CYCLE D'ETUDES SUPERIEURES - Montpellier SupAgro

ALLAVERDIAN CélineDiagnostic agraire de la région de Xorthum-Chomachah au Gîlan en Iran : l’évolutiondes pratiques agricoles de l’époque féodale jusqu’à la crise du théMémoire ESAT 1-DATIRAN, GîlanECOLE D’ORIGINE : INH – ENIHP, ANGERSINSTITUTIONS ASSOCIEES• UNIVERSITÉ DE TÉHÉRANEncadrants : M. TALAGHANI (Université de Téhéran, mtalaghani@caramail.com ),BROMBERGER Christian - Mireille DOSSO (CNEARC), Pascale MAIZY (CNEARC)RESUMEL'approche systémique du diagnostic agraire met en évidence les grandes dynamiques marquant les relationsentre la population de la zone de XortumChomachah, les pratiques agricoles, l'écosystème cultivé et lescontraintes socioéconomiques depuis le XXe siècle. Ceci permettrait une conception vivante du futur MuséeEthnologique du Patrimoine Rural de Plein Air du Gilân, rendu urgent par la mise en danger de précieuxsavoir-faire et constructions humaines due aux profondes mutations de la société agraire.Depuis le régime féodal marqué par la domination des grands seigneurs sur les paysans et une agriculturedifficile, le paysannat du Gilân s'est affirmé en s'appuyant sur le trio «riz, soie, thé » grâce à la réforme agraire de1962, l'essor de la culture du thé et le soutien de l'Etat. Le paysage s'est aussi transformé : défrichage des forêtset reconversion des plantations de mûriers au profit du thé, construction d'aménagements pour l'eau, colonisationde l'espace par de nouvelles familles. La motomécanisation légère, l'accès aux intrants agricoles et la sécurisationdes ressources en eau et des productions s'accompagnent d'importants changements sociaux liés à la réductiondu travail agricole et à la hausse générale du niveau de vie.Mais en 2004, l'abandon du monopole du thé par l'Etat ébranle le paysannat local dont la majorité des revenusest issue de cette culture. Les prix du thé sont divisés par cinq en un an. Le développement de l'exode rural et dela pluriactivité rurale/urbaine se renforce avec la féminisation du travail agricole. La concentration foncière auxmains des grandes exploitations patronales et des capitalistes urbains profite à une riziculture productiviste et auxélevages intensifs de poissons et de poulets.Si les paysans sont de plus en plus nombreux à chercher leurs revenus en ville, leurs activités agricoles «traditionnelles » demeurent un vecteur fort de l'identité paysanne locale. La volonté de conserver le patrimoinerural n'est donc pas réservée aux acteurs de cette préservation. Elle est grandement partagée par les paysans duGilân.MOTS CLES : dynamique agraire, patrimoine rural, libéralisation, système technique, Iran -GilânAXE DE RECHERCHE : I - DIAGNOSTIC DE SITUATION AGRICOLE À L’ÉCHELLE D’UNE PETITE RÉGIONI-2. Systèmes agraires en régions tropicales et méditerranéennes- 22 -Cote documentation CNEARC : 4° 15047