Vanessa - Herblay

Première création lyrique inédite en Ile-de-France - Vanessa - Théâtre Roger Barat d’Herblay - 2012
Le compositeur - Samuel Barber
Chère Maman, je suis né pour être compositeur, pas pour être athlète.
Je suis fait pour être compositeur et c'est ce que je deviendrai un jour,
j'en suis certain.
Samuel Barber, 9 ans.
C'est le 9 mars
1910, en Pennsylvanie,
dans une
petite ville bourgeoise de
la banlieue de Philadelphie,
que naît le compositeur
Samuel Barber.
Elevé par un père docteur
et une mère pianiste,
il grandit dans un milieu
aisé. Son enfance est
bercée par la musique
puisque sa mère, professeur de piano, lui donne des cours,
et sa tante maternelle, Louise Homer, est une contralto vedette
du Metropolitan Opera. Elle-même est mariée à un
célèbre compositeur d'art songs, Sidney Homer, qui pendant
près de trente ans sera le mentor musical de Samuel
Barber.
Le talent du petit Samuel et son goût pour la musique en
font très vite un enfant prodige. A 9 ans, il affirme déjà son
ambition de devenir compositeur. C'est la cuisinière de la
famille qui réalise le livret du premier opéra dont il ne compose
qu'un acte : The Rose Tree ! Après avoir été l'organiste
de l'Eglise presbytérienne de son quartier pendant trois ans,
Samuel réussit une audition devant le directeur du conservatoire
de Baltimore, qui presse ses parents de l'envoyer à
Philadelphie au Curtis Institute of Music. Samuel Barber y
étudie sous la bienveillance de ces professeurs qui reconnaissent
de manière unanime son talent. Ses dix années
de formation intellectuelle et artistiques sont décisives pour
son avenir et lui apportent quelques premiers succès dont
The School of Scandal ou encore Sonate pour violon et
piano, composition avec laquelle il s'offre son premier
voyage en Europe.
C'est pendant ces études à Philadelphie qu'il se lie d'amitié
avec un jeune italien, Gian Carlo Menotti. Ensemble, ils visitent
l’Europe. Menotti invite Samuel à séjourner dans sa
famille en Italie. Ils passent également quelques semaines
studieuses chez le violoniste et compositeur Rosario Scalero,
dans le Val d'Aoste, où les deux jeunes artistes font la
connaissance d’Arturo Toscanini, leur idole. Celui-ci, très
vite conquis pas le talent de Samuel, lui annonce qu'il veut
créer une de ses compositions. Samuel Barber mettra plusieurs
années avant de lui remettre quelques-uns de ses
travaux qu'il juge intéressants. Entre temps, Barber aura
été distingué à trois reprises : il signe son premier contrat
avec l'éditeur Schirmer et est distingué par le prix Pulitzer
et le prix de Rome qui lui donne la possibilité de s'établir à
l'American Academy de Rome pour deux ans. Il peut enfin
transmettre deux compositions à Toscanini : premier Essay
pour orchestre et un Quatuor à corde, qu'il transcrit pour orchestre
à cordes et qui deviendra le très célèbre Adagio.
Les deux œuvres sont créées, à sa grande surprise, en
1938 par Toscanini avec son Orchestre de la NBC.
Le contexte historique commence à avoir une grande influence
sur les œuvres et la vie de Samuel Barber. Alors
qu'il dirige le Madrigal Chorus Institute, il compose une
œuvre pour chorale. A Stopwatch and an Ordnance Map,
inspiré d'un poème anglais de Stephen Spender, traite de
la Guerre d'Espagne. Un peu plus tard, alors qu'il compose
un Concerto pour violon, il est obligé de fuir la France qui
vient d'être envahie par l'Allemagne nazie. Installé à New
York avec Menotti, il devient professeur d'orchestration au
Curtis Institute et est nommé membre du National Institue
of Arts and Letters. Malgré ses fonctions, Samuel Barber
est appelé à se battre aux côtés de ses compatriotes. Cette
période de guerre, pendant laquelle il occupe un petit emploi
de bureau, lui permet de se consacrer à la composition
de quelques œuvres directement inspirées du contexte historique
: Commando March et la Symphonie n°2 sont dédiées
aux pilotes de l'US Army Air Corps.
La rencontre avec des interprètes qui vont le suivre tout au
long de sa carrière et des commandes aux répertoires variés
(ballet, concerto, musique instrumentale, opéra) amènent
Samuel Barber à composer énormément au sortir de
la guerre. Parmi ces commandes, on retrouve le Concerto
pour violoncelle pour la russe Raya Garbousova, ou Serpent
Heart, ballet mythologique pour orchestre de chambre,
pour la compagnie de Martha Graham.
La mort de sa tante et de son père en 1947 lui inspire une
composition dans laquelle il ne s'était jamais autant livré :
Knoxville, Summer of 1915, commandée par la soprano
Eleanor Steber, alors à l'aube de sa carrière. La Sonate
pour piano, créée pour Vladimir Horowitz, Mélodies passagères,
Hermit Songs, Summer Music, ou Prayers of Kier-
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