CYCLE D'ETUDES SUPERIEURES - Montpellier SupAgro

HENRY MatieuDiagnostic agraire de trois communautés villageoises du Teraï : analyse de leursrelations avec un espace forestierMémoire ESAT 1-DATNÉPAL, TéraïECOLE D’ORIGINE : ENSA, MONTPELLIERINSTITUTIONS ASSOCIEES• ONG APECEncadrants : Pradeep BANSKOTA (APEC, apec@ntc.net.np) - Philippe JOUVE (CNEARC)RESUMECe diagnostic agraire porte sur l’étude de trois communautés villageoises de la plaine du Teraï (Népal) et deleur relation avec un espace forestier qui abrite le marais de Betana riche d’un point de vue faunistique etfloristique. La protection du marais de Betana ne peut être pensée sans la prise en compte de l’environnement quil’entoure, c’est à dire la forêt.L’accroissement de la densité de peuplement atteint un seuil limite. La préservation des ressources naturellesdevient difficile. La pression foncière continu d’augmenter et les nouveaux arrivants empiètent sur l’espaceforestier. Les conditions de vie d’une grande part des paysans est proche du seuil de survie et le contexte politiquene permet pas une gestion efficace de la forêt. La hiérarchisation de la société par le système des castesdéstabilise l’organisation sociale et accroît les inégalités. Dans ce contexte particulièrement chaotique, l’études’oriente vers la recherche de compromis entre la protection des ressources forestières et du marais et la surviealimentaire des paysans.L’étude décrit trois communautés villageoises et montre leur adaptation face à des accès aux ressourcesnaturelles très différents. La dégradation de la ressource forestière limite le développement des systèmesd’élevages. La fertilité devient de plus en plus assurée par des intrants chimiques. Les systèmes de cultures selimitent à une ou deux cultures par an. Les productivités du travail et de la terre sont faibles. Les paysanss’appauvrissent.L’ampleur des problèmes économiques que risque de poser la disparition de la ressource forestière n’atoujours pas provoqué de prise de conscience de la part de la population. Les paysans ne voient pas l’intérêt deprotéger une ressource qui a toujours été à leur yeux illimitée. Dans des conditions de densité de peuplementimportante la prise en compte de l’intérêt collectif et de la protection de la ressource commune est faible. Lagestion du patrimoine commun ne peut être fait sans une amélioration des conditions de vie des acteurs quidépendent le plus de cette ressource, c’est à dire les paysans les plus pauvres.MOTS CLES : forêt, gestion des ressources naturelles, survie alimentaire, organisationsociale, Teraï, NépalAXE DE RECHERCHE : I - DIAGNOSTIC DE SITUATION AGRICOLE À L’ÉCHELLE D’UNE PETITE RÉGIONI-1. Systèmes agraires en régions forestières humides- 41 -Cote documentation CNEARC : 4° 15046