11.07.2015 Views

Rapport Technique Final - ACP Fish II

Rapport Technique Final - ACP Fish II

Rapport Technique Final - ACP Fish II

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

"Renforcement de la Gestion des Pêchesdans les pays <strong>ACP</strong>"<strong>Rapport</strong> <strong>Technique</strong> <strong>Final</strong>DU PROJET « Investissements dans le secteur de la pêche etl’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteur dans lecadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économienationale à partir de 2011 »N° de ref. du projet : CA-4.1-A7bRégion: AFRIQUE central; Pays: République du CongoDate: Juin 2012Projet mis en œuvre par: Pierre KOUMBA, ConsultantCe projet est financé par l’Union européenneLa présente publication a été élaborée avec l’aide de l’Union européenne. Le contenu dela publication relève de la seule responsabilité de


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.TABLE DES MATIERESContentsREMERCIEMENTS ............................................................................................................................. 3ACCRONYMES..................................................................................................................................... 4RESUME ANALYTIQUE ..................................................................................................................... 5INTRODUCTION .................................................................................................................................. 8LA PLACE DU SECTEUR PECHE ET AQUACULTURE EN REPUBLIQUE DU CONGO...... 81.1- PRÉSENTATION DU SECTEUR...................................................................................................... 8MISE EN ŒUVRE DES TERMES DE REFERENCES .................................................................................. 91.2- RÔLE DU SECTEUR DANS L’ÉCONOMIE CONGOLAISE................................................................ 12L’APPRECIATION DES INVESTISSEMENTS DU SECTEUR DE 2000-2010 .......................... 142.1 AU NIVEAU PUBLIC ................................................................................................................... 152.2 AU NIVEAU DU PRIVÉ ................................................................................................................ 18CONTRAINTES ET PROBLEMES RENCONTRES ...................................................................... 22PERSPECTIVES DU SECTEUR A COURT ET MOYEN TERME .............................................. 234.1 AXE PÊCHE ............................................................................................................................... 244.2 AXE AQUACULTURE ................................................................................................................. 244.3 AXE POLITIQUES TRANSVERSALES DES PÊCHES ET D’AQUACULTURE ....................................... 24LES RECOMMANDATIONS ............................................................................................................ 26ANNEXES ............................................................................................................................................ 272- LISTE DES PERSONNES RENCONTRÉES : .................................................................................. 283- LISTE DES PRÉSENTS À LA LECTURE ET VALIDATION DU PRÉ-RAPPORT .................................. 284- LISTE DES PRESENTS A L’ATELIER DE VALIDATION DU RAPPORT ...................... 29pg. 2Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.REMERCIEMENTSNos sincères remerciements sont adressés à:‣ <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong> (MIRANDA Gustavo, LORETA Valerio, BULGARELLI Alice,OUMAR Tall) pour nous avoir désigné en vue d’exécuter ce projet, fourni toutes lesinformations administratives et permis de vivre une experience professionnelle trèsenrichissante ;‣ Dr NJIFONJOU OUMAROU, Coordonnateur de l’UFR Libreville, pour les directiveset conseils prodigués dans le cadre de l’exécution de ce projet et la finalisation du rapport;‣ Monsieur KIBIADI Joseph (Directeur de Cabinet), MPANDOU Pierre (point focalpêche continentale), MAVOUMBA Raphaël (point focal pêche maritime), KISSEKIAOUADieudonné (conseiller à la pêche et aquaculture) et les cadres de la pêche et aquaculture pourles conseils, la mise à disposition de la documentation nécessaire et l’assistance dans le cadrede la compréhension du projet, de sa programmation et de son exécution ;‣ Les participants aux différents ateliers pour leur contribution à l’amendement et lavalidation des rapports du projet.pg. 3Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.ACCRONYMESCAT: Centre d’Appui <strong>Technique</strong>CDMT: Cadre des Dépenses à Moyen TermeCEMAC: Communauté Economique et Monétaire d’Afrique CentraleCFA: Communauté Financière AfricaineCFCO: Chemin de Fer Congo-OcéanCPCMB: Comité Permanent du Cadrage Macroéconomique et BudgétaireCOMILOG: Compagnie Minière de l’OgoouéDEP: Direction des Etudes et de la PlanificationDGCMP: Direction Générale de Contrôle des Marchés PublicsDSCERP: Document de stratégie de la Croissance, l’Emploi et la Réduction de la PauvretéDSRP: Document de Stratégie de Réduction de la PauvretéFAH: Fonds d’Aménagement HalieutiqueFAO: Organisation du Fonds des nations unies pour l’AlimentationFMI: Fonds Monétaire InternationalFRPC: Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la CroissanceGAR: Gestion Axé sur les RésultatsIST: Infection sexuellement transmissibleKg: KilogrammeKM: KilomètrePAP: Plan d’Actions PrioritairesPIB: Produit Intérieur BrutPIP: Programme d’Investissements PublicsPND: Plan National de DéveloppementPNSA: Programme National des Statistiques AgricolesOMD: Objectifs du Millénaire pour le DéveloppementSIDA: Syndrome de l’Immunodéficience HumaineVIH: Virus de l’Immunodéficience acquisepg. 4Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.RESUME ANALYTIQUEL’étude sur les investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République duCongo est le résultat de la mise en œuvre du programme <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong> dans le cadre de lacoopération multilatérale entre le CONGO et l’UNION EUROPEENNE. Elle arrive à justepropos pour donner une esquisse de la manière dont s’effectuent les investissements dans lesecteur et le niveau de développement y relatif atteint car, c’est la première fois qu’uneappréciation des investissements se déroule dans le secteur.L’étude s’est effectuée dans un contexte où l’environnement du pays est frappé d’une crisefinancière internationale, la base productive l’économie nationale est en pleine restructurationet les agrégats macroéconomiques enregistrent des performances significatives (avec un PIBdont la croissance moyenne se situe autour de 6% au cours de la période).Le secteur de la pêche et de l’aquaculture présente un potentiel de développement énorme auniveau du Congo (dense réseau hydrographique, un potentiel de capture évalué à 180.000tonnes en 2009 ; activité pratiquée dans les 12 départements du pays ; une demande nationalede 100.000 tonnes/an : consommation moyenne de 22, 98 Kgs/hab/an et une occupation de68.237 personnes), cependant, l’appréciation des données récentes , telles que décrites ciaprès,montrent que le secteur ne bénéficie pas de cette embellie nationale malgré lesfinancements reçus.Appréciation des investissements du secteur de 2000-2010:L’analyse des investissements dans le secteur et les descentes de terrain ont permis de faire leconstat suivant:Le manque des infrastructures de base: En effet, du point de vue de l’organisation nationale,la formation brute du capital fixe relève de l’autorité de l’état. L’analyse des investissementspublics réalisés de 2000-2010 fait ressortir des faibles montants alloués au secteur pourl’implantation de ce capital physique public (13, 665 milliards de prévision pour 5,039milliards de décaissés en 11 ans soit une moyenne annuelle de 458 millions pour les fondsdécaissés). Le constat est que le secteur présente une faible capacité d’absorption des fonds aucours de la période ; les montants sont insuffisants pour financer les grands programmesprojetés (le renforcement des capacités institutionnelles et humaines ; le renforcement descapacités d’offre des services ; le développement des capacités de production halieutique ; lamise en place des mesures d’accompagnement des organismes sous tutelle et le secteur privéet l’élaboration/mise en œuvre de la vision sectorielle de développement). Les projets de cesprogrammes présentent encore un caractère d’inachevé de telle sorte qu’aucune infrastructurede base ne soit réellement implantée.La faiblesse du capital physique privé: Depuis plusieurs années, l’état s’est désengagé dans lesystème productif. Il ne dispose pas véritablement d’un cadre de suivi qui permette de mettreen place une base de données factuelle pour les entreprises privées qui investissent dans lesecteur. Le capital physique dans le secteur est très faible surtout au niveau de la pêchecontinentale et l’aquaculture où les artisans pêcheurs sont pour la plupart dépourvus desmoyens matériels et équipements adéquats pour l’exercice de leur profession.La descente de terrain n’a permis d’obtenir des informations que sur deux armateurs sur 17ayant exercé dans le secteur pour la production halieutique au cours de la période (les deuxpg. 5Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.sociétés, d’origine chinoise, ont investi, de 2002-2006, une équivalence de 10 milliards de FCFA pour l’acquisition des terrains, constructions, des embarcations en bois (17) etéquipements/matériels de production, ainsi que l’équipement en matériel de bureau et delogement). Cependant, on constate encore une faible capacité productive de ces entreprises àcause du faible niveau du capital physique.Outre ce constat, il faut souligner les contraintes liées au manque de siège social capable deregrouper toutes les structures de mise en œuvre et le faible niveau des ressources humainesen planification, suivi/évaluation, gestion de personnel et gestion des projets dedéveloppement en vue de relever les défis majeurs qui se posent dans le secteur.Des perspectives du secteur:Les perspectives du secteur sont contenues dans le document de programmation national, leplan national de développement (PND) 2012-2016. Elles se résument dans la mise en œuvrede cinq (5) programmes identifiés par le secteur lors de l’élaboration dudit Plan avant mêmel’élaboration et l’adoption de la stratégie sectorielle. Les cinq programmes, à court et moyenterme Sont susceptibles de subir des modifications en vue d’intégrer les éléments de la visiondu secteur actuellement en cours de vulgarisation.Pour l’heure, les cinq programmes se présentent ainsi qu’il suit:Programme de développement des infrastructures et équipement d’appui de la pêche maritime(grâce à la réalisation de 5 projets);Programme de développement des infrastructures et équipements d’appui aux activités de lapêche continentale (réalisation de 4 projets);Programme de développement des infrastructures et équipements d’appui aux activités de lapisciculture en milieu naturel (7 projets);Programme de développement des PME/PMI de la pêche et de l’aquaculture et l’appui auxcommunautés des pêcheurs et aquaculteurs (6 projets);Programme de développement des infrastructures et équipements d’appui pour l’améliorationdes conditions de production halieutiques (6 projets).Le financement global des cinq programmes a été évalué à Soixante-cinq milliards cinq centquatre-vingt-huit millions et quatre cents milles (65, 5884 milliards) F CFA dont 42, 2302milliards de dotations et un gap de 23, 3582 milliards.Comme on peut le constater, les perspectives à moyen terme du secteur viennent corriger, sitoutefois les programmes sont effectivement réalisés, les problèmes qui jusque-là freinent ledéveloppement du secteur de la pêche et l’aquaculture (grâce à la mise en place desinfrastructures et mesures incitatives du développement du capital physique). En 5 ans, uneallocation moyenne annuelle de 11 milliards de F CFA. C’est peut- être encore une allocationinsuffisante mais on constate tout de même des notables progrès qui permettent, à terme,l’atteinte des objectifs.Les recommandations:En vue d’accompagner les efforts du pays dans la volonté de développer le secteur de la pêcheet de l’aquaculture, nous avons formulé cinq mesures d’accompagnement:La nécessité de veiller au renforcement des capacités des différents acteurs de mise en œuvre;La nécessité de renforcer le cadre législatif et règlementaire;La nécessité de promouvoir des mesures et mécanismes de financement des activités de lapêche et aquaculture;pg. 6Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.La mise en place des normes et standards des produits de pêche et d’aquaculture pouraméliorer leur commercialisation et l’assiette fiscale;La mise en place des conditions favorables à l’implantation d’une industrie de pêcherépondant aux normes de qualité.En conclusion, l’étude sur les investissements du secteur de la pêche et de l’aquaculture apermis, pour la première fois, aux acteurs décideurs et de mise en œuvre, d’identifier lesfaiblesses du secteur en matière de planification stratégique, de programmation budgétaire etde gestion de projets de développement à travers une appréciation d’un agent extérieur dusecteur. La mise en œuvre de la nouvelle stratégie sectorielle et le renforcement des capacitésdes institutions et structures sous tutelle vont permettre l’amélioration des performances dusecteur.pg. 7Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.INTRODUCTIONL’analyse de l’histoire de la pêche et de l’aquaculture montre que ce secteur a dépendu, dansles années, passées des initiatives extérieures à travers la mise en œuvre des projets quibénéficiaient des financements de l’extérieur (souvent des dons).Son évolution est donc caractérisée par une succession des hauts et des bas au rythme del’existence des projets sous tutelle. Cette tendance a plus favoriser la promotion des artisanspêcheurs que le niveau industriel qui nécessite des ressources plus importantes.L’instabilité de la structure tutélaire ballottée entre l’agriculture/élevage et les eaux/forêts aété de beaucoup dans la faible capacité infrastructurelle du secteur jusqu’au temps actuel.La réalisation de la présente étude, bien que de portée limitée, favorise l’identification desfaiblesses et permet de promouvoir de profondes réflexions au sein du secteur, cela, en vued’apporter de changements jugés opportuns. Un paragraphe, un chapitre qui peut accrocherl’attention des acteurs et les pousser à faire bouger les choses apportent aux commanditaireset aux bénéficiaires une satisfaction qui peut être un déclic qui est favorable audéveloppement.Par l’entremise de cette étude, l’Union Européenne, à travers la mise en œuvre du programme<strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>, apporte sa contribution, non négligeable, aux ambitions nationales dedéveloppement du secteur de pêche et aquaculture en République du Congo.LA PLACE DU SECTEUR PECHE ET AQUACULTURE ENREPUBLIQUE DU CONGO1.1- Présentation du secteurLa réalisation de l’étude sur les investissements publics et privés dans le secteur de la pêche et del’aquaculture en République du Congo et les perspectives du secteur dans les réformes envisagéespour la restructuration de l’économie nationale dans le cadre du PND 2012-2016, d’une part et Congovision 2025 d’autre part, est une opportunité qui est offerte au dit secteur pour recadrer au mieux lesactions prioritaires à mener pour le projeter dans la sphère de développement suivant les prioritésnationales convenues. Cette étude permet aux acteurs de l’administration de la pêche et aquaculture deprendre conscience du sérieux à mettre dans la planification stratégique, de la mise en place des plansopérationnels, leur évaluation annuelle, leur budgétisation et le suivi de leur mise en œuvre.L’étude a été rendue possible grâce au financement de l’Union Européenne à travers la mise en œuvredu Programme <strong>ACP</strong> <strong>Fish</strong> <strong>II</strong>, programme d’envergure régionale. Dans le cadre de la République duCongo, le programme a engagé, sous contrat de deux mois prolongé de 7 mois pour des raisons desanté, Monsieur Pierre KOUMBA au titre de consultant national en vue de mener une réflexion. Il a euà travailler avec les administrations des pêches, de l’économie, du Plan, du Budget et les points focaux(régional et nationaux) pour atteindre les objectifs assignés à cette étude.1.1.1- Les objectifs poursuivispg. 8Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.L’objectif général poursuivi est de renforcer la gestion des pêches et de l’aquaculture en Républiquedu Congo en améliorant le cadre de planification stratégique et celui de la programmation budgétaire.Trois objectifs spécifiques sont visés dans les termes de référence:a. Apprécier les investissements privés et publics dans le secteur de la pêche et del’aquaculture de 2000-2010 ; il s’agit, à partir d’une photographie des effortsdéployés par le privé et le public, d’analyser la nature des interventions des partiesprenantes dans la mise en œuvre de la politique du secteur au cours de ladite période ;b. Identifier les perspectives de développement du secteur à court et moyen terme ; ils’agit d’analyser les axes stratégiques du secteur à travers les documents deprogrammation (CDMT, PAP, PIP…) et mesurer leur cohérence avec les besoinsexprimés lors des descentes de terrain par les acteurs privés et publics de proximité ;c. Etudier et proposer la manière de renforcer les priorités du secteur dans les prioritésnationales tout au long du processus de planification à moyen et long terme(DSCERP/PND et CONGO vision 2025) ; il s’agit de voir avec les responsables ducadrage macroéconomique et budgétaire les modalités de rendre flexibles les prioritésdu secteur retenues dans le PND, ainsi que dans le processus de planification del’Etude Congo vision 2025 et favoriser la prise en compte des axes susceptibles depermettre l’amélioration des performances du secteur.1.1.2- MéthodologieMise en œuvre des termes de référencesTermes deréférencePrise de contact duconsultant avec l’UFRGabon et les autoritésen charge de pêche etaquaculture au CongoRecherchedocumentairecontacts par voie du téléphone ont été établis avec leDocteur NJIFONJOU Oumarou, point focal UFR Gabonet Monsieur MPANDOU Pierre, le point focal nationalde la pêche continentale. Les deux points focaux nousont permis d’élaborer un calendrier de rencontres avecles autorités de la pêche et de l’aquaculture qui sontrespectivement:Monsieur NGOUEMBE Appolinaire, Directeurgénérale de la pêche continentale ;Monsieur YOBARD POUSSA J .P, DirecteurGénéral de la pêche maritime ;Monsieur MOUANDA Isidore, DirecteurGénéral de l’aquaculture ;Monsieur DIASSONAMA Jonas, Directeur despg. 9Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.Missions de terrainpour la collecte desdonnées, visites desites, concertationsavec les autoritéslocalesTraitement et analysedes données collectéeset draft rapport pourrestitutionétudes et planification ;Monsieur MAVOUMBA Raphaël, Directeur dela pêche maritime et point focal de la pêchemaritime ;Monsieur KISSEKIAOUA Dieudonné,Conseiller de la pêche ;Monsieur KIBIADI Joseph, Directeur de Cabinetau Ministère de la pêche.Au cours de ces rencontres, des documents jugésutiles au projet ont été identifies et collectés; ils ontété completes par le comité permanent de pilotagemacroéconomique et budgétaire.AU cours des descente de terrain, le consultant étaitaccompagné à la façade maritime avec le directeurde la pêche maritime (point focal) et le directeur dela pêche continental (point focal) où nous avons euà rencontrer et échanger avec respectivement:Le DD Pêche maritime à POINTE-NOIRE ;Le DD pêche et aquaculture au KOUILOU ;Le Représentant d’AGIMEX ;Le Représentant de l’entreprise LU-LU ;Le Représentant de la société JUN-JUNLes membres de l’association des pêcheurs artisansde Yoro;Bernard TOUKOULOU, Coordonnateur du groupeCDMT sectoriel du comité permanent du cadragemacroéconomique et budgétaire;Toutes les informations collectées ont fait l’objetd’un traitement et d’une analyse qui ont permis larédaction du draft pré-rapport.Organisation de 1 jour Il y a eu organisation de deux séances de restitutionpour restitution et et validation:validation du rapporttechniqueLe premier avec les directeurs centraux encharge de la pêche continentale, maritime etaquacole comme petit comité de relecture etla validation de la structure et données durapport;Le deuxième avec les conseillers, lesdirecteurs généraux et tous les directeurscentraux de la pêche et de l’aquaculture lorsde laquelle, la salle des conferences et lerond-pont du centre culturel français étaientpavoisés des banderolles pour donner unevisibilité du programme <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>.Différents rapports et - 10 pré-rapports ont été tirés pour lapg. 10Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.impression de copiesdu rapport finalrelecture et la pré-validation;- 18 rapports ont été tirés pour la validation- 10 exemplaires de rapport final ont été tirespour 2 copies à l’UC, 1 copie à l’UFR, 5copies au Ministère de la pêche etaquaculture; 1 copie au comité permanentdu cadrage macroéconomique et budgétaire.Dès notre désignation pour l’exécution du projet CA-4.1-A7b, notre première démarche a consisté àprendre contact avec les différentes parties prenantes pour une meilleure compréhension du projet.C’est ainsi des contacts par voie du téléphone ont été établis avec le Docteur NJIFONJOU Oumarou,point focal UFR Gabon et Monsieur MPANDOU Pierre, le point focal national de la pêchecontinentale. Les deux points focaux nous ont permis d’élaborer un calendrier de rencontres avec lesautorités de la pêche et de l’aquaculture qui sont respectivement:Monsieur NGOUEMBE Appolinaire, Directeur générale de la pêche continentale ;Monsieur YOBARD POUSSA J .P, Directeur Général de la pêche maritime ;Monsieur MOUANDA Isidore, Directeur Général de l’aquaculture ;Monsieur DIASSONAMA Jonas, Directeur des études et planification ;Monsieur MAVOUMBA Raphaël, Directeur de la pêche maritime et point focal de la pêchemaritime ;Monsieur KISSEKIAOUA Dieudonné, Conseiller de la pêche ;Monsieur KIBIADI Joseph, Directeur de Cabinet au Ministère de la pêche.Au cours de ces rencontres, le consultant a eu à présenter auprès des différentes autorités, l’objet de lamission suivant les termes de référence. Les personnes ressources du Ministère ont été désignées pourservir de contact à la mise en œuvre du projet par le consultant.Après la revue documentaire et la discussion avec les personnes ressources, un plan d’étude a étéconsensuellement arrêté ainsi qu’il suit:La place de la pêche et de l’aquaculture en République du CongoL’appréciation des investissements du secteur de 2000-2010Les problèmes et contraintes identifiés au niveau du secteurLes perspectives du secteur à court et moyen termeLes recommandationsEnsuite, un plan de descente de terrain à la façade maritime et façade continentale a étéélaboré.Après l’analyse des données et la rédaction du draft 0, un atelier de pré-validation a étéorganisé avec les personnes ressources (les directeurs centraux de la pêche et del’aquaculture); ceci prélude à l’organisation de l’atelier de restitution et de validation durapport.1.1.3- Bref état des lieux du secteur de la pêche et l’aquaculturepg. 11Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.Malgré des progrès énormes réalisés au niveau national pour stabiliser les agrégatsmacroéconomiques, on note cependant que ces efforts n’ont pas permis, au secteur des pêches et del’aquaculture, de réaliser une nette démarcation dans la direction d’un développement véritable.En dépit des conditions naturelles favorables et un potentiel de capture non négligeable, la pêche auCongo souffre encore de bon nombre de contraintes, telle que:Contraintes transversales : (i) la connaissance insuffisante des ressources halieutiquesdisponibles et une absence de contrôle de leur exploitation notamment celles des eauxcontinentales (ii) une absence de structures d’encadrement des pêcheurs en matière deformation en techniques et méthodes de pêche améliorées (techniques de traitement et deconservation souvent archaïques) (iii) défaillance des infrastructures routières et desdébarcadères de pêche inadéquats (IV) Insuffisance de structures de conservation et demanque des structures de transformation des produits halieutiques (V) Obsolescence desengins, équipements des bateaux et embarcations de pêche.On note également certaines contraintes spécifiques : (i) la pêche maritime est confrontée auxproblèmes de surpêche ainsi que de rétrécissement de l’aire de pêche et des pollutions dues àl’exploitation de pétrole ; (ii) la pêche continentale est confrontée aux problèmesd’exploitation inconsidérée des ressource, d’envahissement des points d’eau par desmauvaises herbes aquatiques comme la jacinthe d’eau et l’ensablement des cours d’eau ;Tout ceci ne favorisent pas la création d’un environnement favorable aux affaires et attractifaux investissements privés directs dans le secteur ; (iii) L’aquaculture, malgré un potentielimportant reste confrontée à des problèmes chroniques : tel que l‘insuffisance des techniquespiscicoles appropriées ; la faible performance des système de production ; les coûts deproduction élevés ; le manque d’alevins de bonne souche pour les empoissonnementsréguliers ; l’absence d’aliment performant ; insuffisance d’encadrement technique,insuffisance de professionnalisation de la filière ; en fin de compte, ces obstacles nepermettent pas une implication plus active du secteur privé de l’aquaculture.1.2- Rôle du secteur dans l’économie congolaiseLa pêche au Congo est une activité qui se pratique dans tous les départements dupays. Son intensité varie en fonction du réseau hydrographique, de l’abondance de laressource, de l’existence du marché et de l’accessibilité des sites de débarquement et decommercialisation.La pêche, ainsi vue, constitue l’une des principales activités du développement économiquedu pays. C’est l’un des secteurs de croissance pour le développement socioéconomique duCongo. Elle est vue, dans ces conditions, sous l’angle de gestion durable des ressources, desécurité alimentaire, de réduction de la pauvreté, du développement local et donc joue un rôlestratégique :d’abord, sur le plan de la sécurité alimentaire, comme pourvoyeur de protéines ; grâce à lapêche, le poisson fournit presque 50 pour cent des besoins en protéines d’origine animale et unapport important en éléments nutritifs pour les populations congolaises. Laconsommation moyenne est de l’ordre de 22,98 kg/hab./an, l’un des taux les plus élevéspg. 12Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.de l’Afrique. Théoriquement ce taux répond aux besoins en protéines animales percapita (22 kg équivalent viande/an).ensuite comme contribuable à la création d’emplois et à la réduction de la pauvreté : La pêcheest pratiquée comme l’une des principales activités économiques des localités riveraines(presque dans les 12 Départements du pays), elle impulse le développement économique etsocial de ces localités et l’amélioration des conditions de vie des populations ; ce qui aune incidence dans la dynamisation des activités économiques des départements en rapport.TAB. 1 : Contribution du secteur à l’emploiNature des activités 2005 2009Nombre de personnes % Nombre de %occupéespersonnes occupiesProduction halieutique 29.965 49,8 34.180 50,1Pêche maritime industrielle650 2,1 733 2,2Pêche maritime artisanale2335 7,7 2.633 7 ,7Pêche continentale26.228 87,5 29.372 85,9Pisciculture752 2,5 1.442 4,2Fumage 15.780 26,2 17.792 26,1Poisson de mer680 4,3 767 4,3Poisson d’eau douce15.100 95,7 17.025 95,7Salage - séchage 1.390 2,3 1.567 2,3Poisson de mer450 32,4 507 32,4Poisson d’eau douce940 67,6 1.060 67,6Commercialisation/13.035 21,7 14.697 21,5restaurationTotal 60.170* 100 68.237** 100Sources : * 2006, contribution du secteur de la pêche et de l’aquaculture à la réduction de la pauvreté (PierreKOUMBA et Pierre MPANDOU).** 2009, analyse socio- économique de la pêche et de l’aquaculture au Congo BrazzavilleL’impact des activités de la pêche a des répercussions sur l’économie du pays en ce quiconcerne les recettes publiques, les emplois, les revenus générés et les populationsbénéficiaires ; la principale recette issue des droits et taxes tourne autour de 200 millions defrancs CFA par an. Les recettes sur la pêche encore insuffisantes, devraient être plusimportantes en élargissant et en améliorant la gestion de l’assiette fiscale. La contribution dusecteur des pêches au PIB est évaluée à 2,75% et au secteur primaire à 23,6%. Le secteuroccupe 4,2% des ménages dont la majorité vit en milieu rural. Le revenu moyen d’unpêcheur est de 40.900 FCFA par mois. Ce revenu est estimé à 49.200 F CFA pour lespêcheurs non pauvres et à 31.400 F CFA pour les pêcheurs pauvres contre 34.100 FCFA et19.700 FCFA pour les exploitants agricoles respectivement. La pêche procure des revenusmensuels relativement importants aux pêcheurs de Pointe-Noire (150.000 F pour les nonpauvres et 70.000 F pour les pauvres), mais ce sont les pêcheurs non pauvres de Brazzavillequi obtiennent des revenus mensuels plus importants atteignant quelque fois 500.000 F CFA.Avec un potentiel de capture estimé à 180 000 tonnes par an dont plus de 80 000 tonnes paran pour la pêche maritime et de l’ordre de 100 000 tonnes par an pour la pêche continentale,la pêche serait l’un des secteurs clés pour la lutte contre la pauvreté en République du Congo.pg. 13Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.Cependant, la production globale (Pêche maritime, continentale et aquaculture) est estimée à60 000 tonnes en 2007 et n’a jamais connu une évolution significative.La consommation moyenne, elle par contre, est estimée à près de 100 000 tonnes. Ce quiimplique des importations de l’ordre de 40 000 tonnes par an.TAB. 2 : Consommation nationaleAnnée 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010Production 49024 48894 51728 54728 54306 58448 59506 59966 54169 61268 64720Exportation 360 581 863 592 41 306 77 69 14 58 51Production 48664 48313 50865 54136 54265 58142 59429 59897 54210 61165 64669disponibleImportation 23193 25533 22790 34001 26998 28928 33317 30522 24591 39236 41554Ction nationale 71857 73846 73655 88137 81263 87070 92746 90419 78801 100401 106223Source: DG DouaneAu Congo, l’aquaculture est une activité limitée aux eaux continentales. L’aquaculturesaumâtre et salée n’existe pas encore. Elle se pratique sur tout le territoire national sauf dansle département de la Likouala. Elle est pratiquée en étang, à l’échelle familiale et artisanale.Après des dizaines d’années, l’aquaculture ne participe que pour une très faible part à laproduction nationale des poissons; en 2009, la production de l’aquaculture était estimée à56 T(Annuaire de FAO).Les raisons des contre-performances de la pêche et de l’aquaculture sont à chercher dans la faiblecapacité productive des sociétés exerçant dans le secteur et leur statut.Cet état des choses expliquerait, en grande partie, les faibles rendements observés dans lesecteur et son faible niveau d’incidence dans l’économie nationale congolaise, malgré la placede choix qui lui est réservée.Les priorités de la politique du secteur consisteraient à réduire ces causes decontreperformance et ainsi promouvoir le développement du secteur.L’APPRECIATION DES INVESTISSEMENTS DU SECTEUR DE 2000-2010Les résultats de la mise en œuvre du DSRP (2008-2011) montrent que le Congo a fait desprogrès significatifs en matière de stabilité macroéconomique, de gouvernance et de mise enœuvre des réformes structurelles. Des améliorations sont enregistrées dans la foulée au niveaudu système d’allocation des ressources, des mécanismes de passation des marchés, de laprogrammation et de l’exécution des investissements publics. Les perspectives s’annoncentainsi favorables pour l’assainissement des finances publiques et le renforcement de la gestiondes investissements publics. Ce qui, en fin de compte, devrait promouvoir une croissancesaine et forte porteuse d’un développement durable dans le cadre d’une économie diversifiée.Dans une économie qui est à la recherche d’une stabilité relative, la formation brute du capitalfixe relève des pouvoir publics. Il s’agit dans ce contexte, de mettre en place desinfrastructures qui favorisent un climat propice aux affaires (attrait des investissements privéspg. 14Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.dans le secteur). C’est à cette étape que se situe encore le secteur de pêche et aquaculture oùsur le terrain on constate encore l’inexistence des infrastructures susceptibles d’attirer le privédans l’exercice de la profession de pêcheur surtout au niveau industriel. Aussi, dans le cadrede cette étude, l’attention a été beaucoup plus portée sur les investissements publics queprivés.2.1 Au niveau publicLa République du Congo, de par son organisation administrative et socioéconomique, confèreà l’administration publique le rôle régalien de régulateur de tous mouvements dedéveloppement à travers la mise en œuvre des politiques nationales. Les priorités duGouvernement sont déterminées par la lettre de cadrage du Président de la République et lanote d’orientation du Gouvernement par le biais du Ministre des Finances et du Budget. Lebudget public, par conséquent, joue un rôle important dans la Conduite et le contrôle desditespolitiques. Il favorise et permet la bonne orientation de prise des décisions en matière deschoix stratégiques pour des actions de développement d’un secteur et son émergence auniveau de l’économie nationale. Ainsi, l’analyse du budget d’investissement public permet defaire une lecture de la politique sectorielle menée au cours d’une période (annuelle oupluriannuelle). C’est dans ce contexte que nous nous sommes intéressés aux financements et àla nature des projets publics réalisés dans le secteur des pêches et de l’aquaculture au coursdes dix ou onze dernières années (2000-2010).TAB3. Budgets d’investissements publics (en millions de F CFA).2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010Prévision 520 650 486 1023 914 733 1144 2300 1640 3084 1171,9Réalisation 32 23,5 15,8 267,4 238,9 499,2 702,7 354,6 997,4 735,4 1171,9Source: DGPD/auteurIl ressort, de l’analyse des tableaux d’investissements publics de 2000-2010, la situationsuivante:de 2000-2006, les investissements publics ont porté beaucoup plus sur des opérationsponctuelles plutôt que sur des projets suivant le contenu donné à ce concept. Les montantsinscrits dans le budget d’investissement public sont faibles; pendant cette période, la capacitéd’absorption des fonds alloués ne dépasse pas 10% pour chaque activité ou opération. Entreautres raisons, on peut citer que c’est la période où le secteur est ballotté entre le secteur del’agriculture/élevage, les eaux /forêts et environnement d’une part, une chaîne des dépensesmal maîtrisée au niveau national et du secteur, et, en début de période, un manque de visionsectorielle claire d’autre part. Les projections des projets ont été faites sur la base descomportements observés que sur des études pointues.pg. 15Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.Au cours de ces sept premières années (2000-2006), pour la réalisation des actions prévues,les prévisions budgétaires ont été évaluées à cinq milliards quatre cent et soixante-dix millions(5,470 milliards) de F CFA ; tandis que la consommation des crédits ne s’est faite qu’àhauteur d’un milliard et sept cent soixante-dix-neuf millions cinq cent milles (1,7795 milliard)de F CFA ; soit un taux d’absorption global de 32,53% au cours de la période.On peut dire qu’au cours de la période, même si les ressources affectées au secteur de la pêchesemblent être insuffisantes, alors que le Congo dispose d’assez des ressources ; mais il fautreconnaître que les besoins sont énormes et les ressources limitées. Il y a au niveau nationaldes contraintes liées aux techniques de suivi des investissements et des ressources humainesdans les secteurs (personnel pas toujours qualifié en matière de gestion rigoureuse desressources ; l’affectation des DEP pour s’occuper des problèmes d’investissement découle enprincipe du Plan comme le sont les délégués de la fonction publique et des finances, ilsseraient les conseillers en matière d’investissement auprès des ministères ; cependant ce n’estpas le cas pour l’heure).De 2007-2010, les investissements publics ont des projets mieux élaborés les quatre dernièresannées. Cela s’est fait progressivement. Le secteur dispose d’un Département Ministériel detutelle. Les montants sont plus consistants, même si les projets ne sont pas toujours soustenduspar des études; il commence à se dessiner la vision de développement du secteur. Lacapacité d’absorption est un plus acceptable. Les raisons de cette embellie reposent sur : lerenforcement des capacités des administrations publiques en planification et en gestion axéesur les résultats (GAR) grâce à l’élaboration des budgets programmes, une meilleurestructuration de la chaîne des dépenses et l’élaboration des Cadres de Dépenses à moyenterme (CDMT) ainsi que les Plans d’Actions Prioritaires (PAP) par chaque Départementministériel. Les projets sont regroupés au sein des programmes et sous-programmes et lalecture en est aisée surtout au cours de 2010 où l’exercice a été systématisé au niveau desacteurs de planification des ministères dans le cadre d’élaboration des CDMT. Ceci facilite lecontrôle et le suivi de leur exécution.Le niveau des prévisions de la période a été estimé à huit milliards, cent quatre-vingt-quinzemillions et neuf cent milles (8,195.9 milliards) de F C FA et la consommation des crédits àtrois milliards, deux cents cinquante-neuf millions et trois cents milles (3,2593 milliards) de FCFA, soit un taux d’absorption de 40% environ au cours de la période considérée.2.1.1- Domaines d’interventionCes investissements publics, au cours de la période (2000-2010), généralement ont étéorientés dans les axes suivant:a. Le renforcement des capacités institutionnelles et humaines du Ministère ;b. Le renforcement des capacités d’offre des services ;c. Le développement des capacités de production halieutique ;d. Les mesures d’accompagnement des organismes sous tutelle et du secteur privé ;e. La politique et la promotion de la pêche et de l’aquaculture.Ce sont les mêmes lignes qui sont revenues Régulièrement tout au long de la période. Lesmontants, d’abord faibles, ont augmenté au fil du temps grâce à la fixation d’une manièreprécise et progressive des objectifs clairs.pg. 16Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.Cette structure de la planification du secteur a fini, au fil du temps, par embrasser lesdifférents problèmes de développement auxquels est confronté le secteur.Dans l’ensemble, les résultats de mise en œuvre obtenus au cours de la période sont mitigés etse présentent, au terme de l’exercice 2010, de la manière suivante:L’analyse fait ressortir deux points majeurs qui doivent être mis en exergue et qui peuvent être àl’origine de l’état de l’évolution du secteur :La faiblesse des allocations moyennes annuelles au cours de la période considérée(458millions) par rapport aux ambitions projetées très élevées ;La faible capacité en planification stratégique et opérationnelle des structures du secteur(mauvaise évaluation financière)2.1.2- Etat d’avancement des différents projets en fin 2010:Au niveau du sous-secteur pêcheProjet construction et équipement du débarcadère de pêche de Mpouya: Démarrage destravaux en 2008, mais exécution des activités suspendue faute du renouvellement du marchépar la DGCMP au premier attributaire. Reprise des travaux en 2011 avec le renouvellement dumarché ;Projet Aménagement et équipement du laboratoire d’analyses microbiologiques et chimiquesdes produits de pêche de Pointe-Noire: Démarrage des travaux en 2010, mais exécution desactivités suspendue faute du renouvellement du marché par la DGCMP au premier attributaire.Reprise des travaux en 2011 avec le renouvellement du marché. Les travaux étant arrivés àterme, la livraison est prévue pour fin décembre 2011 ;Projet ouverture des voies d’accès vers les bassins de production halieutique de la Cuvette, laLikouala et la Sangha: Démarrage des travaux en 2010, l’exécution se poursuit normalementen changeant de localité d’année en année.Au niveau du sous-secteur aquacultureProjet Réhabilitation du Centre d’Appui technique de Dzoumouna : Vu la grandeur du centreet la diversité des activités à mener (Réhabilitation des étangs, de la canalisation d’eau, desbâtiments techniques, des logements et du château d’eau), l’exécution des travaux démarrée en2009 se poursuit normalement ;Projet construction et équipements du centre d’appui technique en aquaculture maritime dePointe-Noire : Début d’exécution en 2010 sur préfinancement de l’opérateur économique,mais exécution des activités suspendue faute du renouvellement du marché par la DGCMP aupremier attributaire. Reprise des activités en 2011 avec un nouvel opérateur économique ;Projet création des petites industries de fabrication d’aliment de poisson : Début d’exécutionen 2010 par la construction des bâtiments techniques et administratifs, l’installation despremières machines de fabrication d’aliment de poisson, l’acquisition d’un véhicule du projetet l’installation d’un groupe électrogène de grande capacité. Poursuite du projet avecl’acquisition de nouvelles machines en 20011 ;Projet élevage en milieu naturel des espèces aquacoles de mer et d’eau douce en cageflottantes ou en écloseries : Après la réalisation des études de faisabilité en 2010, le projetpasse à la phase d’implantation des cages flottantes en 2011 avec le concours desVietnamiens ;Projet construction et équipement du CAT de MAKOUA: début d’exécution des travaux deconstruction en 2010.pg. 17Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.Au niveau des politiques transversales des pêches et d’aquaculture:Projet: Appui à la promotion du dépistage et prévention du VIH/SIDA et des autresinfections sexuellement transmissibles (IST) dans les communautés de pêcheurs etd’aquaculteurs : Démarrage du projet en 2010 par la sensibilisation et la distributiondes préservatifs aux communautés de pêcheurs et d’aquaculteurs de Brazzavillejusqu’à la zone nord du pays. Poursuite des mêmes activités en 2011 dans lapartie sud du pays ;Projet renforcement des capacités techniques et opérationnelles de pêcheurs et desaquaculteurs : Démarrage de la formation en 2011 ;Projet immatriculation et bornage des stations piscicoles domaniales: Identificationdes stations piscicoles domaniales effectuée depuis 2008 par l’administration de lapêche, mais le bornage des stations n’a commencé qu’en 2011 et se poursuivra.Si tous ces projets présentent un caractère de non achevé pour la plupart, cela est dû enpartie comme nous l’avons signifié ci-dessus, à la faible maîtrise de la chaîne desdépenses et des faibles allocations financières dans le secteur couplée à un faible taux derecouvrement des recettes des produits de pêches et aquaculture.Dans ces conditions, le secteur peut améliorer ses produits fiscaux encore faibles grâce àune bonne gestion et élargissement de l’assiette fiscale ainsi que des améliorations àapporter au cadre juridique. Ces recettes serviraient à la fois à alimenter le FAH et aufinancement de quelques projets du secteur.TAB. 4 : Recettes réalisées par le secteur des pêchesAnnée 2006 2007 2008 2009 2010 Total périodelicence de pêche 148.602.000 233.480.500 123.426.300 203.109.500 198.898.500 907.517.800industriellepermis de pêche 5.996.625 7.962.500 5.627.500 6.160.000 1.250.000 21.000.000artisanalecontrôle et 31.696.325 38.648.625 62.436.290 65.061.789 100.581.899 298.424.928l’assurance qualitédu poisson, desautres produits depêche et de leursdérivésPénalités. - 23.000.000 37.500.000 13.952.000 650.000 75.102.000Autres :-Vente ailerons derequin-Taxe sur la pêchesportive-218.000500.000718.0002.2 Au niveau du privépg. 18Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.Lors de notre descente de terrain, il a été difficile d’obtenir auprès des acteurs privés desinformations claires et fiables sur le niveau des investissements réalisés, au cours de lapériode, par chaque armateur. A ce niveau, les administrations des pêches détiennent très peud’informations pour la plus part. Toutefois, les possibilités d’investissement dans le secteursont rendues possibles grâce à l’exploitation des mesures D’INCITATION AL’INVESTISSEMENT contenues dans les dispositions du cadre règlementaire cité ainsi qu’ilsuit:- Le règlement n° 17/99/CEMAC – 020-CM-03 du 17 décembre 1990 relatif à la chartedes investissements de la CEMAC – loi n° 6 – 2003 du 128 janvier 2003 portantcharte investissements- Le décret n° 2004-30 du 18 février 2004 fixant les modalités d’agrément desentreprises aux avantages de la charte des Investissements- La loi n° 2-2000 du 1 er février 2000 portant organisation de la pêche maritime enRépublique du Congo.Il sied de rappeler que la charte d’investissements a institué deux types d’avantages que sont :- les régimes des privilèges ;- les mesures d’incitation.Des informations de terrain, nous n’avons pu avoir des informations que sur deux armateursdont les promoteurs sont de nationalité chinoise qui ont eu à signer avec la partie congolaise desconventions d’établissement avec un planning d’investissement ainsi qu’il suit :1. Armement de pêche Etablissement LU-LU :a. Année d’établissement : 2002 avec un investissement global de 2.256.187.468 FCFA répartis comme ci-dessous indiqué :i. Année 1 : 741.887.468 F CFA ;ii. Année 2 : 1.500.300.000 F CFA ;iii. Année 3 : 14.000.000 F CFA.b. Domaines d’investissement :i. Acquisition et construction des bâtiments ;ii. Acquisition et équipement des matériels de production (pirogues enmatériaux de bois) et de conservation (tunnel de glace)iii. Mise en place des infrastructures de baseiv. Acquisition des moyens de transport et équipement/matériel de bureau2. Armement de pêche JINRI-PÊCHE :a. Année d’établissement : 2005 avec un investissement global de 7.695.395.850 FCFA répartis ainsi qu’il suit :i. Année 1 : 4.231.397.850 F CFA ;ii. Année 2: 3.463.997.850 F CFA.b. Domaines d’investissementLes mêmes tels que cités ci-dessus (les 4 points de a)Les deux sociétés ont investi de 2002-2006 pour un montant total de 9.951.583.168 F CFA pour19 embarcations.Dans l’ensemble, au cours de la période le niveau de la flotte se compose, pour des donnéesrecueillies, de la manière suivante:La flotte de pêche industrielle se compose des chalutiers qui pêchent les espèces démersales, deschalutiers crevettiers et des sardiniers. Tous les bateaux de pêche battent pavillon congolais. La flottede pêche industrielle pêche au-delà de 6 miles marins et la flotte de pêche artisanale en deçà de 6 milespg. 19Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.marins. La flotte de pêche maritime se compose de chalutier glacier, de chalutier congélateur, dechalutier crevettier et de sardinier armés au cours de la période par 17 armements. Ce nombre est passéde 17 en 2007 à 10 en 2010 suite à la baisse des captures réalisées par les chalutiers et la vétusté desbateaux. Le nombre de sardiniers par contre a connu une augmentation suite à la bonne production. Ladurée de la marée des chalutiers crevettiers est de 45 jours et celle des autres navires de 3 jours.La flotte de pêche artisanale se compose des embarcations de petite taille (pirogue vili) et desembarcations de grande taille (pirogue ghanéenne appelée « popo »).Elle se compose de pirogues àrame, de pirogues de petite taille à moteur avec filet de sardinelle comme engin principal et desglacières à bord, de pirogues de grande taille à moteur avec filet de sardinelle comme engin principal,de pirogues à moteur de grande taille avec filet de sardinelle et filet à requin comme enginsprincipaux. La marée des pirogues à rame pratiquant la pêche d’auto subsistance est imprécise. Celledes pirogues de petite taille à moteur avec filet de sardinelle et des pirogues à moteur de grande tailleavec filet de sardinelle et filet à requin est de 3 à 5 jours .TAB. 5: Effectif en nombre d’unités de pêcheAnnée 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010Flottille industrielleChalutier poisson 20 25 20 23 23 24 21 54 66 76 75Sardinier 5 3 4 4 3 2 2 3 3 4 7Crevettier 9 11 11 10 6 3 6 6 6 12 9Armement 13 10 11 11 11 10 9 17 16 16 10Flottille artisanalePirogue vili 336 343 464 326 326 326 340 354 390 444 444Pirogue Popo 182 189 256 180 180 180 217 254 360 264 264Source : DGPMOn note au niveau industriel, une augmentation de la flotte de chalutiers de 2007 à 2009 avecl’arrivée des armateurs chinois. L’année 2010 s’est caractérisée par une diminution du nombred’armements opérationnels suite à la baisse des captures de poissons démersaux et la vétustédu matériel de production ; cependant le nombre d’embarcations à tourner à près de 100, cequi a pour conséquences :La forte pression sur la ressource démersale à cause du nombre élevé d’unités de pêcheautorisées et l’usage des pratiques d’une pêche non responsable par certaines catégories despêcheurs au niveau maritime et continental.Le niveau élevé des charges de production dû à la faible capacité de production d’unitésconséquence de la rareté de la ressource au niveau maritime, du nombre des jours élevé despg. 20Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.marées, de l’obsolescence du matériel de production et des coûts de carburant relativementélevés;Toutefois, au cours de la période, le niveau global des investissements peut être estimégrossièrement à partir de l’augmentation de la flotte qui est passée de 47 embarcations en2000 à 82 embarcations en 2009.pg. 21Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.CONTRAINTES ET PROBLEMES RENCONTRESEn dépit de la faible amélioration des capacités de planification des administrations et ducadre programmatique du secteur, les projets qui ont été programmés depuis longtemps n’ontpas encore été réalisés totalement. Des problèmes majeurs subsistent encore dans le secteur dela pêche et de l’aquaculture dont entre autres:- Le manque de siège du ministère susceptible de regrouper l’ensemble des servicesadministratifs requis et les rendre opérationnels (conditions de travail difficiles); il en est demême pour les structures de proximité ;Le manque des infrastructures de production et de commercialisation des produitshalieutiques ;- Les difficultés de gestion des ressources dues à la mal connaissance des ressourceshalieutiques ;- La lenteur de renforcer le cadre légal et juridique ;- La faiblesse de l’équipement requis pour les structures de tutelle en vue de la surveillance desespaces des pêches et leur aménagement ;- La faible maîtrise des acteurs des pêches et leurs pratiques ;- Le manque de formation en planification, suivi et évaluation et gestion des projets despersonnels en charge d’élaboration des budgets du secteur ;- Le manque d’informations relatif à la gestion axée sur les résultats auprès du personnel desstructures de mise en œuvre (une exigence du gouvernement auprès de toutes lesadministrations publiques) ;- La faible maîtrise de la nouvelle chaîne des dépenses ;- La faible connaissance du secteur privé ;- La mauvaise organisation dans la préparation des budgets du secteur, non pas en termeprévisionnel, mais cela pas assis sur une plate-forme d’analyse rationnelle et objective quisuive une logique bien définie qui permette d’évaluer les résultats conséquents ;- Le manque d’esprit entrepreneurial pour les acteurs de la pêche et de l’aquaculture ;- Le manque d’un cadre de suivi de la mise en œuvre des plans, programmes et projets dusecteur.Pour résoudre ces problèmes, le Ministère de tutelle s’est fixé des objectifs à atteindre àmoyen terme à travers la mise en œuvre du plan d’actions prioritaires du secteur contenu dansle plan national de développement (PND)/DSCERP 2012-2016. Les éléments de ce P.A.P ontété tirés du PNSA. Entre temps, le secteur a eu à élaborer sa stratégie de développement quiest encore à un niveau de vulgarisation.pg. 22Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.PERSPECTIVES DU SECTEUR A COURT ET MOYEN TERMEElles s’inscrivent dans un cadre défini par les réformes économiques amorcées au niveaunational en vue de l’élargissement de la base productive, ainsi que l’élaboration et la mise enœuvre de la stratégie de développement durable de la pêche au niveau du secteur. Cettestratégie prend notamment appui sur les impératifs énoncés par : (i) les Objectifs duMillénaire pour le Développement ; (ii) le Sommet Mondial de l’Alimentation ; (iii) laDéclaration des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine sur l’agriculture, ausommet de Maputo (2003), à travers laquelle le secteur agricole et rural est appelé à jouer unrôle important.Pour concrétiser cette stratégie à moyen terme, un programme national de sécurité alimentaire(PNSA) a été élaboré. Il intègre les actions prioritaires à mettre en œuvre pour réduirele niveau élevé de la dépendance alimentaire et lutter contre la pauvreté, notamment en milieurural dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche/aquaculture. Toutefois cespriorités vont subir des modifications en vue d’y intégrer la vision du secteur à travers sanouvelle stratégie.Dans le secteur de la pêche, l’expression de la volonté politique vise à promouvoir la gestiondurable et responsable des ressources naturelles à travers : (i) les attributions de l’actuelministère de la pêche et de l’aquaculture, appelé à fixer des objectifs clairs de développementet d’aménagement des pêches maritime et continentale ; et (ii) le nouveau cadre juridique quicomporte à la fois une référence pour la pérennité de la ressource et un engagement deréduction de la pauvreté au sein des communautés des pêcheurs.Désormais, les instruments de politique sectorielle de la pêche s’inscriront dans le contexteplus ample de la réflexion et du débat sur les politiques de développement, y compris unaccent sur la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), par lebiais du DSCERP/PND et des formes de gouvernance plus intégrées, participatives etdécentralisées.La gestion axée sur les résultats est une opportunité indéniable qui permet aux acteurs deplanification stratégique et de programmation budgétaire du secteur de procéder à desréajustements de stratégie toutefois que besoin s’en fait sentir pour améliorer lesperformances du secteur, grâce au processus d’actualisation des PAP/ CDMT entre lessecteurs et la DGPD. Dans l’attente de cet exercice, les priorités du secteur sont formuléesdans les documents programmatiques ainsi qu’il suit :Période 2012 -2016Au cours de cette période, le département envisage de réaliser les projets prioritaires parprogramme et de manière ci-après :pg. 23Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.4.1 Axe Pêche4.1.1 Programme Développement des infrastructures et des équipements d'appui aux activités dela pêche maritimeSous-programme: Construction et équipement du môle de pêche de Pointe-NoireProjet: Aménagement et équipement du laboratoire d'analyses microbiologiques et chimiquesdes produits de la pêche de Pointe-NoireProjet: Implantation des unités de fumage, de salage et de séchage améliorées à Pointe-NoireProjet: Construction et équipement des débarcadères à Pointe-NoireProjet: Acquisition de matériels et équipements de pêche maritime artisanaleProjet: Construction et équipement d'un centre de recherches halieutiques à Pointe-Noire4.1.2 Programme Pêche ContinentaleSous-programme: Développement des infrastructures et des équipements d'appui auxactivités de la pêche continentaleProjet: Construction et équipement des débarcadères de pêcheProjet: Construction et équipement des marchés modernes de poissonProjet: Les techniques améliorées de fumage, salage et séchage .Projet: Implantation d'un chantier naval de construction des embarcations modernes de pêchecontinentale4.2 Axe Aquaculture4.2.1 Programme PiscicultureSous-programme: Pisciculture en milieu naturel (continentale et marine)Projet: Construction et équipement du centre d'alevinageProjet: Réhabilitation des stations piscicoles domanialesProjet: Construction et équipement du Centre d'Appui technique en Aquaculture maritime dePointe-NoireProjet: Construction du Centre piscicole d'Appui <strong>Technique</strong> de MakouaProjet: Implantation de petites industries de fabrication d'aliment de poissonProjet: Etude sur l'élevage en milieu naturel des espèces aquacoles de mer et d'eau douce encages flottantes ou en écloseriesProjet: Elevage en milieu naturel des espèces aquacoles de mer et d'eau douce en cagesflottantes ou en écloseries4.3 Axe Politiques transversales des pêches et d’aquaculture4.3.1 Programme Développement des petites et moyennes entreprises (PME/PMI) de pêche etd'aquacultureSous-programme: Valorisation des produits halieutiquesProjet: Création des unités de transformation des produits de pêche et d'aquacultureProjet: Approvisionnement en intrants de pêche4.3.2 Programme Appui aux communautés des pêcheurs et des aquaculteursSous-programme: Activités de pêche et d'aquaculturepg. 24Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.Projet: Immatriculation et appui aux acteurs de la pêche et de l'aquacultureProjet: Renforcement des capacités techniques et opérationnelles des aquaculteursProjet: Appui au Fonds d'Aménagement Halieutique (FAH)Projet: Renforcement des capacités techniques et opérationnelles des pêcheurs4.3.3 Programme Amélioration des conditions de production halieutiqueSous-programme: Acquisition des infrastructures et des équipements spécifiquesProjet: Immatriculation et bornage des stations piscicoles domanialesProjet: Construction des unités de fabrication des embarcations améliorées de pêchesProjet: Construction et équipement des marchés modernes de poissonProjet: Acquisition du matériel et équipements de pêcheSous-programme: Surveillance de pêchesProjet: Acquisition d'un bateau de surveillanceProjet: Appui au système ARGOS de surveillance des pêches et d'évaluation des ressourceshalieutiques.Tous ces programmes couvrent, au cours de la période, les huit (8) axes stratégiques ainsicités:Axe prioritaire 1: Renforcement des capacités des différents acteursAxe prioritaire 2: Renforcement du cadre législatif et règlementaireAxe prioritaire 3: Appui direct aux communautés villageoises riverainesAxe prioritaires 4: Mise en place d’une industrie de pêche répondant aux normes de qualitéAxe prioritaire 5: Mise en place des structures/mécanismes de financement des activités de laPêcheAxe prioritaire 6: Amélioration de la fiscalitéAxe prioritaires 7: Amélioration de la commercialisationAxe prioritaire 8: Appropriation de la normalisation/standardisation de la qualité des produitsde pêche.Le coût global des besoins du PAP 2012-2016 a été estimé à 65 588,4 milliards de FCFA.Le total des dotations 2012-2016 est de 42 230,2 milliards de francs CFA. Le gap surtoute la période se chiffre à 23 358,2 milliards de FCFA.Pour améliorer les performances budgétaires du Ministère, des dispositions ont étéprises afin que le plan de passage des marchés soit disponible à temps. Il est envisagéla mise en place des fiches et des tableaux de bord de suivi permanent de tous lesprojets du Ministère auprès des différents gestionnaires techniques et administratifsdes projets (voir annexes).pg. 25Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.LES RECOMMANDATIONSLes principales recommandations portent sur la conciliation des problèmes identifiés, les axesprioritaires du développement du secteur, les besoins urgents exprimés par les pêcheurs et lasatisfaction des besoins alimentaires des populations. Etant entendu, qu’une bonne stratégien’a de valeur, que quand elle est basée sur l’identification des vrais problèmes qui minentl’organisation et le fonctionnement institutionnels.Au regard des perspectives envisagées par l’administration tutélaire des pêches et del’aquaculture, le développement du secteur des pêches est encore un champ à défricher. Il y abeaucoup à faire tant sur le plan infrastructurel que juridique. L’état a le devoir de créer lesconditions qui favorisent un cadre de partenariat entre le public et le privé (en dehors desacteurs des pêches, associer les administrations du Plan , des Finances, de l’Industrie et duCommerce) en vue de promouvoir le développement de ce secteur. Si les stratégies du secteurconstituent le canevas et l’orientation des interventions à mener, les recommandationssuivantes permettront au secteur de mieux penser ses stratégies. Elles sont au nombre de cinqet sont formulées de la manière suivante :i. Le renforcement des capacités des structures centrales et de proximité en moyens humains etéquipements d’intervention conséquents ainsi que d’un système de collecte, traitement etdiffusion des données pour les rendre efficaces en matière de prise des décisions ; il estnotable de constater un grand déficit en personnel surtout dans les départements et lescommunautés des pêcheurs ;ii. La mise en place des infrastructures de production (fabriques des embarcations de pêche), deconservation, de traitement et de transformation des produits halieutiques avec la nécessité detransfert des compétences;iii. Le renforcement des capacités en planification, du suivi (financier, physique et économique)du cadre de programmation stratégique et en tirer les leçons et conséquences qui endécouleront; ceci en vue d’assurer une plus grande équité dans l’allocation des ressourcesd’investissement et une diminution des disparités départementales en termes d’accès d’unepart et la nécessité de réaliser des analyses ex-ante et ex-post des investissements et d’enmesurer la rentabilité économique;iv. L’élaboration et la signature des conventions de pêcherie avec les pays voisins (Angola,Gabon…) pour permettre aux armateurs congolais d’avoir une aire de pêche plus large que les170 KM de façade maritime et réduire ainsi la pression de la surpêche;v. La Promotion de l’évolution du cadre institutionnel et un leadership sectoriel (l’élaboration etla mise en œuvre d’une véritable stratégie de promotion de l’aquaculture grâce audéveloppement de la pisciculture, alternative indispensable pour donner une réponse auxOMD dans la lutte contre la pauvreté alimentaire);pg. 26Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.ANNEXES1- BIBLIOGRAPHIE :<strong>Rapport</strong> de programmation budgétaire 2012-2016… (DGPD/DGB/CPCMB, 2012)Budgets d’investissements publics 2000-2010 (DGPD)<strong>Rapport</strong>s de contrôle de l’exécution des budgets 2000-2010 (DGPD/DCEI)<strong>Rapport</strong>duPRODER3……………………………………………………….(BANGAMBOULA Eugène)Orientations stratégiques et axes du secteur de la pêche et de l’aquaculture…(CPCMB/CDMTsectoriel de pêche et aquaculture, 2011)PADEF pêche et pisciculture…………………………………………………..( )Etude de contribution de la pêche au PIB……………………………….(MAMONA-BIAMPANDOU)Synthèse PAP-CDMT/PND 2012-2016 du ministère de la pêche etl’aquaculture………..(Ministère de l’économie, du plan, de l’aménagement du territoire et del’intégrationDSRP/Congo……………………………………………………………………………………(DGPD, 2008)pg. 27Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.2- Liste des personnes rencontrées :NJIFONJOU Oumarou UFR Gabon;Joseph KIBIADI: Directeur de Cabinet du Ministre de la pêche et l’aquaculture;Dieudonné KISSEKIAOUA: Conseiller du Ministère de la pêche et l’aquaculture;Apollinaire NGOUEMBE: Directeur Général de la pêche continentale;J.P. YOBARD MPOUSSA: Directeur Général de la pêche maritime;Isidore MOUANGA: Directeur Général de l’aquaculture;Edouard KALI-TCHIKATI: Directeur de l’aquaculture marine;Jean SAMBA: Directeur de l’aménagement des pêcheries continentales;DD Pêche maritime à POINTE-NOIRE;DD pêche et aquaculture au KOUILOU;Raphaël MAVOUMBA: Directeur de la pêche maritime, point focal pêche maritime;Pierre MPANDOU: Directeur de la pêche continentale, point focal pêche continentale;Boniface KADIMONEKAKO: Directeur de l’aménagement des systèmes aquacoles;Bernard TOUKOULOU, Coordonnateur du groupe CDMT sectoriel du comité permanent ducadrage macroéconomique et budgétaire;Représentant d’AGIMEX;Représentant de l’entreprise LU-LU ;Représentant de la société JUN-JUN3- Liste des présents à la lecture et validation du pré-rapportMAVOUMBA Raphaël, Directeur de la pêche maritime;MPANDOU Pierre, Directeur de la pêche continentale;KALI-TCHIKATI Edouard, Directeur de l’aquaculture;SAMBA Jean, Directeur de l’Aménagement des pêcheries continentales;KADIMONEKAKO Boniface, Directeur de l’Aménagement des systèmes aquacoles;KOUMBA Pierre, Consultantpg. 28Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.4- LISTE DES PRESENTS A L’ATELIER DE VALIDATION DURAPPORTDate : 29/06/2012Lieu : Salle des conférences de l’immeuble du PlanN° Nom et Prénom Fonction Contacts1 KISSEKIAOUADieudonnéConseiller du Ministre,Président de la séance2 NGOULOU François Conseiller Financier3 MASSAMBA MALIBO Inspectrice Générale deYvettepêche et aquaculture069421924019421024055364575069580822ngouembe@yahoo.fr069225487Yobard_jp@yahoo.fr066557660isidoremouanga@yahoo.fr055314029/066808296bitumbandre@yahoo.fr4 NGOUEMBE Apollinaire Directeur Général de lapêche continentale5 YOBARD MPOUSSA J.P. Directeur Général pêchemaritime6 MOUANGA Isidore Directeur Général del’aquaculture7 BITOUMBA André Inspecteur des servicestechniques des pêches etd’aquaculture8 MIAMOUFITI Prospère Inspecteur DRSA 066668372/055165439miamoufiti@yahoo.fr9 MAVOUMBA Raphael D. de la pêche maritime raphaelmavoumba@yahoo.fr10 ATSANGO Benoît Claude D. de l’aménagement despêcheries maritimes055369793atsangoclaude@yahoo.fr11 SAMBA Jean D. de l’aménagement despêcheries continentales066585826shillarsamba@yahoo.fr12 KADIMONEKAKOBonifaceD. de l’aménagement dessystèmes aquacoles055256376bkadimonekako@yahoo.fr13 KALI-TCHIKAKIEdouardD. de l’aquaculture marine 055362157edokalitchik@yahoo.fr14 TSILA Didier Chef de serviceplanification (DEP)055361393guydidiertsila@yahoo.fr15 KOUMBA Pierre Consultant national 066640280/055779499pkoumbal@yahoo.frpg. 29Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA


Projet <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>Investissements dans le secteur de la pêche et l’aquaculture en République du Congo et perspectives du secteurdans le cadre des réformes envisagées pour la restructuration de l’économie nationale à partir de 2011.5- SITUATION FINANCIERE1- Honoraires du consultant……………………………………………..4 900 euros2- Missions de collecte, traitement et analyse des données…………… 3 300 euros3- Organisation des séances de restitution et validation du rapport technique final 400euros4- Visibilité du programme <strong>ACP</strong> FISH <strong>II</strong>………………………………. 200 euros5- Différents rapports…………………………………………………… 800 euros6- TOTAL………………………………………… 9 600 euros7- Accompte reçu (40%)………………………… 3 840 euros8- Solde dû……………………………………………………………….5 760 euros.pg. 30Ce projet est financé par l’Union EuropéenneUn projet mis en œuvre par Pierre KOUMBA

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!