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impacts environnementaux d'une nouvelle technique de récolte de ...

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iches en cations <strong>de</strong> base. Donc, les tourbières ombrotrophes sont alimentées en éléments<br />

minéraux exclusivement <strong>de</strong>s précipitations et <strong>de</strong>s dépositions atmosphériques.<br />

5<br />

La chimie d’une tourbière peut être traduite en bonne partie par la chimie <strong>de</strong> son<br />

eau, puisque typiquement, les tourbières sont composées <strong>de</strong> 80-95 % d’eau (Hobbs, 1986).<br />

Au fur et à mesure que la tourbe s’accumule, l’influence du sol minéral sous-jacent<br />

s’amoindrit ce qui diminue la concentration en éléments minéraux et augmente l’acidité. La<br />

sphaigne a la capacité d’acidifier son milieu tout en se nourrissant <strong>de</strong>s nutriments peu<br />

abondants retrouvés dans le milieu. Au fur et à mesure <strong>de</strong> son développement, la sphaigne<br />

crée <strong>de</strong>s sites d’échange cationique qui lui permettent <strong>de</strong> capter <strong>de</strong>s cations essentiels à sa<br />

nutrition. L’aci<strong>de</strong> uronique (sphagnan), substance qui constitue <strong>de</strong> 10 % à 30 % <strong>de</strong> la masse<br />

sèche <strong>de</strong>s sphaignes (Clymo et Hayward, 1982), est en gran<strong>de</strong> partie responsable <strong>de</strong><br />

l’acidification du milieu et <strong>de</strong> l’approvisionnement en nutriments par les sphaignes. L’aci<strong>de</strong><br />

uronique libère <strong>de</strong>s ions H + dans le milieu. Ces ions H + déplacent <strong>de</strong>s cations sinon<br />

inaccessibles présents dans le milieu. Ces cations sont captés par les groupes carboxyles<br />

présents en surface <strong>de</strong>s sphaignes (Rydin et al., 2006).<br />

La chimie <strong>de</strong> l’eau d’une tourbière ombrotrophe est couplée aux changements<br />

extérieurs. La chimie varie selon l’abondance et la composition <strong>de</strong>s précipitations (Proctor,<br />

2006) et <strong>de</strong>s dépositions atmosphériques (Zoltai, 1988; Blancher et McNicol, 1987) qui<br />

sont elles-mêmes influencées par la proximité d’un océan (Un<strong>de</strong>rwood et al., 1988). La<br />

chimie <strong>de</strong> l’eau varie également dans le temps, d’une saison à l’autre et d’année en année<br />

(Boatman et al., 1975).<br />

La chimie change même à l’intérieur du profil d’une tourbière (Gorham 1949). Dans<br />

une tourbière, les couches <strong>de</strong> tourbe accumulées sont soumises à une aération différente,<br />

leur composition et leur <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> décomposition sont aussi différents. L’eau <strong>de</strong> surface est<br />

typiquement aci<strong>de</strong>, autour d’un pH 4 et les éléments y sont facilement oxydés. Tandis que<br />

l’eau en profon<strong>de</strong>ur est plus près <strong>de</strong> la neutralité et ses éléments chimiques sont<br />

majoritairement sous forme réduite (Shotyk et al., 1992).

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