À la une HÔTEL DU DÉPARTEMENT, DÉBUT FÉVRIER. LES 41 CONSEILLERS GÉNÉRAUX DÉBATTENT DU BUDGET 2005. Philippe Lobgeois
BUDGET 2005 Cap sur <strong>de</strong>main Au terme <strong>de</strong> plusieurs mois <strong>de</strong> préparation et <strong>de</strong> consultation citoyenne, la nouvelle majorité départementale a adopté, début février, son premier budget. Objectif affiché : le développement durable et solidaire <strong>de</strong> l’Oise. «l e budget est adopté ! » Par <strong>ce</strong>s mots, prononcés début février <strong>de</strong>vant l’Assemblée départementale réunie à Beauvais, le prési<strong>de</strong>nt Yves Rome a mis un terme au premier chapitre <strong>de</strong> la nouvelle pério<strong>de</strong> politique ouverte par son élection au printemps 2004. Un premier chapitre, long <strong>de</strong> dix mois, consacré à la prise en main <strong>de</strong>s dossiers départementaux et à <strong>de</strong> premières décisions urgentes. Consacré, aussi et surtout, à la préparation du second chapitre, en étroite con<strong>ce</strong>rtation avec la population et les « for<strong>ce</strong>s vives » <strong>de</strong> l’Oise : <strong>ce</strong>lui <strong>de</strong> l’action, à travers un programme précis et financé. De <strong>ce</strong> programme d’action (détaillé dans le supplément joint à <strong>ce</strong> <strong>numéro</strong>), ressortent <strong>de</strong>s priorités. Certaines marquent une volonté <strong>de</strong> rattrapage <strong>de</strong> retards manifestes. C’est le cas par exemple <strong>de</strong>s dépenses d’ai<strong>de</strong> sociale. Avec 176 euros par habitant jusqu’à l’année <strong>de</strong>rnière, elles étaient <strong>de</strong> 17% inférieures à la moyenne nationale. Le budget 2005 leur permet d’augmenter <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 9%, pour atteindre 248,3 millions d’euros. Soit 40 % <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s dépenses départementales. C’est le cas également du budget du Servi<strong>ce</strong> départemental d’in<strong>ce</strong>ndie et <strong>de</strong> secours. Avec 11 euros par habitant, l’Oise était loin <strong>de</strong>rrière les 20 euros <strong>de</strong> moyenne nationale. Un retard auquel répond le budget 2005, en augmentant <strong>de</strong> 20 % la subvention à <strong>ce</strong> servi<strong>ce</strong> essentiel. D’autres priorités – souvent liées elles-mêmes aux retards à rattraper – sont issues <strong>de</strong> manière plus directe du projet politique <strong>de</strong> la nouvelle majorité et du dialogue qu’elle a engagé avec les citoyens. Ces priorités peuvent con<strong>ce</strong>rner la vie quotidienne : investissements routiers pour désengorger les <strong>ce</strong>ntresvilles et réduire les bouchons, remise aux normes <strong>de</strong>s cabines d’as<strong>ce</strong>n<strong>ce</strong>ur ou création <strong>de</strong> nouveaux équipements sportifs <strong>de</strong> proximité sont ainsi au menu en 2005. Elles peuvent aussi con<strong>ce</strong>rner le développement <strong>de</strong> l’Oise à plus long terme. La réactivation d’une politique <strong>de</strong> soutien à l’innovation en constitue l’une <strong>de</strong>s illustrations (voir p. 19). Mais si beaucoup <strong>de</strong> <strong>ce</strong>s priorités trouvent dans le budget 2005 une traduction chiffrée à la hausse, c’est aussi la façon <strong>de</strong> dépenser l’argent qui peut faire la différen<strong>ce</strong>. Plus <strong>de</strong> transparen<strong>ce</strong> dans l’attribution <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s et subventions, <strong>de</strong>s relations avec les communes et associations améliorées par l’institution <strong>de</strong> partenariats pluriannuels, une instruction <strong>de</strong>s dossiers d’ai<strong>de</strong> sociale au plus près du terrain : tels sont également les engagements que Yves Rome et son équipe ont pris pour 2005. BENOÎT MOUGNE D. R. Parole d’élu “ BERTRAND BRASSENS, PRÉSIDENT DE LA COMMISSION DES FINANCES Dépenser plus pour réduire les inégalités et répondre aux besoins <strong>de</strong> nos concitoyens, nous en sommes fiers. Mais il est également né<strong>ce</strong>ssaire <strong>de</strong> dépenser mieux. Pour <strong>ce</strong>la, il nous faut <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> contrôle et d’évaluation précis et performants. Or, quand nous sommes arrivés aux comman<strong>de</strong>s au <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, il n’existait pas <strong>de</strong> servi<strong>ce</strong> d’audit intégré ! Difficile, dans <strong>ce</strong>s conditions, <strong>de</strong> mesurer <strong>de</strong> manière objective l’efficacité <strong>de</strong> telle ou telle dépense. C’est pourquoi nous avons créé, contre l’avis <strong>de</strong> la minorité, une direction du contrôle <strong>de</strong> gestion. Elle nous sera indispensable pour améliorer la qualité et l’efficacité <strong>de</strong> l’action du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>. 60 - N°3 - Février 2005 5