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darwin_origine_des_e..

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10© DIFFICULTÉS DE LA THÉORIE*<br />

ne se perfectionnassent pour pare 4 cette nouvelle diffiûulté de<br />

leur existence.<br />

Je ne vois donc aucune difficulté, surtout dans <strong>des</strong> conditions<br />

d'existence en voie de changement, à la conservation continue<br />

d'individus ayant la membrane <strong>des</strong> flancs toujours plus développée,<br />

chaque modification étant utile, chacune se multipliant<br />

jusqu'à ce que, grâce à l'action accumulatrice de la sélection<br />

naturelle, un parfait écureuil volant ait été produit.<br />

Considérons actuellement le Galéopithèque ou lémur volant,<br />

que l'on classait autrefois parmi les chauves-souris, mais que<br />

l'on range aujourd'hui parmi les insectivores. Cet animal porte<br />

une membrane latérale très large, qui part de l'angle de la<br />

mâchoire pour s'étendre jusqu'à la queue, en recouvrant ses<br />

membres et ses doigts allongés ; cette membrane est pourvue<br />

d'un muscle extenseur. Bien qu'aucun individu adapté h<br />

glisser dans l'air ne relie actuellement le galéopithèque aux<br />

autres insectivores, on peut cependant supposer que ces chaf-*<br />

nons existaient autrefois et que chacun d'eux s'est développé<br />

de la même façon que les écureuils volants moins parfaits, chaque<br />

gradation de conformation présentant une certaine'utilité<br />

à son possesseur. Je ne vois pas non plus de difficulté insurmontable<br />

à croire, en outre, «fue les doigts et l'avant-bras du.<br />

galéopithèque, reliés par la membrane, aient pu être consU<br />

dôrablement allongés par la sélection naturelle, modifications<br />

qui, au point de vue <strong>des</strong> organes du vol, auraient converti cet<br />

animal en une chauve-souris. Nous voyons peut-être, chez certaines<br />

Chauves-Souris dont la membrane de l'aile s'étend du<br />

sommet de l'épaule à la queue, en recouvrant les pattes postérieures,<br />

les traces d'un appareil primitivement adapté à glisser<br />

dans l'air, plutôt qu'au vol proprement dit.<br />

Si une douzaine de genres avaient disparu, qui aurait osé soupçonner<br />

qu'il a existé <strong>des</strong> oiseaux dont les ailes ne leur servent<br />

que de palettes pour battre l'eau, comme le canard à ailes courtes<br />

(Micropterw d'Eyton); de nageoires dans l'eau et de pattes anté*<br />

rieures sur terre, comme chez le pingouin ; de voiles chez l'autruche,<br />

et a aucun usage fonctionnel chez VAptéryx Cependant,<br />

la conformation de chacun de ces oiseaux est «xcellente pour<br />

chaeraiQ â'fnx dans les conditions d'existeûoe oùil m Broute placé,

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