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Fr-20-07-2013 - Algérie news quotidien national d'information

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a a e<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

La rédaction d'<strong>Algérie</strong> News propose une<br />

nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />

décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />

et qui nous entoure.<br />

Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />

celles qui veulent y contribuer à travers des<br />

articles ou des propositions. Vos contributions<br />

seront les bienvenues.<br />

Contact : ayachi<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />

11<br />

Tac o Tac<br />

Réputation<br />

de l'<strong>Algérie</strong><br />

Par Yacine Chabi<br />

Les Islamistes et le pouvoir en Egypte<br />

(2 e partie)<br />

Le chemin<br />

de croix<br />

des <strong>Fr</strong>èresPar Hamida<br />

Ayachi<br />

Les adversaires de Hassen El Bena lui reprocheront tous d’être<br />

finalement tombé dans le piège de la reproduction du modèle<br />

totalitaire et dictateur, au regard de la pensée et du contenu<br />

politique de son discours, à l’appui de ses nombreux écrits et autres<br />

déclarations publiques.<br />

> Suite pages 12 et 13<br />

Notre pays avait jadis une réputation<br />

à faire pâlir de jalousie certains<br />

de nos voisins et de pays frères<br />

et amis. Dans les années<br />

soixante, Alger, capitale d'un pays<br />

naissant, était considérée comme<br />

La Mecque des révolutionnaires, le<br />

centre névralgique de tous les<br />

mouvements anticolonialistes, de l'Asie à l'Amérique du<br />

Sud en passant par l'Afrique. Une décennie plus tard, notre<br />

pays était devenu le porte-voix de ceux qui n'en avaient<br />

pas. La cause palestinienne était la nôtre, le Tiers monde<br />

pouvait prétendre à une place parmi les riches, et les nonalignés<br />

à une tranchée entre les deux blocs. L'<strong>Algérie</strong>n, de<br />

par son passé et son passeport, passait partout. Nous étions<br />

issus de ce pays qui n'a pas hésité à sacrifier plus d'un million<br />

de ses enfants pour retrouver sa liberté. Nous étions<br />

ceux à qui l'on ne mentait jamais, à qui l'on n'osait pas dire<br />

non. Nous avions des amis partout. Nous pouvions même<br />

nous payer le luxe de faire peur à la <strong>Fr</strong>ance. Auprès des Arabes,<br />

nous étions ces hommes justes et honnête à qui l'on<br />

pouvait confier les pires missions. Nous étions ceux que<br />

l'on appelait en cas de problème entre deux voisins. Bref,<br />

nous étions estimés et donnions<br />

en exemple. Nous<br />

n'étions certes pas « Oum<br />

Edounia » mais, comme<br />

dirait les parodies du Web,<br />

nous étions meilleurs que les<br />

autres.<br />

Arrivent les années quatre-vingt<br />

et leurs lots de<br />

changements brutaux et la<br />

crise pétrolière qui nous aura<br />

fait beaucoup de mal. Nous<br />

qui étions les rares « anciens<br />

colonisés » à se permettre des<br />

vacances en Europe avec une<br />

Cinquante-et,<br />

un ans après<br />

l'indépendance,<br />

l'<strong>Algérie</strong>n était<br />

devenu le<br />

contre-exemple,<br />

le profil à éviter<br />

et à ne pas<br />

suivre.<br />

allocation touristique.<br />

Devenu le demandeur de<br />

visas le plus acharné,<br />

l'<strong>Algérie</strong>n était synonyme de<br />

« sale arabe » et le clandestin<br />

voleur du pain des autres.<br />

Notre diplomatie perdit de<br />

son aura et notre pétrole était devenu notre pire faiblesse.<br />

Mal gouvernés, les <strong>Algérie</strong>ns se retrouvent livrés à euxmêmes,<br />

obligés de se battre pour un paquet de café et un<br />

litre de lait importé du Canada. Au milieu de nous, naquit<br />

un monstre que personne n'avait vu venir. Sans distinction<br />

aucune et à huis clos, il détruisit tout ce qui était bien en<br />

nous, nous transformant en êtres aigris, belliqueux, faibles<br />

ne faisant confiance à personne, cherchant juste à quitter<br />

cette enfer qu'était devenue l'<strong>Algérie</strong>. Notre image auprès<br />

des autres s’est noircie. Le fondamentalisme, c'était nous, la<br />

fainéantise, encore nous, l'obscurantisme, toujours nous.<br />

Cinquante-et, un ans après l'indépendance, l'<strong>Algérie</strong>n était<br />

devenu le contre-exemple, le profil à éviter et à ne pas suivre.<br />

Nous étions devenu, ainsi que l'expérience douloureuse<br />

que nous avions vécue, une épidémie à ne pas chopper,<br />

sous peine d'attraper la crève. Aujourd'hui encore,<br />

quand on parle de la crise politique qui oppose l'armée<br />

égyptienne aux <strong>Fr</strong>ères musulmans, nous sommes cités<br />

comme exemple et surtout comme exemple à ne pas suivre.<br />

A la mode, le terme de « Syndrome algérien » est devenu<br />

presque académique. Personne n'évoque plus la « Mecque<br />

des révolutionnaires », le « Pays d'un million et demi de<br />

martyrs », le pays de « Boumediène », de la<br />

« Gratuité des soins et de l'éducation pour tous». Notre<br />

réputation est au plus bas et notre image est souillée.<br />

ALGERIE NEWS Samedi <strong>20</strong> juillet <strong>20</strong>13

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