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SommaireDOSSIER DU CNIMH1996, Tome XVII, 4Tous les articles publiés dans DOSSIER sont le fruit d'un travail collectif,sur le fond et sur la forme, entre les Rédacteurs-Signataires, leComité de Rédaction, et la Rédaction du CNIMH d'une part, leComité de lecture et certains experts, spécialistes du sujet traité,d'autre part. Sur chaque sujet, DOSSIER ne publie donc pas les opinionsde tel ou tel, mais réalise une analyse scientifique critique, laplus objective possible.Directeur de la Publication : J.M. KaiserRÉDACTIONRédacteur en chef : M.C. HussonSecrétaire de rédaction : C. FrévilleComité de rédaction : S Crauste-Manciet (Saint-Germain enLaye), I. Debrix (Paris), C. Diviné (Créteil), J.E. Fontan (Paris), F.Gimenez (Paris), C. Guérin (Paris), B. Sarrut (Paris).Secrétariat : M. Bouchot, F. PrinceCOMITÉ DE LECTUREC. Advenier (Versailles), P. Assayag (Paris), A. Baumelou (Paris), P.Beaufils (Paris), P. Bernades (Clichy), D. Brossard (Saint-Germain enLaye), D. Cabrol (Paris), A. Certain (Paris), A. Combre † (Nantes),J.M. Decazes (Paris), J.M. Extra (Paris) P. Faure (Paris), P. Gayral(Paris), P.M. Girard (Paris), C. Gisselbrecht (Paris), J.P. Giroud (Paris),J.L. Imbs (Strasbourg), J.C. Koffel (Strasbourg), A. Le Hir (Paris), P.Maire (Lyon), G. Massé (Paris), C. Montagnier (Bayonne), B. Quinet(Paris), Ch. M. Samama (Paris), X. Sauvageon (Paris), E. Singlas(Paris), M. Torck (Lille), J.H. Trouvin (Châtenay-Malabry), G. Vedel(Paris), J.M. Vetel (Le Mans), M. Vincens (Paris).IMPRESSION : Express Service Est19, Bd Georges Bidault, 77183 Croissy-BeaubourgRythme de parution: 6 numéros par anN° ISSN 0223.5242. N° de commission paritaire: 71987CENTRE NATIONAL D'INFORMATIONSUR LE MÉDICAMENT HOSPITALIER (CNIMH)7, rue du Fer à Moulin 75005 ParisTél.: (1) 44 08 77 77 - Télécopie : (1) 43 36 76 49Le CNIMH est une association indépendante à but non lucratif (loi1901) dont la vocation est de dispenser une information rigoureuseet scientifique sur le médicament.Président : J.M. KaiserPrésident fondateur : A. Mangeot †Directeur : M.C. HussonPromotion : C. GrevotSecrétariat-Abonnement : M. Bouchot, F. PrinceConseil d'Administration : P. Arnaud (Paris), A. Baumelou(Paris), M. A. Becker (Paris), Bénech (Paris), F. Berthet (StMaurice), M.C. Bongrand (Marseille), A. Combre † (Nantes), S.Crauste-Manciet (St Germain en Laye), Ch. Doreau (Paris), S. Ferry(Lyon), F. Gimenez (Paris), A. Graftieaux (Chalon sur Marne), G.Hazebroucq (Paris), M Hirsch (Paris), J.M. Kaiser (Tours), J.F.Latour (Lyon), A.V. Lebelle (Angers), R. Leverge (Paris), A.M.Liebbe (Compiègne), F. Locher (St Genis Laval), G. Maillard(Paris), N. Nocton (Senlis), C. Penot-Ragon (Marseille), JP Reynier(Marseille), A. Sarfati (Ivry), B. Sarrut (Paris), B. Van Bockstael(Lomme), G. Willoquet (Évry).Membres d'honneur : J.M. Ale<strong>xa</strong>ndre, G. Bardelay, J Gaulin, M.Legrain.Les articles de DOSSIER sont indexés dans BIBLIOGRAPHIF ®.Le CNIMH a la propriété des textes publiés dans ce numéro et seréserve tous les droits de reproduction (même partielle), d’adaptation,de traduction, pour tous les pays et par quelque procédé que cesoit (loi du 11 mars 1957, art. 40 et 41 du Code Pénal art. 425).ÉditorialLe Point surTacrolimusLe tacrolimus est un nouvel immunosuppresseur dont lemécanisme d’action est voisin de celui de la ciclosporine A(inhibition de l'activation lymphocytaire).Il est indiqué dans le traitement du rejet rebelle corticorésistantaprès transplantation d'organes. Des essais thérapeutiquessont en cours dans le traitement d'autres pathologies :réaction du greffon contre l'hôte, maladies auto-immunes(psoriasis, uvéite), dermatite atopique, glomérulonéphritesclérosante focale... Son index thérapeutique est étroit.Néphrotoxicité, infections, troubles neurologiques, hyperglycémieont été rapportés. Le suivi des concentrations sanguines,l'état clinique et la tolérance permettent une adaptationoptimale des posologies de tacrolimus.Le Point surTriéthylènetétramineLa TETA est un agent chélateur du cuivre utilisé dans lamaladie de Wilson - maladie autosomique récessive caractériséepar une accumulation de cuivre - lorsque le traitementpar la D-pénicillamine n’est pas toléré par le patient. EnFrance, c’est le tétrachlorhydrate de TETA (gélules 150 mg),fabriqué par la Pharmacie Centrale des Hôpitaux del’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris qui est utilisé.FicheNouvelles interactions médicamenteusesdans ThériaqueExemples ThériaqueTacrolimusIndexAu sommaire de Dossier depuis 1990Bulletin d’abonnementVentes 1996 (prix TTC) Abonnement : InstitutionsHospitalières et Particuliers : 850 F, Etranger : 1052 F -Laboratoires : 1600 F, Etranger : 1802 FNuméro : Institutions Hospitalières et Particuliers : 160 FLaboratoires : 320 F (tarif dégressif envisageable).36324143444647


É d i t o r i a l«L’arrivée du tacrolimus en greffe d’organes»La transplantation d’organes a connu un grand développement au cours de ces quinze dernières années.Une grande partie de cet essor est due à l’amélioration des résultats, du fait de plusieurs facteurs : améliorationdes indications de la transplantation, amélioration des techniques chirurgicales, des techniques anesthésiques,meilleure connaissance des mécanismes et du traitement du rejet, meilleure prise en charge des patients après latransplantation.Un autre élément fondamental dans l’amélioration des résultats a été indiscutablement l’introduction de la ciclosporineen prévention du rejet de transplantation dès les années 1980. C’est Roy Calne à Cambridge qui le premieravait utilisé la ciclosporine chez l’homme en transplantation de rein, de pancréas et de foie. C’est ThomasStarzl à Denver puis à Pittsburg qui a introduit réellement la ciclosporine en transplantation hépatique. Il avait,en effet, associé l’amélioration spectaculaire des résultats à l’introduction de la ciclosporine grâce à une distinctiondans les résultats de transplantation hépatique entre ceux obtenus en ère pré-ciclosporine et ceux obtenusen ère ciclosporine.La ciclosporine a démontré sa puissance immunosuppressive ; elle a permis de mieux contrôler le phénomènedu rejet, d’en diminuer la fréquence, d’en diminuer la sévérité et surtout a permis de diminuer la dose des corticoïdeset des immunosuppresseurs associés et ainsi la morbidité infectieuse. Depuis son apparition, les protocolesde prévention du rejet étaient articulés sur une double immunosuppression combinant l’association ciclosporine- corticoïdes associée ou non à l’azathioprine, aux anticorps polyclonaux tels que les globulines antithymocytes,et aux anticorps monoclonaux comme l’OKT3. Au cours de ces dix dernières années, la doubleassociation corticoïdes - ciclosporine a donc constitué le squelette de base de l’immunosuppression en transplantationd’organes.L’arrivée du tacrolimus comme médicament immunosuppresseur en transplantation d’organes représente untournant dans l’histoire de la transplantation. Il s’agit d’un médicament concurrent de la ciclosporine, ayant unegrande puissance immunosuppressive, pouvant être utilisé en prévention du rejet et en traitement du rejet, etpouvant être administré sur le long terme. Les premières expérimentations clinique avec le tacrolimus ont eu lieud’abord en compassionnel, en traitement de rejet corticorésistant ou du rejet en cours de chronicisation, notammenten transplantation hépatique avec des résultats très encourageants.Dans le même temps, il est apparu que des toxicités liées au surdosage en tacrolimus pouvaient être observéeschez les patients ayant une cholestase importante rendant difficile son emploi. Beaucoup d’informations sur l’efficacitéet les effets indésirables du tacrolimus ont été fournies par deux études multicentriques européenne etaméricaine impliquant respectivement 8 et 12 centres. Dans ces deux études, il a été montré que le tacrolimusassocié aux corticoïdes était plus efficace dans la prévention du rejet aigu et du rejet chronique qu’une associationà base de ciclosporine.Dossier 1996, XVII, 1 3


Les effets indésirables étaient à peu près comparables à ceux de la ciclosporine, les principaux étant une néphrotoxicité,une neurotoxicité, une hypertension artérielle, un diabète. Ces études ont souffert de deux facteurs endéfaveur du tacrolimus :- des doses initiales de tacrolimus trop fortes et une utilisation trop prolongée de la voie intraveineuse qui aentraîné des effets indésirables,- une méthode de dosage sur plasma à cette époque qui n’était pas fiable.Depuis, la connaissance dans l’emploi du tracrolimus a progressé.La voie intraveineuse doit être prohibée ou réduite au minimum.Les dosages sur sang total sont maintenant disponibles de façon quotidienne et fiables.Les effets indésirables liés au tacrolimus sont considérablement diminués.Le tacrolimus vient d’avoir l’autorisation de mise sur le marché en France pour le traitement du rejet corticorésistantde greffe d’organes, il ne l’a pas encore pour la prévention de ce rejet (demande en cours). En prévention,le tacrolimus est autorisé dans plusieurs pays européens, aux Etats-Unis, au Japon, et est utilisé en premièreligne thérapeutique à la place de la ciclosporine dans un certain nombre de centres.Ainsi, les médecins en charge de transplantation d’organes vont avoir à leur disposition deux médicamentsimmunosuppresseurs, la ciclosporine ou le tacrolimus pouvant être utilisés pour le long terme en prévention durejet. Ils vont donc se trouver en position de choix, situation nouvelle, permettant éventuellement le passage del’un à l’autre en cas d’effets indésirables propres à l’un d’eux, pour un plus grand bénéfice pour le patient.Quinze ans après l’arrivée de la ciclosporine, l’arrivée du tacrolimus en transplantation d’organes ouvre une nouvellevoie dans le développement de la transplantation d’organes.Docteur Didier SamuelCentre Hépato BiliaireHôpital Paul Brousse VillejuifDossier 1996, XVII, 4 4


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)Tableau I : Tacrolimus - Renseignements généraux et galéniquesDénomination Commune InternationaleTacrolimusNom de code FK 506Nom DéposéClasse pharmacologique ThériaqueClasse et code ATCLaboratoireForme galénique (présentation)CompositionPROGRAF®ImmunosuppresseurImmunosuppresseur - L04AA05Fujisawa - Japon- Gélules opaques à 1 mg (blanche) et 5 mg (brique) (blister)- Ampoules 5 mg / 1 ml (solution incolore, stérile)* Gélules opaques- substance active : tacrolimus- substances auxiliaires :. hydroxypropylméthylcellulose,. croscarmellose sodique,. lactose,. stéarate de magnésium.* Ampoules :- substance active : tacrolimus- substances auxiliaires :. huile de ricin hydrogénée polyoxyéthylènée ,. éthanol.Stabilité et conditions de conservation* Gélules- 24 mois à température inférieure à 30°C et àl'abri de l'humidité- après ouverture du blister, 3 mois à températureinférieure à 30°C* Ampoules :- 24 mois à température inférieure à 30°Cà l'abri de la lumière- après reconstitution, la solution doit êtreadministrée dans les 24 heuresStatutListe IMédicament réservé à l'usage hospitalierDéjà commercialisé au Japon, en Allemagne, en Angleterreen Espagne, aux États-Unis et en Suède.Numéro d'AMM et date PROGRAF® 1 mg / 50 gélules : 558 868-2 (1995)PROGRAF® 5 mg / 50 gélules : 558 871-3 (1995)PROGRAF® 5 mg / 1 ml / 10 ampoules : 558 874-2 (1995)Dossier 1996, XVII, 4 7


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)Tableau II : Tacrolimus - Renseignements physicochimiquesDénomination Commune InternationaleFormule moléculaire bruteTacrolimusC 44 H 69 NO 12 , H 2 OFormule développéeMasse moléculaire relative 822,05Point de fusion 127 - 129 °CCaractères organoleptiquesSolubilitéCristaux blancs ou poudre microcristalline- Très soluble dans le méthanol, le chloroforme et l'acétone- Soluble dans l'éther et le polyéthylène glycol- Pratiquement insoluble dans l'eau et l'he<strong>xa</strong>ne- Assez soluble dans l'acétate d'éthyle et l'éthanolCoefficient de partage Octanol/eau > 1000suite de la page 6Les principaux effets observés avant le décès sont les suivants: hypersensibilité, salivation, tremblements, réductionspontanée de la mobilité.Toxicité chroniqueDose minimale toxique Rat Singe(mg/kg/j)Voie orale 1,5 10Voie IV 0,1 0,5L'apparition des effets toxiques est dose dépendante.L'administration répétée de tacrolimus provoque des effetsnéphrotoxiques réversibles, ainsi qu'une atteinte pancréatiqueégalement réversible à l'arrêt du traitement.La toxicité hépatique semble faible.Mutagénèse - cancérogénèseLe tacrolimus ne montre pas d'effet mutagène chez le Rat.Les études de cancérogénèse sont en cours (1 an chez leRat, pour une dose de 1,25 mg/kg/j). Les résultats préliminairesne semblent pas démontrer d'effet carcinogène dutacrolimus.En clinique humaine, une lymphoprolifération a été observée.Fonctions de reproductionLe tacrolimus présente une toxicité sur les fonctions dereproduction et de développement (embryo et fœtotoxicitéchez le Rat pour une dose de 3,2 mg/kg/j).Dossier 1996, XVII, 48


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)PHARMACOLOGIELe tacrolimus est un nouvel immunosuppresseurappartenant à la famille des macrolides.Il inhibe l'activation lymphocytaire. Par son interactionavec une immunophiline cytoplasmique spécifique,la FK Binding Protein, le tacrolimus influencedes signaux intracellulaires calcium-dépendants quirégulent l'expression des gènes codant pour diversescytokines. La ciclosporine A possède un mécanismed'action voisin, en se liant spécifiquement à une autreimmunophiline, la cyclophiline.Comme la ciclosporine, le tacrolimus présente d'importantesvariations inter- et intra-individuelles concernantses paramètres pharmacocinétiques, ce qui imposeun suivi régulier des concentrations sanguines. Laconséquence essentielle est la difficulté d'obtenir unprotocole d'administration optimal du produit.Propriétés pharmacodynamiques1. Action immunosuppressiveLe tacrolimus est un agent immunosuppresseur (50).Il inhibe la synthèse de lymphokines (en particulier desinterleukines 2 et 3 et de l'interféron γ) ainsi que l'expressiondu récepteur à l'interleukine 2, ce qui supprime l'activationet la prolifération des lymphocytes T cytotoxiquesresponsables du rejet de greffe.Il bloque également la prolifération des lymphocytes Bdépendants des lymphocytes T-auxiliaires (32, 40).2. Autres propriétés2.1. Activité anti-inflammatoire (40)Le tacrolimus inhibe la synthèse des prostaglandines D2 etdu leucotriène C4.2.2. Effet stimulateur direct sur les cellules hématopoïétiquesprogénitrices2.3. Stimulation de la régénération hépatique après hépatectomiepartielle chez le Rat2.4. Effet protecteur vis à vis des phénomènes d'ischémieet reperfusion pour le foie et le rein par diminution de laproduction de Tumor Necrosis Factor2.5. Effets rénauxLe tacrolimus provoque :- une constriction glomérulaire in vitro (diminution du fluxglomérulaire),- une réduction du flux sanguin rénal cortical,- une élévation des résistances rénales vasculairesMécanisme d’actionLe tacrolimus possède un mécanisme d'action voisin decelui de la ciclosporine A (schéma page suivante) et faitintervenir une immunophiline, le complexe calcineurine etun facteur nucléaire spécifique de la transcription.1. Les immunophilinesLes immunophilines - peptidyl-prolyl cis-trans isomérases -sont des protéines cytosoliques. Elles sont responsablesnotamment du "pliage" des protéines et des peptides, et ontun rôle important dans la transmission d'information pourtoutes les cellules eucaryotes.Le tacrolimus, de même que la ciclosporine A, fait partie dela famille d'immunosuppresseurs appelés "ligands desimmunophilines".Dans un premier temps, le tacrolimus va se lier à une immunophilinespécifique, la FKBP ou FK Binding Protein. Laciclosporine A se lie à une autre immunophiline, la cyclophiline(5, 15, 32, 57).Le complexe FKBP-tacrolimus interfère avec des voiesd'information intracellulaires conduisant à l'activation deslymphocytes T. La cible de ce complexe est une phosphataseappelée calcineurine.2 Complexe calcineurineLa calcineurine est une enzyme clé dans la cascade d'événementssuivant l'activation des récepteurs cellulaires T.C'est une phosphatase calcium et calmoduline dépendante(composée de 2 sous-unités A et B) qui catalyse la déphosphorylationde la sérine et de la thréonine. Elle est un élémentessentiel dans la transmission des informations, de lamembrane cellulaire vers le noyau, visant à stimuler la synthèsed'interleukine 2.L'activité immunosuppressive du tacrolimus est liée à lafi<strong>xa</strong>tion spécifique et compétitive du complexe tacrolimus-FKBP à la calcineurine.Le complexe tacrolimus-FKBP va interagir avec la calcineurineet entraîner l'inhibition de son activité phosphatase.La modification de l'activité enzymatique de la calcineurineaura des répercussions sur une protéine cytosoliqueappelée facteur nucléaire spécifique de la transcription.Dossier 1996, XVII, 49


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)FKBP : FK binding proteinFK 506 : tacrolimusSchéma 1 : comparaison des mécanismes d'action du tacrolimus (FK 506) et de la ciclosporine (29)Dossier 1996, XVII, 4 10


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)3. Facteur nucléaire spécifique de la transcriptionL'inhibition de l'activité phosphatase de la calcineurine parle complexe tacrolimus-FKBP a pour conséquence le blocagede l'activation du facteur nucléaire de transcriptionnécessaire à l'expression du gène codant pour l’interleukine2, une protéine appelée "facteur nucléaire des cellules Tactivées" (NF-AT).Cette protéine est constituée de 2 sous-unités :- une unité cytoplasmique appelée NF-ATc,- et une unité située dans le noyau appelée NF-ATn.La NF-AT semble responsable de l'expression du gènecodant pour l’interleukine 2, après activation des récepteurscellulaires T (57).L'inhibition de l'activité phosphatase de la calcineurine parle complexe tacrolimus-FKBP est responsable du blocagedu passage - calcium dépendant - du NF-ATc cytoplasmiquedu cytoplasme vers le noyau (32, 40) et de sa combinaisonavec le facteur NF-ATn conduisant à l'assemblaged'une protéine NF-AT fonctionnelle (32, 57).Le NF-ATc est l'ultime messager de la cascade d'événementsse produisant à la surface des cellules T vers le noyau(57).En conclusion, le tacrolimus inhibe :- la synthèse des lymphokines (IL2, IL3 et interféron γ),- la prolifération des lymphocytes T cytotoxiques responsablesdu rejet de greffe (stimulés par des antigènes),- la prolifération des lymphocytes B (32, 40),- l'expression des récepteurs à l'interleukine 2 principalementsur les lymphocytes T cytotoxiques.Le Cmax est d’environ 20 ng/ml pour une dose de 0,1mg/kg. Le Tmax est très variable (0,6 à 7 heures). La faiblesolubilité en milieu aqueux et des modifications de la motilitéintestinale (chez des patients transplantés ) peuventexpliquer ces variations (62).De nombreux facteurs interfèrent sur sa biodisponibilité ;ainsi, la prise d'aliments (notamment un repas riche engraisses) diminue l'absorption d'environ 25 % : il doit doncêtre administré 1 heure avant ou 2 à 3 heures après les repas.La cinétique reste linéaire pour des posologies variant de0,1 à 0,2 mg/kg. La bile ne modifie pas son absorption.Il n’a pas été décrit de cycle entéro-hépatique.2. DistributionPar voie intraveineuse, la cinétique du tacrolimus chez levolontaire sain peut être décrite par un modèle bicompartimental.À la phase de distribution rapide succède une phased’élimination plus lente. Le volume de distribution à l'étatd'équilibre (16,9 l/kg) témoigne d’une large diffusion dutacrolimus (62, 65).Le tacrolimus est fortement fixé aux protéines plasmatiques(98,8 %). Il est principalement lié à l'α glycoprotéine acide età l'albumine. Ses concentrations intra-érythrocytaires sontsignificativement plus importantes (environ 20 fois) que lesconcentrations plasmatiques, ce qui explique son faiblevolume de distribution à l’équilibre mesuré à partir desconcentrations sanguines (0,63 l/kg).Chez le transplanté hépatique l’hypoprotidémie postopératoirepeut entraîner une augmentation de la fraction libreplasmatique.Propriétés pharmacocinétiquesLa cinétique du tacrolimus est proche de celle de la ciclosporineA : molécules lipophiles*, à faible biodisponibilité,métabolisées principalement par le foie (61), présentant unetrès grande variabilité inter- et intra-individuelle.Dossier 1996, XVII, 41. AbsorptionLa biodisponibilité orale du tacrolimus est faible (environ20 % chez le transplanté rénal ou hépatique et légèrementplus faible chez le sujet sain) et très variable en raison de samédiocre liposolubilité. Son absorption se fait principalementau niveau du dudénum et du jéjunum. Elle est rapide,mais incomplète et très variable (14, 51).Un effet de premier passage intestinal est observé mais sonintensité n’est pas connu.* une nouvelle formulation de ciclosporine sous forme demicro-émulsion (NEORAL®) a été mise au point afind'améliorer son absorption et sa cinétique (13, 23).11L'état d'équilibre est atteint après 2 à 3 jours d'administrationorale de 0,15 mg/kg, 2 fois par jour (40).3. Métabolisme (62)Le tacrolimus subit un très important métabolisme, essentiellementhépatique (plus de 98 % de la dose), par l'intermédiairedu système enzymatique cytochrome P-450 3A(déméthylation et hydroxylation).Chez l’homme, cinq métabolites ont été identifiés. Leuractivité in vivo n'est pas connue. Ils sont excrétés par la bileou les féces (60 % de la dose absorbée).Le principal métabolite est le 13 - déméthyl tacrolimus.4. Excrétion (59)Le tacrolimus est éliminé essentiellement par voie biliairesous forme de métabolites hydroxylés. Moins de 1% de ladose de tacrolimus (administré par voie orale ou intraveineuse)est éliminé sous forme inchangée dans l'urine.


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)La clairance corporelle totale présente une forte variabilitéinter-individuelle. Elle est en moyenne de 30 ml/min/kg.Chez l’enfant, la clairance hépatique est plus élevée ce quiamène à augmenter la posologie par rapport à l’adulte.La demi-vie d'élimination présente une grande variabilitéavec une demi-vie moyenne établie à 17,6 heures. Elle estaugmentée en présence d'une altération hépatique. Elle estégalement plus courte en période post-opératoire.Le tacrolimus n'est pas dialysable.5. Relation concentration-activitéIl n’a pas été établi de relation entre dose et activité, ni deconcentration minimale efficace pour le tacrolimus.Toutefois, pour assurer une bonne tolérance, les concentrationsrésiduelles sanguines doivent être surveillées et maintenuesau dessous de 15 ng/ml.6. Comparaison tacrolimus - ciclosporineL'absorption du tacrolimus, à la différence de la ciclosporineA, n'est pas modifiée par la bile. Il ne subit pas de cycleentérohépatique : ceci permet de l'utiliser par voie orale dèsla fin de l'intervention. Sa biodisponibilité semble meilleureque celle de la ciclosporine. Comme la ciclosporine A, letacrolimus présente une grande variabilité inter- et intraindividuellede ses paramètres pharmacocinétiques, ce quiimpose un suivi régulier des concentrations sanguines.La conséquence essentielle est la difficulté d'obtenir un protocoled'administration optimal du produit (posologie,mesure régulière des concentrations sanguines) (cf Tableau III).Tableau III : Paramètres pharmacocinétiques comparés dutacrolimus et de la ciclosporine (après administration orale)Tacrolimus Ciclosporine0,1 mg/kg (Réf) 5 mg/kg (Réf)C max (µg/l) sang 1,5 à 20 (62) 881± 120 (13)t max (h) 0,5 à 6 (62) 1 à 6 (13)RAPPELS PHYSIOPATHOLOGIQUES :LE REJET DE GREFFE D’ORGANESSchématiquement, le rejet aigu est une réaction immunologiquecellulaire entraînant une activation des lymphocytes,la production de nombreux médiateurs et une attaque dugreffon qui conduit à l’arrêt de sa fonction. L’arrêt du traitementimmunosuppresseur et la stimulation du systèmeimmunitaire par des infections virales ou bactériennes, parexemple sont des facteurs favorisants.Le rejet chronique est la destruction lente et progressive dugreffon, selon des mécanismes immunologiques qu’ilconvient de différencier d’autres mécanismes pathologiques.Cas des transplantations hépatiques1. Rejet aiguLe rejet aigu d’une greffe hépatique est essentiellement cellulaire.Il se manifeste surtout au niveau portal.Il est caractérisé :- cliniquement, dans les formes graves et très rarement, parune insuffisance hépatocellulaire,- biologiquement, par une augmentation des enzymes de lacholestase, les gammaglutamyl transpeptidases et la bilirubine,et dans les formes sévères, par une augmentation desenzymes de cytolyse, les transaminases,- histologiquement, par une infiltration cellulaire principalementau niveau des espaces portes et coté selon les critèressuivants :- infiltration inflammatoire portale (0 - 3),- infiltration inflammatoire des canaux biliaires interlobulaires(0 - 3),- infiltration inflammatoire des veines portes (0 - 3).Sous traitement immunosuppresseur, il se produit le plusfréquemment dans les quinze jours suivant la greffe, maispeut aussi être observé à tout moment.La part du rejet aigu dans la perte du greffon est peu importante,moins de 10 %.Biodisponibilité(%) 25 (64) 30 (13)Vd (l/kg) sang 0,5 à 1,4 (62) 1,3 à 4,7 (13)t1/2 (h) 4 à 40 (64) 5 (15)(moyenne = 15)Cl totale (l/h/kg) 0,03 à 0,09 (62) 0,12 à 0,78 (15)sangCl totale (l/h/kg) 0,42 à 6,18 (62) 0,47 (53)plasma2. Rejet hyperaiguLe rejet hyperaigu est un rejet à médiation humorale, seproduisant lors de transplantation incompatible. Il est caractérisépar une augmentation considérable des transaminaseset un effondrement des facteurs de coagulation, ainsi quepar la présence d’hémorragies diffuses.Il survient dans un délai de 10 jours.Dossier 1996, XVII, 412


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)3. Rejet chroniqueLe rejet chronique est défini comme le syndrome de disparitiondes canaux biliaires de l’espace porte.Il est caractérisé par :- cliniquement, un ictère, un prurit, une cholestase et souventune nécrose centrolobulaire,- biologiquement, une augmentation des enzymes hépatiqueset de la bilirubine, une diminution de la synthèse desfacteurs de la coagulation,- histologiquement, une disparition des canaux biliaires deplus de la moitié des espaces portes, une endartérite à cellulesspumeuses, très peu d’infiltrat et peu de fibrose.Il n’y a pas de notion de délai pour la survenue d’un rejetchronique.Son incidence varie de 5 à 10 % par an.Remarques :- En cas d’absence d’amélioration par un traitement par lescorticoïdes, l'OKT3 ou le sérum antilymphocytaire, unebiopsie hépatique est réalisée afin d'affirmer le diagnostichistologique de rejet corticorésistant réfractaire.- La survie des greffons pour l’ensemble des transplantationshépatiques est de 65 % à cinq ans.Remarques :- Le fait pour un patient d’avoir fait un ou plusieurs rejetsaigus est un facteur favorisant de l’apparition d’un rejetchronique.- La survie des greffons sur l’ensemble des transplantationsrénales est de 60 % à cinq ans.- En cas d’absence d’amélioration par un traitement par lescorticoïdes, l'OKT3 ou le sérum antilymphocytaire, unebiopsie rénale est réalisée afin d'affirmer le diagnostic histologiquede rejet corticorésistant réfractaire.Cas des transplantations cardiaquesLe rejet aigu d’un greffon cardiaque est cellulaire et parfoishumoral.Le rejet cellulaire se traduit par la présence de lymphocytesau sein du myocarde.Fréquent (90 % des transplantés, en prenant les rejets defaible grade), il apparaît durant les premiers mois, maisaussi de façon tardive.Le rejet chronique associe des processus immunologiquemais aussi métabolique et infectieux. Il se traduit par uneatteinte des artères coronaires du greffon.Cas des transplantations rénales1. Rejet aiguLe rejet aigu d’une greffe rénale est caractérisé par dessignes cliniques et biologiques : élévation de la créatininémie,diminution de la clairance de la créatinine, diminutionde la diurèse, fièvre, hypertension, protéinurie.Histologiquement, il se caractérise par une atteinte tubulaireinterstitielle et une atteinte vasculaire.Il survient après le quatrième jour et sa fréquence est maximaledans les deux ou trois premières semaines post-transplantation.2. Rejet chroniqueLe rejet chronique est caractérisé par des signes cliniques etbiologiques comparables à ceux observés avec d’autresnéphropathies chroniques se traduisant par une augmentationprogressive de la créatinémie avec ou sans protéinurieet/ou hypertension artérielle (néphrotoxicité chronique de laciclosporine, récidive d’une maladie glomérulaire primitivesur le greffon...).Histologiquement, il est caractérisé par une endartérite, deslésions tubulaires et une fibrose interstitielle.ÉTUDES CLINIQUESLes études cliniques ont démontré l'activité du tacrolimus,en particulier dans le traitement curatif du rejetd'allogreffe, associé à des corticostéroïdes lors detransplantations de foie ou de rein (AMM).Les études les plus démonstratives - notamment deuxétudes multicentiques américaine et européenne - ontété réalisées dans la prévention du rejet de greffe.Comparativement à la ciclosporine A, le tacrolimus aprouvé une efficacité égale ou supérieure en terme desurvie du patient et du greffon lors des transplantationshépatiques.Il entraîne un taux de survie comparable du patient etdu greffon après transplantation rénale.Le tacrolimus a démontré une activité dans les transplantationspancréas/rein, pulmonaire et cardiaque.Des essais thérapeutiques sont en cours dans le traitementd'autres pathologies : réaction du greffon contrel'hôte, maladies auto immunes (psoriasis, uvéite), dermatiteatopique, glomérulonéphrite sclérosante focale.Dossier 1996, XVII, 413


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)Méthodologie générale1. Définition du type d'étudesSont rapportées dans les tableaux ci-après des études multicentriquesou unicentriques, randomisées, prospectives,parallèles comparant l’efficacité et la tolérance du tacrolimuset celles de la ciclosporine A. Elles sont généralementréalisées en ouvert. Sont également rapportées des étudesrétrospectives non randomisées.2.1. Traitement du rejet aigu2. Critères d’inclusion- Rejet aigu réfractaire aux corticoïdes ou aux corticoïdesassociés aux anticorps monoclonaux,- Rejet aigu tardif (2 mois après transplantation),- Rejet chronique débutant.2.2. Traitement préventif du rejet3. Critères de non-inclusionLes sujets présentant l’une des pathologies suivantes nesont pas retenus : SIDA, tumeur cancéreuse, artérite, transplantationsantérieures ou transplantations multi-organes,grossesse.4. Critères d'évaluationLes critères d’évaluation retenus lors des études portant surl’utilisation du tacrolimus dans les transplantations d’organessont :- en traitement curatif : la réversibilité du rejet- en traitement préventif : la non apparition de rejet aigu ouchronique,- dans tous les cas :. la survie du patient : délai entre la date de la transplantationet le décès du patient,. la survie du greffon : délai entre la date de la transplantationet le rejet, ou la retransplantation, ou le décès dupatient,. l’apparition d’effets indésirables : complications rénaleset neurologiques, notamment.RésultatsL'efficacité et la tolérance du tacrolimus ont été étudiéeschez plus de 3600 patients transplantés.1. Transplantations hépatique, rénaleet rein/pancréasDe nombreux essais ont été réalisés au cours des transplantationshépatique et rénale (cf tableaux IV et V) (22, 33,54). Ils ont permis de démontrer l'activité du tacrolimus enparticulier dans le traitement des rejets.La toxicité du tacrolimus, notamment neurologique et rénale,apparaît non négligeable par rapport à la ciclosporine (18, 64).Des transplantations pancréas/rein (55) ont été réaliséeschez 10 patients. L'utilisation du tacrolimus a montré unintérêt, en particulier en ce qui concerne la faible toxicitépancréatique du tacrolimus.2. Transplantation cardiaqueJusqu’à aujourd’hui, seule l’efficacité du tacrolimus chezles transplantés cardiaques ayant présenté des rejets réfractairessous ciclosporine A a été rapportée.Une étude menée chez 67 transplantés cardiaques dans letraitement du rejet aigu après traitement par ciclosporine (1)a montré que la dose moyenne d'entretien nécessaire est de0,12 mg/kg/j, associée à des corticoïdes. 41 % des patientsn'ont pas présenté de phénomènes de rejet 3 mois aprèstransplantation. Les études évaluant l’efficacité du tacrolimusen prévention du rejet aigu sont en cours.Un essai multicentrique européen est actuellement en courspour évaluer son efficacité et son incidence sur le rejet chroniquecomparativement à la ciclosporine.3. Transplantation pulmonaireUne étude (18) réalisée sur 133 patients traités soit partacrolimus soit par ciclosporine, a montré que la survie à 1an et à 2 ans est similaire dans les 2 groupes.Le pourcentage de patients n'ayant pas présenté de phénomènesde rejet est de 14 % pour le tacrolimus et de 11,5 %pour la ciclosporine (non significatif).Les patients traités par tacrolimus ont présenté moins debronchiolites (21,7 % vs 38 % p = 0,025) ce qui est intéressanten terme de morbidité à long terme.4. Autres pathologiesDes essais thérapeutiques ont été mis en place dans le traitementd'autres pathologies comme :- la réaction du greffon contre l'hôte,- les maladies auto immunes : psoriasis, uvéite (63),- la dermatite atopique (26),- la glomérulonéphrite sclérosante focale (63).Les résultats préliminaires ont montré l'intérêt du tacrolimusdans le traitement de ces pathologies.Dossier 1996, XVII, 414


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)Tableau IV : Tacrolimus - Études cliniques en transplantation hépatiqueMéthodologie Inclusion/Évaluation RésultatsUS Multicenter FK 506 Liver Study Group. A comparison of tacrolimus (FK 506) and cyclosporinefor immunosuppression in liver transplantation - 1994 (58, 59, 60)Protocole Inclusion RésultatsÉtude multicentrique, Patients recevant 529 patients évaluésprospective,une premièrerandomisée, ouverte transplantation Survie du patient à 1 anTacrolimus + corticoïdes - Tacrolimus : 88 %vs ciclosporine + corticoïdes Évaluation - Ciclosporine : 88 % (NS)529 patients - Survie du patient- Survie du greffon Survie du greffon à 1 anSchéma posologique - Incidence du rejet - Tacrolimus : 82 %- Tacrolimus : - Ciclosporine : 79 % (NS). IV : 0,5 mg/kg/j-3j. Orale : 0,3 mg/kg/j Incidence du rejet (%)- Ciclosporine : Aigu Aigu réfractaire. IV : 1-3 mg/kg/j Tacrolimus 68 3. Orale : 5 mg/kg/j Ciclosporine 76 15(p < 0,002) (p < 0,001)Durée : 1 anTolérance du tacrolimus- Néphrotoxicité ayant entraîné l’arrêt de l’étude : 5,3 %- Neurotoxicitéayant entraîné l’arrêt de l’étude : 4,6 %- Hirsutisme : 7 % vs 31 % (p < 0,001)The superior immunosuppressant according to diagnosis : FK 506 or cyclosporine A - 1995 (36, 37)Protocole Inclusion RésultatsÉtude randomisée - Survie du patient 121 patients évaluésTacrolimus + corticoïdes - Survie du greffonvs ciclosporine + corticoïdes - Rejet aigu Survie du patient à 1 an121 patients - Tacrolimus : 90,2 %Évaluation- Ciclosporine : 96,7 % (NS)Schéma posologique Patients recevant- Tacrolimus : une première Survie du greffon à 1 andose non préisée transplantation - Tacrolimus : NR- Ciclosporine : NR - Ciclosporine : NRDurée : 1 anIncidence du rejetIncidence du rejet aigu- Tacrolimus : 31,2 % (NS)- Ciclosporine : 26, 7 %Tolérance du tacrolimus- Neurotoxicité : 21,3 %- Insuffisance rénale : 29,5 %NR : Non renseignéNS : différence non significativeDossier 1996, XVII, 4 15


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)Tableau IV : Tacrolimus - Études cliniques en transplantation hépatique (suite 1)Méthodologie Inclusion/Évaluation RésultatsFK 506 (Tacrolimus) compared with cyclosporine for primary immunosuppressionafter pediatric liver transplantation - 1995 (29)Protocole Inclusion RésultatsÉtude multicentrique, Patients recevant 49 patients évaluésprospective,une premièrerandomisée, ouverte transplantation Survie du patient à 1 anTacrolimus + corticoïdes ABO compatible - Tacrolimus : 80 %vs ciclosporine + corticoïdes- Ciclosporine : 81 % (NS)51 patients Évaluation- Survie du patient Survie du greffon à 1 anSchéma posologique - Survie du greffon - Tacrolimus : 70 %- Tacrolimus initial : - Incidence du rejet aigu - Ciclosporine : 71 % (NS). IV : 0,1 mg/kg/j. Orale : 0,15 mg/kg/j Incidence du rejet aigu- Ciclosporine : NR - Tacrolimus : 52 %- Ciclosporine : 79 %Durée : 1 an (p < 0,118)Tolérance du tacrolimus- Néphrotoxicité- NeurotoxicitéFK 506 as treatment of late acute rejection in liver transplant patients - 1995 (45)Protocole Inclusion RésultatsÉtude ouverte Rejet aigu résistant 51 patients évalués*Traitement de rejet aigu à la thérapeutiquerésistant à l’association immunodépressive Survie du patient : NRciclosporine + azathioprine habituelle+ corticoïdes, Survie du greffon : NRpar l’association tacrolimus Évaluation+ corticoïdes Incidence du rejet aigu Incidence du rejet aigu :64 patients rejet traité avec succès : 74,5 %Schéma posologiqueTacrolimus initial :Orale : 0,0375 mg/kg/jTolérance du tacrolimus- Diabète- Insuffisance rénale : créatinine > 140 µmol/lNR : Non renseignéNS : Différence non significative* Sorties d’étude : rejet chronique, hyperuricémieDossier 1996, XVII, 4 16


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)Tableau IV : Tacrolimus - Études cliniques en transplantation hépatique (suite 2)Méthodologie Inclusion/Évaluation RésultatsOne thousand consecutive primary orthotopic liver transplants under FK 506Survival and Adverse Events - 1995 (16)Protocole Inclusion RésultatsÉtude ouverte, Patients recevant 1000 patients évaluésrétrospective,une premièreTacrolimus transplantation Survie du patient (%)+ prednisolone 1 an 4 ans1000 patients Évaluation Tacrolimus 83,1 73,4- Survie du patientSchéma posologique - Survie du greffon Survie du greffon (%)- Tacrolimus initial: 1 an 4 ans. IV : 0,05 mg/kg/j Tacrolimus 72,2 64,1. Orale : 0,2 mg/kg/j- Prednisolone : NRTolérance du tacrolimusDurée : 4 ans - Hyperkaliémie : 44,6 %- Neurotoxicité : 7 %- Effets métaboliques : 14,4 %European FK 506 Multicentre Liver Study Group. Randomised trial comparing tacrolimus (FK 506)and cyclosporine in prevention of liver allograft rejection - 1994 (8)Protocole Inclusion RésultatsEtude multicentrique, Patients recevant 529 patients évalués*prospective,une premièrerandomisée, ouverte transplantation Survie du patient à 1 an (%)Tacrolimus + corticoïdes Tacrolimus 82,9vs ciclosporine + corticoïdes Évaluation Ciclosporine 77,5 (NS)545 patients - Survie du patient- Survie du greffon Survie du greffon à 1 an (%)Schéma posologique - Incidence du rejet Tacrolimus 77,5- Tacrolimus : Ciclosporine 72,6 (NS). IV : 0,15 mg/kg/j-3j. Orale : 0,3 mg/kg/j Incidence du rejet (%)- Ciclosporine : Aigu Chronique. IV : 1-6 mg/kg/j Tacrolimus 40,5 1,5. Orale : 8-15 mg/kg/ Ciclosporine 49,8 5,3Durée : 2 ans Tacrolimus 40,5 1,5(p = 0,04) (p = 0,032)NR : Non renseignéNS : Différence non significative* Sorties d’étude : n’ont pas reçu de traitementTolérance du tacrolimus- Fonction rénale anormale : 35,6 %- Hyperglycémie : 32,6 %- Tremblements : 44,3 %Dossier 1996, XVII, 4 17


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)Tableau IV : Tacrolimus - Études cliniques en transplantation hépatique (suite 3)Méthodologie Inclusion/Évaluation RésultatsOKT3 us FK 506 rescue management of acute steroid resistant and chronic rejection - 1995 (43)Protocole Inclusion RésultatsÉtude rétrospective Rejet corticorésistant 458 patients évaluéscomparant le traitement ou rejet chroniquedu rejet par le tacrolimus, après traitement Rejet aigul’OKT3, ou l’OKT3 suivi préventif par la Grpe FK506 Grpe ciclosporinede tacrolimus ciclosporine ou le (n = 15) (n = 54)458 patients tacrolimus OKT3 OKT3 OKT3 FK506+ FK506Schéma posologique Évaluation Guérison 80 % 61,1 % 75 % 82,1%. IV : 0,15 mg/kg/j-3j - Survie du greffon complète. Orale : 0,3 mg/kg/j - Incidence du rejet Rejet NR 11,1 % NR 3,5 %- Ciclosporine : NR - retransplantation chroniqueavec conser-Durée : 3 ansvation dugreffonRetrans- 6,7 % 22,2 % 12,5 % 6,9 %plantationDécès 13,3 % 5,6 % 12,5 % 6,9 %Rejet chronique sous ciclosporineOKT3 OKT3 FK506(n = 2) + FK506 (n = 6)(n = 6)Conservation 100 % 16,7 % 83,3 %du greffonRetrans- NR 33,3 % 16,6 %plantationDécès NR 50 % NRTolérance du tacrolimus : NRNR : Non renseignéNS : différence non significativeDossier 1996, XVII, 4 18


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)Tableau IV : Tacrolimus - Études cliniques en transplantation rénaleMéthodologie Inclusion/Évaluation RésultatsFK 506 Longterm study in kidney transplantation - 1995 (63)Protocole Évaluation RésultatsÉtude ouverte, Transplantation 104 patients évalués*Tacrolimus+ corticoïdes Survie du patient à 3 ans : 95,6 %106 patients Évaluation- Survie du patient Survie du greffon à 3 ans : 87,6 %Schéma posologique - Survie du greffonTacrolimus : - Incidence du rejet aigu Incidence du rejet aigu : 67,3 %Orale : 0,3 mg/kg/jTolérance du tacrolimusDurée : 3 ans - Infections : 26 %- Neurotoxicité : 35 %- Hyperglycémie : 37,5 %Use of FK 506 in Kidney Transplantation - 1993 (34)Protocole Inclusion RésultatsÉtude ouverte, Transplantation 6 patients évalués1) phase IIaTacrolimus + prednisolone Évaluation Survie du patient6 patients - Survie du patient - phase IIa à 1 an : NR- Survie du greffon - phase IIb à 1 an : NRSchéma posologique - Incidence du rejet aiguTacrolimus :Survie du greffon. IV : 0,15 mg/kg/j-3j - phase IIa à 1 an : NR. Orale : 0,3 mg/kg/j - phase IIb à 1 an : NRDurée : 12 semaines Incidence du rejet aigu (%)- phase IIa : 66,6- phase IIb : 62,52) phase IIb Tolérance du tacrolimusTacrolimus + prednisolone- Hyperglycémie8 patients évaluables - Hyperuricémie8 patients évalués - NeurotoxicitéSchéma posologiqueTacrolimus :. IV : 0,1 mg/kg/j-3j. Orale : 0,3 mg/kg/jDurée : 20 semainesNR : Non renseigné* Sorties d’étude : non respect du protocole de traitementDossier 1996, XVII, 4 19


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)Tableau IV : Tacrolimus - Études cliniques en transplantation rénale (suite 1)Méthodologie Inclusion/Évaluation RésultatsJapanese multicenter studies of FK 506 in renal transplantation - 1995 (38)Protocole Inclusion RésultatsÉtude multicentrique, Transplantation*ouverte, Survie du patient à 1 an :Phase IIa: n = 35 Évaluation - Phase IIa : NRPhase IIb tardive : - Survie du patient - Phase IIb : 96 %n = 70- Survie du greffonTacrolimus + prednisolone - Rejet aigu Survie du greffon à 1 an :- Néphrotoxicité - Phase IIa : NR- Phase IIb : 94 %Schéma posologiqueTacrolimus : Incidence du rejet aigu :. IV : 0,15 mg/kg/j-3j - Phase IIa : 45,7 %. Orale : 0,3 mg/kg/j - Phase IIb : 36,2 %Durée : 1 anTolérance du tacrolimusPhase IIaPhase IIb- Appareil cardio- 27,8 % 18,6 %vasculaire :- Neurotoxicité : 41,7 % 20 %- Néphrotoxicité : 44,4 % 27,1 %- Hyperglycémie : 25 % 31,4 %Phase III study of FK 506 in kidney transplantation - 1995 (39)Suite de l’étude précédenteProtocole Inclusion RésultatsÉtude ouverte, Transplantation* 164 patients évaluésphase IIIcomparative Evaluation Incidence du rejet aiguTacrolimus + corticoïdes Incidence du rejet aigu - Tacrolimus : 42,9 % NSvs ciclosporine + corticoïdes - Ciclosporine : 53,7 %164 patients**Tolérance du tacrolimusSchéma posologique- Appareil cardio-- Tacrolimus : vasculaire : 14,5 %. IV : 0,15 mg/kg/j - Troubles gastro-intestinaux : 19,2 %. Orale : 0,3 mg/kg/j - Néphrotoxicité : 20,5 %- Ciclosporine : - Hyperglycémie : 21,7 %. Orale : 7,4 mg/kg/j-7j. puis orale : 4 mg/kg/jDurée : 1 an* rein de donneur vivant ou de cadavre** les patients du groupe tacrolimus ont été appariés à partir d’une cohorte historique de patients traités par la ciclosporineDossier 1996, XVII, 4 20


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)Tableau IV : Tacrolimus - Études cliniques en transplantation rénale (suite 2)Méthodologie Inclusion/Évaluation RésultatsFK 506 versus cyclosporine in the prevention of renal allograft rejection.European pilot study : six week results - 1995 (48)Protocole Incidence RésultatsÉtude ouverte, randomisée Patients recevant 31 patients évaluésTacrolimus + corticoïdes une premièrevs ciclosporine + corticoïdes transplantation Survie du patient à 6 semaines+ azathioprine - Tacrolimus : 100 %31 patients Évaluation - Ciclosporine : 100 %- Survie du patientSchéma posologique - Survie du greffon Survie du greffon à 6 semaines- Tacrolimus : - Incidence du rejet aigu - Tacrolimus : 100 %Orale : 0,3 mg/kg/j - Corticorésistance - Ciclosporine : 99,9 %- Ciclosporine : NRIncidence du rejet aiguDurée : 6 semaines - Tacrolimus : 19,4 %- Ciclosporine : 31,3 %Corticorésistance- Tacrolimus : 3,2 %- Ciclosporine : 6,3 %Tolérance du tacrolimus- Hyperglycémie : 9,7 %- Hypertension : 48,8 %- Infections : 51,6 %- Neurotoxicité : 54,8 %Phase II FK 506 Multicenter concentration control study : one year follow-up - 1995 (25)Protocole Inclusion RésultatsÉtude multicentrique, Transplantation pas de résultats d’efficacitéprospective, phase IIrandomisée, ouverte Évaluation Tolérance du tacrolimusTacrolimus + corticoïdes Tolérance - Tremblements : 41,3 %vs ciclosporine + corticoïdes - Insomnie : 25 %120 patients - Paresthésie : 23,9 %Schéma posologique- Tacrolimus :. IV : 0,15 mg/kg/j-3j. Orale : 0,3 mg/kg/j- Ciclosporine : NRDurée : 1 anNR : Non rapportéDossier 1996, XVII, 4 21


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)Tableau IV : Tacrolimus - Études cliniques en transplantation rénale (suite 3)Méthodologie Inclusion/Évaluation RésultatsA prospective, randomized trial of FK 506 / Prednisone vs FK 506 / Azathioprine / Prednisonein renal transplant patients - 1995 (52, 53)Protocole Inclusion RésultatsÉtude prospective, Transplantation 204 patients évaluésrandomiséechez l’adulte*Tacrolimus + prednisone (a) Survie du patient (%)vs tacrolimus + prednisone Évaluation 1 an 2 ans+ azathioprine (b) - Survie du patient (a) 97 95395 patients - Survie du greffon (b) 94 90- Incidence du rejet aiguSchéma posologiqueSurvie du greffonTacrolimus : 1 an 2 ans. IV : 0,15 mg/kg/j-3j (a) 90 86. Orale : 0,3 mg/kg/j (b) 88 79Durée : 2 ansIncidence du rejet aigu- (a) : 54 %- (b) : 44 %Tolérance du tacrolimus- CMV : 14 %- Diabète : 16 %Pediatric Kidney Transplantation at the University of Pittsburgh - 1994 (46)Protocole Évaluation RésultatsÉtudenon rétrospective, Transplantation chez 62 patients évaluésTacrolimus + corticoïdes l’enfant : rein devs ciclosporine + corticoïdes cadavre ou de Survie du patient (%) :62 patients donneur vivant 1 an 4 ansRein de cadavre 100 100Schéma posologique Évaluation rein donneur vivant 100 97- Tacrolimus : - Survie du patient. IV : 0,1 mg/kg/j-3j - Survie du greffon Survie du greffon (%) :. Orale : 0,3 mg/kg/j - Incidence du rejet aigu 1 an 3 ans ou plus- Ciclosporine : Tacrolimus : 96 895 mg/kg/j Ciclosporine : 100 85Durée : 4 ansIncidence du rejet aigu- Tacrolimus : 53 %- Ciclosporine : 39 %Tolérance du tacrolimus- CMV- Syndrome lymphoprolifératifNR : Non renseignéNS : Différence non significative* 30 % de retransplantationDossier 1996, XVII, 4 22


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)RENSEIGNEMENTS THERAPEUTIQUESL’indication AMM actuelle du tacrolimus est le traitementdu rejet rebelle corticorésistant après transplantationd'organes. Dans certains pays européens et auxEtats-Unis, il est aussi indiqué en prévention du rejetde greffe.Une demande d’extension d’AMM en préventionest actuellement à l’étude en France.Effets indésirables et interactions médicamenteusessont semblables à ceux de la ciclosporine.Néphrotoxicité, infections, troubles neurologiques,hyperglycémie ont été rapportés. Ces effets ne sont pasnégligeables en terme de fréquence et de gravité.La voie intraveineuse ne sera utilisée que dans l’impossibilitéabsolue d’utiliser la voie orale. Les posologiespar voie intraveineuse sont de 0,01 à 0,05 mg/kg/jen cas de transplantation hépatique et de 0,05 mg/kg/jen cas de transplantation rénale et cardiaque.Il s’agit de posologies initiales, à ajuster en fonctiondes concentrations sanguines de tacrolimus.L’administration orale prendra le relais de l’administrationintraveineuse dès que possible en fonction desconditions individuelles.. Le tacrolimus est une moléculeà index thérapeutique étroit. Le suivi des concentrationssanguines, l'état clinique et la tolérance permettentune adaptation optimale des posologies.IndicationLes indications du tacrolimus sont différentes d’un pays àl’autre. En France, l’indication retenue à l’AMM est le traitementdu rejet rebelle corticorésistant après transplantationd'organes.Posologies - Mode d'administrationIl existe une très grande variabilité inter et intra-individuelleen ce qui concerne l'absorption du tacrolimus. Le suivides concentrations sanguines de tacrolimus permet d'évaluerl'efficacité du produit.La surveillance de l'état clinique du patient et de la tolérancedu traitement par le tacrolimus permet une adaptationoptimale des posologies de tacrolimus (40).Dossier 1996, XVII, 41. Traitement du rejet de greffecorticorésistant (AMM)Le tacrolimus est donné par voie orale. La voie injectabledoit être réservé aux patients ne pouvant prendre le médicamentpar voie orale, dès la fin de l'intervention (6 heuresaprès minimum).23Les patients recevant une perfusion doivent être étroitementsurveillés (oxygène et épinéphrine doivent être à proximité).Si l’'administration est intraveineuse au début du traitement,le relais par voie orale doit être réalisé dès que possible(en moyenne 1 à 3 jours après transplantation). Lesposologies sont les suivantes :- dose initiale IV : 0,01 à 0,05 mg/kg/j en perfusion intraveineusecontinue sur 24 heures,- dose par voie orale : 0,1 à 0,3 mg/kg/jAu cours des premiers jours suivant la transplantation, uneadaptation de posologie est nécessaire, afin de maintenirdes concentrations sanguines thérapeutiques (entre 5 et 15ng/ml).Chez l’enfant, la posologie moyenne est de 0,2 mg/kg/j(dans la pratique, en transplantation hépatique, les équipescommencent à 0,15 mg/kg/j).Lors du relais de la ciclosporine par le tacrolimus, la premièredose de tacrolimus doit être administrée au moins à24 heures après la dernière dose de ciclosporine orale ou 12heures après arrêt de la perfusion intraveineuse de ciclosporine.2. Prévention du rejet de greffe (hors AMM)Dans le cas de l’utilisation en immunodépression primaire(immédiatement après la transplantation), l’utilisation dutacrolimus est également recommandée par voie orale, lavoie IV devant être évitée autant que possible.3. Cas particuliers : adaptation des posologiesUne adaptation de la posologie du tacrolimus est nécessairechez les :- insuffisants hépatiques : une réduction des doses doit êtreenvisagée,- insuffisants rénaux : aucune adaptation posologique n’estnécessaire sous réserve d’un suivi de la fonction rénale(créatinine, diurèse...) en raison de la néphrotoxicité du produit,et de la kaliémie,- patients âgés : pas de modifications observées,- jeunes enfants : les doses sont souvent plus importantesque chez l’adulte.Il faut également tenir compte de possibles interactionsavec des médicaments associés, pouvant nécessiter uneadaptation posologique.Chez les patients dialysés, un ajustement des doses n’estpas nécessaire.


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)3.1. Gélule4. Modalités de prisesIl est recommandé d'administrer la dose journalière en 2prises séparées de 12 heures.Les gélules doivent être absorbées avec de l'eau, au moins1 heure avant ou 2 à 3 heures après les repas pour améliorerl'absorption du tacrolimus.En cas de troubles de la déglutition, les gélules peuvent êtreouvertes et leur contenu mélangé à un peu d’eau froide, puisadministré par sonde gastrique intranasale.3.2. Solution injectableLa solution injectable de tacrolimus est incompatible avecle polychlorure de vinyle.La solution ne doit pas être utilisée pure. Les ampoules doiventêtre diluées dans une solution de glucose 5 % ou dechlorure de sodium 0,9 %, dans des flacons de verre ou despoches en polyéthylène.Les concentrations de la solution injectable doivent êtrecomprises entre 0,004 mg/ml et 0,1 mg/ml.Suivi thérapeutique (40, 62)Le tacrolimus est un médicament à index thérapeutique étroit :concentration sanguine thérapeutique : 5 à 15 ng/ml.La mesure des concentrations sanguines de tacrolimus permetde (3) :- réduire l'incidence et la sévérité de la néphrotoxicité et dela neurotoxicité liées au tacrolimus,- éviter l'apparition de phénomènes de rejet.La principale méthode de dosage est une méthode immunoenzymatiquemicroparticulaire (ELISA ou MEIA selon lefabricant). Elle se fait sur sang total (l’échantillon doit êtreprélevé sur EDTA et se conserve 1 semaine à températureambiante et plus de 6 mois à - 20°C).Comme la cinétique du tacrolimus est variable, des dosesdifférentes peuvent être nécessaires pour maintenir desconcentrations efficaces du point de vue clinique.Les posologies sont ajustées pour chaque patient en fonctionde (62) :- l'état clinique (rejet d'organe ou toxicité du tacrolimus),- et/ou la fonction hépatique (diminution de la dose en casd’altération hépatique),- et/ou la néphrotoxicité,- les concentrations sanguines du tacrolimus (< 5 ng/ml :augmentation de la posologie ; > 15 ng/ml : diminution dela posologie).Le suivi thérapeutique débute lorsque l’état d'équilibre estatteint, généralement à J2 ou J3 (62).Ensuite, les dosages sont réalisés 3 à 4 fois par semaine, lespremières semaines, puis selon une fréquence plus faible aubout de quelques mois.La concentration minimale efficace n’est pas à ce jour définie.Ainsi, des patients avec un taux non détectable avec laméthode MEIA (< 5 ng/ml) présentent des fonctions hépatiqueset rénales tout à fait normales et ne semblent pasnécessiter d’augmentation de posologie.Contre-indications - Précautions d'emploi/Mises en garde1.1. Hypersensibilité1. Contre-indicationsL'utilisation du PROGRAF® est contre indiquée chez lespatients présentant une hypersensibilité au tacrolimus luimêmeou à l'un des composants des gélules, ou à l'huilehydrogénée de ricin entrant dans la composition de la solutioninjectable (40).Cliniquement, cette hypersensibilité se traduit par des réactionsanaphylactoïdes, une rougeur de la face, une détresserespiratoire aiguë (dyspnée...) et une tachycardie.1.2. Grossesse et allaitement (17)Le tacrolimus est tératogène chez le lapin et embryolétalchez le rat. Il peut traverser le placenta (étude dans l’espèceanimale). Son utilisation est donc contre-indiquée pendantla grossesse.Le tacrolimus, passant dans dans le lait, est contre-indiquéechez la femme allaitante.2. Précautions d’emploi/Mises en garde :Initiation du traitementLa mise en route du traitement par le tacrolimus doit êtreréalisée dans des services spécialisés.Dossier 1996, XVII, 424


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)Les patients doivent être régulièrement suivis, en particulierpendant les premiers mois suivant la transplantation. Cesuivi comprend un suivi des différents paramètres sanguins,des tests de la fonction rénale, et la surveillance d'éventuelseffets indésirables (troubles neurologiques, infections, diabèteet troubles digestifs).Dès le début du traitement, il faut régulièrement surveiller :- au niveau rénal : la créatininémie, la kaliémie, la natrémie,l’azotémie,- au niveau hépatique : le taux de prothrombine, le tempsde céphaline activée, les transaminases, les phosphatases- au niveau sanguin : la glycémie, la numération formulesanguine.En cas de survenue de symptômes neurologiques ou rénaux,une adaptation posologique doit être réalisée.La fonction cardiaque doit être surveillée pendant le traitement(risque de myocardiopathie hypertrophique).Le tacrolimus ne doit pas être administré en même tempsque la ciclosporine A. Toute autre thérapeutique associéedoit être soumise à une étroite surveillance (cf interactionsmédicamenteuses).En cas d’apparition de troubles visuels et neurologiques, laconduite de véhicules est déconseillée.Effets indésirablesLe profil de toxicité du tacrolimus est proche de celui de laciclosporine A (Tableau VI).Les principaux effets indésirables sont : une atteinte de lafonction rénale, une modification du métabolisme glucidique,des atteintes neurologiques, une hypertension artérielle,une hyperkaliémie.1. Effets sur le reinUne néphrotoxicité a été rapportée chez 35 % des patientstransplantés hépatiques (n = 370) (28, 42, 56). Elle apparaîtde façon précoce après transplantation et est caractérisée par :- une élévation de la créatininémie,- une diminution de la diurèse,- une hématurie (3 % des cas).Des cas de syndrome urémique hémolytique ont été décrits(20, 47).L'incidence de l'insuffisance rénale nécessitant une hémodialyseest de 4 % (27).2. Effets sur le système nerveux centralLes effets sur le système nerveux central sont les effetsindésirables les plus fréquents : ils sont retrouvés chez 20 à50 % des patients traités, principalement chez les transplantéshépatiques (35). Il s’agit de :- maux de tête : 31 à 64 %,- tremblements : 44 à 56 %,- paresthésies : 15 à 40 %,- insomnie : 29 à 64 %.D'autres troubles (agitation, confusion, anxiété, migraine,convulsion, voire neuropathie) peuvent survenir plus rarement(2).Des cas isolés de coma et de paralysie ont été relevés enrelation avec des concentrations plasmatiques élevées.3. Effets sur le métabolisme glucidiqueUne hyperglycémie est retrouvée chez 20 % des patients(n = 20) (40).Des cas de diabète ont été observés (24, 47).4. Effets sur le système cardiovasculaireUne hypertension modérée est retrouvée dans environ 40 %des cas (n = 370 patients transplantés hépatiques).Des cas de tachycardie et de cardiotoxicité (cardiomyopathiehypertrophique, baisse de la fonction ventriculairegauche) ont été rapportés (7).5. Effets sur le système digestif5.1. Troubles gastro-intestinauxLes troubles gastro-intestinaux sous tacrolimus sont fréquents,contrairement à ce qui est observé avec la ciclosporine(39).Chez 83 patients, il a été rapporté :- nausées : 30 à 46 %,- douleurs abdominales : 26 à 59 %,- vomissements : 12 à 27 % ,Il n’a pas été observé d'hyperplasie gingivale.5.2. HépatotoxicitéDes anomalies de fonctionnement hépatique ont été retrouvéesdans 5 à 36 % des cas (n = 50) : élévation des aminotransférases,augmentation de la bilirubine conjuguée (9).Dossier 1996, XVII, 425


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)6. InfectionsLa susceptibilité aux infections virales, bactériennes, fongiquesest augmentée chez les patients recevant du tacrolimus,ce qui est retrouvé avec tout traitement immunosuppresseur(40). Elle est d'environ 30 % (n = 545) chez lespatients traités par tacrolimus (principalement par cytomégalovirus).L'association avec un autre immunosuppresseur vaaccroître de façon significative les risques d'infections localiséesou généralisées.7. Syndrome lymphoprolifératifDes cas de syndromes lymphoprolifératifs (lymphomes etlymphadénopathies) ont été rapportés, notamment des syndromesEBV induit après transplantation hépatique pédiatrique,avec une incidence semble-t-il accrue par rapport àla ciclosporine.Tableau VI : Tacrolimus - effets indésirables (64)Effets indésirables Tacrolimus CiclosporineNeurotoxicité ++ +Néphrotoxicité + +Effet métabolique ++ +(hyperglycémie,diabète)Troubles gastro- + -intestinaux,hépatotoxicitéHypertension ++ +++Hyperlipidémie - ++Hirsutisme - +Hyperplasie - +gingivaleAlopécie + -Anémie + -- : non retrouvés+ : incidence faible++ : incidence moyenne+++ : incidence élevée8. Autres effets indésirablesOnt également été rapportés :- hyperkaliémie : 40 %,- hyperuricémie,- hirsutisme : rare par rapport à la ciclosporine 7 % vs 31 %,(n = 529),- troubles métaboliques : hypokaliémie, modifications lipidiques(31),- troubles visuels (cataracte),- alopécie (44)SurdosageLes principaux symptômes observés lors d’un surdosagesont une :- insuffisance rénale,- neuropathie,- cardiomyopathie,- intolérance au glucose,- hypertension,- hyperkaliémie.Il n'existe pas d'antidote spécifique. Seul un traitementsymptomatique, associé à un lavage gastrique, peut êtreconduit.Interactions médicamenteuses(Tableaux VII, VIII et IX)Le tacrolimus est essentiellement métabolisé par le systèmeenzymatique hépatique microsomal "cytochrome P450 -3A" (51). Or, le tacrolimus est un puissant inhibiteur enzymatiquedu cytochrome P450-3A.1. Ciclosporine AIn vitro, le tacrolimus inhibe le métabolisme microsomal dela ciclosporine A, dépendant du cytochrome P450-3A (41).Cependant, la ciclosporine A n'inhibe pas le métabolismedu tacrolimus de façon similaire.Le tacrolimus ne doit donc pas être administré en mêmetemps que la ciclosporine A (6).2. Inhibiteurs enzymatiquesLes substances partageant la voie métabolique du tacrolimuspeuvent inhiber de façon compétitive son métabolisme,entraînant une élévation de ses taux sanguins : cimétidine,érythromycine, fluconazole, clotrimo<strong>xa</strong>zole, itraconazole,kétoconazole, diltiazem, vérapamil, nicardipine (51).Dossier 1996, XVII, 426


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)3. Inducteurs enzymatiquesLes produits possédant un effet inducteur, peuvent accroîtrele métabolisme du tacrolimus et par là-même diminuer lestaux sanguins de celui-ci (40) : rifampicine, rifabutine, phénobarbital,phénytoïne, carbamazépine.4. Autres interactionsLes médicaments ayant une haute affinité pour les protéinesplasmatiques peuvent interférer avec le tacrolimus, luimêmeétant fortement lié aux protéines plasmatiques (cas desanticoagulants et des antidiabétiques oraux, sulfamides) (40).Il faut prendre en compte l’addition des effets néphrotoxiqueslors de l’association du tacrolimus à l’amphotéricineB ou aux aminosides, et le risque accru d’infectionlors de son association aux vaccins vivants atténués, auxcytostatiques et aux globulines antilymphocytairesIl est déconseillé d’associer le tacrolimus aux médicamentsentraînant une élévation des taux de potassium sanguins(potassium ou diurétiques épargneurs de potassium, inhibiteursde l'enzyme de conversion, amiloride, triamtérène,spironolactone).Compatibilités - IncompatibilitésLes perfusions doivent être préparées avec une solution deglucose 5 % ou de chlorure de sodium 0,9 %.La solution diluée ne doit pas être préparée dans des pochesen polychlorure de vinyle : diminution de la stabilité etextraction de phtalates.Le tacrolimus subit une adsorption significative sur le polychlorurede vinyle (plus de 10 % de concentration initiale).La perfusion de tacrolimus nécessite l’utilisation de pochesen polyéthylène ou des flacons de verre.CONCLUSIONLe tacrolimus est un immunosuppresseur chimiquementissu de la famille des macrolides. Il présente des propriétéspharmacologiques et certains effets indésirables voisins deceux de la ciclosporine A.Les indications du tacrolimus sont différentes d’un pays àl’autre. La place du tacrolimus en France est le traitementdu rejet de greffe corticorésistant après transplantation d'organes(AMM). Il semble plus efficace lors du traitementd'un rejet aigu d'allogreffe que lors d'un rejet chronique.La plupart des études cliniques - notamment deux grandesétudes randomisées européenne et américaine - ont étéeffectuées dans le traitement préventif du rejet de greffe.Une demande d’extension de l’AMM en France pour cetteindication est en cours.L’enjeu dans les années à venir est de savoir si le tacrolimuspourra être utilisé en première intention concurrentiellementà la ciclosporine dans la prévention et le traitement durejet de greffe d’organe.L'incidence des effets indésirables peut également orienterle choix du traitement immunosuppresseur.D'autres immunosuppresseurs sont actuellement à l' étudeciclosporine G, rapamycine, 15-déoxyspergualine, brequinar(10), mycophénolate (qui vient d’obtenir l’AMM).AbstractThe success of organ transplantation has improved significantlyover the past few decades, with surgical technique,organ preservation and post operative management.However, the greatest impact has occurred with the introductionof Cyclosporin A. Actually, all post-transplantimmunosuppressive regimens include Cyclosporin A, generallyassociated with azathioprine, corticosteroids and eventuallyantilymphocyte preparations.Tacrolimus (FK 506) is a macrolide immunosuppressantwhich possesses similar but more potent properties comparedwith Cyclosporin. FK 506 inhibits the formation ofcytotoxic lymphocytes. The drug suppresses T-cell activation.Through his interaction with a specific cytoplasmicimmunophilin, FK 506 inhibits calcium-dependant signaltransduction pathways in T-cells required for lymphokinegene expression.Cyclosporin A possesses the same activity through theinteraction with another immunophilin, cyclophilin.Like Cyclosporin, tacrolimus presents considerable interindividualvariation in its pharmacokinetic profile. This causedifficulties in defining the optimum dosage regimen (drugmonitoring).The results of clinical studies have shown that tacrolimuswas efficient as immunosuppressant therapy, combinedwith corticosteroïds in liver or kidney transplantation.Compared with Cyclosporin, tacrolimus showed comparableor greater patient and graft survival rates in liver allograftrecipients. FK 506 showed comparable patient andgraft survival rates in kidney transplantation.The adverse effects of tacrolimus are similar to those seenwith Cyclosporin A : nephrotoxicity, infections, neurotoxicity,diabetogenic effects.Dossier 1996, XVII, 427


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)Tableau. VII : Interactions entraînant ou pouvant entraîner une diminution des concentrations sanguines de tacrolimusSubstance active Classe thérapeutique Conduite à tenirRifampicine, rifabutine Antituberculeux Précautions d'emploiPhénobarbital, phénytoïne, Anti-épileptiques Précautions d'emploicarbamazépine, primidoneTableau. VIII : Interactions entraînant ou pouvant entraîner une augmentation des concentrations sanguines de tacrolimusSubstance active Classe thérapeutique Conduite à tenirFluconazole, itraconazole, Antifongiques Précautions d'emploikétoconazoleÉrythromycine, clarithromycine Antibiotiques Macrolides Associations déconseilléesDiltiazem, vérapamil, nicardipine Inhibiteurs calciques Précautions d'emploiDanazol Gynécologie Précautions d'emploiTableau IX : Interactions entraînant des additions d'effets indésirables ou toxiquesSubstance active Classe thérapeutique Conduite à tenirToxicité rénaleGentamicine et aminosides Antibiotiques Associations à prendre en compteAmphotéricine B IV Antifongique Associations à prendre en compteAINS Anti-inflammatoire Associations à prendre en compteCisplatine Anticancéreux Associations à prendre en compteMelphalan Anticancéreux Associations déconseilléesCiclosporine A Immunosuppresseur Associations contre-indiquéesVaccins vivants atténuéscytostatiques, globulinesantilymphocytairesInfections gravesAssociations à prendre en compteHyperkaliémiePotassium Sel de potassium Associations déconseilléesSpironolactone, amiloride, Diurétique anti aldostérone Associations déconseilléestriamtérèneépargneur de potassiumCaptopril Inhibiteur de l’enzyme Associations déconseilléesde conversionDossier 1996, XVII, 4 28


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)The place of tacrolimus in the therapy of patients undergoingorgan transplantation is especiallythe rejection treatment.FK 506 seems more effective in suppressing acuteallograft rejection rather than chronic rejection episodes.It also used in prevention of graft rejection.RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES1 - Armitage JM, Kormos RL, Morita S et al. Clinical trialof FK 506 immunosuppression in adult cardiac transplantation.Ann Thor Surg 1992 ; 54 : 205-11.2 - Ayres RCS, Dousset B, Wixon S et al. PeripheralNeurotoxicity with Tacrolimus. Lancet 1994 ; 343 (8901) :862-3.3 - Backman L, Nicar M, Levy M et al. FK 506 TroughLevels in Whole Blood and Plasma in Liver TransplantRecipients : Correlation with Clinical Events and SideEffects. Transplantation. 1994 ; 57 (4) : 519-25.4 - Bismuth H. Comparison of FK 506 and Cyclosporine-Based Immunosuppression : FK 506 Therapy SignificantlyReduces the Incidence of Acute, Steroid-Resistant,Refractory, and Chronic Rejection Whilst Possessing aComparable Safety Profile. Transplant Proc 1995 ; 27 (1) :45-9.5 - Chatenoud L et al. Perspectives du traitement immunosuppresseurappliqué à la transplantation d'organes.Transplant Card Pulm. Les journées de la Pitié 1993 : 37-42.6 - Christians U, Braun S, Sattler M. Interactions of FK 506and cyclosporin metabolism. Transplant Proc 1991 ; 23 (3) :2794.7 - Dollinger MM, Plevris JN, Chauhan A et al. Tacrolimusand cardio toxicity in adult liver transplant recipients.Lancet 1995 ; 346 : 507.8 - European FK 506 Multicentre Liver Study Group.Randomised trial comparing tacrolimus (FK 506) andcyclosporin in prevention of liver allograft rejection. Lancet1994 ; 344 : 423-8.9 - Fisher A, Mor E, Hytiroglou P et al. FK 506 hepatotoxicityin liver allograft recipients. Transplantation 1995 ;59 (11) : 1631-2.10 - Giral M, Dantal J et Soulillou JP. Traitement immunosuppresseur: surveillance, toxicité, perspectives. Rev Prat1994 ; 44 (4) : 442-8.11 - Groth CG, Ohlman S, Gannedahl G et al. New immunosuppressivedrugs in transplantation. Transpant Proc1993 ; 25 (4) : 2681-3.12 - Haddad N, Samuel D et Bismuth H. Néphrotoxicité duFK 506 en transplantation hépatique. Séminaires d'uronéphrologiePitié-Salpêtrière Masson 1996 ; XXIIème série :203-212.Dossier 1996, XVII, 42913 - Holt OW, Mueller EA, Kovarik JM et al. ThePharmacokinetics of Sandimmun NEORAL : A New oralformulation of Cyclosporine. Transplant Proc 1994 ; 26 (5) :2935-9.14 - Jain AB, Abu-Elmagd K, Abdallah H et al.Pharmacokinetics of FK 506 in Liver Recipients afterContinuous Intravenous Infusion. J Clin Pharmacol 1993 ;33 (7) : 606-11.15 - Jain AB et Fung JJ. Cyclosporin and tacrolimus in clinicaltransplantation. Clin Immunother 1996 ; 5, (5) : 351-73.16 - Jain AB, Fung JJ, Todo S et al. One thousand consecutiveprimary orthotopic liver transplants under FK 506Survival and Adverse Events. Transplant Proc 1995 ; 27 (1) :1099-104.17 - Jain A, Venkataramanan R, Lever J et al. FK 506 andPregnancy in Liver Transplant Patients. Transplantation1993 ; 56 (3) : 751.18 - Jordan ML, Shapiro R, Vivas CA et al. FK 506 Salvageof Renal Allografts With Ongoing Rejection FailingCyclosporine Immunosuppression. Transplant Proc 1993 ;25 (1) : 638-40.19 - Kahan BD. Cyclosporine : The Base for immunosuppressiveTherapy-Present and Future. Transplantation Proc1993 ; 25 (1) : 508-10.20 - Kaufman DB, Kaplan B, Kanwar YS et al. The successfuluse of Tacrolimus (FK 506) in a pancreas/kidneytransplant recipient with recurrent cyclosporine associatedhemolytic uremic syndrome. Transplantation 1995 ; 59(12) : 1737-8.21 - Keenan RJ, Konishi H, Kawai A et al. Clinical trial ofTacrolimus versus cyclosporine in lung transplantation.Ann Thorac Surg 1995 ; 60 : 580-5.22 - Klintmalm GB, Gibbs JF, McMillan R et al. Rejection :FK 506 for rescue or maintenance. Transplant Proc 1993 ;25 (2) : 1914-15.23 - Kovaritz JH, Mueller EA, Van Bree JB et al.Cyclosporine pharmacokinetics and variability from amicroemulsion formulation, a multicenter investigation inkidney transplant patients. Transplantation 1994 ; 58 (6) :658-63.24 - Krentz AJ, Dousset B, Mayer D et al. Metabolic Effectsof cyclosporin A and FK 506 in Liver TransplantRecipients. Diabetes 1993 ; 42 (12) : 1753-59.25 - Laskow DA, Vincenti F, Neylan J et al. Phase II FK506 Multicenter concentration control study : one year follow-up.Transplant Proc 1995 ; 27 (1) : 809-11.26 - Lauerma AI, Maibach HI : Topical FK 506. Clinicalpotential or Laboratory curiosity ? Dermatology 1994 ; 188 :173-176.


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)27 - McCauley J, Fung JJ, Todo S et al. Changes in renalfunction after liver transplantation under FK 506.Transplant Proc 1991 ; 23 (3) : 3143-5.28 - McDiarmid SV, Colonna J O, Shaked A et al. AComparison of Renal Function in Cyclosporine and FK 506Treated Patients After Primary Orthotopic LiverTransplantation. Transplantation. 1993 ; 56 (4) : 847-53.29 - McDiarmid SV, Busuttil RW, Ascher NC et al. FK 506(Tacrolimus) compared with cyclosporine for p r i m a r yimmunosuppression after pediatric liver transplantation.Transplantation 1995 ; 59 (4) : 530-530 - McMaster P, Buist L. FK 506 in Transplantation.Transplant Proc 1993 ; 25 (4) : 2684-5.31 -Mor E, Facklam D, Hasse J et al. Weight gain and lipidprofile changes in liver transplant recipients : long termresults of the American FK 506 Multicenter study.Transplant Proc 1995 ; 27 (1) : 1126.32 - Morris R. Modes of action of FK 506, cyclosporin A,and rapamycine. Transplant Proc 1994 ; 26 (6) : 3272-7.33 - Morris RE et Brown BW. Tacrolimus for prevention ofliver allograft rejection : Clinical trials and tribulations.Lancet 1995 : 346 : 1310-1.34 - Moutabarrik A, Takahara S, Kokado Y et al. Use of FK506 in Kidney Transplantation. Transplant Proc 1993 ; 25(3) : 2250-2.35 - Mueller AR, Platz KP, Bechstein WO et al.Neurotoxicity after orthotopic liver transplantation.Transplantation. 1994 ; 58 (2) : 155-69.36 - Mueller AR, Platz KP, Blumhard TG et al. The superiorimmunosuppressant according to diagnosis : FK 506 orcyclosporine A. Transplant Proc 1995 ; 27 (1) : 1117-20.37 - Neuhaus P, Blumhardt G, Bechstein WO et al.Comparison of FK 506 and cyclosporine based immunosuppressionin primary orthotopic liver transplantation.Transplant. 1995 ; 59 (1) : 31-40.38 - Ochiai T, Ishibashi M, Fukao K et al. Japanese multicenterstudies of FK 506 in renal transplantation.Transplant. Proc 1995 ; 27 (1) : 50-3.39 - Ochiai T, Fukao K, Takahashi K et al. Phase III studyof FK 506 in kidney transplantation. Transplant Proc 1995 ;27 (1) : 829-33.40 - Peters DH, Fitton A, Plosker GL et al. Tacrolimus. AReview of Its Pharmacology, and Therapeutic Potential inHepatic and Renal Transplantation. Drugs 1993 ; 46 (4) :746-94.41 - Pichard L, Fabre I, Domargue J et al. Effect of FK 506on human hepatic cytochrome P450 : interaction with CyA.Transplant Proc 1991 ; 23 (3) : 2791.42 - Platz KP, Mueller AR, Blumhardt G at al. Nephrotoxicityfollowing orthotopic liver transplantation. Transplant1994 ; 58 (2) : 170-8.43 - Platz KP, Mueller AR, Zytowski M et al. OKT3 us FK506 rescue management of acute steroid resistant and chronicrejection. Transplant Proc 1995 ; 27 (1) : 1111-3.44 - Rilo HL R, Subbotin VM, Selby RR et al. Rapid hairregrowth in refractory alopecia universalis associatedwith autoimmune disease following liver transplantationand Tacrolimus (FK 506) therapy. Transplantation 1995 ; 59(9) : 1350-64.45 - Rucay P, Samuel D, Farges O et al. FK 506 as treatmentof late acute rejection in liver transplant patients. TransplantProc 1995 ; 27 (1) : 1105-6.46 - Scantlebury VP, Shapiro R, Tzakis A et al. PediatricKidney Transplantation at the University of Pittsburgh.Transplant Proc 1994 ; 26 (1) : 46-7.47 - Scantlebury VP, Shapiro R, MC Cauley J et al. Renaltransplantation under cyclosporine and FK 506 for hemolyticuremic syndrome. Transplant Proc 1995 ; 27 (1) : 842-3.48 - Schleibner S. FK 506 versus cyclosporin in the preventionof renal allograft rejection. European pilot study :six week results. Transplantation. 1995 ; 8 : 86-90.49 - Senninger N, Golling M, Datsis K et al. Glucose metabolismfollowing liver transplantation and Immunosuppressionwith cyclosporine A or FK 506. Transplant Proc1995 ; 27 (1) : 1127-8.50 - Sewing KF, Christians U. FK 506. Lancet 1991 ; 337 : 499.51 - Sewing KF. Pharmacokinetics, dosing principles, andblood level monitoring of FK 506. Transplant Proc 1994 ;26 (6) : 3267-9.52 - Shapiro R, Jordan ML, Scantlebury VP et al. A prospective,randomized trial of FK 506 / Prednisone vs FK 506/ Azathioprine / Prednisone in renal transplant patients.Transplant Proc 1995 ; 27 (1) : 814-7.53 - Shapiro R, Jordan ML, Scantlebury VP et al. A prospectiverandomized trial of FK 506 based immunosuppressionafter renal transplantation. Transplantation 1995 ; 59(4) : 485-90.54 - Starzl TE, Donner A, Eliasziw M et al. Randomisedtrialomania ?. The multicentre liver transplant trials ofTacrolimus. Lancet 1995 ; 346 : 1346-50.55 - Teraoka S, Babazono T, Koike T et al. Effect of rescuetherapy using FK 506 on relapsing rejection after combinedpancreas and kidney transplantation. Transplant Proc 1995 ;27 (1) : 1335-9.Dossier 1996, XVII, 430


Le Point sur Tacrolimus (FK 506)56 - Textor SC, Burnett JC, Carlos Romero J et al : Urinaryendothelin and renal vasoconstriction with cyclosporine orFK 506 after liver transplantation. Kidney international1995 ; 47 : 1426-1433.57 - Thomson AW, Starzl TE. New ImmunosuppressiveDrugs : Mechanistic Insights and Potential TherapeuticAdvances. Immunol Rev 1993 ; 136 : 71-98.58 -US Multicenter FK 506 Liver Study Group. A comparisonof tacrolimus (FK 506) and cyclosporine for immunosuppressionin liver transplantation. N Engl J Med 1994 ;331 (17) : 1110-5.59 - US Multicenter FK 506 Liver study group. Comparingnephrotoxicity of FK 506 and cyclosporine regimens afterliver transplantation : Preliminary results from USMulticenter Trial. Transplant Proc 1995 ; 27 (1) 1114-6.60 - US Multicenter FK 506 Liver Study Group. Use ofPrograf (FK 506) as Rescue Therapy for RefractoryRejection After Liver Transplantation. Transplant Proc 1993; 25 (1) : 679-88.61 - Venkataramanan R, Jain A, Warty VS et al. Pharmacokineticsof FK 506 in transplant patients. Transplant Proc1991 ; 23 (3) : 2736-40.62 - Venkataramanan R, Swaminathan A, Prasad T et al.Clinical Pharmacokinetics of Tacrolimus. ClinPharmacokinet 1995 ; 29 (6) : 404-30.63 - Wallemacq PE, Reding R. FK 506 (Tacrolimus), aNovel Immunosuppressant in Organ Transplantation :Clinical, Biomedical and Analytical Aspects. Clin Chem1993 ; 11 (1) : 2219-28.64 - Winkler M, Christians U. A risk benefit Assessment ofTacrolimus in transplantation. Drug safety 1995 ; 12 (5) :348-57.65 - Yasuhara M, Hashida T, Toraguchi M et al.Pharmacokinetics and Pharmacodynamics of FK 506 inpediatric patients receiving living related donor liver transplantation.Transplant Proc 1995 ; 27 (1) : 1108-10.66 - Yokoyama I, Uchida K, Fukao K et al. FK 506Longterm study in kidney transplantation. Transplant Proc1995 ; 27 (1) : 818-21.Dossier 1996, XVII, 431


Le Point surLe Point surTriéthylènetétraminedans la maladie de WilsonTriéthylènetétramineAvec la participation de Rashmikant Monany, de Bernard Sarrut* et du Comité de Rédaction* SIMP, Pharmacie Centrale des Hôpitaux de l’Assistance Publique des Hôpitaux de ParisRemerciements : France Woimant (Paris)RésuméLa maladie de Wilson est une maladie autosomique récessive caractérisée par une accumulation de cuivre en excès dansla cornée, le cerveau, le foie, les reins, les muscles, les os et les articulations.Le traitement consiste à augmenter l’excrétion urinaire du cuivre (D-pénicillamine, triéthylènetétramine ou TETA), et à diminuerl’absorption intestinale du cuivre (régime pauvre en cuivre, triéthylènetétramine ou TETA, zinc acétate).La plupart des données publiées concernent le dichlorhydrate de TETA (= Trientine), commercialisé aux Etats-Unis.En France, c’est le tétrachlorhydrate de TETA sous forme de gélules à 150 mg fabriquées par la Pharmacie Centrale desHôpitaux de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris qui est utilisé.Le dichlorhydrate de TETA est tératogène chez le Rat à des doses similaires à celles administrées à l’Homme.Le test d’Ames est positif, mais pas le test sur cellules de mammifères CHO.La TETA induit des dommages primaires à l’ADN.Les données sur la carcinogénicité ne sont pas disponibles à ce jour.Les seules données pharmacocinétiques disponibles sont celles du dichlorhydrate de TETA et sont soit des données animales(7), soit des données succinctes chez l’homme (8, 25).La TETA chélate le cuivre en formant un complexe hydrosoluble. Ayant une faible absorption digestive, elle complexe lecuivre dans l’intestin ce qui en diminuerait l’absorption. Elle déplace la liaison cuivre-sérumalbumine et augmente ainsil’excrétion urinaire du cuivre sérique. Elle augmente sensiblement l’excrétion urinaire du cuivre, mais aussi celle du zincet parfois celle du fer.Après absorption per os, le dichlorhydrate de TETA est rapidement métabolisé, ce qui explique sa faible biodisponibilité.Il n’aurait pas les mêmes compartiments de distribution que la D-pénicillamine.Il est excrété dans l’urine, lié aux métaux qu’il chélate (Cu, Zn, Fe), probablement aussi dans les féces .En France, le tétrachlorhydrate de TETA est l’agent chélateur du cuivre utilisé dans la maladie de Wilson lorsque le traitementde référence par la D-pénicillamine n’est pas toléré par le patient.Les posologies per os (au moins en 2 prises) du tétrachlorhydrate de TETA sont chez l’adulte et l’enfant de plus de 12ans de 1 à 1,7 g/j (jusqu’à 2,7 g/j) et chez l’enfant de moins de 12 ans de 0,7 à 1 g/j (jusqu’à 2 g/j).Les gélules doivent être avalées entières avec de l’eau, l’estomac vide (1 h avant ou 2 h après ingestion de toute nourritureou médication).Dermite de contact avec le contenu de la gélule, anémie ferriprive et syndrome similaire au lupus érythémateux disséminéont été rapportés.Des e<strong>xa</strong>mens sanguins, urinaires et cliniques doivent régulièrement être effectués afin de s’assurer de l’efficacité du traitement.Du fait de son action chélatrice, le tétrachlorhydrate de TETA ne doit pas être associé à des suppléments minéraux (voirevitaminiques).Dossier 1995, XVII, 432


Le Point surTriéthylènetétramineMALADIE DE WILSONLa maladie de Wilson est une maladie autosomiquerécessive caractérisée par une accumulation de cuivreen excès dans la cornée, le cerveau, le foie, les reins,les muscles, les os et les articulations.Le traitement consiste à augmenter l’excrétion urinairedu cuivre (D-pénicillamine, triéthylènetétramine ouTETA), et à diminuer l’absorption intestinale du cuivre(régime pauvre en cuivre, triéthylènetétramine ouTETA, zinc acétate).Pour les patients intolérants à la D-pénicillamine, laTETA (utilisée sous forme de dichlorhydrate auxÉtats-Unis et de tétrachlorhydrate en France) apparaîtcomme un réel substitut de deuxième intention.Rappels physiopathologiquesLa maladie de Wilson (ou dégénérescence hépato-lenticulaire)est une affection rare, autosomique récessive, quirésulte d’un défaut congénital du métabolisme du cuivre. Lebilan cuivrique corporel n’est plus maintenu à cause, d’unepart d’une réduction de l’excrétion biliaire du cuivre et,d’autre part d’une chute du taux de liaison du cuivre à lacéruléoplasmine, une α2-globuline se liant au métal dansles hépatocytes.L’accumulation du cuivre en excès entraîne une symptomatologiechronique, affectant tous les organes sièges dedépôts cuivrique :- le foie (avec risque cirrhose)- la cornée (anneaux de Kayser-Fleischer),- le cerveau (dégénérescence des noyaux lenticulaires),- les reins (atteinte tubulaire),- les muscles,- les os,- les articulations.Prise en charge thérapeutiqueLes deux principaux traitements de la maladie de Wilsonconsistent en :- l’augmentation de l’excrétion urinaire du cuivre : BritishAnti-Lewisite ou BAL, D-pénicillamine, triéthylènetétramine,- la diminution de l’absorption intestinale du cuivre : régimepauvre en cuivre, triéthylènetétramine, zinc acétate (4,19, 27).L’agent chélateur de choix est la D-pénicillamine (diméthylcystéine)qui mobilise le cuivre des tissus vers l’urine(21).Pour les patients intolérants à la D-pénicillamine, la triéthylènetétramine(TETA) apparaît comme un réel substitutde deuxième intention (13, 15, 22, 24).La plupart des données publiées concernent le dichlorhydratede TETA (= Trientine), commercialisé aux Etats-Unis.En France, c’est le tétrachlorhydrate de TETA (gélules 150mg), fabriqué par la Pharmacie Centrale des Hôpitaux del’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris qui est utilisé.Il est délivré uniquement sur prescription médicale hospitalière.Il fait l’objet de cet article.D’autres thérapies, telles le zinc ou le tétrathiomolybdated’ammonium, pourraient constituer une alternative au<strong>xa</strong>gents chélateurs actuellement disponibles (19).RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUXET GALÉNIQUES Cf tableau IRENSEIGNEMENTS PHYSICOCHIMIQUESCf tableau IIRappels épidémiologiquesLa maladie de Wilson touche autant les hommes que lesfemmes. Elle est rencontrée dans toutes les races et danstous les groupes ethniques.Son incidence mondiale est approximativement de 1 caspour 100 000 individus, dont environ 2000 cas diagnostiquésaux Etats-Unis.Cette incidence serait en réalité plus élevée car dans denombreux cas, la maladie de Wilson serait faussement diagnostiquéeen tant que maladie mentale (20).Dossier 1996, XVII, 433TOXICOLOGIELe dichlorhydrate de TETA est tératogène chez le Ratà des doses similaires aux doses administrées àl’Homme.Le test d’Ames est positif, mais pas le test sur cellulesde mammifères CHO.La TETA induit des dommages primaires à l’ADN.Les données sur la carcinogénicité ne sont pas disponiblesà ce jour.


Le Point surTriéthylènetétramineTableau I : Renseignements généraux et galéniquesDCIClasse pharmacothérapeutiqueForme pharmaceutiqueDosageCompositionÉtiquetage et conditionnementNoms commerciaux aux États-UnisStatut aux États-UnisStatut en FranceApprovisionnementConservationTriéthylènetétramine ou trientineAgent chélateurGélules n°00 couleur ivoire/poudre jaune pâle150 mgTriéthylènetétramine tétrachlorhydrate 0,150 gLactose spray-dried QSP une gélule n°00Les gélules sont contenues dans un sachet PVC/Alu thermosoudéLa quantité minimale livrable, correspondant au contenu d’un sachet,est de 100 gélules.L’étiquette comporte, outre le nom du produit et son dosage, la compositionunitaire, le nombre d’unités de prise, le numéro de lot et la datelimite d’utilisation.CUPRID®, SYPRINE® (Merck and Co.)Médicament orphelin (Orphan Drug List) développé pour la seule indication: Maladie de Wilson, en cas d’intolérance au traitement par laD-pénicillamine ou de réponse insuffisante (29, 33)La triéthylènetétramine figure à la Pharmacopée Américaine (32,33)- ATU nominative- Monopole de distribution PCH-APHP- Délivrée uniquement sur prescription médicale hospitalière- Distribution pour traitement ambulatoire : PCH-APHPVente aux particuliers, 8, rue des Fossés Saint-Marcel - 75005 ParisTél : +33 (1) 46.69.14.14- Distribution aux établissements hospitaliers : PCH-APHP13, rue Lavoisier - 92023 Nanterre CedexTél : + 33 (1) 46.69.13.13- La Pharmacie Centrale des Hôpitaux s’approvisionne en tétrachlorhydrate de TETA (matière première) auprès de : SERATEC S.A.R.L. -Place Blumenthal -93600 Epinay-sur-Seine- Stock régulier : Quantité Minimum Livrable = 100 gélules- Au réfrigérateur (4°C)- Durée de stabilité : 3 ans- Eventuelle coloration jaune de la poudre contenue dans la géluleLe sel commercialisé aux États-Unis est le dichlorhydrate de TETA ou trientine (DCI)Dossier 1996, XVII, 4 34


Le Point surTriéthylènetétramineTableau II : Renseignements physicochimiquesSynonymesDénomination scientifiqueNom chimiqueFormule brute (5)TETA, TECZA1,8-diamino-3,6-diazaoctane-1,8-diamine 1,4,7,10-tétraazadécane.- base : N,N’-bis (2-aminoéthyl)-1,2-éthanediamine(CAS = 112-24-3) (28)- tétrachlorhydrate : 2,2’-éthylènediimino bis(éthylamine) tétrachlorhydrate(CAS = 4961-40-4) (26)C6H18N4C = 49,28 %N = 38,31 %H = 12,41 %Formule développée :Masse relative- Tétrachlorhydrate : 292,2 g/mole- Dichlorhydrate : 219,2 g/mole- Base : 146,2 g/moleDensité apparente 0,4ObtentionCaractères organoleptiquesLe tétrachlorhydrate de TETA est obtenu à partir de la triéthylènetétramine,lors du processus de purification du dichlorhydrate (26)Le tétrachlorhydrate de TETA est une poudre cristalline blanc-crème, pratiquementinodore, facilement soluble dans l’eau et l’alcool, insoluble dans le chloroforme etl’éther (31).La TETA est un liquide jaune huileuxpH 1,2 (20 % poids/volume dans l’eau) (26)Dossier 1996, XVII, 4 35


Le Point surTriéthylènetétramineToxicité aiguëLa DL50 du tétrachlorhydrate chez le rat est de :- 2285 mg/kg chez le mâle,- 2532 mg/kg chez la femelle (26).Les études précliniques en toxicité aiguë ne font pas ressortirde différence significative entre le dichlorhydrate et letétrachlorhydrate de TETA.Tératogenèse, mutagenèse et carcinogenèse1. TératogénicitéLe dichlorhydrate de TETA (trientine) est tératogène chezle rat à des doses similaires aux doses administrées àlHhomme ; il est noté des résorptions et des malformationsfoetales quand le produit est inclus dans le régime maternel(33). Ainsi quand la trientine est ajoutée à l’eau de boissonde souris gravides, les fœtus présentent des anomaliescérébrales (hémorragies, hydrocéphalies, exencéphalies,microcéphalies).Les modifications cellulaires microscopiques responsablessont doses-dépendantes (16).Ces malformations semblent être dues à la déplétion encuivre induite, qui fait chuter la concentration de cuivredans les tissus hépatiques et cérébraux (6, 17, 18).2. MutagénicitéLe test d’Ames (Salmonella typhimurium), avec ou sansactivation microsomiale, est positif, mais pas le test sur cellulesde mammifères CHO (12).La TETA induit des dommages primaires à l’ADN (9).3. CarcinogénicitéLes données sur la carcinogénicité du TETA ne sont pasdisponibles à ce jour (33).Les seules données pharmacocinétiques disponibles sontcelles du dichlorhydrate de TETA et sont soit des donnéesanimales (7), soit des données succinctes chez l’homme (8, 25).AbsorptionD’après des travaux menés chez le Rat, la principale voied’absorption du dichlorhydrate de TETA administré per osest le passage à travers la membrane plasmique des cellulesde l’épithélium intestinal (7).Les études métaboliques utilisant du dichlorhydrate deTETA marqué montrent une faible absorption du produit (25).DistributionL’histologie ne permet pas de différencier le dichlorhydratede TETA de ses métabolites dans le compartiment intracellulaire.Toutefois, la majeure partie du dichlorhydrate deTETA absorbée est rapidement métabolisée, ce qui expliquesa faible biodisponibilité (8, 25).Le TETA n’aurait pas les mêmes compartiments de distributionque la D-pénicillamine (19).La concentration plasmatique maximale du TETA chez unhomme adulte après une dose de dichlorhydrate de TETAde 900 mg (soit 600 mg de TETA base) est, d’après desdonnées expérimentales, de 3 µg/ml, soit 0,02 µmole/l (25).Métabolisme et éliminationLes études analytiques - chromatographie liquide (8), marquageau carbone 14 (25) - montrent qu’après absorption, ledichlorhydrate de TETA est, en très grande partie, immédiatementmétabolisé et excrété dans l’urine.La TETA liée aux métaux qu’elle chélate (Cu, Zn, Fe) estexcrétée dans l’urine, probablement aussi dans les féces (33).PHARMACOCINÉTIQUEAprès absorption per os, le dichlorhydrate de TETAest rapidement métabolisé, ce qui explique sa faiblebiodisponibilité.Il n’aurait pas les mêmes compartiments de distributionque la D-pénicillamine.Il est excrété dans l’urine, lié aux métaux qu’il chélate(Cu, Zn, Fe), probablement aussi dans les féces .Dossier 1996, XVII, 436PHARMACOLOGIELa TETA chélate le cuivre en formant un complexehydrosoluble. Ayant une faible absorption digestive,elle complexe le cuivre dans l’intestin ce qui en diminueraitl’absorption. Elle déplace la liaison cuivresérumalbumineet augmente ainsi l’excrétion urinairedu cuivre sérique. Elle augmente sensiblement l’excrétionurinaire du cuivre, mais aussi celle du zinc etparfois celle du fer.


Le Point surTriéthylènetétramineMécanisme d’actionLa TETA est un agent chélateur du cuivre. Il mobilise lecuivre en excès dans le corps en formant un complexehydrosoluble (5).Elle déplace la liaison cuivre-sérumalbumine et augmenteainsi l’excrétion urinaire du cuivre sérique (19).Aucun essai clinique contrôlé mené avec le tétrachlorhydratede TETA n’a été décrit à ce jour.Indications1. Maladie de WilsonLa TETA est l’agent chélateur du cuivre utilisé dans lamaladie de Wilson lorsque le traitement de référence à la D-pénicillamine n’est pas toléré par le patient. Cette indicationest la seule pour laquelle le dichlorhydrate de TETA estapprouvé comme médicament orphelin par la Food andDrug Administration aux États-Unis (29).Lors d’une prise en charge initiale, la TETA bien que nepénétrant pas le foie a une action rapide sur les symptômesde la maladie de Wilson (19, 23).Ayant une faible absorption digestive (25), une partieimportante de la TETA reste présente dans l’intestin où ellecomplexe le cuivre ce qui en diminuerait l’absorption intestinale.C’est un avantage que ne présente pas la D-pénicillamine,cuprochélateur de première intention (14, 33).Toutefois, le mécanisme d’action précis de la TETA reste àélucider.Effets pharmacologiquesLa TETA augmente sensiblement l’excrétion urinaire ducuivre, mais aussi celle du zinc et parfois celle du fer (3, 15).RENSEIGNEMENTS THERAPEUTIQUESLa TETA est l’agent chélateur du cuivre utilisé dans lamaladie de Wilson lorsque le traitement de référence àla D-pénicillamine n’est pas toléré par le patient.Les posologies per os (au moins en 2 prises) du tétrachlorhydratede TETA sont chez l’adulte et l’enfant deplus de 12 ans de 1 à 1,7 g/j (jusqu’à 2,7 g/j) et chezl’enfant de moins de 12 ans de 0,7 à 1 g/j (jusqu’à 2g/j). Les gélules doivent être avalées entières avec del’eau, l’estomac vide (1 h avant ou 2 h après ingestionde toute nourriture ou médication).Dermite de contact avec le contenu de la gélule, anémieferriprive et syndrome similaire au lupus érythémateuxdisséminé ont été rapportésDes e<strong>xa</strong>mens sanguins, urinaires et cliniques doiventrégulièrement être effectués afin de s’assurer de l’efficacitédu traitement..Mais l’effet hypocuprémiant est surtout recherché pour lespatients intolérants au traitement par la D-pénicillamineafin de prévenir les effets nocifs du sevrage brutal de cettedernière (13). Ses effets iatrogènes sont : syndrome néphrotique,arthralgie, myasthénie, lupus, hématocytopénies (1,22, 30).2. Autres pathologiesLa trientine, à la différence de la D-pénicillamine, est inefficacedans la polyarthrite rhumatoïde.Elle n’est plus recommandée dans la cirrhose biliaire primitive(33).Posologie - Mode d’administration1. PosologieLes posologies per os recommandées (30), exprimées entétrachlorhydrate de TETA (gélules à 150 mg commercialiséespar la Pharmacie Centrale des Hôpitaux, AP HP) sont :- chez l’adulte et l’enfant de plus de 12 ans : 1 à 1,7 g/j, jusqu’à2,7 g/j, au moins en 2 prises,- chez l’enfant de moins de 12 ans : 0,7 à 1 g/j, jusqu’à 2 g/j,au moins en 2 prises.Les facteurs de conversion pour passer d’un sel à l’autre, oud’un sel à la base sont les suivants :- du dichlorhydrate au tétrachlorhydrate : x 1,33- de la base au tétrachlorhydrate : x 2,- de la base au dichlorhydrate : x 1,5.Dossier 1996, XVII, 437


Le Point surTriéthylènetétramineEn fait, la posologie varie en fonction du sel utilisé et desprotocoles mis en œuvre dans chaque pays.Un ajustement empirique est réalisé à partir des données dela cuprurie (30). L’ajustement de la dose initiale est nécessairesi l’amélioration clinique n’apparaît pas au bout de 6mois ou si la concentration en cuivre sérique est en permanencesupérieure à 0,2 mg/l (31).2. Mode d’administrationLes gélules doivent être avalées entières avec de l’eau, l’estomacvide (1 heure avant ou 2 heures après ingestion detoute nourriture ou médication).En cas d’oubli d’une prise, il faut doubler la valeur de ladose suivante. Il ne faut pas utiliser cette méthode deux foisde suite (33).2. AdministrationLes gélules doivent être avalées entières avec de l’eau sansêtre ouvertes ni mâchées, au moins 1 heure avant ou 2heures après la prise de repas, de médicaments ou de lait,c’est-à-dire l’estomac vide (31).3. Suivi thérapeutiqueDes e<strong>xa</strong>mens sanguins, urinaires et cliniques doivent régulièrementêtre effectués afin de s’assurer de l’efficacité dutraitement.4. Contact accidentelEn cas de contact externe avec le contenu de la gélule, ilfaut laver immédiatement la partie atteinte à l’eau claire.Effets indésirables1. Dermite de contact avec le contenu de la gélule2. Anémie ferriprive* Une anémie ferriprive peut survenir, plus particulièrementchez l’enfant et la femme (durant la grossesse ou les règles).* Les déficiences en fer décrites de type « anémie sidéroblastique» furent toutes corrigées par une supplémentationen fer administrée à au moins 2 heures de distance de latrientine (2, 24).* Une réduction de posologie associée à un apport de pyridoxinepourrait inverser l’anémie (33).3. Syndrome similaire aulupus érythémateux disséminé (LED) (31, 33)La prise de TETA peut réactiver un syndrome «LED like»apparu préalablement lors de la prise de D pénicillamine.Contre-indicationHypersensibilité au tétrachlorhydrate de TETA.Tératogenèse, mutagenèse, carcinogenèse1. TératogenèseLa TETA est tératogène chez le Rat et la Souris.Le dichlorhydrate de TETA donné au cours de la grossessen’entraîne pas de déplétion en cuivre chez le fœtus ; lesnouveau-nés sont normaux et évoluent de façon satisfaisante(33).Le poids moyen des fœtus de mères traitées par la trientineest significativement plus élevé que ceux des mères traitéespar D-pénicillamin(25).Cependant, il faut tenir compte de l’anémie ferriprive dueau traitement chélateur et supplémenter la patiente en fer àdistance des prises de dichlorhydrate de TETA (11).2. Mutagenèse, carcinogenèseL’action mutagène et cancérigène du tétrachlorhydrateTETA chez l’homme n’a pas fait à ce jour l’objet d’étudesspécifiques.Précautions d’emploi - Conseils au patient1. TempératureLe patient doit surveiller sa température chaque soir durantle premier mois de traitement et prévenir le médecin de lasurvenue de toute fièvre ou éruption cutanée (33).Interactions1. Interactions médicamenteusesDu fait de son action chélatrice, le tétrachlorhydrate deTETA ne doit pas être associé à des suppléments minéraux(voire vitaminiques).Dossier 1996, XVII, 438


Le Point surTriéthylènetétramineLorsqu’une supplémentation en fer est nécessaire, ilconvient d’administrer les sels de fer 1 heure avant ou 2heures après la prise de tétrachlorhydrate de TETA (31).2. Interactions avec l’alimentationLa TETA étant susceptible de chélater les éléments apportéspar l’alimentation, il est important d’administrer lemédicament 1 heure avant ou 2 heures après la prise d’unrepas ou de lait, afin de maintenir sa biodisponibilité (31).Intoxication - SurdosageIl n’y a pas d’étude publiée concernant l’intoxication aiguëni la toxicité à long terme chez l’homme.Le cas d’un patient ayant intégré 30 g de dichlorhydrate deTETA, sans manifester aucun effet pathologique apparentconsécutif au surdosage, a été rapporté (31).RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES1 - Anonyme. Trientine for Wilson’s disease. Med LettDrugs Ther 1986 ; 28 : 67.2 - Condamine L, Hermine O, Alvin P et al. Acquired sideroblasticanaemia during treatment of Wilson’s disease withtriethylene tetramine dihydrochloride. Br J Haematol 1993 ;83 : 166-8.3 - Dubois RS, Rodgerson DO, Slovis TL et al. Triethylenetetramine dihydrochloride in Wilson’s disease. Lancet 1970 ;2 : 775.4 - Hefter H. Wilson’s disease : review of pathophysiology,clinical features and drug treatment. CNS Drugs 1994 ; 2 :26-39.5 - Hopkins SJ. Trientine. Drugs of the future 1983 ; 8 :697-8.6 - Keen CK, Cohen NL, Lönnerdal Bet al. Low tissue copperand teratogenesis in trientine-treated rats. Lancet 1982 ;2 : 1127.7 - Kobayashi M, Sugawara M, Saitoh H et al. Intestinalabsorption and urinary excretion of triethylene tetraminefor Wilson’s disease in rat (article en japonais). YadugaduZasshi 1990 ; 110 : 759-63.8 - Kodama H, Meguro Y, Tsunakawa A et al. Fate of orallyadministered triethylenetetramine dihydrochloride : atherapeutic drug for Wilson’s disease. Tohoku J Exp Med1993 ; 169 : 59-66.9 - Leung HW. Evaluation of the genotoxic potential ofalkyleneamines. Mutat Res 1994 ; 320 : 31-43.10 - Lewis RJ. Sax’s dangerous properties of industrialmaterials. 8th edition. Volume III. New York : VanNostrand Reinhold, 1992 : 3372.11 - Morita J, Yoshino M, Watari H et al. Wilson’s diseasetreatment by triethylene tetramine dihydrochloride (trientine,2HCI) : long-term observations. Dev Pharmacol Ther1992 ; 19 : 6-9.12 - Mortelmans K, Haworth S, Lawlor T et al. Salmonellamutagenicity tests : II. Results from the testing of 270 chemicals.Environ mutagen 1986 ; 8 (suppl.7) : 1-119.13 - Scheinberg IH, Jaffe ME, Sternlieb I. The use of trientinein preventing the effects of interrupting penicillaminetherapy in Wilson’s disease. N Engl J Med 1987 ; 317 : 209-13.14 - Siegemund R. Treatment of Wilson’s disease : penicillamineor triene ? Acta Neurol Scand 1992 ; 85 : 154-7.15 - Siegemund R, Lössner J, Günther K et al. Mode ofaction of triethylenetetramine dihydrochloride on coppermetabolism in Wilson’s disease. Acta Neurol Scand 1991 ;83 : 364-6.16 - Tanaka H, Inomata K, Arima M. Teratogenic effects oftriethylene tetramine dihydrochloride on the mouse brain. JNutr Sci Vitaminol 1993 ; 39 :177-88.17 - Tanaka H, Yamanouchi M, Arima M. The effect ofmaternal triethylene tetramine dihydrochloride on themouse fetus. Teratology 1991 ; 44 : 6-9.18 - Tanaka H, Yamanouchi M, Imai S, et al. Low copperand brain abnormalities in fetus from triethylene tetraminedihydrochloride-treated pregnant mouse. J Nutr SciVitaminol 1992 ; 38 : 545-54.19 - Tankanow RM. Pathophysiology and treatment ofWilson's disease. Clin Pharm 1991 ; 10 : 839-49.20 - Thoene JG, Smith DC, et al. Physicians’ guide to rarediseases. 1st edition. Montvale. Dowden PublishingCompany Inc, 1992 : 274.21 - Walshe JM. Penicillamine : a new oral therapy forWilson's disease. Am J Med 1956 ; 21 : 487-95.22 - Walshe JM. Management of penicillamine nephropathyin Wilson's disease : a new chelating agent. Lancet 1969 ; 2 :1401-2.23 - Walshe JM. Copper chelation in patients with Wilson'sdisease. A comparison of penicillamine and triethylenetetramine dihydrochloride. Q J Med 1973 ; 42 : 441-52.24 - Walshe JM. Treatment of Wilson's disease with trientine(triethylene tetramine) dihydrochloride. Lancet 1982 ; 1 :643-6.Dossier 1996, XVII, 439


Le Point surTriéthylènetétramine25 - Walshe JM. The management of pregnancy in Wilson'sdisease treated with trientine. Q J Med 1986 ; 58 : 81-7.26 - Yamaguchi Y. Triethylenetetramine therapy for D-penicillamine-intolerant patients with Wilson's disease :preclinical and clinical studies on the safety and efficacy oftriethylenetetramine. J Med Soc Toho Univ 1992 ; 38 : 756-72.27 - Yarze JC, Martin P, Munoz SJ, et al. Wilson's disease :current status. Am J Med 1992 ; 92 : 643-54.28 - Merck Index. An encyclopaedia of chemicals, drugsand biologicals. 11th edition. Rahway : Merck and Co,Inc,1989 : 1521.30 - Micromedex. Drug evaluation monographs. Trientine.Volume 80. 1994.29 - Merck's Cuprid is 21st US orphandrug. Scrip 1985 ; 1060 : 15.31 - Physician's desk reference. 47th edition. Montvale :Medical Economics Data, 1993 : 1602-3.32 - USP DI 23rd edition. Rockville : USP Convention, Inc,1994 : 1588-9.33 - USP DI. 15th edition. Volume I : Drug information forthe health care professional. Rockville : USP Convention,Inc, 1995 : 2712-3.Dossier 1996, XVII, 440


Fiche : Nouvelles interactions médicamenteusesThériaqueIAMNouvelles Interactions Médicamenteusesdans THÉRIAQUE*Les nouvelles interactions médicamenteuses (IAM) rapportées dans cette rubrique de DOSSIER sont le fruit des étudesmenées par le Groupe de travail « INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES » de l’Agence du Médicament, auquel participele Directeur du CNIMH.Ne sont retenues et validées que les interactions cliniquement significatives, c’est à dire susceptible de provoquer ou demajorer des effets indésirables ou d’entraîner, par réduction de l’activité, des carences thérapeutiques.Le travail du groupe est fondé sur une sélection d’IAM établie à partir des données de la littérature internationale et de l’expériencepratique des utilisateurs. L’ensemble des IAM est périodiquement revu et complété en fonction de l’évolution desconnaissances.La présentation des nouvelles interactions validées est celle adoptée dans Thériaque* et comprend :- 1) une grille de synthèse où figurent les deux médicaments impliqués dans l’IAM, les caractéristiques de l’IAM : «décrite»ou «extrapolée», les voies d’administration des deux médicaments, la nature : « contre-indication », « association déconseillée», « précautions d’emploi », « à prendre en compte », le type : « antagonisme », « augmentation toxicité », « potentialisation», « synergie »), le sens de l’IAM, la validation par l’Agence : «oui» ou en « attente »- 2) un texte explicatif décrivant le mécanisme de l’IAM et indiquant les mesures à prendre ; il est accompagné de référencesbibliographiques,- 3) la liste des médicaments (substance active, produit, spécialité, classe pharmacothérapeutique ou chimique) concernés parl’interaction.* Banque de données sur tous les médicaments disponibles en France, accessible sur 36 16 CNIMH, disquettes, et dansdifférents logiciels d’aide à la dispensation et/ou la prescription médicamenteuseMédicament ou Classe 1ACENOCOUMAROLMédicament ou Classe 1MIDAZOLAMMédicament ou Classe 2SIMVASTATINEMédicament ou Classe 2RIFAMPICINEInteractionDÉCRITEInteractionDÉCRITEVoie 1ORALEVoie 1ORALEVoie 2GÉNÉRALEVoie 2GÉNÉRALNaturePRÉCAUTION D’EMPLOINatureCONTRE-INDICATIONTypeAUGMENTATION TOXICITÉTypeANTAGONISMESensACTION SUR LE PREMIER TERMESensACTION RÉCIPROQUEValidé par Agence du MédicamentOUIValidé par Agence du MédicamentOUIL’association des antivitamines K (AVK) et des inhibiteursde l’HMGCoA-réductase, se traduisant par une augmentationde l’effet anticoagulant, avec risque hémorragique, demande deprendre certaines précautions d’emploi.Le mécanisme de cette interaction n’est pas clairement établi,mais ne semble pas univoque.Il convient de contrôler plus fréquemment le taux de prothrombineet de surveiller l’INR. Une adaptation de la posologiede l’AVK est nécessaire.Transon C. Clin Pharmacol Ther 1995 ; 58 : 412-7.Trenque T. Br Med 1996 ; 312 : 886.Substance active : Substance active :acénocoumarollovastatineSpécialités : Spécialités :- MINISINTROM 1MG CPR - ELISOR 20MG CPR- SINTROM 4 MG CPR - VASTEN 20MG CPRDossier 1996, XVII, 4 41Il est contre-indiqué d’associer le midazolam administré peros et la rifampicine, en raison de l’existence d’un antagonisme.Il est noté une diminution importante des concentrations plasmatiquesde la benzodiazépine.Le mécanisme de cette interaction correspond à l’augmentationdu métabolisme hépatique du midazolam par la rifampicine.Backman JT. Clin Pharmacol Ther 1996 ; 59 : 7-13.Substance active : Substance active :midazolam (pas de forme orale rifampicinecommercialisée en France)Spécialités :- RIFADINE 100MG/5ML SUSP BUV- RIFADINE 300MG GÉLULE- RIFADINE 600MG PDR LYO ET SOL INJ- RIFATER CPR ENR- RIFINAH CPR ENR- RIMACTAN 100MG:5 ML SUSP BUV FL NSFP- RIMACTAN 300MG GÉLULE


Fiche : Nouvelles interactions médicamenteusesThériaqueMédicament ou Classe 1CICLOSPORINEMédicament ou Classe 1THIABENDAZOLEMédicament ou Classe 2InteractionVoie 1Voie 2NatureTypeSensDÉCRITEGÉNÉRALEGÉNÉRALEValidé par Agence du MédicamentCOLCHICINEPRÉCAUTION D’EMPLOIAUGMENTATION TOXICITÉACTION SUR LE PREMIER TERMEL’association de la ciclosporine et de la colchicine se traduisantpar une augmentation des effets indésirables neuromusculairesde la colchicine, demande de prendre certaines précautionsd’emploi.Il convient d’exercer une surveillance clinique et biologique(dosage des CPK).Le traitement par la colchicine ne doit pas dépasser quelquesjours.Rieger EH. Transplantation 1990 ; 49 : 1196-8.Menta R. Nephrol Dial transplant 1987 ; 2 : 380-1.Yussim A. Transplant Proc 1994 ; 2825-6.Substance active : Substance active :ciclosporinecolchicineSpécialités : Spécialités :OUI- NEORAL 50MG CAPSULE NC - COLCHICINE HOUDE- NEORAL 100MG CAPSULE NC 1MG CPR- NEORAL 100MG/ML SOL BUV - COLCHIMAX CPRFL 10ML NC- TEINTURE DE COCHEUX- NEORAL 100MG/ML SOL BUV 0,25MG/ML SOL BUVFL 20ML NC- NEORAL 100MG/ML SOL BUVFL 50ML NC- SANDIMMUN 25MG CAPSULE- SANDIMMUN 50MG CAPSULE- SANDIMMUN 100MG CAPSULE- SANDIMMUN 100MG/ML SOL BUV- SANDIMMUN 50MG/1ML SOL IN5- SANDIMMUN 250MG/1ML SOL INJMédicament ou Classe 2InteractionVoie 1DÉCRITEGÉNÉRALEVoieL’association2du thiabendazole et de la théophylline se traduisantpar une augmentation de la théophyllinémie avec risque deGÉNÉRALEsurdosage, Nature demande de PRÉCAUTION prendre certaines D’EMPLOI précautions d’emploi.TypeLe mécanisme de cette AUGMENTATION interaction correspond TOXICITÉ à la diminutiondu Sens métabolisme hépatiqueACTIONde la théophyllineSUR LE DEUXIÈMEpar le thiabendazole.TERMEValidé Il convient par Agence de respecter du Médicament une surveillance clinique OUI et, éventuellementde la théophyllinémie. Si nécessaire, il faut adapter laposologie de la théophylline pendant le traitement par le thiabendazole(et après son arrêt dans le cas où l’anthelminthiqueest prescrit pour une durée excédant 48 heures).Dunn MJ. Ann Rev Med 1984 ; 35 : 411-28.THÉOPHYLLINE baseRemarque. Le thiabendazole n’est actuellement pas recommandéau long cours, dans les indications de l’AMM ; il est toutefoisprescrit au long cours comme antifongique dans le traitementdes microspories du SIDA.Substance active : Substance active :thiabendazolethéophylline baseSpécialités : Produits :- MINTEZOL 0,5G/ML SUS BUV ANTALBY PHENOBAR-- MINTEZOL 500MG CPR BITAL, ANTALBY SIMPLE,ARMOPHYLLINE, ASTHMASEDINE, CARDIOPHYLLINE,CETRAPHYLLINE,CHILRAL, DILATRANE,ENYLAN,, EUPHYLLINE,EUPNERON, XANTHIQUE,HYPNASMINE, INOPHYLLINE, INOPHYLLINE SEDATIVE, MEPROPHYLLINE,PNEUMOGEINE, PNEUMOGEINE BARBITAL, TECH-NIPHYLLINE, TEDRALAN, THEOLAIR, THEOPEXINE, THEO-PHYLLINE BRUNEAU, THEOPHYLLINE BRUNEAU BUTOBAR-BITAL, THEOPHYLLINE BRUNEAU LP, THEOSTAT, THIO-THEO,XANTHIUMDossier 1996, XVII, 442


Exemples ThériaqueExemples ThériaqueTacrolimus et ciclosporinedans Thériaque* : quelques exemples* Banque de données sur tous les médicaments disponibles en France, accessible sur 36 16 CNIMH, disquettes, etdans différents logiciels d’aide à la dispensation et/ou la prescription médicamenteuseTACROLIMUS◊ PROGRAF 1MG GELULE◊ PROGRAF 5MG GELULE◊ PROGRAF 5MG/1ML SOL INJStatut de la présentation : AMM PRESCRIPTION RES-TREINTE/DECRET 94-1030.ClassesPharmacothérapeutiques (CNIMH) : Immunosuppresseur.ATC (Anatomical Therapeutical Chemical classification) :Immunosuppresseurs sélectifs/Tacrolimus : L04AA05.EPhMRA (European Pharmaceutical Market ResearchAssociation) : Immunosuppresseurs/Immunosuppresseur :L04A.Contre-indications / Précautions d’emploi /Mises en gardeContre-indications : HYPERSENSIBILITE AU TACRO-LIMUS, AUX MACROLIDES, A L’HUILE DE RICIN.GROSSESSE ET ALLAITEMENTPrécautions d’emploi/Mises en garde : QUEL QUE SOITLE TERRAIN. SURVEILLANCES : CARDIAQUE/E.C.G., CLINIQUE, GLYCEMIE-GLYCOSURIE,HEMATOLOGIQUE, OPHTALMOLOGIQUE.IndicationsNature : REJET DE GREFFENiveau : AMM/INDIQUEType : CURATIFEN MILIEU HOSPITALIER, SURVEILLANCE BIOLO-GIQUE : "Le tracrolimus est indiqué dans le traitement durejet rebelle corticorésistant après transplantation d’organes.Il est en général administré en association avecd’autres immunosuppresseurs. Dans les études cliniques, letacrolimus s’est révélé efficace dans les transplantationshépatiques, rénales et cardiaques".CICLOSPORINE◊ NEORAL : 100MG, 50MG, 25MG CAPSULES ;100MG/ML SOL BUV FL 50ML, 20ML, 10ML.Non commercialisés.Statut : AMM PRESCRIPTION RESTREINTE/DECRET94-1030.Dossier 1996, XVII, 443Particularités du statut : RESERVE USAGE HOSPITALIER.◊ SANDIMMUN : 100MG, 50MG et 25MG CAPSULES ;100MG/ML SOL BUV ; 250MG/5ML et 50MG/1ML SOL INJ.ClassesPharmacothérapeutiques (CNIMH) : Immuno-suppresseur.ATC (Anatomical Therapeutical Chemical classification) :Immunosuppresseurs sélectifs/Ciclosporine : L04AA01.EPhMRA (European Pharmaceutical Market ResearchAssociation) : Immunosuppresseurs/Immunosuppresseur :L04A.NEORAL : 100MG CAPSULEContre-indications / Précautions d’emploi /Mises en gardeContre-indications : CANCER, HYPERSENSIBILITE ALA CICLOSPORINE, MALADIE INFECTIEUSEINTERCURRENTE.Précautions d’emploi : ALLAITEMENT, AUTRE TRAI-TEMENT EN COURS, GROSSESSE, HYPERKALIE-MIE, HYPERTENSION ARTERIELLE ESSENTIELLE,HYPERURICEMIE, INSUFFISANCE RENALE CHRO-NIQUE.Mises en garde : QUEL QUE SOIT LE TERRAIN. BILANRENAL, DOSAGE DE LA CREATININE, SUR-VEILLANCE BIOLOGIQUE.Indications : AMM/indiqué1) APLASIE MÉDULLAIRE (non détaillée ici)2) GREFFE DE MOELLE (non détaillée ici)3) POLYARTHRITE RHUMATOIDE (non détaillée ici)4) PSORIASIS (non détaillée ici)5) SYNDROME NÉPHROTIQUE (non détaillée ici)6) UVÉITE INTERMÉDIAIRE (non détaillée ici)7) UVÉITE POSTÉRIEURE (non détaillée ici)8) TRANSPLANTATIONType : CURATIF, PREVENTIF"La ciclosporine est indiquée dans les greffes d’organes etde tissus chez l’adulte - prévention du rejet du greffon, ycompris dans la phase initiale de transplantation du rejet,chez des patients initialement traités par d’autres protocolesimmunosuppresseurs. Cette nouvelle formulation galéniqueest indiquée en cas de syndrome de malabsorption de laciclosporine, en particulier chez les patients greffés pourmucoviscidose".


IndexIndexAgent chélateur (PS)33 ÆAgent immunosuppresseur (PS) 6 ÆAnticorps (PS). monoclonal 6, 13 Æ. polyclonal 6, 13 ÆAzathioprine (PS) 6, 13 ÆBAL voir British Anti-LewisiteBritish Anti-Lewisite (PS) 33Calcineurine (PS) 9 ÆCiclosporine (PS) 6, 9 Æ 13 Æ,23 ÆCirrhose biliaire primitive (PS) 25Corticoïdes (PS) 6, 9 Æ 13 Æ,23 ÆCuivre (PS) 33 ÆD-pénicillamine (PS) 33 ÆDermatite atopique (PS) 25Facteur nucléaire des cellules T activées" (NF-AT) (PS) 9FK 506 (PS) voir TacrolimusFK506 Binding Protein (PS) 9 ÆGlomérulonéphrite sclérosante focale (PS) 25IL 2 voir InterleukineImmunophiline (PS) 9 ÆInterféron g (PS) 9 ÆInterleukines 2 et 3 (PS) 9 ÆLiaison cuivre-sérumalbumine (PS) 36 ÆLymphocytes. T cytotoxique 9 Æ. B dépendants 9 Æ. T-auxiliaire 9 ÆLymphokines (PS) 9 ÆMaladie de Wilson (PS) 33 ÆMaladies auto immune (PS). psoriasis 14. uvéite 14Mycophénolate (PS) 27Dossier 1996, XVII, 4ABRÉVIATIONSÉvaluation thérapeutique :Le point surFicheCritères de choixPage x Æ = page x et suivantes(s)ETPSFCCC44Néphrotoxicité (PS) 25Neurotoxicité (PS) 25OKT3 (PS) 6, 13 ÆPathologies auto-immunes (PS) 14Pharmacie Centrale des Hôpitaux de l’Assistance Publiquedes Hôpitaux de Paris (PS) 33Polyarthrite rhumatoïde (PS) 37Polychlorure de vinyle (PS) 24Réaction du greffon contre l'hôte (PS) 14Rejet aigu tardif (PS) 12 ÆRejet chronique débutant (PS) 12 ÆRejet de la greffe (PS) 12 ÆRejet rebelle corticorésistant (PS) 12 ÆSérums antilymphocytaire (PS) 6, 13 ÆSyndrome «LED like» (PS) 38Syndrome lymphoprolifératif (PS) 26Tacrolimus (PS). Études cliniques 13 Æ. Pharmacologie 9 Æ. Rappels physiopathologiquesle rejet de greffes d’organes Æ. Renseignements généraux et galéniques 7. Renseignement physicochimiques 8. Renseignements thérapeutiques 23 Æ. Toxicologie 6 ÆTETA (PS) voir TriéthylènetétramineTétrachlorhydrate de TETA voir TriéthylènetétramineTransplantations d'organes 12 ÆTransplantation (PS). cardiaque 14. hépatique 12 Æ. médullaire 14. pancréas 14. rénales 12 ÆTrientine (PS) voir TriéthylènetétramineTriéthylènetétramine (PS). Maladie de Wilson 33. Pharmacologie 36 Æ. Renseignements généraux et galéniques 33 Æ. Renseignement physicochimiques 33 Æ. Renseignements thérapeutiques 37 Æ. Toxicologie 33 Æ

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