Fr-20-07-2013 - Algérie news quotidien national d'information
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décryptage<br />
13<br />
gramme d’entraînement<br />
ardu, s’articulant autour<br />
e base tels que la soumisnconditionnelle,<br />
ainsi que<br />
ou calcul préalable du sols<br />
<strong>Fr</strong>ères musulmans.<br />
ait au sein de la structure<br />
ation de la « base d’allémbre<br />
doit prêter serment<br />
om de Dieu le tout-puisurs<br />
ce gardien fidèle aux<br />
sulmans, combattant de<br />
cause, lui prêtant l’ouïe et<br />
, disposé à défendre cet<br />
e faire ».<br />
étapes de ces cérémonies<br />
prêtaient serment, il y eut<br />
actère aguichant et troulieu<br />
au cœur d’une pièce<br />
ssée de nattes où son exéroite<br />
de la recrue portant<br />
aint Coran, bien souvent<br />
ena en personne.<br />
ib El Bouhi intitulé « Les<br />
en 1952, au Caire, ce sysé<br />
de mille soldats mems<br />
parfaitement disposés à<br />
cause de la prédication de<br />
ait bien leur enjoindre<br />
ide suprême des <strong>Fr</strong>ères<br />
écial qui était apparu sous<br />
pareil confiné dans la<br />
olue devait se composer de<br />
ntielles que sont : l’entité<br />
ilitaire et l’entité politique.<br />
ce système spécial était<br />
moyen d’inspiration au<br />
rères musulmans qui les<br />
e de l’âme afin de disponnelle<br />
capable de les provenir<br />
ou de se sentir l’une<br />
jeu politique, non seulemais<br />
aussi sur la scène<br />
nauté musulmane.<br />
agir de la sorte ne sont<br />
ents qu’ils avaient reçus,<br />
gouvernants arabes et du<br />
où ces derniers s’étaient<br />
e territoire palestinien en<br />
guerre contre l’invasion<br />
fin avec la toute première<br />
Palestiniens et les armées<br />
les conséquences auront<br />
e au groupe des <strong>Fr</strong>ères<br />
près le colportage de l’inévrier<br />
1948 selon laquelle<br />
lieu à Sanaa contre le<br />
am et ses trois fils trouvès<br />
violente, était destinée à<br />
pouvoir, à cette période<br />
étaient très suspectés de<br />
e ; ce qui attisa les inquiétème<br />
spécial en Egypte.<br />
ces de sécurité devaient<br />
rant le mois de janvier de<br />
ssez furtive et hasardeuse,<br />
s appliqués à s’entraîner<br />
clandestinement, afin de se familiariser avec l’utilisation<br />
des armes dans la région du mont<br />
Moukattem.<br />
Elle mettra la main sur une quantité de 165 grenades<br />
à l’instar d’une quantité d’autres armes. Ceci<br />
étant, au moment même où en date du 22 mars<br />
1948, deux éléments du groupe des <strong>Fr</strong>ères musulmans<br />
avaient ouvert le feu sur le magistrat conseiller<br />
Ahmed Bak El Khazendar qui avait « rendu ce verdict<br />
très sévère dans l’affaire où était inculpé un<br />
membre du groupe des <strong>Fr</strong>ères musulmans pour<br />
avoir été jugé comme étant l’auteur de cette incursion<br />
violente qui avait pour victimes des soldats britanniques<br />
au sein d’une boîte de nuit située sur les<br />
rives du Nil ».<br />
Ainsi donc, les services de sécurité considérèrent<br />
avoir vraiment dénoué l’hypothétique lien existant<br />
entre ces deux jeunes éléments concernés et le<br />
groupe des <strong>Fr</strong>ères musulmans découvert à l’entraînement<br />
au sein du mont El Moukattem ; chose qui<br />
ouvrira, à son tour, le champ libre à tous ces assassinats,<br />
lesquels viseront plus tard de hauts responsables<br />
bien connus pour leurs relations avec les<br />
Anglais et les gouvernants au point où ce phénomène<br />
touchera par la suite les domiciles de la cité<br />
cairote des Juifs.<br />
Ce fut donc tout naturellement ce début d’une<br />
période très difficile pour le guide suprême des<br />
<strong>Fr</strong>ères musulmans qui s’était retrouvé face à des<br />
défis et dangers nouveaux qui ne sont autres que le<br />
produit de ce système spécial, se transformant très<br />
rapidement en ce phénomène<br />
rebelle dépassant même les pouvoirs<br />
et la compétence dévolus à<br />
ce grand guide tout particulièrement.<br />
Hassen El Bena lui-même<br />
devait se rendre à l’évidence<br />
–bien que ce fut de manière assez<br />
tardive- que cette force humaine<br />
qu’il s’est sa vie durant, dépensé<br />
à la développer et la conforter<br />
s’était subitement transformée<br />
en cette contre-force qui aurait<br />
détruit l’organisation des <strong>Fr</strong>ères<br />
musulmans par elle-même.<br />
Ceci, au moment où cette violence l’aura conduit<br />
à ces moments dangereux et de grands risques<br />
comme prélude à sa fin prématurée, paramètres<br />
habilement exploités par le pouvoir en place afin de<br />
judicieusement la circonscrire pour la contrer dans<br />
son ascension annoncée.<br />
Il y eut d’abord cette exploitation judicieuse à<br />
son profit (le gouvernement) de la guerre de la<br />
Palestine pour décréter une loi martiale et prendre<br />
au sein du tribunal militaire la décision de suspendre<br />
la parution de la revue des frères musulmans<br />
avant qu’il ne promulgue en conseil des ministres un<br />
arrêt relatif à la dissolution de l’association des<br />
<strong>Fr</strong>ères musulmans, interdisant de facto toutes ses<br />
activités politiques, caritatives et culturelles sous<br />
prétexte que cette organisation dirigée par Hassen El<br />
Bena avait conspiré contre le pouvoir en place à travers<br />
des actes terroristes perpétrés dans le pays.<br />
On imputera alors à son leader la responsabilité<br />
de l’assassinat de l’un de ses ennemis dans la ville de<br />
Port Saïd tout comme il sera inculpé du crime de<br />
détenir illégalement une quantité importante d’armes<br />
à feu et de substances explosives retrouvées en<br />
son domicile, lesquelles armes étaient destinées à<br />
l’usage d’attentats planifiés de grands hôtels et de<br />
lieux de commerce huppés détenus par des Juifs-<br />
Egyptiens…<br />
En un court laps de temps, tout s’est retourné<br />
contre les <strong>Fr</strong>ères musulmans, ouvrant la voie à cette<br />
véritable machine ou réelle mécanique de leur<br />
répression, les poursuites judiciaires engagées à leur<br />
encontre et les continues violences qui les prirent<br />
pour cible privilégiée ; chose qui sera couronnée par<br />
la mise à l’écart et le licenciement de plusieurs centaines<br />
d’employés et de cadres travaillant au sein des<br />
universités, administrations, usines, écoles, instituts<br />
et lycées, tous soupçonnés d’appartenir au courant<br />
politique des <strong>Fr</strong>ères musulmans.<br />
La situation devint alors intenable, insupportable,<br />
invraisemblable. Le Rubicon sera franchi lorsque<br />
l’un des membres du système spécial, le nommé<br />
Tayeb Abdelmadjid Ahmed Hassen tira à bout portant<br />
deux balles assassines en direction de la tête du<br />
Premier ministre Mahmoud Fahmi El Nakrachi, raison<br />
pour laquelle ses affidés et autres soutiens du<br />
pouvoir exigèrent bruyamment le principe de la<br />
rétribution lors des obsèques de ce commis de l’Etat.<br />
Cette rétribution valait donc, en échange, le<br />
recours aux représailles : soit l’extermination du<br />
guide suprême des <strong>Fr</strong>ères musulmans. Le moyen d’y<br />
parvenir (à la mise en exécution de ces représailles)<br />
consistait donc en ce lancement immédiat de la<br />
mécanique du terrorisme de l’Etat qui allait concerner<br />
pas moins de 4 000 détenus. Ces derniers étaient<br />
d’abord soumis à ce rythme infernal de la plus dure<br />
des souffrances et de la répression la plus féroce.<br />
Ainsi, dans le sillage et les méandres de ce malheur<br />
qui touchait les soldats du cheikh Hassen El<br />
Bena, il y eut cette levée de boucliers et pressions<br />
extraordinaires montées en crescendo –savamment<br />
associée à la propagande religieuse officielle- dans le<br />
but évident de désavouer les <strong>Fr</strong>ères musulmans et de<br />
criminaliser leur combat politique, pratiques que<br />
venait d’ailleurs confirmer une « fatwa » lancée par<br />
le Muphti de la Maison égyptienne officielle pour<br />
abattre moralement Hassen El Bena.<br />
Cette dernière condamnait vigoureusement les<br />
<strong>Fr</strong>ères musulmans pour finalement les traiter d’incrédulité<br />
pure et simple, actions que relayaient des<br />
communiqués ayant pour origine les érudits oulémas<br />
d’Al Azhar Al Charif.<br />
Toutes ces instances et autres institutions publiques<br />
se démarquèrent des actes et actions entreprises<br />
ou cautionnées par les <strong>Fr</strong>ères musulmans au<br />
point où elles considéraient leur activité politique<br />
tel du « terrorisme des frères », propageant habilement<br />
au loin cette campagne de dénigrement menée<br />
contre eux, et à leur tête leur guide suprême.<br />
L’opération concernera également tous les grands<br />
symboles de l’élite intellectuelle égyptienne pour<br />
pousser Taha Hussein, ce grand et érudit homme de<br />
lettres du monde arabe, à déclarer : « Pourquoi toutes<br />
ces armes… pourquoi toutes ces munitions que<br />
l’on stocke à l’intérieur des demeures et des tombes<br />
des morts ? Pourquoi donc toute cette fourberie et<br />
cette stratégie ainsi concoctée, pourquoi toute cette<br />
malveillance et tout ce mal gratuit, pourquoi toute<br />
cette infidélité, et pourquoi la morale de la vie des<br />
Egyptiens est-elle tombée si bas ? Il dira que cette vie<br />
a atteint ce bas niveau de l’humanité par la faute à<br />
cet ordre de l’Islam qui n’interdit plus rien comme il<br />
aura interdit l’assassinat, celui-là qui n’interdit plus<br />
rien comme il a su interdire la coopération dans le<br />
péché et l’agression ».<br />
Tout comme devait déclarer Kamel Echenaoui,<br />
en fustigeant et condamnant les pratiques des <strong>Fr</strong>ères<br />
musulmans, par : « Je suis très triste de découvrir<br />
qu’il y ait un seul homme qui guide toute cette organisation<br />
bien structurée, laquelle prône la mort des<br />
gens, en véritable professionnel de la destruction et<br />
du vandalisme ; aussi, mon cœur saigne de tristesse<br />
au regard de ce que commet ce groupe des <strong>Fr</strong>ères<br />
musulmans au nom de l’islam... Et de trouver pardessus<br />
le marché des gens qui croient en ce qu’ils<br />
leur disent !<br />
L’islam que prône le Sacret Coran dans ses versets<br />
et sourates, ne reconnaît pourtant nullement cette<br />
communication engagée ou parée de ses pistolets, de<br />
canons et d’explosifs.<br />
Les <strong>Fr</strong>ères musulmans n’avaient-ils donc pas<br />
vraiment ressenti qu’ils vivaient là les moments les<br />
plus sombres, les plus tristes et les plus ardus de leur<br />
longue histoire ?! Au point qu’ils crurent un<br />
moment que tout le monde était contre eux ou<br />
celui-ci conspirant contre leurs intérêts, parmi les<br />
gouvernants et politiques du pays et autres cadres et<br />
hommes de loi, magistrats, hommes d’affaires, coopérants<br />
étrangers, mais aussi ces grands hommes de<br />
la science et du culte musulman, à l’instar des intellectuels<br />
et des penseurs.<br />
Mais qu’est-ce qui nous arrive donc ?! Qu’est-ce<br />
qui nous prend à la fin ?! Qu’est-ce qui nous oblige<br />
à agir dans ce tumulte de sentiments enchevêtrés,<br />
contradictoires, enjolivés de cette haine éprouvée à<br />
leur encontre, à l’origine de nos grandes inquiétudes<br />
devenues très répandues qui étouffent nos cœurs ?<br />
Il nous est donc arrivé ce qui pourtant n’était<br />
jamais prévu. Ce qui était très difficile à pouvoir<br />
imaginer un jour, même si quelques indices, ça et là,<br />
laissaient bien entrevoir probablement cette malheureuse<br />
issue, d’une manière ou d’une autre.<br />
Les représailles ont donc bel et bien eu lieu : le<br />
crime de l’assassinat a, en effet, été exécuté contre<br />
leur guide suprème en personne… Hassen El Bena<br />
fut donc assassiné dans l’après-midi d’un certain<br />
mois de février de l’année 1949.<br />
Cela lui est finalement arrivé après qu’il eut reçu<br />
des assurances sérieuses et autres promesses des<br />
autorités du pays affairées à reconstruire ce qui aura<br />
été auparavant détruit par ses propres hommes ou<br />
éléments de son organisation politique, ceux appartenant<br />
au système spécial que leur leader finira par<br />
désavouer ses actes suite aux pressions et autres flatteries<br />
et tentations exercées sur lui par le pouvoir en<br />
place.<br />
Cette condamnation sera diffusée dans la presse<br />
sous le titre « Ils ne sont ni frères ni musulmans ».<br />
Elle provoquera un choc terrible parmi ses sympathisants<br />
et ses soldats.<br />
A suivre…<br />
Texte traduit de l’arabe par Slemnia Bendaoud.<br />
ALGERIE NEWS Samedi <strong>20</strong> juillet <strong>20</strong>13