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Bonne année 2005 - fncv.com

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La chevauchée sur Strasbourg (suite)pénétrer dans la ville. « Bravo... Le pont,le pont » lui aurait répondu le général.Sans ralentir ROUVILLOIS va s’engagerà toute allure dans la SchwarsvaldStrasse, cette large avenue qui mène àla zone portuaire. Sur les trottoirs, médusés,des passants s’arrêtent. Beaucoupsont des Allemands que personnen’avait eu le temps d’alerter. ROUVIL-LOIS est en vue du pont de Kehl, futurpont de l’Europe. Mais là, l’ennemi a eule temps de se ressaisir. Les <strong>com</strong>batss’engagent appuyés par la Flak déchaînéequi défend le pont. Et le pont sautecontrairement à celui de Remagenquelques mois plus tard. La 2 ème DB nepassera pas le Rhin ce jour-là, maisStrasbourg est libre. Le serment deKoufra a été tenu. Le drapeau tricoloreest hissé sur la cathédrale que la Flaksur la rive droite va en vain s’efforcer dedescendre. Depuis 60 ans le char « ZIM-MER » est toujours là, devant le pont.Personne ne viendra « chausser lesbottes du Général » et la DB devrademeurer sur place pour protéger saconquête d’une réaction prévisible d’unadversaire vexé et tout proche. Il faudraplusieurs jours pour que les habitantslaissent enfin éclater leur joie.Personne à cette fin novembre nedépassera Sélestat. Au sud s’étendaitCampagne de France, chevauchée sur Strasbourgune plaine vide de défenseurs. Elle lerestera pendant trois ou quatre jours. Le1 er décembre c’était trop tard, la route deColmar était barrée. Les Allemandsavaient sauvé leur 19 ème Armée qui putregagner l’Allemagne par les deux pontsdemeurés intacts de Chalempé et deBrisach.L’armée française avait tangenté unegrande victoire, et l’Alsace aurait pu êtrelibérée d’un coup. Le général LECLERCavait raison.Lieutenant-colonel J-M. BAILLOUAncien <strong>com</strong>mandant du 4/12 ème RCAMISSIONS EXTÉRIEURESCÔTE D’IVOIRE : OPÉRATION LICORNELe savoir-faire français, régulateur de tensionsNDLR : Avec l’aimable autorisationdu périodique, nous reproduisons l’articleparu dans le magazine « Arméed’aujourd’hui » n° 290 de mai 2004.D’une criante actualité, il relate lesconditions dans lesquelles nos unitésmilitaires assument la mission demaintenir la paix. Les anciens, quidepuis 1945 ont été engagés dans desopérations extérieures, savent quedans tout pays instable, le pire est àcraindre et que la paix n’est parfoisqu’apparente.Il aura fallu la tragédie de Bouaképour que l’opinion prenne conscienceque nos militaires en OPEX sontconfrontés à de réels dangers.* * *Après les manifestations meurtrièresdu 25 mars dernier, la Côted’Ivoire est à nouveau dans une phasedélicate. Dans un pays encore diviséentre le nord et le sud, de nombreux<strong>com</strong>battants restent à désarmer. Lessoldats français de la force Licorneinterviennent désormais en soutiendes Casques bleus de l’Onuci 1 .A l’image de la licorne, animal mythologiquede bon augure qui rend la justiceavec sa corne, les 4 500 soldats françaisdes trois armées et de la gendarmerie,présents en Côte-d’Ivoire contribuent àramener la paix dans un pays secouépar une grave crise politico-militairedepuis septembre 2002. Ils interviennentdésormais <strong>com</strong>me force de soutien auprofit des Casques bleus de l’Onuci,Organisation des Nations Unies enCôte-d’Ivoire, chargés de surveiller lecessez-le-feu et de promouvoir le règlementpolitique de la crise.Dans ce cadre, les soldats françaisdevaient ac<strong>com</strong>pagner le processus dedésarmement, démobilisation, réinsertion(DDR) actuellement en attente 2 , dontla vocation est de résoudre le problèmedes <strong>com</strong>battants enrôlés après le 19 septembre2002 - aussi bien côté forcesarmées nationales de Côte-d’Ivoire(Fanci), forces loyalistes du sud fidèlesau président GBAGBO, que côté forcesarmées des forces nouvelles (FAFN)issues de l’ex-rébellion.Afin de réaliser cet objectif, des détachementsde l’opération Licorne, répartissur le territoire ivoirien dans cinqzones de responsabilité, sont dénommésGroupements tactiques interarmes(GTIA). Pour les militaires français, ils’agit de la plus importante opérationnationale depuis celle du canal de Suezen 1956. Elle présente deux caractéristiques: d’une part la participation detoutes les armées et de la gendarmerie àl’opération, d’autre part la distance entreles différentes emprises (jusqu’à plus de(suite page 33)32

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