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Edito Les derniers chiffres de la commercialisation ... - Vins d'Alsace

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En Belgique, où 93,4% <strong>de</strong>s achats <strong>de</strong> vins envolume seraient effectués dans <strong>de</strong>s circuits <strong>de</strong>gran<strong>de</strong> consommation généralistes (<strong>chiffres</strong> sansdoute surestimés du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> méthodologie <strong>de</strong>spanels consommateurs), les ménages auraientaugmenté leurs achats en volume en 2010‐2011dans tous les lieux d’achats alimentaires réguliers(hyper et supermarchés, discounters, …), y comprisdans les magasins <strong>de</strong> proximité, sur fond <strong>de</strong> prixrevus à <strong>la</strong> baisse, ce qui profite aux vins du NouveauMon<strong>de</strong>. Par contre, les déjà rares achats <strong>de</strong> vinsréalisés dans les autres circuits (2,6% <strong>de</strong>s volumes)reculeraient <strong>de</strong> ‐15,2% sur 1 an (‐34,1% pour lesachats <strong>de</strong> b<strong>la</strong>ncs).Une étape supplémentaire est franchie auDanemark, où les magasins spécialisés (cavistes)ne représenteraient là encore que 2,6% <strong>de</strong>s achats<strong>de</strong> vins réalisés par les ménages, dont les volumesachetés seraient en forte augmentation. C’est le seulcircuit qui résiste à l’attractivité <strong>de</strong>s hard discountset encore, leur situation est fragile : leursperformances correspon<strong>de</strong>nt aux surcroits d’achats<strong>de</strong> consommateurs qui achetaient déjà beaucoup,peut être motivés aussi par un prix moyen en baisse.<strong>Les</strong> hard discounts attirent en effet et gagnentmassivement <strong>de</strong>s parts <strong>de</strong> marché. En pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>crise, les positionnements médians sont difficiles àtenir, ce qui explique le déficit <strong>de</strong> vente constatédans les circuits intermédiaires (notamment dans lessupermarchés, un circuit d’achat majeur dans cepays) entre le discount et les cavistes (supposés plushauts <strong>de</strong> gamme). Et encore, même ces <strong><strong>de</strong>rniers</strong>peinent à se maintenir.La situation britannique montre que les chosessont tout aussi difficiles pour les magasinsspécialisés : les performances <strong>de</strong>s enseignes <strong>de</strong>gran<strong>de</strong> distribution, <strong>de</strong>s différentes formes <strong>de</strong>supermarchés ou <strong>de</strong>s petites épiceries généralistes,qui cherchent <strong>de</strong>puis quelques années à enrayer <strong>la</strong>déconsommation « <strong>de</strong> crise » par <strong>de</strong>s dispositifspromotionnels très offensifs, ont conduit à <strong>la</strong> failliteune bonne partie <strong>de</strong>s grosses chaines <strong>de</strong> cavistes.Seules subsistent celles qui réorganisent leurgamme pour en réduire les prix. Par contre, lesmodèles discounts <strong>de</strong> détail<strong>la</strong>nts Off Licence (quidisposent <strong>de</strong> <strong>la</strong> licence indispensable pour pouvoirvendre <strong>de</strong> l’alcool à emporter) ven<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> vinsfleurissent. Conjoncture oblige, les gammes <strong>de</strong> vinsdans ces magasins sont simplifiées au maximumpour en réduire les coûts et simplifier <strong>la</strong> sélection.Dans ces magasins, on vend <strong>de</strong>s vins auxcaractéristiques bien i<strong>de</strong>ntifiées (cépages, goûtscalibrés) et aux positionnements‐prix très étudiés.Quelle p<strong>la</strong>ce reste t‐il au vin d’appel<strong>la</strong>tion « à <strong>la</strong>française » si le produit perd totalement sadimension culturelle pour se réduire à uneproduction technologique, même si qualitative ?S’il était <strong>de</strong> bon ton, et à juste titre jusqu’ici,d’opposer les circuits <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> distribution auxautres magasins, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille etconcentration logistique <strong>de</strong>s centrales, celles‐ci ontsu s’adapter à l’évolution <strong>de</strong>s comportements <strong>de</strong>leurs clientèles et elles réinvestissent les petitesstructures <strong>de</strong> proximité.Mais <strong>de</strong> ce fait, les rayons <strong>de</strong> vins <strong>de</strong>s épiceries <strong>de</strong>quartier, et surtout leur capacité à répondre avecplus <strong>de</strong> souplesse aux rythmes <strong>de</strong> leurs clients,fragilisent ce qui restait <strong>de</strong> cavistes. Pour autant, cene sont pas les mêmes services qu’ils apportent, nile même accompagnement à <strong>la</strong> découverte dumon<strong>de</strong> du vin.La valorisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> dimension culturelle du Terroiralsacien dépendra aussi <strong>de</strong> sa capacité àcommuniquer sur ses subtilités, sur ses pépites, surses grands crus et à justifier l’intérêt <strong>de</strong> leurcomplexité. Qui le fera si le vin est vendu entrewhisky, lessive et beurre ? Si l’on n’y prend pasgar<strong>de</strong>, le modèle ang<strong>la</strong>is risque <strong>de</strong> n’avoir quequelques années d’avance…9

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