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Bonne année 2005 - fncv.com

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Missions extérieures, Côte d’Ivoire : opération Licorne (suite)Photo de la carte depagedébutsix heures de route entre Abidjan etFerkessédougou) sur un territoire quireprésente plus de la moitié de laFrance. De fait, les moyens aériens (del’armée de l’Air et de l’aviation légère del’armée de Terre [Alat]) sont intensémentsollicités, tout <strong>com</strong>me les véhicules quiréalisent, en quatre mois, l’équivalent dequatre <strong>année</strong>s de leur potentiel enFrance.« Licorne est une force militairecapable d’apporter une réponse rapide àune crise armée, mais elle contribue égalementà favoriser le règlement politiquede la crise. Pour faire baisser le niveaude tension en Côte-d’Ivoire, elle porteses efforts sur trois domaines non polémiques: l’économie, la santé et l’éducation.Dans ce cadre, nos soldats sontpositionnés sur les principaux axes de<strong>com</strong>munication, participent aux campagnesde vaccination contre la variole,et à la sécurisation des examens destinésà valider l’<strong>année</strong> scolaire pour lesrégions où les écoles ont fermé. Tout ledispositif repose sur la nécessité deprévenir toute forme de sécession entrele nord et le sud », explique le généralJOANA, <strong>com</strong>mandant la force Licorne.En effet, le contrôle du nord du payspar les rebelles a fait disparaître l’administrationet bon nombre d’activités économiques.Mais la présence française apermis de normaliser la situation etde redonner confiance à la populationrassurée par le retour progressif desfonctionnaires ivoiriens.Le nord du pays est l’implantation laplus récente de Licorne (janvier 2003) etl’ancienne base arrière des forcesrebelles. A Korogho, secteur du GTIA 3,les cavaliers des 1 er et 2 ème Régiments deChasseurs sillonnent les villes et lesvillages en véhicule de l’avant blindé(VAB) ou en véhicule blindé léger (VBL).Leur simple présence joue un rôle dissuasifauprès des bandes armées etsoulage la population. Toujours prêts àintervenir, ils règlent tout type de difficultésquotidiennes locales. Ce jour-là,c’est le 6 ème Régiment de Génie d’Angersqui s’est mobilisé pour relever uncamion dont la cargaison de cotons’était répandue sur la route. Multipliantles contacts avec les FAFN, les soldatsfrançais organisent des patrouillesmixtes et veillent à la diminution dunombre de check-points. Une tâchecouronnée de succès si l’on en croit lareprise des activités économiques trèsvisible dans tout le secteur. A Ferkessédougou,la production de sucre del’usine Sucaf a repris sous l’oeil protecteurdes cavaliers de Verdun. « Ici prévautla règle des 3 P : présence,patrouille, palabre. La palabre est unpréalable incontournable à toute décisionet la meilleure arme du soldat pacificateur.Chaque fois que nous nous rendonsdans un village, nous respections lacoutume et nous allons voir le “vieux”sage du village », explique le capitainede POMMERY.Partout où ils sont déployés, les soldatsde Licorne participent aux mesuresde sécurité qui favorisent le DDR (désarmement,démobilisation et réinsertiondes ex-<strong>com</strong>battants). Ils sensibilisentégalement les chefs locaux les plusdubitatifs face au processus. Dans cedomaine, les actions civilo-militaires(ACM) soutiennent des projets destinésà la remise en état des sites de casernement,lieux de dépôt des armes et derecensement des ex-<strong>com</strong>battants. Enoutre, elles distribuent nourriture, nécessairesde toilette, médicaments, ballons,jeux, télévisions. En Côte-d’Ivoire, leDDR est un processus national mené parla Commission nationale de désarmement,de démobilisation et de réinsertiondes ex-<strong>com</strong>battants (CNDDR), car sesinstitutions sont toujours existantes.Ainsi, environ 30 000 <strong>com</strong>battants enrôlésaprès septembre 2002 (parmi lesquelsdes enfants soldats) côté Fanci etcôté FAFN devraient être désarmés parphases successives et réintégrés, soitdans le civil, soit dans l’armée ivoirienne.« Nous restons prudents. La Côted’Ivoireest certes dans un processus deréunification, mais le DDR doit avancerparallèlement aux autres points deMarcoussis sur la question de la nationalité,du régime électoral, de la propriétéfoncière », rappelle le chef d’état-majordes FAFN, le colonel SoumaïlaBAKAYOKO. Par ailleurs, les FAFN nemanquent jamais de rappeler qu’au moisde novembre dernier, certains Fanci tentaientde percer la zone de confiancepour reprendre Bouaké.S’il est vrai que les risques d’affrontementsont toujours présents, le calmeest revenu à Bouaké, fief des rebelles etdeuxième ville du pays par le nombre deses habitants (450 000). Agitée aumoment du pillage de la Banque centraledes Etats de l’Afrique de l’Ouest(BCEAO) en septembre dernier, la zoneest désormais conjointement sécuriséepar le 152 ème RI (Régiment d’Infanterie)de Colmar et la gendarmerie, quiconsacre aujourd’hui en Côte-d’Ivoireson plus important déploiement depuisqu’elle participe aux opérations extérieures,soit trois escadrons répartisdans tout le pays. Par ailleurs, Bouakéaccueille, depuis juillet 2003, un PC(suite page 34)33

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