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SPORTS - Tribu 12

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médecineLE CANCER DE LA PROSTATEÀ PARTIR DE 50 ANS : QUE FAIRE S’IL N‘Y A PAS DE SYMPTÔMEsuivis par lesmédecins généralistesqui prescrivent toujours cetexamen à leurs patients en bonne santédès la cinquantaine.Après plusieurs organismes américains,l'US Preventive Services Task Force aégalement pris position récemmentcontre le dépistage du cancer de laprostate par le PSA, en estimant qu’ilexistait assez de certitudes sur le faitque les complications du dépistagel’emportent sur les avantages. Le professeurDubois estime que le dépistagene devrait pas être pris en charge par lasécurité sociale.Lorsque le président Mitterrand apprit,6 mois après son élection en 1981, qu’ilavait un cancer de la prostate, son pronosticvital était de 9 mois. Ce qui ne l’apas empêché de vivre près de 14 ansde plus.En 20<strong>12</strong>, est-ce que l’homme de plusde 50 ans doit s’inquiéter après la découverted’un cancer débutant de laprostate?La prévention qui consiste en un dosagedu PSA, antigène spécifique dela prostate dont le taux augmente encas de pathologie, est-elle utile chezl’homme après 50 ans ?En Angleterre, il est admis qu’un dosagede PSA inférieur à 1 à 50 ans nenécessite plus de contrôle tout au longde sa vie.Selon le professeur Gérard Dubois duCHU d’Amiens « Aucune étude n’aprouvé l’utilité du dépistage systématiquedu cancer de la prostate en réalisantune mesure du PSA ; et quand undépistage est inutile, il est aussi dangereux». Il ne mâche pas ses mots. Dequoi relancer le débat sur la nécessité- ou l’absurdité - de proposer un tel dépistageà tous les hommes de plus de50 ans.Le professeur Dubois rappelle aussi quele cancer de la prostate est une maladiedont la fréquence est directement liéeà l’âge (elle touche 60 % des personnesde 60 ans et 80 % des hommes de 80ans). Or, si 60 % des hommes ont uncancer de la prostate à 60 ans, 3 %seulement en décèdent. Cela prouvebien que la grande majorité de ces tumeursn’évoluent pas et ne sont pasresponsables de la mort des patients.En revanche, ce surdiagnostic entraînela pratique de biopsies, qui sont agressives,voire le recours à des traitementsaux effets secondaires parfois désastreux.Bref, le remède est, selon lui, engénéral pire que le mal.Les principales complications postchirurgicalesd'une intervention sur laprostate sont l’impuissance et l’incontinenceurinaire. Les patients sont souventlivrés à eux-mêmes pour essayerd’améliorer ces deux handicaps.D’ailleurs, la plupart des organismes desanté en France ne recommandent pasla pratique systématiquedece dépistage.Cependant,seule l’Associationfrançaised’urologie(AFU) ne tientpas comptede ces prisesde position etcontinue sescampagnes.Et manifestement,les avisde l’AFU sontEt pourtant, le nombre de dosagesde PSA continue de croître dans notrepays. Il faut dire que les urologues dontc’est la spécialité et les médecins généralistesqui ont des contacts beaucoupplus proches avec leurs patients ne veulentprendre aucun risque et qu’aucunreproche ne leur soit fait. Vérifier régulièrementle taux de PSA permet, sansbiopsie et grâce à des méthodes analytiques,d’avoir des résultats précis. Laquestion reste donc partagée entre lespour et les contre, entre ceux pour qui3% de risque ne vaut pas d’être couruet les autres qui se disent que pour lagrande majorité descas ils passeront à côtéd’un dépistage agressifet éviteront de risquerune longue infirmité. Ladiscussion est ouverte.Dr Michel Mimounwww.sos mesotherapie.comMagazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com41

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