lire ce numéro - Conseil général de l'Oise

L’ Oise en action
SERVICE DES ROUTES
Salage contrôlé
L’hiver est de retour. Avec lui, la
neige et le verglas, qui menacent
le réseau routier. Dans le
département, c’est le branle-bas de
combat. Objectif : rendre les routes
praticables quelles que soient les
conditions météo. Ce qui n’est pas
une mince affaire. Explications.
UNE ÉQUIPE DU CENTRE DE FROISSY
EN ACTION, UN PETIT MATIN DE JANVIER.
L’ANNÉE DERNIÈRE, LES SERVICES
TECHNIQUES DÉPARTEMENTAUX ONT
PARTICIPÉ À UNE CINQUANTAINE
D’INTERVENTIONS DE CE TYPE.
les agents routiers
sont sur le
qui-vive. Rien
ne doit leur
échapper. L’enjeu est
trop important. Pour
eux, il s’agit de sécuriser
les 3800 kilomètres de
routes départementales.
Une seule mission en
cas d’offensive hivernale
sévère : rendre ces axes
Hervé Dez / Le bar Floréal
accessibles et sûrs dans un
laps de temps très court.
Et c’est à chaque fois
un véritable challenge.
Un plan très détaillé de
“viabilité hivernale” a
été mis en place. Sur le
terrain, par roulements,
les équipes d’astreinte
doivent se tenir prêtes à
intervenir à tout moment,
la semaine comme le
week-end.
Il existe sur l’Oise cinq
unités territoriales, qui
ont chacune quelque
800 kilomètres de routes
à gérer. Ces unités, qui
sont en liaison constante
avec les services de Météo
France, envoient toutes
les nuits des patrouilleurs
évaluer l’état du réseau
routier. Les hommes
sont munis d’appareils
destinés à mesurer
l’humidité, la température
du sol et celle de l’air. Si
la décision est prise de
déclencher le salage, ce
sont alors les 18 centres
routiers disséminés sur le
département qui entrent
en action selon le degré
d’urgence. Au total,
35 camions sont prêts
à sillonner les routes
départementales.
L’hiver dernier quelque
7 000 tonnes de sel ont
été déversées sur le réseau
pour la sécurité des
automobilistes.
Agir le plus
vite possible
L’objectif est bien
évidemment de sécuriser
le département dans
les plus brefs délais.
La moindre erreur
d’appréciation peut être
fatale. La neige et le verglas
rendent les chaussées
particulièrement
dangereuses, et parfois
mortelles. Reste que les axes
ne peuvent être traités
tous en même temps.
Priorité est donc donnée
aux voies très fréquentées,
ce qui représente en gros
1500 kilomètres. En fait,
deux petites heures sont
nécessaires pour saler ces
routes dites de première
et deuxième catégorie.
Le reste du territoire,
constitué de routes moins
“circulées”, est fait en
six heures maximum.
Le salage se déroule
principalement entre
2 heures et 3 heures du
matin, les équipes étant
davantage gênées pour
intervenir lorsque le gel
apparaît au lever du jour.
NATHALIE JALLAGEAS
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60 - N°3 - Février 2005