Concurrence / Commerce International - Gide Loyrette Nouel
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10.<br />
• Réduction de l’amende en cas de reconnaissance de la faute<br />
L’Ordonnance a introduit une circonstance atténuante prévoyant la possibilité de réduction du montant de<br />
l’amende chaque fois que l’entreprise reconnaît la violation du droit de la concurrence. Celle-ci bénéficiera d’une<br />
réduction allant de 10 % à 25 % du montant de base.<br />
2. Concentrations économiques<br />
• Moment de la notification d’une concentration économique<br />
Tandis que l’ancienne loi no. 21/1996 permettait la notification des concentrations économiques seulement après<br />
la signature de l’accord entraînant le changement de contrôle, l’Ordonnance prévoit la possibilité pour les<br />
entreprises de notifier leur intention de mettre en œuvre une concentration économique avant même la signature<br />
effective de l'accord.<br />
• Possibilité de mettre en œuvre une offre publique avant la notification de la concentration auprès du<br />
Conseil de la concurrence<br />
L’Ordonnance a introduit une nouvelle disposition selon laquelle une offre publique peut être mise en œuvre<br />
même avant la notification auprès du Conseil de la concurrence, à condition que la concentration soit notifiée sans<br />
délai et que le changement de contrôle ne se soit pas déjà produit.<br />
• Modification du montant de la taxe d’autorisation<br />
Aux termes de l’Ordonnance, l'autorisation d’une concentration économique implique le paiement d'une taxe dont<br />
le montant s'élève à 0,04 % (et non plus de 0,1 % comme c’était le cas auparavant) des chiffres d’affaires totaux<br />
réalisés par les sociétés concernées en Roumanie, sans pour autant excéder l’équivalent en lei de 100 000 EUR.<br />
<br />
Russie<br />
Dans le cadre des négociations en vue de l’accession de la Russie à l’Organisation de coopération et de développement<br />
économiques (OCDE), le Service fédéral anti-monopole ("FAS") russe a transmis au Gouvernement plusieurs<br />
propositions afin d’amender la loi fédérale sur la concurrence (n° 135-FZ en date du 26 juillet 2006) ainsi qu’un certain<br />
nombre d’autres textes législatifs.<br />
Cet ensemble de dispositions, que l’on qualifie de "troisième paquet anti-monopole", vise à libéraliser le droit de la<br />
concurrence et propose les modifications suivantes :<br />
a) soumettre les accords ou les opérations réalisées en dehors du territoire russe (y compris les opérations qui ne<br />
concernent pas, de manière directe ou indirecte, les actifs ou les parts d’une société russe et qui ont lieu entre<br />
sociétés étrangères ne détenant aucun actif en Russie ni aucune part dans des sociétés russes) aux dispositions sur<br />
la concurrence ainsi qu’à l’approbation du FAS, dans l’hypothèse où ces opérations auraient "une influence sur l’état<br />
de la compétition en Russie". Le concept d’"influence" reste à définir, même si sur ce point le FAS a l’intention<br />
d’introduire un critère reposant sur le chiffre d’affaires réalisé en Russie par la société cible ou par toute société partie<br />
à l’opération. Jusqu’à présent, aucune définition claire ni aucun montant précis de chiffre d’affaires n’ont été établis ;<br />
b) introduire les notions de contrôle direct et indirect ;<br />
c) ne plus appliquer la prohibition des cartels ou des pratiques concertées aux entités légales appartenant à un même<br />
groupe, si l’une de ces entités exerce un contrôle direct ou indirect sur une autre entité ou si les deux entités<br />
concernées sont directement ou indirectement contrôlées par la même entité ;<br />
d) ne plus appliquer la prohibition des pratiques concertées aux entités légales dont la part de marché cumulé sur le<br />
marché d’un produit particulier n’excède pas 20 % ;<br />
e) substituer des amendes à montants fixes aux amendes basées sur le chiffre d’affaires pour les sociétés dont la<br />
responsabilité est engagée pour violation de la loi sur la concurrence, si ces sociétés opèrent dans un secteur<br />
économique caractérisé par des chiffres d’affaires élevés mais de faibles bénéfices ; les amendes basées sur le<br />
chiffre d’affaires continueraient toutefois à être appliquées aux entités détenant un monopole naturel ;<br />
f) établir une amende d’un montant fixe de 1 000 000 RUB (environ 25 000 EUR) pour les cas d’abus de position<br />
dominante n’ayant produit aucun effet anticoncurrentiel (par exemple si l’intérêt de l’autre société, et non l’intérêt des<br />
consommateurs, a été lésé) ;<br />
g) dépénaliser les accords verticaux et les pratiques concertées.