11.07.2015 Views

DES PATRIMOINES de Savoie - Conseil Général de Savoie

DES PATRIMOINES de Savoie - Conseil Général de Savoie

DES PATRIMOINES de Savoie - Conseil Général de Savoie

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Les caractéristiques <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>ncesseigneuriales du Pays YennoisDéfinir la maison-forte dans ses généralités faceaux particularismes locaux et caractériser unédifice en tant que tel, nécessite <strong>de</strong> disposer d’ungrand nombre d’informations tant architecturalesqu’archivistiques. Il est préférable, pour le secteurétudié, d’employer l’expression <strong>de</strong> « rési<strong>de</strong>nceseigneuriale ». Les édifices dans leur quasi-totalitéont été largement remaniés, modifiés,agrandis, <strong>de</strong>puis leur construction et transformésen ferme au cours <strong>de</strong>s XIX e et XX e siècles.Situation et morphologie <strong>de</strong>s sitesIl est important <strong>de</strong> remarquer que le choix d’implantation<strong>de</strong>s sites n’est nullement, et en aucuncas, laissé au hasard. Ainsi, les éléments déterminantssont généralement la présence d’eau dansun rayon inférieur à 20 mètres et une situation <strong>de</strong>hauteur (éminence naturelle, coteau, voire penteabrupte) qui permet d’affirmer une dominationet/ou <strong>de</strong> surveiller un point stratégique. Mais ilest également possible <strong>de</strong> relever l’isolement quicaractérise la plupart <strong>de</strong> ces maisons-fortes mêmesi elles se situent néanmoins à proximité d’un axe<strong>de</strong> communication majeur les reliant à la viecommunautaire. Enfin, ces constructions sont,d’une manière générale, entourées d’un jardin(potager & plantes médicinales) et plus largement<strong>de</strong> terres agricoles, <strong>de</strong> vignes et <strong>de</strong> forêts.Quant aux constructions, elles se distinguent parun corps <strong>de</strong> logis quadrangulaire (335 m 2 au solen moyenne) couvert d’un important toit à quatrepans en tuiles écailles et flanqué d’une ouplusieurs tours, le plus fréquemment circulaireset situées dans les angles. La présence <strong>de</strong> dépendancesà vocation agricole n’est pas rare, le toutformant un ensemble cohérent, centré sur unecour intérieure et ceint par un mur.Si l’expression « maison-forte » induit un certaincaractère défensif, celui-ci est peu marqué, voireinexistant pour les sites <strong>de</strong> l’ancien man<strong>de</strong>ment<strong>de</strong> Yenne. Il se résume à la situation <strong>de</strong> hauteurénoncée précé<strong>de</strong>mment, à l’existence <strong>de</strong> tours<strong>de</strong> flanquement, qui ne sont pas sans rappelerchâteaux et bâties savoyards, à l’épaisseur <strong>de</strong>smurs souvent supérieure à un mètre et à quelquesouvertures <strong>de</strong> tir. Ces <strong>de</strong>rnières, généralementconcentrées sur les tours, revêtent plusieursTour rési<strong>de</strong>nce, Prélian,Saint-Jean-<strong>de</strong>-Chevelu.formes dues aux évolutions <strong>de</strong> l’armement(archères, arbalétrières, canonnières…) et imitentcelles <strong>de</strong>s châteaux comtaux, ou sont le fruit d’unremploi. Elles n’ont souvent qu’une fonctionsymbolique.Proposition <strong>de</strong> classement typologiqueUn corpus très hétérogène, les aléas stylistiquesainsi que les difficultés <strong>de</strong> datation ren<strong>de</strong>nt toutclassement délicat. Malgré ses lacunes, la typologieproposée offre néanmoins une vision d’ensemble<strong>de</strong>s sites étudiés. Elle se fon<strong>de</strong> sur lamorphologie avérée ou supposée du noyau d’origine<strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s maisons, doublée d’unindice chronologique : les dates charnières <strong>de</strong>1355 et 1377 (traités <strong>de</strong> Paris) qui marquent la fin<strong>de</strong>s hostilités entre les Dauphins et les comtes <strong>de</strong><strong>Savoie</strong>. Ce classement typologique écarte doncles sites entièrement restaurés et dont la morphologieprimitive est à ce jour totalement inconnue(7 sites).les sites antérieurs à 1350Les sites disparusou ruinés (5 sites)Ce sont les plusanciennementmentionnés dans lessources manuscrites etils correspon<strong>de</strong>nt auxfiefs les plus importants<strong>de</strong> l’ancien man<strong>de</strong>ment<strong>de</strong> Yenne, appartenantaux familles les plusillustres. Simplecoïnci<strong>de</strong>nce ou cettepuissance les a-t-ellepré<strong>de</strong>stiné à unedisparition plus rapi<strong>de</strong> ?Il est possible qu’un lienpuisse exister,mais il est impossibled’affirmer lequel :problèmes <strong>de</strong> lignage,volonté princière,poids <strong>de</strong> la Révolutionfrançaise….Les tours rési<strong>de</strong>nces(6 sites)Ce type <strong>de</strong> constructionse caractérise par unetour quadrangulaire, <strong>de</strong>structure massive(75m 2 au sol enmoyenne, 3 ou 4niveaux), qui conserveune allure défensiverelativement imposanteet abrite une habitationseigneuriale qui justifie,par l’importance <strong>de</strong>cette fonctionrési<strong>de</strong>ntielle, lesappellations <strong>de</strong> « tourrési<strong>de</strong>nce » ou « maisontour ». Il concerne lessites les plus anciens,mais leur évaluationquantitative ne peut êtrequ’approximative enraison <strong>de</strong>s difficultés àconnaître leur état initialpuisque l’évolutionclassique propre auxtours rési<strong>de</strong>ncesconsiste enl’imbrication, au fil dutemps, d’autres corps <strong>de</strong>bâtiments autour <strong>de</strong>celles-ci (Prélian, Saint-Jean-<strong>de</strong>-Chevelu).Les maisonsflanquées <strong>de</strong> tour(s)(8 sites)Ne sont répertoriéesici que les structures quicombinent laconstruction d’un corps<strong>de</strong> logis, <strong>de</strong> planquadrangulaire(140m 2 au sol enD O S S I E RHaut-Somont, carte dudébut du XX e siècle.Archère canonnière,site du Clos <strong>de</strong> Chambuet,Yenne.Maison flanquée d’une tour, Chambuet, Yenne.moyenne, 2 ou 3niveaux) et <strong>de</strong> véritablestours <strong>de</strong> flanquement.Celles-ci, dont lenombre peut varierentre une et quatre, sontgénéralement circulaireset situées dans lesangles du logis ;s’élevant sur 3 à 4niveaux avant leurarasement. Ellesconcentrent l’essentiel<strong>de</strong> l’appareil défensif <strong>de</strong>ces sites et ne revêtentdonc aucune fonctionrési<strong>de</strong>ntielle. Sur le planchronologique, ce typed’édifice semblelégèrement postérieurau précé<strong>de</strong>nt, mais il estplus facilementrepérable en terme<strong>de</strong> phasage <strong>de</strong>sconstructions (Le Clos<strong>de</strong> Chambuet, Yenne).11

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!