Edito Les derniers chiffres de la commercialisation ... - Vins d'Alsace

Autrefois produit majeur de la gamme alsacienne,les ventes d’Edelzwicker ont été divisées par 10depuis les années 60. Ses sorties commerciales ne sesont restabilisées que depuis les années 2000.Pourtant, même s’il reste surtout un vin de fond derayon des supermarchés, il est de mieux en mieuxporté et diffusé par les hypermarchés depuis 2008et ses ventes restent solides, et ce notamment dansla région de production (qui représente plus de lamoitié des ventes hexagonales). Il bat même desrecords en termes d’efficacité promotionnelle (plusde 54% des ventes sous promotions n’auraient pas eulieu sans ces dispositifs).Commercialement, le principe de l’assemblagealsacien a encore du potentiel et permettrait plusfacilement de développer des images de Marques.Certains parient déjà sur son repositionnement enhaut de gamme. L’élévation des durées deconservation des stocks observée depuis une dizainede campagnes pourrait accompagnerqualitativement la valorisation de cet assemblage, leseul autorisé, avec le Gentil, par le cahier descharges de l’appellation.La situation du Pinot blanc commercialisé en vinstranquilles est plus délicate. Bien qu’il assurel’essentiel de l’approvisionnement du Crémantd’Alsace, la progression de ce dernier, alimentéstructurellement par du Pinot gris, n’a pasconcrètement résolu les problèmes de débouchés duPinot blanc.La petite récolte 2010 a contribué à améliorer l’étatdes équilibres structurels en amont, allégeant desstocks qui avaient énormément gonflé en 2003 et2004. Mais ces stocks élevés avaient eu le temps defragiliser énormément le cépage en aval, sur le plancommercial.L’excès d’offre a pénalisé la remontée des cours surles marchés du vrac (malgré la petite récolte 2010,en valeur constante, les cours restent inférieurs auxniveaux « normaux » des années 2000). Fauted’incitations suffisantes, toute stratégie derevalorisation est donc compromise. Le cépage estdéjà peu vendu hors des régions limitrophes.5en hectolitresCommercialisation du Pinot blanc AOC Alsace parcampagne et poids des stocks rapportés aux sorties325 000300 000Volumes commercialisés par les producteurs275 000 Poids du stock (en nb années de commercialisation)250 000225 000200 000175 000150 000125 000100 00075 00050 00025 0000-1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010Sources CIVA1,31,21,11,00,90,80,70,60,50,40,30,20,1Stock au 31/07/N+1 sur sortiesestimées N/N+1D’après les données de panels, lacommercialisation du cépage en France est floue,sa clientèle marginale et ses ventes en effetparticulièrement concentrées dans les régions deblancs (57% dans la seule grande région Est,Centre‐Est, Nord, région parisienne) ou à l’Export(en Belgique notamment). Les variations de sesventes annuelles dépendent étroitement desdynamiques promotionnelles, qui restentcependant efficaces. Positionné majoritairementen milieu de gamme, dans des tranches de prix surlesquelles sont également encore présents denombreux Riesling (eux‐mêmes rendus offensifspar la nécessité de résister aux vins blancs d’autresorigines), le Pinot blanc a peu de place pourexprimer sa spécificité.Même en Belgique où il est le principalreprésentant alsacien, le Pinot blanc est trèsmalmené par les autres blancs d’entrée de gamme.Le Riesling est à la croisée des chemins : aprèsdes années de fortes ventes, ses sortiescommerciales se stabilisent à des niveaux moindresdepuis 2005. Pourtant, le poids des stocks restaitlourd et la petite récolte de 2010, en assainissantla situation sur ce plan, aide à la revalorisation ducépage. Malgré une récolte plus faible, les sortiescommerciales sont en effet restées équivalentes en2010‐2011 aux années précédentes.Mais c’est la structure de ses débouchés et sansdoute le positionnement en général du cépage quidevaient être revus.La pléthore d’offres des années passées avait eneffet favorisé le recrutement de nouvellesclientèles, maximales en 2005.