VOL. 68, NO. 2 - AAFI-AFICS, Geneva - UNOG
VOL. 68, NO. 2 - AAFI-AFICS, Geneva - UNOG
VOL. 68, NO. 2 - AAFI-AFICS, Geneva - UNOG
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
aux musiciens Verdi , Wagner , unis en dévotion.<br />
Parfois je crois entendre Walkyries près de Mornex.<br />
Hélas! Voici un triste souci et ma prière:<br />
Que cessent les éventreurs et leurs vilaines carrières<br />
de ravager ta chair sans pitié et sans mesure,<br />
portant sur ton visage de telles cruelles blessures.<br />
Rideau des siècles, paravent d'un beau demain,<br />
d'antan tu caches l'empreinte des féroces allo saures (*),<br />
les os et rites des gentils peuples du Léman.<br />
Deviens dès lors l'autel de nos futurs bonheurs!<br />
Alfred de Zayas<br />
Salève, montagne en Haute Savoie, 1,379 m, à peine 5 km au sud de Genève. Beaucoup de personnalités ont séjourné<br />
au Salève, entre autres Robert Browning, Lord Byron, Jean Jacques Rousseau, Percy Bysshe Shelley, Giuseppe Verdi,<br />
Richard Wagner. Giuseppe Verdi s'est marié 1859 avec Giuseppina Strepponi à la chapelle de Collonges sous Salève.<br />
Richard Wagner habita la Villa Latard à Mornex du 7 juin au 16 août 1856, lorsqu'il était en train d'achever la partition de<br />
la Walkyrie.<br />
(*) En 2001 on a découvert l'empreinte de dinosaures carnivores au Salève.<br />
VOYAGES<br />
VISITER LE CAMBODGE : UN DEVOIR DE MÉMOIRE<br />
Il a fallu attendre 1992 pour que les sites d’Angkor soient déclarés patrimoine de l’humanité. Bien tard et<br />
sans doute trop tard pour la majorité des temples pillés sans vergogne. Et pourtant combien de reportages<br />
ont illustré la beauté et la fragilité de cette architecture.<br />
C’est l’unique témoignage de l’histoire du royaume Khmer. C’est un peu comme si demain on livrait en<br />
pâture le Château de Versailles.<br />
Même si, et je suis d’accord avec le commentaire des guides touristiques, ANGKOR VAT est un peu<br />
galvaudé car toujours repris dans les illustrations, je n’ai pu m’empêcher de rester bouche bée. Et puis on se<br />
laisse guider par une petite guide très versée dans l’histoire de son pays et il n’y a plus qu’à lire l’histoire du<br />
Ramayana sur les fresques remarquablement conservées le long des immenses galeries, la barattage de la<br />
mer de lait (le barattage de la mer de lait - l'amritamanthana - est un des mythes fondamentaux de<br />
l'hindouisme), le « jugement dernier » avec son cortège d’élus et de condamnés et tant d’autres scènes. Il<br />
m’aurait fallu 10000 photos pour refléter mon admiration devant tant de détails, tant d’imagination, tant de<br />
beauté dans la sculpture des apsaras.<br />
Nous nous sommes prêtés au rôle de bons touristes en assistant au spectacle SON et LUMIÈRE mais cela<br />
nous a permis de prendre encore plus de plaisir à réécouter l’histoire de Ramayana et surtout le soir on ne<br />
voit plus que la splendeur du site.<br />
Mais lors de l’arrivée au BAYON de ANGKOR THOM les tours aux visages m’ont réellement interpellée. Ces<br />
visages qui vous regardent souriants, habités de lumière intérieure, sûrs de leur force et de leur éternité.<br />
Enfin presque, car 1200 ans ont suffi pour laisser les traces de la cupidité des hommes. C’est à se<br />
demander si la nature qui avait recouvert l’espace pendant des siècles ne connaissait pas cet avenir maudit<br />
et avait tenté de les protéger.<br />
19