Oma, ma grand-mère à moi, Peter Härtling

- Mn L : Kalle avait cinq ans quand ses parents moururent dans un accident de train. Kalle
fut mis à la DASS. 4 ans plus tard, Oma envoya une lettre à Kalle en lui disant qu’elle
était sa grand-mère. Kalle en avait marre des familles d’accueil et après avoir lu cette
lettre voulut aller vivre chez elle…
On fera la différence entre les développements recevables et cohérents, voire intéressants,
même s’ils détournent du récit possible de la vie de Kalle avec Oma (Dn ; MnL), et ceux qui
ne sont pas acceptables (Mn ; Kn). Les raisons des acceptations tout autant que des critiques
et des refus sont naturellement à expliquer.
Un seul élève a repris l’ensemble des éléments significatifs dans un texte qui présente des
mots clés tout en introduisant des notations personnelles :
- Fa : Kalle avait cinq ans quand ses parents sont morts. Celui-ci est devenu
orphelin. Sachant qu’il n’a plus de famille, il lui reste plus que Oma sa mamie.
Elle l’aime tellement, Oma est un peu vieille, elle radote. Ce jeune garçon se
rendra bien compte un jour que sa grand-mère Oma ne sera pas éternelle. Un
jour sa Oma chérie mourra, il sera alors envoyé à l’internat. Plus de famille, plus
d’abri, à part l’internat.
Cette activité (proposée en fin de journée, sans préparation, dans des conditions peu
favorables) est apparue assez difficile aux élèves de cette classe. Tous les élèves ont bien
nommé Kalle mais cinq n’ont pas mentionné la grand-mère, une dizaine d’élèves (sur 23)
n’ont pas évoqué les parents et dix seulement ont noté et pris en compte la mort des parents.
Proposée dans une première séance, cette activité peut être l’occasion, à partir de données
simples (début du chapitre et indications de couverture) de faire s’exercer les élèves au
repérage des éléments du texte qui peuvent appeler des développements ultérieurs, en fonction
d’un « horizon d’attente » de nature littéraire. Ainsi la mort des parents, qui est évoquée en six
lignes, permet de créer de manière logique et vraisemblable le cadre du récit (Kalle est élevé
par sa grand-mère) : elle a une valeur « fonctionnelle » déterminante.
La relecture permet de valider les choix opérés et de faire le relevé des informations
essentielles pour la compréhension de la suite de l’histoire. Une certaine forme de vigilance
de lecteur peut ainsi être développée.
Dans la classe de 6 ème du collège Tabarly, le professeur ayant lu à voix haute le
premier et le dernier chapitre du livre, les élèves ont eu le choix entre plusieurs activités
d’écriture, avec la possibilité de travailler à deux ou trois, en possession du livre.
Le professeur a proposé le sujet suivant : les parents de Kalle ne meurent pas dans un accident
de voiture. Imaginez la situation où Kalle vit avec ses parents
- Trois élèves de 6 ème qui ont travaillé en groupe reformulent eux-mêmes la question (« Si les
parents n’étaient pas morts, que se serait-il passé ? ») et y répondent :
Si les parents n’étaient pas morts Kalle n’aurait jamais eu cette affinité avec sa grand-mère
(Oma). Kalle n’aurait pas été vivre à Munich. Elle ne se serait pas autant attaché à lui. Oma
ne lui aurait jamais dit qu’elle ne vivrait pas éternellement si ses parents n’étaient pas morts.
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