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la diffusion - Passeurs d'images

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LA DIFFUSION__POINT DE VUE<br />

L’impact le plus perceptible des actions du CNC est <strong>la</strong> diversité de<br />

l’offre, inégalée en Europe. Aucun pays ne présente 590 films en<br />

exclusivité par an (sans compter les reprises). Ce<strong>la</strong> fait travailler un<br />

vivier de distributeurs indépendants, essentiels car ils sont les<br />

découvreurs du cinéma de demain et effectuent un travail de promotion<br />

des nouveaux auteurs français ou étrangers. L’aide sélective<br />

aide une quarantaine de ces entreprises.<br />

DIFFUSION CULTURELLE<br />

Qu’est-ce que <strong>la</strong> <strong>diffusion</strong> culturelle Il n’est pas toujours bon de<br />

séparer ce qui serait de l’ordre de <strong>la</strong> culture et ce qui serait purement<br />

commercial. Dans le cinéma français, il existe des auteurs qui oscillent<br />

entre films de commande et films plus personnels, et qui sont<br />

même rétifs à cette distinction. L’action du CNC sur <strong>la</strong> <strong>diffusion</strong> des<br />

films en salles favorise <strong>la</strong> diversité culturelle, c’est à dire le renouvellement<br />

des talents, les films étrangers ou de cinématographies<br />

peu diffusées, innovants, risqués, non pris en charge par les chaînes<br />

de télévision et pour lesquels <strong>la</strong> salle va être le seul support de<br />

<strong>diffusion</strong>.<br />

La <strong>diffusion</strong> culturelle consiste aussi à organiser et structurer un<br />

certain nombre d’évènements ayant pour lieu le cinéma.<br />

Ce<strong>la</strong> peut être l’éducation à l’image, à travers toutes les actions<br />

menées par les associations - <strong>Passeurs</strong> d’images, les dispositifs<br />

École, Collège et Lycéens au cinéma -, avec l’idée que l’apprentissage<br />

de l’image ne doit pas se faire seulement sur <strong>la</strong> base de l’analyse de<br />

DVD, mais par <strong>la</strong> rencontre irremp<strong>la</strong>çable avec le film en salle.<br />

L’idée est de faire sortir le jeune public dans les salles avec un programme<br />

spécifique.<br />

Un autre pan de <strong>la</strong> <strong>diffusion</strong> culturelle est l’aide aux festivals, à une<br />

programmation alternative qui comprend une palette d’œuvres<br />

beaucoup plus <strong>la</strong>rge que celles qui auront une sortie nationale. Plus<br />

de dix mille films sont produits par an dans le monde, il serait<br />

impossible de les sortir tous. L’idée est de permettre au public de<br />

prendre connaissance de ceux qui n’auront pas forcément d’existence<br />

par <strong>la</strong> suite dans les salles.<br />

Vient enfin l’appui au secteur associatif qui travaille dans le secteur<br />

de <strong>la</strong> <strong>diffusion</strong> culturelle pour <strong>la</strong> rencontre des publics : l’ACID, par<br />

exemple, travaille sur <strong>la</strong> problématique de l’accompagnement des<br />

films par leurs réalisateurs, ou encore <strong>Passeurs</strong> d’images. Bref, tout<br />

ce qui concerne <strong>la</strong> <strong>diffusion</strong> culturelle en faveur de certains publics<br />

et qui ne relève pas stricto sensu du marché du cinéma”.<br />

PROPOS D’OLIVIER WOTLING,<br />

RECUEILLIS PAR JEAN-MARC GÉNUITE ET DAVID MATARASSO<br />

Aide automatique (au CNC) :<br />

Soutiens financiers accordés aux producteurs, distributeurs<br />

et exploitants par le Directeur général et<br />

calculés en fonction des recettes des films ou des<br />

salles selon les cas (Exemple : soutien automatique<br />

à l'exploitation ou à <strong>la</strong> distribution, etc.)<br />

Aide sélective (au CNC) :<br />

Soutien financier accordé par le Directeur général<br />

sur avis de commissions représentatives (exemple<br />

: avance sur recettes)<br />

Association française des cinémas d'Art et d'essai<br />

(AFCAE) :<br />

Créée en 1955 par des directeurs de salles et des<br />

critiques pour <strong>la</strong> défense d'un cinéma “de qualité”.<br />

En 2006, 1065 établissements cinématographiques<br />

(sur 2133 au total) sont c<strong>la</strong>ssés, soit plus<br />

de 2000 écrans (sur 5362).<br />

http://www.art-et-essai.org/<br />

Agence du cinéma indépendant pour sa <strong>diffusion</strong><br />

(ACID) :<br />

Créée en 1992 et animée par des réalisateurs, elle<br />

aide à <strong>la</strong> <strong>diffusion</strong> dans les salles des films difficiles<br />

par des prévisionnements et des rencontres<br />

avec les cinéastes et quelques tirages de copies.<br />

Elle tisse un réseau européen de <strong>diffusion</strong> du<br />

cinéma indépendant…<br />

http://www.<strong>la</strong>cid.org/<br />

Association pour le développement régional du<br />

cinéma (ADRC) :<br />

Les missions de l'ADRC sont d'aider, par le tirage<br />

de copies, au maintien d'un réseau de salles diversifiées<br />

sur l'ensemble du territoire, de favoriser <strong>la</strong><br />

<strong>diffusion</strong> des films au profit des petites villes, des<br />

villes moyennes et des villes situées en périphérie<br />

des grandes villes. Elle mène une action particulière<br />

pour soutenir <strong>la</strong> <strong>diffusion</strong> de films du répertoire.<br />

Elle procède à toute étude, conseil, information<br />

et assistance architecturale.<br />

http://www.adrc-asso.org/<br />

Glossaire<br />

Chronologie des médias :<br />

Dé<strong>la</strong>i à respecter avant de diffuser un film : hors<br />

dérogations, 3 ans pour les chaînes de télévision,<br />

2 ans si <strong>la</strong> chaîne est co-productrice, 1 an pour<br />

Canal plus et un an pour le marché de <strong>la</strong> vidéo (<strong>la</strong><br />

vidéo à <strong>la</strong> demande (VOD) est encore en débat).<br />

La chronologie ne découle plus d'une réglementation<br />

mais d'un accord interprofessionnel (sauf le<br />

dé<strong>la</strong>i vidéo soumis à décret).<br />

Secteur commercial :<br />

Désigne tout ce qui fait l'objet d'une exploitation<br />

soumise au contrôle des recettes du CNC à savoir,<br />

billetterie du CNC (perception de <strong>la</strong> TSA), autorisation<br />

d'exercice de <strong>la</strong> salle, établissement de bordereaux<br />

de recettes par les exploitants. La location<br />

des films est faite à un taux réglementairement<br />

défini par le CNC et <strong>la</strong> remontée de recettes aux<br />

ayants-droit est proportionnelle au prix du billet.<br />

Secteur non-commercial :<br />

Désigne, outre les séances gratuites, l'ensemble<br />

des autres formes d'exploitation, par exemple les<br />

projections faites dans des institutions culturelles,<br />

les ciné-clubs, les associations (nombre des projections<br />

de longs métrage limité), les festivals… Ce<br />

secteur recouvre souvent des manifestations plus<br />

limitées dans le temps et souvent organisées sans<br />

but lucratif. Elles font l'objet d'un accord forfaitaire<br />

entre l'organisateur du spectacle cinématographique<br />

et les ayants-droit du film projeté.<br />

Les œuvres cinématographiques de long métrage<br />

peuvent être projetés seulement, dans un dé<strong>la</strong>i<br />

identique à celui de <strong>la</strong> sortie vidéo de l'œuvre ou à<br />

défaut un an après <strong>la</strong> date de visa d'exploitation.<br />

(dé<strong>la</strong>i porté uniformément à un an/visa dans le<br />

cas de séances en plein air)<br />

Groupement national des cinémas de recherche<br />

(GNCR) :<br />

Réseau d'établissements cinématographiques et<br />

d'associations, créé en 1991 pour <strong>la</strong> défense d'un<br />

cinéma indépendant (soutien aux œuvres, accompagnement…).<br />

http://www.cinemas-de-recherche.com/<br />

Minimum garanti (MG) :<br />

Dans l'exploitation, somme forfaitaire (par<br />

séance) que doit payer l'exploitant au distributeur<br />

pour projeter un film. Si le montant des recettes<br />

dépasse le MG, les sommes sont partagées en<br />

fonction des critères habituels de l'exploitation<br />

cinématographique.<br />

Dans <strong>la</strong> distribution, somme forfaitaire investie<br />

par les distributeurs dans <strong>la</strong> production et déductible<br />

au fur et à mesure de <strong>la</strong> remontée de <strong>la</strong><br />

recette générée par <strong>la</strong> salle de cinéma.<br />

Visa d'exploitation :<br />

La représentation des œuvres cinématographiques<br />

est subordonnée à l'obtention de visas délivrés<br />

par le Ministre de <strong>la</strong> culture, après avis de <strong>la</strong><br />

Commission de c<strong>la</strong>ssification des œuvres cinématographiques.<br />

Sortie de film<br />

Une œuvre cinématographique de long métrage<br />

sort à une date fixée par les distributeurs (en<br />

accord avec les ayants droit). Cette date est <strong>la</strong> référence<br />

du départ de l'exploitation cinématographique<br />

commerciale.<br />

“Sortie technique”<br />

Quand un distributeur estime qu'un film ne fera<br />

pas recette, il le diffuse dans un très petit nombre<br />

de copies et de salles, avec peu de promotion,<br />

pour bénéficier d'une date de sortie et enclencher<br />

<strong>la</strong> chronologie des médias (édition vidéo, passages<br />

télé, etc.).<br />

Toutes les informations re<strong>la</strong>tives au fonctionnement<br />

de <strong>la</strong> profession cinématographique sont disponibles<br />

sur le site http://.www.cnc.fr<br />

6 / projections actions cinéma / audiovisuel

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