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LA DIFFUSION__ENTRETIEN<br />
Projections : De combien de catalogues disposez-vous <br />
PB : Les deux principaux sont le Catalogue Général consacré aux<br />
œuvres réservées au “Prêt individuel” et le Catalogue Consultation<br />
disponibles en version papier, mais aussi en ligne et sur CD-Rom.<br />
Projections : Comment choisissez-vous les films qui composent<br />
vos catalogues <br />
PB : Outre le fait de référencer l’ensemble des titres disponibles dans<br />
l’édition commerciale, nous col<strong>la</strong>borons avec un peu plus de 300 producteurs<br />
“en direct” avec lesquels nous réalisons des éditions réservées<br />
aux réseaux culturels, principalement des œuvres de court<br />
métrage, du documentaire de création, des programmes possédant<br />
un intérêt éducatif ou culturel qu’on trouve rarement dans l’édition<br />
commerciale. Tous les mois, nous sortons entre 100 et 150 titres<br />
exclusivement distribuées par l’ADAV. Grâce à cette politique, notre<br />
catalogue dépasse aujourd’hui les 53.000 références et se compose de<br />
milliers de titres qu’on ne trouve nulle part ailleurs.<br />
Projections : Pour certains réalisateurs vous devenez donc presque<br />
l’unique support de <strong>diffusion</strong>, <strong>la</strong> seule source de gains <br />
PB : L’ADAV reste une structure au service des réseaux culturels, mais<br />
certains réalisateurs et producteurs d’œuvres audiovisuelles comptent<br />
effectivement sur les remontées de recettes, loin d’être négligeables,<br />
qui découlent de notre travail de <strong>diffusion</strong>. Par ailleurs, lorsqu’un film<br />
a “usé” son potentiel de <strong>diffusion</strong> sur les chaînes de télévision, le<br />
réseau de <strong>diffusion</strong> de l’ADAV peut lui offrir une seconde vie.<br />
Projections : Pourquoi avoir créé une deuxième structure comme<br />
l’ADAV Europe distribution <br />
PB : Depuis quelques années, certains évènements culturels nationaux<br />
comme “La fête de <strong>la</strong> musique”, “Lire en fête” ou des manifestations<br />
telle que “Le mois du film documentaire”, poussent les bibliothèques<br />
à organiser des projections au sein même de l’établissement,<br />
à imaginer de véritables programmations avec édition de tracts et<br />
publicité extérieure.<br />
Ce type d’activité culturelle procède d’un mode d’utilisation de l’œuvre<br />
audiovisuelle qui ne correspond plus au registre de <strong>la</strong> consultation<br />
sur p<strong>la</strong>ce. Sur le p<strong>la</strong>n juridique, cette proposition audiovisuelle ne<br />
relève plus d’un droit attaché au support, mais du cadre légis<strong>la</strong>tif<br />
entourant toute séance de projection publique non commerciale.<br />
La mission de l’ADAV est avant tout de vendre des supports avec des<br />
“droits vidéo” qui leur sont attachés, droits concernant le prêt gratuit<br />
ou <strong>la</strong> consultation sur p<strong>la</strong>ce. Avant <strong>la</strong> création de l’ADAV Europe distribution,<br />
nous n’avions donc pas les droits pour offrir l’accès à ce type<br />
de services et les bibliothèques négociaient directement auprès des<br />
producteurs <strong>la</strong> possibilité de faire une projection publique accompagnée<br />
de publicité moyennant une somme comprise entre 100 et 150<br />
euros par projection.<br />
Face aux nombreuses demandes et à l’importance prise par “Le mois<br />
du film documentaire”, en 2006, avec quelques producteurs, nous<br />
avons donc décidé de créer une nouvelle structure dotée d’un site<br />
Internet et d’un catalogue spécifique. Sa tâche consiste à permettre<br />
aux bibliothèques ou aux associations de louer sur une séance unique<br />
un droit de projection publique non commerciale à partir d’un support<br />
DVD.<br />
Cette nouvelle structure s’adresse essentiellement aux réseaux traditionnels<br />
de l’ADAV que sont les médiathèques, l’Education nationale,<br />
mais elle s’adresse aussi à tous organismes hors réseau ayant une<br />
activité audiovisuelle à but non lucratif. Il peut s’agir d’une municipalité<br />
qui envisage de programmer des documentaires sur <strong>la</strong> nouvelle<br />
cuisine dans le cadre d’une manifestation qu’elle organise autour de<br />
<strong>la</strong> “semaine du goût” ou d’une association qui souhaite faire une projection<br />
publique au sein d’un hommage consacrée à Jules Verne.<br />
Projections : Le catalogue de l’ADAV Europe Projection est-il aussi<br />
vaste que ceux de l’ADAV <br />
PB : Il est beaucoup plus réduit. Après presque un an d’activité il se<br />
compose d’environ 1.000 titres. Il contient essentiellement des documentaires<br />
de création, mais comprend tout de même quelques<br />
grands c<strong>la</strong>ssiques du patrimoine cinématographique, les longs métrages<br />
de Chaplin, de François Truffaut.<br />
Projections : Tous les films présents dans les médiathèques sontils<br />
forcément issus des catalogues de l’ADAV <br />
PB : Non, plusieurs fournisseurs interviennent sur ce réseau.<br />
Pourtant, nous restons son principal distributeur grâce à <strong>la</strong> taille de<br />
notre catalogue et à <strong>la</strong> nature des services que nous offrons. En termes<br />
de fourniture de programmes nous travaillons avec un peu plus de<br />
60% des réseaux culturels et éducatifs.<br />
Projections : Quels sont vos liens avec les divers dispositifs d’éducation<br />
à l’image <br />
PB : Depuis l’origine, nous sommes des militants de l’éducation à<br />
l’image. Nous avons négocié les droits de consultation sur p<strong>la</strong>ce de<br />
nombreux films pour les opérations Ecole, Collège et Lycéen au<br />
cinéma, afin de permettre aux enseignants de faire l’acquisition de<br />
titres et de travailler avec leurs élèves après les projections en salle. De<br />
même, nous agissons au niveau des actions de sensibilisation au droit<br />
audiovisuel en assurant des formations dans des bibliothèques où<br />
nous enseignons <strong>la</strong> pédagogie des usages propres aux documents<br />
audiovisuels.<br />
Projections : Vous avez donc dépassé le statut de pure centrale<br />
d’achat.<br />
PB : Nous sommes effectivement devenu un véritable lieu ressources<br />
au service des réseaux culturels et éducatifs. Outre les divers catalogues<br />
que nous mettons à leur disposition, une revue trimestrielle leur<br />
propose de découvrir les dernières acquisitions de l‘association, d’accéder<br />
à des commentaires sur les oeuvres qu’elle diffuse ou encore de<br />
lire divers entretiens. Notre site Internet riche de multiples rubriques<br />
présente plus de 6.000 fiches composées d’articles de presse et d’informations<br />
sur les films, ainsi qu’un e-news magazine de 20 à 25<br />
pages actualisé tous les débuts de mois et téléchargeable par les<br />
médiathèques. Elles peuvent entre autres y trouver des “éc<strong>la</strong>irages”<br />
sur les films qu’il nous semble important de référencer dans un fond<br />
audiovisuel ainsi qu’une “thémathèque”. Chaque mois, cette rubrique<br />
propose deux nouvelles thématiques accompagnées de suggestions<br />
de films disponibles sur le “Catalogue Consultation”. Elles forment<br />
autant de sujets mis à <strong>la</strong> disposition des bibliothécaires pour organiser<br />
des rencontres avec leur public.<br />
Ainsi, nos divers espaces de communication offrent à nos partenaires<br />
des réseaux culturels et éducatifs de véritables outils adaptés à leurs<br />
besoins et susceptibles de les aider à étoffer leurs fonds audiovisuels,<br />
à imaginer des programmations, à susciter des rencontres.<br />
Contact ADAV : www.adav-assoc.com<br />
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR DAVID MATARASSO<br />
ET RETRANSCRIT PAR JEAN-MARC GÉNUITE<br />
12 / projections actions cinéma / audiovisuel