lire ce numéro - Conseil général de l'Oise
lire ce numéro - Conseil général de l'Oise
lire ce numéro - Conseil général de l'Oise
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Le magazine du département <strong>de</strong> l’Oise<br />
n°3<br />
FÉVRIER 2005<br />
Avec les<br />
pompiers<br />
<strong>de</strong> Thourotte<br />
> P.16<br />
Quand <strong>l'Oise</strong><br />
soutient<br />
l'innovation<br />
> P.19<br />
Bala<strong>de</strong><br />
autour<br />
du cinéma<br />
> P.26<br />
DOSSIER > P.10<br />
Sur le front<br />
<strong>de</strong> l'action<br />
sociale
L’ Vous Oise avez en action la parole…<br />
« Des milliers d’Isariens sont<br />
mobilisés contre le projet <strong>de</strong><br />
décharge du Bois <strong>de</strong>s Loges.<br />
Bien entendu, les emballages<br />
ex<strong>ce</strong>ssifs et souvent inutiles<br />
générés par les industries sont<br />
en cause. Mais les “ordures”<br />
<strong>de</strong> la Somme le sont aussi. »<br />
GUILLAUME EMIÉLOT,<br />
canny-sur-matz<br />
« Je vous félicite et je vous<br />
remercie pour l’organisation<br />
du “con<strong>ce</strong>rt pour la Paix”<br />
à Creil. Ce con<strong>ce</strong>rt gratuit<br />
m’a permis d’assister pour<br />
la première fois à une<br />
représentation <strong>de</strong> musique<br />
classique <strong>de</strong> très gran<strong>de</strong><br />
qualité au profit d’une cause<br />
juste. »<br />
STÉPHANE METTETAL,<br />
pont-sainte-maxen<strong>ce</strong><br />
« Nous sommes <strong>de</strong> plus en plus<br />
pauvres, tout augmente sauf<br />
les salaires. Oui pour le<br />
développement <strong>de</strong> l’Oise,<br />
pour l’industrie et le<br />
tourisme, pour qu’il<br />
y ait plus <strong>de</strong> travail. »<br />
STÉPHANE L.,<br />
saint-just-en-chaussée<br />
« Accor<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong>s<br />
bourses <strong>de</strong> transport<br />
pour <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s en<br />
lycée ? Si oui, quels<br />
en sont les modalités<br />
et les montants ? »<br />
JOSÉ V.,<br />
internet<br />
CET ESPACE EST LE VÔTRE :<br />
PROPOSITIONS,<br />
QUESTIONS,<br />
COUPS DE GUEULE…<br />
FAITES-NOUS PART<br />
DE VOS IDÉES.<br />
60 C ONSEIL GÉNÉRAL<br />
1, RUE CAMBRY<br />
60024 BEAUVAIS CEDEX<br />
60@cg60.fr<br />
« Améliorer la mobilité <strong>de</strong>s personnes isolées en<br />
milieu rural, <strong>de</strong>s handicapés et <strong>de</strong>s jeunes, pour leur<br />
faciliter l’accès aux activités culturelles ou sportives,<br />
ne doit pas être un vœu pieux mais au contraire être<br />
l’occasion <strong>de</strong> développer entre les générations <strong>de</strong>s<br />
échanges fructueux et durables, pour que les mots<br />
toléran<strong>ce</strong> et respect réapparaissent dans<br />
l’esprit <strong>de</strong> chacun. »<br />
GILLES G., la chapelle-aux-pots<br />
60 - N°3 - Février 2005
t<br />
> Édito<br />
emps fort <strong>de</strong> la vie<br />
départementale,<br />
notre assemblée<br />
vient d’adopter son<br />
budget pour 2005. Avec lui,<br />
nous nous sommes donné<br />
les moyens <strong>de</strong> réaliser notre<br />
projet <strong>de</strong> développement<br />
durable et solidaire pour<br />
l’Oise, et d’inscrire dans un<br />
exerci<strong>ce</strong> budgétaire la volonté<br />
collective exprimée lors <strong>de</strong> la consultation citoyenne<br />
conduite à l’échelle du département.<br />
Priorité à l’action<br />
Faire en sorte qu’un budget répon<strong>de</strong> à <strong>de</strong>s attentes<br />
et <strong>de</strong>s besoins n’est jamais chose facile. À <strong>ce</strong>t égard,<br />
les transferts <strong>de</strong> charges <strong>de</strong> l’État ne nous facilitent<br />
pas la tâche. Le gouvernement se défausse sur les<br />
départements et laisse à l’Oise une ardoise <strong>de</strong><br />
126,5 millions d’euros. Pour autant, nous avons fixé<br />
pour <strong>ce</strong> budget <strong>de</strong>s priorités claires, tenant compte <strong>de</strong>s<br />
avis formulés par la population <strong>de</strong> l’Oise :<br />
les solidarités, l’égalité <strong>de</strong>s chan<strong>ce</strong>s, l’emploi et le<br />
développement durable.<br />
Pour améliorer votre quotidien<br />
Je souhaite que nous puissions rattraper<br />
les retards <strong>de</strong> notre département mais aussi améliorer<br />
concrètement la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> nos concitoyens.<br />
C’est pour <strong>ce</strong>la que nos efforts budgétaires se portent<br />
tout particulièrement sur le logement, les actions en<br />
direction <strong>de</strong> la jeunesse et <strong>de</strong>s familles, ainsi que sur<br />
l’équipement <strong>de</strong> notre territoire.<br />
Au plus près <strong>de</strong> vos préoccupations<br />
Dans le prolongement du travail déjà engagé durant<br />
le second semestre 2004, le budget 2005 institue<br />
la décon<strong>ce</strong>ntration <strong>de</strong> notre collectivité comme<br />
principe d’action. Ainsi, après la programmation <strong>de</strong>s<br />
Maisons du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, nous avons mis en pla<strong>ce</strong><br />
un système <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s au niveau <strong>de</strong>s<br />
circonscriptions d’interventions sanitaires et sociales.<br />
De <strong>ce</strong>tte façon, le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> <strong>de</strong> l’Oise s’engage<br />
vers plus <strong>de</strong> proximité et d’efficacité.<br />
PRÉSIDENT<br />
DU CONSEIL GÉNÉRAL<br />
« 60 » est une publication du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>l'Oise</strong> • 1, rue Cambry – 60024 Beauvais Ce<strong>de</strong>x<br />
• Directeur <strong>de</strong> la publication : Yves Rome •<br />
Directeur <strong>de</strong> la rédaction : Xavier Mahé<br />
• Con<strong>ce</strong>ption : EuroRSCG C&O • Rédaction et<br />
réalisation : Anatome • Impression : Hou<strong>de</strong>ville - BP 410 - 60004 Beauvais<br />
Ce<strong>de</strong>x • Tirage : 320 000 exemplaires • Diffusion : La Poste • ISSN en<br />
cours • Photos <strong>de</strong> couverture : Jean-Luc Cormier / Le bar Floréal<br />
> SOMMAIRE<br />
N°3<br />
FÉVRIER 2005<br />
60 - N°3 - Février 2005<br />
> À la une - p.4<br />
Qui peut le plus peut<br />
le mieux<br />
Le budget 2005 dans ses<br />
gran<strong>de</strong>s lignes... et tous les<br />
détails dans notre supplément.<br />
> En bref - p.6<br />
L'actualité du département.<br />
> Dossier - p.10<br />
Sur le front<br />
<strong>de</strong> l’action sociale<br />
Reportage aux côtés <strong>de</strong> <strong>ce</strong>ux qui, à chaque niveau<br />
<strong>de</strong> responsabilité, œuvrent pour ai<strong>de</strong>r les Isariens<br />
à vivre mieux.<br />
> L’Oise<br />
en action - p.16<br />
Les pompiers<br />
toujours à nos côtés<br />
Ils sont plus <strong>de</strong> 4000<br />
dans le département.<br />
Salage contrôlé<br />
Comment garantir <strong>de</strong>s<br />
routes praticables pendant<br />
l’hiver ?<br />
> Du nord<br />
au sud - p.19<br />
Soutien à<br />
l'innovation<br />
Un enjeu majeur pour<br />
les richesses et les emplois<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>main.<br />
Éducation<br />
Le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>,<br />
aux côtés <strong>de</strong>s communes<br />
pour construire ou agrandir<br />
<strong>de</strong>s écoles.<br />
> L’Oise<br />
en tête - p.22<br />
Ladislas Chollat<br />
Un homme qui rayonne.<br />
> Ils font<br />
l’Oise - p.24<br />
Retraités actifs, artiste <strong>de</strong><br />
cirque, jeune nageuse ou<br />
musiciens, leur énergie nous<br />
impressionne.<br />
> Itinéraires - p.26<br />
Toiles <strong>de</strong> fond<br />
L'Oise, terre <strong>de</strong> prédilection<br />
<strong>de</strong>s réalisateurs <strong>de</strong> cinéma.<br />
> Sports - p.28<br />
5 sur 5<br />
Noyon<br />
pentathlon<br />
mo<strong>de</strong>rne,<br />
la belle histoire<br />
d'un petit club<br />
<strong>de</strong>venu grand.<br />
> Culture - p.30<br />
> Agenda - p.32<br />
> Tribunes<br />
libres - p.35<br />
03
À la une<br />
HÔTEL DU DÉPARTEMENT, DÉBUT FÉVRIER.<br />
LES 41 CONSEILLERS GÉNÉRAUX<br />
DÉBATTENT DU BUDGET 2005.<br />
Philippe Lobgeois
BUDGET 2005<br />
Cap sur <strong>de</strong>main<br />
Au terme <strong>de</strong> plusieurs mois <strong>de</strong><br />
préparation et <strong>de</strong> consultation<br />
citoyenne, la nouvelle majorité<br />
départementale a adopté, début<br />
février, son premier budget.<br />
Objectif affiché : le développement<br />
durable et solidaire <strong>de</strong> l’Oise.<br />
«l<br />
e budget est adopté ! » Par <strong>ce</strong>s mots, prononcés<br />
début février <strong>de</strong>vant l’Assemblée<br />
départementale réunie à Beauvais, le<br />
prési<strong>de</strong>nt Yves Rome a mis un terme au<br />
premier chapitre <strong>de</strong> la nouvelle pério<strong>de</strong> politique<br />
ouverte par son élection au printemps 2004. Un<br />
premier chapitre, long <strong>de</strong> dix mois, consacré à la prise<br />
en main <strong>de</strong>s dossiers départementaux et à <strong>de</strong> premières<br />
décisions urgentes. Consacré, aussi et surtout, à la<br />
préparation du second chapitre, en étroite con<strong>ce</strong>rtation<br />
avec la population et les « for<strong>ce</strong>s vives » <strong>de</strong> l’Oise :<br />
<strong>ce</strong>lui <strong>de</strong> l’action, à travers un programme précis et<br />
financé. De <strong>ce</strong> programme d’action (détaillé dans le<br />
supplément joint à <strong>ce</strong> <strong>numéro</strong>), ressortent <strong>de</strong>s priorités.<br />
Certaines marquent une volonté <strong>de</strong> rattrapage <strong>de</strong><br />
retards manifestes. C’est le cas par exemple <strong>de</strong>s<br />
dépenses d’ai<strong>de</strong> sociale. Avec 176 euros par habitant<br />
jusqu’à l’année <strong>de</strong>rnière, elles étaient <strong>de</strong> 17%<br />
inférieures à la moyenne nationale. Le budget 2005<br />
leur permet d’augmenter <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 9%, pour<br />
atteindre 248,3 millions d’euros. Soit 40 % <strong>de</strong><br />
l’ensemble <strong>de</strong>s dépenses départementales.<br />
C’est le cas également du budget du Servi<strong>ce</strong><br />
départemental d’in<strong>ce</strong>ndie et <strong>de</strong> secours.<br />
Avec 11 euros par habitant, l’Oise était loin <strong>de</strong>rrière<br />
les 20 euros <strong>de</strong> moyenne nationale. Un retard auquel<br />
répond le budget 2005, en augmentant <strong>de</strong> 20 % la<br />
subvention à <strong>ce</strong> servi<strong>ce</strong> essentiel.<br />
D’autres priorités – souvent liées elles-mêmes aux<br />
retards à rattraper – sont issues <strong>de</strong> manière plus<br />
directe du projet politique <strong>de</strong> la nouvelle majorité et du<br />
dialogue qu’elle a engagé avec les citoyens.<br />
Ces priorités peuvent con<strong>ce</strong>rner la vie quotidienne :<br />
investissements routiers pour désengorger les <strong>ce</strong>ntresvilles<br />
et réduire les bouchons, remise aux normes<br />
<strong>de</strong>s cabines d’as<strong>ce</strong>n<strong>ce</strong>ur ou création <strong>de</strong> nouveaux<br />
équipements sportifs <strong>de</strong> proximité sont ainsi au<br />
menu en 2005. Elles peuvent aussi con<strong>ce</strong>rner le<br />
développement <strong>de</strong> l’Oise à plus long terme. La<br />
réactivation d’une politique <strong>de</strong> soutien à l’innovation<br />
en constitue l’une <strong>de</strong>s illustrations (voir p. 19).<br />
Mais si beaucoup <strong>de</strong> <strong>ce</strong>s priorités trouvent dans<br />
le budget 2005 une traduction chiffrée à la hausse,<br />
c’est aussi la façon <strong>de</strong> dépenser l’argent qui peut faire<br />
la différen<strong>ce</strong>. Plus <strong>de</strong> transparen<strong>ce</strong> dans l’attribution<br />
<strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s et subventions, <strong>de</strong>s relations avec les<br />
communes et associations améliorées par l’institution<br />
<strong>de</strong> partenariats pluriannuels, une instruction <strong>de</strong>s<br />
dossiers d’ai<strong>de</strong> sociale au plus près du terrain :<br />
tels sont également les engagements que Yves Rome<br />
et son équipe ont pris pour 2005.<br />
BENOÎT MOUGNE<br />
D. R.<br />
Parole d’élu<br />
“<br />
BERTRAND BRASSENS, PRÉSIDENT DE LA COMMISSION DES FINANCES<br />
Dépenser plus pour réduire les inégalités et répondre aux besoins <strong>de</strong> nos concitoyens, nous en<br />
sommes fiers. Mais il est également né<strong>ce</strong>ssaire <strong>de</strong> dépenser mieux. Pour <strong>ce</strong>la, il nous faut <strong>de</strong>s<br />
outils <strong>de</strong> contrôle et d’évaluation précis et performants. Or, quand nous sommes arrivés aux<br />
comman<strong>de</strong>s au <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, il n’existait pas <strong>de</strong> servi<strong>ce</strong> d’audit intégré ! Difficile, dans <strong>ce</strong>s<br />
conditions, <strong>de</strong> mesurer <strong>de</strong> manière objective l’efficacité <strong>de</strong> telle ou telle dépense. C’est pourquoi<br />
nous avons créé, contre l’avis <strong>de</strong> la minorité, une direction du contrôle <strong>de</strong> gestion. Elle nous sera<br />
indispensable pour améliorer la qualité et l’efficacité <strong>de</strong> l’action du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>.<br />
60 - N°3 - Février 2005<br />
5
En bref<br />
6<br />
SOLIDARITÉ INTERNATIONALE<br />
Ai<strong>de</strong> aux victimes du tsunami<br />
Fa<strong>ce</strong> à l’urgen<strong>ce</strong>, la réponse du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> n’a pas tardé.<br />
Le 17 janvier, la commission permanente <strong>de</strong> l’Assemblée<br />
départementale a débloqué une ai<strong>de</strong> ex<strong>ce</strong>ptionnelle <strong>de</strong> 50 000 euros<br />
en faveur <strong>de</strong>s sinistrés <strong>de</strong>s raz-<strong>de</strong>-marée d’Asie du Sud-Est.<br />
La somme a été versée au fonds d’urgen<strong>ce</strong> qui regroupe les<br />
contributions <strong>de</strong>s collectivités locales. En outre, le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong><br />
interviendra dans la reconstruction d’un collège dans l’un <strong>de</strong>s<br />
pays frappés par la<br />
catastrophe. Un geste<br />
qui amplifie l’élan <strong>de</strong><br />
solidarité <strong>de</strong>s habitants<br />
<strong>de</strong> l’Oise, largement<br />
relayé par les associations<br />
humanitaires du<br />
département. ■<br />
1 875 000, c’est le nombre d’habitants<br />
<strong>de</strong> la région Picardie, d’après le premier<br />
re<strong>ce</strong>nsement partiel effectué par l’Insee en 2004.<br />
Un résultat en progression <strong>de</strong> 1% <strong>de</strong>puis 1999,<br />
dû à un fort excé<strong>de</strong>nt naturel (nombre <strong>de</strong>s<br />
naissan<strong>ce</strong>s supérieur à <strong>ce</strong>lui <strong>de</strong>s décès).<br />
PATRIMOINE<br />
L’avenir préservé<br />
du château <strong>de</strong> Chantilly<br />
L’avenir du château <strong>de</strong> Chantilly est assuré. Une Fondation doit<br />
voir le jour pour gérer le domaine et mener à bien les travaux <strong>de</strong><br />
réhabilitation avec un budget <strong>de</strong><br />
100 millions d’euros sur dix ans.<br />
Cette Fondation réunit un mécène<br />
privé, l’Aga Khan, qui apporte<br />
30 millions d’euros, l’Institut<br />
<strong>de</strong> Fran<strong>ce</strong>, propriétaire du site<br />
légué par le duc d’Aumale, et les<br />
partenaires publics : État, <strong>Conseil</strong><br />
régional <strong>de</strong> Picardie et <strong>Conseil</strong><br />
<strong>général</strong> <strong>de</strong> l’Oise. Le Département<br />
s’engage à hauteur <strong>de</strong> 5 millions<br />
d’euros. Le projet <strong>de</strong> réhabilitation<br />
vise à mo<strong>de</strong>rniser les installations<br />
et à attirer 600000 visiteurs par an<br />
contre 270 000 aujourd’hui. ■<br />
Sam Bellet<br />
Philippe Lobgeois<br />
60 - N°3 - Février 2005<br />
PARMI D’AUTRES, LES BÉNÉVOLES<br />
DU SECOURS POPULAIRE SE SONT<br />
FORTEMENT MOBILISÉS.<br />
télex<br />
> SANTÉ<br />
Les examens médicaux<br />
à la loupe<br />
Mammographie, angiographie, scanner…<br />
Pour s’y retrouver et comprendre, la<br />
mutuelle CCMO vient d’éditer son troisième<br />
gui<strong>de</strong> pratique et gratuit Pour tout savoir<br />
sur les examens médicaux. S’il ne prétend<br />
pas rempla<strong>ce</strong>r l’explication du mé<strong>de</strong>cin,<br />
<strong>ce</strong> gui<strong>de</strong> présente clairement chaque<br />
examen : courte définition, déroulement<br />
et intérêt <strong>de</strong> la technique utilisée.<br />
CONTACT<br />
Tél. : 08 20 02 60 60<br />
(<strong>numéro</strong> indigo : 0,12 euro la minute)<br />
> SOLIDARITÉ<br />
Les familles nombreuses<br />
à l’honneur<br />
Famille nombreuse, famille heureuse…<br />
Le 4 janvier, les familles nombreuses <strong>de</strong> l’Oise<br />
étaient à l’honneur au <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>. Reçues<br />
par le prési<strong>de</strong>nt Yves Rome, cinq familles ont<br />
été récompensées pour leurs efforts : elles<br />
totalisent… 46 enfants et 80 petits-enfants.<br />
Une sympathique occasion <strong>de</strong> rappeler que<br />
l’enfan<strong>ce</strong> et la famille sont une priorité dans<br />
l’action du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>.<br />
> LOGEMENT<br />
Oise Habitat construit<br />
200 logements construits chaque année.<br />
C’est <strong>ce</strong> qu’annon<strong>ce</strong> l’offi<strong>ce</strong> d’HLM Oise<br />
Habitat à l’occasion <strong>de</strong> la présentation<br />
<strong>de</strong> son plan d’action 2005-2008. Sur <strong>ce</strong>s<br />
200 logements, 120 seront à loyer modéré,<br />
60 en loyer intermédiaire et 20 à loyer libre.<br />
Certains seront implantés dans <strong>de</strong> nouvelles<br />
communes : Méru, Margny-lès-Compiègne,<br />
Sempigny, Blaincourt-lès-Précy.<br />
> CPAM DE BEAUVAIS<br />
Changement<br />
dans la continuité<br />
Le <strong>Conseil</strong> d’administration <strong>de</strong> la Caisse<br />
primaire d’assuran<strong>ce</strong> maladie (CPAM) est<br />
<strong>de</strong>venu le « <strong>Conseil</strong> » <strong>de</strong> la CPAM. Pas <strong>de</strong><br />
changement en revanche pour Daniel Hiberty :<br />
il a été élu prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>ce</strong>tte nouvelle instan<strong>ce</strong>,<br />
après avoir présidé la précé<strong>de</strong>nte <strong>de</strong>puis 1996.<br />
Âgé <strong>de</strong> 53 ans, Daniel Hiberty est issu <strong>de</strong>s<br />
rangs <strong>de</strong> la CFDT.
En bref<br />
RÉSISTANCE ET DÉPORTATION<br />
Ne perdons<br />
pas la mémoire<br />
Terre d’histoire et <strong>de</strong> mémoire,<br />
l’Oise relaie une gran<strong>de</strong> campagne<br />
nationale <strong>de</strong> préservation<br />
<strong>de</strong>s archives <strong>de</strong> la Résistan<strong>ce</strong><br />
uet <strong>de</strong> la Déportation détenues<br />
par les particuliers. Explication.<br />
ne fois les <strong>de</strong>rniers témoins vivants <strong>de</strong> la<br />
Déportation et <strong>de</strong> la Résistan<strong>ce</strong> disparus, les<br />
archives seront la seule mémoire restante.<br />
À côté <strong>de</strong> l’histoire lue à travers les documents<br />
institutionnels, les archives privées apportent un autre<br />
éclairage. Lettres, tracts, photos, carnets… <strong>de</strong>s témoignages<br />
du quotidien qui font l’Histoire en racontant<br />
<strong>de</strong>s histoires, et qu’il <strong>de</strong>vient urgent <strong>de</strong> recueillir et <strong>de</strong><br />
préserver. Une campagne nationale <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
archives <strong>de</strong> la Résistan<strong>ce</strong> et <strong>de</strong> la Déportation détenues<br />
en mains privées vient donc d’être lancée, à charge pour<br />
les départements et les servi<strong>ce</strong>s <strong>de</strong> l’Onac (Offi<strong>ce</strong> national<br />
<strong>de</strong>s anciens combattants) <strong>de</strong> la relayer. Dans l’Oise, <strong>ce</strong>tte<br />
opération <strong>de</strong> sensibilisation a débuté par la présentation<br />
du Gui<strong>de</strong> du détenteur d’archives <strong>de</strong> la Résistan<strong>ce</strong> et<br />
<strong>de</strong> la Déportation, le 25 janvier, par Bruno Leroux,<br />
directeur historique <strong>de</strong> la fondation <strong>de</strong> la Résistan<strong>ce</strong>.<br />
Cet outil présente la valeur <strong>de</strong>s archives en s’appuyant<br />
sur <strong>de</strong>s exemples, explique leur fragilité et donne les clés<br />
pratiques aux détenteurs qui souhaiteraient les confier<br />
aux servi<strong>ce</strong>s d’archives : coordonnées et modèles <strong>de</strong> lettres<br />
<strong>de</strong> don ou <strong>de</strong> dépôt à l’appui. Bruno Ricard, responsable<br />
du servi<strong>ce</strong> départemental <strong>de</strong>s Archives <strong>de</strong> l’Oise, espère<br />
ainsi vaincre la négligen<strong>ce</strong> comme la peur <strong>de</strong> confier <strong>de</strong>s<br />
trésors : « Souvent les gens pensent que la pla<strong>ce</strong> <strong>de</strong> <strong>ce</strong>s<br />
documents est au musée alors qu’ils sont bien plus ac<strong>ce</strong>ssibles<br />
ici. » La campagne a rapi<strong>de</strong>ment porté ses fruits : un<br />
Savoyard a appelé les Archives pour proposer <strong>de</strong> donner<br />
<strong>de</strong>s objets hérités <strong>de</strong> son père, résistant à Crépy-en-Valois.<br />
En un an <strong>de</strong> travail sur le sujet pour les commémorations<br />
organisées dans le département, <strong>ce</strong> sera le troisième don<br />
privé qui vient enrichir la mémoire <strong>de</strong> l’Oise. ■<br />
CONTACT<br />
> Fondation <strong>de</strong> la Résistan<strong>ce</strong> : 01 45 51 27 06<br />
> Fondation pour la mémoire <strong>de</strong> la Déportation : 01 47 05 31 88<br />
D. R.<br />
LIESSE POPULAIRE<br />
À LA LIBÉRATION.<br />
EXPOSITION<br />
“L’Oise libérée” :<br />
<strong>de</strong>rniers jours !<br />
Pour l’exposition<br />
1944, l’Oise libérée,<br />
le servi<strong>ce</strong> <strong>de</strong>s Archives<br />
départementales a utilisé<br />
300 documents. Un tiers<br />
d’entre eux prêtés par<br />
<strong>de</strong>s détenteurs privés.<br />
Plus <strong>de</strong> 3 000 visiteurs<br />
s’y sont déjà rendus. Vous<br />
n’avez plus que jusqu’au<br />
18 mars pour la découvrir.<br />
(Voir aussi page 34.)<br />
CONTACT<br />
> Tél. : 03 44 12 14 80<br />
60 - N°3 - Février 2005<br />
7
En bref<br />
INTERNET<br />
Le haut débit<br />
dans les tuyaux<br />
c ’<br />
La première entreprise <strong>de</strong> l’Oise a été connectée en janvier au réseau<br />
départemental d’internet à haut débit, c’est-à-dire à gran<strong>de</strong> vitesse.<br />
D’ici un an, l’ensemble du territoire sera couvert.<br />
est fait.<br />
Une première<br />
entreprise est<br />
connectée<br />
<strong>de</strong>puis janvier au réseau<br />
d’internet haut débit<br />
<strong>de</strong> l’Oise, développé<br />
par Téloise. Il s’agit<br />
<strong>de</strong> Mental Works, une<br />
société spécialisée dans<br />
la con<strong>ce</strong>ption et la<br />
réalisation <strong>de</strong> projets<br />
numériques, notamment<br />
<strong>de</strong> sites internet. L’arrivée<br />
du haut débit était une<br />
urgen<strong>ce</strong>, « pour assurer<br />
notre croissan<strong>ce</strong> et notre<br />
développement », se<br />
félicite Olivier Salesse,<br />
l’un <strong>de</strong>s quatre fondateurs<br />
<strong>de</strong> Mental Works. L’entreprise est la première<br />
arrivée sur le parc scientifique et technologique <strong>de</strong><br />
Compiègne, à <strong>de</strong>ux pas <strong>de</strong> l’UTC (Université <strong>de</strong><br />
technologie), dont sont issus <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s fondateurs.<br />
Elle n’imaginait pas quitter le département et sa<br />
qualité <strong>de</strong> vie. Seule manquait une technologie à prix<br />
abordable lui permettant <strong>de</strong> communiquer avec ses<br />
clients parisiens ou internationaux. « Il nous faut<br />
compenser notre éloignement par <strong>de</strong>s techniques<br />
comme la visioconféren<strong>ce</strong> qui nous permet <strong>de</strong><br />
présenter nos projets en temps réel », relève Olivier<br />
Salesse. C’est désormais chose faite. Le symbole est<br />
fort puisqu’il signe l’arrivée progressive, d’ici mi-2006,<br />
du haut débit, autrement dit l’internet rapi<strong>de</strong>, dans<br />
l’ensemble du département, pour 755 000 habitants.<br />
Entreprises comme particuliers pourront bénéficier à<br />
prix raisonnable <strong>de</strong> <strong>ce</strong>tte technologie qui permet <strong>de</strong><br />
transporter <strong>de</strong>s données à gran<strong>de</strong> vitesse, d’accé<strong>de</strong>r à<br />
MENTAL WORKS, PREMIÈRE<br />
ENTREPRISE CONNECTÉE<br />
AU HAUT DÉBIT<br />
DÉPARTEMENTAL, A REÇU<br />
LA VISITE D’YVES ROME<br />
LE 19 JANVIER DERNIER.<br />
tous les servi<strong>ce</strong>s <strong>de</strong> l’ADSL (haut débit) : téléphonie,<br />
achats en ligne, télévision par ADSL…<br />
Concrètement, Téloise, missionnée par le <strong>Conseil</strong><br />
<strong>général</strong> par délégation <strong>de</strong> servi<strong>ce</strong> public, met en pla<strong>ce</strong><br />
le réseau dans tout le département. Particuliers et<br />
entreprises doivent ensuite s’adresser au fournisseur<br />
d’accès pour se connecter à leur tour au haut débit.<br />
BRUNO LAFOSSE<br />
Philippe Lobgeois<br />
Philippe Lobgeois<br />
8<br />
60 - N°3 - Février 2005
ARTS<br />
Nouvelles œuvres<br />
au Musée départemental<br />
Le Musée départemental enrichit ses collections. Cinq sculptures <strong>de</strong><br />
Jean-Luc Parant, et une <strong>de</strong> Titi Parant, rejoignent le ré<strong>ce</strong>nt don <strong>de</strong><br />
l’artiste avec trois <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> sa série Les Yeux .<br />
Le musée vient également d’acquérir<br />
trois œuvres du peintre Jeroen<br />
Hermkens, auquel était consacrée<br />
l’exposition Portraits <strong>de</strong> villes<br />
présentée au cours <strong>de</strong> l’été 2004.<br />
Il s’agit <strong>de</strong>s lithographies Arles,<br />
Palerme et Paris, rue <strong>de</strong> Nantes.<br />
En outre, Jeroen Hermkens fait<br />
don <strong>de</strong> dix estampes et d’une autre<br />
lithographie. Enfin, quatorze<br />
œuvres du peintre Henri <strong>de</strong><br />
Maistre, données par la famille,<br />
seront accrochées en permanen<strong>ce</strong><br />
sur les cimaises du musée. ■<br />
Jean-Louis Bouché<br />
PETITE ENFANCE<br />
Les jouets circulent<br />
grâ<strong>ce</strong> à la ludo<br />
« PARIS, RUE DE NANTES »<br />
LITHOGRAPHIE DE JEROEN HERMKENS<br />
(89,5 X 56 CM)<br />
C'est un peu<br />
le père Noël<br />
toute l'année…<br />
La ludothèque<br />
itinérante<br />
départementale<br />
vient à la rencontre<br />
<strong>de</strong>s bouts <strong>de</strong> chou<br />
<strong>de</strong> moins <strong>de</strong> trois<br />
ans afin qu’ils<br />
découvrent <strong>de</strong>s<br />
jeux éducatifs.<br />
Conduit par Sophie<br />
Honnet, auxiliaire <strong>de</strong> puériculture, un camion empli <strong>de</strong> 2 000 jouets<br />
et livres pour le petit enfant circule <strong>de</strong> village en village. Il permet<br />
d'accueillir les enfants et leurs parents, ou leur assistante maternelle,<br />
pour un temps <strong>de</strong> découverte. Avant <strong>de</strong> repartir avec le jouet <strong>de</strong><br />
leurs rêves, emprunté pour un mois. La ludothèque itinérante se<br />
dépla<strong>ce</strong> dans les circonscriptions <strong>de</strong> Grandvilliers, Chaumont-en-<br />
Vexin, Noailles, Beauvais-Est et Clermont. ■<br />
60 - N°3 - Février 2005<br />
Hervé Dez / Le bar Floréal<br />
télex<br />
> ÉDUCATION<br />
Prix d’ex<strong>ce</strong>llen<strong>ce</strong><br />
Ils ont décroché la mention très bien au<br />
bac… Et <strong>de</strong> belles récompenses auprès du<br />
<strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>. Le 11 dé<strong>ce</strong>mbre, le prési<strong>de</strong>nt<br />
Yves Rome et le vi<strong>ce</strong>-prési<strong>de</strong>nt en charge <strong>de</strong><br />
l’enseignement, Alain Blanchard, ont remis un<br />
chèque <strong>de</strong> 230 euros à chacun <strong>de</strong>s meilleurs<br />
bacheliers du cru 2004, soit 107 élèves,<br />
ainsi qu’à 103 élèves qui ont brillé au brevet<br />
<strong>de</strong>s collèges. Sans oublier 31 élèves <strong>de</strong> CAP,<br />
BEP et CFG.<br />
> CULTURE<br />
Collégiens en scène<br />
“Théâtre au collège” fait sa rentrée pour le<br />
second semestre <strong>de</strong> l’année scolaire 2004-<br />
2005… Le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> a accordé <strong>de</strong>s<br />
subventions aux six compagnies impliquées<br />
dans “Théâtre au collège”, qui interviennent<br />
auprès <strong>de</strong> 52 établissements du département.<br />
Pour la prochaine année scolaire, l’opération<br />
sera totalement renouvelée dans le cadre d’un<br />
partenariat mené avec la Direction régionale<br />
<strong>de</strong> l’action culturelle, l’Inspection académique<br />
et le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> <strong>de</strong> l’Oise.<br />
> ENVIRONNEMENT<br />
Le Parc naturel en action<br />
Le Parc naturel régional Oise-Pays <strong>de</strong> Fran<strong>ce</strong><br />
engage son <strong>de</strong>uxième programme d’action<br />
avec le soutien du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>. Il s’agit <strong>de</strong><br />
mener un inventaire <strong>de</strong> la flore sur le territoire<br />
du parc ainsi qu’un programme <strong>de</strong> restauration<br />
<strong>de</strong>s milieux naturels sur le site <strong>de</strong>s étangs <strong>de</strong><br />
Comelle. Sans oublier une étonnante opération<br />
<strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s amphibiens qui prévoit la<br />
création <strong>de</strong> barrages pour empêcher nos<br />
petites bêtes <strong>de</strong> traverser les routes les plus<br />
dangereuses.<br />
> LOISIRS<br />
Randonnez en Picardie<br />
Prenez le temps <strong>de</strong> marcher. La Fédération<br />
française <strong>de</strong> randonnée pé<strong>de</strong>stre vient d’éditer<br />
un nouveau topo-gui<strong>de</strong> consacré aux sentiers<br />
<strong>de</strong> randonnée en Picardie, <strong>de</strong>puis les trois<br />
rivières <strong>de</strong> la région jusqu’aux plages <strong>de</strong> la<br />
Manche en passant par les pâturages du pays<br />
<strong>de</strong> Bray.<br />
CONTACT<br />
Comité régional <strong>de</strong> randonnée pé<strong>de</strong>stre<br />
Tél. : 03 22 41 08 27<br />
9
Dossier > Solidarité<br />
Sur le front <strong>de</strong><br />
Au contact quotidien <strong>de</strong>s personnes et <strong>de</strong>s familles qui rencontrent <strong>de</strong>s<br />
difficultés ou expriment le besoin d’être aidées, les travailleurs sociaux<br />
sont, sur le terrain, les chevilles ouvrières <strong>de</strong> l’action sociale <strong>de</strong> l’Oise.<br />
Reportage à Noyon, dans le Nord-Est du département.<br />
CENTRE SOCIAL DE NOYON,<br />
JANVIER 2005<br />
Jean-Luc Cormier / Le bar Floréal
l’action sociale<br />
quel que soit le moment <strong>de</strong> la journée,<br />
le téléphone n’arrête pas <strong>de</strong> sonner : la<br />
circonscription d’interventions sanitaires<br />
et sociales (Ciss) <strong>de</strong> Noyon re<strong>ce</strong>nse<br />
3000 appels par mois. « On est un <strong>de</strong>s rares<br />
servi<strong>ce</strong>s publics à répondre directement »,<br />
explique Martine Caron, l’une <strong>de</strong>s secrétaires dévouées à<br />
l’accueil. « Directement », c’est-à-dire par voix humaine et<br />
non électronique. Voilà qui fait la différen<strong>ce</strong> en termes <strong>de</strong><br />
convivialité. Or, « la façon dont la personne est accueillie,<br />
physiquement ou par téléphone, détermine la suite <strong>de</strong>s<br />
contacts », insiste Jean-François Vêques, responsable<br />
<strong>de</strong> la Ciss. Et à Noyon, comme dans les 12 autres Ciss<br />
du département, la qualité <strong>de</strong>s relations avec les usagers<br />
est valorisée. Dans les consultations <strong>de</strong> PMI (protection<br />
maternelle infantile) notamment : pour Stella et Johan,<br />
jeunes parents d’une petite Krystal <strong>de</strong> trois mois, la PMI<br />
« c’est pratique par<strong>ce</strong> qu’on ne paie pas », mais c’est aussi<br />
« agréable : il y a <strong>de</strong>s jeux pour distraire les bébés, <strong>de</strong> bons<br />
conseils et les mé<strong>de</strong>cins sont beaucoup plus proches et<br />
moins pressés ».<br />
Des tâches parfois ingrates<br />
Et effectivement, <strong>ce</strong> lundi matin, le docteur Martine<br />
Derenty prend tout le temps qu’il faut pour donner à un<br />
couple, conseils alimentaires et calendrier<br />
<strong>de</strong> vaccinations. On parle avec les mains<br />
autant qu’avec <strong>de</strong>s mots, mais le courant<br />
13<br />
passe et les jeunes parents reviennent<br />
régulièrement aux consultations.<br />
Parmi les 2500 foyers qui ont eu <strong>de</strong>s<br />
contacts avec la Ciss <strong>de</strong> Noyon, en 2003,<br />
nombreux sont <strong>ce</strong>ux qui connaissent <strong>de</strong><br />
gran<strong>de</strong>s difficultés : « c’est un bassin <strong>de</strong><br />
vie très précarisé au niveau économique,<br />
social, culturel, et sur le plan <strong>de</strong> la santé »,<br />
explique Jean-François Vêques. La circonscription<br />
compte 1 095 bénéficiaires du RMI, « un<br />
chiffre en augmentation <strong>de</strong> 13 % sur un an », souligne<br />
Viviane <strong>de</strong> Zutter, chargée <strong>de</strong> mission RMI. Et un tiers<br />
<strong>de</strong>s RMistes le sont <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> trois ans !<br />
Au quotidien, le travail est difficile pour les assistantes<br />
sociales, les éducateurs<br />
et le personnel médical :<br />
« il y a <strong>de</strong>s personnes qui<br />
n’ont pas <strong>de</strong> ressour<strong>ce</strong>s<br />
<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années, elles<br />
doivent régulariser <strong>de</strong>s<br />
droits mais elles sont loin<br />
<strong>de</strong> pouvoir réaliser seules<br />
<strong>ce</strong>s démarches. Il faut les<br />
ai<strong>de</strong>r à renouer le contact<br />
et à surmonter leurs difficultés<br />
», témoigne Virginie<br />
Pinckers, assistante sociale<br />
en milieu rural. Beaucoup<br />
d’habitants connaissent <strong>de</strong>s<br />
problèmes <strong>de</strong> mobilité.<br />
La tâche <strong>de</strong>s travailleurs<br />
sociaux est parfois ingrate :<br />
« on est repérés comme<br />
<strong>ce</strong>ux qui évaluent et contrôlent les situations familiales<br />
et sociales », explique Séverine Feigueux. Comme ses<br />
collègues assistantes sociales, elle a l’impression <strong>de</strong> faire<br />
peur aux habitants. « Pour le grand public, l’assistante<br />
sociale, c’est surtout <strong>ce</strong>lle qui va retirer les enfants »,<br />
poursuit la jeune femme. Il faut dire que dans le Noyonnais<br />
la situation est difficile :<br />
169 enfants étaient placés<br />
dans <strong>de</strong>s foyers en 2003,<br />
%, c’est<br />
le taux d’augmentation<br />
du nombre <strong>de</strong> bénéficiaires<br />
du RMI, sur la seule<br />
circonscription <strong>de</strong> Noyon,<br />
en un an.<br />
JEAN-FRANÇOIS VÊQUES, RESPONSABLE<br />
DE LA CIRCONSCRIPTION D’INTERVENTIONS<br />
SANITAIRES ET SOCIALES DE NOYON<br />
pour 240 audien<strong>ce</strong>s auprès<br />
du juge <strong>de</strong>s enfants. « On<br />
travaille alors avec les<br />
parents pour comprendre<br />
<strong>ce</strong> qui s’est passé et voir<br />
comment permettre à terme<br />
le retour <strong>de</strong> l’enfant. C’est<br />
très douloureux, c’est un<br />
moment <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> remise<br />
en cause pour les familles », explique Séverine Feigueux.<br />
Quand ils portent la casquette <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> financière, et non<br />
plus du contrôle, les travailleurs sociaux ont une autre<br />
relation avec les habitants. En 2003, suite à leur évaluation,<br />
368 000 euros d’ai<strong>de</strong>s financières ont ■ ■ ■<br />
60 - N°3 - Février 2005<br />
11<br />
Jean-Luc Cormier / Le bar Floréal
Dossier > Solidarité<br />
■ ■ ■ été accordés sur la circonscription. Mais pour Nicole<br />
Picot, conseillère en économie sociale et familiale, il est<br />
important <strong>de</strong> passer un contrat avec les bénéficiaires : « Si<br />
on fait une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’ai<strong>de</strong>, il faut que la famille fasse,<br />
elle aussi, une démarche, qu’elle manifeste une volonté.<br />
Quelle qu’elle soit : inscrire un enfant dans un <strong>ce</strong>ntre,<br />
entamer un traitement médical… Il faut leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />
un effort qui leur est possible .» Hélène Meunier, l’un <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>ux mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> la circonscription, insiste elle aussi, sur<br />
<strong>ce</strong>tte exigen<strong>ce</strong> : pour « remettre le bénéficiaire dans une<br />
autre position, qu’il ne soit pas seulement assisté, mais<br />
qu’il fasse quelque chose, lui aussi, pour lui ».<br />
Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> sociale<br />
À côté du travail traditionnel <strong>de</strong> fourmi, réalisé au quotidien<br />
par les travailleurs sociaux, via <strong>de</strong>s rencontres sur le terrain<br />
ou dans les locaux <strong>de</strong> la Ciss, <strong>de</strong>s actions collectives plus<br />
innovantes sont mises en pla<strong>ce</strong> sur le Noyonnais. Martial<br />
Chartier, éducateur spécialisé, se sert, par exemple, <strong>de</strong><br />
sa passion, la boxe française, pour éduquer <strong>de</strong>s jeunes<br />
qui sont en échec scolaire ou en rupture familiale : « ça<br />
permet d’enseigner le respect <strong>de</strong>s règles et <strong>de</strong> l’autorité »,<br />
explique-t-il. Jean-François Vêques aimerait, dans le même<br />
esprit, monter un atelier théâtre autour <strong>de</strong>s difficultés<br />
d’expression. De son côté, Nicole Picot anime un groupe<br />
<strong>de</strong> femmes : « pour qu’elles sortent <strong>de</strong> chez elles, qu’elles<br />
se valorisent par une activité manuelle. Chacune réalise<br />
actuellement un panneau d’un grand patchwork avec<br />
lequel on décorera les locaux <strong>de</strong> la Ciss ». Ré<strong>ce</strong>mment<br />
agrandis, ils sont <strong>de</strong>venus plus lumineux mais leurs murs<br />
sont encore un peu nus et l’équipe voudrait que les usagers<br />
s’approprient les lieux. Ce sont enfin <strong>de</strong>s ateliers <strong>de</strong> jeux<br />
pour les jeunes parents et leurs enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> trois<br />
ans qui sont organisés à Noyon. « La relation mère-enfant<br />
peut être difficile à établir, elle né<strong>ce</strong>ssite un travail au<br />
plus proche pour enseigner aux mamans à prendre leur<br />
bébé ou à jouer avec lui », explique Marie-José Agisson,<br />
éducatri<strong>ce</strong> <strong>de</strong> jeunes enfants. « On ne fait pas à leur<br />
pla<strong>ce</strong> mais on leur offre un cadre pour qu’elles entrent<br />
dans une relation apaisée avec leur enfant », poursuit la<br />
jeune femme. Toutes <strong>ce</strong>s expérien<strong>ce</strong>s d’ateliers collectifs<br />
sont peu nombreuses mais positives. Les professionnels<br />
aimeraient avoir les moyens <strong>de</strong> les développer plus<br />
largement. Par souci d’efficacité et <strong>de</strong> convivialité.<br />
Pour <strong>de</strong>ssiner, aussi, un visage plus ouvert <strong>de</strong> l’action<br />
sociale du Département : « pour qu’on soit clairement<br />
i<strong>de</strong>ntifiés, conclut Hélène Meunier, comme un servi<strong>ce</strong><br />
d’ai<strong>de</strong> ».<br />
ISABELLE FRIEDMANN<br />
Philippe Lobgeois<br />
BRIGITTE OUTREBON,<br />
responsable du servi<strong>ce</strong><br />
territorial d’action sociale<br />
<strong>de</strong> Beauvais<br />
Quels sont les nouveaux défis<br />
<strong>de</strong> l’action sociale ?<br />
B.O. : Ce qui a le plus changé dans l’évolution du<br />
travail social, c’est <strong>ce</strong>rtainement les conséquen<strong>ce</strong>s<br />
du chômage <strong>de</strong><br />
masse. Il y a 15 ans,<br />
<strong>de</strong>s personnes pouvaient<br />
être intégrées<br />
dans le milieu du travail<br />
sans pour autant<br />
avoir <strong>de</strong> qualification.<br />
Aujourd’hui, le travail<br />
reste une valeur<br />
universelle, mais il<br />
n’offre plus que <strong>de</strong>s<br />
emplois qualifiés. Si<br />
bien que <strong>de</strong>s gens qui<br />
étaient intégrés, avec<br />
le Smic, se retrouvent<br />
3 questions à...<br />
« On peut<br />
comprendre<br />
que les gens<br />
baissent les<br />
bras, c’est<br />
pourquoi on<br />
doit être à<br />
»<br />
leurs côtés.<br />
au RMI ou avec <strong>de</strong>s emplois à temps partiel. En tout<br />
cas dans <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong> précarité. Et on se rend<br />
12<br />
60 - N°3 - Février 2005
compte que les gens qui n’ont pas travaillé <strong>de</strong>puis<br />
cinq ou dix ans, c’est très compliqué <strong>de</strong> les réinsérer :<br />
ils ont perdu le rythme et il y a tout un travail <strong>de</strong><br />
fond à faire sur la personne. On peut comprendre<br />
que les gens baissent les bras, c’est pourquoi on doit<br />
être à leurs côtés.<br />
Et que faire fa<strong>ce</strong> à l’augmentation<br />
du nombre <strong>de</strong> familles monoparentales ?<br />
B.O. : Fa<strong>ce</strong> à <strong>ce</strong>tte question, une partie <strong>de</strong> notre<br />
travail consiste à remobiliser les pères. On essaye<br />
aujourd’hui <strong>de</strong> les rendre présents dans l’éducation.<br />
C’est un challenge. On développe pour <strong>ce</strong>la <strong>de</strong>s<br />
actions d’ai<strong>de</strong> à la parentalité. Pour <strong>de</strong> meilleures<br />
relations entre parents et enfants, nous travaillons<br />
beaucoup aussi dans le sens <strong>de</strong> la prévention <strong>de</strong>s<br />
maltraitan<strong>ce</strong>s. Cette politique commen<strong>ce</strong> en amont<br />
même <strong>de</strong> la naissan<strong>ce</strong>, lors <strong>de</strong>s consultations <strong>de</strong><br />
planification familiale ou à l’occasion <strong>de</strong>s suivis<br />
<strong>de</strong> grossesse.<br />
Pour toutes <strong>ce</strong>s missions, le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong><br />
travaille beaucoup en partenariat ?<br />
B.O. : Bien sûr, on ne travaille pas tout seul. Nous<br />
sommes en relation permanente avec la Caisse d’allocations<br />
familiales. Par ailleurs, le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong><br />
ai<strong>de</strong> financièrement les associations qui mènent <strong>de</strong>s<br />
actions complémentaires <strong>de</strong>s siennes.<br />
PROPOS RECUEILLIS PAR I.F.<br />
Paroles <strong>de</strong><br />
travailleuses sociales<br />
SÉVERINE FEIGUEUX,<br />
ASSISTANTE SOCIALE<br />
« Il y a <strong>de</strong>s histoires très<br />
douloureuses qui paralysent.<br />
Il nous faut renouer avec <strong>ce</strong>s<br />
familles une relation<br />
<strong>de</strong> confian<strong>ce</strong>. »<br />
NICOLE PICOT, CONSEILLÈRE EN<br />
ÉCONOMIE SOCIALE ET FAMILIALE<br />
« Je ne peux pas leur<br />
apprendre à vivre avec<br />
360 euros. Humainement, c’est<br />
impossible. Humainement,<br />
on est obligé <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s<br />
financières. »<br />
HÉLÈNE MEUNIER,<br />
MÉDECIN DE CIRCONSCRIPTION<br />
« Les mé<strong>de</strong>cins<br />
qui travaillent<br />
avec le servi<strong>ce</strong><br />
social ont un regard<br />
différent : on est plus<br />
sensible à l’environnement,<br />
aux conditions <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong><br />
ressour<strong>ce</strong>s <strong>de</strong>s patients. »<br />
Jean-Luc Cormier / Le bar Floréal<br />
Jean-Luc Cormier / Le bar Floréal<br />
Jean-Luc Cormier / Le bar Floréal<br />
Jean-Luc Cormier / Le bar Floréal<br />
Jean-Luc Cormier / Le bar Floréal<br />
60 - N°3 - Février 2005<br />
Jean-Luc Cormier / Le bar Floréal
Dossier > Solidarité<br />
DÉCISIONS<br />
Les inégalités<br />
dans la ligne<br />
<strong>de</strong> mire<br />
Comment ai<strong>de</strong>r plus, mais surtout<br />
ai<strong>de</strong>r mieux ? Les réponses <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
p<strong>de</strong>s élus responsables <strong>de</strong>s politiques<br />
sociales départementales.<br />
lus <strong>de</strong> solidarité, plus <strong>de</strong> proximité, tels sont les<br />
maîtres mots <strong>de</strong> la nouvelle politique sociale du<br />
<strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>. Plusieurs décisions ont été prises<br />
en <strong>ce</strong> début d’année pour venir en ai<strong>de</strong> aux familles<br />
en difficulté, avec toujours une double volonté <strong>de</strong> réduire<br />
les inégalités sociales et la fracture territoriale. « Nous<br />
voulons permettre à tous les habitants d’avoir, près <strong>de</strong><br />
chez eux, une solution aux problèmes qu’ils rencontrent<br />
dans leur vie quotidienne », souligne Jean-Clau<strong>de</strong><br />
Villemain, vi<strong>ce</strong>-prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>.<br />
Via notamment la politique<br />
d’insertion associée à la gestion<br />
du RMI. Dans l’Oise,<br />
« nous tenons à rétablir<br />
un lien fort entre insertion<br />
professionnelle et insertion<br />
sociale », insiste Jean-Clau<strong>de</strong> Villemain. Les travailleurs<br />
sociaux vont donc se retrouver au cœur du dispositif.<br />
C’est, enfin, en termes <strong>de</strong> prévention que les élus veulent<br />
mener leur politique : prévention <strong>de</strong> la maltraitan<strong>ce</strong> <strong>de</strong>s<br />
personnes âgées et <strong>de</strong>s enfants ; prévention <strong>de</strong>s ruptures<br />
familiales aussi, avec la création <strong>de</strong> lieux <strong>de</strong> rencontre pour<br />
les parents et leurs enfants, ou pour les adoles<strong>ce</strong>nts.<br />
I. F.<br />
RÉSIDENCE POUR PERSONNES ÂGÉES DE BAILLEUL-<br />
SUR-THÉRAIN. DANS L’OISE, LE NOMBRE DES PLUS DE<br />
85 ANS S’EST ACCRU DE PLUS DE 30% EN DIX ANS.<br />
14<br />
La solidarité s’adresse à tous<br />
C’est ainsi que la répartition <strong>de</strong>s 1 250 pla<strong>ce</strong>s d’Ehpad<br />
(établissement d’hébergement <strong>de</strong>s personnes âgées dépendantes),<br />
qui doivent être créées d’ici cinq ans, se <strong>de</strong>vra<br />
d’être homogène sur l’ensemble du département. Et pour<br />
que les familles à faibles revenus ne soient pas pénalisées,<br />
« il faut que le secteur privé ne soit pas prépondérant<br />
dans la gestion <strong>de</strong> <strong>ce</strong>s établissements. On souhaite que le<br />
secteur public se charge <strong>de</strong> 60 % <strong>de</strong>s structures », prévient<br />
Henri Bonan, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s affaires<br />
sociales. L’attention portée au problème du vieillissement<br />
<strong>de</strong>s personnes handicapées doit, par ailleurs, déboucher<br />
en 2005 et 2006 sur la création <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux structures<br />
d’accueil spécialisées.<br />
Plus <strong>général</strong>ement, la solidarité s’adresse « à toutes<br />
les populations défavorisées », précise Henri Bonan.<br />
60 - N°3 - Février 2005<br />
LA QUALITÉ DE L’ACCUEIL :<br />
UNE DES DIMENSIONS<br />
ESSENTIELLES<br />
DU TRAVAIL SOCIAL.<br />
Jean-Luc Cormier / Le bar Floréal
Hervé Dez / Le bar Floréal<br />
JEAN-CLAUDE VILLEMAIN<br />
VICE-PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL<br />
« J’ai <strong>de</strong>mandé à <strong>ce</strong><br />
qu’on réfléchisse à un<br />
dispositif <strong>de</strong> prévention<br />
pour éviter que <strong>de</strong>s familles<br />
ne s’enfon<strong>ce</strong>nt dans <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> loyer. Mieux<br />
»<br />
vaut<br />
prévenir que guérir.<br />
Philippe Lobgeois<br />
> ZOOM SUR<br />
Ai<strong>de</strong>r plus près,<br />
c’est ai<strong>de</strong>r mieux<br />
La dé<strong>ce</strong>ntralisation <strong>de</strong> l’attribution <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s financières<br />
prend corps <strong>ce</strong>tte année. Depuis le 1 er janvier,<br />
les circonscriptions d’interventions sanitaires et<br />
sociales (Ciss) récupèrent le pouvoir décisionnaire<br />
pour la distribution du Fonds <strong>de</strong> solidarité et du Fonds<br />
départemental d’insertion.<br />
Objectif <strong>de</strong> <strong>ce</strong>tte réforme : rapprocher la décision <strong>de</strong>s<br />
familles. Les dossiers <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’ai<strong>de</strong> seront saisis<br />
sur ordinateur par les secrétaires <strong>de</strong>s travailleurs sociaux,<br />
puis consultés par le responsable <strong>de</strong> la Ciss. Celui-ci,<br />
en con<strong>ce</strong>rtation avec les travailleurs sociaux, déci<strong>de</strong>ra<br />
<strong>de</strong>s attributions. Les dossiers ne reviendront à Beauvais<br />
qu’ensuite, pour la signature <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> paiement.<br />
« On gagne en temps car on raccourcit le tuyau<br />
administratif et on gagne en efficacité sociale car c’est<br />
la personne qui connaît le mieux la famille qui défendra<br />
son dossier auprès du responsable décisionnaire »<br />
explique Jean-Clau<strong>de</strong> Villemain. Ce système plus rationnel<br />
pourrait, aussi, selon Geneviève Bepmale, conseillère<br />
technique, permettre « une meilleure maîtrise <strong>de</strong> la<br />
dépense et <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s financières ».<br />
60 - N°3 - Février 2005<br />
15
L’ Oise en action<br />
Le <strong>ce</strong>ntre d’appels<br />
du SDIS 60 reçoit<br />
2<br />
par jour.<br />
Mais seuls<br />
000appels<br />
150 donnent<br />
lieu à une intervention.<br />
Philippe Lobgeois / Le bar Floréal<br />
SERVICE DÉPARTEMENTAL D’INCENDIE ET DE SECOURS<br />
Les pompiers<br />
toujours<br />
à nos côtés<br />
Professionnels ou volontaires, les 4100 pompiers <strong>de</strong> l’Oise<br />
dveillent, 24h sur 24, sur la sécurité et sur la vie <strong>de</strong> leurs<br />
concitoyens. Prêts à braver tous les risques.<br />
eux autoroutes,<br />
dont une – l’A1 –<br />
parmi les plus<br />
fréquentées<br />
d’Europe. Des conditions<br />
météo pas toujours favorables.<br />
Des installations<br />
industrielles à risque,<br />
qui font <strong>de</strong> l’Oise le<br />
5 e département “Seveso”<br />
en Fran<strong>ce</strong>. Et <strong>de</strong>s <strong>ce</strong>ntaines<br />
<strong>de</strong> milliers d’habitants,<br />
citadins ou ruraux,<br />
qui ont besoin d’être<br />
protégés nuit et jour.<br />
Les pompiers <strong>de</strong> l’Oise<br />
ont du pain sur la planche.<br />
Mais même si leur métier<br />
consiste à anticiper les<br />
“grands” risques, leur<br />
credo reste la proximité.<br />
« Avec 496 pompiers<br />
professionnels et 3 600<br />
volontaires répartis dans<br />
nos 41 casernes, nous<br />
avons le potentiel opérationnel<br />
pour intervenir<br />
en moins <strong>de</strong> 15 minutes<br />
en tout point du département<br />
», détaille le colonel<br />
Corack, directeur du<br />
servi<strong>ce</strong> départemental<br />
d’in<strong>ce</strong>ndie et <strong>de</strong> secours.<br />
Feux en veilleuse<br />
Bien qu’on les surnomme<br />
les soldats du feu, les<br />
pompiers n’interviennent<br />
qu’une fois sur dix pour<br />
<strong>de</strong>s in<strong>ce</strong>ndies.<br />
Dans 60 % <strong>de</strong>s situations,<br />
il s’agit <strong>de</strong> porter <strong>de</strong>s<br />
secours corporels aux<br />
personnes. Le reste est<br />
largement consacré à <strong>de</strong>s<br />
interventions souvent<br />
légères : ouvrir la porte<br />
d’un rési<strong>de</strong>nt qui a égaré<br />
sa clé, récupérer un<br />
animal dangereux en<br />
liberté, couper un arbre<br />
qui mena<strong>ce</strong> <strong>de</strong> s’effondrer…<br />
16<br />
60 - N°3 - Février 2005
Autant <strong>de</strong> problèmes à<br />
traiter avant qu’ils ne<br />
tournent au drame. Mais<br />
si le quotidien <strong>de</strong>s<br />
pompiers est nourri <strong>de</strong><br />
beaucoup <strong>de</strong> <strong>ce</strong>s interventions<br />
sans gravité<br />
immédiate, il leur faut<br />
se tenir prêts pour <strong>de</strong>s<br />
cas plus lourds. Parmi<br />
<strong>ce</strong>ux-ci : la lutte contre<br />
les inondations, un <strong>de</strong>s<br />
maux qui ont frappé<br />
durement le département<br />
par le passé.<br />
Dans l’Oise, trois casernes<br />
disposent d’un matériel<br />
adapté en cas <strong>de</strong> montée<br />
<strong>de</strong>s eaux. À Thourotte,<br />
à peine le nouveau <strong>ce</strong>ntre<br />
<strong>de</strong> secours inauguré, en<br />
octobre 1993, la nature<br />
a offert aux sapeurspompiers<br />
l’occasion <strong>de</strong><br />
baptiser leur équipement<br />
flambant neuf, rangé<br />
dans la <strong>de</strong>uxième remise<br />
<strong>de</strong> la caserne, la plus<br />
gran<strong>de</strong> du département.<br />
« Quand le <strong>ce</strong>ntre a été<br />
construit, nous avons<br />
<strong>de</strong>mandé un espa<strong>ce</strong> assez<br />
vaste pour pratiquer <strong>de</strong>s<br />
sports collectifs. Voilà<br />
pourquoi <strong>ce</strong>tte remise<br />
fait 1,5 hectare », confie<br />
le major Joël Vervel.<br />
Prêts à se mouiller<br />
Derrière l’équipe du<br />
matin, regroupée pour<br />
quelques révisions, un<br />
drôle d’engin est garé. Le<br />
“Gama-Goat”, véhicule<br />
amphibie utilisé par<br />
l’armée américaine au<br />
Vietnam, permet<br />
d’effectuer <strong>de</strong>s opérations<br />
<strong>de</strong> sauvetage lorsque les<br />
routes sont submergées.<br />
Pour compléter la panoplie<br />
utile fa<strong>ce</strong> à la montée <strong>de</strong>s<br />
“<br />
Parole <strong>de</strong> professionnel<br />
D.R.<br />
Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Union départementale<br />
<strong>de</strong>s sapeurs pompiers <strong>de</strong> l’Oise,<br />
LE COMMANDANT RÉGIS BAUJOIN est l’héritier<br />
<strong>de</strong> quatre générations <strong>de</strong> pompiers.<br />
Pourquoi êtes-vous <strong>de</strong>venu pompier ?<br />
Mon arrière-grand-père, mon grand-père et mon père étaient<br />
volontaires à Thourotte. Donc<br />
il ne se passait pas un repas<br />
familial sans qu’on évoque<br />
les interventions <strong>de</strong>s sapeurs-pompiers. J’ai été bercé<br />
par <strong>ce</strong>s discussions et il est <strong>ce</strong>rtain que <strong>ce</strong>la a influencé<br />
mon choix, mais j’ai surtout souhaité en faire mon métier<br />
par<strong>ce</strong> que le secours aux personnes et le servi<strong>ce</strong> public<br />
sont importants pour moi.<br />
Quelles évolutions majeures<br />
avez-vous pu observer ?<br />
Ce sont surtout <strong>de</strong>s évolutions matérielles. Je me<br />
rappelle du petit local dans le <strong>ce</strong>ntre du village en fa<strong>ce</strong><br />
<strong>de</strong> la ferme familiale, puis du premier poste <strong>de</strong> secours<br />
implanté sur la pla<strong>ce</strong>, et quand vous voyez aujourd’hui le<br />
<strong>ce</strong>ntre, ça n’a plus rien à voir. Les interventions aussi ont<br />
évolué, avant il n’y avait pas <strong>de</strong> risques chimiques, et il y<br />
avait moins <strong>de</strong> circulation donc moins d’acci<strong>de</strong>nts.<br />
En revanche nous avons la chan<strong>ce</strong> dans notre profession<br />
que l’esprit <strong>de</strong> corps <strong>de</strong>meure, c’est une for<strong>ce</strong> qui nous<br />
permet <strong>de</strong> faire fa<strong>ce</strong> à toutes les situations.<br />
eaux, un bateau à moteur,<br />
et <strong>de</strong>ux ensembles<br />
d’équipement adaptables<br />
sur un véhicule porteur.<br />
Le premier est doté <strong>de</strong><br />
quatre barges à fond plat.<br />
Le second, <strong>de</strong> trois pontons<br />
qui peuvent se transformer<br />
en embarcation.<br />
En janvier 2003, lorsque<br />
le département a subi<br />
<strong>de</strong> nouvelles crues<br />
spectaculaires, les<br />
pompiers <strong>de</strong> Thourotte,<br />
en véritables guerriers <strong>de</strong><br />
l’eau, ont assuré près <strong>de</strong><br />
200 interventions.<br />
Une mobilisation <strong>de</strong>s<br />
troupes ex<strong>ce</strong>ptionnelle,<br />
puisque les pompiers <strong>de</strong><br />
<strong>ce</strong>tte caserne sortent en<br />
moyenne 130 fois par<br />
mois. À Thourotte,<br />
la plupart <strong>de</strong>s<br />
17 professionnels et<br />
85 volontaires ont eu<br />
l’occasion <strong>de</strong> vivre <strong>ce</strong>s<br />
pério<strong>de</strong>s fortes, où la<br />
nature a tous les droits.<br />
Ils en gar<strong>de</strong>nt tous <strong>de</strong>s<br />
souvenirs marquants.<br />
Et un esprit d’équipe à<br />
toute épreuve.<br />
MARIE PAIRE<br />
> ZOOM SUR<br />
Yves Rome<br />
à la tête<br />
du SDIS<br />
Depuis le 7 janvier, Yves<br />
Rome prési<strong>de</strong> le conseil<br />
d’administration du<br />
Servi<strong>ce</strong> départemental<br />
d’in<strong>ce</strong>ndie et <strong>de</strong> secours.<br />
La loi <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation<br />
<strong>de</strong> la sécurité civile du 13<br />
août 2004 prévoit que les<br />
conseils d’administration<br />
sont désormais dirigés<br />
par les prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s<br />
conseils généraux ou par<br />
un représentant <strong>de</strong> leur<br />
choix. Depuis la départementalisation<br />
engagée<br />
en 1996, les maires<br />
comme les conseillers<br />
généraux pouvaient être<br />
élus à <strong>ce</strong> poste. Sur les<br />
85 SDIS dirigés par un<br />
représentant du département,<br />
seuls sept l’étaient<br />
par un prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
conseil <strong>général</strong>. Dans<br />
ses nouvelles fonctions,<br />
Yves Rome est notamment<br />
entouré par trois<br />
vi<strong>ce</strong>-prési<strong>de</strong>nts : Roger<br />
Menn, Georges<br />
Becquerelle, son prédé<strong>ce</strong>sseur<br />
Jacques Cotel,<br />
ainsi que par Alain<br />
Blanchard.<br />
60 - N°3 - Février 2005<br />
17
L’ Oise en action<br />
SERVICE DES ROUTES<br />
Salage contrôlé<br />
L’hiver est <strong>de</strong> retour. Avec lui, la<br />
neige et le verglas, qui mena<strong>ce</strong>nt<br />
le réseau routier. Dans le<br />
département, c’est le branle-bas <strong>de</strong><br />
combat. Objectif : rendre les routes<br />
praticables quelles que soient les<br />
conditions météo. Ce qui n’est pas<br />
une min<strong>ce</strong> affaire. Explications.<br />
UNE ÉQUIPE DU CENTRE DE FROISSY<br />
EN ACTION, UN PETIT MATIN DE JANVIER.<br />
L’ANNÉE DERNIÈRE, LES SERVICES<br />
TECHNIQUES DÉPARTEMENTAUX ONT<br />
PARTICIPÉ À UNE CINQUANTAINE<br />
D’INTERVENTIONS DE CE TYPE.<br />
les agents routiers<br />
sont sur le<br />
qui-vive. Rien<br />
ne doit leur<br />
échapper. L’enjeu est<br />
trop important. Pour<br />
eux, il s’agit <strong>de</strong> sécuriser<br />
les 3800 kilomètres <strong>de</strong><br />
routes départementales.<br />
Une seule mission en<br />
cas d’offensive hivernale<br />
sévère : rendre <strong>ce</strong>s axes<br />
Hervé Dez / Le bar Floréal<br />
ac<strong>ce</strong>ssibles et sûrs dans un<br />
laps <strong>de</strong> temps très court.<br />
Et c’est à chaque fois<br />
un véritable challenge.<br />
Un plan très détaillé <strong>de</strong><br />
“viabilité hivernale” a<br />
été mis en pla<strong>ce</strong>. Sur le<br />
terrain, par roulements,<br />
les équipes d’astreinte<br />
doivent se tenir prêtes à<br />
intervenir à tout moment,<br />
la semaine comme le<br />
week-end.<br />
Il existe sur l’Oise cinq<br />
unités territoriales, qui<br />
ont chacune quelque<br />
800 kilomètres <strong>de</strong> routes<br />
à gérer. Ces unités, qui<br />
sont en liaison constante<br />
avec les servi<strong>ce</strong>s <strong>de</strong> Météo<br />
Fran<strong>ce</strong>, envoient toutes<br />
les nuits <strong>de</strong>s patrouilleurs<br />
évaluer l’état du réseau<br />
routier. Les hommes<br />
sont munis d’appareils<br />
<strong>de</strong>stinés à mesurer<br />
l’humidité, la température<br />
du sol et <strong>ce</strong>lle <strong>de</strong> l’air. Si<br />
la décision est prise <strong>de</strong><br />
déclencher le salage, <strong>ce</strong><br />
sont alors les 18 <strong>ce</strong>ntres<br />
routiers disséminés sur le<br />
département qui entrent<br />
en action selon le <strong>de</strong>gré<br />
d’urgen<strong>ce</strong>. Au total,<br />
35 camions sont prêts<br />
à sillonner les routes<br />
départementales.<br />
L’hiver <strong>de</strong>rnier quelque<br />
7 000 tonnes <strong>de</strong> sel ont<br />
été déversées sur le réseau<br />
pour la sécurité <strong>de</strong>s<br />
automobilistes.<br />
Agir le plus<br />
vite possible<br />
L’objectif est bien<br />
évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong> sécuriser<br />
le département dans<br />
les plus brefs délais.<br />
La moindre erreur<br />
d’appréciation peut être<br />
fatale. La neige et le verglas<br />
ren<strong>de</strong>nt les chaussées<br />
particulièrement<br />
dangereuses, et parfois<br />
mortelles. Reste que les axes<br />
ne peuvent être traités<br />
tous en même temps.<br />
Priorité est donc donnée<br />
aux voies très fréquentées,<br />
<strong>ce</strong> qui représente en gros<br />
1500 kilomètres. En fait,<br />
<strong>de</strong>ux petites heures sont<br />
né<strong>ce</strong>ssaires pour saler <strong>ce</strong>s<br />
routes dites <strong>de</strong> première<br />
et <strong>de</strong>uxième catégorie.<br />
Le reste du territoire,<br />
constitué <strong>de</strong> routes moins<br />
“circulées”, est fait en<br />
six heures maximum.<br />
Le salage se déroule<br />
principalement entre<br />
2 heures et 3 heures du<br />
matin, les équipes étant<br />
davantage gênées pour<br />
intervenir lorsque le gel<br />
apparaît au lever du jour.<br />
NATHALIE JALLAGEAS<br />
18<br />
60 - N°3 - Février 2005
Du nord au sud<br />
L’innovation,<br />
une valeur<br />
d’avenir<br />
Pour ai<strong>de</strong>r les entreprises industrielles à améliorer leur compétitivité,<br />
le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> accroît son soutien à l’innovation technologique<br />
eet scientifique. Une manière <strong>de</strong> rendre l’Oise attractive et d’assurer<br />
les emplois <strong>de</strong> <strong>de</strong>main.<br />
n langage courant, on dirait qu’il faut savoir<br />
prendre une longueur d’avan<strong>ce</strong>. Dans les entreprises,<br />
la partie se joue au niveau <strong>de</strong> l’innovation<br />
: pour conserver ou gagner <strong>de</strong>s marchés,<br />
il faut trouver les produits ou les techniques nouvelles<br />
qui font la différen<strong>ce</strong>.<br />
Ce défi, le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> a décidé d’ai<strong>de</strong>r les<br />
entreprises <strong>de</strong> l’Oise à le relever, en engageant un<br />
partenariat avec un organisme expert, l’Agen<strong>ce</strong><br />
française <strong>de</strong> l’innovation – Anvar (<strong>lire</strong> page suivante),<br />
et en mettant en pla<strong>ce</strong> une politique <strong>de</strong> soutien.<br />
Les ai<strong>de</strong>s visent les petites et moyennes entreprises<br />
(PME) et les très petites entreprises (TPE) industrielles<br />
ou <strong>de</strong> servi<strong>ce</strong>s aux entreprises dont les premières<br />
richesses sont les compéten<strong>ce</strong>s <strong>de</strong>s personnels.<br />
C’est pourquoi le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> a décidé <strong>de</strong> relan<strong>ce</strong>r<br />
la technique du coup <strong>de</strong> pou<strong>ce</strong> au recrutement,<br />
qui avait bénéficié à 29 entreprises avant d’être supprimé<br />
fin 2003. Une ai<strong>de</strong> à l’embauche d’un cadre est<br />
accordée avec une prise en charge du salaire pendant<br />
un an, soit 25000 euros par an maximum. Le soutien<br />
départemental prend le relais <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> débloquée par<br />
l’Anvar pendant les douze premiers mois qui suivent<br />
l’embauche.<br />
Valoriser le département<br />
Avantages escomptés : « ai<strong>de</strong>r <strong>ce</strong>s entreprises à rester<br />
compétitives, mais également soutenir l’emploi<br />
tout en attirant <strong>de</strong>s personnels qualifiés dans le<br />
département », explique Roger Menn, vi<strong>ce</strong>-prési<strong>de</strong>nt<br />
du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, chargé du développement >>><br />
À L’INSTITUT SUPÉRIEUR D’AGRICULTURE DE BEAUVAIS :<br />
LES ÉTUDIANTS SONT INCITÉS À DÉVELOPPER DES PROJETS INNOVANTS.<br />
60 - N°3 - Février 2005<br />
19<br />
Didier Cry
Du nord au sud<br />
>>><br />
économique. Le montant total <strong>de</strong> l’opération s’élève<br />
à 325 000 euros en 2005 avec 13 emplois à la clé,<br />
dont 80 % sont durables. Pour Christian Dampeirou,<br />
<strong>de</strong> CLC technologie, petite entreprise <strong>de</strong> Beauvais<br />
spécialisée dans la con<strong>ce</strong>ption <strong>de</strong> produits cosmétiques,<br />
les ai<strong>de</strong>s sont les bienvenues : « Ça nous<br />
permet <strong>de</strong> continuer à travailler, car la recherche<br />
coûte cher par rapport à la production .» En effet,<br />
les petites entreprises ne peuvent investir dans les<br />
brevets et les étu<strong>de</strong>s. En revanche, elles sont plus<br />
porteuses d’innovation car « les idées et les initiatives<br />
y sont encouragées. On peut phosphorer en<br />
toute liberté », martèle Christian Dampeirou.<br />
Pour 2005, <strong>de</strong> nouvelles actions sont engagées.<br />
La première con<strong>ce</strong>rne le soutien apporté aux<br />
créateurs d’entreprises industrielles innovantes.<br />
Il s’agit <strong>de</strong> ménager l’avenir en aidant les jeunes<br />
pousses à prendre racine. Le département finan<strong>ce</strong><br />
avec l’Anvar l’intervention <strong>de</strong> consultants spécialisés<br />
qui réalisent <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> marché, <strong>de</strong> stratégie<br />
commerciale et <strong>de</strong> faisabilité technologique.<br />
Le montant <strong>de</strong> l’enveloppe départementale pour <strong>ce</strong>tte<br />
action est <strong>de</strong> 75 000 euros.<br />
Enfin, le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> entend contribuer à forger<br />
une culture <strong>de</strong> l’innovation chez les jeunes.<br />
Un programme <strong>de</strong> sensibilisation est donc soutenu<br />
par le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, pour 20 000 euros en 2005.<br />
Il s’agit d’ai<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s lycéens et étudiants à développer<br />
un projet innovant en relation avec une entreprise<br />
du département ou un laboratoire. Sept à dix projets<br />
reçoivent une subvention, à l’image <strong>de</strong>s lycées<br />
Paul-Langevin et Mireille-Grenet, <strong>de</strong> l’Université<br />
<strong>de</strong> technologie <strong>de</strong> Compiègne (UTC) et <strong>de</strong><br />
l’Institut supérieur d’agriculture <strong>de</strong> Beauvais<br />
(Isab). De quoi passer aux travaux pratiques.<br />
BRUNO LAFOSSE<br />
L’INNOVATION EST UN ENJEU ÉCONOMIQUE :<br />
ELLE PERMET AUX ENTREPRISES DE FAIRE LA DIFFÉRENCE SUR LE MARCHÉ.<br />
CONTACT<br />
> <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> - Floren<strong>ce</strong> Kuznik<br />
Tél. : 03 44 06 60 60<br />
> Anvar – Délégation <strong>de</strong> Picardie<br />
Chargées d’affaires : Mme Lombard et Mme Carmona<br />
Tél. : 03 22 22 31 00<br />
Hervé Dez / Le bar Floréal<br />
> ZOOM SUR…<br />
L’Anvar, un partenaire incontournable<br />
L’innovation, c’est sa mission. Au niveau<br />
national, l’Anvar, Agen<strong>ce</strong> française <strong>de</strong><br />
l’innovation, a pour mission <strong>de</strong> soutenir<br />
l’effort d’innovation <strong>de</strong>s créateurs<br />
d’entreprises, PME-PMI ou laboratoires<br />
<strong>de</strong> recherche et <strong>de</strong> faire le lien entre les<br />
collectivités et les entreprises. Avec<br />
son agen<strong>ce</strong> <strong>de</strong> Picardie, l’Anvar est<br />
donc partenaire du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> sur<br />
trois types d’interventions : soutien au<br />
recrutement <strong>de</strong> personnel très qualifié<br />
dans les PME, ai<strong>de</strong> aux créateurs<br />
d’entreprise et sensibilisation <strong>de</strong>s jeunes.<br />
Dans tous les cas, l’Anvar apporte<br />
son expertise : c’est l’organisme qui<br />
examine les dossiers et sélectionne <strong>ce</strong>ux<br />
sus<strong>ce</strong>ptibles <strong>de</strong> bénéficier d’une ai<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
sa part et du soutien départemental.<br />
20<br />
60 - N°3 - Février 2005
MONT-GANELON<br />
Espa<strong>ce</strong> naturel<br />
sensible protégé<br />
L’espa<strong>ce</strong> naturel sensible<br />
du Mont Ganelon s’élargit.<br />
Le Département<br />
finan<strong>ce</strong> régulièrement,<br />
<strong>de</strong>puis 1996, l’acquisition<br />
<strong>de</strong> par<strong>ce</strong>lles sur <strong>ce</strong> site<br />
naturel boisé très fréquenté<br />
<strong>de</strong> la rive droite <strong>de</strong> l’Oise.<br />
Il vient encore d’ai<strong>de</strong>r<br />
à acquérir à 80% une<br />
par<strong>ce</strong>lle <strong>de</strong> 1,4 hectare.<br />
L’aménagement<br />
et l’ouverture au public<br />
<strong>de</strong> <strong>ce</strong> site, qui compte<br />
aujourd’hui près <strong>de</strong><br />
80 ha, est également<br />
subventionné à 80%.<br />
Un effort qui entre dans<br />
le cadre <strong>de</strong> la politique<br />
départementale en faveur<br />
<strong>de</strong> l’environnement.<br />
PATRIMOINE<br />
Des églises bien<br />
entretenues<br />
L’entretien et la<br />
réhabilitation <strong>de</strong>s églises<br />
est une charge importante<br />
pour les communes. Aussi<br />
le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> vient-il<br />
en ai<strong>de</strong> à <strong>ce</strong>s <strong>de</strong>rnières<br />
pour sauvegar<strong>de</strong>r les<br />
édifi<strong>ce</strong>s qui font partie<br />
<strong>de</strong> notre patrimoine. De<br />
nouveaux programmes ont<br />
été retenus le 17 janvier<br />
<strong>de</strong>rnier : la restauration <strong>de</strong>s<br />
églises <strong>de</strong> Grandvilliers, <strong>de</strong><br />
Saint-Martin-<strong>de</strong>s-Noyers<br />
et <strong>de</strong> Berneuil-sur-Aisne<br />
ou encore les travaux<br />
d’intérieur, la charpente<br />
et la couverture <strong>de</strong> l’église<br />
<strong>de</strong> Bormel. Sans oublier<br />
la protection et la restauration<br />
<strong>de</strong> vitraux <strong>de</strong> l’église<br />
Saint-Louis du Crocq.<br />
ÉCOLES<br />
Les chantiers<br />
<strong>de</strong> la réussite<br />
DEUX NOUVELLES CLASSES<br />
DE MATERNELLE CONSTRUITES<br />
À TRACY-LE-MONT.<br />
Construction d’école ou<br />
sagrandissement, <strong>de</strong> nombreuses<br />
communes bénéficient <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> du<br />
<strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>.<br />
ur le chantier <strong>de</strong> la réussite scolaire, la<br />
construction <strong>de</strong>s écoles n’est pas un moindre<br />
souci. Outre la construction <strong>de</strong>s bâtimentscollèges<br />
qui relèvent <strong>de</strong> sa compéten<strong>ce</strong>, le<br />
<strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> soutient les efforts <strong>de</strong>s communes<br />
en direction <strong>de</strong>s écoles. Plusieurs chantiers sont<br />
con<strong>ce</strong>rnés par les ai<strong>de</strong>s départementales débloquées le<br />
17 janvier. Saint-Maur va re<strong>ce</strong>voir la <strong>de</strong>rnière partie <strong>de</strong><br />
la subvention <strong>de</strong>stinée à la construction <strong>de</strong> sa nouvelle<br />
école maternelle. Il en va <strong>de</strong> même pour Hétomesnil,<br />
qui réalise une salle multifonction, adapte la mairie<br />
et l’école maternelle adja<strong>ce</strong>nte. Le syndicat scolaire<br />
qui regroupe les communes <strong>de</strong> Tracy-le-Mont et<br />
Tracy-le-Val, bénéficie d’un premier acompte pour la<br />
construction <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nouvelles classes <strong>de</strong> maternelle.<br />
Quant à Crèvecœur-le-Grand, le Département<br />
intervient pour soutenir l’édification d’une maternelle<br />
et <strong>de</strong> ses locaux annexes. En outre, un nouveau<br />
chantier bénéficie du coup <strong>de</strong> pou<strong>ce</strong> départemental :<br />
55 000 euros sont accordés pour la construction d’une<br />
école à Cambronne-lès-Ribécourt. ■<br />
Jean-Luc Cormier / Le bar Floréal<br />
télex<br />
> FITZ-JAMES<br />
Étang <strong>de</strong> pêche<br />
Fitz-James aura son étang<br />
<strong>de</strong> pêche. Il doit être créé<br />
au lieu-dit Le Clos Sauvage,<br />
et ses abords aménagés.<br />
Le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> contribue<br />
au finan<strong>ce</strong>ment du projet<br />
à hauteur <strong>de</strong> 155 810 euros.<br />
Cette subvention a été<br />
accordée lors <strong>de</strong> la commission<br />
permanente du 17 janvier. Elle<br />
s’inscrit dans le cadre <strong>de</strong><br />
l’ai<strong>de</strong> aux communes <strong>de</strong>stinée<br />
à l’aménagement du territoire,<br />
au tourisme et à l’environnement,<br />
pour un montant <strong>de</strong> plus <strong>de</strong><br />
350 000 euros.<br />
> VENETTE<br />
Maisons<br />
intergénérations<br />
Valoriser le patrimoine et le<br />
faire vivre. C’est le projet <strong>de</strong><br />
Venette, qui entend réaliser<br />
d’ici à 2007 sa maison<br />
intergénérations, avec<br />
le soutien <strong>de</strong> l’État, <strong>de</strong> la<br />
Région et du Département.<br />
Après agrandissement<br />
et réhabilitation <strong>de</strong> la<br />
bibliothèque <strong>ce</strong>tte année, un<br />
parc public ouvrira en 2007,<br />
comprenant un jardin <strong>de</strong> la<br />
petite enfan<strong>ce</strong>, un jardin<br />
écologique, <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong><br />
rencontre et <strong>de</strong> promena<strong>de</strong>.<br />
> LAIGNEVILLE<br />
Le tennis à l’abri<br />
Montée au filet ou jeu <strong>de</strong> fond<br />
<strong>de</strong> court, les joueurs <strong>de</strong> tennis<br />
<strong>de</strong> Laigneville, dans le canton<br />
<strong>de</strong> Liancourt, pourront taper<br />
dans la balle jaune à l’abri.<br />
Deux courts <strong>de</strong> tennis couverts<br />
doivent être construits avec<br />
le soutien financier du <strong>Conseil</strong><br />
<strong>général</strong>, qui débloque<br />
262 660 euros.<br />
21<br />
60 - N°3 - Février 2005
L’ Oise en tête<br />
THÉÂTRE<br />
Un homme<br />
qu<br />
Hervé Dez / Le bar Floréal<br />
À 30 ans,<br />
Ladislas Chollat<br />
est un jeune<br />
homme infatigable<br />
et passionné <strong>de</strong><br />
théâtre. Dans le<br />
cadre <strong>de</strong> sa rési<strong>de</strong>n<strong>ce</strong><br />
d’implantation<br />
au Théâtre du<br />
Beauvaisis, il mène<br />
une action culturelle<br />
en sensibilisant<br />
les publics jeunes<br />
au théâtre, en<br />
organisant <strong>de</strong>s<br />
ateliers <strong>de</strong> pratiques<br />
artistiques, en<br />
faisant se rencontrer<br />
spectateurs et<br />
artistes, en ouvrant<br />
les répétitions au<br />
public.<br />
> LADISLAS CHOLLAT<br />
EN 5 DATES<br />
1975 : Naissan<strong>ce</strong> à Saint-Étienne.<br />
1998 : Au Théâtre <strong>de</strong> la Criée<br />
à Marseille, assistant metteur<br />
en scène <strong>de</strong> Gildas Bour<strong>de</strong>t.<br />
2002 : Assiste Gildas Bour<strong>de</strong>t à la
i rayonne<br />
Quel est l’objectif<br />
poursuivi par <strong>ce</strong>tte<br />
rési<strong>de</strong>n<strong>ce</strong> ?<br />
Ladislas Chollat :<br />
Je suis en rési<strong>de</strong>n<strong>ce</strong><br />
d’implantation pour trois<br />
ans et la Drac (ndlr :<br />
direction régionale <strong>de</strong>s<br />
affaires culturelles)<br />
souhaite que je rayonne<br />
avec ma compagnie, le<br />
Théâtre <strong>de</strong> l’Héliotrope,<br />
dans le département.<br />
Moi, ça me plaît d’aller à<br />
la rencontre <strong>de</strong>s publics<br />
et j’ai toujours fait en<br />
sorte que les salles soient<br />
pleines quand je jouais<br />
<strong>de</strong>s spectacles. Le rapport<br />
au public fait aussi partie<br />
<strong>de</strong> mon métier. Les<br />
spectateurs doivent être<br />
préparés au spectacle<br />
qu’ils vont voir.<br />
Que proposez-vous<br />
aux différents<br />
publics que vous<br />
rencontrez ?<br />
L.C. : Je donne <strong>de</strong>s<br />
cours adultes sur le rire<br />
au théâtre, <strong>de</strong>ux fois<br />
direction du Théâtre<br />
<strong>de</strong> l’Ouest parisien<br />
à Boulogne-Billancourt.<br />
2004 : Le Détail <strong>de</strong>s choses<br />
au Théâtre du Beauvaisis.<br />
2005 : En rési<strong>de</strong>n<strong>ce</strong> d’implantation<br />
au Théâtre du Beauvaisis.<br />
par semaine, par<strong>ce</strong> que<br />
Le Barbier <strong>de</strong> Séville<br />
est une comédie et que<br />
la question du rire y est<br />
primordiale. C’est le<br />
même cours que je fais à<br />
la maison d’arrêt pour les<br />
détenus. Au moment <strong>de</strong><br />
la préparation du Détail<br />
<strong>de</strong>s choses, qui parlait <strong>de</strong><br />
la famille, j’ai organisé<br />
<strong>de</strong>s ateliers au collège<br />
<strong>de</strong> Formerie. En fait,<br />
je découvre l’Oise sous<br />
ses multiples fa<strong>ce</strong>ttes.<br />
Je donne <strong>de</strong>s cours à<br />
l’internat du lycée Corot,<br />
je me rends à la maison<br />
familiale rurale <strong>de</strong> Senlis,<br />
je rencontre les lycéens au<br />
lycée Jeanne-Hachette ou<br />
<strong>de</strong> jeunes instituteurs à<br />
l’IUFM <strong>de</strong> Picardie.<br />
Ces publics, très<br />
différents, ont-ils<br />
néanmoins <strong>de</strong>s<br />
points communs ?<br />
L.C. : J’ai vécu longtemps<br />
à Marseille. Si là-bas on<br />
vous tape tout <strong>de</strong> suite<br />
dans le dos et qu’on<br />
<strong>de</strong>vient copains en très<br />
peu <strong>de</strong> temps, ici c’est<br />
différent. Il y a une vraie<br />
chaleur, <strong>ce</strong>tte chaleur<br />
<strong>de</strong>s gens du Nord.<br />
Dans mes ateliers,<br />
les gens sont contents <strong>de</strong><br />
se retrouver, c’est festif.<br />
On sent un vrai plaisir à<br />
partager. Ici, le sillon est<br />
plus profond…<br />
Vous avez déjà<br />
créé à Beauvais un<br />
premier spectacle ?<br />
L.C. : Le Détail <strong>de</strong>s<br />
choses, un texte <strong>de</strong><br />
Gérald Aubert, un<br />
auteur contemporain, a<br />
été monté en dé<strong>ce</strong>mbre<br />
<strong>de</strong>rnier. Nous l’avons<br />
joué cinq fois à Beauvais,<br />
puis nous avons<br />
tourné, dans le cadre<br />
<strong>de</strong> « Théâtre en pays <strong>de</strong><br />
l’Oise » et l’avons joué à<br />
Lalan<strong>de</strong>-en-Son, Bailleulsur-Thérain,<br />
Formerie,<br />
Ully-Saint-Georges et<br />
Fitz-James. Une très<br />
belle expérien<strong>ce</strong>. En avril<br />
prochain, je vais monter<br />
Le Barbier <strong>de</strong> Séville <strong>de</strong><br />
Beaumarchais.<br />
Vous avez déclaré<br />
à propos <strong>de</strong> <strong>ce</strong><br />
spectacle que<br />
vous vouliez “une<br />
création branchée<br />
sur 100 000 volts !”…<br />
L.C. : Ma con<strong>ce</strong>ption<br />
du théâtre repose sur<br />
l’idée d’un théâtre<br />
vivant, inscrit dans la<br />
vie d’aujourd’hui. Je ne<br />
monterai pas Le Barbier<br />
<strong>de</strong> manière historique,<br />
figée dans le passé.<br />
Je veux que le théâtre<br />
résonne aujourd’hui.<br />
Quand Beaumarchais a<br />
écrit son Barbier, il a rêvé<br />
l’Espagne. Eh bien moi,<br />
je rêve mon Espagne telle<br />
que je la sens et avec tout<br />
<strong>ce</strong> que j’ai pu découvrir<br />
à Séville où j’ai passé<br />
quelques jours.<br />
« J’ai arrêté d’être comédien<br />
par<strong>ce</strong> qu’en même temps<br />
que je jouais, je regardais<br />
»<br />
les autres comédiens.<br />
Qu’est-<strong>ce</strong> qui est<br />
important pour<br />
vous au théâtre ?<br />
L.C. : Pour moi, <strong>ce</strong> sont<br />
les auteurs et les acteurs<br />
qui me donnent envie <strong>de</strong><br />
faire du théâtre, avant<br />
les metteurs en scène.<br />
Et quelquefois quand je<br />
vois un bon spectacle,<br />
j’enrage et je me dis : tu<br />
ne pourras pas le faire !<br />
Mais c’est tant mieux<br />
par<strong>ce</strong> que les auteurs sont<br />
tellement nombreux<br />
et les envies tellement<br />
importantes que c’est bien<br />
qu’on m’en enlève un peu !<br />
PROPOS RECUEILLIS<br />
PAR CLAUDE BARDAVID<br />
60 - N°3 - Février 2005<br />
23
Jean-Luc Cormier / Le bar Floréal<br />
> Ils font l’Oise<br />
SOLIDE<br />
Mon moulin,<br />
ma fierté<br />
Thérèse et Michel Bourgois vivent aujourd’hui une retraite pas<br />
comme les autres. Passionnés par l’histoire du patrimoine local, ils<br />
ont entrepris il y a maintenant près <strong>de</strong> 25 ans la restauration d’un<br />
vieux moulin abandonné et lessivé par les eaux, près <strong>de</strong> Marseilleen-Beauvaisis.<br />
À l’époque, les époux Bourgois étaient producteurs <strong>de</strong><br />
lait, propriétaires d’une <strong>ce</strong>ntaine <strong>de</strong> vaches. En 1991, libérés <strong>de</strong> leur<br />
exploitation agricole, ils ont pu se consacrer pleinement à leur projet.<br />
Habitués aux longues journées <strong>de</strong> travail, Thérèse et Michel n’ont pas<br />
reculé <strong>de</strong>vant la tâche. Ils en ont passé <strong>de</strong>s heures à refaire les murs<br />
en torchis, les toits en ardoise, tout ça pour redonner au moulin <strong>de</strong><br />
Roy-Boissy son aspect d’antan. Aujourd’hui les Bourgois savourent le<br />
fruit <strong>de</strong> leur labeur. Le moulin, inscrit à l’inventaire <strong>de</strong>s Monuments<br />
historiques, accueille chaque année près <strong>de</strong> 2 000 visiteurs. « C’est un<br />
plaisir que nous avons voulu faire partager », explique Michel, qui<br />
est également prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’offi<strong>ce</strong> <strong>de</strong> tourisme <strong>de</strong> la Picardie verte.<br />
Thérèse, quant à elle, est très fière du magnifique jardin fleuri <strong>de</strong><br />
plus <strong>de</strong> 350 rosiers qu’elle a aménagé <strong>de</strong>rrière le moulin. Les époux<br />
Bourgois, qui se défen<strong>de</strong>nt d’être passéistes, aimeraient transmettre à<br />
<strong>ce</strong>ux qui s’arrêtent à Roy-Boissy l’amour <strong>de</strong> la terre et du patrimoine.<br />
Un patrimoine qui, selon eux, « donne son i<strong>de</strong>ntité aux paysages locaux ».<br />
Moulin <strong>de</strong> Roy-Boissy : 03 44 46 32 20<br />
Adultes : 3 euros - Enfants : 1,50 euro<br />
24<br />
60 - N°3 - Février 2005<br />
FLUIDE<br />
Comme un poisson<br />
dans l’eau<br />
Laura Féron, c’est notre championne du mois !<br />
À 13 ans et <strong>de</strong>mi, la jeune fille originaire <strong>de</strong><br />
Nogent-sur-Oise, qui fait <strong>de</strong>puis peu partie <strong>de</strong><br />
l’équipe <strong>de</strong> Fran<strong>ce</strong> “jeunes” <strong>de</strong> natation, vient<br />
<strong>de</strong> rafler, lors <strong>de</strong>s Internationaux <strong>de</strong> Genève, l’or<br />
et l’argent dans sa spécialité, les quatre nages<br />
(papillon, dos, brasse, crawl).<br />
Et pourtant ! Petite, Laura avait la phobie <strong>de</strong> l’eau.<br />
Aujourd’hui elle nage en moyenne six kilomètres<br />
par jour. Nager, c’est désormais plus qu’une<br />
passion. L’eau est <strong>de</strong>venue son élément.<br />
« Laura est poisson, as<strong>ce</strong>ndant poisson, c’était<br />
sûrement un signe !» s’amuse à dire sa maman.<br />
L’adoles<strong>ce</strong>nte est une fon<strong>ce</strong>use et une bosseuse.<br />
Et le succès lui colle à la peau. Ré<strong>ce</strong>mment, elle<br />
a également remporté tous les honneurs aux<br />
championnats <strong>de</strong> Picardie. Pour le moment, elle<br />
allie avec brio école et natation. Mais ses parents<br />
aimeraient bien pour l’an prochain une scolarisation<br />
plus adaptée, <strong>de</strong> type sport étu<strong>de</strong>s.<br />
Gran<strong>de</strong> et fine, comme taillée pour filer dans<br />
l’eau, la jeune fille s’entraîne sans relâche tous<br />
les soirs après l’école, le week-end et pendant les<br />
vacan<strong>ce</strong>s scolaires. Son agenda est chargé. Elle<br />
participe en effet à une vingtaine <strong>de</strong> compétitions<br />
nationales et internationales par an. Cet été,<br />
Laura sera à Toulouse pour les championnats <strong>de</strong><br />
Fran<strong>ce</strong> minimes. Souhaitons-lui à <strong>ce</strong>tte occasion<br />
une moisson <strong>de</strong> médailles !<br />
Jean-Luc Cormier / Le bar Floréal
MÉLODIQUES<br />
Quatre<br />
jeunes<br />
dans le vent<br />
Thierry Honnorat<br />
On Air, c’est le petit groupe rock qui<br />
monte dans l’Oise. Ils sont quatre.<br />
Claire, la chanteuse, est lycéenne. Laurent,<br />
le batteur, est étudiant. Quant à Benoît et<br />
Amaury, respectivement guitariste et bassiste,<br />
ils ont déjà un pied dans la vie active. Leur<br />
créneau, c’est le rock mélodique ou encore<br />
atmosphérique. Leurs sour<strong>ce</strong>s d’inspiration :<br />
<strong>de</strong>s formations anglaises <strong>de</strong> musique pop<br />
comme Pla<strong>ce</strong>bo, Radiohead ou Muse. Pour eux, l’aventure commen<strong>ce</strong> fin 2003. Les quatre jeunes ont <strong>de</strong> l’ambition, alors ils<br />
répètent d’arrache-pied tous les mardis soir pendant <strong>de</strong>ux heures à Beauvais. Et ça paie ! Déjà 15 con<strong>ce</strong>rts à leur actif dans <strong>de</strong>s<br />
bars, <strong>de</strong>s festivals. Sur le département, les 15/25 ans sont emballés par <strong>ce</strong>s jeunes qui chantent en anglais. Fly Away, Moment of<br />
Clarity, Never More, Nights : autant <strong>de</strong> titres qui figurent sur une démo disponible pour 5 euros sur leur site internet. L’actualité du<br />
moment : un CD qu’ils vont produire eux-mêmes, prévu avant l’été. Et surtout un con<strong>ce</strong>rt dans une maison <strong>de</strong>s jeunes à Reims<br />
le 12 mars prochain. onairgroupe.free.fr<br />
DYNAMIQUE<br />
Profession acrobate<br />
Depuis très longtemps, Mohammed Bouseta rêvait d’une vie sous les chapiteaux.<br />
Et <strong>ce</strong>tte année, le rêve est <strong>de</strong>venu réalité. Le jeune homme <strong>de</strong> 21 ans,<br />
originaire du quartier Saint-Jean <strong>de</strong> Beauvais, vient d’intégrer la très sélective<br />
école <strong>de</strong>s arts du cirque <strong>de</strong> Rosny-sous-Bois. Mohammed, issu d’une famille<br />
marocaine très mo<strong>de</strong>ste, ne regrette pas d’avoir abandonné son BEP construction<br />
et topographie. «Si c’était à refaire, je n’hésiterais pas une secon<strong>de</strong> !<br />
Le cirque, c’est ma vie, c’est ma passion !» explique aujourd’hui le jeune homme.<br />
Son dada, c’est l’acrobatie. Mohammed, qui a toujours été très sportif, aimerait<br />
bien un jour travailler pour le fameux Cirque du Soleil. Un cirque d’un genre<br />
nouveau, plein d’émotion, qui propose <strong>de</strong>s <strong>numéro</strong>s hauts en couleur, truffés <strong>de</strong><br />
prouesses acrobatiques. Mohammed a encore bien du chemin à parcourir mais<br />
l’apprenti saltimbanque ne désarme pas. Voyager, être en représentations : c’est<br />
<strong>ce</strong>tte vie-là, faite <strong>de</strong> fantaisie et d’imagination, qu’il souhaite mener. D’ailleurs,<br />
il y a quelques semaines, il était avec une poignée d’autres élèves <strong>de</strong> l’école au<br />
Qatar pour la présentation <strong>de</strong> la mascotte <strong>de</strong>s Jeux asiatiques <strong>de</strong> 2006.<br />
60 - N°3 - Février 2005<br />
25<br />
André Lejarre / Le bar Floréal
Itinéraires loisirs<br />
CINÉMA<br />
Toiles <strong>de</strong> fond<br />
Depuis les années 20, le département<br />
<strong>de</strong> l’Oise sert <strong>de</strong> décor à <strong>de</strong> nombreux<br />
films, pour le plus grand bonheur <strong>de</strong>s<br />
cinéphiles.<br />
26<br />
Petite <strong>de</strong>vinette : quel département a<br />
servi <strong>de</strong> décor à pas moins <strong>de</strong> 200 films<br />
et téléfilms ? Réponse : l’Oise. Ainsi, le<br />
premier coup <strong>de</strong> manivelle a lieu en 1923<br />
à Beauvais, à l’occasion du tournage <strong>de</strong> I Will<br />
Replay. Les raisons d’un tel engouement sont <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>ux ordres : la proximité avec Paris, mais aussi<br />
la présen<strong>ce</strong> d’un patrimoine riche et varié. Avec<br />
un peu plus <strong>de</strong> 100 œuvres à son actif, la ville <strong>de</strong><br />
Senlis fait figure <strong>de</strong> petit Hollywood à la sau<strong>ce</strong><br />
picar<strong>de</strong>. En 1961, c’est <strong>ce</strong>tte cité que choisit<br />
Philippe <strong>de</strong> Broca pour tourner Cartouche<br />
avec Jean-Paul Belmondo. Plus près <strong>de</strong> nous, la<br />
ville sert aussi <strong>de</strong> décor à La Nuit <strong>de</strong> Varennes<br />
d’Ettore Scola. Mais d’autres sites méritent une<br />
visite. Ainsi, on ignore trop souvent que l’un <strong>de</strong>s plus<br />
beaux films <strong>de</strong> l’histoire du cinéma français, La Belle et<br />
la Bête, <strong>de</strong> Jean Cocteau, fut tourné au château <strong>de</strong> Raray<br />
près <strong>de</strong> Senlis.<br />
Du «Bossu» aux «Visiteurs»<br />
« Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi. »<br />
Sorti en 1959, le film Le Bossu, avec Jean Marais et<br />
Bourvil, eut pour décor le château <strong>de</strong> Pierrefonds,<br />
lequel château servira également <strong>de</strong> toile <strong>de</strong> fond aux<br />
exploits <strong>de</strong> Jacquouille la fripouille et <strong>de</strong> Go<strong>de</strong>froy <strong>de</strong><br />
Montmirail, dans le <strong>de</strong>uxième épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Visiteurs en<br />
1997. Il est vrai que pour la première version, en 1992,<br />
les <strong>de</strong>ux compères avaient déjà jeté leur dévolu sur<br />
l’Oise, notamment sur l’abbaye <strong>de</strong> Chaalis. Et puis, on a<br />
parfois <strong>de</strong>s surprises. Le Hussard sur le toit a pour décor<br />
la Proven<strong>ce</strong> du XIX ème siècle ? Possible, mais <strong>ce</strong>rtaines<br />
scènes ont été tournées dans la forêt d’Ermenonville.<br />
Quant au Jour le plus long, <strong>ce</strong>nsé se passer en<br />
Normandie, c’est le château <strong>de</strong> Chantilly qui lui a prêté<br />
ses murs pour les scènes <strong>de</strong> Kommandantur.<br />
MICHEL CLERGET<br />
Retrouvez d’autres idées <strong>de</strong> sorties en pages 30 à 34.<br />
OUTRE «FORT SAGANNE»<br />
D’ALAIN CORNEAU, AVEC<br />
GÉRARD DEPARDIEU<br />
ET CATHERINE DENEUVE,<br />
L’ABBAYE DU MONCEL A AUSSI<br />
SERVI DE CADRE AU FILM<br />
«LE MUR», DU CINÉASTE TURC<br />
YLMAZ GÜNEY<br />
60 - N°3 - Février 2005<br />
Sam Bellet<br />
UN ÉPISODE DE «NESTOR BURMA»,<br />
MAIS AUSSI CERTAINES SCÈNES DES<br />
«VISITEURS» ET DU «COLONEL<br />
CHABERT», ONT VU LE JOUR DANS<br />
L’ABBAYE ROYALE DE CHAALIS
ZOOM SUR…<br />
Pour en savoir plus<br />
RESTAURÉ PAR VIOLLET-LE-DUC,<br />
LE CHÂTEAU DE PIERREFONDS SERVIT<br />
DE DÉCOR POUR DE NOMBREUX<br />
FILMS, DONT LE «JEANNE D’ARC»<br />
DE LUC BESSON, TOURNÉ SUR PLACE<br />
EN AOÛT 1998<br />
Deux associations peuvent vous gui<strong>de</strong>r sur les<br />
tra<strong>ce</strong>s du 7 e art dans le Département.<br />
Le CDT (Comité départemental du tourisme) propose<br />
plusieurs itinéraires, dont l’un consacré au cinéma :<br />
“Sur les tra<strong>ce</strong>s <strong>de</strong>s plus grands réalisateurs”.<br />
Ses brochures, ainsi que la carte touristique <strong>de</strong><br />
l’Oise, sont disponibles dans les offi<strong>ce</strong>s <strong>de</strong> tourisme<br />
et syndicats d’initiative.<br />
De son côté, l’association Atelier 142 regroupe <strong>de</strong>s<br />
professionnels du cinéma et se donne pour mission<br />
<strong>de</strong> favoriser la création et la diffusion <strong>de</strong> films,<br />
qu’il s’agisse <strong>de</strong> courts ou <strong>de</strong> longs métrages.<br />
Son site web présente une liste complète d’œuvres<br />
réalisées dans l’Oise, ainsi que leurs lieux <strong>de</strong><br />
tournage.<br />
Contact<br />
CDT : 03 44 45 82 12 ou www.oisetourisme.com<br />
Atelier 142 : www.atelier142.net<br />
Jean-Noël Reichel<br />
Georges Lernould<br />
UN PETIT COIN DE CAMPAGNE<br />
ANGLAISE ? C’EST À MORIENVAL,<br />
QUE ROMAN POLANSKI CHOISIT<br />
DE TOURNER LES SCÈNES FINALES<br />
DE «TESS», SORTI EN 1979.<br />
© Georges Lernould<br />
Comité départemental du tourisme - Photo <strong>de</strong> forêt : © Georges Lernould
“<br />
> Sports<br />
PENTATHLON MODERNE<br />
Cinq sur cinq<br />
Hervé Dez / Le bar Floréal<br />
lorsqu’il crée <strong>ce</strong>tte discipline au début du siècle,<br />
le baron Pierre <strong>de</strong> Coubertin y voit le moyen<br />
<strong>de</strong> former l’athlète idéal : « L’homme capable<br />
<strong>de</strong> s’y présenter, même s’il n’en sort pas<br />
vainqueur, est un athlète véritable, un athlète complet. »<br />
Tandis que la natation et la course né<strong>ce</strong>ssitent avant<br />
tout <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s physiques, le tir, l’équitation et<br />
l’escrime mobilisent <strong>de</strong>s qualités morales. Intéressé<br />
par les valeurs sportives et éducatives du pentathlon<br />
mo<strong>de</strong>rne, Jean-Pierre Pichot, professeur d’EPS au lycée<br />
Jean-Calvin <strong>de</strong> Noyon, déci<strong>de</strong> en 1974 <strong>de</strong> proposer la<br />
création d’une section sport étu<strong>de</strong>s. Le projet se<br />
concrétise en 1976 et l’engouement pour le développement<br />
<strong>de</strong> <strong>ce</strong>s disciplines sportives à Noyon va donner naissan<strong>ce</strong><br />
quelques mois plus tard au club Noyon Pentathlon<br />
mo<strong>de</strong>rne. Initié par Antony Tao, alors proviseur du lycée,<br />
le club, dirigé <strong>de</strong>puis 1980 par Jean-Pierre Pichot,<br />
s’est rapi<strong>de</strong>ment illustré par <strong>de</strong>s résultats nationaux.<br />
Également vi<strong>ce</strong>-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Fédération française <strong>de</strong><br />
À Noyon, le pentathlon mo<strong>de</strong>rne fait partie <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> la commune <strong>de</strong>puis<br />
30 ans. La passion <strong>de</strong> quelques-uns pour <strong>ce</strong>tte discipline a porté ses fruits<br />
et emmené le club noyonnais jusqu’aux podiums olympiques.<br />
28<br />
60 - N°3 - Février 2005<br />
pentathlon, l’ancien professeur a passé sa carrière au<br />
servi<strong>ce</strong> <strong>de</strong> <strong>ce</strong> sport : « Je suis une figure emblématique<br />
du pentathlon mo<strong>de</strong>rne par ma carrière d’entraîneur<br />
et mes résultats : je suis le seul entraîneur national à<br />
pouvoir intervenir dans les cinq disciplines et le club<br />
a aussi obtenu <strong>de</strong>s résultats dans <strong>ce</strong>rtaines disciplines<br />
en <strong>de</strong>hors du pentathlon. » Meilleur club français en<br />
2004, le Noyon Pentathlon mo<strong>de</strong>rne peut s’enorgueillir<br />
<strong>de</strong> trois participations aux Jeux olympiques avec un<br />
titre <strong>de</strong> championne par équipe à l’escrime, remporté<br />
par Sophie Moressée à Atlanta. À la retraite <strong>de</strong>puis<br />
1997, Jean-Pierre Pichot se consacre toujours au<br />
développement du pentathlon avec le même enthousiasme :<br />
« Maintenant je suis cadre dirigeant, je m’occupe <strong>de</strong><br />
trouver <strong>de</strong>s moyens logistiques mais c’est un vrai<br />
métier, et à temps plein ».<br />
MARIE PAIRE<br />
CONTACT<br />
> Tél. : 03 44 09 01 40
Parole d’animateur<br />
“JEAN-PIERRE PICHOT,<br />
PRÉSIDENT DU CLUB NOYON PENTATHLON MODERNE,<br />
VICE-PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE<br />
PENTATHLON<br />
Quelle a été votre principale<br />
motivation au long <strong>de</strong> votre<br />
carrière ?<br />
Ce qui m’intéresse, c’est<br />
d’offrir la possibilité aux<br />
jeunes <strong>de</strong> s’épanouir. Je ne<br />
promets aucun résultat, on<br />
est là d’abord pour s’amuser.<br />
Pour moi, l’être humain<br />
passe avant la performan<strong>ce</strong><br />
et c’est d’ailleurs pour ça que<br />
j’obtiens <strong>de</strong>s performan<strong>ce</strong>s<br />
sportives. Je suis en<br />
opposition avec beaucoup<br />
<strong>de</strong> gens <strong>de</strong> la fédération<br />
là-<strong>de</strong>ssus, mais je reste<br />
convaincu que l’éducation et<br />
la communication avec les<br />
jeunes sont primordiales.<br />
C’est <strong>ce</strong> que je retiendrai <strong>de</strong><br />
ma carrière, les clubs feraient<br />
mieux <strong>de</strong> s’orienter plus<br />
sur l’éducation que sur les<br />
résultats.<br />
En quoi le pentathlon<br />
mo<strong>de</strong>rne est-il une<br />
discipline particulièrement<br />
intéressante ?<br />
C’est un sport très formateur,<br />
très éducatif. Les enfants<br />
<strong>de</strong> Noyon qui le pratiquent<br />
viennent presque tous les<br />
jours après l’école, <strong>ce</strong> qui les<br />
oblige à penser aux affaires<br />
qu’ils doivent emporter. Les<br />
jeunes apprennent à être<br />
organisés et autonomes.<br />
D’ailleurs, les parents nous<br />
Hervé Dez / Le bar Floréal<br />
disent souvent après trois<br />
ans <strong>de</strong> pratique qu’ils ne<br />
reconnaissent plus leurs<br />
enfants. Par ailleurs, c’est une<br />
véritable métho<strong>de</strong> d’éducation<br />
physique et sportive puisqu’on<br />
abor<strong>de</strong> différentes disciplines<br />
et qu’on aboutit à quelque<br />
chose.<br />
Quels sont vos projets<br />
pour les mois à venir ?<br />
La priorité <strong>de</strong>s priorités, c’est<br />
la participation du pentathlon<br />
mo<strong>de</strong>rne aux JO <strong>de</strong> Pékin.<br />
La réforme <strong>de</strong>s programmes<br />
envisage la disparition <strong>de</strong><br />
<strong>ce</strong>tte discipline et nous<br />
allons nous battre pour la<br />
maintenir. Ensuite, nous nous<br />
occuperons <strong>de</strong> développer le<br />
pentathlon dans l’Oise et en<br />
Picardie.<br />
en bref<br />
> ATHLÉTISME<br />
Un nouveau sta<strong>de</strong> à Compiègne<br />
Inauguré le premier week-end <strong>de</strong> dé<strong>ce</strong>mbre, le<br />
nouveau sta<strong>de</strong> d’athlétisme <strong>de</strong> Compiègne offre aux<br />
clubs <strong>de</strong> la ville un équipement complet. Un projet<br />
d’un montant <strong>de</strong> 6 millions d’euros pour lequel la<br />
participation du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> s’élève à près <strong>de</strong><br />
1,43 million. Les travaux seront définitivement<br />
achevés <strong>ce</strong>t été, avec la construction <strong>de</strong> la piste<br />
extérieure, déjà équipée d’une tribune <strong>de</strong> 800 pla<strong>ce</strong>s.<br />
En attendant, sportifs et collégiens fréquentent les<br />
salles couvertes : salle d’entraînement équipée pour<br />
les disciplines athlétiques et salle <strong>de</strong> musculation<br />
ac<strong>ce</strong>ssible aux 25 clubs sportifs <strong>de</strong> la ville.<br />
> PRÉSERVER SON ÉNERGIE<br />
Connaissez-vous le Kinomichi ?<br />
Depuis 24 ans, l’Atelier <strong>de</strong> Kinomichi du Beauvaisis<br />
(AKB) assure la transmission <strong>de</strong> <strong>ce</strong>t art du mouvement<br />
d’origine martiale et <strong>de</strong> tradition japonaise.<br />
Né en 1979, le kinomichi s’est nourri <strong>de</strong> l’aïkido et <strong>de</strong><br />
l’influen<strong>ce</strong> <strong>de</strong>s gymnastiques dou<strong>ce</strong>s occi<strong>de</strong>ntales.<br />
Seule association <strong>de</strong> Picardie à proposer la pratique<br />
<strong>de</strong> <strong>ce</strong>tte discipline, l’AKB invite les adultes à<br />
développer leur énergie à Bailleul-sur-Thérain et<br />
Neuilly-sous-Clermont.<br />
CONTACT<br />
> Tél. : 03 60 97 05 94<br />
> ESPACE SPORTIF<br />
Ressons-sur-Matz équipée<br />
pour le sport<br />
Avec <strong>de</strong>s amateurs <strong>de</strong> plus en plus nombreux,<br />
les clubs sportifs se sont multipliés au Pays <strong>de</strong>s<br />
Sour<strong>ce</strong>s. Pour faire fa<strong>ce</strong> aux besoins, <strong>de</strong> nouvelles<br />
salles ont ouvert leurs portes en novembre à<br />
Ressons-sur-Matz. Financé à hauteur <strong>de</strong> 40% par<br />
le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, le complexe sportif Mar<strong>ce</strong>au-<br />
Vasseur compte 2 800 m 2 d’espa<strong>ce</strong>s couverts.<br />
La gran<strong>de</strong> salle, dédiée aux sports collectifs, est<br />
équipée d’une tribune rétractable <strong>de</strong> 200 pla<strong>ce</strong>s.<br />
Des installations qui seront complétées à Pâques<br />
par la construction d’un mur d’escala<strong>de</strong>.<br />
CONTACT<br />
> Tél. : 03 44 43 09 57<br />
29<br />
60 - N°3 - Février 2005
Culture / bons plans<br />
THÉÂTRE<br />
Comment rater sa vie ?<br />
Lumière – un plateau vi<strong>de</strong> – musique, une mélodie<br />
télévisuelle – un homme, sa vie – il essaie – pause –<br />
il rate, normal, c’est un rateur.<br />
Noir – pause<br />
Lumière – un plateau vi<strong>de</strong> – la musique – pas <strong>de</strong><br />
musique – on entend « top » – pas top – puis rien – si,<br />
un homme – sa vie – il essaie encore, quoi ? – on ne<br />
sait pas trop – pourtant, <strong>ce</strong> sont les gestes <strong>de</strong> la vie<br />
quotidienne – il s’asseoit – se lève – ça sent le gaz – il<br />
cherche quelque chose – trouve une boîte d’allumettes<br />
– impossible à craquer – elles sont humi<strong>de</strong>s – normal,<br />
c’est un rateur – « mon briquet ! » – il cherche – « avec<br />
mes cigarettes » – il cherche – c’est un non-fumeur<br />
– musique...<br />
Noir – pause – changement <strong>de</strong> plateau<br />
Lumière – le plateau n’est pas vi<strong>de</strong> – une femme – seule<br />
– allure officielle – conférencière – normal, c’est une<br />
conféren<strong>ce</strong> : la Ratologie – ou comment rater sa vie<br />
– son livre fermé – elle s’ouvre à nous – elle nous livre<br />
les expérien<strong>ce</strong>s et les différentes recherches effectuées<br />
dans <strong>ce</strong> domaine encore trop méconnu du public –<br />
elle s’expose – non, elle expose – comment rater sa vie<br />
professionnelle : journaliste ; libraire, enseignant ou<br />
encore pilote <strong>de</strong> ligne – <strong>de</strong>s conseils, <strong>de</strong>s témoignages –<br />
le débat – ça se dispute.<br />
Comment rater sa mayonnaise – une œuvre d’art –<br />
l’entracte est terminé <strong>de</strong>puis longtemps – musique télévisuelle<br />
– une femme – elle essaie, elle rate – normal,<br />
SPECTACLE MIS EN SCÈNE PAR DAVID CREVET<br />
AVEC ALEXANDRA COURBET ET PIERRE BORDÉ.<br />
c’est une conférencière – un homme – il essaie – réussit<br />
– normal, c’est un rateur.<br />
D’après Comment rater complètement sa vie en onze leçons <strong>de</strong><br />
Dominique Noguez. Éd. Payot et Rivages.<br />
Phénomène ratologique<br />
ou la difficulté du mal fait bien fait.<br />
Samedi 26 février à 20h58.<br />
Théâtre <strong>de</strong>s Poissons à Frocourt.<br />
CONTACT<br />
> Tél. : 03 44 02 35 77 - theatre<strong>de</strong>spoissons.free.fr<br />
Antoine Agoudjian / Rapho<br />
Maxime Ruiz<br />
CHANSON<br />
Sanseverino<br />
Sanseverino n’a qu’une religion musicale : le swing. Ne vénère qu’un seul<br />
dieu : Django Reinhardt. Ne se livre à l’adultère qu’avec sa seule<br />
maîtresse : sa guitare. Il faut voir <strong>de</strong> quel bois il sait faire chauffer son<br />
public. À travers ses nombreuses tournées, il a su rassembler autour <strong>de</strong><br />
lui plusieurs générations. Dans Les Sénégalaises, son <strong>de</strong>rnier opus,<br />
il visite avec allégresse et jubilation une galerie <strong>de</strong> portraits qui raconte<br />
l’histoire du couple, fait un petit détour par un enterrement ou une<br />
séquen<strong>ce</strong> <strong>de</strong> drague. La vie, quoi !<br />
Mercredi 9 mars à 20h45. Espa<strong>ce</strong> Jean-Legendre à Compiègne.<br />
CONTACT<br />
> Tél. : 03 44 92 76 76<br />
30<br />
60 - N°3 - Février 2005
en bref<br />
> STAGE JEUNES<br />
La création<br />
graphique<br />
au Labo<br />
Un stage <strong>de</strong> création<br />
graphique par ordinateur est<br />
proposé aux 10-14 ans.<br />
Destiné à <strong>de</strong>s débutants,<br />
il est animé par Cécile<br />
Attagnant, artiste<br />
plasticienne. À travers<br />
un jeu <strong>de</strong> hasard,<br />
les participants pourront au<br />
gré <strong>de</strong>s dés créer <strong>de</strong>s images<br />
grâ<strong>ce</strong> à <strong>de</strong>ux logiciels mis à<br />
leur disposition, Photoshop<br />
et Freehand.<br />
Du 14 au 18 février<br />
<strong>de</strong> 9h30 à 12h30.<br />
le Labo - Espa<strong>ce</strong> Culture<br />
Multimédia - Beauvais.<br />
CONTACT<br />
> Sébastien Skrobos<br />
Tél. : 03 44 10 30 80<br />
> CINÉMA<br />
Recherche<br />
figurants<br />
Hiver 1851. Une caravane<br />
du cirque Ziegler écume<br />
la campagne française <strong>de</strong><br />
village en village…<br />
Pour le tournage d’un court<br />
métrage <strong>de</strong> Laurent Germain<br />
Maury (avec Hélène <strong>de</strong><br />
Fougerolles et Jean-Pierre<br />
Kalfon), Mercure production<br />
recherche une soixantaine<br />
<strong>de</strong> figurants bénévoles<br />
(hommes, femmes, enfants<br />
tous âges confondus).<br />
Le tournage aura lieu <strong>de</strong><br />
nuit les 15 et 16 février à<br />
Gerberoy. Les costumes<br />
seront fournis par la<br />
production, ainsi qu’un<br />
repas et une collation par<br />
personne.<br />
CONTACT<br />
> Houria<br />
Tél. : 01 45 45 06 84<br />
divination@mercure.tv<br />
GOURMANDISE<br />
À la découverte<br />
<strong>de</strong> l’île au Cacao<br />
Quinze jours avant l’heure, les cloches<br />
<strong>de</strong> Pâques <strong>de</strong>s<strong>ce</strong>ndront sur l’Oise<br />
et confieront aux meilleurs artisans<br />
chocolatiers, pâtissiers et confiseurs<br />
du département les plus belles poules<br />
en chocolat, <strong>de</strong>s <strong>ce</strong>ntaines <strong>de</strong> lapins<br />
en praliné et <strong>de</strong>s poussins noirs ou au<br />
lait, mais aussi <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> petits<br />
œufs parfumés.Tandis que les plus<br />
jeunes s’attar<strong>de</strong>ront aux Ateliers du<br />
petit chocolatier en herbe mis en pla<strong>ce</strong> par le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> <strong>de</strong> l’Oise, les grands<br />
s’offriront la découverte <strong>de</strong>s chocolats <strong>de</strong>s îles exotiques <strong>de</strong> Sao Tomé et Principe,<br />
la dégustation <strong>de</strong> thé bio et <strong>de</strong> café en provenan<strong>ce</strong> directe du Mexique. Le chocolat<br />
bien sûr, mais le sucre sera l’autre grand invité <strong>de</strong> <strong>ce</strong> salon : l’occasion <strong>de</strong> déguster<br />
<strong>de</strong>s crêpes au sucre ou à la cassona<strong>de</strong> !<br />
Et pour <strong>ce</strong>lles et <strong>ce</strong>ux qui souhaitent réaliser <strong>de</strong>s savarins, <strong>de</strong>s mœlleux ou<br />
<strong>de</strong>s financiers, un Meilleur Ouvrier <strong>de</strong> Fran<strong>ce</strong> leur offrira tout le week-end <strong>de</strong>s<br />
démonstrations et <strong>de</strong>s cours gratuits.<br />
Salon <strong>de</strong>s Chocolats et <strong>de</strong>s Gourmandises.<br />
12 et 13 mars <strong>de</strong> 10h à 19h. Tribunes <strong>de</strong> l’hippodrome <strong>de</strong> Chantilly.<br />
CONTACT : TÉL. : 03 44 67 37 37 - www.ile-au-cacao.com<br />
MARIONNETTES<br />
La nuit du tendre<br />
C’est l’histoire d’amour du fils bossu <strong>de</strong><br />
l’empereur et d’une pauvre et belle paysanne<br />
<strong>de</strong>s rizières. Au premier regard,<br />
leurs cœurs se sont choisis. Mais bientôt<br />
tout s’opposera à leur amour : le pouvoir<br />
<strong>de</strong> l’empereur, les rumeurs et les conventions,<br />
les médisan<strong>ce</strong>s <strong>de</strong>s jaloux… Pourtant,<br />
qu’importe la cruauté du mon<strong>de</strong>, si<br />
le prin<strong>ce</strong> bossu peut consoler sa bienaimée…<br />
Une création du grand marionnettiste<br />
Jean-Pierre Lescot, donnée en<br />
première il y a dix ans et reprise pour<br />
notre plus grand plaisir. À partir <strong>de</strong> 7 ans.<br />
Mercredi 2 mars à 18h.<br />
Théâtre du Beauvaisis.<br />
Pla<strong>ce</strong> Georges-Brassens<br />
à Beauvais.<br />
CONTACT<br />
TÉL. : 03 44 06 08 20<br />
60 - N°3 - Février 2005<br />
31<br />
Brigitte Pougeoise<br />
D.R.
Agenda<br />
> THÉÂTRE<br />
Dans la solitu<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>s champs <strong>de</strong><br />
coton<br />
La piè<strong>ce</strong> <strong>de</strong> Bernard-Marie<br />
Koltès, par la compagnie<br />
Soufflerie, mise en scène <strong>de</strong><br />
Nicolas Derieux.<br />
Le 18 février 2005 à 20h30.<br />
Salle <strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong> Crisolles.<br />
> CONTACT<br />
TÉL. : 03 44 43 19 80<br />
Les Amantes<br />
D’après le roman d’Elfrie<strong>de</strong><br />
Jelinek, prix Nobel <strong>de</strong><br />
littérature 2004. Adaptation<br />
et mise en scène <strong>de</strong> Joël<br />
Jouanneau. Une joyeuse<br />
caricature du féminisme <strong>de</strong>s<br />
années 60.<br />
Le 22 février à 20h30.<br />
Théâtre du Beauvaisis à<br />
Beauvais.<br />
> CONTACT<br />
TÉL. : 03 44 06 08 20<br />
Femmes,<br />
gare au femmes<br />
Une piè<strong>ce</strong> <strong>de</strong> Thomas Middleton,<br />
mise en scène par Dan<br />
Jemmett. Avec Andrew<br />
Aguecheek. Une galerie <strong>de</strong><br />
portraits délicieusement<br />
féro<strong>ce</strong>s et extravagants…<br />
où l’humour et la drôlerie le<br />
disputent au tragique <strong>de</strong>s<br />
relations amoureuses.<br />
Les 22 et 23 février à 20h45.<br />
Espa<strong>ce</strong> Jean-Legendre du<br />
Théâtre <strong>de</strong> Compiègne.<br />
> CONTACT<br />
TÉL. : 03 44 92 76 76<br />
Mario Del Curto<br />
32<br />
60 - N°3 - Février 2005<br />
Tchekhov<br />
intime<br />
Un spectacle déambulatoire<br />
dans l’œuvre <strong>de</strong> Tchekhov.<br />
Dans une mise en scène<br />
<strong>de</strong> Franck Berthier. Les<br />
personnages féminins les<br />
plus représentatifs <strong>de</strong> l’œuvre<br />
<strong>de</strong> Tchekhov. À travers les<br />
<strong>de</strong>stins et les pensées <strong>de</strong><br />
douze <strong>de</strong> ses héroïnes,<br />
c’est l’espa<strong>ce</strong> mental du<br />
grand auteur russe qui est<br />
progressivement révélé.<br />
Du 22 au 28 février.<br />
Les 22, 23, 24, 25, 26 et 28<br />
à 20h45 ; les 23, 26 et 27 à<br />
15h00 ; le 27 à 19h.<br />
Théâtre La Faïen<strong>ce</strong>rie à<br />
Creil.<br />
> CONTACT<br />
TÉL. : 03 44 24 95 70<br />
La vie est un rêve<br />
Une œuvre <strong>de</strong> Pedro Cal<strong>de</strong>ron<br />
<strong>de</strong> la Barca, mise en scène<br />
par Arnaud Meunier.<br />
L’histoire d’un roi qui, pour<br />
échapper à la prédiction <strong>de</strong>s<br />
astres <strong>de</strong>viendra un tyran<br />
sanguinaire… Est-il possible<br />
d’échapper à la fatalité ?<br />
Et qu’en est-il <strong>de</strong> la fragilité <strong>de</strong><br />
notre condition humaine ? Un<br />
classique revisité avec bonheur.<br />
Le 25 février à 20h30.<br />
Théâtre du Beauvaisis à<br />
Beauvais.<br />
> CONTACT<br />
TÉL. : 03 44 06 08 20<br />
Le Tiot ravisseur<br />
Mise en scène <strong>de</strong> Mauri<strong>ce</strong><br />
Bénichou. Adaptation et<br />
interprétation par Bernard<br />
Crombey. Un spectacle<br />
itinérant en milieu rural dans<br />
le cadre <strong>de</strong> l’opération Théâtre<br />
en pays <strong>de</strong> l’Oise.<br />
Le 2 mars à 20h.<br />
Hôtel <strong>de</strong> ville <strong>de</strong> Clermont.<br />
> CONTACT<br />
TÉL. : 03 44 06 08 20<br />
> ARTS DU CIRQUE<br />
La Veillée<br />
<strong>de</strong>s Abysses<br />
Un spectacle <strong>de</strong> James<br />
Thiérrée. Illusion, contorsion,<br />
acrobatie aérienne… après<br />
le triomphe <strong>de</strong> La Symphonie<br />
du Hanneton, James<br />
Thiérrée, arrière-petit-fils<br />
surdoué <strong>de</strong> Charlie Chaplin,<br />
nous ouvre les portes d’un<br />
nouveau paradis sur scène,<br />
à la frontière du cirque et du<br />
théâtre.<br />
Les 22 et 23 février à 20h45.<br />
Espa<strong>ce</strong> Jean-Legendre du<br />
Théâtre <strong>de</strong> Compiègne.<br />
>CONTACT<br />
TÉL. : 03 44 92 76 76<br />
www.espa<strong>ce</strong>jeanlegendre.com<br />
> FÊTE ET PLEIN-AIR<br />
La Choule<br />
Compétition originale et <strong>de</strong><br />
culture picar<strong>de</strong> dont les règles<br />
s’apparentent au rugby,<br />
opposant les hommes célibataires<br />
aux hommes mariés.<br />
La secon<strong>de</strong> partie, en mars.<br />
Le 13 février à partir <strong>de</strong> 17h.<br />
Pla<strong>ce</strong> <strong>de</strong> la Mairie<br />
et Gran<strong>de</strong> Rue à Tricot.<br />
> CONTACT<br />
TÉL. : 03 44 51 30 12<br />
Fête du<br />
Bois Hourdy<br />
Cette fête trouve ses origines<br />
dans l’Antiquité. Modifiée,<br />
changeant <strong>de</strong> nom au fil <strong>de</strong>s<br />
siècles, l’adoration du feu en<br />
reste le symbole. Mardi gras<br />
et le dimanche suivant, les<br />
embrasements du bonhomme<br />
<strong>de</strong> paille et du chêne<br />
illuminent la ville. Cavalca<strong>de</strong>,<br />
défilé <strong>de</strong> chars et autres<br />
festivités réunissent, chaque<br />
année, plusieurs milliers <strong>de</strong><br />
spectateurs.<br />
Le 13 février, pla<strong>ce</strong> <strong>de</strong><br />
l’Hôtel-<strong>de</strong>-Ville à Chambly.<br />
> CONTACT<br />
TÉL. : 06 82 17 96 64<br />
> MUSIQUE<br />
Pierre Perret<br />
Depuis 45 ans, Pierre Perret<br />
chante toujours par pur plaisir.<br />
Il a l’amour <strong>de</strong> la vie, <strong>de</strong> la<br />
liberté… et <strong>de</strong>s mots.<br />
Dans une ambian<strong>ce</strong> chaleureuse,<br />
il fait la part belle aux<br />
émotions et nous donne envie<br />
<strong>de</strong> chanter avec lui !<br />
Le 25 février à 20h30.<br />
Théâtre Le Chevalet à Noyon.<br />
> CONTACT<br />
TÉL.: 03 44 93 28 20
Musiques<br />
à l’Ouvre-boîte<br />
à Beauvais.<br />
> CONTACT<br />
TÉL. : 03 44 10 30 80<br />
www.asca-asso.com<br />
Ridan<br />
et Marc Minelli<br />
Chansons intimistes<br />
et revendicatives.<br />
Le 18 février à 21h.<br />
www.ridan.com<br />
Les Wriggles<br />
et David Lafore<br />
Un sextet détonnant à<br />
l’humour décapant.<br />
Le 25 février à 21h.<br />
www.leswriggles.com<br />
Fishbone et<br />
Wolfunkind<br />
Le retour <strong>de</strong>s maîtres américains<br />
<strong>de</strong> la fusion funk-ska.<br />
À découvrir !<br />
Le 26 février à 21h.<br />
www.fishbone.net<br />
Tango, samba<br />
et bossa nova<br />
Pour la quatrième année<br />
consécutive, la médiathèque<br />
a le plaisir d’accueillir<br />
l’harmonie <strong>de</strong> Noyon pour le<br />
con<strong>ce</strong>rt La Danse et l’Amérique<br />
latine. (Entrée gratuite sur<br />
réservation à l’accueil <strong>de</strong> la<br />
médiathèque.)<br />
Le 27 février à 16h.<br />
Théâtre Le Chevalet à<br />
Noyon. Médiathèque.<br />
> CONTACT<br />
TÉL. : 03 44 93 28 21<br />
ou 03 44 93 28 20<br />
> EXPOSITIONS<br />
Mémoire postale<br />
Histoire <strong>de</strong> La Poste et du<br />
courrier creillois <strong>de</strong> l’époque<br />
gallo-romaine à 1914.<br />
Du 22 février au 27 mars.<br />
Le 26 février, conféren<strong>ce</strong> à 15h.<br />
Musée Gallé-Juillet à Creil.<br />
> CONTACT<br />
TÉL. : 03 44 29 51 50<br />
Peinture<br />
Émotions colorées, œuvres<br />
d’Emmanuel Lacouture.<br />
Du 15 février au 26 mars.<br />
Salle d’exposition<br />
Le Chevalet à Noyon.<br />
> CONTACT<br />
TÉL. : 03 44 93 28 20<br />
Photographies<br />
et sculptures<br />
Une exposition <strong>de</strong><br />
photographies animalières<br />
<strong>de</strong> Benoît Hourdé, Reflets <strong>de</strong><br />
Tanzanie, et <strong>de</strong>s réalisations<br />
du sculpteur Mar<strong>ce</strong>l Caron<br />
(terres, moulages, pierres…).<br />
Les 26 et 27 février <strong>de</strong> 10h<br />
à 18h. Mairie <strong>de</strong> Nivillers.<br />
> CONTACT<br />
TÉL. : 03 44 79 12 91<br />
Portraits<br />
<strong>de</strong> femmes<br />
À l’occasion <strong>de</strong> la Journée<br />
mondiale <strong>de</strong>s femmes, le<br />
8 mars, aura lieu, dans le hall<br />
<strong>de</strong> l’hôtel du Département,<br />
le vernissage <strong>de</strong> l’exposition<br />
Portraits <strong>de</strong> femmes. Suivra<br />
un débat intitulé Et la laïcité<br />
sauvera les femmes avec<br />
Jacqueline Costa-Lascaux<br />
(prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la Ligue <strong>de</strong><br />
l’enseignement) et Caroline<br />
Brissard (journaliste au<br />
Nouvel Observateur).<br />
Le 8 mars à 19h. Hôtel du<br />
Département à Beauvais.<br />
> CONTACT<br />
TÉL. : 03 44 06 60 23<br />
Jeune public<br />
> THÉÂTRE<br />
Les Petits Plis<br />
Spectacle <strong>de</strong> Ève Ledig,<br />
Sabine Siegwalt et Marie-Anne<br />
Jamaux. Et si les mouchoirs<br />
gardaient nos secrets, et aussi<br />
les tra<strong>ce</strong>s <strong>de</strong> nos chagrins ?<br />
Il était une fois… une femme<br />
qui a le don d’écouter entre<br />
les plis <strong>ce</strong> que racontent nos<br />
vies, tissées les unes avec les<br />
autres. À partir <strong>de</strong> 4 ans.<br />
Le 23 février à 14h30 et 17h30.<br />
Maison creilloise <strong>de</strong>s<br />
Associations à Creil.<br />
> CONTACT<br />
TÉL. : 03 44 24 95 70<br />
> ANIMATIONS<br />
Atelier culture<br />
Pour les enfants <strong>de</strong> 7 à 12 ans.<br />
La vie <strong>de</strong>s femmes<br />
au XIX e siècle.<br />
Le 23 février à 15h.<br />
Musée Gallé-Juillet à Creil.<br />
> CONTACT<br />
TÉL. : 03 44 29 51 50<br />
60 - N°3 - Février 2005<br />
Coup <strong>de</strong> cœur<br />
> EXPOSITIONS<br />
L’Île<br />
aux machines<br />
De drôles <strong>de</strong> machines<br />
atten<strong>de</strong>nt les enfants à<br />
partir <strong>de</strong> 3 ans. Pour leur<br />
faire découvrir les systèmes<br />
simples : faire tourner, lever,<br />
serrer et tirer…<br />
Entrée libre et gratuite.<br />
Du 25 février au 12 mars.<br />
Le Chevalet - Médiathèque<br />
à Noyon.<br />
> CONTACT<br />
TÉL. : 03 44 93 28 20<br />
> SPECTACLE<br />
Cheval, rêve<br />
et poésie<br />
Un ou <strong>de</strong>ux dimanches par<br />
mois, un spectacle équestre<br />
est proposé à l’issue <strong>de</strong> la<br />
présentation pédagogique <strong>de</strong><br />
15h. Il offre aux spectateurs,<br />
sous le dôme <strong>de</strong>s Gran<strong>de</strong>s<br />
Écuries, <strong>de</strong> découvrir une<br />
quinzaine <strong>de</strong> <strong>numéro</strong>s<br />
équestres au fil d’une<br />
suc<strong>ce</strong>ssion <strong>de</strong> tableaux<br />
animés qui compose un<br />
spectacle se voulant avant<br />
tout un voyage à travers le<br />
temps et... le rêve !<br />
Les 6 et 27 mars à 15h30.<br />
Musée vivant du cheval à<br />
Chantilly.<br />
> CONTACT<br />
TÉL. : 03 44 57 91 79<br />
ou 03 44 57 40 40<br />
En famille<br />
33
À noter dès aujourd’hui<br />
> JOURNÉES D’ÉTUDES<br />
1939-1945 : la mémoire <strong>de</strong> l’Oise<br />
Deux journées pour dresser le bilan, dégager les perspectives<br />
<strong>de</strong> la recherche et susciter <strong>de</strong>s échanges entre chercheurs. Elles<br />
constituent le quatrième volet <strong>de</strong>s manifestations organisées<br />
par le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> consacrées à l’histoire <strong>de</strong> la Secon<strong>de</strong><br />
Guerre mondiale dans l’Oise, après l’exposition présentée aux<br />
Archives départementales (voir page 7), l’hommage rendu aux<br />
Compagnons <strong>de</strong> la Libération et la journée <strong>de</strong> sensibilisation à la<br />
sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s archives <strong>de</strong> la Résistan<strong>ce</strong> et <strong>de</strong> la Déportation<br />
détenues en mains privées.<br />
Le 18 mars à l’Hôtel du Département à Beauvais.<br />
Le 19 mars aux Archives départementales <strong>de</strong> l’Oise à Beauvais.<br />
> CONTACT<br />
TÉL. : 03 44 12 14 80 - Courriel : archives-<strong>de</strong>p@cg60.fr<br />
> SPORT ET SOLIDARITÉ<br />
Sta<strong>de</strong>s en fête<br />
L’ELA, association européenne<br />
contre les leucodystrophies,<br />
organise sa gran<strong>de</strong> journée<br />
nationale Tous en baskets, le<br />
printemps ELA. Villes, clubs et<br />
tous les sportifs <strong>de</strong> tous niveaux sont invités à participer. Toutes<br />
les informations sur les sites web.<br />
Dimanche 27 mars, toute la journée.<br />
> CONTACT<br />
TÉL. : 03 83 30 93 34<br />
www.sta<strong>de</strong>senfete.com ou www.ela-asso.com<br />
> APPEL À BÉNÉVOLES<br />
“Run & Bike”<br />
Le dimanche 17 avril l’association Julien & Jona<strong>de</strong>v organise<br />
la <strong>de</strong>uxième édition <strong>de</strong> son “Run & Bike” pour venir en ai<strong>de</strong> aux<br />
enfants atteints <strong>de</strong> can<strong>ce</strong>r, en leur offrant <strong>de</strong>s loisirs, notamment<br />
à l’institut Gustave-Roussy <strong>de</strong> Villejuif (94). L’épreuve sportive,<br />
un coureur à pied associé à un vététiste, se déroulera au Poteau<br />
du Grand Maître en forêt d’Halatte, à Pont-Sainte-Maxen<strong>ce</strong>. Pour<br />
assurer son bon déroulement, <strong>de</strong> nombreux bénévoles apportent<br />
un soutien précieux. Ils étaient près d’une <strong>ce</strong>ntaine l’an <strong>de</strong>rnier<br />
et presque tous seront <strong>de</strong> nouveau <strong>ce</strong>tte année au ren<strong>de</strong>z-vous.<br />
Cependant, il faudrait encore qu’une vingtaine <strong>de</strong> personnes<br />
rejoignent l’aventure pour garantir les meilleures conditions <strong>de</strong><br />
sécurité à <strong>ce</strong>tte généreuse manifestation.<br />
N’hésitez pas, contactez-les dès maintenant.<br />
> CONTACT<br />
TÉL. : 03 44 38 14 33 - 06 73 06 26 47 - 06 71 14 92 21<br />
Courriel : assojulien@wanadoo.com<br />
www.julienetjona<strong>de</strong>v.monsite.wanadoo.fr<br />
www.run-sourire.monsite.wanadoo.fr<br />
> MUSIQUE<br />
Chuck Berry<br />
Dans le cadre du festival Le blues autour du zinc,<br />
qui se déroulera du 10 au 19 mars, une soirée ex<strong>ce</strong>ptionnelle à<br />
ne pas manquer avec le grand Chuck.<br />
Le 18 mars à l’Élispa<strong>ce</strong> <strong>de</strong> Beauvais.<br />
> CONTACT<br />
TÉL. : 03 44 15 30 30<br />
> Infos pratiques<br />
Un <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> proche et effica<strong>ce</strong><br />
Les <strong>numéro</strong>s utiles du département<br />
Hôtel du Département<br />
1, rue Cambry - BP 941 - 60024 Beauvais Ce<strong>de</strong>x<br />
Tél. : 03 44 06 60 60<br />
Fax cabinet : 03 44 06 60 00<br />
Fax administration : 03 44 06 60 01<br />
www.cg60.fr<br />
Musée départemental<br />
1, rue du Musée - BP 618 - 60006 Beauvais<br />
Tél. : 03 44 11 11 30<br />
Archives départementales<br />
71, rue <strong>de</strong> Tilloy - 60000 Beauvais<br />
Tél. : 03 44 12 14 80 - Fax : 03 44 12 14 81<br />
Bibliothèque départementale <strong>de</strong> l’Oise<br />
22, rue Vinot-Préfontaine - 60000 Beauvais<br />
Tél. : 03 44 84 74 20 - Fax : 03 44 02 33 72<br />
Laboratoire départemental<br />
1, rue Albert-et-Arthur-Desjardins - 60000 Beauvais<br />
Tél. : 03 44 06 62 78 - Fax : 03 44 06 60 36<br />
34<br />
60 - N°3 - Février 2005
Tribunes libres<br />
Espa<strong>ce</strong>s d’expression ouverts à chacun <strong>de</strong>s groupes politiques<br />
<strong>de</strong> l’Assemblée départementale en vertu <strong>de</strong> la loi sur la démocratie<br />
<strong>de</strong> proximité adoptée en 2002.<br />
GROUPE UPMD<br />
Nous savons<br />
à quelle sau<strong>ce</strong><br />
nous allons être<br />
mangés...<br />
...<strong>ce</strong>lle <strong>de</strong> la hausse <strong>de</strong>s impôts présentée<br />
comme inéluctable. Et on nous<br />
reproche <strong>de</strong> ne pas avoir augmenté<br />
vos impôts pendant sept ans ! Mais la<br />
nouvelle majorité a besoin d’argent… pour<br />
embaucher, ça a commencé… pour ses<br />
maisons <strong>de</strong> l’Oise… pour changer <strong>de</strong> logo...<br />
alors, vous payerez !<br />
Pour obtenir <strong>de</strong>s subventions, les communes<br />
<strong>de</strong>vront réaliser par ailleurs <strong>de</strong>s actions<br />
agréables à la nouvelle majorité ; par exemple<br />
construire <strong>de</strong>s logements sociaux ; mais<br />
si <strong>ce</strong>rtaines mairies le souhaitent, d’autres<br />
préféreraient <strong>de</strong>s petits lotissements, <strong>de</strong>s<br />
appartements du secteur libre, ou ne pas<br />
construire. Vos élus <strong>de</strong>vront aussi mettre en<br />
œuvre <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> « prévention sociale<br />
en direction <strong>de</strong> la jeunesse ». Mais si pour<br />
<strong>ce</strong>rtains élus, la prévention, c’est l’ouverture<br />
d’une maison <strong>de</strong>s jeunes et <strong>de</strong> la culture ou<br />
<strong>de</strong>s animateurs <strong>de</strong> rue, d’autres élus préféreraient<br />
proposer aux jeunes <strong>de</strong>s stages, les<br />
inciter à l’effort par tous moyens, y compris<br />
les coups <strong>de</strong> pied au <strong>de</strong>rrière... Comprenez :<br />
si vos élus communaux pensent que les priorités<br />
<strong>de</strong> la majorité ne sont pas les vôtres et<br />
s’ils refusent <strong>de</strong> vous trahir, votre commune<br />
risquera d’être privée <strong>de</strong> subventions.<br />
Actuellement, le ton <strong>de</strong>s débats est donné par<br />
les conseillers généraux communistes et par<br />
quelques socialistes proches. L’un d’eux nous<br />
a même dit :« vous voulez que les pauvres<br />
soient toujours plus pauvres ». La majorité<br />
serait généreuse et nous, égoïstes, elle défendrait<br />
les pauvres et nous, les riches : c’est une<br />
idéologie du début du siècle <strong>de</strong>rnier !<br />
Quelle bêtise ! Nous pensons simplement<br />
que, s’il faut ai<strong>de</strong>r les gens, il faut surtout<br />
les pousser à l’effort, au travail, par <strong>de</strong>s<br />
incitations, parfois aussi par <strong>de</strong>s contraintes.<br />
C’est ainsi que grandit la dignité <strong>de</strong>s<br />
hommes. Nous espérons bientôt pouvoir<br />
mettre en valeur nos propositions, sans être<br />
en butte au mépris ou aux sarcasmes <strong>de</strong> <strong>ce</strong>tte<br />
majorité.<br />
Bonne année à tous, bonne année à l’Oise.<br />
Tél. : 03 44 06 60 16<br />
GROUPE COMMUNISTE<br />
Pétition<br />
à<br />
l’appel <strong>de</strong>s conseillers généraux<br />
communistes (A. Blanchard ;<br />
P. Carvalho ; G. Masure), <strong>de</strong>s impôts plus<br />
justes pour mieux répondre aux besoins.<br />
Au nom <strong>de</strong> la « baisse <strong>de</strong>s dépenses publiques<br />
» le gouvernement bra<strong>de</strong> les droits<br />
sociaux fondamentaux <strong>de</strong> nos concitoyens et<br />
transfère les dépenses <strong>de</strong> l’État sur les<br />
collectivités locales : communes, départements,<br />
régions. En même temps il privatise<br />
les grands servi<strong>ce</strong>s publics : la Poste,<br />
Fran<strong>ce</strong> Télécom, EDF...<br />
La « baisse <strong>de</strong>s impôts » que la droite présente<br />
comme la conséquen<strong>ce</strong> heureuse <strong>de</strong><br />
<strong>ce</strong>tte politique ne profite en fait qu’aux plus<br />
riches et n’est qu’un trompe-l’œil : <strong>ce</strong> sont les<br />
impôts locaux, payés même par les plus pauvres,<br />
qui sont appelés à compenser les retraits<br />
<strong>de</strong> l’État. Les habitants <strong>de</strong> l’Oise paient les<br />
conséquen<strong>ce</strong>s <strong>de</strong> <strong>ce</strong>tte politique <strong>de</strong> Raffarin<br />
et du Me<strong>de</strong>f.<br />
La mauvaise loi <strong>de</strong> « dé<strong>ce</strong>ntralisation » <strong>de</strong><br />
2004, véritable désengagement <strong>de</strong> l’État, doit<br />
être abrogée et une nouvelle loi être élaborée<br />
en con<strong>ce</strong>rtation pour développer <strong>de</strong>s servi<strong>ce</strong>s<br />
publics <strong>de</strong> qualité.<br />
Il faut aussi <strong>de</strong>s impôts plus justes pour<br />
augmenter les dépenses publiques afin <strong>de</strong><br />
répondre aux besoins énormes dans tous les<br />
domaines (santé et protection sociale, transports,<br />
logement, éducation…) et faire reculer<br />
les inégalités.<br />
C’est pourquoi nous exigeons une réforme<br />
nationale <strong>de</strong> la fiscalité pour :<br />
• alléger les impôts et taxes pesant sur les<br />
familles mo<strong>de</strong>stes et moyennes et sur le<br />
travail ;<br />
• taxer les revenus et les pla<strong>ce</strong>ments financiers,<br />
les mouvements <strong>de</strong> capitaux et les<br />
délocalisations ;<br />
• prélever le plus justement la part <strong>de</strong>s richesses<br />
né<strong>ce</strong>ssaire à la satisfaction <strong>de</strong>s besoins.<br />
Nom, prénom :<br />
Adresse :<br />
Signature :<br />
À découper et renvoyer à :<br />
Groupe communiste - <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong><br />
1, rue Cambry - BP 941<br />
60024 BEAUVAIS Ce<strong>de</strong>x<br />
Courriel : pcf-oise@wanadoo.fr<br />
Tél. : 03 44 06 64 98<br />
GROUPE OISE À GAUCHE<br />
Budget 2005 :<br />
l’hypocrisie<br />
<strong>de</strong> la droite, le courage<br />
<strong>de</strong> la gauche<br />
la majorité départementale vient <strong>de</strong> voter<br />
son premier budget. Comme d’habitu<strong>de</strong>,<br />
l’opposition a adopté une attitu<strong>de</strong> purement<br />
politicienne en accusant les élus <strong>de</strong> gauche<br />
d’augmenter la fiscalité sans raison.<br />
Mais <strong>de</strong> qui se moque-t-on ? Si aujourd’hui,<br />
Yves Rome et son équipe sont obligés d’en<br />
appeler à l’impôt, c’est pour à la fois<br />
rattraper les retards <strong>de</strong> l’Oise et faire fa<strong>ce</strong><br />
aux transferts <strong>de</strong> charges dues à la dé<strong>ce</strong>ntralisation<br />
Raffarin (<strong>de</strong>ux ca<strong>de</strong>aux empoisonnés,<br />
laissés par la droite).<br />
La vaste consultation populaire organisée<br />
à l’automne <strong>de</strong>rnier a révélé l’ampleur <strong>de</strong>s<br />
attentes citoyennes. Il est vrai que notre<br />
département s’est distingué <strong>ce</strong>s <strong>de</strong>rnières<br />
années par un immobilisme inquiétant<br />
alors que parallèlement les besoins allaient<br />
croissant. À titre d’exemple, Jean-François<br />
Man<strong>ce</strong>l et ses amis ont très peu soutenu l’ai<strong>de</strong><br />
sociale (176 euros par habitant contre une<br />
moyenne nationale <strong>de</strong> 213 euros).<br />
Ce manque <strong>de</strong> moyens investis, on le retrouve<br />
aussi pour les infrastructures routières, le<br />
logement, la sécurité civile, les personnes<br />
âgées, les handicapés, l’environnement et la<br />
culture.<br />
Il faut ajouter à <strong>ce</strong>la un niveau d’en<strong>de</strong>ttement<br />
par habitant plus élevé que la moyenne<br />
nationale.<br />
Cerise sur le gâteau, les in<strong>ce</strong>rtitu<strong>de</strong>s liées à la<br />
dé<strong>ce</strong>ntralisation.<br />
L’État UMP se prépare à nous transférer<br />
250 km <strong>de</strong> routes nationales et près <strong>de</strong><br />
1 000 agents, sans garanties financières.<br />
Autrement dit, le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> doit trouver<br />
plusieurs dizaines <strong>de</strong> millions d’euros<br />
pour pallier le désengagement <strong>de</strong> l’État.<br />
Les élus <strong>de</strong> gauche du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> sont<br />
donc contraints <strong>de</strong> réparer les erreurs <strong>de</strong><br />
gestion <strong>de</strong> la droite et <strong>de</strong> préparer la collectivité<br />
aux conséquen<strong>ce</strong>s néfastes <strong>de</strong>s mesures<br />
gouvernementales, tout en conduisant une<br />
politique ambitieuse au servi<strong>ce</strong> <strong>de</strong> tous. Voilà<br />
les raisons qui ont amené l’Assemblée départementale<br />
à réévaluer l’impôt. Madame,<br />
Messieurs les élus <strong>de</strong> la minorité, les contribuables<br />
<strong>de</strong> l’Oise ne vous diront pas merci !<br />
www.oiseagauche.org<br />
60 - N°3 - Février 2005<br />
35
Création &<br />
- Partenaires du festival - Con<strong>ce</strong>pt Lionel CARE - Photo Willy WIEZ - Imp. POLYSERVICES - Beauvais