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VOL. 68, NO. 2 - AAFI-AFICS, Geneva - UNOG

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SANTÉ<br />

70 ANS ? UN ÂGE, PAS UNE DATE DE PÉREMPTION !<br />

On en parle, on en parle encore, mais c’est un sujet bien sensible pour ne pas dire TABOU et bien<br />

particulier : la dépendance.<br />

Je suis tombée sur un article dans le magazine <strong>NO</strong>TRE TEMPS de décembre 2008 qui m’a interloquée ; Le<br />

risque de dépendance : les seniors ont la parole, le tout étayé de statistiques très précises auprès d’un<br />

échantillon de plus de 70 ans, effectué par un institut de sondage réputé en France : TNS –SOFRES.<br />

Dans un premier temps j’ai été choquée qu’on décide que 70 ans soit synonyme d’entrer dans l’âge des<br />

seniors car je pense que, chacun ayant son propre rythme physique, cette limite n’a pas beaucoup de sens.<br />

La maladie peut survenir plus tôt et influer sur le processus ou heureusement beaucoup plus tard.<br />

J’ai cependant décidé d’aller plus au fond des choses en analysant pour vous cet article.<br />

Ce qui est encourageant dans les chiffres c’est que 55% des personnes interrogées sont autonomes, mais<br />

dans l’article on mentionne que « les interviews des personnes très dépendantes sur le plan mental ou<br />

psychique n’ont pu être prises en compte ». Il n’en reste pas moins que 19% ont besoin d’aide pour préparer<br />

les repas faire le ménage et les courses et 26% ont besoin d’aide pour les gestes quotidiens.<br />

C’est là que je me suis vraiment sentie interpellée car, dans notre entourage, il y a sûrement des personnes<br />

qui attendent un tout petit coup de pouce comme ouvrir le pot de confiture ou la bouteille d’eau mais qui,<br />

selon l’article, n’osent pas le demander par peur de déranger (48%). Et si c’était cela la voie pour retarder<br />

l’entrée en EMS, le petit coup de pouce pour éviter par exemple la déshydratation ou la malnutrition. Car, au<br />

quotidien, au nom des grands principes de sécurité enfants et d’hygiène, on a sophistiqué à souhait tout<br />

système d’ouverture. Vous avez déjà essayé d’attendre 5 secondes avec le doigt sur la commande du gaz<br />

alors qu’il vous faut vous accrocher à un déambulateur. Et ne parlons pas d’ouvrir une boîte de sardines<br />

sans renverser l’huile ou vous ouvrir la main sur le métal. Et si l’on répertoriait ces articles pour les<br />

boycotter ?!<br />

Mais en fait, cet article fait écho à des discussions que j’ai souvent eues avec notre assistante sociale qui<br />

se refuse à n’être que le pompier que l’on appelle en dernier recours. La seule réponse qui nous est venue à<br />

l’esprit est l’entraide entre des personnes vivant dans un même quartier et qui peuvent veiller les unes sur<br />

les autres et ainsi se rendre compte du « dérapage » dirons-nous, c'est-à-dire du moment où l’aide, même<br />

minime, devient nécessaire.<br />

Avec la liste des membres par quartier (cette liste existait déjà mais est peut être passée inaperçue et c’est<br />

bien dommage), qui doit déjà vous être parvenue, on espère que certains anciens fonctionnaires pourront se<br />

retrouver, partager des points communs et s’entraider.<br />

Ceci est le cas à Nyon, à l’école Club MIGROS (parking LA COMBE) sous l’égide de M. Robert Yazgi où se<br />

réunissent une fois par mois quelques habitués pour partager un café et bavarder de façon impromptue.<br />

Vous pouvez le contacter par courriel pour plus d’informations sur les horaires.<br />

Nous espérons trouver d’autres volontaires pour animer des rencontres de quartier et le Comité recherche<br />

des lieux susceptibles de recevoir ces rencontres. Alors, si vous vous sentez prêt, contacter Mme FOUDRAL<br />

par courriel en mettant comme objet « RENCONTRE QUARTIER » à aafi-afics@unog ou par courrier à<br />

l’adresse de l’Association.<br />

Ceci doit cependant aller de pair avec une adaptation à la vie locale qui peut apporter beaucoup de joie et<br />

d’aide comme par exemple la CITE SENIORS de Genève dont nous avons beaucoup parlé. Mais revenons<br />

à l’article. La grande peur des personnes interrogées réside dans la perte de la mémoire (59%), mais là<br />

encore on peut chacun faire face en refusant la facilité en continuant à faire fonctionner son esprit, en<br />

refusant d’être vieux !<br />

Odette Foudral<br />

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