en hectolitresCommercialisation du Riesling (AOC Alsace tranquilles)par campagne et poids <strong>de</strong>s stocks rapportés aux sortiesvers les consommateurs480 0001,8450 0001,7420 000390 0001,5360 0001,4330 0001,2300 000270 0001,1240 0000,9210 0000,8180 000150 0000,6120 0000,590 000Volumes commercialisés par les producteurs0,360 00030 000Poids du stock (en nb années <strong>de</strong> <strong>commercialisation</strong>) 0,200,01965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010Sources CIVAStock au 31/07/N+1sur sorties estimées N/N+1Mais elle a eu pour conséquence le développement<strong>de</strong> ventes dans les Hard Discounts. Le débouchéCrémant avait alors sans doute permis <strong>de</strong> temporiserles choses, mais en aval le cépage s’était installé à<strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> prix insuffisants. La diversité <strong>de</strong>sniveaux <strong>de</strong> prix <strong>de</strong> nos Riesling est probablement unhandicap pour leur image.Depuis 2006, les prix <strong>de</strong> vente moyens du Rieslingdans <strong>la</strong> GD française augmentent. <strong>Les</strong> cours du vracsont cependant restés en 2010 inférieurs, en valeurconstante, aux précé<strong>de</strong>nts pics <strong>de</strong> 2002 et surtout2003. Mais, alors que ces revalorisations auraient dûaccompagner <strong>la</strong> montée en image du cépage, ellesen fragilisent les ventes. Faute d’accompagnementsmarketing adaptés, ce cépage se retrouve ànouveau contraint <strong>de</strong> revoir ses ambitions entermes <strong>de</strong> positionnement.Pourtant, les dynamiques promotionnelles sontefficaces pour le cépage (y compris hors promotionsprix)ce qui <strong>de</strong>vrait faciliter les efforts <strong>de</strong> conquête<strong>de</strong>s segments <strong>de</strong> prix plus valorisants et par ailleursbien orientés. En plus, <strong>la</strong> qualité du millésime 2011pourrait contribuer à consoli<strong>de</strong>r une image <strong>de</strong> vin <strong>de</strong>milieu haut <strong>de</strong> gamme, rendant le cépage enappel<strong>la</strong>tion AOC Alsace à‐même <strong>de</strong> tirer vers le hautl’image régionale <strong>de</strong> l’AOC, comme les néozé<strong>la</strong>ndaisl’ont fait avec le Sauvignon ?Du fait <strong>de</strong> sa <strong>la</strong>rge étendue <strong>de</strong> gamme (le cépage estprésent <strong>de</strong> l’entrée <strong>de</strong> gamme jusqu’aux segments <strong>de</strong>prix supérieurs), le Riesling est présent en effet danstous les segments <strong>de</strong> marchés <strong>de</strong>s vins d’AOCAlsace. Cette « anomalie », par rapport aux autrescépages, le rend finalement particulièrementreprésentatif <strong>de</strong> <strong>la</strong> gamme alsacienne. Mais ellebrouille aussi son image.6Si, en Belgique, ses ventes sont soli<strong>de</strong>s etdynamiques, elles sont, ailleurs, confrontées à <strong>la</strong>concurrence <strong>de</strong> Riesling d’autres origines. L’image<strong>de</strong> l’AOC Alsace n’est en effet, sur ces marchésexport, pas encore suffisante pour faire <strong>la</strong>différence.Le Gewurztraminer est commercialement bienorienté. Ses fondamentaux en amont sont sains(production cyclique oscil<strong>la</strong>nt autour d’unetendance générale stabilisée <strong>de</strong>puis les années1990, ratio stock assez faible, valorisation soli<strong>de</strong>mais non encore excessive).Sa diffusion (DN) dans les magasins <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>distribution est en hausse, l’usage <strong>de</strong>s levierspromotionnels est performant. Pourtant, quelquesfragilités sont à surveiller : l’allègement <strong>de</strong>s stocks,par à‐coups <strong>de</strong>puis une dizaine d’années, et <strong>la</strong> forte<strong>de</strong>man<strong>de</strong> en aval créent <strong>de</strong>s tensions sur les coursdu cépage. Ces <strong><strong>de</strong>rniers</strong> augmentent modérémenten amont, bien que plus rapi<strong>de</strong>ment sur lesmarchés vrac que sur les marchés raisins.en hectolitresCommercialisation du Gewurztraminer (AOC Alsacetranquilles) par campagne et poids <strong>de</strong>s stocks rapportés aux240 000sorties225 000210 000195 000180 000165 000150 000135 000120 000105 00090 00075 00060 00045 00030 00015 0000Volumes commercialisés par les producteursPoids du stock (en nb années <strong>de</strong> <strong>commercialisation</strong>)1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010Sources CIVA2,42,32,12,01,81,71,51,41,21,10,90,80,60,50,30,20,0Stock au 31/07/N+1sur sorties estimées N/N+1Des phénomènes <strong>de</strong> spécu<strong>la</strong>tion peuventdéstabiliser <strong>la</strong> bonne dynamique commerciale ducépage et ce alors que <strong>la</strong> quote‐part <strong>de</strong>s achatsréalisés en magasins <strong>de</strong> hard discounts en Franceprogresse et que sa taille <strong>de</strong> clientèle p<strong>la</strong>fonne.Dans <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> distribution française, les tropfortes revalorisations du prix du Gewurztramineravaient déjà limité les ventes en fin d’année 2010.L’envolée <strong>de</strong>s prix constatée en 2011 fait courir lerisque <strong>de</strong> leur décrochage. C’est notamment àsurveiller dans les régions éloignées où les prixpratiqués sont traditionnellement inférieurs à ceux
<strong>de</strong> <strong>la</strong> région proche (<strong>la</strong> concurrence <strong>de</strong>s autres b<strong>la</strong>ncs<strong>de</strong> qualité ailleurs est plus forte et <strong>la</strong> gammealsacienne contrainte <strong>de</strong> partager les rayons vinsavec ses concurrentes) mais où <strong>la</strong> hausse <strong>de</strong>s prix aété encore plus rapi<strong>de</strong>.A l’export, le Gewurztraminer est le cépage alsacienle moins attaqué par <strong>la</strong> concurrence étrangère, cequi est un atout pour l’Alsace sur <strong>de</strong>s marchésd’amateurs comme <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong>‐Bretagne, où il en estle principal ambassa<strong>de</strong>ur. Mais le fait qu’il soitpositionné en début <strong>de</strong>s segments hauts <strong>de</strong> gamme,le rend très sensible à <strong>de</strong> trop fortes variations <strong>de</strong>prix.<strong>Les</strong> sorties commerciales du Pinot gris ontrégulièrement augmenté et p<strong>la</strong>fonnent <strong>de</strong>puis 2005à <strong>de</strong>s niveaux records.Le cépage contribue, en outre, et <strong>de</strong> plus en plus, àalimenter l’essor du Crémant d’Alsace (12,9% <strong>de</strong>svolumes en 2010 contre 5,1% en 2004) ; en valeurabsolue, les quantités <strong>de</strong>stinées à l’assemb<strong>la</strong>ge ontdoublé dans le même temps.en hectolitresCommercialisation du Pinot gris (AOC Alsace tranquilles)par campagne et poids <strong>de</strong>s stocks rapportés aux sorties180 000170 000160 000150 000140 000130 000120 000110 000100 00090 00080 00070 00060 00050 00040 00030 00020 00010 0000Volumes commercialisés par les producteursPoids du stock (en nb années <strong>de</strong> <strong>commercialisation</strong>)Sources CIVA0,01965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 20101,81,61,41,21,00,80,60,40,2Stock au 31/07/N+1 sur sorties estimées N/N+1volumes ne pourront prétendre à une croissanceinfinie. Des leviers <strong>de</strong> croissance existent, ne seraitcequ’en matière <strong>de</strong> présence en magasin, àaccroître…ConclusionLa situation alsacienne est donc globalement sainepour ce qui concerne les équilibres en amont. Elles’appuie en effet sur <strong>de</strong>s incontournablesperformants (Gewurztraminer, Crémant d’Alsace).Il reste cependant à gérer une entrée <strong>de</strong> gamme(E<strong>de</strong>lzwicker, Sylvaner, Pinot B<strong>la</strong>nc) en positionfragile et qui perd régulièrement <strong>de</strong>s acheteurs.La faible récolte 2010 a contribué à renchérir lescépages d’entrée <strong>de</strong> gamme et à réduire les écarts<strong>de</strong> prix avec les cépages les mieux valorisés, ce quiest un élément favorable pour l’Alsace. Malgré unepério<strong>de</strong> <strong>de</strong> transition difficile, et une conjonctureparticulièrement délicate, l’Alsace peut répondreaux défis commerciaux à venir. Surtout si elle meten œuvre une stratégie collective <strong>de</strong>communication et marketing qui lui permettra <strong>de</strong>mieux valoriser encore le signal d’Origine Alsace, sielle c<strong>la</strong>rifie encore mieux son offre et les types <strong>de</strong>ses vins et si elle développe encore le potentiel <strong>de</strong>son oenotourisme !Si les sorties commerciales du cépage en tant que vintranquille ont légèrement reculé en 2010‐2011, c’estfaute <strong>de</strong> volume suffisant, suite à <strong>la</strong> petite récolte <strong>de</strong>2010. Sans doute <strong>de</strong>s tensions sur les prix àanticiper… Mais l’authenticité actuelle du produit,encore majoritairement commercialisé dans <strong>la</strong>région <strong>de</strong> production, le rend potentiellementcapable d’accompagner en haut <strong>de</strong> gamme leGewurztraminer. La hausse <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnierl’expose à <strong>de</strong>s franchissements <strong>de</strong> seuils <strong>de</strong> prixpsychologiques qui doivent être bien sécurisés par<strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> qualité fiables. Par ailleurs, ses7