Numéro 44 - Conseil général de l'Oise

n° 44
DÉCembre
2008
Handicap
Tous solidaires
Dossier > p. 10

Sommaire
> À la une - p. 4
Crise : faire front
Le Conseil général renforce
sa présence aux côtés des
Isariens pendant la crise.
> En bref - p. 6
Gendarmeries, pompiers,
innovation, sport, routes,
des nouvelles du troisième
âge et des assistants
familiaux… C’est ça, les
brèves de décembre !
> L’Oise
en action - p. 16
Toiles en Oise
L’Oise et le cinéma, c’est
une belle histoire d’amour…
Le septième art s’épanouit
au gré de festivals et de
belles initiatives.
> Dossier - p. 10
Proximité
et accessibilité
On estime à 20 000 le
nombre de personnes handicapées
dans l’Oise. Qu’il
soit visible ou invisible, le
handicap est une priorité du
Conseil général de l’Oise.
Accessibilité, proximité,
intégration : panorama de
ses initiatives, au plus près
du quotidien des personnes
handicapées.
> L’Oise
en action - p. 18
Ordi 60 expliqué
à tous
À l’aube de son
déploiement, le dispositif
Ordi 60 est présenté lors de
réunions publiques où tous
les acteurs éducatifs sont
conviés. À vos questions !
> L’Oise
en action - p. 19
En route pour
l’emploi
Le Département a remis
le 4000 e chèque d’aide au
permis de conduire. Un
sésame pour l’insertion
professionnelle.
> Du nord au sud
- p. 20
Un avenir concerté
Service public, pouvoir
d’achat, citoyenneté : le
Conseil général vous invite
à réfléchir ensemble à l’Oise
d’aujourd’hui et de demain.
Reportage.
> L’Oise en tête
- p. 22
Multimédia
Christian Gautellier met son
expertise des médias au
service du dispositif Ordi 60.
Rencontre.
> Ils font l’Oise
- p. 24
Beauté, vitesse, authenticité,
bon son et créativité : les
portraits du mois ont tout
pour plaire.
> Itinéraires
loisirs - p. 26
L’eau à la bouche
Le Gault-Millau a réservé
de belles notes à 17 tables
isariennes. Trois chefs
passionnés nous livrent leurs
secrets.
> Sports - p. 28
Dansez maintenant
L’Oise a son comité
départemental de danse.
Hip-hop, tango, danse
orientale : un ballet de
disciplines pour tous.
> Culture / bons
plans - p. 30
La chanson est dans les
champs, la cathédrale à
Beauvais, la chorale à Senlis
et Noël, partout dans
le département !
> Agenda - p. 32
Des sorties pour tous.
Musique, théâtre,
expositions, randonnées…
> Décisions - p. 34
Les principales mesures
adoptées par l’Assemblée
départementale.
> Tribunes libres
- p. 35
« 60 » est une publication du Conseil général de l’Oise • 1, rue Cambry – 60024 Beauvais Cedex • 03 44 06 60 60 et oise.fr • Directeur de la publication :
Yves Rome • Directeur de la rédaction : Xavier Mahé • Conception initiale : EuroRSCG C&O • Rédaction et réalisation : Anatome
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• Dépôt légal à parution • Ce journal est imprimé sur du papier recyclé • Photo de couverture : DR
60 - N°44 - Décembre 2008

Un mois à votre service
> édito
Le 4 novembre,
à Ansauvillers :
Pose de la 1 re
pierre du foyer
occupationnel.
De gauche à
droite, Marie-Line
Dufresnes, maire
d’Ansauvillers,
Yves Rome, Pierre
Martin, président
d’Handi Aide.
Le 13 novembre, à Creil : Yves
Rome inaugure de nouveaux
logements. L’accompagnent
Michel Schmidt, sous-préfet
de Senlis, Christian Grimbert,
président de la CAC, Jean-
Claude Villemain, maire de
Creil et conseiller général du
canton de Creil Sud, Roger
Menn, conseiller général
du canton de Liancourt et
président de Oise Habitat,
Éric Montes, conseiller
régional de Picardie
et municipal de Creil.
DR
DR
DR
DR
DR
Le 11 novembre,
à Bresles : Yves Rome
commémore l’Armistice
en compagnie de Jacques
Baize, maire de Bresles
et Dominique Cordier,
1 er adjoint.
le 21 novembre, à Beauvais. Remise
de prix lors du concours villes
et villages fleuris. Ici, le premier
prix catégorie communes de 301
à 1000 habitants décerné à la
commune de Froissy. De gauche à
droite, Josiane Baeckelandt, maire
de Froissy, Joël Patin, conseiller
DR
DR
DR
général du canton de Granvilliers,
et Yves Rome.
60 - N°44 - Décembre 2008
Le Département
tient le cap !
Le 5 novembre dernier, je me suis insurgé
aux côtés des associations de personnes
handicapées contre le désengagement de
l’État dans le co-financement de la Maison
départementale des personnes handicapées.
Par simple courrier, la Direction départementale
des affaires sanitaires et sociales a
prévenu le Conseil général que l’État se
désengageait à hauteur de 309000 euros
alors même que l’exercice 2008 en cours
d’achèvement intégrait cette dotation.
Cette nouvelle défausse vient brutalement
contrarier les efforts du Département
de l’Oise dans ses actions en faveur
de l’autonomie des personnes.
Dès 2006, suite à la loi élargissant les
compétences des Conseils généraux en
matière de handicap, le Département
de l’Oise s’est montré exemplaire en
figurant parmi les tout premiers à créer
la Maison départementale des personnes
handicapées, un guichet unique regroupant
l’ensemble des partenaires concernés.
Avec la création de relais autonomie,
l’installation de bornes visio-publics dans
les Maisons du Conseil général et la mise
en fonction du service de transports adaptés
« Oise mobilité », le Département a confirmé
sa volonté d’améliorer le quotidien des
personnes handicapées. Enfin, avec l’ouverture
de structures d’hébergement innovantes et
adaptées à chaque handicap (foyer pour
personnes handicapées vieillissantes à Crépyen-Valois,
établissement d’accueil pour
personnes polytraumatisées à Bailleul-sur-
Thérain), nous avons su apporter des réponses
qui n’existaient pas jusqu’alors dans l’Oise.
Vous pouvez compter sur nous pour
poursuivre notre politique volontariste pour
l’amélioration des conditions de vie de tous.
Yves Rome,
président du Conseil général de l’Oise

à la une
Les vice-présidents Jean-Paul Douet, Henri Bonan et Sylvie Houssin.
À la table : Yves Rome, président du Conseil général de l’Oise et Annie
Bonnet, présidente du Comité des banques de l’Oise signaient
une convention inédite en France.
Xoxoooxoo / Le bar Floréal
60 - N°44 - Décembre 2008

Le Conseil général s’engage
Faire
front
à la crise
Surendettement, gel des salaires,
chômage : à l’heure où la crise
entrave toujours plus le quotidien
des Isariens, le Conseil général
multiplie les initiatives en faveur
du pouvoir d’achat de ses
concitoyens.
une première en France. Le
31 octobre dernier, le monde bancaire
de l’Oise et les services sociaux du
C’est
Conseil général s’unissaient pour
accompagner les personnes en difficulté financière
au plus près de leurs besoins. Dans un contexte
économique difficile de baisse du pouvoir
d’achat, cette convention inédite constitue
l’opportunité de renforcer les relations entre
professionnels du monde social et du bancaire.
Il s’agit, à travers ce rapprochement, de faciliter
les actions de prévention et d’information afin de
mieux repérer les situations à risque et d’éviter
à certaines familles le surendettement. Partages
des sources, échanges de données dans le respect
de la confidentialité, rencontres entre travailleurs
sociaux et conseillers financiers, élaborations de
dispositifs d’alerte : autant d’initiatives développées
pour la protection d’une population fragilisée.
Informer les Isariens pour éviter les situations
financières dramatiques, mais aussi accompagner
les personnes engagées dans le surendettement,
telle est aussi la mission que s’est fixée le Conseil
général.
À l’écoute des Isariens
En 2007 dans l’Oise, 2 212 interventions ont été
réalisées par des conseillers en économie sociale
et familiale dans le cadre du surendettement.
60 - N°44 - Décembre 2008
« Le surendettement, c’est un déséquilibre.
Malgré des ressources fixes mensuelles, on
n’arrive plus à faire face aux charges de la vie
quotidienne, comme mettre de l’essence dans sa
voiture ou régler ses dépenses d’alimentation »,
détaille Odile Carvin, conseillère en économie
sociale et familiale. Parce que, souvent, le
surendettement génère des inquiétudes, des
angoisses pour affronter le quotidien, le Conseil
général a mis en place des groupes de parole, en
présence de travailleurs sociaux et de membres
d’associations caritatives. Jean-Louis Leclercq,
président de l’association SOS Familles Emmaüs
de l’Oise, également membre de la commission
surendettement de la Banque de France, est l’un
des intervenants de ces réunions. « Les gens qui
viennent nous voir ont besoin de connaître les
conséquences d’un dépôt de dossier, expliquet-il,
s’ils vont être en interdit bancaire, si un
droit au compte existe toujours, s’ils vont être
fichés. » Effacement de dettes, obtention d’un gel
des créances, cheminement d’un dossier devant
la commission : ici, l’on explique et l’on rassure.
À l’heure où la précarisation gagne le monde
du travail, où les accidents de la vie sont légion,
instaurer un dialogue, un temps d’écoute et de
bienveillance semble aux yeux du Conseil général
une nécessité.
nathalie Jallageas

En bref
télex
Plan hivernal
Roulez tranquilles
Le plan hivernal
est conçu pour
faire face aux
imprévus liés
aux conditions
météorologiques
de la saison,
essentiellement la
neige et le verglas,
qui peuvent causer
d’importants
désordres en
termes de
circulation. Du 10 novembre au 16 mars plus de 250 agents
seront mobilisés pour intervenir sur 4100 kilomètres de routes
départementales, dont 82 kilomètres de deux fois deux voies. Pour
gérer les opérations de salage ou de raclage, le Conseil général
dispose de 50 engins répartis dans l’ensemble des centres routiers
départementaux et pour lesquels il investit plus d’un million d’euros
par an. Un système d’alerte et de veille météorologique a été mis
en place pour assurer le traitement préventif des routes voire,
en cas de nécessité, leur remise en état rapide. ■
CONTACT route.oise.fr
DR
City-stade
Plus de sport
à Thiescourt
La générosité d’un couple
d’habitants est à l’origine de
tout : les époux Douillon ont par
testament légué une importante
parcelle de terrain à la commune
de Thiescourt pour qu’elle en fasse un espace dédié à la
jeunesse, à la convivialité et aux sports. La vente d’une
parcelle de terrain a permis de financer cet équipement
sportif et le Conseil général a complété le projet d’une
dotation de 15 000 euros. Ces efforts ont permis la création
d’un lieu de loisirs où se rencontrent toutes les générations :
espaces de jeux pour les petits, terrains de football, de
basket-ball et de volley-ball pour les jeunes et terrain de
pétanque pour les adultes. En partie ouvert il y a un an, le
city-stade de Thiescourt a été inauguré samedi 25 octobre. ■
Hervé Dez / Le bar Floréal
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> Très haut débit
Yves Rome,
élu président
de l’AVICCA
Le 18 novembre dernier, Yves Rome,
président du Conseil général de
l’Oise, a été élu président de l’AVICCA
(Association des villes et collectivités
pour les communications électroniques
et l’audiovisuel). Créée en 1986 et
forte de 140 membres, cette structure
rassemble des collectivités locales
françaises (villes, intercommunalités,
départements, syndicats mixtes,
etc.) particulièrement actives pour
l’aménagement de leur territoire en
réseaux de communication électronique
et pour le développement des services
et des usages.
En relation avec les acteurs
économiques et les pouvoirs publics,
l’AVICCA représente et défend l’intérêt
des collectivités et de leurs réseaux
d’initiative publique et, à travers eux,
l’intérêt public au niveau local.
L’élection d’Yves Rome à la tête de
cette association traduit tout à la
fois la reconnaissance de la politique
volontariste engagée par le Département
pour le développement de « L’Oise
numérique » (haut et très haut débit,
équipement informatique des collèges,
Ordi 60, téléphonie mobile, TNT…)
et la volonté de l’AVICCA d’assurer
une extension de sa mission
d’intérêt général.
Cette reconnaissance constitue enfin
pour le président du Conseil général
un encouragement supplémentaire, de
dimension nationale cette fois-ci, pour
développer un service public universel
du haut débit et confirmer, à l’exemple
de l’Oise, le rôle majeur des collectivités
dans le déploiement des nouvelles
technologies sur les territoires.

Assistants familiaux
Une journée d’échange
Le 13 novembre, Yves Rome, président du Conseil général,
rencontrait les assistants familiaux, intervenant dans le
cadre de la protection de l’enfance, au Cinespace de Beauvais.
Une journée d’information et de travail consacrée à une
profession qui existe depuis toujours, mais qui depuis 2005
est pleinement intégrée au personnel du Conseil général. Les
assistants familiaux permettent au Département d’assumer une
de ses missions les plus importantes : offrir un lieu d’accueil et
d’hébergement aux enfants et jeunes adultes en difficulté ou en
danger dans leur milieu familial. Pour accueillir une moyenne
de 580 enfants, le Département emploie 323 assistants
familiaux qui jouissent d’une véritable formation. 14 d’entre
eux ont vu reconnaître leur expérience en réussissant la
démarche de validation des acquis d’expérience (VAE) et ont
été distingués par le Conseil général, qui encourage la professionnalisation de son personnel. Et pour
anticiper les départs à la retraite, le Conseil général recrute en permanence… ■
CONTACT contact-drh@cg60.fr
DR
59 %
des Français sont opposés à la suppression des
départements, selon un sondage Ifop. Cette proportion
monte à 65 % dans les communes rurales et dans
les villes de moins de 20000 habitants.
Personnes âgées
Semaine bleue en or
Du 20 au 26 octobre, la semaine nationale des personnes
âgées a été un temps fort pour la population du troisième
âge. Organisée au niveau local par le Coderpa (Comité
départemental des retraités et des personnes âgées) de l’Oise,
la manifestation poursuit un double objectif : informer le
public par le biais de stands, de rencontres, de visites ou
de conférences et permettre aux différents acteurs de la
politique départementale en direction des personnes âgées de
se rencontrer afin de mieux coordonner leurs actions. Cette
année, autour du thème « Jeunes et vieux, restez connectés »,
cinq prix de 1 000 € ont été décernés. Ils récompensent des
organismes ou des institutions qui ont su porter des projets
favorisant les liens intergénérationnels. ■
CONTACT solidarite.oise.fr
DR
60 - N°44 - Décembre 2008

En bref
Une 3 e grande école
Excellence
technologique
Après l’institut LaSalle, à Beauvais,
et l’UTC, à Compiègne, c’est au
tour de l’Escom (École supérieure
de chimie organique et minérale)
d’ouvrir un établissement dans l’Oise,
au cœur du campus de Royallieu. Le
Conseil général de l’Oise et le Conseil
régional de Picardie ont participé
à un programme immobilier d’une
hauteur de 9,5 millions d’euros pour
permettre à l’école d’accueillir près de
500 étudiants qui se destinent à des
carrières de haut niveau en ingénierie
chimique. Ce projet éducatif se
combine avec un engagement
écologique car l’Escom est à la pointe
De gauche à droite : Philippe Marini, maire de Compiègne, Yves Rome et Claude Gewerc,
président du Conseil régional, étaient présents à l’inauguration de l’Escom, une grande école
qui a choisi de s’installer dans l’Oise.
de la recherche mondiale en chimie verte (écoconception et biomatériaux).
Allier production industrielle et développement durable est le défi de demain.
Les étudiants isariens s’y préparent aujourd’hui. ■
DR
Les pompiers en 2008
Toujours plus
de protection
57716, c’est le nombre d’interventions
assurées en 2008 par le SDIS 60,
le Service départemental d’incendie et
de secours de l’Oise, pour une moyenne
de 155 par jour. Contrairement aux
idées reçues, les incendies ne représentent
qu’une faible part des missions des
pompiers : un peu plus de 7 % des
alertes contre 62 % pour les secours
aux personnes. À des besoins de sécurité
et de réactivité immédiats répond une
organisation humaine sans faille. Géré administrativement et financièrement
par le Conseil général, le SDIS 60 a été placé sous la direction du colonel Gilles
Grégoire. Sous ses ordres, 2 773 sapeurs-pompiers, dont 2 200 volontaires et
573 professionnels, répondent à toutes les alertes. ■
CONTACT sdis60.fr
Olivier Pasquiers / Le bar Floréal

télex
> éLIMINATION des déchets
L’affaire de tous
La gestion et le tri des déchets étant
l’un des enjeux majeurs de la politique
environnementale du Département, le
Conseil général de l’Oise a lancé une vaste
campagne de consultations publiques.
Objectif : rassembler les contributions des
bonnes volontés citoyennes, qu’il s’agisse
d’industriels, d’élus, d’associations ou
de simples particuliers. Le 8 décembre
à Thourotte, le 10 à Beauvais et le 11 à
Montataire, le Conseil général présentait
les résultats de ces consultations lors
de trois réunions publiques.
> Handicap mental
Le Nid est sur le web
Le Clos du Nid est une association fondée
en 1967, dont l’objectif est d’assurer
l’éducation et l’insertion sociale de
personnes handicapées mentales.
Il comporte 17 établissements
disséminés dans l’Oise. L’association
assume à ce jour la prise en charge de
870 personnes. Son nouveau site internet
présente l’association, ses services, ses
établissements, ses offres d’emplois et ses
actualités. Un outil de promotion pour une
structure reconnue d’utilité publique.
CONTACT closdunid.com
> Retour à l’emploi
Un fil solidaire
L’exclusion professionnelle et sociale
s’aggravant souvent d’une situation
d’isolement, le Conseil général aide les
plus démunis à garder un lien avec leurs
proches et les interlocuteurs sociaux.
Des kits téléphoniques gratuits sont
proposés aux allocataires du RMI et à
toute personne en situation d’exclusion.
Ils se composent d’un livret d’adresses et
d’une carte valable trois mois, utilisable
à partir d’un téléphone fixe et permettant
120 minutes d’appel vers les téléphones
fixes et 28 minutes vers les téléphones
portables.
CONTACT 03 44 06 66 12
Gendarmerie
Opérations extension
Si la caserne de gendarmerie de Choisy-au-Bac bénéficie
de travaux d’extension, c’est une toute nouvelle caserne
qui voit le jour à Brenouille. Motif de ces deux plans de
construction pris en charge par le Conseil général : une
augmentation des effectifs de la gendarmerie. La caserne de
Choisy-au-Bac passe de 11 à 16 membres, nécessitant cinq
logements supplémentaires. En effet, pour une meilleure
réactivité en cas d’urgence, les gendarmes sont logés sur leur
lieu de travail. La construction de la caserne de Brenouille
répond à la même nécessité. Quant à la gendarmerie de
Liancourt, elle a connu une augmentation d’effectifs pour
laquelle il a fallu réaliser 29 nouveaux logements et des
bureaux. L’ouverture d’un nouveau centre pénitentiaire
est l’une des causes de cette évolution : l’une des fonctions
des gendarmes consiste en effet à assurer le transfert des
détenus. ■
Guiscard
La caserne sauvée
des eaux
Les 7 et 8 juin 2007, d’importantes inondations ont
endommagé la caserne de gendarmerie de Guiscard,
nécessitant des travaux de rénovation sur l’ensemble des
bâtiments. Le chantier, débuté le 21 avril, a été finalisé
le 22 septembre. Le 13 novembre, les six gendarmes de
Guiscard ont pu regagner leurs locaux.
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DR

Dossier > Handicap
Proximité
et accessibilité
On estime à 20 000 le nombre de personnes
handicapées dans l’Oise. Toutes cherchent
des moyens et des soutiens pour mener
leurs projets de vie. En faisant le pari de
la proximité et de l’accessibilité, le Conseil
général s’engage à leurs côtés pour que leur
vie ne soit plus un parcours du combattant.
Et ce malgré le désengagement toujours
plus flagrant de l’État.
Dossier rédigé par Isabelle Friedmann
10
60 - N°44 - Décembre 2008

Témoignage
« Si on veut arriver à quelque
chose, il faut se bagarrer »
Avec le temps, Jean-Pierre Seniger
a appris à être patient. Atteint de
myopathie, il vit avec cette maladie
évolutive depuis qu’il est enfant et
a compris que « rien n’est instantané
quand on est handicapé ».
Reportage.
« A
vant de faire quelque chose, il faut
toujours anticiper », explique Jean-
Pierre Seniger. Une obligation qui
s’applique d’abord à l’aménagement
de son domicile : « J’ai couché huit ans dans mon
salon, car je n’avais plus la force de monter à
l’étage. » Depuis qu’il a pu bénéficier d’une aide
pour l’installation d’une plate-forme élévatrice,
ce retraité clermontois a réintégré sa chambre à
coucher. Des travaux ont aussi été réalisés dans
la salle de bains pour que son fauteuil puisse
entrer dans la douche. Car, si Jean-Pierre Seniger
a longtemps réussi à marcher – « en tombant
souvent » – il ne quitte plus aujourd’hui son
fauteuil. Il est même obligé d’en posséder deux :
un pour la maison et un autre plus sophistiqué
pour l’extérieur. Acheté 10 000 euros voilà six ans,
ce dernier doit bientôt être changé : « La sécurité
sociale et ma mutuelle prennent en charge une
partie. Pour le reste, je vais faire une demande
de subvention à la Maison départementale des
personnes handicapées », explique Jean-Pierre
Seniger. Depuis sa création, en janvier 2006 par
le Conseil général de l’Oise, la MDPH centralise
toutes les demandes de ce type, dans le cadre de la
prestation de compensation du handicap. Ce lundi
10 novembre, Jean-Pierre Seniger découvre la vaste
salle de la commission des droits et de l’autonomie :
« C’est ici que sera examiné mon dossier »,
sourit-il. Comme les 30 000 demandes annuelles
d’aides étudiées par la MDPH. « Avant de décider
Éric Facon / Le bar Floréal
À la Maison départementale des personnes handicapées, Jean-Pierre Seniger
trouve écoute et renseignements.
du montant et de la nature de l’aide, précise
Isabelle Massou, la secrétaire générale,
un évaluateur ira au domicile de M. Seniger pour
faire le point sur ses besoins. »
Dedans, dehors
Transport, circulation en ville, accès des magasins
ou des lieux culturels… Une fois le logement adapté,
le quotidien d’une personne handicapée reste très
compliqué. « Il y a peut-être eu des améliorations,
avec le système de transport Libéole », concède Jean-
Pierre Seniger, qui utilise le service Oise Mobilité
financé par le Conseil général. « Mais, ajoute-t-il,
les communes et les lieux publics ne sont toujours
pas adaptés aux déplacements en fauteuil. » Une
fois dehors, les mauvaises surprises sont encore
nombreuses : « Il n’y a pas longtemps, je suis entré
de justesse dans l’ascenseur d’un musée parisien. »
Quotidiens, les obstacles sont légion. En plus des
difficultés logistiques, les personnes handicapées
sont quotidiennement confrontées à une indifférence
blessante. ■
60 - N°44 - Décembre 2008
11

Dossier > Handicap
l’état déserte
Les personnes
handicapées trinquent
Sophie Carlier / Le bar Floréal
Le 5 novembre dernier, entouré
de représentants des associations
de personnes handicapées,
le président du Conseil général,
Yves Rome, s’est insurgé
contre le désengagement de l’État
en matière d’aide aux personnes
en perte d’autonomie.
est un courrier de
C’ la DDASS, en date
du 8 octobre 2008, qui a
informé le Conseil général
que l’État n’honorerait
pas ses engagements
financiers en direction
des personnes handicapées,
pour l’année… 2008 !
Un coup dur pour la
Maison départementale
des personnes handicapées,
dont le budget de
fonctionnement se voit ainsi
amputer en fin d’exercice
en cours. Quant au fonds
de compensation du
handicap, qui permet de financer les aides directes
octroyées aux personnes handicapées (adaptation
des logements, contribution à l’achat d’un fauteuil
roulant…), il se voit priver de quelque 190000
euros, que le Conseil général devra compenser seul,
si bien que 65000 euros ne pourront être versés.
Au total, le manque à gagner dépasse les 309000
euros pour 2008. « Je constate, une fois de plus, que
l’État ne tient pas ses engagements. Nous avons la
preuve évidente que les transferts de compétences
ne se font pas à deniers constants. Je regrette que ce
soit les personnes handicapées les plus défavorisées
qui paient les pots cassés de cette politique »,
regrette Henri Bonan, vice-président du Conseil
général chargé de l’autonomie des personnes. ■
DR
Mobilisation générale contre désengagement de l’État. Le 5 novembre, les acteurs
du handicap ont répondu présents à l’appel du président du Conseil général.
deux questions à
Patricia Boucheny,
présidente du GIPH (Groupement pour
l’insertion des personnes handicapées
physiques) de l’Oise, et de l’association
« A brache kor » (à bras-le-corps).
À vos yeux, l’attention
portée aux personnes
handicapées a été changée
dans l’Oise ?
Nous avons apprécié que
le président du Conseil
général ait à cœur de mettre
en place, dans les délais
réglementaires, la MDPH,
contrairement à d’autres
départements. Depuis sa
création, nous constatons
une évolution positive.
Mais il manque toujours des moyens financiers pour répondre
aux demandes qui ne cessent de croître. Un certain nombre
de personnes handicapées vivent dans une grande précarité.
Quels chantiers restent à engager ?
L’accessibilité de la voirie et des commerces est très
insuffisante. La MDPH peut compenser le handicap sur le plan
individuel, mais ça ne suffit pas si, à côté, il n’y a pas la volonté
politique. Le désengagement de l’État devient indécent : vous
remarquerez que les restrictions budgétaires se font dans
des secteurs où on est sûr que les gens n’iront pas bloquer
les routes et les voies ferrées.
DR
Contact
Association « A brache kor » - 03 44 13 22 42
Permanences à la MDPH, les premiers et troisièmes
mardis de chaque mois, l’après-midi.
12
60 - N°44 - Décembre 2008

Innovation, Écoute et proximité
Les clefs d’une politique adaptée
En installant une Maison centrale à Beauvais et des relais répartis sur
tout le territoire, le Conseil général a développé des solutions innovantes
pour répondre aux besoins des personnes handicapées.
« a gentillesse est le
L langage qu’un sourd
peut entendre et qu’un
aveugle peut voir. » Signée
Mark Twain, cette citation
accueille, en lettres et en
braille, les visiteurs qui
franchissent le seuil de la
Maison départementale
des personnes handicapées.
Installée à Beauvais, la
MDPH a ouvert ses portes
en janvier 2006, comme
l’exigeait la loi pour
l’égalité des droits et des
chances, la participation et
la citoyenneté des personnes
handicapées, votée en
2005. Très mobilisée sur
ce sujet, l’Oise a fait partie
des premiers départements
à se conformer à ce texte
et à mettre en place ce
guichet unique d’accueil,
d’information et de conseil
des personnes handicapées.
La taille des locaux,
aménagés par le Conseil
général, et l’importance des
personnels mobilisés (voir
encadré) témoignent aussi de
l’engagement du Département.
Un maillage de proximité
Mise en place d’un service de transport
adapté ou d’activités physiques
spécifiques, le Schéma départemental
des personnes handicapées prévoit,
d’ici à 2011, la réalisation de
GRANDVILLIERS
OISE PICARDE
2008
2010
BEAUVAISIS
CHAUMONT-EN-VEXIN
BEAUVAIS
VEXIN-SABLONS-THELLE
BRETEUIL
2008
ST-JUST-EN CHAUSSÉE
CLERMONT-
PLATEAU PICARD
CLERMONT
2010
2009
BASSIN
CREILLOIS
CREIL
2009
HALATTE-
PAYS DE FRANCE
COMPIÈGNE
Maison départementale des personnes handicapées
Maisons de l’autonomie (projet)
2007
HAUTE VALLÉE
DE L’OISE
COMPIÉGNOIS
VALOIS
2009
2007
CREPY-EN-VALOIS
DÉLÉGATIONS RELAIS AUTONOMIE
27 Maisons de la solidarité et des familles
15 Maisons du Conseil général
Points visio-publics
« Malgré des efforts
contrariés par le
désengagement de l’État,
le Département de l’Oise
met tout en œuvre pour
faciliter le quotidien des
personnes handicapées et
de leur famille. »
Henri Bonan,
vice-président du Conseil général
chargé de l’autonomie des personnes
DR
NOYON
60 - N°44 - Décembre 2008
13

Dossier > Handicap
nombreuses actions pour améliorer
le quotidien des personnes handicapées. Et,
surtout, pour leur offrir un service public
d’accueil et d’information de proximité
(voir carte), qui leur évite de se rendre
systématiquement à Beauvais pour leurs
démarches. Ainsi, au plus près des citoyens,
dans les neuf délégations territoriales,
les 27 Maisons de la solidarité et des familles
et les 15 Maisons du Conseil général, de
premiers d’interlocuteurs peuvent informer les
Isariens et les aider à remplir leurs dossiers de
demande d’allocations. Au nombre de quatre
pour l’instant (neuf au total, d’ici à 2010), les
relais autonomie constituent un second niveau
d’accueil, plus spécialisé sur les problématiques
liées à la perte d’autonomie : « Nos personnels
développent une approche sociale globale de
la situation des personnes handicapées et/ou
âgées », explique Patricia Hutin, responsable du
relais autonomie de Noyon. Enfin, l’installation
de points visio-conférence, dans certaines
maisons du Conseil général permet de mettre
en relation les citoyens et les spécialistes de la
MDPH.
À moyen terme, ce dispositif devrait être
complété par trois Maisons de l’autonomie,
qui assureront l’intégralité des missions de la
MDPH. ■
Zoom sur
Le relais autonomie de Noyon
Depuis janvier 2008, le relais autonomie
de Noyon a reçu 168 adultes handicapés,16
enfants en situation de handicap et 59 personnes
âgées en perte d’autonomie. L’objectif de ce service du
Conseil général : informer sur les différentes prestations,
les possibilités d’amélioration de l’habitat ou encore
les formations auxquelles les personnes handicapées
peuvent prétendre. Interlocuteur généraliste sur toutes les
questions liées à la perte d’autonomie, les relais autonomie
sont en relation permanente avec la MDPH. À Noyon,
l’équipe se compose d’une assistante sociale, d’infirmières
et d’une secrétaire médico-sociale, et développe une
approche sociale des situations. Elle fonde son travail sur
l’écoute et la relation humaine, afin d’accompagner au
mieux les personnes dans la définition de leur projet de vie.
CONTACT 7, avenue de la gare, 60 400 Noyon,
03 44 10 71 80 - Ouvert de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h
La MDPH, de A à Z…
André Lejarre / Le bar Floréal
Bandeau autotactile au sol, indications
directionnelles en braille et couleurs adaptées,
amplificateur de son à l’entrée, hôtesse formée
à la langue des signes… Conçus en partenariat
avec des associations de personnes
handicapées, les locaux de la MDPH ont été
pensés pour l’accès de tous. Sur 1 500 m 2 ,
son équipe d’une soixantaine de personnes
accueille le public cinq jours sur sept de 9 h à
17 h. 19 associations assurent, par ailleurs, des
permanences dans ses locaux, qui met à leur
disposition ordinateurs, téléphone et fax. Entre
le 1 er juin 2007 et le 31 août 2008, la MDPH a
reçu 5917 personnes physiquement, 20318
appels téléphoniques sur le numéro vert
(0 800 89 44 21) et plus de 30000 courriers.
Au total, 35000 dossiers actifs sont en cours.
CONTACT mdph.oise.fr
14
60 - N°44 - Décembre 2008

Hébergement
Un accueil à la carte
Des études ayant pointé les faiblesses du dispositif isarien d’hébergement
des personnes handicapées, le Conseil général a lancé la construction
d’établissements capables d’accueillir tous les publics.
« L
es personnes handicapées mentales vivent
plus longtemps qu’autrefois et certaines
demeurent parfois sans famille, explique Gilles
Masure, conseiller général de Crépy-en-Valois.
C’est pourquoi nous avons créé le foyer
La Sagesse. » Cet établissement médicalisé,
conçu pour accueillir 48 personnes handicapées
vieillissantes présentant un handicap mental,
a ouvert ses portes au printemps dernier. Une
seconde structure de ce type est en construction
à Monchy-Saint-Éloi. Son ouverture en 2010
permettra de répondre à une demande forte
et spécifique que la France a globalement mal
anticipée.
L’Oise, un département pilote
Ces programmes de constructions, inscrits
dans le Schéma départemental des personnes
handicapées, font de l’Oise un département
pilote. La création à Bailleul-sur-Thérain,
d’un foyer médicalisé d’accueil des personnes
lourdement handicapées permet par ailleurs
de proposer un hébergement adapté à une
population polytraumatisée qui a besoin d’aide
dans tous les actes de la vie quotidienne.
Enfin, pour adapter ses structures à tous
DR
« La Sagesse est un
foyer novateur pour les
personnes vieillissantes
atteintes d’un handicap
mental. Elle répond aux
besoins de ce public et lui
offre des espaces de vie
lumineux. »
Gilles Masure,
conseiller général de Crépy-en-Valois
Éric Facon / Le bar Floréal
les types de handicap, le Département a mis
en place des dispositifs pour les personnes
handicapées psychiques qui rentrent chez elles
après une longue période d’internement : le
Samsah (Service d’accompagnement médicosocial
pour adultes handicapés) propose ainsi
sur le territoire de Compiègne et Creil un
accompagnement médico-social, à domicile.
Depuis janvier 2008, le Conseil général a
aussi encouragé le développement de groupes
d’entraide mutuelle : déployé sur le Beauvaisis,
le premier GEM a prouvé l’importance d’un
accompagnement léger, via des groupes de
parole, pour renouer avec le lien social. En
2009, l’expérience de ces groupes d’entraide
sera étendue à Creil et Compiègne. ■
60 - N°44 - Décembre 2008
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L’Oise en action
Cinéma partout et pour tous
Toiles en Oise
Le Département a initié des actions de soutien à
la diffusion cinématographique afin de permettre
à tous les Isariens d’accéder à une offre riche
et diversifiée. Objectif :
le développement des petites
salles et la reconquête
de leur public.
Petit retour en arrière. En 2005, le Conseil
général sollicitait l’ensemble des exploitants
de salles de cinéma du département afin
d’engager des actions concertées de soutien
de la diffusion cinématographique dans l’Oise.
Son ambition : rapprocher les salles des Isariens,
fidéliser le public et faire en sorte que le septième
art soit diffusé partout et pour tous. « Le cinéma
doit faire face à la concurrence de la télévision et
du DVD, insiste Jean-Paul Douet, vice-président
en charge de l’action culturelle. À travers différents
dispositifs, nous souhaitons accompagner les
exploitants, afin qu’ils renouent avec un public
qui soit le plus large possible. » Une manière aussi
de mettre en réseau les structures et d’aider les
salles à sortir de leur isolement.
Petits cinés, grands défis
La concertation a rapidement porté ses fruits,
donnant naissance, dès janvier 2006, à la première
Saison du cinéma, en partenariat avec l’Acap-Pôle
Image Picardie. Une initiative inscrite sur la durée à
laquelle quinze salles du département ont d’emblée
participé (voir encadré). Les Isariens, eux aussi,
ont immédiatement répondu présent. Et depuis
trois ans, les Saisons du cinéma rassemblent un
public très large. Deuxième volet de l’action du
Département en valeur du cinéma : la création,
en juillet 2007, d’un fond de soutien aux salles.
« Certains exploitants étaient dans des situations
précaires et rencontraient de graves difficultés
pour assurer leurs charges courantes. C’était
notamment le cas du cinéma de Pont-Sainte-
Maxence qui est resté fermé six mois en 2006 »,
explique Jean-Paul Douet. Sans l’aide financière
apportée par le Conseil général, des salles auraient
été condamnées à la fermeture définitive à brève
échéance. 53 500 euros ont ainsi déjà été distribués
à dix salles.
16
60 - N°44 - Décembre 2008

DEUX questions à
Françoise Michaux, directrice
du cinéma Agnès-Varda, à Beauvais
« Ciné dans la cité»
Photos réalisées par
Éric Facon / Le bar Floréal
Bobines au collège
Troisième volet du dispositif départemental :
l’opération « Collège au cinéma », qui s’inscrit,
plus largement, dans une action de promotion
culturelle. Depuis plus de dix ans, les collèges
publics et privés bénéficient ainsi d’une aide
financière du Conseil général (1,25 euro par
séance et par élève) afin d’aider les enseignants
à organiser des sorties au cinéma sur le temps
scolaire. « Chaque année, 7 000 élèves scolarisés
dans une soixantaine d’établissements du
département en bénéficient », se félicite-t-on à
la direction de la culture, des sports et de la vie
associative. « Ce dispositif permet aux jeunes
d’avoir accès à une culture cinématographique
différente et de développer leur esprit d’analyse
critique. » Parce que le cinéma fait grandir, le
Département de l’Oise fait grandir le cinéma !
ANNETTE Débéda
Qu’est-ce qui fait la
particularité du cinéma
Agnès-Varda ?
F. M. : Nous sommes une
structure associative financée
par le Conseil général, la
Ville de Beauvais, le Centre
national du cinéma, la Drac
et la Caisse des dépôts et
consignations. Nous avons,
en outre, bénéficié, l’an
dernier de la subvention
accordée par le Fonds de soutien aux salles créé par le
Département. C’est ce qui nous permet de remplir la mission
d’éducation à l’image à laquelle nous sommes attachés.
Notre implantation fait aussi notre spécificité. La seule salle
de cinéma d’art et d’essai de Beauvais est située en plein cœur
d’un quartier d’habitat social, le quartier Argentine !
Olivier Pasquiers / Le bar Floréal
Vous êtes aussi partenaire des Saisons du Cinéma…
Cette opération s’inscrit parfaitement dans notre volonté,
depuis vingt et un ans, de promouvoir une culture cinématographique
de qualité en direction de tous les publics et de
tous les âges. Nous proposons régulièrement des rencontres
avec des professionnels du cinéma et créons des moments
d’échanges avec les habitants du quartier. Notre participation
aux Saisons du cinéma nous permet d’amplifier cette action.
Au fil des Saisons
Projection de films d’hier et d’aujourd’hui, d’ici ou d’ailleurs ; coordonne l’organisation de ce festival récurrent. Depuis le
conférences, débats, rencontres avec des acteurs ou des lancement de cette initiative en janvier 2006, près de 500 films
réalisateurs, ateliers d’animation, ciné-concerts, ciné-contes, ont ainsi été projetés lors de 1300 séances, et plus de
ciné-philo… C’est tout cela les Saisons du cinéma. L’opération 400 actions culturelles ont été proposées aux amateurs, petits
a trouvé son public dès sa première édition : 7000 spectateurs et grands, de la grande toile. La saison automne 2008 à peine
en 2006 et 10 000 en 2007 dans 15 salles du département. Et achevée, celle de l’hiver 2009 pointe déjà le bout de son nez.
ce succès ne s’est pas démenti en 2008. « Les exploitants de Elle entraînera le public au cœur de l’univers de la famille.
salle et les spectateurs ont immédiatement été au rendez-vous », Prochaine Saison du cinéma du 23 janvier au 3 février.
se réjouit Christophe Liabeuf, chargé de mission de l’Acap, qui CONTACT saisonsducinema.com
60 - N°44 - Décembre 2008
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L’Oise en action
Opération Ordi 60
À vos
questions
Olivier Pasquiers / Le bar Floréal
Le dispositif Ordi 60 prévoit de doter sous trois ans tous les collégiens
d’un ordinateur portable pour leur usage à domicile. Il s’inscrit dans
une démarche de réflexion menée depuis la rentrée avec tous les acteurs
éducatifs. Reportage lors d’une réunion publique au collège Claude-Debussy
de Margny-lès-Compiègne.
Ce soir-là, ce sont les membres des conseils
d’administration des collèges – principaux,
enseignants, élèves, parents d’élèves et
personnels administratifs – du bassin Est
d’éducation et de formation du département qui
ont été invités à débattre de l’opération Ordi 60.
Quelque 80 personnes ont répondu à l’appel, un
franc succès pour un accompagnement éducatif que
le Conseil général entend réaliser dans un esprit
partenarial. « La réussite de ce projet dépend de
l’implication de tous les acteurs de la communauté
éducative, explique Alain Blanchard, vice-président
du Conseil général chargé de l’éducation, nous
avons un défi à relever : lutter contre la fracture
numérique et favoriser l’usage des nouvelles
technologies afin que le numérique contribue à la
réussite de nos jeunes. »
Tout pour l’éducation
Première question, posée par les parents d’élèves :
Pourquoi un tel dispositif ? L’idée de mettre à
disposition un ordinateur, ainsi que des logiciels
éducatifs choisis par l’Éducation nationale, à
chaque collégien est, selon Alain Blanchard,
« un choix de service
public. Équiper toutes
les familles sans
distinction, c’est un geste
à caractère progressiste
et volontariste. » Un
enseignant souhaite
des précisions sur les
aspects technologiques,
Olivier Pasquiers / Le bar Floréal
précisions données par le directeur de l’Éducation
et de la Jeunesse du Conseil général, présent aux
côtés de l’élu : « Chaque année, les ordinateurs
seront actualisés avec les dernières versions des
logiciels. Tout est prévu en ce sens. L’ordinateur
ne sera pas rendu à la fin de la scolarité au collège,
les élèves pourront le garder pour poursuivre
leurs études. » Quid du suivi et de l’évaluation de
cette opération ? « Nous confierons l’évaluation
qualitative et quantitative du dispositif à un
laboratoire indépendant de recherche en sciences
de l’éducation », explique Alain Blanchard. Une
clé USB permettra aux enseignants d’entretenir
une liaison entre le travail au collège et à domicile.
L’effort du Conseil général s’étend également à la
mise en place d’une assistance et d’une assurance
vol et casse en cas de nécessité. « La réussite de nos
jeunes est une des priorités du Département, aucun
effort ne sera ménagé pour y parvenir », conlut
Alain Blanchard. Un investissement pour l’avenir.
Nathalie Jallageas
CONTACT 03 44 06 63 13
« Ordi 60, ce n’est pas seulement doter
d’un ordinateur les collégiens. C’est un acte
éducatif. Chaque jeune doit avoir accès
à un environnement numérique. »
Gérard Lecomte,
conseiller général, président de la commission des affaires scolaires
18
60 - N°44 - Décembre 2008

L’Oise en action
Aide au permis de conduire
Permis de réussir
Début décembre, le Conseil
général a remis le 4 000 e chèque
d’aide au permis de conduire,
un dispositif mis en place depuis
2006 et destiné à aider les
jeunes de 16 à 25 ans à obtenir
le précieux papier rose, étape
souvent indispensable à leur
insertion professionnelle.
La mobilité est un facteur clé de la réussite
professionnelle de tous les jeunes Isariens
à la recherche d’un travail. Toujours à
l’affût d’un proposition d’embauche,
ils doivent souvent faire preuve de beaucoup
de réactivité et de flexibilité pour saisir les
opportunités qui se présentent. À ce titre, le
permis de conduire est souvent le sésame qui
ouvre la porte au premier emploi. En témoigne
Moustapha Diallo, jeune manutentionnaire
à temps partiel âgé de 18 ans : « J’ai déjà eu
plusieurs opportunités professionnelles pour
des boulots qui m’intéressaient. Mais je n’ai
pas pu les concrétiser. Sans voiture, ils restent
inaccessibles. Heureusement, aujourd’hui,
j’ai reçu mon chèque d’aide au permis de
conduire. J’espère maintenant le passer le plus
rapidement possible pour faire évoluer ma
situation professionnelle. »
Un gage d’avenir
Conscient des difficultés qu’éprouvent de plus
en plus les jeunes à financer leur permis,
le Conseil général a mis en place, en 2006,
le chèque d’aide au permis de conduire.
Réservé au départ aux jeunes de 18 à 25 ans,
le dispositif profite, depuis janvier 2008, aux
16-18 ans, apprentis en conduite accompagnée.
D’un montant de 150 euros, le coup de pouce
représente une aide appréciable, surtout quand
on sait que le budget moyen de l’examen
de passage dépasse 1 000 euros et constitue,
de fait, un effort financier important pour
les jeunes et leurs familles.
La facture peut même grimper à vitesse grand V
quand on n’obtient pas son permis du premier
coup. Et cela n’arrive pas qu’aux autres...
« La semaine prochaine, je passerai le permis
pour la quatrième fois, raconte Elizangela
Tavares Pereira. Quand j’ai appris l’existence
de l’aide sur le site du Conseil général, j’ai
tout de suite rempli un dossier, car j’ai déjà
beaucoup dépensé d’argent pour mon permis. »
Si les bénéficiaires de l’aide ne sont pas tous
confrontés à ce même dégré d’urgence, en
revanche ils ont bien conscience en passant leur
permis de préparer leur avenir. Oumar Kamara
le premier : « Je n’ai pas vraiment besoin d’une
voiture aujourd’hui. Mais je suis étudiant
en DUT de gestion logistique et je compte
travailler dans le transport. Et là, bien sûr,
le permis de conduire me sera indispensable. »
Avec une moyenne de 1 300 chèques accordés
par an, le dispositif a amplement fait ses
preuves. Dernière preuve en date de son succès :
la remise officielle, début décembre, du
4 000 e chèque d’aide au permis... de réussir.
François Vermorel
CONTACT jeunesse.oise.fr
Les autres aides à la mobilité
Le Conseil général attribue de nombreuses aides
à la mobilité sur l’ensemble du département :
• Transports scolaires : gratuité des transports à
l’ensemble des élèves et collégiens du département.
• Aides aux transports pour les bénéficiaires du RMI.
• Oise mobilité : réseau de transport desservi par des
véhicules aménagés pour personnes à mobilité réduite
(personnes âgées, handicapées).
D’autres aides existent dans certains territoires
spécifiques : auto-école sociale, location de deuxroues,
covoiturage…
19

Du nord au sud
Rappel : réunion de restitution le 12 décembre
à Creil, au théâtre de la Faïencerie.
Concertation
L’avenir
se prépare
avec vous
Le 12 novembre dernier, au Théâtre
du Chevalet, à Noyon, les Isariens
ont répondu présent à la réunion
publique de lancement de la
concertation départementale
« Oise 2020, c’est déjà demain ».
Comment mieux vivre dans le département
quand le pouvoir d’achat des Français est
en berne, quand le chômage progresse,
quand l’État fait disparaître des pans entiers
du service public de proximité et transfère aux
collectivités locales de nouvelles responsabilités ?
Quelle marge de manœuvre pour le Conseil général ?
Quels choix politiques et quelles actions citoyennes
envisager pour préparer l’avenir ? Tels ont été
les thèmes débattus le 12 novembre au théâtre
du Chevalet à Noyon, lors de la réunion publique
inaugurale de la concertation « Oise 2020, c’est
Quand
les services
publics désertent
Maurice Monge, adjoint au maire de Jouysous-Thelle
et président de l’association Touche
pas à ma Poste, témoigne : « Depuis 2005, notre
bureau de poste est menacé de fermeture, comme
c’est le cas dans de nombreuses communes rurales. Il
devrait être remplacé par une agence postale communale
moins efficace et en grande partie financée par le budget
communal. » Alain Brissac, responsable du centre de
Sécurité sociale de Noyon, a quant à lui dénoncé
la fermeture des agences Assedic et EDF de la
ville, déjà remplacées par des plate-formes
téléphoniques ou internet « qui ne peuvent
pas, à eux seuls, répondre à tous
les besoins ».
Des responsables associatifs comme Maurice Monge ont relayé les inquiétudes des
Isariens quant à la disparition des services publics sur le territoire.
déjà demain » lancée par le Conseil général. Des
conseillers généraux – dont Patrick Deguise, maire
de Noyon, Gilles Masure, Sylvie Houssin et Roger
Menn, qui animaient les débats – étaient présents
pour échanger avec les Isariens. Durant cette soirée
riche en témoignages, il fut largement question des
services publics, facteurs de justice, d’égalité et de
cohésion sociale (voir encadré).
Les départements étranglés
« Le Département ne peut pas compenser totalement
ce démantèlement des services publics », a insisté
Sylvie Houssin. Et de rappeler que les Maisons du
Conseil général, lieux où les citoyens peuvent obtenir
des informations et rencontrer des interlocuteurs
capables de les guider dans leurs démarches, n’ont pas
vocation à remplacer les services publics d’État.
« Tous les départements, quelle que soit leur
couleur politique, font le même constat inquiétant,
a noté Roger Menn. Jusqu’à aujourd’hui, nous
avons su anticiper. » Mais qu’en sera-t-il demain si
l’État continue de se défausser sur les collectivités
territoriales ? Ces dernières devront-elles se résigner
à faire moins… alors que les besoins de la population
vont croissant ? Aux citoyens de se mobiliser et de
se faire entendre, aux côtés de leurs élus locaux.
Informer, alerter, réfléchir ensemble. C’est là tout
l’enjeu de cette concertation.
Annette DÉbÉda
CONTACT oise.fr
Éric Facon / Le bar Floréal

DR
> Du nord au sud
RD 1 et RD 105
Du neuf sur les routes
Le Conseil général a lancé deux
chantiers de renforcement et
de calibrage sur les routes. Le
renforcement consiste à restaurer
et améliorer le revêtement de la
route, le calibrage est une opération
d’élargissement de la chaussée. Le
20 octobre, les travaux ont débuté
sur la RD 1 entre Senantes et
Villiers-sur-Auchy, et le 3 novembre
sur la RD 105 entre Hénonville
et Amblainville. La RD 1 sera
recalibrée à 5,50 mètres de large et
la RD 105 sera élargie à 6 mètres :
cette portion de route voit se croiser
régulièrement cars scolaires et
poids lourds, ce qui implique des
efforts en terme de sécurité. Elle
sera également pourvue de fossés et
d’accotements. Le Conseil général
À Rieux
Un échangeur
pour tout changer
a fait le choix d’une solution à
haute valeur environnementale :
le retraitement des matériaux de
la chaussée existante et le recours
à la nouvelle technique d’enrobés
tièdes limitent fortement le rejet
de CO 2
dans l’atmosphère, ainsi
que l’exploitation des carrières
naturelles. ■
Vendredi 24 octobre, Yves Rome
inaugurait le nouvel échangeur de
Rieux. Les travaux auront duré plus de
deux ans pour un budget de 11,4 millions
d’euros financé par le Département. L’enjeu
était majeur : fluidifier l’axe routier Creil-
Compiègne, sur lequel circulent plus de
20000 véhicules par jour, un trafic en
augmentation permanente. Aujourd’hui, les
trois quarts des 30 kilomètres qui séparent
les deux agglomérations sont en portion
rapide. Le Conseil général espère, d’ici à cinq
ans, passer l’ensemble de la route en deux
fois deux voies. Désormais, à Rieux, un tunnel pour piétons améliore la
sécurité des riverains pour un carrefour considéré comme dangereux il y a
quelques semaines encore. ■
CONTACT route.oise.fr
DR
Yves Rome, président du Conseil général
de l’Oise (au centre), Roger Menn, conseiller
général du canton de Liancourt, et Denise
Schrobiltgen, maire de Rieux, inaugurent
l’échangeur de la RD 200 à Rieux.
60 - N°44 - Décembre 2008
DR
télex
> Chaumont-en-Vexin
La Compassion
s’agrandit
La première tranche du
nouveau bâtiment de la maison
de retraite La Compassion
à Chaumont-en-Vexin a été
livrée, après une série de
travaux financés en partie par
le Département. Satisfaisant
aux normes de Haute Qualité
environnementale, Les Ifs est
un bâtiment qui dispose de
46 chambres, d’un pôle soins et
de toutes les commodités. La
deuxième tranche de travaux a
débuté et permettra d’accueillir
49 résidents de plus à l’automne
2009. Suivra une troisième
phase qui portera la capacité de
La Compassion à 172 résidents,
dont 24 places réservées aux
personnes souffrant de la
maladie d’Alzheimer.
> Transport scolaire
Des minibus
pour Montchavert
Pour aller dans le sens d’une
éducation solidaire et gratuite
pour tous, le Département a
fait depuis 2003 le choix de la
gratuité des transports scolaires.
Le hameau de Montchavert
n’étant pas accessible par des
autocars standard, c’est la
société privée Cabaro qui a été
missionnée pour assurer le
transport des élèves via minibus
vers le collège Montherlant à
Neuilly-en-Thelle. Les frais sont
de 50 euros par élève et par mois
pour un total de 4500 euros
à l’année. La totalité de
la somme est assumée par
le Conseil général.
21

L’ Oise en tête
Christian Gautellier
Multimédia
Ingénieur télécom et sociologue des
médias, Christian Gautellier est investi
depuis plus de vingt ans dans l’éducation
aux médias. Cet Isarien met son
expérience nationale et européenne au
service du projet départemental Ordi 60.
> Christian Gautellier en 6 dates
1957 : naissance dans les Deux-Sèvres (79)
1979 : diplômé de l’École nationale supérieure des télécommunications
de Paris
1981 : DEA en sociologie des médias
1995 : intègre la direction nationale des Cemea (Centres d’entraînement
aux méthodes d’éducation active)
2004 : vice-président du Ciem (Collectif interassociatif enfance
et médias)
Octobre 2008 : intègre le Conseil de développement durable de l’Oise
Éric Facon / Le bar Floréal
22
60 - N°44 - Décembre 2008

60 : Quel a été
votre parcours ?
C. G. : J’ai une
double formation
d’ingénieur télécom
et de sociologue des
médias. Je travaille sur
les usages que les gens
font des technologies
de l’information :
télévision, radio, bien
sûr, mais aussi internet
et jeux vidéo. En tant
que professionnel de
l’éducation aux médias,
j’interviens à différents
niveaux. Je travaille avec
le CSA sur
la protection de
l’enfance ou auprès
du Conseil de l’Europe
en tant qu’expert,
notamment pour faire
émerger de nouvelles
recommandations
européennes. Enfin,
je suis à la direction
nationale des Cemea
(Centres d’entraînement
aux méthodes
d’éducation active) et
vice-président du Ciem
(Collectif interassociatif
enfance et médias).
Qu’est-ce que
le Ciem ?
Fondé en 2002, il
réunit tous les acteurs
éducatifs impliqués dans
la question des médias :
associations éducatives,
syndicats d’enseignants,
fédérations de parents
d’élèves, associations
familiales… L’objectif
était de créer un
rassemblement large,
cohérent et représentatif,
afin d’être pris en
considération par
les pouvoirs publics.
Quels sont
vos champs
d’intervention ?
Il y a trois volets. Nous
promouvons les actions
d’éducation aux médias,
par des formations,
la conception d’outils
pédagogiques ou de
simples dépliants
sur les bons usages
du téléphone mobile
pour les adolescents.
Nous veillons à
tirer la création
vers le haut, vers la
diversité culturelle et
le respect des valeurs
éthiques. Il peut s’agir
d’émissions de télé ou
même de jeux vidéo
réalisés par des labels
indépendants. Nous
intervenons aussi contre
la déprogrammation
d’émissions culturelles.
Enfin, nous montons
au créneau pour les
questions de prévention
et de protection de la
jeunesse. Beaucoup
de reality show
fonctionnent depuis
des années avec un
complet mépris de la
dignité des jeunes. Et
ils ont derrière eux
des groupes puissants
et très influents,
économiquement
parlant. Récemment,
nous avons obtenu
du CSA une directive
interdisant une chaîne
de télé pour les enfants
de 6 mois à 3 ans. Le
« Il est du devoir des pouvoirs publics de s’occuper
d’éducation aux médias et de ne pas l’abandonner
aux seules lois du marché. »
« temps de cerveau
disponible » des
nourrissons ne doit pas
être commercialisé !
Vous êtes très
impliqué…
L’éducation aux médias
est un des grands
enjeux de notre époque.
Avant, l’enfant se
construisait dans deux
espaces : l’école et la
famille. À présent, il
y a celui des médias.
Il est du devoir des
pouvoirs publics de
s’en occuper, de ne
pas l’abandonner aux
seules lois du marché.
Sinon, il se passera
dans notre société, ce
qui arrive aujourd’hui
dans la sphère de la
finance internationale :
la dérégulation mènera
à une situation de
60 - N°44 - Décembre 2008
crise grave. C’est la
raison pour laquelle
l’éducation aux médias
doit être pensée comme
un ensemble : elle
doit impliquer l’école,
bien sûr, mais aussi
les acteurs éducatifs,
notamment, la famille.
C’est dans cette
perspective
que vous intervenez
sur le projet
Ordi 60 ?
Tout à fait. J’ai toujours
voulu mener des actions
à différents niveaux,
nationaux, européens
et locaux. J’ai même été
conseiller municipal.
J’habite l’Oise depuis
longtemps, à présent,
et je suis heureux de
réinvestir localement
mon expérience
nationale et européenne.
Le projet Ordi 60 est
extrêmement ambitieux
en termes d’égalité
des chances. Il s’agit
d’un investissement
lourd et crucial quand
on sait la place que
prennent l’informatique
et internet dans notre
société. Mais il ne
s’agit pas que d’un plan
d’équipement : toute
une série d’actions
éducatives seront
entreprises dans
la sphère scolaire et
hors de l’école avec
les acteurs éducatifs.
Cela impliquera des
rencontres, des outils
d’accompagnement,
des débats, des ateliers,
des formations…
Propos recueillis par
23
François vermorel

Ils font l’Oise
Cindy Roctus
Miss active
Olivier Pasquiers / Le bar Floréal
Si l’idée lui trottait dans la tête depuis toujours, Cindy Roctus ne s’est lancée
dans l’aventure des Miss qu’une fois ses études achevées. Son BTS de management
des unités commerciales en poche, elle s’inscrit donc au casting, suit
les répétitions et devient, en octobre dernier, Miss Oise 2008. « Je garde le
souvenir d’une très belle aventure humaine, confie-t-elle. On parle souvent de
rivalités entre les concurrentes, mais je n’ai rien senti de tel, ce fut un moment
très agréable. » Aux raisons de sa victoire, elle répond avec modestie : « Je ne
pensais pas être élue, toutes les candidates étaient jolies, on avait toutes nos
chances ! » Si à 22 ans, cette jeune commerciale espère arracher un jour le titre
de Miss Picardie, elle garde surtout les pieds sur terre, attachée à son travail
dans une entreprise de construction à Margny-lès-Compiègne et à ses trois
chiens, qu’elle promène de longues heures en forêt, du côté de Venette.
Étienne Smulevici
Recordman du Dakar
Le tout n’est pas de participer, mais de
franchir la ligne d’arrivée. Fort de ce principe,
Étienne Smulevici brandit avec fierté
son palmarès : 19 rallyes Paris-Dakar
bouclés pour 25 participations consécutives
! À 60 ans passés, ce pilote automobile
basé à Lamorlaye vient d’arracher
la troisième place, catégorie deux roues
motrices, lors de la dernière Transorientale
Saint-Pétersbourg-Pékin. Et en janvier,
il sera sur la ligne de départ d’un Dakar
délocalisé, pour raisons de sécurité, en
Amérique latine. Parallèlement, Étienne
Smulevici dirige une société qui propose
« aux entreprises des animations autour
des sports mécaniques ». De « la découverte
off road des joyaux de la région de
Chantilly » à la Toscane, en passant par le
sultanat d’Oman ou la Namibie, notre pilote
balade ses groupes en 4 x 4 ou en buggy.
D’ici à la fin février, il sera allé deux fois au
Maroc, à Cuba, en Argentine, au Chili, au
Brésil et en Laponie. Si avec des pointes à
190 kilomètres à l’heure, on ne perd pas
de temps, « on réussit néanmoins à admirer le paysage », insiste cet amoureux des grands
espaces, qui confie : « J’ai la même attirance pour le désert qu’un marin pour la mer. »
Contact Essorr – 03 44 21 56 93 – essorr.com
Olivier Pasquiers / Le bar Floréal
François Défossé
Atout rollot
« Je suis la huitième génération d’agriculteurs
de ma famille !» confie François
Defossé, qui vient de reprendre, à
25 ans, les rênes de la ferme du Moulins
à Guiscard. Associé à sa mère depuis
février 2007, le jeune homme sera
bientôt rejoint par son frère, tout aussi
motivé que lui par le défi de poursuivre
la tradition familiale en y apportant quelques
touches d’innovation. Car, à côté de
la polyculture et de l’élevage laitier traditionnels,
les frères Défossé se lancent
dans la production de rollot : « C’est un
fromage picard à croûte lavée, comme le
maroilles », explique François Défossé
qui, après l’obtention d’un bac agricole,
a passé deux ans en Franche-Comté
pour apprendre le métier de fromager.
Quelque 1000 petits fromages en forme
de cœur sortent désormais de la fromagerie
Défossé, une partie étant vendue,
tous les samedis matin, sur le marché de
Compiègne. « On avait aussi envie, confie
François Défossé, de travailler directement
avec le consommateur. »
Contact 06 70 02 30 97
24
60 - N°44 - Décembre 2008

TYS
Rock’n’ yang
Ils ont beau avoir l’air jeune, Baptiste Vayer, Sébastien Santune et Franck Canny
ont déjà quelques heures de musique derrière eux quand ils créent le groupe TYS,
fin 2007. Tous trois musiciens professionnels, tous trois trentenaires, tous trois
« potes » et tous trois Beauvaisiens, ils ont alors envie de composer et de jouer
pour eux. « Dans les grandes lignes, c’est du rock, explique Baptiste, guitariste et
chanteur. Mais nous y injectons des influences d’ailleurs, des rythmes métissés. »
Vainqueur du tremplin rock de Mouy, en octobre dernier, le groupe TYS – pour
« Test Yang Solutions » – rêve déjà à de nouveaux succès. En concert à l’Ouvreboîte
le 23 janvier, invités par des festivals régionaux, les trois musiciens se sont
aussi lancés dans l’enregistrement, autofinancé, de leur premier CD. En attendant
sa sortie, des morceaux sont à écouter sur myspace.com/musictys.
Contact myspace.com/musictys
Éric Facon / Le bar Floréal
Olivier Pasquiers / Le bar Floréal
Brigitte Romaszko
L’art généreux
Veuillez remiser l’idée reçue selon laquelle les artistes vivent repliés sur euxmêmes
! Car c’est justement pour rompre leur isolement que Brigitte Romaszko
et Alain Jacomy, installés à Senantes depuis quinze ans, ont créé Arc en terre en
2006 : « Nous avons voulu offrir aux habitants des alentours l’occasion de voir
des créations d’art contemporain », explique Brigitte Romaszko. Céramiste,
elle propose notamment des ateliers de raku, une technique venue du Japon :
« C’est le seul endroit en pays de Bray
où on pratique cette technique. »
À 55 ans, elle se dit à l’âge où « on
aime transmettre et puiser chez les
novices des idées intéressantes ». Si
Arc en terre permet cette rencontre
avec le public, l’association sert
aussi de trait d’union entre artistes :
avec trois complices – vidéaste,
marionnettiste et plasticien – Brigitte
et Alain organisent des événements
artistiques insolites, comme cette
« déambulation nocturne vers un
libre parcours artistique à la bougie »,
proposée cet automne. « Il y a des
réalisations que nous ne ferions pas
seuls, assure Brigitte. Ensemble, les
idées font ricochet. »
Contact jacomy.romaszko@free.fr
Portraits rédigés par Isabelle Friedmann
60 - N°44 - Décembre 2008
André Lejarre / Le bar Floréal
25

Itinéraires loisirs
distinction
La gastronomie isarienne
à l’honneur
L’Oise est un département où
il fait bon manger ! Jugez plutôt :
pas moins de 17 récompenses
attribuées à des chefs isariens
dans la dernière édition du célèbre
guide gastronomique Gault-Millau.
Portraits gourmands.
26
Le
Julianon,
à Senlis
5, place Gérardde-Nerval,
Tél. : 03 44 32 12 05
«Cette entrée dans le Gault-
Millau est une énorme et belle
surprise car j’ai ouvert il y a tout
juste un an », explique, le sourire
aux lèvres, Richard Baima,
le chef du Julianon. Par ailleurs
l’un des 22 « Jeunes Talents »
2009 du guide. Comprenez :
moins de 35 ans, installé
depuis peu, dont le travail
devrait le conduire dans les années à venir vers des niveaux
de reconnaissance élevés. Il faut dire que le répertoire du chef
impressionne par son équilibre des saveurs, son jeu savant
mais jamais pompeux des textures, ses touches inspirées
d’épices et autres produits orientaux qu’il affectionne. « Je
travaille une cuisine de fraîcheur, très épurée, légère et diététique,
au sens noble du terme. Je recherche la pureté du
produit, les jus courts, la cuisson juste », explique l’ex-chef
adjoint d’Alain Senderens, le grand ordonnateur du célébrissime
restaurant parisien Lucas-Carton. Installé depuis fin 2007
à Senlis après un parcours sans faute (école hôtelière, grandes
maisons en province, à l’étranger puis à Paris), Richard
Baima a su rapidement imposer sa cuisine métissée dans la
ville d’Hugues Capet. Qui, une fois n’est pas coutume, troque
Olivier Pasquiers / Le bar Floréal
ses classiques habitudes culinaires pour une cuisine créative
et classieuse. L’autre pari du chef : peu de couverts (seize, pas
un de plus, pas un de moins) et une carte resserrée construite
« au jour le jour, en fonction du marché et de son inspiration ».
D’ailleurs, qui l’inspire ? « Olivier Roellinger [le grand chef
de Cancale qui vient de rendre ses trois étoiles au Michelin,
NDLR], pour sa cuisine juste et métissée, Pierre Gagnaire
[chef triplement étoilé du restaurant éponyme à Paris] pour
le côté instantané de sa cuisine », explique Richard Baima.
Au Julianon, les gourmets seront enchantés, les gourmands
repus. Velouté de foie gras avec une pointe de sirop d’érable
accompagné de pop-corn maison, le grand classique qui l’a
fait connaître ; mille-feuille de figues et sa crème infusée aux
amendes fraîches. Et pour les frimas, nage d’agrumes macérés
dans un caramel de gingembre, cannelle et anis étoilé.
Bon appétit !
La spécialité du chef
Le bœuf cacao : une entrecôte et sa sauce au chocolat
servi avec un mikado de pommes vertes et un crumble
d’aubergines. Étonnant.
17 bonnes tables
• L’Auberge du Pont
de Rethondes
• Le Verbois (Saint Maximin)
• L’Orée de la Forêt (Etouy)
• Le Relais d’Aumale
(Montgrésin)
• La Grange de Belle-Église
(Belle Eglise)
• Le Carmontelle (Chantilly)
• L’Auberge fleurie (Cuvilly)
• L’Auberge de Normandie
(Verberie)
• Dame Journe (Noyon)
• L’Auberge de la Bonne-Idée
(Saint-Jean-aux-Bois)
• L’Auberge du Daguet
(Vieux-Moulin)
• Le Relais Brunehaut
(Chelles)
• Le Julianon (Senlis)
• Le Scaramouche (Senlis)
• La Grange-aux-Loups
(Apremont)
• La Rive-Gauche
(Compiègne)
• La Part des Anges
(Compiègne)

L’Auberge du Pont
de Rethondes
21, rue du Maréchal-Foch,
Tél. : 03 44 85 60 24
À un jet de pierre de Compiègne, en lisière d’une des plus belles
forêts de France, l’auberge enchante d’abord par son cadre
splendide. Demeure bourgeoise du XIX e siècle, splendide jardin,
cheminée de maître. C’est ensuite la cuisine du chef Alain
Blot qui impressionne. Et cela fait vingt-sept ans que ça dure !
Raffinée, maîtrisée, elle fait la part belle aux produits du terroir
dont elle sait respecter les saveurs authentiques.
« Retrouver le goût du produit, c’est bien souvent
que la cuisine actuelle oublie », tempête-t-il. Membre
d’Euro-Toques – une association de cuisiniers et de
chefs fondée en 1986 pour promouvoir l’alimentation
saine et de qualité – Alain Blot défend avec conviction
le patrimoine culinaire de l’Oise. Et chez ce Breton
d’origine, admirateur du chef, aujourd’hui disparu,
Alain Chapel, on vient pour manger du poisson !
Filet de turbot et sa fondue de poireaux, marmite de
homard et coquilles Saint-Jacques, sandre cuit sur sa
peau et ses juliettes-des-sables de la baie de Somme
(des pommes de terre entre la ratte et la charlotte)
mais aussi fine tartelette sablée au chocolat grand cru et au
praliné fruité, les produits sont d’une qualité extrême car sélectionnés
avec grand soin. « Je préfère un bar de ligne plutôt qu’un
poisson d’élevage », confirme-t-il. Chef de l’année de la région
Picardie en 2003, il reconnaît qu’un référencement dans un
guide gastronomique « donne de l’élan à une adresse, à une
ville ». Ne reste plus qu’à réserver une table pour les fêtes !
Éric Facon / Le bar Floréal
La spécialité du chef
Grillade de bar de ligne et sa confiture d’oignons rouges
servis avec des pouces biologiques de poireaux au vinaigre
balsamique et huile d’olive.
Dame Journe, à Noyon
2, boulevard Mony, Tél. : 03 44 44 01 33
Authenticité. Tel est le maître mot de Jean-Guy Paternotte, le
chef du restaurant Dame Journe depuis 1984. Sa cuisine, de
facture classique, revisite subtilement les plats traditionnels de
la gastronomie française. Ris de veau, escargots, filet de bœuf,
coquilles Saint-Jacques, foie gras… ici tout est fait maison,
dans le respect du produit et de la saison. « Pas de saveurs
cachées, pas d’épices fantaisistes ni de siphon chez moi ! Je
propose une cuisine gastronomique du terroir de qualité, celle
que j’ai apprise il y a quarante-cinq ans, que j’allège et réinterprète
avec un souci d’authenticité du goût », insiste-t-il. La
clientèle, fidèle, ne manquerait pour rien au monde son fameux
plateau de fromages, essentiellement composé de spécialités
picardes comme la lichette ou le maroilles. Ni le chariot
de desserts, qui peut ne laisser personne insensible ! Ami de
longue date de Paul Bocuse – « c’est lui qui m’a fait connaître »
–, Jean-Guy Paternotte a formé à ce jour 56 apprentis dont plus
des trois quarts sont encore aujourd’hui dans le métier, « une
bien meilleure moyenne que l’école hôtelière », assure t-il. Situé
dans le cœur historique de Noyon, le restaurant constitue une
étape incontournable de tout gourmet qui se respecte. Et au fait,
Olivier Pasquiers / Le bar Floréal
60 - N°44 - Décembre 2008
pourquoi ce nom, Dame Journe ? « Nous sommes en face d’une
une ancienne et magnifique porte de la ville, tournée vers l’est,
que l’on disait belle comme le jour, d’où cette appellation. » Une
adresse à découvrir ou redécouvrir.
La spécialité du chef
La conversation aux fruits rouges, un dessert composé
d’une pâte feuilletée, de frangipane, d’une crème pâtissière
et de fruits rouges, servie avec une glace royale.
27

Sports
Zoom sur un comité départemental
Entrez dans la danse
La danse dans l’Oise a son comité départemental. Sa mission : promouvoir
cette discipline artistique et sportive sous toutes ses formes et fédérer
les différentes associations. Présentation.
Olivier Pasquiers / Le bar Floréal
« L
a danse est
un moyen
d’expression
autre que la
parole. C’est un langage
original. Danser, c’est
tout à la fois un sport et
une pratique artistique.
C’est sculpter un corps
mais aussi l’amener à une
ouverture artistique. Et
bien sûr, c’est un bon
moyen de se défouler !»
Ces paroles sont celles
de Monique Le Cam, à
l’origine de la création, il
28
60 - N°44 - Décembre 2008
y a quatre ans, du comité
départemental de danse.
« On n’entendait parler
ici et là que du football,
du tennis et du judo, pas
un mot sur la danse dans
l’Oise, il fallait que ça
change ! » Aujourd’hui,
son rôle de présidente
lui demande un grand
investissement personnel.
« En ce moment, je passe
ma vie au téléphone,
raconte Monique Le
Cam, à chercher des
salles ou des intervenants
pour les stages que nous
proposons, notamment
l’été. C’est presque un
travail à plein temps ! »
Épaulée par sa fille
Laetitia, danseuse
professionnelle qui
officie dans leur propre
association Ten’dance à
LaChapelle-Saint-Pierre,
la patronne du comité
de danse de l’Oise est
en effet toujours sur
le qui-vive. « Nous
essayons de multiplier
les stages découverte
pour initier les Isariens
à des disciplines comme
le flamenco, la danse
afro ou orientale, note-telle,
En avril 2009, nous
allons ainsi proposer un
stage dédié à la comédie
musicale. »
Martine Miranda, l’une
des instigatrices du
comité départemental
aux côtés de Monique
Le Cam, a monté à
Chaumont-en-Vexin
sa propre structure,
Modern’Jazz Dance,
riche aujourd’hui de
200 adhérents. « De plus
en plus d’associations
souhaitent se joindre au
comité, souligne-t-elle,
c’est vraiment difficile
d’exister quand on est
isolé. Il faut surtout
savoir se développer
et se diversifier. Audelà
des disciplines
traditionnelles, nous
proposons du fitness, des
abdos fessiers, du step, de
l’éveil pour enfants et des
cours de hip-hop. »
L’Oise compte
1 226 licenciés en danse
artistique – qui comprend
notamment le jazz, la
danse contemporaine
et classique ou encore
le hip-hop – et quelque

200 adeptes de country,
discipline qui, ces
dernières années, a le
vent en poupe.
Pleins feux
sur la création
Affilié à la fédération
française de danse et
agréé Jeunesse et Sports,
le comité de danse de
l’Oise regroupe à l’heure
actuelle 22 associations.
« L’objectif, c’est
d’avancer tous du
même pas, souligne
la présidente, ce n’est
pas toujours facile, les
gens ont pris l’habitude
de travailler chacun
dans leur coin. C’est
pourquoi le comité
départemental doit se
montrer très dynamique,
accompagner les
associations et impulser
des tendances. » Parmi
les missions que s’est
fixées le comité, la
création figure en bonne
place. Dans cette optique
se tiennent tous les ans
les Rencontres sélectives
départementales. Sur
une journée, les clubs
et les associations sont
invités à présenter
le fruit de leur travail sur
la scène de la salle des
Objectif danse !
fêtes de Gouvieux. Un
jury de professionnels,
représentant les différents
courants artistiques, note
les prestations et décide si
certaines peuvent accéder
aux niveaux régionaux,
voire nationaux.
L’occasion de dénicher
les belles étoiles de
l’Oise…
Nathalie Jallageas
CONTACT Comité
départemental de danse
de l’Oise – 03 44 08 75 00–
cddoise.fr
Le comité départemental de danse s’apprête à signer un contrat d’objectifs
avec le Conseil général. « Nous allons bénéficier d’une subvention
de 5 000 euros, ce qui va doubler notre budget actuel. C’est l’occasion
pour nous le moyen de monter des projets et de payer les intervenants de
nos différents stages. » Parmi les projets à venir : la création en 2010 de
rencontres amicales ouvertes à tous autour de la démonstration et du
partage d’une seule et même passion : la danse.
Olivier Pasquiers / Le bar Floréal
Fitness, hip-hop :
la danse dans
l’Oise s’adresse
à tous les goûts
et à tous les âges.
60 - N°44 - Décembre 2008
en bref
La balle aux filles
Le football féminin est à l’honneur ce
mois-ci dans l’Oise. Une rencontre inédite
aura lieu le dimanche 14 décembre à 15 h
au stade Paul-Cosyns de Compiègne.
Elle opposera les joueuses de l’équipe de
France A à celle des Pays-Bas. Ce match
entre dans le cadre de la préparation à
l’Euro 2009 pour lequel ces deux équipes
sont d’ores et déjà qualifiées. L’occasion
de retrouver Gaëtane Thiney, ancienne
footballeuse de l’US Compiègne.
Ça marche !
L’association Les Crinquineurs organise le
14 décembre prochain une randonnée sur
les berges du canal à Thourotte. Le départ
est prévu à 9 h, avec un rendez-vous près
du parking du canal. Au programme : une
demi-journée de marche jusqu’à l’écluse
de Bellerive et retour à Thourotte avec
découverte de la faune et de
la flore environnante en présence de deux
spécialistes. L’association propose chaque
année une vingtaine de sorties de ce type.
CONTACT
crinquineurs.blogspot.com
L’élite de la natation
à Compiègne
Il y avait du beau monde lors du meeting
national de demi-fond de Compiègne les
8 et 9 novembre derniers. Les meilleurs
nageurs français étaient présents à
la piscine de Mercières, à commencer
par les Marseillais Fabien Gillot, Frédéric
Bousquet et Grégory Mallet, les trois
équipiers du relais 4 x 100 mètres,
vice-champions olympiques à Pékin. La
jeune Beauvaisienne Justine Bruno s’est
distinguée en affrontant en finale du
50 mètres crawl la vice-championne
olympique Malia Metella et en améliorant
le record de Picardie.
29

Culture / bons plans
TOUR DE CHAMPS
Des bons grains à l’ivresse…
Diffuser la musique en milieu
rural tout en favorisant
l’émergence de nouveaux talents
caux : tel est le défi lancé chaque
année par l’opération Tour de
Champs. L’édition de 2009
est porteuse de mélodieuses
promesses… Afin de découvrir
les six groupes présélectionnés,
deux concerts gratuits et ouverts
à tous sont organisés, les 16 et
19 décembre, à 20 h 30 au Palace à Montataire et à l’Ouvre-boîte, à
Beauvais. Au Palace, vous pourrez découvrir l’univers merveilleux
de Philox, chanteur-poète longiligne et celui de Sylvie, conteuse de
l’intimiste, ou le folk-rock épicé et engagé de Peïo. À l’Ouvre-boîte, vous
serez charmé par le petit monde baroque et débridé de Bertrand &...,
par les chansons d’humeur de La Gamberge et la nonchalance sublime
de Julien Cocset. À l’issue de cette soirée seront retenus les groupes
qui participeront aux trois tournées prévues dans le cadre de cette
opération. ■
DR
CONTACT 03 44 13 13 13
BEAUVAIS
Offrez-vous
la cathédrale !
Dix-sept siècles d’histoire et
pas une ride… Entre balade
architecturale et voyage dans le
temps, le quartier de la cathédrale
Saint-Pierre réserve à l’œil ses
joyaux incomparables. Pour la
troisième année consécutive, l’accès
en est gratuit chaque premier dimanche du mois (depuis novembre
jusqu’au mois de mars). L’occasion pour petits et grands de bénéficier
d’une visite guidée de l’édifice ou de s’extasier devant l’horloge
astronomique, mise en valeur par un son et lumière. Le musée
départemental, lui aussi, mérite le détour : visite, conférence, atelier
pour enfants sont au programme. Également ouverte gratuitement
ce jour-là, la galerie nationale de la Tapisserie vous dévoilera son
exposition « Chefs-d’œuvre de la tapisserie de Beauvais du XVII e au
XXI e siècle ». ■
CONTACT Office de tourisme du Beauvaisis – 03 44 15 30 30 –
beauvaistourisme.fr
DR
DR
en bref
>EXPOSITION
Le symbolisme
à l’honneur
À la fin du XIX e siècle, les
peintres symbolistes ont voulu
amorcer un retour vers l’idée
et le beau. Du 10 décembre au
23 février, le musée départemental
de Beauvais a décidé de
mettre ce courant à l’honneur,
dans le cadre d’une exposition
mêlent œuvres symbolistes
(peintures, estampes et
sculptures) et Art nouveau
(mobilier et céramiques). Vous
pourrez notamment admirer
les Baigneuses dans la pinède
de René Ménard, le centaure
sculpté de Joseph Meisel, ainsi
que de nombreuses créations
du célèbre céramiste Auguste
Delaherche, originaire de
Beauvais.
CONTACT
03 44 11 43 83 – oise.fr
> THÉÂTRE
Un hiver chilien
Les manifestations culturelles
mettant à l’honneur la création
artistique et la culture
chilienne s’enchaînent jusqu’au
13 février au Théâtre du
Beauvaisis, comme dans les
cinq autres lieux culturels
prévus pour accueillir « Un
hiver chilien en Beauvaisis ».
Au programme de ces deux
prochains mois, pas moins
de trois spectacles, cinq
expositions, cinq films et trois
rencontres artistiques qui
donneront au public isarien
l’occasion de se plonger dans
la culture sud-américaine. À
ne pas manquer ce mois-ci :
Patchagonia, spectacle de
danse programmé le mardi
16 décembre à 20 h 30 au
Théâtre du Beauvaisis.
CONTACT
03 44 06 08 20 –
theatredubeauvaisis.com
30
60 - N°44 - Décembre 2008

PENDANT LES FÊTES
Une avalanche d’animations
dormant. Astérix et son parc se parent eux aussi
de leurs habits de glace et de gala ! L’occasion de
découvrir les 26 attractions du site, sans oublier le
féerique spectacle sur glace spécialement concocté
pour les fêtes… Enfin, durant les vacances de
Noël, les artistes en herbe pourront s’exercer
aux techniques de l’estampe, du pastel et de la
céramique dans le cadre d’ateliers pour enfants en
lien avec le symbolisme, gratuitement proposés par
le musée départemental de Beauvais… ■
DR
Entre patinoires, spectacles de rue, ateliers
d’art et histoires de princesse, vous n’aurez,
pour patienter jusqu’à l’arrivée des cadeaux, que
l’embarras du choix ! Dans les rues illuminées de
Beauvais, les Féeries de Noël vous proposent de
multiples attractions : le marché et la traditionnelle
crèche vivante, bien sûr, mais aussi une patinoire,
une parade de peluches, des promenades à poney,
un dresseur d’ours, de nombreux autres spectacles
et, en prime, la présence du vrai Père Noël dans
son chalet… Demandez le programme ! Pendant ce
temps, à Chantilly, une princesse endormie attend
le baiser de son prince… Pour sa 24 e édition de
« Noël, le cheval et l’enfant », le musée vivant du
Cheval présente, du 3 décembre au 4 janvier, un
fabuleux spectacle sur le thème de La Belle au bois
CONTACT
Mairie de Beauvais : beauvais.fr
Musée vivant du Cheval : 0 892 692 694 –
domainedechantilly.com
Parc Astérix : 03 44 62 32 94 – parcasterix.fr
Musée départemental : 03 44 11 43 83 – oise.fr
DR
DR
DR
EN CHŒUR
Haendel
s’invite
à Senlis
Depuis plus de
trente ans,
l’ensemble choral du Haubergier de Senlis partage
sa passion de la musique avec le public en lui
offrant de remarquables interprétations des plus
grands chefs-d’œuvre classiques. Le 12 décembre,
60 - N°42 - Octobre 2008
à 20 h 45, dans le cadre d’un concert à la
cathédrale de Senlis, il partagera la vedette avec
l’orchestre de Lutèce. Au programme, la Petite
Musique de nuit, de Mozart, trois chants a capella
et le magnifique Dettingen Te Deum, de Haendel,
composé en l’honneur du roi d’Angleterre
George II à l’occasion de sa victoire contre la
France à Dettingen, en 1743. Cette dernière œuvre
sera également servie par trois chanteurs solistes :
Sophie Dumonthier (alto), Adrian Brand (ténor) et
Marc Pancek (basse). Un magnifique moment en
perspective…
Tarif : de 12 à 23 €.
CONTACT 06 89 71 77 22 – haubergier.asso.fr
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60 - N°44 - Décembre 2008

60 - N°44 - Décembre 2008
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Ça se décide
L’Assemblée départementale s’est réunie le 17 novembre dernier en commission
permanente. Voici une sélection des principales décisions adoptées.
AIDES AUX
COMMUNES
>Acquisition de
propriétés bâties
et non bâties
52 800 € pour l’acquisition d’un
terrain destiné à la construction
d’une nouvelle classe et d’un
accueil périscolaire à Conchyles-Pots.
>Alimentation
en eau potable
657 190 €, dont 364 000 €
pour l’interconnexion
d’alimentation en eau
potable entre le l’exSIE
d’Auneuil et le Syndicat des
eaux de l’agglomération
beauvaisienne, et 81 340 €
pour l’aménagement du centrebourg
de Feuquières.
>Aménagement
du territoire, tourisme,
environnement
46 360 €, dont 36 110 € pour
l’assainissement pluvial et la
réfection de voiries à Sainte-
Geneviève.
>Assainissement
272 250 €, dont 172 560 €
pour la construction
d’une station d’épuration
à Abbecourt.
>Constructions
publiques
681 020 €, dont 198 100 €
pour la construction d’une
salle multifonction à Ravenel,
64 040 € pour la réhabilitation
des communs du château
du duc de La Rochefoucauld
à Liancourt, 90 300 € pour
l’aménagement d’une nouvelle
mairie à Berthecourt, 23 820 €
pour la construction
d’un bâtiment périscolaire et
associatif au Plessis-Brion.
34
60 - N°44 - Décembre 2008
>Documents
d’urbanisme
65 990 €, dont 10 900 € pour
l’élaboration du plan local
d’urbanisme de Boursonne.
>Électrification
22 450 €, dont 9 100 € pour
la mise en souterrain de réseau
basse tension à Goincourt.
>Équipement et
aménagement divers
45 980 €, dont 21 510 € pour
la réalisation d’un port de
plaisance à Pont-l’Évèque.
>Équipements sportifs
107 470 €, dont 35 080 € pour
la construction de deux courts
de tennis couverts à La Croix-
Saint-Ouen, 29 130 € pour
la construction d’une aire de
jeux multisports à Cuts.
>Patrimoine public
216 390 €, dont 20 000 € pour
la poursuite de la restauration
du château de Villers-sous-
Saint-Leu, 60 000 € pour
la restauration de l’église
de Talmontiers.
>Protection contre
les risques naturels
22 110 €, dont 20 090 € pour
la réfection de voirie à Grandru.
>Scolaire
et périscolaire
834 220 €, dont 83 150 € pour
l’extension et la réhabilitation
de l’école maternelle d’Agnetz,
245 810 € pour l’aménagement
du quartier du Chemin-Vert
à Noailles.
>Voirie
et réseaux divers
1 418 130 €, dont
160 040 € pour des travaux
d’aménagement du centrebourg
de Feuquières, 81 540 €
pour l’aménagement de la rue
principale de Guignecourt,
114 940 € pour l’aménagement
des abords de l’école
d’Amblainville.
CONTRATS DE
DÉVELOPPEMENT
TERRITORIAL
>Communauté de
communes des vallées
de la Brêche et
de la Noye
135 000 €, dont 81 000 €
pour la pose de collecteurs
d’assainissement au Mesnil-
Saint-Firmin.
>Communauté
de communes du pays
noyonnais
37 480 €, dont 29 980 € pour
la création de deux bassins
d’orage à Noyon.
>Communauté
d’agglomération
du Beauvaisis
100 000 € pour la construction
d’une pépinière d’entreprises
dans la Communauté
d’agglomération du Beauvaisis.
>Communauté
de communes de
Crèvecœur-le-Grand
58 220 €, dont 25 690 €
pour la mise hors d’eau de
l’église de Luchy.
>Communauté de
communes de l’aire
cantilienne
7 410 €, dont 6 600 € pour la
création d’un bassin tampon en
entrée de la station d’épuration
de Coye-la-Forêt.
>Communauté
de communes
de Picardie verte
18 000 €, dont 9 900 € pour
les travaux de réhabilitation
d’installations d’assainissement
à Romescamps.
>Communauté
de communes
des Deux-Vallées
3 510 € pour la réhabilitation
de la piscine de Thourotte.
>Communauté de
communes des Sablons
58 450 € pour la mise
hors d’eau et la restauration
générale de l’église
de Montherlant.
>Communauté
de communes du pays
de Bray
200 000 € pour
la restructuration de la
production AEP et la mise en
place d’une unité de traitement
des pesticides pour le Syndicat
intercommunal d’adduction
d’eau d’Ons-en-Bray.
>Communauté
de communes
du pays de Valois
18 090 €, dont 15 090 €
pour la construction d’un foyer
rural à Betz.
>Communauté
de communes
du plateau picard
412 680 €, dont 112 500 €
pour la création d’un réseau
d’assainissement communal
sur Fournival, 201 380 €
pour la création du réseau
d’assainissement à Saint-
Rémy-en-l’Eau.
>Communauté
de communes
du Vexin-Thelle
44 000 € pour l’interconnexion
du réseau d’eau potable
de Trie-Château avec Gisors.
L’ensemble de ces décisions
a été adopté à l’unanimité.

Tribunes libres
Espaces d’expression ouverts à chacun des groupes politiques
de l’Assemblée départementale en vertu de la loi sur la démocratie
de proximité adoptée en 2002.
Groupe communiste
Simplisme
ou justice ?
Il serait, paraît-il, « simpliste »
d’opposer « les caisses vides » de
l’État et les milliards d’euros que
trouvent ceux qui nous gouvernent
dès lors qu’il s’agit de sauver les
marchés financiers.
L’argent qui regorge dans ce cas
ne serait que virtuel, à la manière
des garanties d’emprunt que le
Département accorde à certaines
entreprises ou certaines activités
censées rendre l’Oise plus attractive.
La dette de l’État de 187,3 millions
d’euros est bien réelle, et dans
cette affaire, il faut vraiment être
un État sous un régime de droite
pour s’affranchir sans autre forme
de procès de ses dettes. Pour nos
collègues de droite ce rappel à une
élémentaire honnêteté ne serait que
« pleurnicherie ».
Pour nous, il y a au contraire
urgence à informer nos concitoyens,
mais aussi à construire avec eux
une alternative de rupture franche
avec le Capital, devenu avec la
crise, un rapport social totalement
parasitaire. Nous participons
aux forums initiés par le Conseil
général non seulement pour avoir le
sentiment de nos concitoyens mais
en mettant en débat la question de
l’argent des collectivités locales, face
au gâchis de l’argent gâché dans
la spéculation. Il n’y a pas l’argent
des uns et celui des autres : celui
qui se joue en bourse ne va pas à
l’école, à la santé des enfants ni aux
personnes âgées, bref à cette utilité
fondamentale de la dépense du
Conseil général pour la population
à laquelle nous sommes attachés.
C’est en prélevant cet argent sur le
capital financier que l’on pourra de
la façon la plus juste le redistribuer
pour le plus grand bien des
populations qui vivent de plus en
plus mal de leur travail dominé par
le Capital. C’est pourquoi l’impôt
départemental ne sera juste que s’il
est réformé en ce sens.
Gilles Masure,
président du groupe communiste
> Contact : 03 44 06 66 90
cg60.groupepc@wanadoo.fr
Groupe radical de gauche
Prêter aux banques
à certaines
conditions
a décision d’Arcelor-Mittal de
L freiner sa production d’acier
en Europe de l’Ouest marque une
nouvelle étape dans la progression
de la crise économique après d’autres
secteurs d’activités, notamment
l’industrie automobile. Dans l’Oise,
de nombreux sous-traitants de
l’automobile ont déjà placé en
chômage partiel tout ou une partie
de leurs salariés. Les élus du
PRG n’ont cessé d’alerter depuis
longtemps sur le risque
que faisaient planer sur l’économie
réelle toutes les formes
de spéculation financière au
détriment d’investissements dans
la recherche et le développement
de l’activité industrielle.
Plus que jamais, les banques
devraient être au service d’une
telle politique plutôt que de perdre
comme elles l’ont fait des milliards
d’euros. Il y a urgence à remettre de
l’ordre dans un système qui creuse
les injustices et les inégalités. Les
effets de la crise financière font peser
de lourdes conséquences sociales
sur l’emploi, les salaires et sur la
gestion des petites entreprises si des
mesures de relance économiques ne
sont pas rapidement en France et à
l’échelle européenne. Tout indique
que c’est un véritable plan Marshall
qu’il faudrait engager pour relancer
l’économie, dont l’objectif devrait
être le développement d’activités
économiques pour la création de
richesses par le travail et l’emploi.
Mais pas n’importe comment.
C’est pourquoi, le PRG exige que
le prêt de 360 milliards d’euros
aux banques et aux organismes
financiers soit systématiquement
accompagné d’un pouvoir réel de
contrôle de l’État au sein des conseils
d’administration.
Dans ce domaine comme d’autres,
les mesures gouvernementales
laissent planer le plus grand doute.
Joël Patin,
PRÉSIDENT DU GROUPE RADICAL
DE GAUCHE
> Contact :
elusprg.cg60@hotmail.com
Groupe UPMD
Barack Obama vient d’être élu
président des États-Unis.
Il incarne, pour beaucoup dans le
monde, un espoir. Mais il a été élu
par les Américains, et sa priorité ne
sera pas le monde mais l’Amérique.
Chaque élu, quel que soit son
niveau, a une mission précise,
celle de remplir son mandat.
Nous, les conseillers généraux,
nous devons avant tout prendre
les bonnes décisions dans
l’intérêt des habitants de notre
département. Chacun doit savoir
prendre ses responsabilités.
Notre président de la République
a eu le courage de prendre
les bonnes décisions devant l’une
des plus graves crises financières
de l’Histoire.
Au niveau de l’Union européenne,
un accord historique du Sommet
européen de l’Élysée a été trouvé
et l’annonce d’un plan français,
en totale coordination avec nos
partenaires européens, a montré
que l’Europe est aujourd’hui unie
pour mettre un terme à cette crise.
Alors, prenons exemple et
soyons unis au niveau de notre
département. Que le président
Rome accepte enfin d’écouter les
conseillers généraux du groupe
UMP-Divers droite et arrête de
rejeter systématiquement leurs
propositions et leurs amendements.
L’État montre l’exemple en matière
de maîtrise des dépenses publiques
avec par exemple la diminution
du nombre de fonctionnaires.
Dans notre département, il faut
également réduire nos dépenses, en
différer certaines et en supprimer
d’autres « gadgets ».
Monsieur le Président du Conseil
général, si vous pensez aux plus
modestes et aux familles à faible
revenu, vous nous écouterez et
vous accepterez notre proposition
de ne pas augmenter les impôts du
département.
LE GROUPE UPMD-UDF-DIVERS DROITE
> Contact : 03 44 06 60 16
60 - N°44 - Décembre 2008
Groupe Oise à Gauche
Les collectivités
locales : derniers
remparts de
la cohésion sociale
Les contraintes financières dues
à la défausse du gouvernement
vont croissant. Les transferts
de compétences et l’évolution
des nouvelles missions qui en
découlent pèsent lourdement sur
le budget départemental.
Pour autant, les problèmes
économiques et financiers que
traverse notre pays rendent plus
nécessaire encore l’intervention
du Département.
À l’heure où l’emploi redevient
la première préoccupation des
Français, le rôle du Département
en matière de politique d’insertion
est capital (RMI, RSA…).
À l’heure où la précarité ne
cesse de s’accroître chez les
personnes âgées, le financement
de l’Allocation personnalisée
d’autonomie se révèle
indispensable.
À l’heure où l’État se désengage
en matière d’Éducation nationale,
le Conseil général est contraint
d’assurer les meilleures conditions
de travail aux collégiens en
rémunérant les techniciens
des établissements publics de
l’enseignement (ex-TOS) désormais
placés sous sa responsabilité.
À l’heure où les services publics
de l’État désertent nos communes,
l’aménagement du territoire
figure parmi nos priorités. Nous
prenons notamment en charge le
personnel DDE et la remise en état
et l’entretien des 4000 kilomètres
de routes départementales et
nationales relevant de notre
compétence.
Dans le contexte difficile vécu par
les habitants de l’Oise, comme
l’ensemble des Français, la majorité
du Conseil général refuse d’ajouter
de la crise à la crise. Au contraire,
plus que jamais, le Conseil général
doit continuer à assurer son rôle de
protection et de solidarité.
André vantomme,
président du groupe oise à gauche
> Contact : 03 44 06 64 99
oiseagauche1@hotmail.com
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