le médecin 

pouvait y passer son index ! 

• Les semaines suivantes, une infection 

sévère se développa. Un mois après 

l ’accident, il était néanmoins toujours 

vivant ! 

• 1868: « Récupération après la projection 

d ’une barre de fer à travers la tête », 

dans lequel sont exposés les 

modifications de sa personnalité: « Ce 

n’est plus Gage ». 

• Il vécut 12 ans après son accident: 

aucune autopsie n’eut lieu. Il était 

devenu semblable à un enfant 

désagréable avec une manifestation 

d’émotions fortes en permanence. 

Daniel Harlow : « Passage d’une barre de fer à travers le tête » « Récupération après la 

projection d’une barre de fer à travers Syndrome la tête » 1888 dysexécutif

Athymhormie 


Klüver et Bucy 

• Lobectomie ou atrophie temporale 

• Astéréognosie : incapacité à reconnaître les objets par 

leur forme perçue tactilement. 

• Prosopagnosie : incapacité à reconnaître les visages. 

• Troubles de la mémoire. 

• Émoussement émotionnel (placidité). 

• Hyperoralité. Boulimie. 

• Besoin d'explorer l'environnement. 

• Hypersexualité. 

• Disparition de la peur. 

• Akathisie. 


Étiologies des syndromes 

dysexécutifs 

• Maladies neuro-dégénératives 

– Maladie d’Alzheimer, 

– la Démence Fronto-Temporale, 

– la Maladie de Parkinson, la maladie à Corps de 

Lewy, la Dégénérescence Cortico-Basale. 

• Syndrome de Korsakoff 

• Maladies psychiatriques parfois associées 

aux troubles dégénératifs, telles que la 

dépression, la schizophrénie, l’autisme et 

certaines autres psychoses. 

• Traitements neuroleptiques et psychotropes : 

effets sur l’efficience exécutive. 

• Boxeurs et traumatisés crâniens 


Complexité des troubles 

exécutifs 

• Il est impossible de différencier DFT et 

MA sur les seules données du syndrome 

dysexécutif. 

• Le syndrome dysexécutif n’est pas 

spécifique de la MA, il se voit à fortiori 

dans la DFT, mais aussi dans les 

démences vasculaires (infarctus bicingulaires, 

bithalamiques, état 

lacunaires,…), ainsi que dans les 

démences infectieuses (CFJ, HIV). 


Leucoaraïose et dysfonctions 

frontales 


Leucoaraïose et hypofrontalité 

• Leucoencéphalopathie de la substance blanche 

d’origine vasculaire augmente avec l’âge 

• Associée à des anomalies des fonctions 

exécutives 

– BREF, EAD, Wisconsin 

Thomas Ph & Hazif Thomas C, 2003 

– lenteur Trail Making test, fluences verbales, 

difficultés à réaliser des tâches complexes 

• Précipite ou aggrave un syndrome démentiel 


Chabriat H, 1998 

Gallarda T & Lôo H, 2000

Depression-Executive Dysfunction 

Syndrome of Late life : état des lieux 

• Le syndrome dépressif- dysexécutif de la 

personne âgée (SDD) se rencontre dans le grand 

âge (Alexopoulos, 2001). 

• Cette affirmation est basée sur des 

considérations cliniques, neuropathologiques et 

de neuro-imagerie suggérant que les dysfonctions 

striato-frontales participent toutes à la fois à la 

dépression et au syndrome dysexécutif et 

influencent le cours de la dépression. 

• Des études cliniques ont montré que des infarctus 

des Ggl de la base ou des régions frontales 

gauches provoquent à la fois des problèmes de 

dépression et des dysfct exécutifs. 


Depression-Executive Dysfunction 

Syndrome of Late life (Alexopoulos 2002) 

• 128 personne âgées (>60) avec 

dépression majeure 

• 53 avec syndrome exécutif, 75 sans 

• Syndrome dysexécutif associé 

– Âge plus élevé (75.0 vs 70.3), moindre scolarisation (-2.05 

ans) 

– Altérations frontales: fluences verbales, dénominations 

visuelles, rétention visuelle de Benton 

– Discrets troubles cognitifs 

– Moindre intérêt dans les activités et les engagements 

– Altération des IADL et symptomatologie paranoïde 


DED : IADL altérés parallèlement à l’importance 

de la dépression (Alexopoulos 2002) 

IADL 

27 

25 

23 

21 

25 30 35 

40 

HAM-D 


Quand doit-on évoquer un SDD 

• Il doit être évoquée quand les patients 

présentent des épisodes dépressifs 

majeurs, des troubles cognitifs fins, de la 

dépendance, 

• Certaines caractéristiques de personnalité 

pathologique existent ou préexistent 

– notamment des traits paranoïaques 

– une rigidité mentale 

– une perte d‘intérêt dans les activités 

– un ralentissement idéomoteur ou plutôt une 

lenteur d’initiation psychomotrice. 


Pourquoi doit-on y prêter attention 

• Repérer les SDD peut aider les praticiens à 

identifier les malades nécessitant une 

surveillance particulière lorsque dépression et 

syndrome dysexécutif s’associent à: 

– une perte d’autonomie 

– une résistance au traitement antidépresseur 

– une propension aux rechutes ou à la récurrence. 

– Tout cela est provoqué par les dysfct exécutifs et 

non par l’atteinte mnésique. 

• Démotivation et isolement psychologique, 

souvent présents dans le SDD, sont bien 

mieux acceptés par les aidants que les 

comportements perturbants chez la PA (en 

particulier en institution). 


Spectre du SDD 

• Outre dans la dépression gériatrique 

tardive, le SDD se voit aussi dans: 

– Parkinson, Huntington. 

– Démence vasculaire, maladie à 

corps de Lewy. 

• Dans ce contexte, Alexopoulos 

accorde une place particulière dans la 

thérapeutique de cette dépression 

avec déficits exécutifs: 

– aux anticholinesthérasiques, 

– aux agents dopaminergiques, notamment 

actifs sur le récepteur D 3 

– et enfin au Modafinil 


Caractéristiques de la 

dépression à début tardif 

• Age >65 ans (55-60 ans dans certaines séries 

américaines…) 

• Moins d’histoire familiale de troubles de 

l’humeur 

• Facteurs de risque vasculaire (HTA, diabète, 

coronaropathies) 

• Déficits plus importants aux tests 

neuropsychologiques 

• Plus forte prévalence de troubles démentiels ou 

d’évolution démentielle 

• Possible élargissement ventriculaire ou de 

développement de leucoaraïose sous corticale 

en imagerie 


MCI dyséxécutif, 

Parkinson Troubles 

cognitifs 

Démotivation 

Somatisation, 

Rôle du groupe, 

de l'institution. 

Seule la souffrance du corps 

a droit de cité 

Hypochondrie, dépression 

masquée 

( Dopamine, noradrénaline) 

Circuit cingulaire antérieur 

de Cummings, Dépression à 

forme conative, DED 

Dépression 

Irritabilité,impulsivité, 

anxiété 

( Sérotonine) 

Circuit orbito-frontal de 

Cummings 

Dépression hostile 

Confusion 

Délire, hallucinations 

Pseudo démence 


Conclusion SDD 

• Lorsque des troubles exécutifs sont 

impliqués, sans doute faudrait-il alors 

parler de « perte d’activités ajoutée » 

pour dire le poids de la variable 

cognitive : 

• Le SDD est d’individualisation 

fondamentale car de traitement délicat et 

probablement en lien avec les formes de 

passage vers la pathologie démentielle. 

• Une réflexion psychopharmacologique 

semble indispensable dans ce contexte. 


Les symptômes cognitifs & 

bipolarité 

• Trouble du cours de la pensée 

• Trouble de l’attention et du traitement 

de l’information 

• Trouble de la fluidité verbale 

• Trouble de l’apprentissage des séries 

• Trouble de la vigilance dans le 

fonctionnement exécutif : 

– Difficultés à centrer et soutenir l’attention 

– Difficultés à établir les priorités 

– Difficultés à moduler son comportement 

en fonction des indices donnés par 

l’environnement social 


Diversification du cadre des 

démences 

• Démence de type Alzheimer (DTA) 8/10 

• Démence Fronto-temporale (DFT) 1/6 

• Démence à corps de Lewy (DCL) 1/20 

• Démence Vasculaire (DVa) 


Spectre des démences 

DV DM Maladie d’Alzheimer MCL DFT 

Autres 

7% 8% 65% 5% 7% 8% 


La démence fronto-temporale 

• Atrophie cérébrale fronto-temporale 

• Début marqué une négligence physique ou 

encore une baisse d'intérêt (apathie) associés à 

des troubles de l'humeur 

• Troubles du comportement qui perturbent leur 

vie familiale et sociale en général. 

• Ils sont le plus souvent agressifs et ne portent 

aucun intérêt à leur entourage. 

• Ils présentent également des troubles 

compulsifs. 

• Par rapport aux autres démences leur mémoire 

et leur orientation sont peu atteintes 


Aspect post-mortem du cerveau 

d'un patient atteint d'une démence 

fronto-temporale 

Les lésions sont localisées au cortex préfrontal et à la 

partie antérieure du lobe temporal. 


Circuits fronto-sous-corticaux: application à 

la démence fronto-temporale (DFT) 

• Les DFT à prédominance frontale auront 

surtout des troubles du comportement: 

–plutôt apathie si atteinte cingulaire 

– désinhibition et conduites antisociales lors 

des atteintes orbito-frontales. 

– Emoussement affectif et tb cognitifs si 

atteintes dorso-latérales. 

• Plus d’apathie si forme frontale G, plutôt une 

désinhibition si latéralisée à D. 


Test de dessin du personnage 

1. Dessinez un personnage 

2. Je sais plus faire. Je vais écrire mon nom 

3. Quel est votre prénom - Roger 


NOSGER. Population démente 

(DFT) 





Quotidienne 

• E Humeur 


Comportement 


DFT et Alzheimer 

Présence dans 

93% des DFT 

Absents dans 

97 % des MA 

Altération des conduites sociales 

Hyperoralité 

Absence d’amnésie 

Akinésie 

Absence se troubles perceptifs 


Les conséquences 

• Difficultés du diagnostic clinique basé sur des 

tests neuropsychométriques: 

-BREF 

- Trail Making test 

- Benton habiletés visuo-spatiales 

- test de l’horloge + copie 

• Erreurs diagnostiques de l’ordre de 15% 

(même pour les centres mémoire de 

Ressources et de Recherches ) 

• Seul diagnostic de certitude = diagnostic 

anatomo-pathologique Post-mortem 


Objectifs du Développement des 

nouvelles méthodes d’investigation 

1. Préciser le diagnostic précoce des 

démences 

2. Conforter le diagnostic différentiel entre 

les différents sous types de démences 


Anomalies de perfusion observées en TEMP 

en 99 Tc-HMPAO et 99 Tc-ECD 

Entité 

neuropathologique 

Maladie d’Alzheimer 

Profil d’hypoperfusion 

Pariétale bilatérale avec une 

hypoperfusion temporale 

postérieure 

Démence Fronto-temporale Frontales et temporales 

Démence avec corps de 

Lewy 

Démence de type 

vasculaire 

Cortex frontal et cortex 

occipital 

Asymétrique, frontal, 

thalamus , striatum 


99 

Tc -ECD 

Démence de type Alzheimer 

Démence fronto- temporal 


Prise en charge - Rééducation 

Importante car 

• Conséquences invalidantes dans la vie 

quotidienne 

• Fonctionnement exécutif correct nécessaire à 

la rééducation des autres déficits cognitifs 


Limites de la Rééducation 

• 3 obstacles à l’efficacité de la rééducation 

– L’anosognosie 

– -La démotivation 

– Les troubles de l’initiative 

►limite au transfert en vie quotidienne des acquis de 

rééducation 

►limite à l’utilisation des aides externes et de stratégies 

volontaires de compensation 


Différentes stratégies de Rééducation 

d’après Azouvi 

Restauration 

• Stimulation intensive de la fonction 

déficitaire 

• Généralisable à la vie au quotidien 

Compensation 

• Réorientation vers des fonctions préservées 

• Mise en place de routines comportementales 

• Thérapies cognitivo-comportementales 

Substitution 

• Techniques palliatives 

• ex: agenda, aide humaine… 


Conclusions 

• De nombreuses activités quotidiennes, 

propres à chaque individu impliquent 

les FE (la conduite, l’organisation 

chronologique, la résolution de tâches 

simultanées… etc). 

• Il est important de s’attacher aux 

changements suspects qui peuvent 

être rapportées par la personne âgée, 

le conjoint ou l’entourage.

Diapositive 1 - Centre hospitalier Esquirol

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