11.07.2015 Views

AUTEURS LATINS - latin, grec, juxta

AUTEURS LATINS - latin, grec, juxta

AUTEURS LATINS - latin, grec, juxta

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

24 ORATIO PRO LEGE MANILIA.Nam ceterarum provinciarum veigalia, Quirites, tantasunt, ut iis ad ipsas provincias tutandas vix contenti essepossimus : Asia vero tam opima est ac fertilis, ut et ubertateagrorum, et varietate fruuum, et magnitudine pastionis,et multitudine earum rerum quæ exportantur, facileomnibus terris antecellat. Itaque hæc vobis provincia,Quirites, si et belli utilitatem et pacis dignitatem retinerevultis, non modo a calamitate, sed etiam a metu calamitatisest defendenda. Nam ceteris in rebus, quum venitcalamitas, tum detrimentum accipitur. At in veigalibusnon solum adventus mali, sed etiam metus ipse offert calamitatem: nam, quum hostium copiæ non longe absunt,etiamsi irruptio faa nulla sit, tamen pecora relinquuntur,agricultura deseritur, mercatorum navigatio conquiescit :ita neque ex portu, neque ex decumis, neque ex scripturaveigal conservari potest. Quare . . . . . . . . . . . .plus importants ? En effet, Romains, ceux que nous retirons desautres provinces sont tels, qu’ils suffisent à peine pour nous donnerles moyens de les défendre ; mais l’Asie est si riche et si fertile,que l’on peut, et pour la fécondité de ses champs, et pour lavariété de ses produions, et pour l’étendue de ses pâturages, etpour la quantité des objets qu’elle expose, la mettre au-dessus detous les pays du monde. Si donc, Romains, vous voulez conserverles moyens de faire la guerre avec avantage et de maintenir la paixavec honneur, écartez de cette province non-seulement le malheur,mais même la crainte du malheur. Dans toute autre chose,en effet, on ne sent la perte que quand le mal est venu ; mais, enfait d’impôts, ce n’est pas seulement l’événement, c’est la craintemême qui entraîne un désastre : quand l’ennemi est proche, alorsmême qu’il ne commet aucun ae d’hostilité, on abandonne lestroupeaux, on néglige l’agriculture, le commerce maritime estarrêté : on ne tire plus rien ni des ports, ni des dîmes, ni du droitsur les pâturages. Ainsi souvent maximis ?Nam veigaliaceterarum provinciarum,Quirites,sunt tantaut possimus vixesse contenti iisad tutandas provincias ipsas :Asia veroest tam opima et fertilis,ut antecellat facileomnibus terriset ubertate agrorum,et varietate fruuum,et magnitudine pastionis,et multitudineearum rerumquæ exportantur.Itaque, Quirites,hæc provincia,si vultis sustinere [retinere ?]et utilitatem belliet dignitatem pacis,defendenda estnon modo a calamitate,sed etiam a metu calamitatis.Nam in ceteris rebus,quum calamitas venit,tum detrimentumaccipitur.At in veigalibus,non solum adventus mali,sed etiam metus ipseoffert calamitatemnam, quum copiæ hostiumnon absunt longe,etiamsi nulla irruptiofaa sit, tamenpecora relinquuntur,agricultura deseritur,navigatio mercatorumconquiescit :ita veigalpotest conservarineque ex portu,neque ex decumis,neque ex scriptura.DISCOURS POUR LA LOI MANILIA. 25les plus gros ?Car les revenusdes autres provinces,Romains,sont si-peu-grandsque nous pouvons à peineêtre contents d’eux (nous en contenter)pour soutenir les provinces elles mêmes :mais l’Asieest si riche et si fertile,qu’elle surpasse sans-peinetous les pays du mondeet par la fécondité de ses champs,et par la variété de ses produions,et par l’étendue de ses pâturages,et par la multitudede ces (des) objetsqui s’exportent.C’est-pourquoi, Romains,cette province,si vous voulez mainteniret l’utilité de (pour) la guerreet la dignité de (pour) la paix,doit être garantienon-seulement du malheur,mais même de la crainte du malheur.Car dans les autres choses,quand le désastre est venu,alors la perteest reçue.Mais dans les impôts,non-seulement l’arrivée du mal,mais aussi la crainte mêmeapporte un désastre :car, quand les troupes des ennemisne sont pas loin,bien qu’aucune irruptionn’ait été faite, cependantles troupeaux sont délaissés,l’agriculture est abandonnée,la navigation des marchandsse repose (est suendue) :ainsi un tributne peut être conservéni d’un port,ni des dîmes,ni de l’impôt-sur-les-pâturages.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!