CYCLE D'ETUDES SUPERIEURES - Montpellier SupAgro

DULONG Catherine - GIRARD LiseLa réserve de Punta Laguna : comment combiner gestion des ressources naturelles etactivités locales ?Mémoire ESAT 1-DATMEXIQUE, YucatanECOLES D’ORIGINE : ISA, LILLE – ENSAM, MONTPELLIERINSTITUTIONS ASSOCIEES• ONG PRONATURAEncadrants : Gabriel RAMOS FERNANDEZ (Pronatura, ramosfer@sas.upenn.edu) - VéroniqueBOUSSOU (CNEARC) - Mireille DOSSO (CNEARC)RESUMELes agriculteurs de la péninsule du Yucatan, au sud-est du Mexique, sont essentiellement des paysansmayas cultivant des cultures associées au maïs, pour leur autoconsommation. Ils pratiquent la défriche-brûlis dela forêt sur des sols très pierreux et peu profonds. Les terres agricoles sont soit des propriétés privées, soit destenures communes de territoire appelées : ejidos pour lesquels les décisions se prennent en commun. La zoneétudiée se situe dans l’ejido de Valladolid. Des paysans venant de l’Etat du Yucatan et subissant une pressionfoncière du fait de la croissance de la population, avaient demandé des terres au gouvernement. L’ejido a donc étéouvert en 1952, à la limite de l’Etat du Quintana Roo, sur des terres de forêt moyenne encore vierge de touteoccupation humaine.A Punta Laguna, non loin de la côte caraïbe et de ses villes de plus en plus touristiques, une réserve de 5 367ha a été décrétée NPA (Natural Protected Area), afin de pouvoir en contrôler la gestion des ressources naturelles.Elle a été mise en place sur l’initiative de locaux souhaitant y développer le tourisme, et de l’ONG Pronaturasouhaitant protéger cette aire d’habitation de singes araignées, espèce en danger et étudiée sur place par deschercheurs.La réserve existe aujourd’hui juridiquement mais ne possède aucune réglementation. Entre autres étudescommencées dans le but d’aider à la mise en place de cette réglementation, Pronatura nous a fait la demanded’un diagnostic agraire afin de pouvoir prendre en compte les activités locales et la gestion locale des ressourcesdans les décisions prises pour la réserve.Les activités des paysans de la zone se diversifient, en réponse à une baisse générale des rendementsagricoles, du fait de sécheresses répétées. L’étude porte sur les pratiques agricoles de ces Mayas, ainsi que surl’analyse des autres activités qui les font vivre : l’extraction de charbon de bois, l’apiculture, l’élevage de moutons,le travail à l’extérieur, le travail lié au tourisme. Elle a abouti sur un zonage des différents systèmes d’activitésreflétant les stratégies adaptatives des différentes communautés.Les résultats économiques de cette étude montrent que les systèmes d’activités, quand ils sont bien diversifiésnotamment, atteignent et dépassent globalement le seuil de survie quand il n’y a pas de problèmes climatiquesmajeurs. Nous avons montré que les cultures itinérantes pratiquées ne remettaient pas en question laconservation des ressources forestières si la pression foncière restait stable. Cependant il est important de réaliserque la situation pourrait changer dans le cas d’une augmentation de la pression démographique ou d’uneréglementation trop stricte, restreignant les surfaces cultivables. Une discussion s’impose donc sur les scénariosd’évolution des activités pratiquées, avec notamment le développement probable du tourisme autour de la réserve,mais aussi l’amélioration possible de la commercialisation des produits des paysans.MOTS CLES :Aire Naturelle Protégée, gestion des ressources naturelles, maya, ejido,forêt, défriche-brûlis, milpa, charbon, Mexique - YucatanAXE DE RECHERCHE : I - DIAGNOSTIC DE SITUATION AGRICOLE À L’ÉCHELLE D’UNE PETITE RÉGIONI-1. Systèmes agraires en régions forestières humides- 33 -Cote documentation CNEARC : 4° 15030