Roquevaire Magazine

PORTRAIT
Le chemin qui vous conduit à l’atelier de
l’artiste est pentu et tortueux, jalonné
d’oliviers, d’iris et de romarins. La
lumière du jour qui l’éclaire, fait ressortir les
traits saccadés de la chaîne de la Sainte
Baume. Une fois dans l’antre du peintre, un
autre spectacle vous attend, le regard
embrasse la vallée de l’Huveaune surmontée
par le Garlaban, à la fois paisible et triomphant.
Le soleil donne un éclat particulier aux
toiles qui trônent au milieu de la pièce. Les
couleurs vives éclatent de mille feux,
les teintes froides prennent vie, vous êtes
dans l’atelier de Marido, artiste peintre à
Roquevaire.
Marie Dominique Boatti, à la vie, se consacre
entièrement à la peinture et court de galeries
en expositions pour dévoiler ses créations.
Corse d’origine, elle a gardé le naturel et le
goût de la liberté hérités d’une enfance vécue
à Asco, petit village de la vallée montagneuse
de Corte. Elle en a ramené la couleur rouge de
la roche insulaire, qu’elle étale au couteau sur
ses toiles.
Marido, l’artiste, a pris le temps de trouver sa
facture, son style ; elle emploie la peinture à
l’huile, avec les couleurs primaires, elle crée
une palette riche et flamboyante de nuances.
Passionnée d’histoire de l’art, ses références
sont multiples : l’histoire égyptienne, la peinture
italienne de Botticelli, l’égérie mexicaine
Frida Kahlo pour n’en citer que quelques unes,
mais suffisamment pour apprécier l’étendue
de son inspiration.
Sa peinture est un don, « j’exprime l’amour, la
spiritualité, la vie et ses travers, et même du noir de
mes tableaux jaillit la lumière » répond-elle
quand on lui demande de se définir. Exercice
difficile, et d’une pirouette en employant des
mots justes, Marido conjugue les verbes « positiver,
aimer, donner ». Elle sait vous transporter
vers une réflexion personnelle concernant la
place de l’être dans la société et envers soi, en
jouant avec les couleurs, les contrastes et les
songes, elle plonge son visiteur dans « un abstrait
figuratif libre ».
Marido a toujours aimé le dessin, depuis son
enfance elle ne compte plus les croquis, mais
« c’est à la trentaine que j’ai pu me réaliser et laisser
libre cours à la création » précise-t-elle en
appréciant du regard la quiétude trouvée sur
les hauteurs de Roquevaire. Référencée dans
de nombreux catalogues d’art contemporain,
Marido expose régulièrement depuis cinq ans
dans la région certes, mais aussi à l’étranger
(New York en 2009 et Santa Barbara en 2012).
Cet été elle accrochera ses toiles à Nice et à
Naples, autant de lieux que de voyages pour
découvrir son univers empreint de
sensualité et de spiritualité.
ROQUEVAIRE MAGAZINE
N° 9 - PRINTEMPS ETE 2011
Marido
Positiver,
Aimer, Donner...
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