<strong>La</strong> <strong>Terre</strong> creuse 30Théodore Fitch, un écrivain qui s'est intéressé à la théorie de la <strong>Terre</strong> creuse, évoquant les barrières deglace qui doivent être franchies avant de pouvoir pénétrer dans les ouvertures polaires, pose la questionsuivante : « Pourquoi ne survolons-nous pas en avion ces immenses barrières ? Pourquoi n'y traçons-nous pasdes routes qui conduiraient vers l'intérieur ? »Cela aurait dû être fait, et cela n'a pas été fait. Evidemment, lui, Fitch, comme la plupart des Américains,ignorait jusqu'à présent que Byrd avait survolé ces banquises quelques années plus tôt et atteint unnouveau territoire. L'opinion publique n'était donc pas touchée par les problèmes mystérieux qui se posaientaux pôles. Mais ce n'est plus le cas aujourd'hui que ces faits ont été portés à la connaissance de tous.Aussi Fitch pense-t-il que chaque grande nation devrait essayer d'établir des bases dans ce NouveauMonde, dont la superficie est immense, et qui est à l'abri des retombées radio-actives qui polluentnotre sol et notre nourriture.Il est plus facile d'atteindre ce Monde que de poser un pied sur la Lune. Alors qu'attendonsnous? Fitch qualifie cette terre d'édénique, et il croit que c'est l'emplacement géographique exact dece paradis dont parlent les livres sacrés.Il semblerait que les Russes soient en train de suivre, sans le savoir, les conseils pleins de bonsens de Fitch. Ils ont envoyé dans l'extrême Nord des flottes de brise-glace, dont certains équipés demoteurs atomiques. Le pas suivant sera franchi lorsqu'ils répéteront le vol de l'amiral Byrd au-delà dupôle. Plein nord... vers le paradis.Théodore Fitch a écrit un livre intitulé : Le Paradis à l'intérieur de la <strong>Terre</strong>, en s'appuyant sur lestravaux de Reed et de Gardner. Voici ce qu'il dit« Beaucoup d'explorateurs ont navigué plein nord et se sont retrouvés sur la courbe del'ouverture polaire. Aucun d'entre eux n'a jamais su qu'il se déplaçait alors sur la paroi interne de la<strong>Terre</strong>. Pourtant ces explorateurs durent faire face à des problèmes totalement opposés à ceux qu'ilss'attendaient à trouver. Le cap était au nord, et les vents, curieusement, devenaient de plus en pluschauds. A part quelques fortes rafales qui charriaient des masses de poussière, la température étaitdouce et agréable. Et la mer, malgré les icebergs, était largement navigable. Il y avait aussi deskilomètres et des kilomètres de bonne et solide terre. Plus on poussait vers le nord, plus on voyaitd'herbe, de fleurs, de broussailles et d'arbres. Un explorateur nota que lui et ses compagnons avaientrecueilli huit espèces de fleurs différentes. Un autre rapporta qu'il avait vu toutes sortes d'animauxhabitués aux températures chaudes et des milliers d'oiseaux tropicaux. Il y en avait tant de cesoiseaux que même un aveugle aurait pu en abattre un ou plusieurs d'un seul coup de fusil. Tous cesvoyageurs arctiques mettaient l'accent sur la beauté du paysage et sur l'infinie majesté de l'auroreboréale - cette aurore boréale qui est en réalité l'expression lumineuse du soleil central qui brille àl'intérieur de la <strong>Terre</strong>. »Fitch émet l'idée que l'intérieur creux du globe devrait avoir des étendues de terre beaucoupplus importantes que celles qu'on trouve à la surface. 75 % de cette surface que nous habitons est, eneffet, couverte d'eau. Fitch prétend que les océans internes sont beaucoup plus petits que ceux del'extérieur, mais que, par contre, les étendues de terres sont trois fois plus grandes. Le climat y estmeilleur et plus sain. Là, pas d'hivers froids, pas d'orages, de cyclones, de tremblements de terre, pas deradiations nocives... C'est le paradis!Un autre auteur, la même conception.William L. Blessing est un autre écrivain américain qui a été fortement influencé par les théories deReed et de Gardner. Il a publié un petit livre sur la question dans lequel il donne sa conception de la structurede la <strong>Terre</strong>. Conception en tous points semblable à la nôtre. Il écrit« <strong>La</strong> <strong>Terre</strong> n'est pas une vraie sphère. Elle est aplatie aux pôles. Le pôle est simplement le bord extérieurd'un cercle magnétique, et à ce point l'aiguille de la boussole pointe vers le sol. Comme la <strong>Terre</strong> tourne sur
<strong>La</strong> <strong>Terre</strong> creuse 31son axe, le mouvement est gyroscopique. Le pôle gyroscopique externe n'est autre que le bord magnétique ducercle dont nous venons de parler. Au-delà de ce cercle, la <strong>Terre</strong> descend en pente douce vers l'intérieur.« <strong>La</strong> vieille idée selon laquelle la <strong>Terre</strong> est une masse solide avec un centre composé de matières enfusion doit être écartée. Etant donné que l'écorce terrestre a environ 1 200 kilomètres d'épaisseur, celavoudrait dire que le noyau en fusion aurait plus de 11 000 kilomètres de diamètre. Impossible.« A écarter aussi l'ancienne croyance qui voulait que la chaleur augmentât au fur et à mesure qu'ons'enfonçait dans la <strong>Terre</strong>. Ce sont le radium et la radio-activité qui produisent la chaleur interne. Toutes lesroches de la surface contiennent de minuscules particules de radium.»Reed et Gardner méconnus.Il est étrange que les ouvrages de Reed et de Gardner, qui présentaient une théorie géographique aussiremarquable - théorie confirmée en outre par cent années d'explorations polaires - oui, il est étrange que cesouvrages aient été aussi méconnus et, pour ainsi dire, tenus à l'écart, au point d'être devenus de nos jourspratiquement introuvables. Est-il possible que ces livres aient partagé le sort des découvertes de l'amiral Byrd,reléguées dans l'ombre, ou celui du magazine de Ray Palmer annonçant ces mêmes découvertes, etdisparaissant de la circulation ?Un de nos correspondants nous a écrit qu'étant pour affaires dans le bureau d'une haute personnalité del'Armée de l'Air il avait eu l'occasion de jeter un coup d’œil dans sa bibliothèque, et qu'à sa grande surprise ilavait vu un exemplaire du livre de Marshall B. Gardner. Evidemment, la théorie de Gardner sur la <strong>Terre</strong>creuse n'est pas inconnue du gouvernement, ni des chefs militaires, mais il est de bon ton de ne pas en parlerouvertement, et surtout de ne pas en discuter.En conclusion de ce chapitre, nous allons livrer à votre méditation une série de questions que poseThéodore Fitch à ceux qui ne croient pas que la <strong>Terre</strong> est creuse« Pouvez-vous produire la moindre preuve qu'un explorateur ait jamais atteint les prétenduspôles Nord et Sud ?« Et si ces points n'existent pas SUR la <strong>Terre</strong> entre 83° et 90° de latitude, alors comment peutonles atteindre ou les survoler ?« Si la <strong>Terre</strong> n'est pas creuse, pourquoi le vent du nord devient-il de plus en plus chaud àmesure qu'on s'avance au-delà de 70° de latitude ?« Pourquoi trouve-t-on une mer largement ouverte et navigable pendant des centaines dekilomètres au nord du 82° degré de latitude ?« Une fois atteint ce 82e degré de latitude, pourquoi l'aiguille de la boussole s'affole-t-elle ?« Si la <strong>Terre</strong> n'est pas creuse, comment expliquer alors que les vents chauds du nord,mentionnés plus haut, charrient plus de poussière qu'aucun autre vent de la <strong>Terre</strong> ?« Si aucun fleuve ne coule de l'intérieur vers l'extérieur de notre globe, pourquoi tous lesicebergs sont-ils composés d'eau douce ?« Pourquoi trouve-t-on des graines tropicales, des plantes et des arbres flottant dans l'eaudouce de ces icebergs ?« Et si cette eau douce ne peut logiquement provenir d'aucun endroit SUR la <strong>Terre</strong>, alors parquel mystère se trouve-t-elle là ?