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philosophes - Bibliothèque Numérique Alchimique du Merveilleux ...

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moyen pour continuer. Ce qui me contraignit aller vers ma maison pourme sortir de la charge de mes curateurs, afin d'avoir le maniement detous mes biens paternels, lesquels j'arrêtais pour trois ans à quatre censécus pour avoir le moyen de mettre sur une recette entre autre, qu'unItalien m'avait baillée à Toulouse et assuré en avoir vu l'expérience.Lequel je retins avec moi pour voir la fin de sa recette pour laquellepratiquer il me fallut acheter deux marcs d'or et un marc d'argent,lesquels étant fon<strong>du</strong>s ensemble nous fîmes dissoudre avec eau forte, puisles calcinâmes par évaporation, nous essayant à les dissoudre avecd'autres diverses distillations par tant de fois que deux mois passèrentavant que notre poudre fut preste pour en faire projection ; de laquellenous en usâmes comme mandait la dite recette, mais ce fut en vain. Cartout l'augment que j'en reçu, ce fut à la façon de la livre diminuante. Carde tout l'or et l'argent que je y avais mis, n'en recouvris qu'un marc etdemi sans compter les autres frais qui ne surent petits ; si bien que mesquatre cens écus revinrent à deux cens trente, desquels j'en baillis à monItalien vingt, pour aller trouver l'auteur de la dite recette qu'il disait êtreà Milan, afin de nous redresser. Par ainsi je fus à Toulouse tout l'hiver,attendant son retour. Mais je y serais encore si je l'eusse voulu attendre,car je ne le vis oncque depuis. Cependant, l'été vint accompagné d'unegrande pestilence qui nous fit abandonner Toulouse. Et pour ne laisserdes compagnons que je connaissais, m'en allai à Cahors où je fus sixmois, <strong>du</strong>rant lesquels je n'oubliai pas à continuer mon entreprise. Etm'accompagnais d'un bon vieil homme qu'on appelait communément lephilosophe, auquel je montrais mes brouillard, lui demandant conseil etadvis pour voir quelles recettes lui semblaient être les plus apparentes,lui mêmement qui avait manié tant de simples en sa vie ; lequel m'enmarqua dix ou douze qui étaient à son advis les meilleures. Lesquelles jecommençai à pratiquer incontinent que fus retourné à Toulouse près lafête de Toussaints, après que le danger de la peste fut passé et cessé. Sibien que tout l'hiver passa tandis que je pratiquais les dites recettes,desquelles j'en rapportais tel et semblable fruit que des premières, desorte que près la teste de la saint Jehan je trouvai mes quatre cens écusaugmentez et devenus à cent soixante dix, non que pour cela je cessassede poursuivre toujours mon entreprise. Et pour mieux la pouvoircontinuer je m'associé avec un abbé près de Toulouse qui disait avoir ledouble d'une recette pour faire notre grand œuvre, qu'un sien ami quisuivait le Cardinal d'Armagnac, lui avait envoyé de Rome, laquelle iltenait toute assurée. Mais il faillait deux cens écus pour la faire, desquelsj'en fournis les cents et lui l'autre moitié, et commençâmes à dresser les

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