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nez est avant tout vasomoteur - Regifax

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LE JOURNAL FAXÉ DE L’O. R. L.<br />

Sous l’égide du Conseil National de l’O. R. L.<br />

C. F. O. R. L. – S. F. O. R. L. – S. N. O. R. L. – F. F. O. R. L.<br />

Comité Scientifique : F Chabolle • JM Faugère • EN Garabedian • R Hanlet • P Lerault • P Narcy • P Tran Ba Huy • F Vaneecloo • A Vuong<br />

Comité Editorial : D Ayache • O Deguine • F Denoyelle • J-M Faugère • O Laccourreye • R Véricel<br />

« Le <strong>nez</strong> <strong>est</strong> <strong>avant</strong> <strong>tout</strong> <strong>vasomoteur</strong> »<br />

Comme l’a rappelé l’école de NANCY, le système <strong>vasomoteur</strong> du <strong>nez</strong> lui permet de préparer l’air pour les poumons, <strong>tout</strong> en s’adaptant aux besoins ; c’<strong>est</strong><br />

ainsi que la turgescence des cornets et les sécrétions muqueuses permettent de filtrer, humidifier et réchauffer l’air <strong>tout</strong> en permettant de respirer, quelle<br />

que soit notre activité. Ce fonctionnement <strong>est</strong> contrôlé par le système nerveux autonome et les neuropeptides soit une dizaine de médiateurs déjà<br />

répertoriés 1 . Lorsque le contrôle central de ce système <strong>est</strong> hyperexcitable, il donne lieu à une hyperréactivité nasale avec comme manif<strong>est</strong>ation clinique,<br />

la classique rhinite vasomotrice, parfois doublée d’une hyperréactivité trachéobronchique.<br />

Les symptômes en sont sur<strong>tout</strong> la rhinorrhée, l’éternuement en salve,<br />

l’obstruction, l’inflammation et la cong<strong>est</strong>ion favorisant les épistaxis<br />

antérieures. Une hyperosmie <strong>est</strong> plus fréquente qu’une anosmie, mais<br />

l’odorat peut varier selon l’évolution. Des céphalées peuvent compléter<br />

le tableau ; elles sont parfois unilatérales, péri oculaires, associées à un<br />

larmoiement et à la rhinorrhée homolatérale comme dans le classique<br />

syndrome de Charlin ou de Sluder, appelé maintenant MIGRAINE<br />

FACIALE.<br />

En crise, la muqueuse des cornets <strong>est</strong> hypercong<strong>est</strong>ive et ceux-ci<br />

deviennent obstructifs. Parfois un gonflement oedémateux apparaît sur<br />

les cornets moyens. Un écoulement muqueux postérieur irrite la<br />

muqueuse de l’oropharynx avec formation d’un troisième pilier dans les<br />

cas chroniques, rendant compte du hemmage (ou raclement de gorge),<br />

des par<strong>est</strong>hésies pharyngées et de l’odynophagie, cette douleur à la<br />

déglutition de la salive qui disparaît en mangeant.<br />

Le patient décrit souvent une toux irritative associée, voire des<br />

céphalées diffuses ; chez la femme on trouve souvent des antécédents<br />

migraineux, un syndrome de Raynaud, une insuffisance veineuse avec<br />

jambes lourdes et une sensibilité dig<strong>est</strong>ive avec colites.<br />

Il <strong>est</strong> important d’expliquer au patient qu’il <strong>est</strong> sensible à son<br />

environnement et que son <strong>nez</strong> réagit aux excitations externes comme<br />

les premiers soleils, l’air conditionné ou la climatisation, les<br />

changements de température, la poussière de plâtre, voire certaines<br />

poudres (lessive), la fumée de tabac des autres, voir certains parfums,<br />

la plume, … en général le patient se reconnaît dans ce tableau et le<br />

complète de lui-même.<br />

C’<strong>est</strong> alors qu’il faut expliquer que le patient va aussi réagir de manière<br />

identique en fonction de son état général et qu’il aura les mêmes<br />

désagréments s’il <strong>est</strong> fatigué, contrarié, soucieux ou en manque<br />

d’activité physique et sportive. Là aussi le patient trouve de lui-même<br />

l’élément de sa vie qui explique son mal-être actuel.<br />

En effet, <strong>tout</strong>e perception émotionnelle qui dure, finit par modifier le<br />

corps trop longtemps pour qu’il se taise et celui-ci, souvent au niveau<br />

d’un organe préférentiel, traduit cliniquement la perturbation<br />

physiologique qui l’affecte. Or le système respiratoire <strong>est</strong> commandé<br />

par le système de survie (limbique) au même titre que le système<br />

cardiovasculaire, le système musculaire et le système dig<strong>est</strong>if. En cas<br />

Dr Bernard BECUWE, Br<strong>est</strong>, 22 septembre 2006<br />

d’agression, il faut en effet pouvoir courir ou agir au mieux grâce à<br />

l’adaptation de la fonction cardiorespiratoire, le système dig<strong>est</strong>if se<br />

vidant de son sang, pour une meilleure efficacité musculaire. Nous<br />

fonctionnons encore ainsi même si les raisons de se sentir agressés<br />

sont différentes, et le <strong>nez</strong> r<strong>est</strong>e modulable selon les réactions du<br />

système limbique en liaison avec la perception des émotions 2 .<br />

Le traitement médical <strong>est</strong> basé sur les corticoïdes, les antihistaminiques<br />

anticholinergiques, complétés par les mucolytiques, et les soins locaux.<br />

L’hygiène de vie concomitante <strong>est</strong> indispensable car le traitement sera<br />

moins efficace si le patient r<strong>est</strong>e fatigué ou contrarié. La cautérisation<br />

des cornets rend service dans les cas chroniques ou récidivants ou si<br />

l’obstruction <strong>est</strong> le symptôme majeur. La turbinectomie au contraire peut<br />

l’aggraver et r<strong>est</strong>e de <strong>tout</strong>e façon disproportionnée.<br />

Bien entendu, ce caractère <strong>vasomoteur</strong> n’empêche pas <strong>tout</strong> sujet de<br />

rencontrer des virus et la rhinite virale <strong>est</strong> facilitée par les périodes de<br />

fatigue car l’immunité <strong>est</strong> alors en baisse, mais la symptomatologie sera<br />

proportionnelle à l’hyperréactivité nasale et donc au caractère<br />

<strong>vasomoteur</strong> du moment. De même, la présence d’allergène spécifique<br />

chez l’allergique produira ses réactions propres bien connues et assez<br />

voisines mais les signes seront majorés si le contexte perturbe le<br />

phénomène <strong>vasomoteur</strong> de base. Il faut donc toujours en tenir compte.<br />

Ce qui étonne, c’<strong>est</strong> que les derniers rapports sur les rhinites<br />

chroniques donnent la prévalence à la réaction allergique. Or nombre<br />

de sujets « dits allergiques » (même à l’eau des piscines, par exemple)<br />

ont des t<strong>est</strong>s négatifs et leur histoire témoignent plutôt d’une<br />

hyperréactivité nasale classique. Il <strong>est</strong> vrai que dans notre<br />

pharmacopée, la plupart des antiH1 ne sont pas anticholinergiques.<br />

En conclusion, que le sujet soit allergique ou non, l’ORL ne peut<br />

véritablement soigner une rhinite chronique ou récidivante que s’il<br />

cherche les éléments du contexte qui peuvent influer sur le<br />

comportement neurovégétatif de base de son patient, car le <strong>nez</strong> <strong>est</strong> en<br />

prise directe avec notre mode de vie et la traduction des « émotions »,<br />

et r<strong>est</strong>e <strong>avant</strong> <strong>tout</strong> <strong>vasomoteur</strong>.<br />

1 il s’agit de la Noradrénaline, de l’Acétylcholine, de la Substance P, de la Neurokinine A, du CGRP (calcitonine gene relates peptide), des fibres C, du VIP (vasoactive int<strong>est</strong>inal<br />

polypeptide), du PHI (peptide histidine isoleucine), du NPY (neuropeptide Y) et de la Somatostatine (SOM).<br />

2 il existe aussi une fonction d’information par l’odorat et la sensibilité trigéminale que le <strong>nez</strong> apporte directement au système limbique !<br />

VASTAREL 35 mg, comprimé pelliculé à libération modifiée. Composition et forme : Boîte de 60 cp pelliculés à<br />

libération modifiée de dichlorhydrate de<br />

trimétazidine dosés à 35 mg. Indications<br />

thérapeutiques : • En cardiologie : traitement<br />

prophylactique de la crise d'angine de poitrine, •<br />

En ORL : traitement symptomatique d'appoint<br />

des vertiges et des acouphènes, • En<br />

ophtalmologie : traitement d'appoint des baisses<br />

d'acuité et des troubles du champ visuel présumés d'origine vasculaire. Propriétés : Propriétés<br />

pharmacodynamiques : AUTRE MÉDICAMENT EN CARDIOLOGIE À VISÉE ANTIANGINEUSE. La trimétazidine, en<br />

préservant le métabolisme énergétique de la cellule exposée à l'hypoxie ou à l'ischémie, empêche l'abaissement du<br />

taux intracellulaire de l'ATP. Elle assure ainsi le fonctionnement des pompes ioniques et des flux transmembranaires<br />

Na + -K + et maintient l'homéostasie cellulaire. Les études contrôlées, chez l'angoreux, ont montré que la trimétazidine :<br />

• augmente la réserve coronaire (le délai d'apparition des troubles ischémiques liés à l'effort), dès le 15 e j du<br />

traitement, • limite les à-coups tensionnels liés à l'effort, sans entraîner de variations significatives de la fréquence<br />

1 comprimé matin et soir<br />

1 boîte par mois de traitement


cardiaque, • diminue significativement la fréquence des crises angineuses, • entraîne une diminution significative de la consommation de trinitrine. Dans une étude réalisée sur 2 mois,<br />

chez des patients recevant 50 mg d’aténolol, l’ajout de 1 cp à libération modifiée de trimétazidine 35 mg entraîne, par rapport au placebo, un allongement significatif du délai d’apparition<br />

d’un sous-décalage de 1 mm du segment ST à l’épreuve d’effort 12 h après la prise. Propriétés pharmacocinétiques : • Sur 24 h, la concentration plasmatique se maintient à des<br />

concentrations ≥ 75 % de la Cmax pendant 11 h. Contre-indications : Hypersensibilité à l’un des constituants du produit. Généralement déconseillé pendant l'allaitement (cf. Grossesse<br />

et allaitement). Grossesse et allaitement : Éviter de prescrire pendant la grossesse – allaitement déconseillé. Mises en garde et précautions particulières d'emploi : Ce médicament<br />

n’<strong>est</strong> pas un traitement curatif de la crise d’angor, il n’<strong>est</strong> pas non plus indiqué comme traitement initial de l’angor instable, ou de l’infarctus du myocarde, ni dans la phase<br />

préhospitalière, ni pendant les premiers jours d’hospitalisation. En cas de survenue d’une crise d’angor, une réévaluation de la coronaropathie s’impose, et une adaptation du traitement<br />

doit être discutée (traitement médicamenteux et éventuellement revascularisation). Effets indésirables : Rares troubles gastro-int<strong>est</strong>inaux (nausées et vomissements). Posologie et<br />

mode d’administration : 1 cp matin et soir au moment du repas. CTJ : 0,37 €. AMM 357 245-8 (60 cp) ; 357 247-0 (100 cp : modèle hospitalier) (août 2001). Coll. Prix : 11,07 €. Remb.<br />

Séc. soc. : 35 % dans le traitement prophylactique de la crise d’angine de poitrine et dans le traitement symptomatique d’appoint des vertiges et des acouphènes, non remboursé dans le<br />

traitement d’appoint des baisses d’acuité et des troubles du champ visuel présumés d’origine vasculaire. Information médicale : Biopharma – 29, rue du Pont – 92578 Neuilly sur<br />

Seine Cedex – Tél. 01 55 72 60 00 – Les Laboratoires Servier – 22, rue Garnier – 92200 Neuilly-sur-Seine. Information plus complète : cf. Vidal.

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